L'information de Bruxelles

422 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1915, 07 Novembre. L'information de Bruxelles. Accès à 20 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ng4gm82x9f/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

20e Année, N° 45. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes Dimanche, 7 Novembre 1915. L'INFORMATION ABONNEMENT : Bruxelles et agglomération'. : Un an, fr 4.00 — Six mois, fr. 2.00 Trois mois, fr. 1.00 Province et l'Etranger, le port en sus On s'abonne dans tous les bureaux de poste DE BRUXELLES JOURNAL HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge fWplnm : 8 7029 Boita postait »" 4 da Brmtllts I Cfapt» chèques pmtaui 386B BUREAUX : 148, RUE NEUVE. ANNONCES : Petite annonce la ligne fr o.35 Réclames » fr. z.oo Nécrologies et Judiciaires» fr. 1.50 Sous „Variaa „ fr. a.50 Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal Toutes les communications doivent être exclusivement adressées à M. le directeur de ^'INFORMATION DE BRUXELLES" Bruxelles SOMMAIRE : LE NOUVEAU CABINET FRANÇAIS En Angleterre - LA SITUATION DE LA SERBIE • La crise Russe *r ON OUVRE LES YEUX s» Les Irlandais et la lutte aux Dardanelles. — La question des Dardanelles. — Du travail et du choix d'une carrière. — Avis. — Bruxelles-Attractions. Le nouveau Cabinet Français. Voici donc que M. Millerand a subi le même sort que M. Delcassé. Dans une grande guerre, le renvoi, après quinze mois, du ministre des affaires étrangères et du ministre de la guerre d'un des principaux belligérants, a une signification évidente. Cependant, si les témoignages accumulés, depuis dix ans, par nos ministres à l'étranger, doivent obliger tous ceux qui ont des égards pour ces hommes d'Etat impartiaux à reconnaître la part de responsabilité politique d« ces dirigeants de la France, il est permis d'avoir 6on sentiment à soi sur la campagne menée depuis des mois contre M. Millerand : comme ministre de la guerre, il est probable que cet homme très distingué a fait tout ce qui était humainement possible, et il est douteux qu'un autre obtienne des résultats approchants. Nos lecteurs auront remarqué que nous n'avons parlé des attaques dirigées, malgré l'union sacrée, contre M. Millerand, que pour les condamner aussi nettement que brièvement. Un peu sec, bref, au langage rapide, ne s'écoutant pas parler et ne parlant jamais pour ne rien dire, allant au fond des choses et poursuivant avec persévérance! des tâches réfléchies et mûries, tel s'est montré M. Millerand dans toutes les situations où il s'est trouvé. Il a été l'avocat- de liquidateurs de congrégations religieuses. Peu sympathique, personnellement intègre, solide, endurant au physique et au moral, il a des qualités d'homme d'Etat anglais ou allemand plutôt que d'un Français. Un de nos hommes d'Etat belges lui ressemble beaucoup de caractère et de procédés, avec plus de rudesse mais aussi plus de cœur. M. Viviani est descendu au second rang, qu'il n'aurait jamais dû quitter. Ce fils d'Italien, né en Algérie, n'a pas non plus le caractère français, mais ses divergences sont tout autres. C'est le rhéteur de la décadence qui ne croit à rien, pas même à lui-même, pas même à ce qu'il dit. Ses discours sont fleuris et parfaits dans la forme, gracieux et modérés dans le ton, par défaut de conviction, même quand il dit des énormités. Ce sont des ruisseaux de miel. Tels furent des joueurs de flûte au Bas-Empire : il ne faut pas dire : des joueurs de pipeaux, il n'a jamais trompé personne, parce qu'il ne pouvait apporter la conviction qu'il n'a évidemment jamais ressentie pour rien, même quand il était gréviculteur. Le voilà ministre de la justice : en France, tout est possible. C© n'est sans doute qu'un échelon vers une retraite complète. Il est dans la nature de M. Viviani de ne pas brusquer. À quoi bon? Mais il est douteux que l'on rallume son étoile pâlissante. M. Briand, qui revient au pouvoir, est un véritable Français, avec maintes qualités et maints défauts de la race. Il a commencé, il y a vingt-cinq ans, par être candidat boulangiste et maiheureux. Est-ce une autre mésaventure, trop connue, qui l'a jeté dans un autre extrême politique? Il arriva par le socialisme indépendant, mais surtout par sa véritable et grande éloquence. Rapporteur de la loi contre l'Eglise catholique, il lui a pris parfois cle s'arrêter en se rendant compte vde ce qu'il faisait, et tla chercher à comprendre le point de vue de l'adversaire. Il lui est arrivé de montrer du cœur, et cela lui a fait beaucoup de tort dans la politique. Il est cependant l'idôle d'un© partie du Parlement, l'espoir d'anciens contradicteurs, mais aussi la bête noire d'anciens amis, l'objet de haines féroces qui n'ont reculé devant aucune manœuvre ni aucune calomnie, et qui ne désarmeront jamais. Il lui faudrait beaucoup de chance pour les écraser, mais il n'a pas toujours brillé par la chance, ni par la fermeté qui la force souvent. Il a le courage, dans ce moment difficile, de tenter une aventure qui peut fa ira de lui un grand homme ou un proscrit. A tout hasard, MM. Delcassé, Millerand et Viviani se seront effacés en temps, et auront esquivé des responsabilités qu'il affronte. Son ministère est, dit-on, un ministère Poincaré : est-il sûr de ce qu'il y a derrière cette formule? Ce ne serait pas fa première fois qu'on se servirait de lui contre "lui-même.Le nouveau cabinet cemprend, chose neuvelle en France, des ministres d'Etat honorifiques, un conseil des Anciens, composé de revenants et d'hommes qui ne s'entendent pas et qui s'évitent : le petit père Combes, « Monsieur de Freycinet », dit « la souris blanche », qui est si vieux que beaucoup de Français ne savent plus s'il a été ministre sous Mac-Mahon ou sous Louis-Philippe; puis M. Méline, le sauveur de l'agriculture, qui déclara solennellement, étant premier ministre, qu'il n'y avait pas d'affaire Dreyfus, et obtint pour cela la quasi-unanimité du Parlement, ce qui ne l'empêcha pas d'être renversé peu après pour le même motif, ce qui est contradictoire, mais très français. Quant à M. Denys Cochin, qui n'a jamais été ministre, puisqu'il est catholique, il est trop indépendant et trop désintéressé pour qu'on réussisse à le compromettre. Mais il n'a jamais été homme pratique, quoiqu'il ait l'air de l'être. II semble aussi étranger dans le grand ministère national qu'un cheikh d'Algérie, presqu'autant qu'un brahmane de Pondichéry, qu'un Behanzin ou qu'un malgache. L'union sacrée nous procurera du reste un jour ce spectacle. M. Malvy reste ministre de Intérieur C'est tout dire. Il est le plus froid et le plus haineux des adversaires de M. Briand. Cependant, la rue de Valois n'a pas confiance. L© Radical se répand en lamentations : « La France a perdu des centaines de milliers de morts; elle doit entretenir des centaines de milliers d'invalides. Elle est occupée en partie depuis quatorze mois, et l'on ne voit pas la fin. Où allons-nous? Le pays n'a plus confiance. II veut connaître la vraie situation. » Les socialistes unifiés repoussent, eux, publiquement, toute idée d'annexions et de conquêtes. Tout cela est significatif. Mais un replâtrage provisoire est probable, en attendant de nouveaux événements dans un sens ou dans l'autre. La continuation d'une situation indécise est cependant ce qui énerve le plus les Français. On estime leurs pertes à 700,000 morts, 3oo,000 manquants, 5oo,ooo invalides, 5oo,ooo blessés ou malades ne pouvant probablement pas retourner au front, mais encore utilisables ailleurs. Trois mille et cinq cents prêtres catholiques ont péri, sur vingt mille appelés sous les armes. Nous rechercherons une autre fois entre les mains de qui, au moment de mettre sous presse, repasse la butte de Tahure. En Angleterre. M. Asquith paraît avoir conjuré pour le moment la crise qui menace le ministère de coalition. Il a affiché un bel optimisme, prêché la patience, et traité de pleurards ceux qui ne sont pas de son avis. Son discours ne fait que rappeler des faits déjà connus et apporter des promesses que l'on est tenté de qualifier de même. L'Idea Nazionale se moque littéralement des plans de l'Entente, qui se borne, dit-elle, à répéter depuis un an : « Attendez un peu, et vous verrez! » II faut avouer qu'on est encore ailleurs, assez impatient d'un tel langage. Seuls les résultats comptent, et l'on ne voit pas encore en fait l'amélioration notable proclamée par le premier ministre. Le correspondant de Londres du Corriere délia Sera annonce que le rapport d'ensemble de French ne donne pas satisfaction du tout : il ne répond pas suffisamment à une foule de questions concernant la grande offensive. « Il serait ridicule de compter sur l'épuisement de l'ennemi. Au contraire, les Allemands croissent en force, en munitions et en décision. C'est la Quadruple-Entente qui souffre. » L'Angleterre a perdu, d'après les données officielles, près de cinq cent mille hommes jusqu'au 9 octobre, dont cent mille morts. Les officiers hors de combat se subdivisent en 6,660 morts, 12,663 blessés et 2,000 « manquants ». On fait remarquer que, toujours d'après les chiffres du gouvernement, les Anglais ont perdu, jusqu'au 01 mai, 8g4 hommes par jour; depuis cette date jusqu'au 21 août, i,344 journellement; et depuis lors jusqu'au 9 octobre, 2,273 par jourl Ce n'est pas là précisément une amélio ration. Les pertes depuis le 25 septembre du front ouest seul, comportent jusqu'à la publication du 2 novembre, 2,g58 officiers et 45,288 hommes. Les listes publiées le 2 novembre comprennent 234 officiers et 5,564 hommes, dont 211 et 4,3o3 pour le front ouest. Un des pleurards, comme dirait M. Asquith, est M. Hearnshaw, professeur d'histoire à l'Université de Londres. Il demande la destitution du gouvernement anglais : « Nous ne pouvons nous laisser tromper par des légendes relatives aux grandes pertes de l'ennemi, aux réserves rappelées, aux soldats fatigués qui aspirent vers la paix, à des dissensions dans les rangs de nos ennemis, etc. En vérité, la situation, dans son ensemble, et surtout dans les Balkans, est si critique, que, si l'on n'intervient pas immédiatement et énergiquement, elle peut très bien se montrer comme le prélude d'une tragédie, qui soit sans pareille dans les annales de n'importe laquelle des nations alliées. Et cependant, tandis que la Serbie s'engloutit, tandis que les armées allemande et bulgare forgent rapidement le dernier anneau pour rattacher Berlin à Bagdad, tandis que la Grèce et la Roumanie se convainquent de plus en plus que la cause de l'Entente est perdue, et que ce serait un suicide que de se précipiter avec elle dans l'abîme, tandis que l'Egypte, la Perse et l'Inde s'attendent avec zèle au triomphe de la Turquie et commencent à rêver des rêves révolutionnaires, pendant tout cela, notre « association pour l'exercice de discours » discute, se dispute, hésite, examine, change d'avis, va en congé de fin de semaine, revient et recommence le cercle stérile, comme si le temps n'était pas important, comme s'il ne s'agissait pas de questions de la Destinée, comme si le soleil devait s'arrêter jusqu'à ce que la décision du gouvernement anglais soit éclaircie et de nouveau ajournée. » La situation en Serbie. L© généralissime Joffre a passé deux jours à Londres. C'est l'événement. Il paraît en résulter qu'une décision a été prise et qu'une expédition sera entreprise dans les Balkans. De quel côté? nous le saurons bientôt. Sera-t-elle suffisante contre les armées allemande, autrichienne, bulgare et turque, ravitaillées facilement sur leur terrain ou sur les voies terrestes conquises, tandis que les Alliés dépendront de renforts en munitions arrivant à travers un pays neutre et sur des eaux infestées de sous-marins? Sinon, dit le correspondant de Salonique du Journal, il vaudra mieux rappeler les troupes qui ont entrepris l'aventure. Ne sera-t-il pas trop tard, en tout cas, pour rompre la jonction austro-turque, qui se fortifie tous les jours, et qui s'élargira bientôt sur quatre cents kilomètres, en moyenne, de pays montagneux, où la guerre de position, en hiver, sera ce qu'on peut supposer? Les Serbes ont perdu la moitié nord de leur ancien territoire, toute la lisière de l'est, la moitié de la Macédoine ; ils sont menacés à l'est, et leur centre, le Kossovo, leur refuge voisin du Monténégro, est déjà envahi par les Bulgares maîtres du défilé de Katchanik (au nord d'Uskub), de Ferisovitz, de Gilan, et de la haute Mo^ rawa jusque vers Leskovatz. Les Bulgares ont remporté un succès sérieux à Kôprulu (Velese), et fortifient donc leur position vers le sud, du côté des Alliés. Ils ont pris Pirot, Bela Palanka, et ont déjà menacé momentanément Nisch. Dans l'ancienne Serbie, les Austro-Allemands, depuis Vishegrad, à la frontière bosniaque, occupent déjà une partie de la vallée de la Morava serbe, avec Ujuze, Pojega, Tchatchak; Kragoujevatz, ancienne capitale du pays, siège des arsenaux et des fabriques d'armes, est pris aussi, et, plus au sud, l'envahisseur menace Kralievo, déjà mis en danger, du côté de l'ouest, par la prise de Tchatchak. La vallée de la Morava inférieure, réunissant les deux branches, est aux deux tiers occupée; le coin qui avance entre la Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie est aussi à peu près complètement soumis. Le refuge possible du Monténégro est inquiété par les Autrichiens. Il est vrai que ce pays est presque imprati-

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre L'information de Bruxelles appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Bruxelles du 1915 au 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes