Année Vi» S43S b cents Mardi 1 octobre 1918 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. •Journal «3isji©ti«IIe»i du matin paraissant en I-ïolBantSe Belge est notre nom de Famille. ' Toutes «es lettres doivent Stre adressées iiii I Rédacteur en Cîieî: Gustave Jaspaers. Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois. Pour les „reau de rédaction: N. Z. VOOHBUKGM/AL 234-240, 0„m. < Charles Bernard, René Chambry, militaires au Iront et les militaires internés en Hollande II. 0.75 par mois payable [J|<îTERDAiVl. Téléphones: 2797 et i77H. | Romite de Rédaction.^ j^mile Painqaré. par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Reclames: 30 cents la ligne. ■ ■■mi — !■ m——-ryT—n mi ,mii imh i« ui'^ui.. i » m— Miann——inacc=>,ac-rs3' -^jg-ezp-.'.—u-ur^iaBcai!—E—ctT*"" nw- • -r t.- ^aanamne——gMaaMcgaaaaM«uiu.»BaitMiiuu.wi1—BUMamM—anata1 snamijjj* junKnmiBaBaMnBH Mis iis la Mille. I Nos coeurs ont bondi quand arriva la nouvelle quo nos braves gars étaient enfin sortis de leurs trous et qu'ils fonçaient sur le boche Pendant quatre années nous l'avons 'attendue, cette nouvelle, dont nous savions [bien qu'elle seyait le grand signal de la délivrance. Nous l'avons attendue avec pa-ftience et cette patience aura été notre seule, notre modeste vertu. Mais eux, les soldats de Liège, d'Haelen et d'Anvers, qui, après trois mois d'une retraite épuisante, trois mois où ils durent se battre sans que jamais dans leurs nuits sans repos ee levât l'espoir d'un lendemain de victoire, trouvèrent encore la force et la suprême énergie d'arrêter l'Allemand sur l'Yser, de le battre et d'étonner le monde par l'exemple de leur magnifique vertu, eux, nos héros, comment ront-ils attendu ce signal dont le génie du maréchal Foch a marqué l'instant? Non, il serait puéril de tenter par des phrases de marquer la sublime horreur de ;es quatre années d'épouvante. Elles ont >té comme la terrible rançon du jour de rloire à l'aube duquel notre Roi, leur chef, & dressant comme St. Georges dans tout 'éclat de son invincible vertu,, leur a crié: ,En avant! pour le droit, pour la justice, x>ur la Belgique glorieuse et immortelle." Les vétérans se sont souvenus du fameux srdre du jour du 4 août où le Roi entraînait l'armée au devant de l'envahisseur sous 'égide des grandes ombres des communiiers le Courfcrai et des héres de Franchimont. ,es jeunes comme les vieux se sont rappe-és qjie, derrière ces lignes de terre et d'eau, lerrière cette barrière de feu où partout la nort tonne, siffle et crache, ils ont des oyers, des parents, une mère qui pleure et jui espère. Et, jeunes et vieux, ils se sont îlancés avec un même courage, dans un nême élan. Ils ont vaincu. Comme d'un élan c'est la forêt d'Hout-hulst conquise, le chemin de Roulers à Me tin dépassé. Il a fallu à nos ,,jasses" quelles heures pour enlever ces formidables portions contre lesquelles, de juillet à la fin i'cctobrè de l'année dernière, s'étaient bri-iés les puissants assauts des vagues britanniques. Quelle bataille! Ce qu'elle a été, ce jumelle est — car elle dure toujours — nous pouvons nous l'imaginer en regardant un peu en arrière. Le 17 avril dernier, en connexion avec la violente poussée qu'il exerçait à l'ouest d'Armentières, l'Allemand Béclencha une violente offensive sur les lignes belges au nord d'Ypres. Des éléments Ninemis, empruntés à quatre divisions d'élite, attaquèrent après une violente préparation à l'artillerie sur un front de plus de six kilomètres.Ils réussirent à pénétrer dans nos |gnes mais ils en furent rejètés au cours l'une série de combats épiques, dans de prribles corps à corps. Et l'on raconte gomment les chasseurs, fous de joie d'ayoir ffossé le boche, jetaient leur képi en l'air et Chantaient en rentrant. Nous primes alors ■00 prisonniers. C'était aux heures les plus pombres de la guerre, aux heures où, une puxième fois, l'armée allemande, ivre d'or-gyeil efc de massacres, se ruaii vers Calais, pu Hindenburg, dans le barbare rayonnement de sa ,,croix de guerre aux rayons l'or" que l'empereur venait Ae lui attacher tur h poitrine, croyait déjà imposer au Btacb l'abominable domination du Ger-Qain.C'est aux jours de la pire détresse que nos nagiiifiques soldats ont vraiment montré pute leur mesure. Les succès d'aujourd'hui, ui les paient enfin de tant d'échecs, peu-©nt nous remplir de joie et d'orgueil, ils e nous étonnent pas. Nous savions qu'au aoment do la grande offensive ils allaient iV01r leur part dans la suprême bataille Knir le droit et la liberté. Nous savions que, e^te part, c'est eux qui la feraient grande t belle. Nous n'avons pas été téméraires II osant tout espérer d'eux. Nos espoirs &&t comblés. Charles Bernard. 'Mix Rouge de Belgique ente de cartes illustrées, Pro* Belgica et timbres de propag. du hier eau ,,A. pr. 0. " Zwolle, 10e versement po<ur 1 lit d'ho-iPtàl 5.00—fl. ■ . % ■ ci—, . il y a un an 1 * octobre 1917 ; Les Russes refoulent les ottet ennemis dans le secteur de Spilcsii-pw et progressent dp 1000 yards fans la Wl°B L'offensive en Flandre. Les lignes de défense allemandes. Les opérations militaires. j Les Belges percent le front allemand Nos troupes progressent de six kilomètres entre Dixmude et Ypres. — Elles font plus de 5000 prisonniers et s'emparent ^ de nombreux canons Progrès importants des alliés sur d'autres parties du front. SUT 1g front bsl(30a élevèrent Dixmude, Zarren, la mont de ** " Staden, Passchendaéle, Moorslede, ainsi qu'une î Les Anglo-Belges progressent de six kilomètres partie cîe West Roosebeke. L ennemi lança des réserves au feu et proentre Dsxmude et le nord d'Ypres. nonça au nord Houthulst de violentes réac-(Communiqué officiel.) tions qui furent complètement brisées et qui LONDRES, 28 septembre. (Reutor.) Sa- aux Belges d'MCUPM' niedi, au lever du jour, l'armée belge atta- *Los aTant-postea belges occupent un point qua les positions allemandes entre Dixmude situé à 3 kilomètres de Roulers et atteignirent et le nord d'Ypres. L'attaque commença sur un point la route de Roulers à Menin. par un violent bombardement préparatoire Le nombre des prisonniers dénombrés jusqu'à1 qui dura plusieurs heures et auquel, à côté h*er dépasse 5500 et celui des canons 100, dont des batteries belges, un grand nombre de Plufeurs de calibre très lourd. On captura batteries françaises et anglaises prirent part, un raatenel considérable. tirant sur les défenses ennemies de la côte Les Allemands avouent la victoire des Belges, et sur lignes de communications allemandes. Voici, à titre documentaire, le passage du Ensuite l'infanterie belge et anglaise pas- communiqué allemand du 30 septembre, ayant sa à l'attaque -des positions ennemies trait aux opérations sur le front belge: puissamment fortifiées. Ncs troupes s'em- .Groupes d'armées Rupprecht et von Bohn: parèrent de tous les ouvrages des lignes de En Sandre l'ennemi poursuivit ses attaques, défense et du front de la position ennemie La brêche Prafci(l1lée dans nos positions, le 27, a après quoi, sans interruption, elles franchi- contr^guit de retirer l'aile droite de notre 1, ,/ t .. i iront de defense dans le secteur dxianazaeme icnt cette ligne pour attaquer la secon-, depuis un point au nord do Dixmude jusqu'à sition fortifiee ^ennemie. Wercken et d'évacuer également la poche de Malgré la résistance de l'ennepii et ses Wytschaète. Nous repoussâmes des attaque» contre-attaques, surtout des deux cô'-f» ennemies sur le secteur de Handzaeme et sur la Jign© du chemin de fer, notre infanterie la ligne Zarren-West-Roosebeke.... Entre Pas- s'empara de presque tonte la zone de la schendaele et Becelaere l'ennemi s'avança forêt- ' d'Houthulst, puissamment fortifiée ^u>k Moorelede. et Dadizeele. Sur ce point n . il. i nous arrêtâmes sa poussée. JUes troupes enne- par les Allemands pendant ces quatre ans, mies débo„chant d>Houthem et de Connues et ainsi que de tout le terrain jusqu a la li- ?e portant en avant sur la Lys furent rejetée* gne de Woumen-Pierkcnshoek, Schaepvalle par une contre-attaque. et Brcodseinde. Elle progressa d'environ six , t kilomètres et fit de nombreux prisonniers. Uu ordre du jour du Roi Albert. Les Belges seuls en firent 4000. Le nombre ^ de canons capturés n'a pas encore été comp- PARIS, 30 septembre. ( a.vas). Du té. Nous nous emparâmes également d'une A« J"**** ™ 1 aml!® bel=® allaat - batteries complète avec les servants et le ma- 8 «ajwer a 1 attaque des portions aïïemam- tériel, de quelques canons de très gros ca- ,d,es ,le Altert. a atdrff,. a 663 tlwS libre et de beaucoup de matériel. Le champ CTdro du I™* i Soldats, vous de> de bataille est couvert de cadavres aile- lam«r un puisant asstot aux positions enne- mancjs mies. Aux cotes de vos heroiques camarades britanniques et français, il vous appartient Les Belges ot les Britanniques enlèvent la refouler 1 envahisseur qui opprime vos région de la forêt de Houthulst, atteignent frères depuis plus de quatre ans et l'heure la ligne Woumen—Pierkonshoek— est décisive. Partout l'Allemagne recule.Sol- Sohaepyalle—Broc-Éseinii'z. Ils pro- dats! montrez-voais dignes de la cause sacrée gresssnt de 6 kilomètres, font c|e nGltr© indépendance, dignes de nos tradi- 4000 prisonniers efc captu^ tions et de notre race. En. avant pour la rer.t un riche fcuiîn. droit, pour la liberté, pour la Belgique g'io- HAVRE, 28 septembre. Aujourd'hui, lieuse et immortelle ! | au point du jour, l'armée belge attaqua les positions allemandes entre Dixmude et. un point au nord d'Ypres. L'action fut partout L'offsnS!V3 d8S 3lliés. précédée par une violente préparation à l'artillerie de quelques heures, où partici- Les Français enlèvent Pinon, Vaudessorr, pèrent des batteries belges, françaises et bri- Chavignon, le fort de Malmaison et Manres. tanniques, tandis que quelques navires de (Communiqué officiel.) la flotte britannique bombardèrent les t»at.to oo , i T +4. travaux do défense sur la côte et les points septembre Les attaques invulnérables des lignes de communication de ,C1 â,e,sA . es 1 ançais sui e p> a eau au no 1> .. de r Aisne contraignirent finalement les Al-ennemi. lemands à se retirer sur l'Ailette. Apres cette | préparation, les fantassins A y de ]a u Alleanant-Jouy les belges, en coopération avec les Britanniques Franca;3 talonu6nt fes alTière-gardes enne- sur leur aile, passèrent a. 1assaut des fortes mireyI]s c;00upèrent la lisière sud du bois positions allemandes. Belges et Bntanm- de piuon Je de œ nom> Vaudesson, ques rivalisèrent de vaiUance. Chavignom et le fort de Malmaison. Nos troupes enleverent tous les travaux pitls au nerd les Français réalisèrent de do défense de 1 ennemi^ puis, dépassant ces considérables progrès auir le plateau au nord derniers, elles progressèrent sans interrup- Yaii.iy. tion pour attaquer à leur tour les secondes En Champagne la journée fut marquée lignes solidement fortifiées. par de vioileiites réactions allemandes sur Eu dép?t de la résistance de l'ennemi et l'aile droite du front de ccmifcat français, de ses vaines contre-attaqués, que l'adver- D'âpres batailles se livrèrent dans la ré- saire entreprit surtout de part et d'autre de gion de Bouconville, sua- les hauteure au ncixl la voie ferrée de Staden, nos fantassins en- Je Fontaine-en-Dormois et au nord de Gra- levèrent presque toute la région de la tenil. forêt de Houthulst, qui fut solidement for- Dans le centre et à l'aile gauche les Fran- tifiée pendant 4 ans par les Allemands, tout çais étendirent leurs progrès, surtout au comme le terrain s'étendant jusqu'à la nord de la voie ferrée de Challerange. Ils se ligne Woumen—Pierkenshoelî—Schaepvalle rendirent maîtres de Manres et atteignirent —Brcodseinde. la lisière est de Sainte-Marie-à-Py. Nous réalisâmes une progression de 6 Nos pertes 6ont minimes. kilomètres environ. Plusieurs prisonniers tombèrent entre nos mains. Les Belges seuls >-cs Britanniques prennent Couzeaucourt, Mar- en dénombrèrent 4000. L'artillerie capturée coing, Nouelles, Cantaing, Fontaine Notre n'a pas encore été dénombrée. Mais nous Dame, Raillencourt et Sailly. caoturames nne batterie complète de 150 (Communiqué ojfici&y millimètres ainsi que quelques pièces de LONDRES, 28 septembre. Les Britanni- caibre très ouïe. . C|U€Q ont conquis Gouzeauconrt, Marccdng, Nous pntnes un matériel important. D? ^X-s-ar-Eeoaut, Cantaing, Fcntakil- nombreux cadavres d Aﮫi»n<fe jonchent Xotre-Vzmt; Eaillencourt et Sailly. le terrain. Le fait montre 1 enormite des pertes subies par les Allemands. Les ftm^rjoajns enlèvent une bonne vingtaine Les Belges prennent Dixiniide, Zarren, le Ment 1,6 lOoaKtéB. de Statfsn, Papschon<teole, Mo<jrsl«fe, uns PARIS, 28 septembre. L'action déden- partie de West Roosebeke, la cote de 0jj^e je 26'se dévdoppe avec succès. Tarrest. Ils se trouvent à 3 kilo- Aujourd'hui les Américains atteignirent, mètres rie Roulers. _ 5500 j j violent d'artillerie, de niousque- prisonniers, loo canons. ££ et des mitrai,l6œes, les quartiers erfé- (Communique . officiel.) rjurs dc Brieulhs et d'Escmiont. Nous csrlc» LONDRES, 30 septembre. Eu di'pit de la i vâmes p'us de 20 localités et cî.ut'.u'âmes une résistance de l'ennemi, les Bnlses attaquèrent | éuorma quantité de matériel. Tu™ dea1éflnseat Le APmbr, s'agît san, J l'enuemii ' œsg©

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