L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 05 Novembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 12 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/h12v40m092/
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g&tne Armé® I^!0. 3?© S cents SiO Centimes) VénîKSreslg £5 mo^emore 1915 L'ECHO BELGE L'Union tait Sa Force «Journal naioticliera du msitira jparaissarat en Hollande Belge est notre nom de Famille, Toutes les lettres doivent être adressées au bureau cSe rédaction: N. 55. VOORBUSGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rérïacteo en Chef: Gustave Jaspaers. ( CEiarles Bernard, Charles Kerble», Comité de Rédaction: > Rcn6 ehambry, BrisIÎC Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser & Î'&îtœinistratson dai Journal: N.25. Voorburgwal 234-240, AErssterdam Téléphone: S77S. Abonnements! Hollandefl. i .50 car mois. Eti-anger 3.2.G0 parmoïs Annonces! 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la liasse. Le Centre allemand et la Belgique fameux Erzberger, chef du centre ca-, tholique allemand, fait reparler de lui.. J'ocombrant personnage était allé à Rome pour circonvenir l'ondoyant Benoît XV. Jarrint la déclaration de guerre de l'Italie à l'Autriche, et laerr Erzberger se hâta de mettre la frontière suisse entre les carabi-nieri et lui. II s'occupe maintenait de propagande boche dans'les pays neutres. Et c'est ainsi qu'il inonde les journaux catholiques hollandais d'une prose dont le „Tijd" de mercredi dernier renferme un curieux échantillon. Nous disons curieux an lieu d'abominable ou ignoble ou monstrueux. Car les pires manifestations de la mentalité allemande ne nous indignent plus, pas plus qu'elles ne nous étonnent ; mais notre curiosité s en amuse et le morceau que nous avons sous les yeux est vraiment un échantillon extraordinaire.Le ,,Tijd" dans un petit avant-propos nous clifr que l'article n'est pas de la propre main de M. Erzberger. Le grand homme n'a pas le temps pour polémiquer. Seulement il prie la rédaction de notre confrère hollandais da vouloir bien l'accueillir et de le considérer comme reflétant les idées du Centre allemand. Ce sont donc les propres idées du sieur Erzberger que nous convions le lecteur à vouloir bien déguster avec nous. Nous passerons rapidement sur le début qui n'est qu'un éloge assez banal de l'armée allemande qui fait partie intégrante du peuple allemand. Nous sommes, là-dessus parfaitement d'accord. Les crimes de l'armée allemande sont les crimes du peuple allemand et, nous non plus, nous ne faisons aucune différence entre l'une et l'autre. Nous, Belges, pour les assassinats, les viols, les vols, les pillages et les incendies perpétrés chez nous par l'année allemande, nous-mêmes et toutes les générations à venir, nous vouons aux Allemands et aux petits d'Allemands une exécration qui se nourrira sans cesse de sang nouveau à travers les siècles. Voilà, sinon nos idées, tout au moins ira sentiments. Voyons maintenant les idées elles sentiments de M. Erzberger: Ail milieu des bulletins de victoire mus parvint brusquement la rumeur sinistre de la guerre de francs-tireurs en Belgique. On frémit en apprenant les atrocités commises par des hommes et des femmes belges sur nos troupes. On frémit et on refusa d'y croire car trop longtemps on avait vécu dans l'idée de rencontrer chez le peuple bel-ge des sentiments amicaux à notre égard... On crut que ce n'étaient là que des cas isoles comme ceux que l'on avait signalés pendant la marche sur Liège et Namur. Mais alors nous parvinrent les terribles communications sur les batailles de civils contre nos troupes à Aerschot, Andenne, Binant et Louvain, où des vieillards et des enfants, des femmes et des fillettes, hélas ! même des religieux, prirent part aux combats dans les rues, les maisons, les caves et les greniers.et qui assaillirent traîtreusement par demere des fils de mères allemandes, des maris d'épouses allemandes et des pères d'enfants allemands, et les tuèrent à coups de fusil. Un frisson de terreur et d'horreur, a ces nouvelles, passa par tout le peuple alle- , , Ce petit morceau de roman-feuilleton n est pas mal. M. Erzberger, qui n'aurait pas su .faire mieux, a eu raison de s'adresser à un spécialiste, émule de Ponson du Terrail. Seulement il n'a pas pris garde que le peuple hollandais n'est pas particulièrement friand de cette littérature et qu elte pourrait bien rater son effet, comme celui de la réflexion qui suit cette tirade: ,,Voilà, certes, ce que nous n aurions pas attendu de la Belgique !" 0 naïf ô candide, ô simple M. Erzberger! Vous assassinez votre victime et vous, catholique, vous qui prétendez suivre la morale du Décalogue, vous vous étonnez devant sa résistance et non devant votre crime. G est trop d'inconscience, même pour un Boche, et nous commençons à croire que vous n'êtes décidément qu'un farceur et même de l'espèce la plus vulgaire. Continuons à déguster: ,,A. ce point l'aveuglement et la haine ne pouvaient pas égarer un peuple. On attendait un appel du Roi ou de son gouvernement pour exhorter le peuple à s'abstenir de ces damnables pratiques de francs-tireurs. Il n'en fut rien. Au contraire, il nous parvint l'écho d encouragements à peine dissimulés. Est-ce dono étonnant que nos hommes furent pris d'un véritable accès de fureur et qu'on exigea une procédure prompte et sévère contre les francs-tireurs ? Certes c'est dur de lire dans le rapport allemand que 80 adultes durent être fusillés à Aerschot, qu'à Andenne 200 habitants furent tués, qu'à Disant un plus grand nombre encore durent payer de leur vie leurs manoeuvres criminelles et qu'en fin de compte Louvain fut eu partie détruit et que 200 francs-tireurs durent être exécutes. jjMais est-il donc moins horrible d'apprendre qu'à Aerschot le colonel commandant brigade ainsi qu'un grand nombre do braves soldats furent traîtreusement abattus Çar des citoyens belges?..." ÔIÛ* M. V Wtè fâM Nous nous haussons ici de l'horrible de Ponson du Terfail à l'horrible Shakespearien. Horrible, most horrible ! Mais, voulez-vous un petit détail que le rédacteur de votre factum, dont l'imagination est cependant bien en dessous de l'esprit inventif d'un feld-grauer, apprendra avec délices? Quand fut égorgé le bourgmestre d'Aerschot, ses assassins présentèrent à sa femme affolée une coupe de son sang encore chaud et obligèrent la malheureuse à boire l'horrible breuvage... Oui, horrible; ça l'est n'est-ce pas? L'alter Erzberger continue:... ,,Qu'à Andenne des francs-tireurs embusqués attaquèrent nos troupes dans le des avec des bombes, des. grenades à main, voire des mitrailleuses..." Hé! hé, pas mal pour des gens — vieillards, femmes etr enfants — qui n'étaient même pas dès gardes civiques. ,,Qu'un seul bataillon perdit 100 hommes qui furent ébouillantés par de l'eau bouillante que des mégères enragées versaient par les fenêtres?... (dommage, seulement, que ce ne soit pas vrai !) Qu'à Dînant nos soldats furent assaillis à coups de fusils de chasse, de pierres, de. revolvers, de pistolets et de bombes, par les lucarnes et par les soupiraux, même du haut de la cathédrale, par les citoyens et leurs femmes, et qu'ainsi plus d'officiers et de soldats furent tués et blessés que dans mainte bataille postérieure? Enfin est-il moins horrible d'apprendre qu'à Dinant de3 soldats épuisés de fatigue furent mutilés et brûlés, qu'à Louvain no3 troupes de passage durent perdre des douzaines de tués et blessés dans les combats de maison .à maison ? ,,Devant ces événements épouvantables toute compassion disparut quand on apprit que tous ces attentats procédaient d'un système. Le Belge, comme Belge, doit bien se dire que le sang allemand, à nous Allemands, nous est au moins aussi précieux que le sang belge que nous ne voulions pas verser mais épargner au contraire." Sans doute, bon M. Erzberger. Mais alors il fallait rester chez vous. Car, même à supposer qu'il y eût l'ombre d'une vérité dans tout ceci, un fait demeure certain: c'est que nous ne vous avion^ pas appelé. Vous nous avez au contraire attaqués d'une façon aussi brutale qu'injuste et, que tous les Belges, hommes, femmes et enfants, armés de n'importe quoi qui se trouvât à portée de leurs mains, se fussent levés pour repousser le flot de vos hordes puantes, cela j eût encore prouvé pour nous et contre vous. Le porte plume de M. Erzberger s'efforce ensuite de mettre en lumière combien fut digne l'attitude du peuple allemand vis-à- . vis des Belges, et aussi des Français et des , Anglais séjournant en Allemagne au début , de la guerre, tandis que les Allemands, en Belgique, furent au contraire odieusement , maltraités. En effet. Deux ou trois lupa-nars ont été quelque peu mis à sac au port d'Anvers. Mais on ne toucha pas un-cheveu de la tête de ces dames, revenues depuis, et qui prodiguent maintenant leurs consolations (sans compter les infections) à ces bons fils de mères allemandes et ces braves maris d'épouses allemandes que les hasards de la guerre ont amenés chez nous. Mais à quoi bon revenir là-dessus! Nous ferons seulement remarquer à M. Erzberger qui cite avec horreur le cas d'une femme de 70 ans, violée par les Russes en Prusse orientale, que ce record a été battu. Les rapports officiels français citent par douzaines des cas semblables, dont celui d'une femme de 87 ans outragée par un Boche. Ces Allemands tout de même, quels uebermensohen ! S'il est vrai, maintenant, que les catholiques boches croient dur comme fer à tou- • tes ces histoires de francs-tireurs, do soldats ébouillantés et de blessés mutilés, on peut s'étonner à juste titre que leurs chefs essayent d'amener un rapprochement avec ces bandits, ces assassins, ces vampires que , sont tes Belges. Par exemple, on ne s'étonnera pas que Mgr. Mercier les ait proprement envoyé promener Après tout ceci, ne savaient-ils donc pas encore qu'il n'y a rien de commun entre eux et nous? Charles Bernard. P. S. Des lecteurs veulent bien me signaler que je suis porté comme ,,disparu" dans ,,La Patrie Belge", un journal belge paraissant en France. Je les remercie vivement pour cette marque d'intérêt. H y a un an! 5 novembre 191/f.. — Retraite des Aile-mands sur V Y s er, ayant -perdu la moitié de leurs effectifs. Français et alliés progresse?!^ vers l'est de Nieuport, autour de Roye, vers Andechy; au sud-est de Saint-Mihiel, occupation du Bois-Brûlé par l'ennemi. En Pologne, tout le réseau ferré est entre les mains des Russes. Au large de Yarmouth, apparition de croiseurs allemands. Les Monténégrins déciment une armée de 12,000 Albanais, Bombardement des Dardanelles: un premier fort est détruit. Déclaration de guerre anglo-française à la Turquie. Reconstitution du ministère italien, avec M. Son-jiino aux affaires étrangères. Sur la mer Jaune, les Japonais bombardent Kiao-Tchéou et coulent un croiseur allemand. i * 9 • W 9 Era Belgique, Pour nos §®ïii@f§ m front Si Nicolas, Noël et Etr&nnes Voici une lettre que nous vubUons d'autant plus volontiers qu'elle indique le moyen à nos lecteurs de rendre un pieux hommage à leurs ckers disparus en même temps qu'elle leur permet de rendre service à nos vaillants soldats au front, M. le Directeur, Tous les ans, vers cette époque, j'allais fleurir la tombe de mes chers parents. Cette année, les Boches exécrés m'empêchent de remplir ce pieux devoir. Je m'empresse donc de vous envoyer l'argent que j'aurais consacré aux fleurs et vous prie d'ajouter ce modeste don à votre liste de souscription. Permettez-moi de féliciter V ,,Echo Belge" d'avoir une fois de plus montré à nos compatriotes exilés en Hollande qu'il zst de leur devoir de soutenir, chacun suivant ses moyens, les braves qui à l'Yser offrent leur vie pour nous rendre notre zhère Patrie. Croyez, Monsieur le Directeur, etc... Montant des lûtes précédentes 204-.00 fl. + 127.70 frs. du nom des maisons d'Anvers et de Louvain de la firme Van der Elst frères 100.00 fl. Plein d'espoir pour votre bonne Belgique que j'aime et ses héroïques défenseurs que j'admire, Mme Vve K. . Mars van Zeylen, Nymegen 5.00 ,, Librairie Belge, Amsterdam... 5.00 frs. D'un Moscovite 0,25 fl. A la mémoire de nos chers parents, L. et G. J. , 5.G0 frs. A Bruxelles. La Députaition permanente du Brabant se propose de copvccjuer le Conseil provincial. La session ordinaire de 1914, qui devait se Lenir en octobre, conformément à la loi, n'a pas été ouverte en raison des événements. La Députation permanente, qui a poursuivi sans arrêt l'exécution des affaires courantes, 3stime qu'il est indispensable de réunir les conseillers dont elle tient ses pouvoirs} afin le leur soumettre le budget de la province ït de leur demander le vote de crédits deve-:ius indispensables. C'est en novembre prochain que la session serait ouverte. a * * Notre correspondant particulier nous envoie un exemplaire dit questionnaire distribué par les soins de la ville de Bruxelles à tous les habitants. Ce questionnaire, une fois les for-nalités remplies, est envoyé aux bureaux clu gouvernement allemand, par les soins duquel 'un contrôle cies cartes d'identité est tenu. Questionnaire. ,,lo. Nom (pour femmes mariées ou veuves indiquer le nom de jeune fille) ; 2o. Signature personnelle; 3o. Nationalité; 4o. Né le..., lieu de naissance; oo. Profession; 6o. Taille un mètre... centimètres; 7o. Résidenoe..., rue..., no...; 8o. Quand le porteur du certificat a-t-il pris, la dernière fois, sa résidence dans la commune? 9o. Quelle commune le porteur du certificat iabitait-il auparavant? lOo. Domicile légal..., rue..., no.... ,,Prière d'annexer un exemplaire de votre photographie (format abonnement de chemin 3e fer) et joindre au présent questionnaire lûment complété ou à la copie de celui-ci le certificat d'identité qui vous a été délivré intérieurement, le cas échéant, ainsi qu'une pièce justificative officielle concernant votre identité (bulletin d'inscription aux registres 3e la population ou carnet de mariage, extrait l'acte de naissance, etc.). ,,Vingt-quatre heures après le dépôt du présent et de ses annexes au bureau des certificats a l'Hôtel do ville, vous pourrez y retirer personnellement le certificat exigé ainsi que les pièces produites, à l'exclusion de l'ancien certificat réclamé par les autorités allemandes."* * * Le 13 décembre commenceront devant la Cour d'appel do Bruxelles les débats du procès Wihnart et consorts. A la demande du Parquet et. examinant les motifs qui lui seront présentés, la Cour se prononcera tout d'abord, en chambre du conseil, sur la disjonction. Il en résultera que seul Wil-ma-rt, défendu par Mes Morichar, Flameng et Corblau, et peut-être un ou deux de ses so-accusés, pour lesquels de sérieuses raisons de sursis ne seront pas invoquées, seront renvoyés devant la Cour d'appel. C'est ainsi que M. Rasquin, qui sera défendu par Me R. Sand, et M. Waechter, dont le défenseur est Me Jamar, comparaîtront très probablement aux côtés du principal inculpé. Pour les autres inculpés, les motifs de disjonction ont déjà été admis par le Parquet. Me Louis Huysmans, défenseur le Dethier, est mort récemment au Havre, et Me Huysmans, fils, qui était le second défenseur, est engagé volontaire à l'armée ie campagne. Les autres inculpés, Demaret, Ithier et Van Hentenrijck, se sont tous trois engagés dès le début do la guerre. El est d-onc à présent assuré qu'en ce qui. date indéterminée» Le remplaçant do feu M. Adolphe Marbo-tin, échevin libéral de la.cimmune de Scbaer- beek, sera vraisemblablement M. Emile Bayat. * * * On a célébré, avec solennité, l'ouverture dè la nouvelle église de St. François Xavier, à Andeiiecht. Le cardinal Mercier était présent. L'église se trouve au coin des rues St Eloy et Georges Moreau. * * * Au cours d'Une séance secrète, les édile-: bruxellois ont décidé de donner le nom de miss Edith Cavell'à l'une des rues de la capitale. * * * Le libraire De Wit, établi rue Royale, a été arrêté par des policiers boches sous l'inculpation de prêter un concours actif au journal ,,La Libre Belgique". Le flair des sbires de M. von Bissing manque de finesse, décidément ! * * * On lit dans ,,Le Messager de Bruxelles" : Le Parquet est saisi en ce moment d'une grave affaire financière qui intéresse une société de capitalisation et d'assurance populaire ayant son siège à Bruxelles et de nombreuses filiales en province. Les opérations do cette société sont soumises à une enquête très sévère, ainsi qu'à de minutieuses investigations/ sur leur îéalité et la sincérité des publications légales, comptes rendus, bilans, etc. L'importance et la gravité de l'affaire apparaît dès à présent comme telle qu'on s'attend à la voir déférer à la Cour d'assises. Le procureur du Roi, estiment qu'il faut protéger énergiquement la petite épargne contre les entreprises de flibustiers, est décidé, étant donné l'absence d'une législation en la matière, à mener cette affaire do façon à ^obtenir une condamnation très sévère. L'instruction révélera les manoeuvres d'une personnalité qui a déjà eu à répondre devant la justice française d'agissements de l'espèce et qui, ayant cherché à jouer un certain rôle dans une coopérative affiliée à un parti politique avancé, en a été exclu. Cette affaire est menée très activement par le Parquet et les experts. — Sous réserve, bien entendu. A ver^. Dans nos rues, les enfants s'amusent plus que jamais à lancer de petits avions de papier plié, dont le passage des avions de guerre poursuivis, mais non chassés, à grands coups de shrapnells leur donne l'idée. Rien de plus ingénieux, ni qui montre mieux cetta curieuse habileté enfantine à tirer parti i de tout, à tout imiter, à se faire un jeu de ! n'importe quoi. Ce sera d'un carré de papier ! quelconque, vieux journal ou feuillet arraché ' d'un cahier de classe, que les petits doigts experts confectionneront Seur curieuse machi-nette. Plié, replié de façon à prendre poids et volume, le petit avion de papier dont l'exécution ne nécessite l'emploi ni de colle, ni de ciseaux, prend la forme et l'apparence de i l'oiseau artificiel et fend l'air comme lui. Et l'on voit, au sortir des classes, les écoliers faire voler avec entrain leurs engins minuscules, leur fairo décrire» de longues- courbes, et c'est à qui fournira les plus lointaines randonnées. Parfois, on trouve sur la tablette de sa fenêtre, au premier, et même au deuxième étage, de ces petits avions enfantins qui s'y sont abattus, commo les autres là-bas — les Boches! — s'abattent sous la mitraille des combats. Ainsi toujours le jeu des petits suit l'action des grands, s'y prépare sans savoir... Peut-être bien, parmi les marmots qui fabriquent ces avions de papier, existe-t-il un jeune inventeur qui dominera le monde de l'air, qui, dans cinq ou six ans, dotera le genre l.u. j. main des derniers perfectionnements attendus pour la définitive conquête de l'espace! * -* * L9 premier grand concert symphonique aura lieu dimanche prochain dans la salle I du Palace cinéma. L'orchestre sera dirigé ; par Frans Van Dijck. Au programme : Mi- . lenka, de Jan Blockx, le cinquième concerto pour piano de Beethoven (avec le concours de M. Emmanuel Durlet), une suite d'orchestre de Dubois et ,,Husitska", de Dvorak. C'est la première fois, depuis le commencement de la guerre, pensons-nous, qu'un concert public de cette importance aura lieu. A Liéie. On raconte que les neuf patriotes mis à mort dernièrement par les Allemands n'ont pas dû s'aligner devant le peloton d'exécution. Celui-ci fut remplacé par une mitrailleuse ! Les Allemands, ou le voit, sont amis du progrès! A Gand. On ignore si M. le comte Joseph de Hemptinne, condamné à mort par les Allemands, a été exécuté. On espère encore que les démarches du Pape, avec lequel M. de Hemptinne entretenait des relations suivies, porteront leurs fruits et que le comte aura la vie sauve. De quel délit est-il accusé ? On l'ignoré. Les Boches font croire qu'il s'occupait d'es-pionnago, mais ils n'apportent aucune preuve, pas même une indication, à l'appui de leur accusation. M. Joseph de Hemptinne, frère du commissaire du gouvwrrrnent -à l'Exposition ■ Universelle de Gand d§ 1913a était admi nistrateur de la filature de coton Lousbergs et Cie. C'est un représentant des plus distingués de la vieille aristocratie gantoise. Il habitait le château de St. Denys, aux environs de la ville. * • # L'administration communale, qui a émis des billets de 5, de 20 et même de 100 francs, — sans compter les coupures de 50 centimes, d'un ou de deux: francs, — s'est engagée à rembourser ses billets à partir du 1er janvier 1916 et ses pièces de 50 centimes en métal dès le 1er janvier 1917. * * * Le Conseil communal a décrété l'exécution de travaux nombreux et importants : creusement de deux darses aux nouvelles installations maritimes, construction de quais sur les deux rives de la Coupure et au Petit Dock, remblayage des Boulevards, peinture des hangars au bassin du Commerce, etc. Comme cela ne suffisait pas, les Bocliej sont intervenus pour exiger que toute la Place d'Armes soit asphaltée à bref délai ! Les frais qu'entraîneront ces différents travaux sont très grands. Aux darses, on occupe 7.800 ouvriers. Afin d'employer ïe plus de chômeurs possible, il a été décidé de ne pas user de force motrice. Or, chaque ouvrier touche environ 2 francs par jour. Les frais de construction de quais s'élèveront à plus de 600.000 francs. On ignore pour les autres entreprises quelles sont les sommes prévues aux devis. Mais la ville occupe ainsi un nombre considérable de chômeurs. A Tournai. La ,,Métropole" écrit: ,,Ce n'est pas le doyen de Mons, prince de Croy, qui a été nommé évêque de Tournai, mais l'abbé Croy, de Bruxelles, qui a été nommé évêque de Tournai. Le candidat du gouvernement était Mgr. Douterluingne, prêtre très estimé et honoré. Mais les Tournaisiens, avec M. Woeste à leur tête, ont fait de l'opposition à la candidature gouvernementale et M. Croy a été nommé. Ce n'est pas la première fois que nous trouvons M. Woeste agissant contre notre gouvernement en ces temps troublés. C'est aussi déplorable que le refus de signer la protestation des avocats d'appel contre l'arrestation de M. Théodor. M. Woeste est en passe de s'assurer une singulière célébrité et de fournir pour la rentrée l'objet de nombreuses polémiques. Seulement, nous croyons qu'il s'illusionne beaucoup sur sa puissance." Bravo ! * * * A Tournai, pris au bateau, le charbon se vend 31 francs les 100 kilos. Au détail, il est beaucoup plus cher. * * * Les lapins sont très nombreux dans la bonne ville des Choncq-Clotiers. On les vend, lorsqu'ils sont tout jeunes, à raison de 40 centimes pièce ! * * * L'Association des anciens élèves de l'Académie des Beaux-Arts va ouvrir un cours gratuit pour les sans-travail de la i A Visé Les cours de l'école moyenne n'ont pu commencer que le jeudi 7 octobre, les travaux d'aménagement, d'ameublement et d'installation n'ayant pas été achevés plus tôt. Les classes préparatoires 6eront données dans les bâtiments de l'école communale des filles dans trois salles, une dans l'école même, les deux autres bien proprement construites dans la salle de gymnastique. Les cours de la section moyenne se feront dans le bâtiment loué au faubourg de Sonvré. Un très grand nombre d'élèves se sont fait inscrire. Du corps enseignant, trois membres seulement reprendront leur service. Tous les autres sont hors du pays. Deux professeurs de l'enseignement, non occupés, sont nommés provisoirement à Visé. D'autres nominations devront être faites à bref délai. D'autre, part, l'école communale de filles à une classe, surpeuplée pendant toute l'année scolaire écoulée, devra être dédoublée. L'institutrice, actuelle sera nommée institutrice en chef et une nouvelle nomination sera nécessaire. L'unique clasvse gardienne aussi était surpeuplée. Elle compta à la fin de l'année scolaire 80 enfants. Enfin, les soeurs vont rentrer et elles disposeront du local du cercle catholique pour ouvrir leurs classes primaire et gardienne» * * * Le nombre d'étrangers venant voir les ruines a fortement diminué. L'autorité allemande avait décrété la fermeture, le dimanche, des cafés sîcués dans la partie sinistrée de la ville. Peu après la circulation a été complètement interdite dans certaines ruelles et passages; il est défendu aux passants de stationner et aux véhicules de s'arrêter dans toutes les autres rues. Des affiches placardées partout en a ver» tissent ilo public. Les Boches ont peur des réflexions désagréables pour leur ,,Kultur" qui partent toutes seules lorsqu'on se trouve devant les ruines que leurs soldats ont accumulées. * * * Le ravitaillement de Visé pourrait être un peu plus vigilant parait-il. Il ne fournit pas trop cher de bonnes choses, mais il no fournit - ns hi.ix habitants ce que dans d'autres coni-on peut facilement obtenir. On critique un peu partout que des commer-u,ui* .sseurs et qu'on doive se * rendre dans. les. maisons do commerce de ces ravitajlleurs. Voici les "prix de certaines den-oa*o, 9 ^0; riz, 0.80; maïs, 0.48; son, 0.28 ; lard, 3.10; sucre, 0.80; oarburo aK*. Ln viande se ^aie 2.80 francs* Le sort m la Belgique. Il est intéressant de connaître le sort que nos ennemis nous réservent après la guerre, au moment où. la paix qu'ils espèrent encore nous imposer viendra remanier la carte de l'Europe. Je cède la parole au correspondant du ,,Tijd'> qui adresse de Cologne à son journal (De Tijd, Vrijdag 29 october 191o) la lettro ci-dessous in extenso: ,,Je vous ai déjà écrit précédemment que les catholiques allemands tentaient un rapprochement avec leurs coreligionnaires belges en vue de travailler en commun à la protection des intérêts spirituels et matériels qui, malgré tout, exigent la concentration de tous les efforts au_ profit du peuple belge déjà si j éprouvé. Un des plus influents dirigeants du peuple catholique allemand, le leader socialiste | docteur Sonnensohein, déjà très connu en j Belgique par ses discours réputés à Louvain 1 et Anvers, 6'est rendu récemment à Bruxelles pour y rencontrer le Dr. Triraborn et y con-férer des meilleurs moyens d'atteindre le but désiré. > ? Il apparut immédiatement qu'il ne pouvait être question d'obtenir la collaboration de •S. E. le cardinal Mercier car l'attitude décidée de ce prince do l'Eglise ne transigeait pas, et avec raison, sur ce principe : ,,Rétablissez d'abord ce que vous avez méfait contre la Belgique avant de venir nous parler de rapprochement '. On jugea inutile do tenter une démarche à l'effet de faire accéder son Eminence au voeu des catholiques allemands. ,,Le Dr. Sonnenschein se rendit à Louvain, qu'il considérait comme le centre du mouvement catholique belge. Le seul succès qu'il obtint fut d y prononcer un discours très applaudi dans la grando salle de l'Université. Mais ce discours fut débité devant des soldats qui y avaient été convoqués et des fonctionnaires allemands établis à Louvain et dans les environs. ,,Ces paroles, destinées à stimuler leur pa-. triotisme, n'étaient que la répétition de harangues prononcées sur le territoire d'étapes et aux fronts oriental et occidental où le Dr. Sonnenschein accomplit son apostolat. Quant aux intellectuels catholiques, ils ont pris de très mauvaise part cette initiative. ,,Sachant que de nombreux dirigeants du parti flamand se trouvaient pour le moment comme réfugiés en Hollande, le Dr. Sonnenschein se rendit également à la frontière belge-néerlandaise. Parmi les gens ayant une responsabilité quelconque personne ' ue voulut lo recevoir. Un seul d'entre eux consentit à l'entendre, à condition qu'il ne soit pas obligé de lui tendre la main. L'entretien fut assez long, mais resta sans résultat. Ce Belge haut placé £it savoir au Dr. Sonnenschein qu'il ine pouvait être question d'une collaboration quelconque tant que l'Allemagne persistait dans son injustice et avant qu'elle n'ait évacué la Belgique. Cette évacuation est inévitable avec le temps, mais qu'adviendra-t-il de la Belgique ensuite? L'opinion la plus courante veut qu'un congrès de la paix donne toute la Flandre à la Hollande et la Belgique wallonne à la France. La ligne de la Meuse serait en tous cas démolie. C'est l'opinion que défendent avec énergie eu Allemagne les hautes autorités militaires et les hommes d'Etat. Je ne vous la donne pas comme mienne, mais c'est l'avis général." Il est certain qu'il y a progrès: nous sommes . heureux d'apprendre qu'il n'est plus question pour notre pays d'une annexion pure et simple, au grand regret probablement de tous les intellectuels, agrariens, industriels et leurs succédanés qui en sont pour leurs frais de prose et do rhétorique ; mais, ce qui est désopilant, c'est de voir que de hautes autorités militaires et civiles puissent, au dire du correspondant précité, concevoir un arrangement aussi immoral.Je ne sais où se tiendra le Congrès de la paix, mais il est déjà à prévoir que ce ne sera pas à Vienne, comme on 181o, où entre deux bals et d uix dîners diplomatiques l'on attribuait une province indifféremment à l'une ou l'autre puissance sans se soucier de l'intérêt et des aspirations des populations. La parole est encore aux armes et nous avons la plus intime conviction que la décision obtenue sur les.champs de bataille nous accordera-une paix qui ne comportera pas en elle tous les éléments de futurs conflits intérieurs et extérieurs. T. J. A. A propos d'une révocation Nous recevons la lettre que voici : Amsterdam, 4 novembre 1915. Monsieur lé Directeur de l',,Echo Belge". Vous avez bien voulu publier la lettro par laquelle je demandais' acte que j'avais entendu ne pas assister à la séance du Comité de l'Ecole Belge d'Amsterdam, lorsque la révocation de M. René De Clercq comme professeur à cette école fut agitée une première fois. Le 2 de ce mois, le Comité s'est réuni à la suite de l'arrêté royal révoquant M. De Clercq comme professeur à l'Athénée royal de Gand. Le Comité venait de recevoir une lettre par laquelle M. De Clercq donnait spontanément sa démission pour fin novembre. Mes collègues ont décidé qu'en présence de la révocation par le Roi il y avait lieu de ne pas garder M. De Clercq en fonctions ici durant un mois encore. Je me suis à nouveau abstenu d'assister à cette séance. A la suite de démêlés de notoriété publique, M. De Clercq m'a succédé comme rédacteur en chef du journal ,,Vlaamsche Stem". Je n'ai pas voulu prendre part à une délibération et à un vote que l'on aurait pu prendre pour des représailles personnelles de ma part et donc pour un abus de mes fonctions présidentielles.Je vous remercie pour la publication de la présente, Monsieur le directeur, et' us prie d'agreer mes salutations- empres- :^nc_DMwar£o.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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