L'information de Bruxelles

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s.n. 1915, 28 Novembre. L'information de Bruxelles. Accès à 20 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0r9m32p816/
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20e Année, N° 48. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes Dimanche, 28 Novembre 1915. LIN'FORMATION ABONNEMENT : Bruxelles et agglomération. : Un an, fr 4.00 — Six mois, fr. 2.00 Trois mois, £r, 1.00 Province et; l'Etranger, le port en sus On s'abonne dans tous les bureaux de poste DE BRUXELLES JOURNAL HEBDOMADAIRE Affilié à. l'Union d8 la Presse Périodique belge TéWpnans : B lilî Botte postait I" 4 de Brmtîlos I Compta cMipm pmtaw 385» BUREAUX : 148, RUE NEUVE. ANNONCES : 1 Petite annonce la ligne fr o.35 Réclames .... » fr 1.00 Nécrologies et Judiciaires» fr. 1.50 Sous „Varia* „ fr. 3.50 Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal Toutes les communication* doivent être exclusivement adressées à M. le directeur de ,,1'INFORMIATION DE BRUXELLES" Bruxelles ——II! 11 "Bill III11 I Ml lui II IIIIIII llllll III IHllHniBWMil IIIIIIIIIHIH I ■■■■■■■■■«■■■■■■■■'«■HIHiaillWIMIMIIBi Ml ■■■■■■■■■■—I■■—I IllllBWlMMMIMIBMMWlMWrTrWiïMMnWWMMWIMMBMMMWMMMMMM——■ i I1H1 iMBBBBBBIMi SOMMAIRE : DE SERBIE EH GRÈCE ET EN EGYPTE Les Anglais jugés par un Français » » Les gages d'ordre moral «r OU SONT LES PLANS? L'Attitude de la Perse. — La question des Dardanelles (suite et fin du numéro 45 du 7 novembre 1915). — Biographie : H. NORDEN, La Belgique neutre et l'Allemagne, d'après les homme* d'Etat et les juristes belges —Avis. — Erratum. — Feuilleton: LETTRES A MON VSCAÏRË (lre partie). — Bruxelles-Attractions. u c.iai ci ie& juusies ueiges — nvis. — c.iiaium. — rcuu De Serbie en Grèce et en Egypte. H y a dès maintenant au moins cent kilomètres de montagnes, en partie fortifiées, entre le chemin de fer de Belgrade à Sofia et à Constantinople, et ce qui reste des troupes serbes. Les contingents français qui résistent encore au sud de la Macédoine, se trouvent à environ deux ci its kilomètres de la grande voie de communication entre l'Europe centrale et l'Orient. Si les puissances centrales se mettent là-bas sur la défensive, on ne voit pas pourquoi elles ne résisteraient pas aussi efficacement dans les Balkans qu'en France et en Russie. La base d'opérations de Salonique est d'ailleurs précaire pour les Alliés. Quant aux Serbes, ayant perdu Nova-Yaresch, Sienitza, Novi-Bazar, Mitrovit/a, Prishtina, ils se trouvent rejetés, non plus seulement de leur territoire primitif, mais même de l'ancien sandjak, vers le Monténégro. Prizrend, qu'ils occupent encore, est une cité albanaise, enlevée par eux en 1912. La famine sévit cruellement dans les débris des Serbes et des Monténégrins. Leur ravitaillement, notamment en munitions, ne se fait apparemment pas en quantité suffisante par la mer Adriatique. Des autorités serfj.es ^parlent de se rendre et des journaux de l'Entente d'abandonner les Balkans. La jonction allemande-austro-bulgaro-turque parait donc consolidée pour longtemps. Dès lors, on se demande pourquoi l'Entente multiplie les instances et les menaces vis-à-vis de la Grèce ? Un traité conclu par celle-ci en vue d'une guerre balkanique peut-il avoir pour conséquence de la forcer à aider la Russie à atteindre Constantinople, l'Italie à garder le Dodécanèse et à prendre pied en Epire et en Asie-Mineure, l'Angleterre à se créer un nouveau Gibraltar dans les îles grecques devant les Dardanelles ? Toutes les autorités du droit des gens déclarent qu'un traité ne peut obliger un pays au suicide, à sacrifier ses intérêts vitaux ; il n'est valable que dans les situations en vue desquelles il a été conclu. On objecte que M. Vetiizelos avait invité les Alliés à venir à Salonique. Mais, étant encore ministre, il a protesté le surlendemain contre leur débarquement. D'ailleurs la Constitution ne permet, en Grèce comme ailleurs, l'entrée de forces étrangères qu'en vertu d'une loi, c'est-à-dire qu'il faut l'assentiment, du Parlement et du Roi. IClUll . 2 » RI.*: JA 11 VIVrtIKC paille/. OI UACllv Les nouvelles ont été bien contradictoires en ce qui concerne la capture ou la visite des navires grecs, le blocus des côtes, « l'interruption des facilités économiques concédées à la Grèce », le bombardement cle ses ports. Les Alliés paraissent renoncer à la plupart de ces (menaces ; celle reculade augmentera enco:e la solidité de la position du Roi. Le pays peut d'ailleurs se ravitailler par terre, puisqu'il garde contact avec la Bulgarie, et que l'approche des armées centrales lui ouvrira probablement une nouvelle voie d'échanges par la Macédoine. La flotte anglaise craindrait-elle de rencontrer des sous-marins devant le ports grecs? l'armée française, d'être prise comme otage en cas de violences exercées contre la Grèce? Toujours est-il que Lord Kitchener et M. Denvs-Cochin ne paraissent pas avoir obtenu grand'chose dans leurs démarches A Athènes. La Grèce a résisté à l'Entente quand le passage à travers la Serbie n'était pas encore réalisé : pourquoi céderait-elle aujourd'hui ? Les démarches et les supplications, après ses refus antérieurs, notamment après le rejet de l'offre de Chypre, montrent de grandes puissances dans une situation piteuse qui ne fait que confirmer la résistance de la Grèce. Celle-ci se trouve devant l'alternative de dangers à courir, soit sur terre, soit sur mer. L'expérience de la Belgique, des Dardanelles et de la Serbie est interprétée, dit-on, comme une preuve que le péril à éviter, c'est surtout l'inimitié des puissances centrales. Si les armées de celles-ci arrivent prochainement aux frontières grecques, nous en sauront plus. Une expédition italienne en Albanie en hiver, sans que des routes soient établies dans ce pays, est qualifiée de folie par le Corriere délia Sera. Cette intervention surexciterait d'ailleurs les Grecs, menacés alors dans de légitimes espérances. On ne sait encore si la Grèce essayera de désarmer les Alliés qui se réfugieraient sur son territoire ; comme garantie, ils exigent la dom: nation temporaire (?) de Salonique, de ses environs et de ses voies d'accès. Si l'armée grecque n'opère pas ce désarmement, il paraît au moins douteux qu'elle t aite en ennemis les corps des puissances centrales qui viendraient poursuivre les Alliés sur son territoire pour les en chasser. C'est ainsi que la politique de l'Entente risque de conduire les Autrichiens malgré eux à Salonique. Beau résultat ! On comprend que des Anglais prévoyants conseillent plutôt d'abandonner cette partie et de consacrer toutes les forces disponibles des Alliés à la :»-/\iiracuons. défense de l'Egypte, où, dit-on, Kitchener irait reprendre son ancien commandement en chef sur un terrain qu'il connaît admirablement. Mais en tout cas, si la guerre se déplace de ce côté, la navigation sur le canal de Suez sera compromise, jet c'est là idéjà un danger et une perte énorme de temps, d'argent et de prestige pour l'Angleterre. Cette guerre se transforme en ouvrant des horizons illimités. Et quel petit incident formons-nous dans cette immensité ! ) Les Anglais jugés par un Français, j Lorsque fut fondée 1' « Entente cordiale », nombreux furent les gens qui secouèrent la tête. Dans cette « affaire » anglaise, il y avait tout ce qu'on voudra, excepté de la «cordialité». Sans quoi ce n'eût pas été une affaire anglaise ! Tous les Français ne s'y sont pas trompés, et même à l'heure présente où il n'est guère aisé de dire leur fait aux Alliés établis à Calais en « protecteurs », l'un ou l'autre se permet de dire avec politesse et ménagement, certaines vérités qui n'en sont que plus précieuses. G est le cas de M. Gabriel Hanotaux, ancien ministre, membre de l'Académie française, historien et diplomate bien connu. Tout le monde sait qu'il n'est pas l'ami des Allemands ; son jugement sur les Anglais ne paraîtra donc pas suspect. On comprendra aussi qu'il souligne les qualités anglaises, même les plus douteuses. Cela ne donne que plus de valeur aux quelques lignes que nous empruntons au premier volume de son ouvrage en voie de publication : L'Histoire illustrée de la Guerre 191 h. Dans le chapitre qui a pour objet le rôle de l'Angleterre dans la guerre actuelle, M. Hanotaux écrit : « Il y a certainement, dans la formation de l'Anglais ciu XX siècle, des lacunes graves : l'Anglais manque de souplesse, de liant et même d'adaptation ; il est anguleux et froid ; même avec un sentiment exquis de l'équité (? !), avec un grand respect de la liberté, avec des instincts profondément religieux, il a un souci trop constant du gain et du profit matériels ; il aime commander ; il sait faire travailler les autres ; mais il ne s'en mêle pas ; dans ses manières et dans son langage, on trouve presque toujours une nuance d'ironie où l'orgueil et la timidité font un mélange singulier. Ce qui lui man- Feuilleton du 28 Novembre igi5. Lettres à mon Vicaire 1. Mon cher Charles, J'ai là devant moi ta lettre qui me demande de te parler encore de la guerre actuelle. Elle m'est arrivée hier, au moment où je feuilletais l'ouvrage de Hymans sur Antonio Moro, que Van Oest orna de si belles reproductions. Faut-il dire que mon premier mouvement fut un ■mouvement d'humeur? J'allais te répondre que tout était lit au sujet de la guerre pour ceux qui veulent comprendre et quant à ceux qui ne le veulent pas, qu'il fallait attendre que les événements les mettent à la raison. Mais au moment de prendre la plume, je fus arrêté par le portrait d'Alexandre Farnèse jeune homme. Son expression me rendit songeur. Presque machinalement je me remis à regarder ceux du duc d'Albe, de Maximilien II d'Autriche, de Philippe II, du Taciturne, et voilà qu'une •dée brusque me vint. Tous ceux-là furent les acteurs l'une des tragédies les plus grandioses de l'histoire. La comprirent-ils ? Né voyaient-ils pas plutôt en elle — tout :omme nos contemporains dans l'époque inouie que nous ■ raversons — des luttes, des intrigues, et, au plus, des conflits d'idées, devant se résoudre au gré de leurs espé rances ou de leurs craintes individuelles ? Se doutaient-ils seulement qu'un monde nouveau allait sortir du choc entre reformés et catholiques, entre l'Espagne de Philippe et l'Angleterre d'Elisabeth, ent e les Provinces Unies, les princes protestants de l'Empire et la maison de Habsbourg ? Réponds-moi, si cela te plaît, mais dès que je me fus posé la question, ma décision était prise. Eh bien, oui, je te parlerai de la guerre, et plus franchement encore que la première fois, au risque de te faire mal, car il est des choses qu'il faut que l'on comprenne, encore qu'on ne le veuille pas. Les évolutions ultérieures sont à ce prix. Te dirai-je qu'en récidivant j'agis par patriotisme? Sans aucun doute, j'estime en âme et conscience accomplir un devoir national contre les ignorants, les semeurs de haine et les faux prophètes. Mais le mot de « patriotisme » a été tellement prostitué ; il est encore profané à tel point tous les jours par les sycophantes de la politique que je voudrais l'éviter. Je désire faire réfléchir ceux qui m'entourent, ceux vis-à-vis desquels j'estime avoir des obligations. Un point c'est tout. Donc causons. # # * Je débuterai par l'aveu que je n'en suis plus à la conception de la guerre que j'avais lors de mes lettres d'il y a six mois. Depuis que je me suis mis à l'abri complètement des hallucinations de la rue et des imprécations de certains temples — un premier mot qui te choquera ! —, depuis que je suis retourné à mes livres et à mes belles publications scientifiques, j'ai appris à voir plus haut et plus loin : du moins je le crois. Dans ie silence de la bibliothèque, sous les chuchotements discrets mais impérieux d'amis invisibles qui commentent, pour qui veut les écouter, les grandes pages des évolutions humaines', une conviction s'est affirmée en moi, la conviction que la guerre actuelle n'est plus ni une guerre de prédominence politique ou militaire, ni même une guerre économique. Par sa prolongation, par tout ce qu'elle détruit, par tout ce qu'elle fait germer, elle est devenue la guerre sociale, celle qui doit préparer la société de l'avenir, celle qui doit mettre firt à l'Europe du XIX® siècle comme la grande Révolution française a mis fin à la société du XVIIIe et les guerres de religion à la féodalité. Et dès lors, je n'ai plus vu ni Allemands, ni Français, ni Anglais, ni Russes : je n'ai plus vu que des ouvriers qui tous travaillent à l'avènement des temps nouveaux, la plupart, comme toujours, avec une inconscience totale, quelques-uns dans une sensation vague encore, mais qui s'accentuera, du rôle qui leur a été dévolu par le Destin. Veux-tu me suivre dans cet ordre d'idées ? Si oui, trêve d'antipathies et de sympathies, de craintes et de désirs ! Il s'agit de choses plus hautes que toutes nos misérables petites préoccupations personnelles. Regardons la situation en face et éliminons d'abord de nos préoccupations la Russie, qui fait une guerre de conquête raciale et religieuse, l'Autriche qui se défend contre cette guerre, la Serbie qui n'a été que l'avant-garde ou, si l'on aime mieux, l'agent provocateur de la Russie, et l'Italie qui fait une guerre de brigandage pur et simple. Inutile de parler pour le moment de la Belgique,

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Cet article est une édition du titre L'information de Bruxelles appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Bruxelles du 1915 au 1918.

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