L'information de Bruxelles

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s.n. 1916, 03 Decembre. L'information de Bruxelles. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/c824b2zb66/
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21* Année, N* 49. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centime* Dimanche, 3 Décembre 1916. L'INFORMATION ABONNEMENT : Un an, fr. 5.oo — Six moi», fr. 2.5o Trois mois, fr. 1.25. On s'abonne dans tous les bureaux de poste et aux bureaux du journal Même. DtL bKUXH,LJLiib REVUE HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge Téléphoné 8 7029 Compte chèques postaux n° 8 BUREAUX : 148 Rue Neuve, BRUXELLES-NORD. ANNONCES : La ligne de 90 m/m de largeur . . . .fr. 1. » » » » dans le texte. 2.50 PETITES ANNONCES : La ligne de 45 millimètres . . . . fr. 0.35 Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal. Il BUKBAUA : 14». wue [Neuve, HKU Atiuï.cd-NORIJ. | " aux wreuux au joi Toutes les communications doivent être exclusivement adressées à M. la directeur de " l'INFCRMATION DE BRUXELLES ,, Bruxelles. Toutes les communications doivent être exclusivement adressées à M. la directeur da " ('INFORMATION DE BRUXELLES „ Bruxelles. SOMMAIRE : « 1M DRAME ROUMAIN » Pacifisme et épuisement -> LA CRISE RUSSE Prêtres et civils déportés nr LE TAUREAU BRITANNIQUE ET SES PICADORS -m A propos de M. Venizelos, de Garibaldi, de Jameson et de quatre bourgmestres belges. Bibliographie : André-Ignace Quirinus,. L'Avenir social. — Vlaamsck Leven, n° 8. — Illustrirte Zeitung de Leipzig. _ Le soin de nos églises (poésie). — Les expositions : A la Galerie d'Art, 138, rue Royale. — A la Salle « Studio », rue des Petits Carmes, 2. — Livres recommandés. — Bruxelles-Attractions. Exploitation de brevet belge. Vers l'Avenir, pour la Paix, la Vérité, la Justice et le respect des droits de tous. L'Information de Bruxelles. Le drame roumain. Sur les dix-sept districts de la Valachie, il en est dix qui sont occupés -ou notablement envahis : savoir, d'abord les cinq de la Petite-Valachie, entièrement conquis, sauf peut-être encore quelques localités de l'ouest, où résistent les débris de la petite armée d'Orsova. Il s'agit des districts de Mehedianti (Tourn Severin), Valoea (Rimnok), Romanati (Caracalu), Gorjiu (Târgujiu) et Doljiu (Craïo-va) : les noms d'origine slave de ces deux derniers territoires (jora, hauteur, et dol, ou dolina, vallée : c'est le haut et le bas Jiu) montrent combien la race de ce pays est mêlée. C'est ensuite, dans la Grande Valachie, le district d'Oltu (Slatina) et de Teleorman (Tournu Magurele et Alexan-dria), à peu près entièrement occupés aussi; celui d'Ar-gesu ou Ardjech (Piteschti) et Vlaschca (Giurgiu ou Giourgevo), en grande partie conquis; enfin au nord une partie de celui de Muscel (Gâmpolung), sans parler de quelques localités-frontières de ceux de Dimbovita (Târ-govistea), Prahova (Ploeschti) et Buzâu. L'on doit, considérer ensuite la mainmise sur les deux tiers de la Dobroudja (Toutrakan, Silistria, Tchernavoda, Constantza, Dobritch, Kavarna), et, d'après des indications d'origine russe qui ne sont pas encore confirmées ou précisées de source centrale, une lisière plus ou moins grande de la Moldavie. Ici cependant un nouvel effort russe paraît se produire. Tout compte fait, la moitié de la Roumanie est virtuellement prise. Telle est la situation. De Curtea de Argesch et Piteschti au nord jusqu'à Giurgiu, au sud, le front laisse derrière lui la partie la plus fertile de la Yalachie. Les steppes situées entre Bucarest et Braïla ont beaucoup moins d'importance agricole. Comment s'est réalisée une emprise aussi importante sur le territoire roumain? En écrivant, il y a huit jours, que les Centraux étaient virtuellement maîtres de la Petite Valachie, nous croyions nous avancer un peu loin et nous nous hâtions d'ajouter cette restriction : si les renforts russes ou roumains ne viennent pas arrêter ou renverser la marche des choses. L'on signalait en même temps l'activité, sur le Danube, de l'artillerie de Mackensen, et l'on supposait que ses grondements étaient le prélude d'une action dramatique. Le résultat a dépassé ces indications de fait et les prévisions de ceux qui se croient appelés à un rôle de prophète. Non seulement l'armée d'Orsova est cernée, battue, décimée, refoulée et peut-être prise en ce moment; mais la ligne de l'Ait a été atteinte, puis dépassée sur tout le cours de ce principal des affluent roumains du Danube. Il y a là une série de rivières parallèles sur lesquelles les critiques russes, anglais et français comptaient expressément, pour aider les Roumains à faire obstacle aux envahisseurs. Cependant, après le Jiou et l'Ait, la ligne du Vede a été franchie; celle de son affluent le Teleorman paraît avoir le même sort qu'au nord le Topo-logu, tributaire de l'Ait ; puis la ligne de l'Argesch a été atteinte et prise à Curtea, capitale de la Roumanie au Moyen-Age et tombeau de la dynastie régnante. On ignore si le petit prince tombé récemment, victime de l'épidémie de guerre, a pu y être inhumé avec les siens. L'occupation de cette ville défendue avec acharnement contre l'armée austro-allemande venant du nord, a résulté de ce qu'elle a été enfin aussi attaquée du côté de l'ouest. La même agression de flanc paraît menacer Câmpolung (qui a depuis lors été pris), bien défendu aussi jusqu'ici contre les forces qui descendent des Alpes transylvaines. L'armée du général von Falkenhayn a d'abord opéré du nord au sud, dans la Petite Yalachie, avec la rapidité qui a été signalée ici dimanche dernier : elle a tourné ensuite son front vers l'est et avancé rapidement vers le centre du pays à travers tous les obstacles. On fait remarquer, comme signe du désarroi résultant du côté roumain de cette marche accélérée,, qu'un aviateur français est tranquillement descendu à Caracalu avec des ordres importants, croyant s'y trouver au milieu d'une armée roumaine : il n'est revenu de sa surprise qu'en se voyant compris dans un transport de prisonniers! De l'autre côté de l'Ait s'est donné le spectacle, devenu bien rare dans cette guerre de taupes, d'une véritable bataille de cavalerie : les dragons du général allemand von Schmet-tow y ont attaqué et battu une division de cavaliers roumains. Ils ont opéré en même temps leur jonction avec les forces que le i'eldmaréchal von Mackensen a fait passer au nord du Danube. Ce passage s'est opéré à peu près à la fois à divers endroits : à Widin, où les Bulgares ont occupé en face Calafatu; à Lom Palanka, la vieille « échelle » de Sofia; à Orjechowo en face du Jiou; à Gigen, à l'embouchure de l'Isker bulgare, en face de Corabia; à Islazu, à l'embouchure de l'Oit; et surtout à Zimmicea, en face de Svistov, là même où les Russes avaient réussi à passer le Danube, en 1877, pour aller attaquer les Turcs devant Plevna. Partout les troupes transbordées ont su se maintenir et avancer sur la rive roumaine. Le groupe prin-cipal paraît avoir opéré à Zimmicea : du jour au lendemain, après y avoir pris pied, il a franchi 35 kilomètres et atteint Alexandria, ville de i4,ooo habitants, à l'intérieur, et dépassé la rivière du Vede ou Vedea; ici à Rosi (ou Rosiori) les Roumains ont résisté avec de la cavalerie. Il n'y a pas eu d'arrêt auprès des autres têtes de pont. Le long du Danube, un corps germano-bulgare a franchi cinquante kilomètres et s'est emparé de Giurgiu, en face de Roustchouk. Des approches de cette localité lortifiée, qui est 1 ancienne « échelle » de Bucarest sur le Danube et sa tête de pont pour les communications avec les Balkans et avec Constantinople avant la construction du chemin de fer de Constantza, il n'y a plus qu'une cinquantaine de kilomètres jusqu'à la capitale. La rapidité de la marche de tous côtés montre que les Boumains n'ont pas su détruire les ponts et les routes; il ne peut être question d'une « retraite stratégique », ni de faire tomber les agresseurs « bêtement » dans un piège qui leur serait tendu. Vous souvient-il de ces formules? elles ne paraissent cependant pas encore usées pour les naïfs, car le Times déclame encore, à propos de ces événements, contre les stratèges-amateurs (on disait ici :« les stratèges en chambre »). On dira sans doute aussi là-bas que les Alliés russes sont « là où ils doivent être ». D'autres distributeurs d'eau bénite de cour (ou d'état-major) estiment qu'au lieu de tenter d'arrêter les Austro-Allemands en Valachie, les Russes venant à la rescousse feraient mieux de diriger leurs efforts vers le nord de la Transylvanie en même temps que dans la Dobroudja. C'est-à-dire qu'il faudrait continuer à négliger les parties essentielles de la Roumanie pour faire « chacun sa guerre ». Toujours la même chose! En attendant, on ignore encore où est l'armée russe. L'agence officieuse anglaise Reuter a l'air de dire que la situation de l'armée roumaine s'améiiore au fur et à mesure qu'elle recule! Oui, « cela va bien, cela va très bien ». D'après une interview du Roi, on pourrait soupçonner le manque de munitions comme 1 une des causes de la « concentration en arrière », comme disait Kouropatkine en Mandchourie. Le général français Berthelot, qui commande à Bucarest, lait évacuer la ville par les femmes, les enfants et tous ceux qui ne peuvent pas être utiles à l'armée. C est là en tout cas un signe qu'il songe à défendre la place, érigée par Brialmont comme « région fortifiée » dans le sens d'Anvers. Il n'est pas déraisonnable de supposer qu'on a pu ici profiter de l'expérience, et que les leçons de Liège, de Namur et d'Anvers même ont pu avoir quelque influence, en deux ans de temps, sur les dispositions prises par les élèves ou les continuateurs roumains de l'œuvre de Brialmont. En supposant à tout hasard que les Austro-Allemands renforcés des Bulgares, se trouvent arrêtés sur l'Argesch, devant la capitale, leurs progrès réalisés depuis le 17 novembre, c'est-à-dire depuis la bataille de Targu Jiu, ne sont pas moins prodigieux; ils ont été accomplis, dit ,1e Corriere délia Serti, avec la régularité d'une manœuvre en temps de paix, et ils resteront remarqués dans l'histoire militaire. La conquête en dix jours d'un territoire aussi grand que toute la région occupée, en Belgique et au nord de la France, en a été le fruit. Plusieurs voies d'accès leur sont ouvertes à travers les Carpathes : celle du Jiou et celle de l'Oit, notamment, ce qui facilitera beaucoup leurs mouvements et leur ravitaillement. En outre, ce qui est encore bien plu» important à ce point de vue, c'est la possession paisible des deux rives du Danube depuis Orsova jusqu'à Giurgiu, ce qui met à leur disposition une voie de transports flu-viayx de quatre cent kilomètres de long à la décharge de la voie ferrée sans doute encombrée, de Belgrade à Sofia. En même temps, leur front, qui s'enfonçait le long des montagnes et du fleuve en décrivant une courbe sinueuse et profonde d'une longueur de 700 kilomètres de Câmpolung à Orsova et de là à Giurgiu, se trouve rectifié et réduit à cent et septante kilomètres sur ce théâtre valaque de la guerre. Il est inutile de s'étendre sur les conséquences de pareils événements. Au point de vue des ressources que le pays conquis peut fournir à l'envahisseur, on a dit que sa fertilité incontestable, la plus belle de l'Europe, n'est pas décisive, parce que cette région ne sert pas d'entrepôt pour les grains et autres produits. Ceci parait bien exact pour les récoltes précédentes qui ont pu être emmagasinées comme d'habitude dans les ports du bas Danube à Braïla et à Galatz, ainsi qu'à Constantza, où les Centraux en ont déjà saisi une partie. Ces provisions étaient destinées à être exportées par mer. Mais il en est peut-être autrement de la récolte actuelle, qui n'était sans doute pas encore battue ni transportée, à la fin du mois d'août, vers les centres maritimes; elle était d'ailleurs en partie destinée à remonter le Danube vers 1 Autriche au lieu de le descendre, ou bien à être exportée par chemin de fer. Quojj qu'il en soit, il paraît vraisemblable qu'au cours d'une marche aussi rapide, qui a complètement surpris les Roumaine, leurs adversaires ont pu faire, comme ils le disent, un très ample butin qui leur viendra bien à point. Des bruits divers ont couru sur l'attitude de la population envahie : de source roumaine, on a annoncé que le gouvernement de Bucarest a fait désarmer des habitante qui suscitaient des troubles et qui étaient partisans de la paix. De source austro-allemande, on a signalé d'autre part que des civils, et même des femmes, ont fait le coup de feu comme francs-tireurs. Ce qui prouve qu'il ne faut jamais trop généraliser. Il n'est pas douteux qu'un parti de la paix, de la neutralité a continué à s'affirmer en Boumanie, même depuis la déclaration de guerre. L ancien ministre M. Carp aurait, dit-on, proposé formellement de demander la paix sur la base du statu quo. M. Filipescu, 1 agitateur belliqueux, dont on a annoncé la mort, Aurait perdu la tête devant la catastrophe, et, d après des prisonniers roumains, s© serait empoisonné par crainte des conséquences de la responsabilité qui lui aurait été en partie imputée. D'autre part, dans tout le pays envahi, il peut se trouver des gens qui gardent des armes pour faire les tirailleurs; il arrive aussi que d® soldats se deguisent et attirent ainsi des répressions sur la population civile innocente. Dans une guerre de mouvement d une grande rapidité, il y a lieu de craindre que la surprise d'une part et l'élan, de l'autre, ne donnent lieu à des résistances irréfléchies et à des exécutions sommaires.La population roumaine a été surexcitée, en grande partie, pendant des années, par une presse et par des agitateurs qui lui ont lait miroiter la victoire « certaine, mathématique », au bout de la dangereuse entreprise qu'ils recommandaient et en vue de laquelle ils avaient organisé, en Roumanie particulièrement, une propagande d « amitiés françaises » et italiennes, d' « alliance française » et latine, de « vulgarisation de la langue française », etc. On voit où cela mène, et combien les petits pays font mieux de rester ce qu'ils sont, de ne pas se mettre à la remorque de l'étranger et d'écouter les conseils de l'expérience, des vétérans de leur diplomatie, plutôt que ceux de saute-ruisseaux, agents des intérêts des grandes puissances, contraires à ceux des Etats neutres. Ailleurs des patriotards, entêtes dans leurs illusions, ont prêché la résistance des bras croisés, les secours destinés à empêcher de travailler et par conséquent à démoraliser la population et à rendre inutile tout son outillage économique. Bien plus, on aurait empêché les paysans de semer et de planter et on aurait voulu détruire les mines de houille, pour faire pièce à l'occupant. En Roumanie, sans doute sous des inspirations anglaises, le gouvernement réfugié à Jassy a proposé de môme de détruire le#

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Cet article est une édition du titre L'information de Bruxelles appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Bruxelles du 1915 au 1918.

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