L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 09 Juin. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 23 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/hx15m63c7f/
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<S.e«.e Année N° 1334- et 1335 S cents îïmanche Ç& et lundi iO Juin 3©IS L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. •fourrai! aasotldietu du matin pgargaâssarat en HoISande Beige esi notre nom de Famille. To„.s ^ «C.res ^.a^e^.au «^-teur en Ofteî : ^fve^^%en& chatMlbry JSSïirïï WJflS: et &%£ 334-240, eo^ué de B^dWctlon:i jjg££?é- ' ' ' "ar anUolpatlon. Annonces: 15 cents la ligne. Rédames; 30 cents la ligne. Famins et ËésoÉe Tandis que la grand état-major allemand oui cet, en Allemagne, te gouvernement yen table et irresponsable, continue de traiter : la cravacha la République des soviets, il es des milieux où le problème russe suscite d< plus en plus d'inquiétudes parce que. 1 oi s'y rend bien compte que le développamen de toutes les données complexes qu il corn porte "peut encore causer à l'Allemagne le plus graves embarras. Sans doute M. d Mirbac.li. à Moscou, parle en maître et tou plie devant lui. Il transmet au commissaire du peuple Tahitchorine des notes insolente qui sont des ordres; il reçoit en retour de exposés, respectueux qui sont des supplica ticn= Berlin veut montrer au monde com ment cm parle à des moujiks; et, loin de s révolter devant ce langage de maître a valet l'humble Tchitcherine, représentant d'ui •peuple de plus' de cemt millions d'homme qui a aboli le tsarisme, la propriété et mêrn l'honneur, cette notion bourgeoise, retrouv Ic-s accents du pauvre paysan flattant coim>m. un chien la main.du Petit Père qui 1 frappe II ne reprend sa fierté que dervam ^représentants des pays de l'Entente parc . que ceux-ci ne lui parlent pas un fouet à 1 main. Mais s'il est en Allemagne des'gens pre ^^ant-s qui refu^^t de s'associer au triom 'plie erv^; ^-rfi^ans de cette manière forte qu cicnno des résultats apparents si, favorables nous devons, de notre côté, nous mettre ei garde contre ceux qui voudraient que l'En tente tournât définitivement le dos à 1; Russie, avec laquelle, disent-ils, il n'y i décidément pius rien à faire. Sans doute le dernier espoir que l'on avait pu fonde sur une réaction du bolsohevisme contre h m-''.,Il ode prussienne doit être abandonné Le bolsclievisme plie l'échiné. L'hi&todre d« l'armée rouge d'un million de baïonnette que voulait lever Trot-dey n'est qu'une mau vaise plaisanterie à ajouter à tant d'autre! plaisanteries plus mauvaises encore. L'espoi de voir renverser le bcilschevisme est mein: chimérique mais sa réalisation n'apparaîi pas comme immédiate. Nous venons de voii que le gouvernement de Lénine est encor< assez; perspicace pour découvrir des complot* et assez fort pour les réprimer. Mais le dé' cret que les commissaires du peuple publienl à cet.t'6 occasion jette une lueur sinistre snu l'état effroyable où est plongé la population russe. Le danger pour l'Allemagne vient di là. Et là où il y a un danger pour l'Allemagne nous ne pouvons demeurer ni indifférents, ni inactifs. La révolution, russe est une révolution agraire. Pour retrouver des mouvementé qui, toute proportion gardée, offrent quelque similitude avec celui-ci, il faut remonter à l'histoire romaine. On l'a déjà fail observer: le- Russe est un paysan mais un paysan sans terre. La révolution lui a rendu la terre. Mais elle a créé en "même temps un état anarchi^ue tel que le paysan refuse de cultiver cette terre qui, maintenant, lui appartient. En Ukraine, où le maréchal von Eiclhhom, disposant de quelques divisions,est plus fort encore que ne l'est von Mirbach à Moscou, Berlin a cru trouver la solution du problème. Eichhorn a renversé la Rada et mis à la place Skoropadzky, grand propriétaire, qui a repris la terre aux paysans. Mais ces paysans, qui croyaient avoir des motifs pour ne pas travailler la terre quand elle leur appartenait, refusent encore plus obstinément de la travailler maintenant que, de nouveau, elle ne leur appartient plus. Ils brûlent les propriétés et rossent à l'occasion les patrouilles allemandes. La famine mein ace ce pays du blé. En Russie même, la famine fait plus que de menacer, elle règne. Le décret de Lenine en rejette la responsabilité sur la bourgeoisie. Ii mienace la bourgeoisie des pires représailles. Sinistre enfantillage! Ce n'est pas en déclarant ennemis du peuple ceux qui détiennent du blé ou qui distillent de l'alcool qu'ils engageront les paysans à reprendre la charrue. Au contraire. Par un, jeu de bascule fatal, le régime russe qui donne la terre au paysan lui enlève les bénéfices que peut lui rapporter cette terre. Le pillage et le vol offrent plus de garanties que le travail, à preuve cette anecdote: Une dame revient du théâtre. Ne trouvant pas de voiture elle se risque à rentrer à«pied. Surgissent deùx citoyens qui lui mettent la main sur l'épaule: ,,A nous oette fourrure!" La dame, subitement, a une inspiration qui se traduit par ce mot admirable que Proudhon n'eût pas^ renié: ^Pardon, cette fourrure est à moi; je l'ai volée". Les quidams s'inclinent devant cette raison péremptoire et se défilent. C'est d'un amusant raccourci. 1res notions de morale sont aussi troublées que la notion du tien et du mien. A Pétrograde et à Moscou on a fondé des clubs d'amour libre dans les immeubles les plus chics. Mais le dernier cri c'est le club du suicide. On y dîne, on y boit, on y aime puis... on tire le rideau et l'on passe de l'autre côté, comme dit Werther. Après nous le déluge, oui, mais ces Russes voient le déluge imminent et, comme Gribouille, ils se jettent à l'eau par peur de la pluie. Car demain ce sera la famine, une famine effroyable, pire que les famines du Moyen Age où s'est créée la légende de l'An Mil. ,,Un boucher fut condamné pour avoir exposé de la chair humaine sur son étal", écrit Taine. Tel est l'abîme où Ifi Russie se précipite. Est-ce qif'il suffira à l'Allemagne des troupes du maréchal Eichhorn pour contenir les bandes de faméliques, pareils à des loups, qui vont bientôt sortir du steppe en quête de nourriture1? Mai» si l'Allemagne songe à endiguer le fléau, et elle n'hesitera pas, nous connaissons sa manière, à recourir aux' mesures les plus énergiques, il y aura là tfne occasion pour l'Entente de montrer qu'elle n'est pas l'ennemie du peuple* russe comme l'a si bien exposé M^ le président SVilfiQO) sfôûg JSft a-U congrès des soviets. A propos à ministre Csorera, À propos de la nomination par le Roi de ' M. Cooreman comme président du Conseil des ministres, nous nous sommes rappelés 1 la visite qu'il fit en Hollande en novembre 1914 avec M. Paul Hymans qui devait plus^ * tard devenir ministre à Londres,puis minis-, tre des affaires étrangères. La presse allemande. s'occupa de cette visite à propos d'une conférence que les 3 ministres eurent à La Haye avec . M.. L. l Franck, député, et M. Rijokmans, sénateur, venus d'Anvers, et les députés Terwagne et Van Cauwelaert. ! Les journaux néerlandais firent mention du passage des deux ministres d'Etat en Hollande. 3 Le 5 novembre, sous le titre : ,>La Reconnaissance belge", on lisait dan6 le ,,Nieuwe ^ Courant" : Le rédacteur du Bureau de la Presse l à La Haye, M. S. Vaz Dias, a eu un 5 entretien avec les ministres d'Etat 3 belges Cooreman et Hymans, qui ont 3 passé quelques jours en Hollande. Les j. ministres, qui sont repartis pour Le 3 Havre, ont dit entre autre: t Nous nous étions rendus en Hollande avec la mission d'étudier les questions relatives aux réfugiés belges. Nous devons en premier lieu exprimer notre [ reconnaissance envers le peuple et les autorités néerlandaises pour ses senti-i ments admirables de charité et de gé nérosité. Nous avons visité les insti-i tutions pour réfugiés à Amsterdam, i conduits par MM. Jitta, echevin, , Stuart, président du Comité,et Delliez, : un de nos compatriotes établi à Amster- t dam. Nous avons été vivement touchés. de l'ingéniosité et de la bonté montrées j par les autorités communales et de i l'initiative privée' pour secourir tant de misères. Les précautions hygiéniques ; et le confort qu'on a procuré autant que possible aux réfugiés n'ont pas > manqué de nous impressionner vive- ' ment. , ^Plusieurs de nos compatriotes ont ; ' visité ici les soldats belges blessés et 1 M. Cooreman a visité à Amersfcort les internés. Ceux-ci sont aussi .bien soignés et les blesâés reçoivent des soins très capables. Nous avons visité les ministres Loudon, Cort van der Lihden et 1 Treub pour remercier le gouvernement. Nous avons la conviction que, dans l'avenir, les bienfaits de votre pays auront une grande influence sur les liens qui unissent les deux pays. Nous sommes touchés en même temps de la ponctualité avec laquelle la Hollande s'applique à joindre les devoirs délicats de la neutralité et- do la plus grande hospitalité. Oonsuiat OénéraS ie Belgique. Amsterdam. Indemnités de logement Les Belges habitant Amsterdam et environs, qui croiraient avoir droit aux indemnités de logement prévues par l'arrêté-loi du 21 mars 1918, pourront se présenter Beursstraat, ancien ,,H'otel het Haasje", lier étage, les 19-20-21-22 et 24 juin prochain, de 2 à 4 heures, où des formuilles seront tenues à leur disposition et où tous les renseignements désirables leur 6eront donnés. Ils devront être munis de leur livret de mariage. . Les personnes qui ont une carte de rémunération de milice devront venir dans l'ordre habituel : le matin pour toucher et l'après-midi pour remplir les formulaires. Oonsulaat liens! m idgiê. • Amsterdam. Vergoeding vcor Huisvesting. De Belgen die te Amsterdam en in de omstreken verblijf hiouden, en meenen redit te hebben op de Vergoeding voor Huisves-ting bedoeld bij het Besluit-Wet van 21 Maart 1918, kunnen zich vervoegen a an het perceel Beursstraat, voorheen Hôtel ,,Het Haasje", le verdieping, op 19-20-21-22 en 24 Juni e.k. Van 2 tôt 4 uur des middag, waar formulieren te hunner beschikking zul-len zijn en waar aile gewenschte inliohtingen hen zulieto gegeven worden. Zij zullen hunne trouwboeikjes moeten medebrengen. Diegenen, die een kaart voor militiever-goeding hebben, zullen volgens de vastge-stelde regeling des voormiddags komen om hun geld in ontvangst te nemen, en des na-middags om de formulieren in te vullen. mllUil'' « Q) ■ ■ ■■ Sujet te!p incorporé lie fores dans l'armée allemands. M.M. H..., sujet belge nê de parents belges à Teuven, le 21 juin 1892, a été incorporé de force le SI janvier 1918 dans lo lr. Erzatz bataillon J. R. 161 à Dùren. Le 4 mars il parvenait à déserter et alla se' présenter devant les autorités belges représentant èon pays en territoire neutre. II y ® un m 9 juin 1917: Les Britanniques étendent leurs progrès au sud de la Souciiez 10 juin 1917: Les Français délogent Ven-..nem d'm S&ii' màlcmi à L'ouest de. Ùermi. En Belgique. Ce qu'osi voit en Bslglque. Depuis quelques jours les sinistres trains-lazarets recommencent à siMciuier la Belgique, .ramenant du front, soit poulies déposer dans les villiles belges, soit pour les conduire jusqu'en Allemagne, ,k-3 victimes, de la deuxième grande offensive de' ceUe année. Dès maintenant, on peut hardiment affirmer que c^tte seconde offensive aura été aussi meurtrière pour l'armée du kaiser que la première, celle qui commença le 21 mars et se termina comme on sait. A voir le nombre des wagons remplis de blessés que des locomotives essoufflées remorquent en files interminables le long de nos voies ferrées, on peut deviner que les cadavres de boches jonchent en tas le sol français entre Soissons et Reims. La saignée, cette fois encore, aura été fonnidabile ! Des premiers renseignements qui parviennent à ce propos, c'est par dizaines de mille-qu'il faudrait compter les boches plus ou moins éclopés qui sont ramenés de la fournaise pour être soignés à l'arrière. La place manquant presque totalement dans les hôpitaux installés# dans nos villes ' belges et déjà remplis par les blessés de mars et d'avril, force est aux Allemands d'évacuer en Prusse rhénane la plus grande partie des victimes de l'offensive actuelle. Par Liège, par le Luxembourg, par la nouvelle ligne de Stavelot, les interminables trains, d'où montent des râles de souffrances, gagnent Trêves, Cologne, Coblence. 11 paraît toutefois que Mézières, Charles ville et Sedan regorgent de blessés, ceux évidemment que la gravité de leur état empêche d'être transportés plus loin ou qu'on ne veut pas laisser voir aux populations d'outre-Rhin. Il en est aussi arrivé à Dinant et à Naniur. Dans la première de ces deux villes, le vaste Institut hydrothérapique a été transformé en hôpital, où, faute de lits — tant les blessés sont nombreux —, beaucoup de ceux-ci sont couchés sur la paille, à même le plancher des salles. Combien de boches sont, depuis le'27 mai, restés sur le carreau, entre l'Aisne et la . Marne? Hindenburg seul le sait. Mais ce qu'on peut dire sans crainte de se tromper, c'est que, cette fois encore, le terrible 75 français a fait de la bonne besogne. if * * La région de Charleroi est, en c© moment, infestée par une épidémie de variole, conséquence évidente des mouvements continuels de troupes et de la présence de nombreux blessés. C'est encore là, sans nul doute, un nouveau cadeau des boches ! A cause de l'alimentation défectueuse, le mal étend facilement ses ravages, et le nombre des malades est extrêmement considérable, surtout parmi les enfants. Nous croyorrçs ravoir toutefois qu'il y a eu peu de cas de mort, jusqu'à présent du moins. Les autorités communales, d'accord avec le corps médical, ont d'ailleurs pris les me^ sures les plus énergiques pour combattre l'épidémie et enrayer sa propagation:. L'hygiène prophylactique aura fort à faire après la guerre. « • * On attend avec la plus vive impatience pour la seconde quinzaine de juin l'arrivée des cent mille tonnes de céréales que l'Amérique doit envoyer à la Belgique occupée. Cet envoi sera vraiment le bienvenu, car ja-' mais, depuis le début de la guerre, la situation du Comité National de Secours n'a été aussi critique. Les stocks de blé n'ont, en effet, jamais été aussi maigres qu'actuellement.Aussi a-t-on déjà réduit, comme nous l'avons dit, le nombre des bénéficiaires de rations supplémentaires de pain. Diverses mesures ont déjà été prises pour obvier aux inconvéni'eute du manque de froment; on a notamment obtenu des autorités allemandes l'autorisation de libérer anticipativement une 'dizaine de milliers de tonnes de céréales indigènes. De ce fait on n'a pas à craindre, pour le moment du moins, une réduction générale de \la ration de pain; mais, pour conjurer complètement ce danger, il fa'ut que l'envoi de l'Amérique ne subisse aucun retard. C'est dans cet espoir que vivent actuellement nos populations belges. A gSrusxfôaîes» Une patrouille de la police d'Ixelles, qui passait la nuit dernière rue de l'Amazone, à Saint-Gilles, trouva étendu sur le trottoir, dans une mare de sang et sans connaissance, un homme d'une cinquantaine d'années; il portait une blessure dans la région du dos d'où le sang s'échappait. Les policiers portèrent- le .blessé au commissariat de la chaussée de Waterloo où un médecin vint lui prodiguer des soins. La blessure avait été faite au moyen d'un couteau poignard. Quand il fut revenu à lui, l'homme déclara qu'il avait été attaqué par derrière par des individus qui, après l'avoir frappé d'un coup de poignard, l'avaient dépouillé de son portefeuille, de sa montre et de sa chaîne en or; ils lui avaient aussi enlevé ses bottines. Le blessé est le sieur L..., négociant, rue de Braba-nt. * * * Marie Engelen, modiste, 26 ans, demeurant au premier étage d'un immeuble de la rue de Suède, était en proie à une neurasthénie aiguë. Plusieurs fois déjà, elle avait manifesté son désir d'en finir avec l'existence. Hier, ses voisins furent incommodés par une violente odeur de gaz. Le locataire principal enfonça la porte du logement de la désespérée et on trouva celle-ci , étendue sans connaissance sur le lit, asphyxiée par le gaz d'éclairage. Transportée dans une chambre voisine, elle reçut les soins d'un docteur requis en toute hâte. Après une heure c^efforts, celui-ci parvint à la rani- ; mer. Intoxiquée, elle a été transportée à . l'hôpital St. Pierre dans un triste état. A Anvers Lundi dernier, à 1 heure, le Conseil communal s'est réuni 6ous la présidence de M. ; le bourgmestre J. Devos. Tous les points à l'ordre du jour ont été votés à l'unanimité. Le renouvellement de six millions de bons du Trésor, avec la Banque d'Anvers, aux conditions précédentes, a ! été admis. Institut supérieur pour demoiselles. Com-' position de classes. Cimetière. Concession de terrain. Approbation.Non valeurs sur les rôles des contributions. Approbation. Taxes communales. Taxes sur les exploitants de culture et de contribuables soumis au droit de patente proportionnel. Location de propriétés communales au port pendant l'année 1917. Domaine public de la commune. Approbation. Administration de6 hospices. Reconstruction de l'Hôtel de l'Europe. Projet dressé par l'architecte M. de Braey. Paiement des honoraires de l'architecte. La séance publique a été levée à 1 h. Ctomass le Kfarrawrolss L'administration communale d'Auvelais vient d'établir une taxe sur les serveuses dans les débits de boisson. Les tenanciers < auront à payer 200 fr. par serveuse perma- < nente, et 100 fr. par serveuse ,,extra". Au Pays WalSears Le matin, un train venant do Baulers passe à .Genappe vers 7 heures; celui d'Ottignies arrive une heure plus tard ; le soir, il y a également un train pour Ottignies et un second pour Baulers. Les boches ont réquisitionné la laine, le cuivre, le nickel dans toute la région. Le marché n'existe plus. Les paysans doivent fournir leur beurre à la commune. Beaucoup de réfugiés français ont été installés â la vieille 6ucrerie. h im de résistance k l'armée belgs. De Lombaertzijde au nord d'Ypres, les Flandres sont défendues par Farmée belge, sur un fron^ de trente-trois ' kilomètres. Quelle sera, dans la bataille présente, la force de résistance de cette petite armée ? O'est une question que le public se pose avec une certaine inquiétude, parce que l'on a peu connu en France l'effort militaire belge, son rétablissement après l'Yser, son rôle défensif depuis la stabilisation. Ces inquiétudes que nous concevons! à" leur sujet seraient en droit d'offenser les soldats qui furent, ne l'oublions jamais, nos alliés de la première heure, des alliés tou-j jours loyaux et fidèles, et des lions au combat. Ils Savent, dîailleurs, que certains esprits de l'arrière, pour les apprécier, auraient presque exigé qu'ils recommençassent l'épopée des premiers mois, et je les ai entendus me dire avec une certaine mélancolie : , 0h ! nous n'ignorons pas que nous sommes vos : parent3 pauvres". Eh bien ! c'est une impression que nous ne devons pas laisser pénétrer ni chez eux, ni chez nous. L'armée i belge est une force. J'ai eu l'occasion de la visiter à plusieurs reprises, de pénétrer jusqu'à ses avant-postes, au delà des inondations de l'Yser.'Récemment encore je l'ai vue l'arme au poing et frémissante. Je veux dire ici les raisons que nous avons de fonder sur elle une confiance absolue. « » * Raisons, stratégiques d'abord. „On nous a énuméré autrefois dans nos cours, mo disait ùn officier belge, les différents acci1 dents de terrain, fleuve, rivière, dépression, montagne, qui peuvent arrêter la marche do r«ûaemi. On fte noua avait jamais parlé d'une ligne de chemin de fer". Et me montrant à quelques mètres devant nous, coulant droit du sud au nord, le remblai du chemin de fer de Ramscapelle tout creusé d'alvéoles, cimenté, bétonné, capitonné de sacs à terre, il ajoutait: ,,C'est pourtant -ceci qui fut pour les Allemands, en octobre 1914, la barrière infranchissable". En effet, dans cette plaine flamande d'une horizon- ; ? talité parfaite où l'armée en retraite ne ; trouvait pas un repli de terrain pour s'abriter, ce bourrelet enfin rencontré forma la première défense. Il devint aussitôt le noyau < I du système qu'organisèrent rapidement nos ; alliés. D'abord ce fut le geste du vieil habitant de la Maison du Passeur, immortel comme , un héros d'Homère, prenant sa barque et s'en allant fermer les écluses de Nieuport. < Et voilà depuis .lors, en avant de cette ligne < d'appui, la fortification de l'eau. La plaine 1 aquatique, miroitante et désolée, d'où émerge, ça et là, une cime de bouquets d'arbres, commence ici à quelques mètres du remblai. Elle s'étend à perte de vue. Marchant bon pas, sur une passerelle de planches, j'ai mis vingt minutes à la traverser. Il y avait par endroits trois mètres d'eau. Je crois que J ceci peut s'appeler une protection. Mais voici les premières lignes et les avant-postes. Ici, au rebours de ce qui se passe dans les secteurs français, l'abri n'a pu être obtenu en creusant la terre, car dès que vous mettez la pioche dans le sol l'eau affleure.- Tout a donc été fait au moyen de rondins et de terres rapportées Toutes les ( nuits, pendant quaraute-ttois mois, les tra-^ vai 11auri» bftlaaa n'ojat cas cetkié de U'ansDor- *{ ter, par d'étroites passerelles, exposés au fe* menaçant de l'ennemi, leurs matériaux. Leur pertes ont été sérieuses. Et il s'agissait d fantassins au repos. Je n'ai jamais vu jus qu'ici que l'on ait rendu hommage au: bumbles ouvriers de la défense belge, opéran dans de3 conditions ignorées de nos secteur français. Cependant, quoique ce système paraiss imprenable, on ne s'en est pas contenté. £ par un stratagème l'ennemi arrivait, soit tranchir les inondations, soit à les tournei se qui me semble le démanger ces semaines ci, l'arrière lui réserverait une surpiise su Laquelle je demande la permission de ne pa m'étendre. * * * L'armée belge est pourvue d'artilleri lans la même proportion que la nôtre. 0: Bn a douté en France. On a dit: ,,Alon pourquoi ne font-ils pas d'offensive ?" 0: ivait raison de faire dépendre les chance d'une offensive de la domination de l'arti] lerie. Mais on ne réfléchissait pas que, lors qu'une grande armée prépare une offensive allé est obligée de l'entreprendre sur u: point restreint où elle accumule, des autre points, du front momentanément dégarnit toutes ses ^ressources en matériel et e: munitions, de sorte qu'à cet endroit détei miné de l'offensive le rapport de l'artilleri i, la superficie du secteur se trouve décupl 3t au delà. Mais l'armée belge, qui, bien qu possédant régulièrement la même proportio i'artillerie que nous, n'en est pas moin ane petite armée au front court, aurai seau taire appel à toute l'artillerie dissémi aée sur ce front, elle n'amènerait sur L point d'offensive qu'un matériel insuffisant Le 75 T. R, belge, modèle Krupp, es jonstruit aux grandes usines du Havre, qu emploient plus de huit mille ouvriers belges D'est en 1915 que le matériel léger y fu mis en chantier. Je relève pour un seu ;rimestre les livraisons faites par le; i^.C.M.A. du Havre: 9 batteries à 4 pièces et 6 caissons, soi Ï6 voitures-pièces et 54 caissons. 14 affût jpéciaux pour canons antiaéronefs. Entre-temps, on établissait à Birminghan me usine belge où l'on peut manufacture; ous les fusils de l'armée. Les mitrailleuses iont l'armée belge est si abondammen pourvue, sont achetées aux manufacture! rançaises et américaines. Quant à l'artil erie de tranchée, le mortier modèle Schnei 1er fut d'abord mis en commande, puis vin •ent les inventions des deux ingénieur! i belges, M. Delattre et le commandant Van 3 Deuren. On sait que le mortier Van Deuren 3 est actuellement presque partout en usage, - non seulement sur le front belge, mais sur c le front français. t En ce qui concerne l'artillerie lourde, les 3 ateliers du Havre ont eu à réparer le matériel pris à l'ennemi, dont les alliés, d'un 0 commun accord, avaient fàit hériter les Bel- 1 ges. Les obusiers de 105 et de 150 capturés k au cours de nos avances sont ainsi devenus, •, après avoir passé par l'atelier de réparation du - Havre, matériel belge. Les obusiers de 120 r furent achetés à la France. Tout cela nous s explique pourquoi, lors des duels d'artillerie signalés par le communiqué belge sur le front de l'Yser, l'artillerie de nos alliés a e souvent le dernier mot. i Mais une armée ne vaut pas seulement i, par les conditions stratégiques où elle se i trouve et par sa puissance d'artillerie. Il y s a l'élément moral des qualités militaires. Or, - je voudrais dire à quel point notre brave - petit allié le soldat belge les a dans le sang, i, Batailleur orgueilleux, il a l'âme armée comme i un coq de combat. Je ne reviendrai pas sur 3 sa défense de l'Yser, dont le pouvoir d'émo-i, tion est aujourd'hui émoussé pour nous, i Français, que l'enthousiasme fatigue vite. - Mais qui a connu, l'année dernière, la petite e épopée de Merckem? é L'automne dernier, lorsque les Anglais 0 attaquèrent au nord d'Ypres, les Belges 1 firent, en liaison, une offensive res-s treinte. Elle leur procura du premier t coup plusieurs kilomètres en profondeur - Ce "fut la prise du secteur de Merckem 3 pointe avancée dans lea lignes allemandes. . Ce fait d'armes passa assez inaperçu, li fat t pourtant une très intéressante pierre do i touche de la force de résistance belf . Tenir . ce secteur enclavé dans les lignes ennemies, t sans tranchée, sans fortification, sans autre 1 -abri que les trous d'obus, souvent à demi î remplis d'eau, semblait une gageure. Souvent le communiqué vous a mentionné ce nom a b propos d'attaques allemandes sur ce poi :t. 3 Pourtant Merckem tient toujours. Oo n'y a point perdu un petit poste. Ce qu:: s'est i dépensé là d'héroïsme et de sang vaudrait r toute une étude. , Le jour que nos alliés auront à frapper b un grand coup, je voudrais que nous ne 3 parussions pas étonnés de les décou\ . r Les - Belges d'aujourd'hui sont toujours ceux de - Liège et d'Anvers, ceux du général Jacques ■ et du général Léman. i („Le Figaro") Colette Yvc r. ^ ' 3 Les opérations rniiitasres Succès lacaux des alliés, ^es ,,poilus" exécutent des actions réussies entre l'Gurcq et Ici Marne. — Au nord de Vinly les troupes tranco-américaines étendent leurs progrès. — Entre la Marne et Reims les Allemands sont chassés de Bligny. La situation aux autres fronts. Sur le front occidental. Les Français améliorent ieur ligne vers Locro. (Communiqué officiel. ) LONDRES, 7 juin. Dans les environs de Locre les Français améliorèrent leur ligne ;e matin par une attaque bien réussie au ;ours de laquelle ils firent quelques' prison-lie rs. Un détachement britannioue entreprit ce matin, à l'aube, un coup de main sur un joste allemand dans le secteur de Strazeele; il fit 9 prisonniers et captura une mitrail-:euse. Nous ne subîmes aucune perte. Rien à signaler sur le reste du front britannique en dehors d'actions d'artillerie réciproques. Les alliés étendent leurs progrès vers Vlnfy et occupent Bligny. (Communiqué officiel. J PARIS, 8 juin. Entre l'Ourcq et la Marie les Français poursuivirent avec succès .eurs opérations locales. Les Franco-Américains ' étendirent leurs progrès au nord de Vinly jusqu'à la lisière îst de Chezy, Veuilly-la-Poterie et Bou--esches et améliorèrent considérablement eurs positions sur le front Forcy—Bou--esches.Entre la Marne et Reims nous poursuivîmes notre action contre Bligny et nous conquîmes complètement le village. Nous •îmes plus de 2Ô0 prisonniers. _ Assèz vive action d'artillerie réciproque iu nord de l'Ourcq et à l'ouest de Reims. _es Britanniques abattent 15 avions allemands. LONDRES, 7 juin. (Officiel). Dans les x>mbats aériens les pilotes britanniques ibattirent 14 appareils allemands et contraignirent 8 autres à atterrir désemparés. Les batteries spéciales en abattirent encore m et nous détruisîmes 3 ballons captifs. 39.000 kilos de bombes furent jetées pen-lant la nuit et la journée sur les stations le Valeuciennes, Le Catean, Busigny, St-^uentin, etc. Un appareil britannique n'est sas rentré. L'activité dans les airs. PARIS, 8 juin. (Reuter.) Nous avons abattu 13 avions allemands et lancé 2 tonnes de matiè-•es explosives dans la contrée de Roye, St-^uentin et Soissons. Plusieurs incendies écla--èrent.Le commentaire Havas. PARIS, 7 juin. (Havas). Les jours derniers les alliés réalisèrent quelques succès importants et améliorèrent leurs positions par des contre-attaques bien réussies. Los lerniers Allemands qui -se trouvaient c i-:ore sur la rive méridionale de l'Oise a l est le Senipigny, ont été rejetés a.vgç de fortes pertes sur la rive opposée. Les attaques de l'ennemi sur l'aile gau-cflie ne lui fournirent que de sanglants échecs, sauf sur un point, où il réalisa des progrès insignifiants. Entre la Marne et Reims l'ennemi entre-j prit, après un violent bombardement avec ! des obus délétères, une attaque importante , sur un front de 20 kilomètres, qui se dé-l ploya avec une vigueur éans précédent. Cet-! te lutte est terminée pour le moment. ? Entre Champlat et Sainte-Euphraise j l'ennemi put réaliser au début quelques I' petits progrès, mais vers le soir les alliés lui avaient repris presque tous ses gains. Le résultat de son attaque fut donc disproportionné à ses préparatifs et à ses objectifs. L'aperçu hebdomadaire. LONDRES, 7 juin. (Reuter). La semaine dernière les Allemands réalisèrent des progrès entre Noyon et Château-Thierry, notamment 4 à 6 milles entre Soissons et Château-Thierry et 1 à 2 milles entre Soissons et Noyon. Le 1er juin l'ennemi attaqua avec des chars d'assaut, au sud-est de Reims, pour s'emparer du terrain élevé, mais les Français reprirent le terrain perdu et capturèrent quatre chars d'assaut. Les Allemands n'ont pas tenté d'attaquer Reims directement, parce nue la ville est trop bien foritifiée. La conquête de Reims ne produirait d'ailleurs qu'un effet moral, à moins que les Français ne soient délogés des importantes voies ferrées sur les hau-. tours. : La ligne allemande part actuellement d'un point situé aux abords ouest de Pontoise; elle se dirige vers l'Aisne, au sud de Fon-tenoy, ensuite vers un point à 5 milles à l'ouest de Soissons, vers Longpont sur l'Ourcq. La ligne, sur ce point, se recourbe quelque peu vers l'ouest, à environ deux milles à l'est de la Ferté Milon, pour'se diriger après vers l'est eu direction de la Marne; elle forme un angle étroit dans la direction du sud-ouest, un peu avant d'atteindre la rivière. Depuis le 3 juin les Allemands n'entreprirent que des actions locales pour s'emparer des passages de l'Oise, de l'Aisne et de l'Ourcq. La résistance des Français1 s'est notablement accentuée et au cours de leurs réactions, ils firent plusieurs centaines .do prisonniers.Le danger immédiat a été conjuré. Le plan allemand est tout à fait net à pré-^ sent. Après avoir passé l'Aisne, l'ennemi avait l'intention d'avancer le plus possible vers le sud, avec un flanc gauche défensif sur la Manie, et de progresser ensuite dans les, vallées de l'Oise et de l'Ourcq en direction de P^ris. 4 Certains indices montrent que les Aile-1

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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