L'universitaire catholique: organe officiel de la Société générale bruxelloise des étudiants catholiques

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s.n. 1913, 20 Avril. L'universitaire catholique: organe officiel de la Société générale bruxelloise des étudiants catholiques. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/gt5fb4xb8r/
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I ' .... ... 1 QUATORZIÈME ANNÉE, N° 19 LE NÙMÉKd 10 CENTIMES BRUXELLES, 20 AVRIL 1913 L'UNIVERSITAIRE • CATHOLIQUE JOURNAL HEBDOMADAIRE Organe des ETUDIANTS CATHOLIQUES Belges Journal officiel de la Fédération Internationale des Étudiants Catholiques FONDÉ PAR LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE BRUXELLOISE DES ÉTUDIANTS CATHOLIQUES »'"""<>*»»»« 4„ • Sam Pair ni Bravade! $ , ^ ^ — —-T====rr-rr?=---'Tr---ri ^ ,. ABONNEMENTS patronaux fr. 5.00 Tirjlo-:© : 35oo exemplaires Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. — Les » Direction : 59, rue de la Source, - BRUXELLES. écnt® a^onym®s sont Jetés au panier. — Il sera rendu ETUDIANTS » 2.00 ■ •<= compte de tout ouvrage dont un exemplaire nous sera PUBLICITÉ s'adresser : 158, rue du Collège, Bruxelles. Administration : 158, rue du Collège - Bruxelles. parvenu. Impressions de retraite De plus en plus les étudiants s'habituent à s'en aller passer quelques jours dans l'isolement presque monastique d'une retraite. Et beaucoup d'entre eux y vont loyalement, avec l'intention de réfléchir, d'être tout-à-fait sérieux, sauf évidemment en récréation. Et alors le temps passe vite, s'évanouit; les trois journées se précipitent et on est triste que ce soit fini si tôt mais heureux aussi, tout retrempé, nanti d'un trésor débordant de forces nouvelles. On se sent le cœur frémir de musiques de fête, il éclate en sons guerriers, en accents de triomphe et d'enthousiasme. Le soleil brille en soi et on sourit d'un sourire nouveau à toute la terre. On a vu de si belles choses. Toute la vie s'est illuminéependanttroisjours de la lumière de Dieu et l'existence paraît si simple, si magnifique, la tâche si grandiose... Noussommesles travailleurs duBeau et ce beau, cette beauté sublime de Dieu, des hommes en Dieu, de nous-mêmes en Dieu nous a ravis, nous transporte d'ardeur. La retraite n'est pas, comme on pourrait le croire, un temps de jérémiades contrites et de larmes laborieuses. L'isolement impressionne différeraient suivant les tempéraments, mais le travail intérieur est sensible-msnt le même pour tous. En homme d'ordre on détaille sa vie passée, et avec courage chacun répudie ce que maintenant il regrette, ce qui même le fait rougir. Franchement on avoue que souvent on a agi d'une façon fort inconsciente et bien prosaïque. Que ne peut-on ratraper tout le temps mal perdu en de sottes balli-veinesîComme tant d'insensés,et sans excuses, nous allons parader devant de fades donzelles que nous ne voudrions point pour femmes, dans les Rin-kings, palais de glace et autres lieux encore plus écœurants. Nous avons tenu des propos indignes de palefreniers mal famés. Nos lèvres sanctifiées par la divine hostie, en ont gardé comme une brûlure. Nous avons roulé jusqu'à quatre heures du matin.Et les roulades, il faut bien avoir la franchise de l'avouer, sont des institutions néfastes. Est-ce si gai, voyons, et si intelligent, d'aller promener son ivresse et ses nausées jusqu'aux premièreslueurs dé l'aube dans de douteuses maisons. Ces dégradations nous laissent le corps enkylosé et l'âme honteuse. Trop de fois, hélas, nous avons donné libre cours aux instincs bas, aux poussées vicieuses, qui montaient alors et noyaient, dans leur tourbillonement et notre honneur chrétien et notre frai-cheur virginale, * # * Mais tout cela c'est le passé, et en retraite on prépare surtout l'avenir. On â hâte de se tourner vers les beaux cotés de son âme. Avec fierté l'on démembre ses forces vives, ses puissances d'activité. On voit de plus près l'idéal dans la vie et dans cette illumi-mination pieuse on s'aperçoit qu'on a des ailes, qu'on vole léger vers de clairs horizons. Tout chrétien doit être une force. C'est une mécanique merveilleuse entre les mains de Dieu. — A nous de lui faire donner tout son rendement possible. Le moteur le plus beau, s'il ne sert pas n'est qu'une feraille inutile. C'est servir que nous devons faire, il nous faut une utilité dans la vie et ce sentiment nous fait battre le cœur. Nous devons nous intituler, et être, les champions de la Beauté Morale. Cette beauté nous la cultivons avec amour et partout où Dieu l'a mise. — En nous même d'abord, où nous l'aimons le pltis intimement, où nous l'entretenons avec la plus jalouse sollicitude, où nous l'offrirons un jour, inviolée, en apanage à nos épouses. — Et de notre âme elle débordera, affectueuse sur tous nos frères, attirée invinciblement par le trésor que leur âme renferme elle aussi. Nous devons travailler à la beauté spirituelle de tous ceux qui nous entourent. Qu'il est malheureux celui qui ne s'est jamais senti frémir de vie intense et pure, d'amour actif pour le bien. Qu'il est vide et terne celui qui ne sait goûter la jouissance de découvrir une âme, de la voir palpiter sous son regard, de panser les plaies et de la diriger vers le bonheur del'honnêteté, de l'effort et s'il le faut, vers l'apre bonheur du sacrifice. Et ainsi tout étudiant sera social. Renonçant à son individualismeégoïste à son plaisir stérile,sespréoccupations se feront plus larges,plus généi-euses. Il comprendra qu'un problème économique cache bien souvent une angoisse de l'âme; qu'on souffre à ses côtés et qu'il n'a pas le droit de se détourner de cette souffrance. Bien plus tôt que de gâcher ridiculement son temps, en pure perte du plus précieux de lui-même,il sera bienfaisant. Bienfaisant toujours et partout, quelque soit le monde auquel il s'adresse, quelques soient les circonstances qui l'entourent, partout où une âme a besoin de lui pour s'approcher de son Dieu. * * * L'étudiant, s'il a vécu de ces idées là durant sa retraite, et si, de plus il a ce qui, de nos jours, est si rare : la volonté tenace qui va jusqu'au bout, cet étudiant sera un apôtre. — Et Dieu sait s'il nous en faut ! — Paul Coppens. • ♦ ^prïère pour le printemps Mou Dieu, voici venus les jours ou par Votre puissance, tout ce qui est capable de vie va ressusciter. Mon âme pécheresse ose espérer de Vous la résurrection du repentir. Le bois, qu'on aurait cru mort, bourgeonne, et de petites feuilles, teidres et pâles, vêtent les branches de gaîté. Mon Dieu, faites éelore en mon âme la chasteté des petits enfants ! Tout le long du jour les moineaux volètent et piaillent; lorsqu'ils s'arrêtent sur lis arbres, ils secouent gaminement la tète, becquètent l'écorce et font frétiller tantôt leur queue, tantôt leurs ailes et tantôt, en gonflant le cou, les plumes de leur camail. Mon Dieu, faites que mon âme chante et s'ébroue -, * ■" sans cesse dans la joh que vous donnez aux doux et aux humbles. Quelquefais les moineaux, se taisant, paraissent écouter la flûte claire'du roitelet. Ils sont heureux pareequ'ils eavent proiihe le retour de tous les oiseaux qui chantent mieux qu'eux, Bon Dieu. Vous avez envoyé parmi nous des .sommes purs, auprès desquels nous nous sentons plw ronflants parceqne leur front réflète Votre bonté : fîtes qu'un de ces cœnrs qui Vous verront face à face dans le ciel, m'apprenne à miiux comprendre à c! ; ater plus haut votre beauté. Au soir, une pluie i„nte, attiédissaut l'air, a péné-*— L tré la Terre. Mon Dieu, accordez mei le bienfait de votre pardon. À l'aube suivante, le dôme d'azur illuminé de soleil reposait sur des horizons gris-bleu et sous son éclat la verdeur crue de l'herbe resplendissait. Mon Dieu, quand mon àme sera lavée par Votre grâce, daignez la vivifier de Votre visite et de Votre baiser. Voila, Mon Dieu, le bonheur que je voudrais.Veuillez donc bénir cet idéal d'une vie humble et chaste, qu'une amitié sainte dirigerait vers Vous, et que Vous même attireriez à Vous par Votre miséricorde et Votre amour. Joseph MaenHaut. Robert van de Kerclioiie d'flallebast Ils sont peut-être une douzaine comme cela àLourain, qui propagent avec scandale des doctrines audacieuses, sabottent les opinions de tout repos, narguent insolement les idoles sur les piédestaux, promenant au milieu de l'universelle médiocrité et du respectueux acquiescement à l'ordre établi une personnalité caractéristique et révolutionnaire.Robert Van de Kerchove fait partie de ce petit clan possédé du mauvais esprit. Il est né à Tournai, une ville de province semblable à toutes les villes de province, où l'existence se déroule sans imprévu, ennuyeuse comme un devoir, et où la solitude vous assiège de toute part le cœur. Dans cette atmosphère monacale, au milieu de tous ces gens enfermés dans leurs maisons comme dans leurs préjugés, le jeune Robert s'ennuya assez vite. Il avait le goût et la curiosité de la vie, et ce qu'il en découvrait dans sa ville natale ne le satisfaisait pas. Les livres avaient suscité en lui le désir d'ouvrir les fenêtres qui donnent sur tous les horizons, et autour de lui on les refermait toujours d'un air effaré... Il vint à Louvain, il prit contact avec une mi-i norité intellectuelle, et, en même temps ' que pour la première fois il trouvait une sympathie et un écho à sa pensée, i il sentait une rancune le tourner contre ceux qui sortant comme lui des villes mornes et figées avaient gardé eux leurs enthousiasme mesquins, leurs haines ataviques et leur conception étroite de la vie... et comme il écrit facilement, avec verve et esprit, il devint pamphlétaire. Du pamphlétaire il a les qualités : l'indépendance, la franchise, et la claire vue des ridicules. Il en a aussi tous les défauts, et parmi ceux-ci, un qu'il a poussé jusqu'à ses extrêmes limites : le manque de mesure. Je ne crois pus qu'il soit possible de manquer de plus de mesure que lui. Il lui suffit qu'une institution soit respectée, une personnalité entourée de prestige, une action louée, pour qu'aussitôt l'envie le prenne de dénigrer ce que tout le monde admire. 11 a tôt fait de découvrir l'ombre, la verrue, la tâche que personne n'avait remarquées. Alors il les fait surgir en pleine lumière. Il ne se contente pas de les divulguer, ce qui serait déjà gentil ; non, sa devise pourrait être : » Ne jamais glisser, appuyer... », il insiste, il joue avec sa victime comme le chat avec la souris. Il la retourne dans tous les sens. D'abord il lui pique dans le flanc la banderille de l'ironie discrète, moins destinée à blesser qu'à attirer l'attention sur les travers. Puis il s'approche et alors on voit qu'il est bien décidé a lui faire un mauvais parti : il l'attaque à coups de sarcasmes. Le sang jaillit. Mais un « premier sang » ne lui suffit pas. Il lui faut sa peau, toute sa peau,et quand il l'a, il n'est pas encore apaisé , il s'acharne sur la dépouille avec des insultes. Pourtant il n'est pas si méchant qu'il le parait, et bien souvent si ses flèches pénètrent trop profondément, c'est qu'il ne s'était pas rendu compte de leur portée. On peut se figurer aisément ce qu'une telle attitude lui a valu de haines tenaces. II est certainement — après Monseigneur le Vice évidemment — l'homme que l'on voit du plus mauvais œil à Louvain. Les wallons et les flamands lui reprochent son mépris pour les manifestations de leur esprit parti-culariste et prétentieux, et le sourire ironique dont il accueille les discours de leurs hommes-tabous le tam-tam de leurs cortèges, et toutes ces réunions où d'affreux petits politiciens semblent tenir entre leurs mains le sort du pays. Us lui en veulent de leur montrer clairement de temps en temps m ? ipyj> n.iQchnv ng /"m# sçp ombre jusqu'au bout du monde, mais seulement jusqu'à la mare voisine. Son dénigrement systématique de la vie à Louvain, et ses ruades contre tant de prescriptions tracassières du règlement et de la police universitaire lui ont attiré la défaveur de l'autorité académique. Les jeunes gens confits dans une religion de chaisière lui ont voué une Sainte haine pour la largeur de ses opinions, et tous les petits écri-vassiers anonymes de Louvain-Uni-versitaire et de i'Avant-Garde ne lui pardonneront jamais la prétention qu'il a d'écrire en français des articles oïi il traite de questions littéraires avec sagacité. Malgré cette quasi-universelle défaveur il n'est pas malheureux. Edmond Rostand l'a dit : La Haine est un Carcan mais c'est une auréole et Robert Van de Kerchove jouit ; délicieusement de son impopularité, car il a un mépris souverain de tous . ceux qui ne sont qu'une voix dans la i foule. Il lui plait de faire bande à part, ; tout seul dans son petit coin occupé à . purdir tranquillement sa toile où il projette d'immobiliser quelque nou-; velle victime. Il est si heureux dans i son home de la rue de la Station ! 1 II excelle d'ailleurs à recevoir, et 2 ses réceptions, où règne la franche . cordialité, réunissent les plus curieu- 3 ses et les plus diverses mentalités. Tandis que dans un coin Guy Ver-t meylen et Freddy Leieune discutent 9 l'influence de Nietzsche sur Emile Ver-9 haeren, que Robert Grokaert s'écrie : 9 « Comment appliquerais-tu tes prinoi-9 pes catholiques dans ce cas » Van de . Kerchove, une théière à la main, ges-9 ticule, accable d'un flot de paroles l Jean van den Steen qui se voit fermer I la bouche par le bouillant Bob chaque s fois qu'il veut placer un mot. Pendant g ce temps Felicio do Santos lance des paradoxes impossibles ou déclame du a Tacite, Ferdinand de Banné songe à sa moto, Van Iseghem écoute en philoso-. plie souriant ,et moi...je remarque avec i- désespoir que le thé va être servi froid. f. Rien lie peut l'inquiéter du moment qu'il n puisse disserter avec quelques amis et II trouver en l'espace d'une soirée une a réponse définitive aux problèmes qui inquiètent l'humanité depuis toujours, o- Car il ne doute de rien ; la Littérature,

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