L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 08 Juin. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 16 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/sf2m61cx2b/
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;,<ïtne i® 13^3 JfS cesiÊss /mBirîPMîSS ® Jtslsi â©lë» L'ECHO BELGE Union fait fa Força. w n <rl«« «-w-anaj-Sznm *-**aïP?Fatf <Si«Si3n? AÏS"!! ^ÏÏH Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au I •eotu c£e £*ê'cl£&.otiion s PJ. 22. VOORB^JRGWAL 234--240, STSKÏ3A- TéîépiSioinies: 2797 et 177f5. édacteur en Oîief s Gustave %5easjp£sea°s. . . ,, ( Charles E5 ©rosircS, René Chambry onaïte de Rédaction : iKra-RiilIe IPiaîs-BMjairé- Abonnements: Hollande fJ. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les nilitaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable rar anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents, la ligne. La Irise Ministérielle. Les journaux allemands s'ocoupent de la cris© ministérielle beige. Ils voient dans le remplacement de M. de Broquevile par M. Cooreman la faillite de la politique de 1 Entente. D'après eux, le goaiverneanent belge brandit l'étendard de la révolte au sein de l'Entente et déclare rejeter la tyrannie de MM. Clemenceau et Lloyd George. Deux -points caractériseraient cette orientation nouvelle: à l'intérieur, solution de la question flamande par um rapprochement avec les activistes; à l'extérieur, conclusion de la paix avec l'Allemagne... Tout d'abord nous pouvons nous étonner d© ce que 1« Allemands s'occupent encore des choses du Havre. N'ont-ils pas fait voter par leur ,, Conseil de Flandre" la déchéance du gouvernement du Roi Albert? De deux choses l'une: ou bien ils prennent au sérieux 1© régime nouveau qu ils ont instaure en Belgique,et alors ce que peut faire ou ne pas faire M. Cooreman leur est complètement indifférent, pu bien ils considèrent le gouvernement du Havre comme étant seul qualifié pour parler au nom du "pays, et alors ila avouent ne s'être servis de la trahison d€« activistes flamingants que pour une misérable comédie. Nous pouvons hardiment adopter la seconde hypothèse. Non point qu© nous ayons à nous soucier beaucoup de c© que pense ou ne pense pas, de ce que veut ou ne veut pas l'Allemagne. Nous y vovons seulement une indication de plus de oet esprit de modération, ô toute relative, qui préside à l'otffensive de la Marne et qui contraste si fort avec le déchaînement d'appétits pangermandstes qui accompagna l'offensive sur la Somme. Il n'en reste pas moins vrai que Tirpitz a raison quand il déclare, comme il l'a-fait tout récemment, que la Belgique est le véritable enjeu de la guerre. Là-dessus, Y,,esprit de modération" est parfaitement d'accord aveo l'esprit de conquête. Le but à atteindre est le même, seulement la méthode diffère, et il n'y a entre les partisans de Tirpitz et les prétendus adversaires de Tirpitz qu'une nuance: ceux-là veulent prendre la Belgique pour l'annexer à l'Allemagne, ceux-ci voudraient \u contraire que la Belgique se donne à /Allemagne. On voit maintenant pourquoi ila suivent avec tant d'intérêt la crise ministérielle du Havre. Mais qu'ils aient pu croire un instant que M. Cooreman, notre nouveau premier, serait l'hotmme de la combinaison qu'ils imaginent montre • bien à quel point leur machiavélisme est farci de naïveté. C'est égal, ils vont fort, cçraume en dit au front. Cette légende de M. Cooreman, activiste et défaitiste, sortie de l'officine boche et déjà accréditée dans certains milieux, noua a obligé, dans ce journal, à certaines précisions. M. de Broqueville a rendu au pays de trop grands services pour qu'à l'heure de sen départ, après une des t-aches les plus écrasantes qu'un homme d'Etat ait jamais accomplies, il 6'élève autre chose qu'un concert d'éloges. Cependant, placé dans la situation anormale d'un gouvernement en exil, sans rapport aucun aveo le pays d'où le sépare le mur d'acier et de feu du front de bataille, aie percevant derrière ce mur que l'écho d'une longue plainte et les cris de révolte d'une poignée de traîtres et de vendus, l'on conçoit que le chef d'un tel gouvernement puisse tomber dans le trouble et l'erreur. Pendant quatre années il lui a manqué les conseils et le contrôle. Par exemple, ce qui ne lui a pas manque ce sont les mauvaises suggestions. Il n'y a pas obéi; il n'y a pas non plus , résisté comme il fallait. Pris d'hésitation, il a préféré quitter la pilace. A cette même place, place éminente, M. Cooreman se trouvera entouré non seulement des mêmes conseillers mais aussi des mêmes conseilleurs: Citons seulement M. Helleputte qu'est allé rejoindre M. Van Cauwelaert. Nous savons très clairement ce que veut M. Van Cauwe-laert. Il l'a assez dit et répété dans ses articles de ,,Vrij België", dans ses discours et dans les résolutions qu'il a fait voter par son groupe: ,,Vlaamsch-Belgisch Verbond". C'est un programme activiste sur lequel M. Auguste Borms s'est déclaré d'accord. Depuis, le soi-disant ,,Itaad! van Ylaanderen" a déclaré la déôhéanoe du gouvernement du Roi et a rayé le nom: ,,Belgique" de l'histoire et de la carte. M. Van Cauwelaert, lui, veut bien maintenir de gouvernement du Roi, mais à condition d'y entrer;il veut aussi maintenir le nom ,,Belgique" dans les atlas de .géographie, mais qu'importe un nom s'il détruit la chose? Et ce q.ui fait l'accord de vl. Auguste Borms et de M. Frans Van C1 auwe'ic.ert c'est qu'ils veulent l'un et l'autre détruire la Belgique. Jusqu'à quel point M. Helleputte est-il acquis à ces idées? Nous n'en savons pas assez pour l'établir avec précision. Nous en savons trop, hélas! pour regretter qu'il ait à l'endroit des traîtres de singulières faiblesses. A ce degré, la reconnaissance qu'un homme politique garde à ses- agents électoraux no s'explique que par l'envie qu'il a d'user encore de leurs services. M. Van Cauwelaert, âme dammée de M. Helleputte, oui; M. Helleputte, âme damnée de M. de Bro-aueville? Peut-être... Il n'en faut pas plus pour mettre sous son jour vrai la démission de l'ancien chef du cabinet, démission qui prendrait toute sa signification par le départ de M. Helleputte. Notre confrère, le „Belgisch Bao-blad", qui a publié sur la crise ministérielle des renseignements qui concordent avec Isa nôtres, informe ses lecteurs qu'au Havre cette, démission est tenue pour imminente. Nous verrons bien. M. Cooreman prend la succession de M. de® Broqueville dans des conditions qui ne peuvent baisser aucun doute sur l'orientation à» sa politique. Elle peut se résumer dans xm mot: l'union. Elle se manifestera dans içTS-aa action donblej la registance, aux Diano^u- \res activistes et la résistance à l'Allemagne. L'une, en effet, est corrélative de l'autre, puisque l'activisme flamingant n'est qu'une des formes de l'annexionnisme allemand. Charles Bernard. - ■■ - «a — les cwiÉions sis la viciée L'ensemble de la situation générale actuelle jésuite des causes que voici : Dans chaque pays il existe une ,,opinion publique" aux pulsations de laquelle les gouvernements avisés conforment leurs actes. Mais, dans les empires centraux et chez leurs tristes complices, 1',,opinion publique" est si radicalement paralysée qu'en réalité elle n'existe plus. D'où l'autocratie, de plus en plus omnipotente, de leurs conducteurs de la <4puerre. — Or, parmi les nations alliées, l'„opinion publique" dominante fut, pendant trop longtemps, ainsi faite qu'elle n'eût point admis une offensive générale de la part des Alliés. Tout gouvernement, tout commandement suprême qui eût pris l'initiative d'une offensive importante eût infailliblement été écarté. C'est que 1',,opinion publique" était convaincue que toute offensive" exige un sacrifice plus grand, en hommes, qu'une action ,, défensive". Cette conviction est justifiée, en principe, si l'on envisage une opération militaire isolée ou même un ensemble de certaines opérations. Mais, de combien de ,.principes" réputés, jadis, immuables, l'inouïe conflagration qui continue de se dérouler de plus en plus tragique n'ar-t-elle point démontré l'inanité? La guerre actuelle a appris que l'obtention de certains résultats exige le risque de certains sacrifices et que l'émiettement prolongé des effectifs conduit à des sacrifices, parfois équivalents, sans procurer toujours des résultats de même valeur. C'est ce dont l',,opion publique" commence à se rendre compte. Un autre enseignement encore, de primordiale importance, que 1', opinion publique" a tiré spontanément, mais lentement, des faits eux-mêmes, c'est l'avantage considérable qui résulte de l'initiative des opérations, c'est-à-dire l'avantage de 1',,offensive" relativement à la ,,défensive". L'expérience prouve que cet avantage croit considérablement aveo l'allongement du front. En d'autres termes, plus le front est étendu et plus ç'accentue l'infériorité de la situation de la défense vis-à-vis de celle de l'assaillant. C'est là encore la constatation d'un fait, tout simplement logique, dont 1',,opinion publique" commence aussi à comprendre l'immense portée.L',,opinion publique" sera donc bientôt complètement édifiée sur les circonstances réelles dans lesquelles s'effectuent ies opérations militaires de beaucoup les plus formidables de celles dont nctre Humanité fut témoin. Et lorsqu'elle se sera rendu un compte exact de la situation effective ,,l'opinion publique", dûment éclairée, de nos Nations Alliées, sera la première à réclamer énergique, ment que 1',,initiative" des opérations revienne à ses troupes héroïques, sur des fronts judicieusement choisis, afin de profiter de tous les avantages qui feront notre Victoire plus prochaine et plus triomphante! J. G. le patriotisme beige contre l'activisme pre-aliemand. Texte du la protestation du Joerenbarf. Voici le texte de la protestation qui a été adoptée à l'unanimité par les 56,246 membres du ,,Boerenbond", fédération catholique d'associations agricoles flamandes qui groupait au 31 décembre 1914 607 associations locales : ,,Le Conseil supérieur du Boerenbond belge, dans sa séance du 27 février 1918, ,,Représentant une association de plus de '56.000 cultivateurs du pays flamand, ,,Décidant à l'unanimité, ,,Eujet une protestation énergique contre la soi disant proclamation de l'autonomie de la Flandre par un petit groupe d'hommes, qui n'ont pas reçu le moindre mandat à cet effet, et dont les agissements ont été désapprouvés et reniés d'une manière décisive par la très grande majorité de la population flamande ; ,,Exprime sa forme conviction que le peuple flamand a, sous tous les rapports, un très grand intérêt à une solution loyale et complète de la question flamande, surtout en manière d'enseignement à tous les degrés, d'administration, de justice et d'armée, mais que cette solution ne doit se réaliser que par des moyens constitutionnels; ,,Atteste son attachement sincire et inébranlable à nos institutions nationales et à notre Roi et exprime l'espoir qu'il plaise à Dieu de faire qu'à l'issue de cette guerre la Belgique subsiste en son entier comme Etat indépendant et autonome; ,,Charge son secrétaire général de transmettre cet ordre du jour à Son Excellence le comte von Hertling, chancelier de l'empire allemand." ■■ir3'-»•-©- Foi diviser les Belges. La presse allemande et certains organes d'inspiration ennemie qui paraissent en Belgique occupée publient des articles représentant le gouvernement belge comme étant aux prises avec des difficultés intesti-nee relativement à l'orientation politique économique du pays après la guerre. Au siègo du gouvernement à Ste-Adresse on est en mesure . d'affirmer formellement l'inanité complète de ces suppositions. Elles ne tendent qu'à'diviser les Belges, à susciter la méfiance des populations-envers le gouvernement et envera le magnifique esprit de résistance. Elles sont dénuées de tout fondement. i! y 3 m m S juin 1917: Les Français repoussent des attaques allemandes sur la ligne Laffaux— Filain—Cerny et les Britanniques dans le secteur, d'Oostcwerne-r-Messines., , En Belgique.  BraîxelBes Un jeune Bruxellois récemment arrivé pour s'engager dans les rangs de l'armée dit que les Boches ont enlevé il y a trois ou quatre mois les deux grandes portes d'entrée en bronze du Cinquantenaire ainsi que -les quatre grandes lampes à arc placées entre les deux halls et les quatre .réverbères. Ils ont pris également une partie des grilles en bronze de l'ancien Observatoire près du boulevard du Jardin botanique et les réverbères placés derrière la Chambr© des représentants. La chasse au bronze et au cuivre s'est faite impitoyablement et les agents boches - ont découvert chez certains particuliers des cachettes où on avait dissimulé des objets de cuivre ; pour les sauver du pillage. Cela est arrivé no- * tamment chez M. B?m, dentiste, rue de la Loi, et chez M. van 3voy, juge au tribunal de commerce, chaussée d'Haecht. * * * ,Au mois do septembre dernier des disposi- ; tions spéciales furent édictées en ce qui con- 1 cerne l'utilisation du gaz d'éclairage. Les difficultés sans cesse croissantes du transport do la houille rendent fort difficile le ravitaille-ment normal des usines à gaz. Malgré les»rappels faits régulièrement aux consommateurs par les agents du service du gaz, la consommation n'a pas fléchi d'uno manière suffisamment appréciablè, et les instructions sur la quantité autorisée sont de moins en moins sui-vies.C'est pourquoi do nouvelles dispositions sont à la veille d'êtro prises. On ne se contentera plus, cette fois, d'un simple rappel au règlement, ni d'autres mesures platoniques. Des amendes seront infligées aux contrevenants! Celles-ci atteindront un franc par mètre cube d'excès de consommation et iront en croissant, en cas de récidive. A Bruges Les douceurs de la Kultur ! L'un de ces derniers soirs, à Bruges, une bande de 6ous-officiers boches faisait irruption, en braillant des chants tudssques, daiio le café de l'Hôtel du Cornet d'Or, place Simon-—Stévin. Ces messieurs, qui. partaient le lendemain pour le front, avaient fêté leur départ par force libations; bien qu'ils fussent dans un état d'ivresse manifeste, on n'osa pas refuser de leur servir à boire. Après j avoir bu et fait un vacapne épouvantable, < ils émirent l'intention de .partir sans solder ( le montant de leur dépense; et, comme le . propriétaire essayait de leur faire entendre ; raison, ces forcenés se mirent à briser tout dans la salle; puis, moutant aux étages de l'hôtel, ils arrachèrent les rideaux et jeté- j rent par les fenêtres les meubles et la literie. La scène avait ameuté tout le quartier. Finalement, oette bande de sauvages, devenus littéralement fous furieux, frappèrent avec la dernière brutalité le propriétaire de l'hôtel, sa femme et un vieux serviteur de la maison, qui essayaient d'empêcher cette mise à sac de l'établissement. Tous trois sont .grièvement blessés et ont éts obligés de s'aliter. . Naturellement, ces brutes n'ont été nullement inquiétées par l'autorité boche. A ses yeux, ce sont là jeux de princes ! Bruges et ses environs sont continuellement survolés par les avions-alliés. Point de ; jour que ceux-ci ne bombardent les points I stratégiques et les établissements militaires, des Allemands : et nous devons à la vérité de dire que, neuf fois sur dix, le but que ! se proposent les hardis aviateurs est pleinement atteint. Tous ces temps derniers, surtout, les dégâts causés par eux ont été importants. Les j docks de Bruges, avec tous leurs hangars et ; toutes les installations maritimes, ont été , littéralement ravagés dans la nuit du 29 au 30 mai, notamment, où les Allemands eux-mêmes estiment que plus de six mille kilos ; de bombes ont été jetées, j^ës victimes out j été nombreuses parmi les soldats boches ; j mais l'autorité fait tous ses efforts ' pour j empêcher la population d'être renseignée j exactement à ce sujet. Des projectiles sont tombés au Bassin du j Commerce et sur la voie ferrée, près de la gare de Bruges-Nord. Comme toujours, « d'ailleurs, le tir des canons anti-aériens des Allemands a fait des victimes dans'la popu- j lation ; un <5e leurs obus a défoncé le .toit d'une maison de l'avenue Schoepsdaelo et ! l'explosion a tué deux personnes et en a j blessé quatre autres. Un autre de leurs projectiles a grièvement blessé trois civils et un enfant, sur le Rempart de la Porte-Maréchale.A Saints-Croix, au nord de Bruges, à Varssenaere, à Jabboke, principalement, tous les établissements militaires des boches, les parcs de pionniers, les dépôts de matériel, les champs d'aviation ont été, à plusieurs reprises, copieusement arrosés par les avions ; et- ont subi d'énormes dégâts. Un infirmier militaire a raconté que, cha- j què nuit, on amène aux hôpitaux de Bru- : ges de très nombrèux soldats blessés par les avions alliés et que le nombre des morts est aussi considérable. La semaine dernière l'usine De Jaeger, où l'on fabrique des mu- ; nitions pour l'armée, a été partiellement dé- | truite par une violente explosion, causée par . une bombe de gros calibre, qui est venuo tomber au beau milieu de§ bâtiments avec ! urne précision quasi mathématique. La répétition de ces raids des avions al- j liés et le plein succès qu'ils obtiennent en- j tretiennent, vivace, dans le coeur de la po- ! pulation brugoise, l'espoir le plus inébranlable dans une prochaine victoire. » • # L'autre après-midi un individu qui est employé comme propagandiste par ^an aktiviste, et qui est surtout connu à Bry> ges comme le plus fieffé pilier de cabaret, s'est vertement fait bousiller par de bons patriotes avecun café de la. .. Grand' Pla^e. ;tt tentait de discuter, et qu'il j voulait à toute force persuader, les beautés de l'aktivisme. Ce ba6 agent des boohes et des traîtres a dû quitter l'établissement plus vite qu'il n'y était entré, et non sans recevoir, jusque sur la voie publique, force horions. La foule, qui s'était amassée au dehors et s'amusait fort de la scène, a failli faire un mauvais parti au fuyard, qui a dû, pour sauver sa^ vilaine peau, courir se réfugier au Café Foy, sous la protection des officiers boches qui y étaient attablés. Ce n'est pas encore à Bruges que le parti de la trahison fera beaucoup d'adeptes 1 A Zeefor&aéâe Une personne que sa situation oblige à de fréquents déplacements dans la partie des Flandres qui a voisine la côte et sur laquelle on comprendra facilement que nous ne nous expliquions pas davantage a pu rapporter à Bruxelles des détails assez intéressants sur Zeebrugge'. Tous ces derniers temps, la vie y a été un véritable enfer, aussi bien pour les troupes allemandes que polit* les malheureux civils belges ; depuis des semaines, les bombardements des avions alliés se sont succédés presque sans discontinuer, de telle façon qu'on n'est pas sûr de passer une nuit sans être brusquement réveillé par les signaux d'alarme et le bruit terrifiant de la canonnade. Mais, depuis la plus récente attaque, si audacieuse et si réussie, des navires de guerre anglais, la situation de la population, tant civile que militaire de Zeebrugge, devient absolument intenable. % Chaque nuit, ou presque, ce sont des tonnes de mitraille que les avions alliés y laissent tomber, avec une régularité et une précision. qui exaspèrent littéralement les boches. Dans la nuit du 22 au 23 mai, par • exemple, les quais ont reçu une véritable pluie de bombes, trois ou quatre mille kilos ! La nuit suivante, c'était autour des écluses et des ouvrages fortifiés qui les défendent. Et, depuis, le bombardement presque quotidien a continue de plus belle, allumant chaque fois des incendies dans les bâtiments occupés par les Allemands et provoquant l'explosion de plusieurs dépôts de munitions. Les nuits, du 29 au 30 et du 30 au 31 ont été, paraît-il, terrifiantes: plusieurs abris, contenant des quantités énormes de poudres, d'obus et de grenades, ont sauté, les uns après lc3 aruires; la commotion a été chaque fois si épouvantable et si violente que des maisons en ont été renversées et que clés soldats ont été tués sans avoir reçu ni blessure, ni brûlure ! Le feu a détruit une grande quantité des hangars, qui s'alignaient il y a quelque tempe le long des quais et couvraient uiio superficie énorme, sur les bords du canal jusqu'à trois kilomètres dans la direction dé Bruges. La violence de l'incendie et la multiplicité des points où il a pris presque simultanément empêchèrent les Allemands de tenter quoi que ce soit pour l'enrayer; à plusieurs reprises, les flammes étaient si hautes que, sur les quais et fout le long de la digue jusqu'aux écluses de Heyst, on y voyait clair comme en plein jour et que, disent des témoins oculaires, on aurait pu lire son journal. En dehors des hangars qui sont complètement détruits, avec toutes les munitions et les dépôts divers qu'ils contenaient, les dégâts apportés au port et aux écluses sont énormes: les quais ne forment plus avec leurs trous et leurs crevasses que des montagnes russes ininterrompues; la jetée de deux kilomètres et demie est, en plusieurs points, entièrement démolie et devenue impraticable. Jusqu'à Oudzeele les bâtiments élevés par les Allemands ne constituent plus que des amas de ruines. Plusieurs des bateaux ancrés dans le canal, notamment des sous-marins, ont été gravement atteints par dc6 obus et fortement endommagés; certains auraient même coulé A fond. Quant aux écluses, qui durent auparavant subir à plusieurs reprises des réparations, les derniers bombardements les ont rendues à peu près inutilisables. Le nombre des victimes, parmi l'élément militaire, a été en quelques jours d'au moins un millier, dont beaucoup de tués ; c'est par centaines que soldats et matelots, la plupart très grièvement blessés, ont été transportés par bateaux jusqu'à Bruges. A Heyét même des maisons ont été endommagées par la commotion produite par les explosions; dans tout le quartier de l'éçli&e et de la gare toutes les vitres ont été réduites en miettes, et, dans les rues, on a retrouvé au matin des morceaux de poutrelles de fer, tordues et brisées, provenant de Zeebrugge. Au Psair© liVaHon Aijx charbonnages do Hensies Pommeroeuii, où. l'extraction avait commencé en mai 1917 au siège des 'Sartis avec une production journalière moyenne 'de 25 tonnes, lea travaux d'exploitation se sont développés à tel point que, dans ces derniers temps, l'extraction a atteint une moyenne journalière de 200 tonnés. * * * Depuis le mois d'août 1917 les Allemands travaillent au raccordement du tramway de la Fostingue à la gare de Néehin. Ils y emploient des prisonniers anglais et russes. Ceux-ci étant dans le plus grand besoin, M. Duchatelet s'était avisé de leur passer des vivres dans de§ bottes de paille. La chose fut malheureusement, découverte efc le dévoué bourgmestre, que l'autorité allemande faisait espionner déjà depuis longtemps, fut destitué et remplacé par un Allemand, qui mène le village assez rudement. * * * A Baisy-Thy le bourgmestre et l'instituteur s'occupent du ravitaillement. Les boches ont visité toutes les maisons pour réquisitonner le cuivre. Au mois de février il y avait plus de 500 évacués français dans la commune. Les trains ne prennent plus de voyageurs à Tbsu - Les ©peraîions rnsii^aires^ Actions BocaEes à l'Ouest, Les alliés réalisent des progrès près de Longpani et entre Veuilly-la-Poîerie et Bussiares. — Jîs fout 270 prisonniers et repoussent plusieurs attaques allemandes. Sur le front occidental. Los Français progressent à l'ouest de Longpont Les Franco-Américains avancent leur ligne d'un kilomètre vers VeuiJiy la Poterie et font, 270 prisonniers. Les Britanniques reprennent une hauteur vers Bligny. (Communiqué officiel.) PARIS, 6 juin. Les actions locales se sont poursuivies aujourd'hui sur quelques points du front. A l'ouest de Longpont le6 Français, appuyés par des chars d'assaut, réalisèrent des progrès tout en faisant des prisonniers. Entre l'Ourcq et la Marne des troupes franco-américaines exécutèrent une attaque qui leur permit d'avancer leur ligno d'un kilomètre environ dans la région de Veuilly-la-Poterie et Bùssiares. Elles firent 270 prisonniers, dont 10 officiers. Entre la Marne et Reims les Allemands entreprirent une série d'attaques locales. Une violente attaque < allemande sur Cham-plat subit un échec complot. Plus au nord les Allemands réussirent à à se vendre maître de Bligny et d'une hauteur 6itué au sud de ce village. Les Britanniques reconquirent la cote par une contre-attaque.Au sud-ouest de Sainte-Euphraiss les Français reconquirent dans la journée une portion • le terrain enlevée par les Allemands dans la matinée. Rien à signaler sur le'reste du front. Vaines tentatives ennemies. (Communiqué officiel.) LONDRES, 6 juin. Sur le front britannique, aux environs de Lccre, les troupes françaises repoussèrent,dans des combats locaux les attaques de l'ennemi. Rien à signaler sur le reste du front. Un succès local américain. f Communiqué'officiel ) LONDRES, 6 juin. (Reutcr.) Au cours d'une attaque au nord-ouest de Château-Thierry, ce matin, les troupes américaines, ensemble aivec les Français, avancèrent leur ligne d'un mille environ au sud de Torcy. Elles firent des prisonniers et infligèrent de grosses pertes à l'adversaire. , La nuit dernière de violents combats d'artillerie eurent lieu en Lorraine. Nos batteries ripostèrent énergiquement. Pour le reste il n'y a pas d'événements importants à signaler. L'activfté dans les airs. PARIS, 6 juin. (Reuter.) Le 5 juin nous avons abattu 19 avions ennemis eb lancé 25 tonnes de matières explosives sur la zone ennemie. A la gare de Fère-en-Tardenois nous avons . constaté un grand ii/cendie, suivi d'une explosion. ,Lc3 opérations des avions de la marine britannique. ( Corn m u n iq ue o jficiel. ) LONDRES, 6 juin. L'Amirauté mande: Du 3 au 6 juin huit attaques aériennes furent exécutées sur les objectifs militaires de Zeebrugge, Ostende, Bruges et la bifurca- j tion de Thourout. Nous lançâmes de gran- | des quantités de bombes de calibre lourd. ; Dans les combats aériens deux appareils ennemis furent abattus et trois autres contraints d'atterrir désemparés. Un appareil britannique no rentra pas au camp. Dans les eaux britanniques nous exécutâmes da,ns la morne période des expéditions do convoiement et des patrouilles contre les ! sous-marins. A diverses reprises des sous-marins furent attaqués et des mines ennemies découvertes. Une escadrille de g.-ands hydro-avions exécuta une longue expédition de reconnaissance au-des6us de la Mer du Nord. Elle rencontra un fort groupé d'appareils ennemis, auquel elle livra une bataille, au cours de laquelle elle abattit deux, appareils enne- j mis .Èn retournant à leur base, deux appa- I reils britanniques furent obligés, par un ; raté au moteur, d'atterrir sur la côte néer- j landaise. Les aviateurs furent internés. Actions locales. LONDRES, 7 juin. Le correspondant spécial de Reutcr en France annonce: Les Allemands déployant brusquement une grande action contre plusieurs secteurs du front britannique, sans obtenir du succès cependant. C'est ainsi que le raid entrepris hier, par exemple, contre les positions que les Australiens venaient de conquérir au sud-ouest de Morlancourt se termina par un fiasco pour l'ennemi. Il fut exécuté par 200 hommes e,t nous fîmes 21 prisonniers. Nous nous emparâmes également de 4 mitrailleuses. Au point du jour nous constatâmes que. 25 cadavres se trouvaient devant nos lignes. Ce matin les Allemands entreprirent un nouveau raid sur Morlanoourt, qui fut également repoussé avec des pertes pour l'ennemi.La nuit dernière les Allemands firent dés attaques infructueuses au nord de Lens, au nord-est de Hinges et à l'est du Bois de Nieppe. Toutes les nuits nos troupes, font des raids sur les tranchées de l'adversaire afin de laisser aux ^Allemands aussi, peu de repos que possible. Des lettres, que nous avons trouvées sur des prisonniers, il résulte que nos derniers raids aériens sur les villes allemandes ont causé beaucoup plus de victimes et de dégâts que les communiqués officiels n'ont annoncé. En Flandre les Allemands firent assez bien d'attaques sur les positions françaises. Près de Locre ils purent réaliser quelques progrès, mais par rapport à la situation générale ce3 progrès 6ont sans importance. Trêves et Coblenco bombardés. LONDRES, 6 juin. Hier les aviateurs britanniques lancèrent 20 tonnes de bombes sur les casernes à Armentières et Roye, ainsi que sur la base des hydro-avions à Zeebrugge. Ils bombardèrent également les gares de Trêves, Metz Sablons et la voie ferrée vers Larthaus. Ils rentrèrent tous indemnes. Dans la nuit ils lancèrent également des bombes sur Saint-Quentin, Busigny, Cambrai, Armentières, Thionville, la gare et ?a bifurcation de Metz Sablons. Ce matin ils attaquèrent éner^iquement la gare de Coblence. On constata des explosions sur la voie ferrée. Les pertes de l'aviation aSUmande. LONDRES, 6 juin. (Reuter). L',,Ev«-ning Standard" apprend de source officielle : Durant le mois de mai nos avions abattirent 398 avions allemands et nos batteries spéciales 20 ; nous contraignîmes 100 appareils ennemis à atterrir désemparés et nous détruisîmes 7 ballons captifs. Le total pour les avions comporte donc 518. Les communiqués des Allemands concernant les pertes de leur aviation ont été rédigés en vue de la publication en Allemagne. Les prisonniers déclarent unanimement que leurs pertes en avions dépassent toutes leurs prévisions. Au moins 75 pour cent des combats ont été livrés à l'arrière des lignes ennemies. L'usure de l'armée allemande. LONDRES, 7 juin. (Reutêr). Le correspondant du ,,Times" au front britannique en France écrit: Au cours des attaques de cette année les Allemands ont déjà employé au moins 160 divisions, dont un tiers fut lancé deux fois et même plus souvent au feu. Ce chiffre dépasse do beaucoup le nombre des divisions employées par les alliés. Suivant les prisonniers la force moyenne des compagnies de la 32e division fut réduite à 20 ou 30 hommes après la bataille de la Lys. On la renforça ensuite par un millier de recrues de la classe 1919. La 24e division dut réparer également ses pertes par des réserves, composées en majeure partie par des recrues de la même classe. B23 La démission de M. de Broqueville. LE HAVRE, 6 juin. Commentant la démission de M. de Broqueville, M. Neuray écrit dans la ,,Nation Belge": Le chef du cabinet quitte le pouvoir couvert de mérite et de gloire. A la veille de la guerre l'opinion pu-: blique commença à le juger tel qu'il est et à | voir en lui non seulement un réalisateur, | mais encore un pacificateur. Cela explique la popularité dont il jouit en Belgique occupée, où on l'entoure du même prestige que le Roi, le cardinal Mercier, le bourgmestre Max et le ! géuérat Léman. Il joignit toujours la décision j t l'acte. Il s'est quelquefois trompé et ses : travaux portèrent les traces de ses erreurs, mais nous n'oublierons jamais la ponctualité avec laquelle il dirigea le cabinet. M. Cooreman verra bientôt si les treize membres ,,décapités" du cabinet seront mieux dirigés ou plus unis. C'est un homme intègre et habile, dépourvu de toute ambition, mais nous ne pouvons dissimuler que nos espérapees soient plutôt limitées. Le remède consiste en une mo-■ dification def régime. Le conseil exécutif, dont | le pays a un besoin urgent, devrait être com-| posé de 7 ministres, dont au moins trois devraient être choisis en dehors du monde poli-! tique et parlementaire pour leur compétence , spéciale. 1 * * * î «> Les dépêches de M. Cooreman aux gouvernements alliés. LE HAVRE, 6 juin. M. Cooreman adressa r-ux gouvernements alliés à Paris, Londres, Rome et Washington un télégramme annonçant qu'il accepte le poste de chef du cabinet, i * Il écriait à M, Clemenceau; Je ti.epe à vous assurer que le caractère si parfaitement amical et loyal des relations entre les gouvernements belge et français demeurera immuable. * * * L'ambassade de France auprès du gouvernement belge. M. Klobukowskï, ambassadeur de France auprès du gouvernement belge au Havre, a démissionné. M. Defrance, ambassadeur de France à Téhéran, a été nommé comme son successeur.Ess Hollande Service de distribution On pourra obtenir du 1er au 16 juin: \ once de café (bon 30). A Amsterdam. On pourra obtenir le 8 juin une liwe-.de podsson (bon 2, carte de viande verte C et bon 2 carte de viande jaune C.) A Rotterdam. Le bon de la Ire semaine de la carte de graisse' (de toutes sortes) est valable à partir du 8 juin. On pourra obtenir du 9 au 11 juin: -J- litre de lait pour chacun des bons 190 à 192. Du 8 au 14 juin: 1 kilo de pommes de terre (pour chacun des bons 434, 436, 438), 1£ once de riz (440), 1 litre de babeurre au gruau ou \ once de gruau (442), 1J once de pois ou fèves (444), 1 once de pois ou fèves (446), ^ once de graisse (4é8). Du 15 mai au 28 juin: 300 gr. do bougies ou 200 gr. de capsules pour veilleuses (bon 2)+.

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