L'universitaire catholique: organe officiel de la Société générale bruxelloise des étudiants catholiques

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s.n. 1914, 30 Avril. L'universitaire catholique: organe officiel de la Société générale bruxelloise des étudiants catholiques. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/c24qj78k56/
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QUINZIÈME ANNÉE N° 18 LE NUMÉRO 10 CENTIMES ' BRUXELLES,30 AVRIL 1914 L'UNIVERSITAIRE JOURNAL HEBDOMADAIRE CATHOLQUE Organe des ETUDIANTS CATHOLIQUES Belges Journal officiel de la Fédération Internationale des Étudiants Catholiques FONDÉ PAR LA SOCIÉTÉ GÉNÉRÂT,® BRUX." pLOISE DES ÉTUDIANTS CATHOLIQUES La Jeunesse Catholique! « A elle de gagner au Christ le XX* siècle ». ^/Tf/Ç ÇPûlfi* ll\ tflpriliriflû 1 John Ireland, Archevêque de St-Paul (Minnesota). C/MfïO irdill lll wjl tft/liliv « ABONNEMENTS patronaux fr. 5.00 Rédaction : Georges Duvigneaud, -vocat près la Cour d'Appel, Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. —Les écrits ?-25 21> Place Lehon. BRUXELLES. anonymes sont jetés au panier. — Il sera rendu compte de tout ETUDIANTS » 2 00 PUBLICITÉ s'adres ■ 9, rue de Vw^jyrs, Bruxelles. Adiniuistratiou : 9, rue ne Ve:viers. — BRUXELLES. ouvrage dont un exemplaire sera parvenu. Le Baron Sweder de Wijnbergen di Bussloo, ancien président de la Sociéti Générale Bruxelloise des Etudiants Ca tholiques, ancien Directeur de l'UNI VERSITAIRE CATHOLIQUE, Mem bre d'Honneur de la Générale, Membri de l'Amicale, Alter Herr de la Lovania est pieusement décédé à Bruxelles le li avril 1914 dans la 30" année, muni de: Sacrements de Notre Mère la Sainte Egli se. Nous prions tous ceux que cette mor met en deuil de croire à nos sentiments di chrétiennes condoléances. La Générale et l'Amicale feront célébré, le dimanche 10 mai à 11 heures en li Collégiale des S. S. Michel et Gudule ui service pour le repos de l'Ame du regretti ÛO ilIOiSCn SCiOui «jiïlUit ùii*... * des dates ultérieures. L'U. C. d'accori avec l'Académie des Joyeux z'Hiboux i (ait célébrer plusieurs messes à la mêm< intention. Les fêtes Jubilaires de l'Universitain Catholique, sont, par suite de la perti cruelle que nous éprouvons, remises à uni date ultérieure. La Lovania fera célébrer un service fu nèbre, tiendra une Todeskneipe et porter; le deuil pendant quinze jours. Sweder de Wynberger Sweder de Wynbergen est "mort. Pour nous, ses amis, qui vécûme avec lui côte à côte, pour la Gé qu tant il aima, pour la Gé à laquelle se deux années de présidence donnèren deux années de force et de gloire sa mort est un deuil sinistre. Il est des hommes dont la mor semble être la mort d'une Idée. S la jeunesse pouvait mourir, il sembl qu'elle serait marte avec lui. Car il en fut la personnification 1; plus intense qu'il nous ait été donn de voir depuis quinze <rtis. Tout était grand en lui : la taille l'esprit et le cœur. Sa haute taille do minait les bagarres,son grand espri ne concevait pour l'étudiant catholi que qu'une large place au soleil e son grand cœur acceptait toutes le luttes. Ah ! mon cher vieux Soiske ! L bel étudiant que ce fut ! Dès son entrée dans la vie univei sitaire il avait témoigné de toutes le qualités qui font un meneur de jeu nés, un chef d'étudiants. Seul, de puis que la Gé existe, il arriva à 1 présidence en troisième année d'é tudes, commandant à ses camarade plus anciens que lui. Seul, il fut pn sident deux ans de suite. Il y ava: bien les statuts de la Gé, que jamai on ne viole. On ne les viola poin, L'assemblée générale des étudianl revisa les statuts, pour lui faire 1 place qu'il lui fallait. Il arriva aux temps difficiles. O ne pouvait, alors, montrer sa calot 1 à la rue sans s'exposer à une agre: sion. La Gé ne vivait pas dans lt catacombes, mais ses adversaires lui Chacun des calotins se battit pour contestaient — victorieusement hé- dix. Et comme nos adversaires n'é- las ! — le droit de s'affirmer hors taient que neuf fois pins nombreux de chez elle. que nous, c'est nous q«i remportâ- La G,é d'aujourd'hui qui est chez mes la victoire. elle partout et qui se montre où il Ah ! vieux Soiske, les belles soi- lui plait de se montrer ne sait peut- rées ! En punition ~ -sa victoire, être pas ce qu'elle ds-it à la Gé de Soiske JFut expulsé ù< l'Université Soiske. Il ne manquait pas de coura- Libre dè' Bruxelles avec Henri Cro- ges à la Gé, il y a dix ans. Il lui kaert, rédacteur en chef de l'Univer- ' manquait un chef. Sweder de Wyn- sitaire catholique. 5 bergen fut celui-là. Mais — ce sont les propres termes La grande époque de «Ces Mes- d'un manifeste. des étudiants libé- sieurs », l'imbécile pièce antireligieu- raux — les calotins avaient conquis i se d'Ancey.vit l'affirmation brusque, le pavé de Bruxel' , à leurs gour- i brutale et triomphante de la jeunesse dins. catholique de la Gé. L'élan était donn. Tous 'les hési- r Au théâtre Molière, en ce temps- tants étaient accourus i .-t Gé et pen- i là, on jouait cette pièce. Elle était dant les deux années le la présiden- ' fort sotte et vouée à un échec certain ce de Soiske, elle véc t de bagarres '■ si on l'avait laissée mourir de sa belle et de fêtes, d'une vie intense et joy- niffiT. ivi'ats eue insultait les prêtres. c-efsef «ma -ni» •ife?!im .w- je-» I Soiske et ses camarades estimèrent nesse. i cjii'on ne pouvait publiquement inju- Soiske est mort. Il dort, mainte*- s I rier ceux que nous respectons, ceux e qui représentent nos croyances et sont les ministres de notre religion, sans qu'une protestation éclatante se pro-s duisit. Us estimèrent que c'était à la Gé de protester solennellement. Ah ! je me rappelle encore les con-a seils des gens sages, aujourd'hui ministres et ministres d'Etat, s — N'y allez pas ! Vous ferez le succès de la pièce ! t Soiske comprit qu'il fallait faire s le geste. 11 y alla, à la tête de ses ca-* marades. s Les autres, attaqués en face par la a Gé, rassemblèrent tout ce qu'ils purent trouver d'étudiants libéraux et n de clients de la maison du Peuple, e Pendant quinze jours, ce furent des ;- bagarres folles. ;s | liant, immobile dans son cerceuil, les mains croisées sur la poitrine... Mais son image n'évoque que la vie, la vie exubérante, le mouvement, la marche en avant. Je n'ai point voulu fouiller dans les archives de la Gé et la collection de l'U. C. pour retrouver sa biographie. J'ai simplement fermé les yeux et les jours heureux ont défilé devant moi. Les souvenirs tourbillonnent, pêle-mêle... Tenez... Je vous dirai cette seule histoire, car elle peint Soiske mieux que ne le pourrait représenter un portrait. Ce soir là — nous étions cinq — nous avions perdu la bataille. Toute une bande de gueux — cinquante, cent peut-être — nous entourait. Nous formions, vaguement un carré: Trois des nôtres avaient brisé leurs cannes. Il n'y avait plus rien à faire. Comme toujours, Soiske s'était bravement battu,un tronçon de gourdin au poing, il écartait les coups, de son mieux. Sa calotte était retenue par une jugulaire de cuir, pour qu'on ne la lui enlevât point par derrière. Il n'y avait pas de crainte qu'on la lui prît en face. C'était surtout à lui que les gueux avaient à faire, car, pour eux, il était une provocation vivante. Crie : « A bas la calotte ! » hur-laient-ils, et nous te laissons tranquille ! Soudain, Soiske fut atteint d'un violent coup de canne à la main et ses doigts laissèrent échapper le mor- XCam UTr gcmiUiii M~-, " -1- -a ne, pendit à son poignet. — Crie : « A bas la calotte ! et nous te laisserons tranquille ! Alors — Oh ! je vois encore Soiske et je 1'êntends — alors il hurla, pâle de rage : — « Vive la calotte, Nom de D... ! C'est bien peu de chose qu'une pareille bagarre, direz-vous, et l'on n'en meurt point. Je vous l'accorde. Tout de même, Soiske aurait du mourir comme çà. Etudiant catholique ! Tel il fut et tel il resta. Quelques jours avant de mourir, il était allé à Louvain parler aux étudiants, vaincus malgré la beauté de leur cause. Il était revenu vivre avec eux, parce qu'il ne pouvait se renier lui-même. Il m'avait amené avec lui. Qu'on m'excuse de rappeler ici tant de souvenirs personnels mais sa vie estudiantine et la mienne furent communes. Fier de l'amitié que m'accordaient mes camarades, je leur demandai de reviser les statuts de la Gé pour porter Soiske à la présidence, au début de sa vie estudiantine.Aujourd'hui, c'est encore à son vieux camarade Sivière qu'échoit le douloureux honneur de lui porter le suprême hommage des étudiants. Nous l'avons vu s'en aller par uni-radieuse matinée de printemps, dans la vie exubérante des jeunes feuilles et du soleil. A l'exception de quelques parents seule la Gé lui faisait cortège. Un nœud de crêpe à la pique, le drapeau que tant de fois il défendit, était là lui rendant témoignage. Il ne nous reste de lui que sa grande âme. Sa grande Ame ne peut mou rir. C'est la Jeunesse, l'espoir, la gaîté, la bravoure sans mesure, la fierté sans calcul. Jeunesse ne meurt point ! Les larmes aux yeux, je vous le dis : Soiske n'est pas mort pour nous. SIVIERE * Pages Oubliées Nous prenons dans l'Almanach de Gand de 1904, cette belle page dûe à la plume du regretté Sweder de Wynbergen : Adieux de Soiske à Verhaegen. (La scène se passe vers 10 1/2 heures du soir, Place de l'Université, à Bruxelles).Mon vieux Verhaegen, adieu, ie vais te quitter sans retour... Tu tressailles dans ta robe de zinc, où la pluie et les oiseaux peu respectueux tressailles... d'étonnement ou bien de satisfaction ? D'étonnement... non ce n'est pas possible ;tu joues au naïf, car depuis trois semaines et plus, tous les jours à onze heures, du haut de ton socle de pierre, tu contemples, impassible un spectacle qui doit faire battre plus vite ton cœur de sectaire. Tu vois cent ou deux cents jeunes, dont la coiffure indique seule qu'ils sont étudiants, poursuivre de leurs huées et de leurs insultes, un individu très grand et très pâle, dans la conscience de sa faiblesse contre leurs lâchetés. Tu les vois soudain, arrivés dans une rue jdont les habitants suspects favorisent leurs exploits, tu les vois tirer de leurs poches des paquets étranges, pliés spécialement afin de crever plus vite, et les projeter de toutes leurs forces sur le grand individu plus pâle encore sous cette nouvelle injure. Tu as vu plus, le lendemain ces mêmes jeunes gens ont pris pour champ d'action le temple pour lequel tu versas... cent mille francs. Ils n'ont pas hésité à . profaner le sanctuaire où d'après eux la Liberté et la Science ont cherché un dernier refuge et ô ironie dans les couloirs où le Droit et la Philosophie auraient dù laisser des vestiges civilisateurs, une bande de forcenés s'est gorgée de plaisir en faisant passer le même grand individu sous les Fourches caudines de leurs paquets de bleu lancés avec rage... et conviction. A ce moment, Verhaegen, qu'as tu fait ? Dans l'indignation de tes sentiments libertaires blessés, n'as tu point entr'ouvert les lèvres pour s'écrier comme le père d'Hamlet : Souviens toi ! Non ; tu es resté figé dans ton immobilité bronzée, comme un fétiche sur son autel, tandis que la poussière du bleu montait vers toi comme une nuée d'encens... ! Ah ! ce sont donc là tes prêtres et tes disciples, ce sont donc là ceux qui ont hérité de tes principes et qui les propagent, ceux qui ne savent pas souffrir qu'on fixe sur eux un regard inquisiteur ou qu'on examine au grand jour la vérité de leurs protestations au nom de la LiTjerté. Ah ! je crois que tu n'as jamais été qu'un vieux farceur... ou plutôt non je te

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