L'universitaire catholique: organe officiel de la Société générale bruxelloise des étudiants catholiques

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16 fevrier 1913
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s.n. 1913, 16 Fevrier. L'universitaire catholique: organe officiel de la Société générale bruxelloise des étudiants catholiques. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/mk6542k40d/
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L'UNIVERSITAIRE JOURNAL HEBDOMADAIRE Organe des ETUDIANTS CATHOLIQUES Belges Journal officiel de la Fédération Internationale des Etudiants Catholiques FONDÉ PAR LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE BRUXELLOISE LÈÈS* ÉTUDIANTS CATHOLIQUES u jeunes o.t^ae !, a (uimtsou>. * Sans Peur « / Bmwufc/ ABONNEMENTS patronaux fr. 5.00 „ » 3.00 ETUDIANTS ,,2.00 PUBLICITÉ s'adresser : 158, rue du Collège, Bruxelles. Tipulo-b : a5oo exemplaires Direction : 59, rue de la Source, — BRUXELLES. Atiministration : 158. rue du Collège — BRUXELLES. Les manuscrits non insérés ne sont- pas rendus. — Les écrits anonymes sont jetés au panier. — Il sera rendu compte de tout ouvrage dont qjt exemplaire nous sera parvenu. z. ] A propos d'une Polémique « Un seul mauvais souvenir dans ces années d'heureuse sagesse ; une seule rancune qui obscurcit les belles heures d'adolescence ; Maeterlinck ne pardonnera jamais aux Jésuites du collège Ste Barbe leur étroite tyrannie (*) Georgette Leblanc Dès ces années là, Maeterlinck sen- . tait donc la règle trop stricte et il en ] souffrait. Cette souffrance l'aigrit; , elle contribua à l'éloigner de nous. Et c'est certainement en pensant à ] lui qu'Albert Lazare, écrivait ces temps derniers : « Il s'est même vu, en des instituts religieux, qu'une incompréhension lamentable rejeta dans des clans opposés des âmes qui ne mendiaient qu'un peu de sympathie fraternelle. » On oublie trop facilement que l'enfant débile d'aujourd'hui, sera l'homme fort de demain ! Qu'eût-il fallu pour empêcher ces défections ? Si peu, somme toute »... et il citait la phrase de Georgette Leblanc... et la commentant,ajoutait : « Il nous quitU, faute d'un prêtre, peut-être, pour l'aimer et le comprendre ». Albert Lazare, je crois, se montre trop optimiste : pour retenir chez nous Maeterlinck il eut fallu bien plus que le meilleur des professeurs de Poésie et de Rhétorique : Ce ne fut pas au collège seulement que l'auteur de « Pélléas et Mélisande » se buta à l'incompréhension ironique... Aussi du seul départ de Maeterlinck nulle conclusion ne pourrait être tirée. Le philosophe, en effet,n'a pas fui qu'un certain « cléricalisme » agressif ; mais entré dans la voie des reniements il n'a pu s'arrêter en route et, comme on rejette des vêtements à la coupe incommode et ridicule, bons tout au plus pour le « vul-gum pecus » ou même inventés à son intention.il s'est cru en droit d'abandonner après la religion elle-même, la petite patrie humble courbée sous la tâche du jour, et la société conventionnelle et ses lois trouvées trop mesquines et ses préjugés par trop injustifiables...Mais Maeterlicnk malheureusement, n'est et ne fut pas un isolé... il s'éloigna de nous dès le Collège, la plupart des autres ne nous quittèrent qu'à l'Université; c'est, qu'alors surtout, ils ont trouvé et senti en face de leur mentalité qui s'affirmait vibrante dans l'enthousiasme de leur jeunesse, ils ont trouvé, eux qui s'appelaient déjà Albert Giraud, Georges Eekoud, Léon Sougenet, Albert du Bois, Emile Verhaeren, la suspicion et l'incompréhension agressive. (*) Faut*il dire que je ne fais miennes ni peu ni prou, les plaintes et les rancœurs du grand philosophe sur la vie de Collège ! Modeste potache piochant ses " concours », ambitionnant naïvement la première place sans y parvenir jamais, je n'ai pas souvenir d'avoir souffert sous le joug de la discipline inquisitoriale. Je ne songe, naturellement pas, à ranger à leurs côtés ces multiples Homais de province, fortes têtes de l'Anticléricalisme local et dont le type et le chef bien connu habite à Bruxelles dans les locaux de la Det-nière Heure, qui en sont tous, demeurés à cette phrase de Lucrèce, quoiqu'ils ne l'aient jamais lue. « Tantum potuit religio suâdere ma-lorum ! » Trop de poids morts encombrent déjà le parti catholique;à se débarrasser de ces individus, il ne fait chez lui qu'oeuvre de louable assainissement. Des motifs d'intérêt assez bas, des ambitions assez inavouables ont d'ailleurs souventes fois inspiré surtout ces « conversions » là. A la mesquinerie des âmes doit fatalement répondre la mesquinerie des motifs... * * * Si les récriminations de la mauvaise foi ne méritent même pas un haussement d'épaules, tout autre est le crédit que l'eclame, ajuste titre,la sincérité de iu souffrance. Et c'est parce qu'ils ont trop rencontré l'ironique dédain des incompréhensifs que Verhaeren, Giraud, du Bois se sont éloignés de nous les uns avec pitié, d'autres avec hor-leur, le plus grand nombre enfin en rendant à leur tour dédains pour dé dains. Il faut bien le constater, ces cruelles expériences n'ont pas suffi et la triste mentalité qui nous les a values se révèle aussi forte et surtout menace d'être aussi néfaste qu'autrefois...... Ces derniers mois quelques jeunes gens s'étaient rencontrés autour de tables dans une « Bonne Auberge » ouverte à tous, et largement accueillante.On ne voulait y demander au passant qui s'attable ni billet de confession, ni déclaration de principes. Dans les salles ouvertes toujours et à tous, deux mots seulement se répétaient sur chaque mur : Jeunesse,Sincérité.Ce programme était trop large ; il existe encore de certaines gens qui ne conçoivent le droit d'émettre leurs idées que comme moyen d'empêcher directement autrui de professer les siennes. A vingt ans, ils se sentent l'âme de ces vieux pions de collège, qui déchargés sur le tard de leur mission de surveillance et de leurs droits de contrôle, déplacés et pensionnés, continuent alors en dilettantes à morigéner, dénoncer, espionner... . Tels,ils ne sont que quelques-uns,hâ-t tons-nous de le constater;et le mal se-[ rait ainsi bien minime si la masse imbécile ne les suivait docilement, - huant à leurs côtés, parce qu'elle s les reconnait plus proches et que, s chez eux, sa mesquinerie se meut à i l'aise. * * ) 5 II faut, certes, espérer que nul * n'aura jamais plus la malheureuse ab-berration de reprocher à la patrie les défauts de quelques-uns de ses défen- ii seurs. a Mais comment ne plus se souvenir ! Le passé angoissant est là, si pro-'' che et si pareil ; aux mêmes causes r les mêmes effets, nous dit la sagesse e des foules ; il faut craindre... Verhaeren, Maeterlinck, Giraud, vous nétiez pas des « minus habens » vous, et cependant '-ous êtes partis !! L'histoire d'hier ,e sera-t-elle pas, jusqu'au bout l'histc'ae de demain ? Aima mater! N'^urais-tu pas les bras assez larges pcLr embrasser tous tes enfants ! Il doit Songer à ton malheureux geste, d'ii h 25 ans déjà — les années de la jeu. o Belgique — Albert Lazare qui éc# ncore : < Trop fiérs et trop sincè i pour stagner dans les vieilles écoi îs périclitées parce qu'ils sentaient "confusément que l'art est dans l'indépendance et non la mort figée des poncifs et des règles, ces esprits furent juvés dans leur soif de rénovation, dangereux et révoltés. On les montra du d.^igt ». Jeunes gens qui* vous croyez le droit d'excommunier saas danger, prenez garde ! Qui pourrait vou i certifier qu'il n'y aura pas parmi c >ix qui vous lisent de pauvres diable. qui ont fait de beaux rêves et s'e'oigneront de nous paice qu'ils vou^auront jugés trop intolérants... Prenez garde ! votre responsabilité serait alors si grave quevous en seriez épouvantés... mais trop tard. Etes-vous même certains, si vous entrez dans la voie des regrets, qu'il vous suffira de la vie pour regretter ! Robert Van de Kerchove Xes Dteuy (Lbats A mon camarade Paul F. Vienx rois de leur trône déclins, Chevaliers de la gouttière, Ils traînent une vie amère Au coin des foyers vermoulus. Leurs membres sont las et fourbus, Plus de vigueur, le calme austère Après la jeunesse éphémère Enveloppe ces corps velus Ils ne vont plus, bombant leurs pattes, Faire la cour aux gentes chattes, Les beaux soirs, sur les murs moisis. A présent ils fuient la nuit sombre Ils ont peur même de leur ombre Les grands vienx chats, ?u cuir durci Abdul-fhel-Acour. i " NOS POIRES „ René van de Put et Walther de Vriendt L'Historien de la Belgique future, remarquera tout d'abord, qu'à 11 ans, René n'avait lu ni Zola, ni Bourget, ni France, ni même cet irrésistible Pierre Louys. Tant d'éditions à € 95 centimes » en sont subrepticement enfouies dans les bureaux d'escholiers et y voisinent — quelle horreur ! — avec les classiques les plus pieux : St Jean Ghrysostôme, St Luc, Télémaque ou l'Introduction à la Vie Dévote ! Soyons indulgents ! — Van de Put mis à part — nous avons tous dévoré à 17 ans l'une ou l'autre production croustillante — ou déclarée telle — à tort le plus souvent, par un camarade. 17 ans! c'est l'âge où les enfants ont coutume d'abandonner la conversation avec les anges que leur prête le poète ; hélas! c'est encore l'âge ou ils cessent généralement d'édifier « leurs parents et leurs camarades », les rêveurs et les bigottes... Selon réfi'xù&tion, ^le tempérament* les préjugés,le milieu et les occasions, l'apparition des désirs mystérieux se traduit différemment. L'enfant est devenu homme et il 11e s ait encore ou placer le trop plein de la vie qui monte en lui. Il ouvre alors les yeux sur le monde et le regarde pour la 1rc fois. Pour s'aider, l'enfant ouvre naturellement les livres : c'est l'âge où l'on lit le plus. Cet âge est dangereux, c'est alors que don Quichotte dévorait ses premiers romans de chevalerie... A « Aniwerpen » sa ville natale, Van de Put — Quichotte lisait flèvi'3use-ment„ dans le XX" Siècle, les compte- / langues, Vah de Put présida officieusement, « gobé » par les deux partis. Ce don Quichotte avait l'art des compromissions : la calotte étant devenue dangereusement wallonne, et la ^ pett » déplorablement flamingante. le grand homme se coiffa du melon ei ce lui fut une occ&ion de faciles gè-mish^iuMts sur la « déplorable que-: elle linguistique ». Sa pop 'lui'ité allait « crescendo »... C'était ar: Tierry Club qu'il ui illa.it de tout l jelat de sa supériorité. Il fallait le v\'r entrer vers 9 heures, quand sont formés les. groupes de causeurs et que Mgr Deploige a chambré unp'titjeun' homme qu'il émerveille du charme de sa souple causerie... Il entrait tes mains tendues, son long buste légèrement penché, le regard brillant, la lèvre humide, la barbiche en bataille et il serrait les mains, à droite, à gauche, toujours différemment — protée du shak-liand — et chacun avait un mot pour soi, bien à soi, de circonstance. Et alors rendus de la Chambre et les articles de polémique électorale où l'on « tombait » le € conservatisme égoïste ». Cet âge est angoissant : il décide d'une vie... Van de Put eut 18 ans au Printemps suivant/ c'est alors —jour mémorable — que la Revue Sociale Catholique — organe pansu et bien pensant de la Jeune Démocratie chrétienne — lui tomba sous les yeux. L'article de fond était du prof. De-fourny, Van de Put le dévora, et sa résolution fut prise aussitôt : il serait le « sauveur du parti menacé par le conservatisme rétrograde » grâce à « l'objectivité des idées » (sa marotte de prédilection) il en foncerait lesportes de l'association conservatrice et réformerait « les usages vétustés et abusifs ». * * * C'est dans cette disposition d'esprit généreuse et jeune, que don Quichotte débarqua à Petermanville.. A son arrivée il huma de son grand 11e/, l'air de la cité estudiantine, le trouva bon et s'établit, 65, rue de la Station (le conseil communal décida ces jours-ci d'y apposer une pierre commémorative). Pendant 5 ans van de Put pérora, discuta, disputa, l'homme de toutes les fêtes, le héros de toutes les réunions. Le cercle Deploige était ennuyeux, il le vivifia, Léon Mabille dormait, il le réveilla; la Générale mourut un soir de bagarres dans la triste querelle des debout, dans l'attention universelle il contait une nouvelle, < épatante » tou jours, de politique, naturellement, et tous écoutaient; Deploige, Thierry, le p'tit jeun' homme, ...il contait avec teu, couviction, luxe de détails : il contait merveilleusement. Tout-à-coup, dans le silence, une petite voix fluette, bizarre, pointue et effilée, une voix de «gardien de sèraih fusait ironique, et un gros petit homme, tout rond, ventru comme une « dame Jeanne » totalement inconnu pour le grand nombre banal et quelconque, osait contredire le grand homme. Ce fut ainsi que don Quichotte trouva à Louvain en 1912 Sancho Pansa, le Sancho Pansa que tous lui cherchaient consciemment ou non. * * * De Vriendt, le propriétaire de la petite voix, du gros petit ventre, de deux petits pieds chaussés de petites bottines était un être mystérieux et bizarre dont 011 ne savait rien et qui connaissait tout,.. Seul, il aurait passé inaperçu à Petermanville, malgré sa très réelle valeur objective, mais il eut le flair de suivre partout le grand homme, son compatriote. — de Vriendt est Aiwer-sois — et de le contredire, par principe, perpétuellement. Ainsi, parce que don Quichotte était grand et mince, je soupçonne Cervantès d'avoir fait Pansa gros et court... Pansa, incarnait la Belgique pansue, OUATORZIÈME ANIMÉE, N° 14 LE NUMÉRO 10 CENTIMES * * BRUXELLES, 16 FÉVRIER 1913 ' —■—————————«—- i. .«» ' >»*' i

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