L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 03 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 05 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ks6j09x826/
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3éme Année Tnp.;92a s cents *Bèudi 3 moi 1917 L'ECHO BELGE ...... ; L'Union fait la Forcer •Journal «ïMOlidien «ïm matin - p&r&i$s&raf en Hollande. Belge est notre nom de Famine. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: pi.X. VOORBU8GWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ ... . .. ( Charles Bernard, Charles HerbleS, Comité de Rédaction: 2 _ , __ . ' ,, , ( René Chambra, Emile painparé. Pour les annonces, abonnements et vent» au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z.Voorburgwal 234-240. Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: HoIIandefi.l.SQ par mois. Etranger fl. 2.00 par mois Annonces: 13 cents la ligne. Réclames: 3(9 cents la ligne. Lettre de Paris leg restriction*. — Paris printamer. — Les journaux et l'opinion publique. — Les espérances de l'offensive. — La ré-organisatioti d-e la France. — La. société Shakespearienne. 23 avril 1917. Restrictions, restrictions ! Les journaux KOfc pleins de commentaires sur les privations qu'il e'agit de s'imposer pour conserver la cheptel national, pour ménager l'approvisionnement en grains et en iarine, pour lutter contre la crise du charbon. Il paraît „US| dans tous les pays neutres, et surtout en Allemagne, la presse boclie et les agents baies exploitent ces articles pour tenter os démontrer que les Français souffrent autant de la guerre que leurs ennemis. Il j faudrait. pouvoir promener ceux qui seraient tentés de se laisser convaincre dans ce joli Paris printanier qui, après ce rude hiver, regarde avec ivresse pousser les feuil-I les des marronniers. Les cafés sont encom-I bréa, les restaurants regorgent de monde, et I dans les familles, si l'on vit un peu moins I abondamment qu'avant la guerre, si la vie I a terriblement enchéri, comme elle a enchéri I dans la monde entier, on ne manque en réa-I Jité de rien. Nous allons avoir deux jours I jans viande: il y a bien longtemps qu'on a I deux jouis sans viande en Suisse et qu'on ■ ae a'on porta pas plus mal: c'est la guerre. I Alors, pourquoi ces récriminations, oe3 I criaill'eries des journaux direz-vous? Parce I qu'il faut bien que les journaux récrimi-I nent: c'est leur raison d'être. Pendant la I première année de la guerre, ils ont accepté I la discipline nationale, ils ont pris pour tache I de maintenir le moral de l'arrière, mais I aujourd'hui ils pensent apparemment I que le moral de l'arricre se maintient I tout seul et ils ont repris leurs ha-I bit.udes et leurs querelles d'autan. Mau-I vaises habitudes, mauvaises querelles? I Habitudes indéracinables, querelles éternel-I les. Les Français ont, comme les Belges, la I passion du dénigrement mutuel. C'est pro-I bablement la rançon de leur sens de la li-■ berté et de leur amour de l'indépendance. B Liberté, égalité... fraternité? Que de fa-I milles où l'on passe sou temps à se disputer ■ antre frères, même quand on s'aimel Aussi ■ bien, la. haine du Boche et l'espérance do I plus en plus précise qu'on a de le rejeter I hora du territoire suffit, quand il le faut, ■ à refaire l'unanimité. L'étranger, l'ami, ■ nui fait un premier séjour à Paris, est gé-I néralement épouvanté de ces critiques con-I stotes qui n'épargnent personne. Il arrive ■ de son pays, plein d'admiration pour ses ■ généraux, pour 6es ministres, pour ses diplo- ■ mates, dont il a connu de loin les services, ■ et qu'il a pu Comparer avec d'autres géné-I raux, d'autres ministres, d'autres diploma- ■ tes; qu'il fasse dix visites, fréquente deux ■ ou trois cafés, on lui aura déboulonné ses I idoles. Les étrangers qui ont visité Paris I pendant la guerre ne pourront pas se I plaindre qu'on ait essaye de leur bourrer I le crâne. Malheureusement, à moins Que cet I étranger soit prévenu ou inintelligent,^ il I aura vite fait de remettre les choses au point I et de comprendre que, dans cette hypercri- ■ tique, il y a surtout une gymnastique d'es- ■ prit. Elle peut être venimeuse, cette hyper- I critique, mais les Parisiens sojit mithridatés. * * * I Eu ce moment, d'ailleurs, comment tous I les coeurs ne palpiteraient-ils pas d'espé-I rince? On commence à ee rendre compte que H l'offensive franco-anglaise a été un ma^ni- ■ %e succès. Non certes oel suocès décisif I que seuls pouvaient escompter ceux que ■ hanta le souvenir des anciennes guerres I où tout se décidait! dans deux ou trois ba-B tailles, mais la preuve que les Alliés d'Oc-I rident disposent maintenant d'une supé- ■ riorité militaire et matérielle qui ne fera H que s'affirmer de jour en jour. Le front ' I allemand n'est pas percé, mais il cède, il H recule, l'Allemagne donne Ko toutes parts • ■ fe signea d'inquiétude qui montrent que 1 H nous sommes entrés dans cette période de la 1 ■ guerre que l'on a appelé le quart d'heure ' I du général Nogi, un quart d'heure qui ■ pourra, il est vrai, durer des mois, car, ( ■ personne n'en doute ici, l'Allemagne résis- . H fera, jusqu'au dernier moment avec H l'énergie du désespoir, oomptant bien j H lie, sd elle est vaincue, les vain- ^ H tueurs seront tellement épuisés qu'ils ■ ne pourront pas profiter de leurs victoires. 1 * * * ( I C'est un des thèmes favoris de la propa- ' H gande allemande, et c'est particulièrement 1 ■ °ontre la France qu'on l'exploite. Je viens c ■ do faire un assea long séjour en Suisse. Les ■ Empjreg du centre y ont d'innombrables J H agents et Un certain nombro d'amis d'un £ H dévouement intéressé. Tandis qu'ils exaltent f H a qui mieux mieux l'effort économique de j H ''Allemagne et la puissance d'une organisa- .. qui a déjà tout préparé pour la reprise c- ■ des affaires au lendemain de la guerre: , £tockg de marchandises, marinai marchande, r H P'rkctionnemeint? industriels, ils s'en vont, ■ répétant: ,,I»a France a fait sans doute un t ■ «fft bel effort, mais cet effort l'épuisé, f ■ Après la guerre elle n'aura plus ni main- r ■ « çeuvrp ni outillages. Si elle n'est pas la q ■ prisonnière de l'Angleterre, elle sera à la 1< ■ œerci de l'Allemagne. Bien fou qui ferait v ■ désormais crédit à la Franoe." 0 ■ Peut"être Pas propagande plus h ■ Fflide, mais heureusement la thèse est radi- si ■ 2*6m.eilt fausse. .. Ce pays a beau paraître v fit do Karbalieroe. ti * il reste le pays du labeur individuel et obscur. Derrière le front inébranlable constitué par les armées on s'est tout de suite remis au travail, Ce3 industriels du Nord; que le vandalisme allemand se flattait d'avoir ruinés, ont tous, ou presque tous, reconstitué leurs industries; Ils ont créé, non seulement des fabriques d'obus, mais aussi des filatures, des tissages, des fabriques de produits chimiques dans des provinces qui, jusqu'à présent, avaient vécu presque sans industrie. Il en est qui ont déjà reconstitué leur fortune, et qui, tout en conservant les entreprises qu'ils viennent de créer, • se tiennent prêts, dès que leuj* pays sera délivré, à relever les ruines laissées par les barbares. La guerre aura causé en France bien des plaies, mais loin de l'exciter elle aura surexcité son énergie créatrice. Et quels que soient les ravages causés par un ennemi qui a de la guerre une con^ ception assyrienne ou mongole, la victoire déterminera chez elle un essor industriel incomparable. Eh ! sans doute, il y a bien des choses à dire sur les insuffisances de préparation, d'administration, d'organisation que la guerre a mises en lumière, et sur les défauts d'un régime politique qui a sacrifié trop souvent les réalités nationales au verbalisme des partis. Mais il faut bien se rendre compte que tout cela, c'est le passé. L'a- , venir appartient à la génération d'hommes qui & fait la guerre, qui sort des tranchées, et celle-là, je vous l'assure, a un sens très net des réalités 'nationales. Elle n'est rien moins que réactionnaire. Beaucoup de jeunes gens, appartenant à de3 familles conservatrices, et imbus de tous ces préjugés conservateurs qui étaient si solides en France, reviendront, avec l'admiration la plus sincère do ces paysans et de ces ouvriers ' avec qui ils auront vécu une vie rude et paternelle. Ils reviendront démocrates, mais avec le sens très net de la nécessité qu'il y j a d'organiser réellement la démocratie, et de ne plus perdre leur temps en querelles théologiques ^ * * *. Je ne me suis guère occupé de théâtre dans cette correspondance de guerre: c'est que le théâtîë'à Paris est en ce moment une chose tellement secondaire. Les théâtreo jouent, mais personne 21e feit attention à ce qu'ils jouent. Je viens pourtant d'assister à une manifestation théâtrale qui mérite d'être signalée: c'est la représentation du ilfar» chaml cl$ Venise par la Société Shakespeare, au théâtre Antoine. La Société Shakespeare est d'ailleurs, dans une certaine mesure, une oeuvre de guerre. Elle fait partie de toute une série d'associations qui se sont créées dè,s la fin de 1914 pour resserrer les liens intellectuels qui unissent la France et l'Angleterre. Avant la guerre, on peut dire que ces deux nations ne se connaissaient pas. L'Anglais, selon l'expression de Car-lyle, était toujours ,,une île", et le Français, en général, bien plus curieux des choses allemandes que des choses anglaises, conservait, sur ses voisins insulaires, des préjugés qui dataient du premier Empire. A combattre sous les mêmes drapeaux. Français et Anglais se sent connus. Ils ont vu qu'ils étaient très différents, mais qu'ils étaient faits pour s'entendre, ayant ^ en somme un même idéail, sinon une même façon de concevoir le bonheur.- Des deux côtés du détroit des savants, des hommes politiques, des gens de lettres se s'ont mis à chercher tous les terrains de rapprochement. C'est de là qu'est né le Comité franco-anglais, que préside M. Boutroux, st la Société Shakespeare, dont la première idée appartient à Gémier. Gémier n'est pas seulement un acteur de »rand talent, c'est un homme de foi: il croit i là vertu civilisatrice du théâtre et à sa valeur représentative. ,,Les Français veulent connaître l'Angleterre, s'est-il dit, qu'ils _ap- , prennent à comprendre et a aimer ce qu'il y 1 de plus admirable en Angleterre et ce qu'il ■ j a aussi de plus spécifiquement anglais: ; Shakespeare. Les Anglais veulent connaître a France: qu'ils apprennent à connaître Mo-ière." Et aussitôt, il s'est mis à l'oeuvre. , 3race à des concours généreux, officiels et ; mtres, il à fondé cette Société Shakespeare ; jui lui permettra de faire du théâtre désintéressé, et dont la première manifestation a >té cette représentation du Marchand de _■ 7auxe. Ce fut un très gros succès. On sait < es difficultés que comportent toujours les ( eprésentations shakespeariennes à cause de a multiplicité des scènes et des décors. Les Labitudes du public sont telles qu'il est im- 1 >ossible de recourir aux fameux écriteaux c •n usage au seizième siècle: ,,Une forêt", ,Lo palais de Duiican", ,,Une rue de Ve-iise"~ Nous n'avons apparemment plus assez ['imagination pour que ces indications som-uaires nous suffisent. D'autre part, c'est lourdir l'oeuvre que de lui donner une mise 1 n scène compliquée, outre que cela rend les t rais énormes. Il faut donc recourir à ces ^ écors simplifiés, comme fit Reinhardt, à s îerlin, et, d'une façon plus modeste et plus r rtiste a la fois, Jacques1 Copeau au théâtre c u Vieux Colombier. Ces décors peuvent 'ailleurs être charmants, et, pour un public affiné, concourir beaucoup plus à l'illusion c tiéâtrale que le décor réaliste. C'est le sys- C 3me qu'a employé Gémier mais il l'a s actionné. En supprimant la "rampe, et en la smplaçanfe par des degrés, il fait communi-uer la scène avec la salle, de telle façon que f ss spectateurs, des fauteuils d'orchestre peu- p Bnt se figurer qu'ils ont tous le privilège de îs marquis du temps de Molière, qui installent leurs fauteuils sur le théâtre. Dans I3 ri :ène de l'enlèvement de Jessica, les masques c iennent du fond de la 6alle et font irrup- r on sux. là scèu^. JP&c .ciîiitre, dan§ l'actê gjj je jugement, le public du drame, les figurants, envahissent la salle, de sorte que les specta-i teurs ont la sensation de prendre part au drame. Cette innovation donne aux scènes de foule une vie extraordinaire- Toute la inise en' scène avait d'ailleurs été réglée avec un soin et une originalité d'invention qui témoigne, chez celui qui l'a conçue, d'un sens très sûr de la poésie shakespearienne. Gémier a tout fait pour qu'aucun détail ne soit sacrifié, pour qu'aucun rôle n'empiète sur les autres rôles.. Et pourtant, il faut bien avouer que le gros succès de la représentation ce fut un succès d'acteur, le succès de .Gémier lui-même. — ,,C'est autre chose, disait un critique anglais, mais c'est aussi bien que la création d'Irving " Je n'ai pas vu Irving, mais il ne me semble pas qu'il soit possible d'incarner avec plus de force et de vérité l'horrible et douloureuse figure du Juif de Venise que ne l'a fait Gémier. On ne peut être à la fois plus grand et plus vrai, et l'acteur a réalisé là une de ces créations où le réalisme et l'idéalisme se rejoignent dans la perfection. Les Allemands soutenaient que les Français ne pouvaient pas comprendre Shakespeare: Gémier leur a donné le meilleur démenti. L. Dumont-Wilden. En Belgique. A Erw eSle© Les fonctionnaires wallons qui refusèrent s'accepter la situation anti-patriotique créée par les Allemands en séparant administrative-ment la Belgique en provinces flamandes et en provinces wallonnes ont d'abord été enfermés à la prison de St. Gilles pendant cinq jours. Le sixième jour, commo ils n'avaient pas changé d'attitude, les vaillants patriotes furent envoyés à Berlin. Aux noms de MM. Sauveur, Klompers et Nicolay, il faut ajouter celui de M.\ Maresçhal, directeur au ministère, des sciences et des arts_ qui partage avec ses trois collègues l'honneur d'être déporte au pays des Barbares pour crime do .patriotisme. •}:-** Derrière le corps de von Bissing, le jour des funérailles solennelles, les patriotes belges virent avec dégoût les aktivistes Vernieuwe, : Verhees, Borms (que le gouvernement belge no veut pas rayer de l'ordre de Léopold 11, alors aue Verhees a subi cet afront), Lam-brichts, Edouard Corémaris, Libbrecht, H. Meert,. le baron tzigane de Siegesaar et quelques autres méprisables individus de ( moindre importance. Lo gouvernement belge a promis de les châtier. Or, tous les Belles réclament ( contre l'indulgence dont il fait preuve vis-à-vis d'Auguste Borms. Notre rôle d'informateur impartial nous oblige à résumer ici la protestation des patriotes belges résidant aux Pays-Bas.* * * Après la guerre la commune d'Etterbeek fera poursuivre activement les travaux de construction du grand pont qui passera au-dessous de la ligne du chemin de fer du Luxembourg et reliera l'Avenue de la Couronne au quartier du Solbosch. Les fondations sont posées. Travail d'une année environ et qui coûtera un demi-million de francs. * * * Un certain K., domicilié rue Keyenveld, avait installé une .fabrique clandestine de nouilles, fabriquées avec de la farine provenant du comité national, fournie par des trafiquants sans s.crupule. L'officier Stic-kel fit une descente et saisit la farine et les nouilles î * * * ' Trois places d'avocats près la Cour de cassation sont vacantes. On parle beaucoup^ de MM. F. Vlemincx et E. Ladeuze. * * * A Anderleoht le Conseil communal a approuvé la revision du barême relatif au minimum des salaires en vigueur pour les travaux publics en ajoutant 25 p. c -sur les salaires prévus pour tous les corps de t métier. Il a rejeté par 13 voix contre 11 l'unification des salaires des ouvriers coni-mùnaux au taux de 5.20 francs par jour et le projet d'une indemnité mensuelle de 20 francs f>our les employés communaux chargés d'un service de caisse. Il rejette également une proposition tendant à payer intégralement le salaire de la première semaine iux agents temporaires malades et d'accorder une réparation gratuite de chausssures, >ous les trois mois, aux agents chargés du service extérieur. Le projet relatif à l'installation des lavoirs publics et du libre accès aux bains-louches dans les bâtiments, des écoles com-nunales est approuvé et un subside de mille 'rancs est voté à £et effet. * * * Deux ,,glorieux" viennent de convoler on ustes noces, l'invalide Raymond Tienpondt : it l'invalide Auguste Chaudron, tous deux lu 4e de ligne. * * -» 1 On apprend la mort de M. Nicolas Hotte- ; et, receveur retraité de l'enregistrement et ] les domaines. \ JÇL Ssvers ! Des voleurs se sont introduits pendant la 1 mit dans les magasins du Comité d'alimen-. t ation situés près du bassin Asia. L'un des oleurs — dont la trace a été perdue — a dû 1 3 blesser, des gouttes de sang ayant été f smarquées devant la porte du magasin < ambriolë. I * * * ^ Trois ceints pains se trouvaient dans une <| liarrette stationnant longue rue des (' Ihiamps. Une foule d'affamés monta à l'as- s iut' et, en un instant, la voiture était vide ! J * * * • ^ r Quelques allèges sont arrivées chargées de (j ornent. Il était temps, les stocks étant bien V rès d'être épuisés. s * 4f * s L'oeuvre des repas économiques est orga- 11 isée par deux sociétés coopératives : la So- £ été du restaurant bourgeois et le Restau- v int du Dî^er anversois. La première est t laççe §gu# Ja ditflflfea .âft Rrafc- t. mans, de Mmes Albert Maquinay, et Ma-thon, la seconde sous le contrôle de^MM. Robert _ Ostei'rieth, Mossly, Thissen, etc. Le Comité National de secours et d'alimentation patronne les deux organismes et les subsidie. Le comité-local anversois leur prête son concours. Des dames et des ieunes filles de la meilleure société assurent le service, qui est très fatiguant étant donné le nombre de repas journellement servis. Il arrive que le service les retienne de 10 heures du matin à 7 heures du soir, sans qu'elles puissent jouir du moindre repos. Voilà qui montrera à quel point ces oeuvres sont utiles : plus d'un million de repas ont été servis pendant le, mois de mars ! Et le nombre augmentera de plus en plus, les vivres devenant plus rares et 2>lus chers. "Le Comité National a augmenté proportionnellement la part qu'il prenait dans les frais de ces deux organismes. Il va falloir, en effet, organiser de nouveaux locaux et l'on parle de six restaurants supplémentaires qui vont être prochainement ouverts. La population anyersoise est reconnaissante aux organisateurs qui ont créé des modèles du genre dans des moments vraiment difficiles.* * * Durant le mois de mai le Comité National de secours et d'alimentation a mis k la disposition des habitants les rations que voici: 300 grammes de graisse, 100' grammes de lard,. 75 grammes de café, 50 grammes de savon. * * * M. Charles Vloemans, secrétaire communal de Weelde, est décédé. ■je a * Pour remplacer le café, d'ingénieux commerçants ont fabriqué une décoction do grains brûlés et de poudre de betteraves* Ce n'est peut-être pas excellent, mais on a. l'illusion, très vague, de boire du café, très mauvais. * * * Le notaire Xavier Gheyeens a été déporté on Allemagne. II avait refusé de passer un acte immoral anti-patriotique, auquel les Allemands voulaient le contraindre. * * * Quarante mille hommes doivent se faire régulièrement inscrire au Meldeaint. I A LfSég© Le tribunal correctionnel siège dans 1-. < salle du Conseil oommunal. Il a fort à faire. On voit certains matins jusqu'à trente déte- J nus défiler devant les juges. Les vols 6ont : de plus en plus fréquents; de là cette recru- < descence d'affaires correctionnelles. ( A Malices Le cardinal Mercier a envoyé une lettre auto- J graphe au président Wilson. Nous la publierons f on temps opportun. f * * * lie professeur de l'Athénée Royal, Camille c Bellis, docteur en sciences naturelles, vient de mourîî. ———— 1 A 1 La scierie à vapeur Léon Everaert, au canal, travaille exclusivement pour les Allemands. L/ea mouJms Peeters, au canal également, tra-'aillent pour le U. 11. B. < 1 * * * \ ,,Les Nouvelles" publient des renseignements »ur la vie à Louvain que nous reproduisons ici : L'administration communale de Louvain a d ;ait savoir par circulaire du 3 avril 1917 aux 1 )ropriétaires de maisons incendiées par les' Barbares dans les mémorables journées des 23 iu 26 août 1914 que l'autorité ailemando exige a démolition immédiate des ruines des habita- ions sinistrées. L'ordre est formel: toute mai- ^ on incendiée en tout ou en partie doit dis- n >araître; il faut qu'il 11e reste nulle trace des ( exactions allemandes et que le 60I soit nivelé t] tartout où des moignons tordus et des murs -t loircie levaient vers le ciel leur profil accusa- d eur. u L'autorité allemande ajoute que la ville ccevra, pour effectuer les travaux de démoli- f* ion avec toute la rapidité désirable — car il d< aut encore que l'ordre soit exécuté , dans un a lélai très court — une „juste" indemnité, ci lais cette indemnité sera, naturellement, mise L . charge du budget belge. Ce sont les Boches a' ui brûlent; ce sont les Boches qui ordonnent 'enlever des décombres qui les gênent... et ce c£ ont les Belges qui effectuent les travaux de éblaicment et les Belges qui en paient les rais! Voilà qui révèle encore l'idée claire et di ratique que se font do l'équité les émules v< 'Attila... Hâtons-nous d'ajouter que les démotions, dont la ville de Louvain a confié le te ûn à quelques entrepreneurs honnêtes, sont bî nrveillées par des Boches. Cette surveillance tr 'est d'ailleurs justifiéo que par des préoccu- tr ations du plus vil intérêt. Les Boches, en effet, le vant et pendant l'enlèvement dés décombres, re érifient soigneusement si les ruines ne con-iennent plus de matériaux de valeur. S'ils p< :ouyent de§,.tafoetfriB dgjc^migee.gn j^arbre^ • des poutres en chêne, des débris de cuivres ou d'autres métaux, tout cela est mis en tas, puis conduit à la gare où on en enregistre aussitôt l'expédition vers l'Allemagne. Car si les Allemands savent appliquer la formule: ,,Tout se détruit...", ils savent aussi que ,,rien ne se perd", et, en matière de rapacité, ils rendraient des points à Harpagnon l\ii-même. Tous les Allemands, employés dans les services auxiliaires, ont été renvoyés dans leur pays pour le' service militaire. Leurs emplois à la poste, au télégraphe et téléphone, à la garde des voies ferrées, passages-à-niveau, etc., àont remplis par des femmes venues de Germa, nie et qui arborent ici le costume masculin. Ces viragos en culotte bouffante, gilet et veston d'homme, le tout de l'affreuse couleur gris-poux, la casquette plate sur la tête et souvent 1e cigare ou la pipe à la bouclio, sont burlesques et hideuses. On n'a jamais rien vu de plus laid dans le pays. Et elles sont encore plus méchan-tek que les hommes.. On ne les toucherait pas aveo des pincettes. L'autorité militaire veille sur leur vertu à laquelle personne d'ailleurs ne penserait jamais à attenter, car ce sont de vrais remèdes, et même des remèdes violents contre l'amour. Elles 11e peuvent circuler en ville que par groupe minimum de trois, pour éviter toute surprise. La séparation entre Belges et Allemands est d'ailleurs nettement marquée à Louvain comme partout ailleurs. Un fossé nous sépare de cette engeance, qui depuis trois ans bientôt n'a cessé de se creuser chaque joui- davantage. Il y a des cafés réservés aux Boches seuls et une salle de danse féquentée par eux, où vous ne verrez jamais un Belge. Quelques femmes belges de mauvaise vie font exception à la règle en la confir- ' niant et, bien qu'on sache à quel excédent de misère elles ont fini par 6ucoomber, on fuit ces pestiférées et personne ne les regarde plus. Nous avons une sorte d'aérodrome à Louvain. A la plaine des manoeuvres, porte du Parc, il , existe un baraquement construit par les Boches et servant de garage pour avions. Or, des ' avions alliés survolent assez fréquemment la ville. Sans doute sont-ils venus repérer ce han- ] gar, car récemment cinq avions anglais l'ont ^ bombardé et l'ont réduit en miettes pour la plus ] grande joie de la ville entière. Les Allemands j viennent de reconstruire le hangar sur son ancien emplacement. -j ^ Aussitôt que des avions sont signalés dans le • ciel la sirène dçs maïseries „de Stordeur", si- 1 tuées au canal, fonctionne et, à ce signal, les ' habitants sont obligés de rentrer immédiate- ^ ment chez eux ou de fuir dans les maisons les c plus proches. Ceci par crainte des signaux que -\ les Louvanistes pourraient faire aux aviateurs! r Le soir, toutes les lumières en viile doivent [ être éteintes. Les Allemands se sont appropriés l'église c dite de la padoisse St. Antoine, située au bou- ^ lovard de Jodoigne extérieur. Un capucin al- * lemand s'est risqué dernièrement à y prêcher f que la population belge doit prier pour la a victoire des Centraux ,,sans laquelle la religion o serait en péril." Ce sermon a soulevé une véri- r table indignation générale. La population, 0 oomrne un seul homme, s'est soulevée, a afflué £ vers l'église et a voulu l'incendier. Des soldats allemands, accourus en hâte, ont eu beaucoup do peine à empêcher l'exécution de cette me- 1< aace. Des bagarres sanglantes ont eu lieu de- a rant l'église. La foule réclamait le capucin; il 1, aurait passé un mauvais quart d'heure s'il ]j 5'était montré. Beaucoup d'arrestations ont eu lieu, suivies de nombreuses condamnations à ^ ies peines allant jusque 7 mois de prison. Les condamnations pleuvent dru d'ailleurs * i propos de tout et do rien; Et toujours sont d ippliquées des peines d'amende avec prison q îubsidiaire. Les Allemands cherchent ainsi à g; •attre monnaie. Mais les Belges, toujours, préfèrent la prison à l'amende. Il arrivait de la sorte • ~ 'réquemment que des manifestations joyeuses enthousiastes se produisaient entre des groupes de condamnés conduits à la prison de la •uo Marie-Thérèse et des groupes de libérés en lortant. Ces manifestations avaient le don l'exaspérer les Boches. Aussi ont-ils décidé que . :eux qui possèdent des meubles ou des immeu- 3 >les seraient dorénayant obligés do payer, ou ^ lue leurs biens seraient vendus jusqu'à concur- la ence du montant de l'amende. C'est ainsi que les ventes publiques ont lieu fréquemment et, et hose triste à dire, on voit des gens, des Bol- éc ;es qui ne sont plus dignes de ce nom et qui ne lenscnt qu'aux bons coups à faire, venir aclie-er les meubles de leurs compatriotes victimes Vc [es tyrans. * * -a ce O11 remarque une grande activité dans le nouvement des trains à Louvain où se trouve te î point de bifurcation. fr 1 ne  M©as f- Les mineurs ont fait grève à la suite de la . iminution de la ration de pain. La popula-ion est restée calme. , Pc * * * 1X1' Les déportations continuent ou,'pour mieux, ire, recommencent. Les intellectuels sont victi- s'] ies cette fois de la furor teutonica. de —~ vo ftîi Pays Wjsnïosa ça Un jour de la semaine dernière deux tram-ays, l'un (une motrice seulement), faisant la su avette de Cliarleroi à Marchienne-Etat, l'autre cl11 une motrice et une remorque), venant do Mon- 5a: gny-le-Tilleul, arrivaient au Pont du canal. A embranchement ils voulurent passer tous vil îux. Les deux motrices se heurtèrent. Ce fut on a ciioo terrible entendu à longue distance. toi Des voyageurs se trouvant sur les plates-rmes, la plupart f urent projetés à terre ; oeux 3 l'intérieur furent renversés les uns sur les , itres. Les vitres des deux motrices volèrent 1 éclats. Ce fut un sauve-qui-peut général. es* es moins blessés coururent dans les maisons La voisinantes; d'autres furent retirés des débris de* ; vitres et de banquettes et transportés au po: ,fé Demarq, en faco du lieu de l'accident. 1 M. le docteur Robert a prodigué les premiers pains aux blessés ; les uns purent regagner leur j, . xmieile.à pied; d'autres furent reconduits en liture. La motrice de Marcliienne-Etat est complè- vo] ment détruite ; l'avant-train est broyé, les mquettes sont brisées ainsi que toutes les vi- —— es; la voiture a sauté hora des rails. La rao. ice <le .Montigny-le-Tilleul a eu le devant éga-tnent défoncé et les vitres brisées; quant à la morque, elle a peu souffert. Le parquet a fait une descente sur les lieux ' iur rechercher, les responsabilités/ rei • * * J 'h On annonce d'Harmignies la mort de M François Leroux, questeur au Conseil prol vmcial du Hainaufc. A M a sra aa s» Lo tribunal correctionnal a condamné ks nommes G. et D. à 4 années de prison ppur avoir vole 30.000 francs de titres. En outre, la partie civile, plus la restitution des valeurs retrouvées, reçoit 20.000 francs à titre de dommages-intérêts,* % * On annonce le décès de M. Emile IXibois, îyiaître d'études à l'Athénée Royal, directeur de l'Ecole de commerce^ professeur à l'Ecole des cadets.. — Lseroalement des rêves. Le fameux , ,Balkan Zug", qui devait conduire les Boches et leurs articles de pacotille d/une traite de Berlin à Bagdad, voire _ même d'Anvers à Bagdad, ne fend plus si rapidement l'éspiace — dans l'imagi-latiora des Allemands —1 depuis la prise de a cité d'Ha/roum-al-Raschid par les Anglais. Lea Teutons commencent à trouver lu'il se dresse certains obstacles sur la route le cet j,Eisenbahn" et que, tout compte 'ait, il.serait peut-être préférable de l'aban-ionner à son triste sort. Voici quelles lignes iésabusées publie à ce sujet la ,,Rheinische-Westphalische Zeitung'': ,,Les rêves' aillèm^nds dui Berlin-Bagdad ie peuvent, au point da vue économique, }ue se terminer par un fiasco. Il est impossible pour ce chemin de fer d'obtenir une mportance économique pu même de remplacer la route des mers. L'homme qui a n venté les mots de Berlin-Bagdad, l'hom-ne qui les défend obscurcit les yeux du re-uple." Comme le ïïerr doktor Giinther, député >avarois, ne veut pas être cet homme, il a nventé, lui, les mots d'Anvers-Bagdad et t traité les ministres du Roi Albert d'im-éciles! C'est à croire que l'information, .'après laquelle on vient d'instaurer en Ba-rière le système des cartes de bière, n'est •as exacte ! Le pire pour les Allemands c'est, [u'un malheur ne venant jamais seul, on énonce maintenant l'écroulement du fa-tieux projet économique austronhoche de a. Mittel-Europa. Ce projet, dit l',,In-urmation", est considéré comme étant cruellement irréalisable et le Coures économique austro-allemand a ajour-é, après la guarre, l'étude du plan énéral douanier qui devait englober ' la 'urquie et la Bulgarie. Apres la guerre?... A ce moment-là l'AT-irnagne aura d'autres chats à fouetter et en ttsndant — devant la lamentable fin de yurs rêves économiques — les Boches se vrent sans doute à des réflexions d'autant lus anières qu'ils doivent se rendre à peu rès compte de- leur situation. Quelle dif-îrence avec la prospérité commerciale 'avant les hostilités! Ah! cette guerre, uelle gaffe! Bethmann-Hc.llweg, quelle îîfe! Quelle gaffe mon empereur ! ■m-j—Q ■ Q-»-<iEa 1 Lettres du front TXu de nos lecteurs nous communique la fctre quç voici et qui montre que nos piot-s se sont aussi vaillamment comportés à Somme qu'ils se tiennent à l'Yser: ,,Je vous vois déjà me traiter de paresseux me dire que je ne me ruinerai pas à vous rire! Détrcmpes-vous, cher poilu, je 11e is pour rien dans le retard, mais je vais aïs dire la cause réélle de mon silence. Nous avons eu le grand honneur afac-mpagner un corps belge à la bataille de Somme! Nous 'avons, je puis le dire main-nant, contribué au grand succès anglo-ançais. Comment vous dire la fierté que us avons ressenti en apprenant la con-mee que l'on mettait en nous? Nous ions, au dire même des officiers, une bat-rie sacrifiée d'avance, parce que dans une sition très avancée et encerclée (à 800 îtres environ des fyoches). — Bon Dieu, quelle pétarade, quand 011 r est mis tous ,,un beau coup" à leur taper ssus. Vraiment, c'était quelque chose que us auriea dû vivre! Et comme les boches tiraient ! Dieu de Dieu comme ils filaient! On les ivait ferme, la première batterie lourde i les suivit avant "toute batterie fran-se!On passa par le village de A..., rasé; la le de R... qui venait d'être prise. Partout voyait la trace de la barbarie boche, par-ît la ruine et la désolation. Maintenant qu'on est de retour, Dieu rci, sans casse heureusement, content do mission accomplie, une impression nous restée, plus profonde que toute autre, merveille d'organisation française, l'élan i troupes et 1e moral excellent qu'elles isèdent toutes. 3n a bu du pinard pour fêter la victoire; -tout les ,,p'tits Belges" étaient reçus iime en famille. Poilà, cher monsieur, ce que je tenais à is dire, vous, ce grand ami de la France, ^ive les Alliés, vive la Victoire!^ 1 SI y a un an ? mai 1916 : Eiti Àrgonne l$s jRra,nçcds toussent tme attaque attcmcarticlc. -,enfr:£ixLa rnzif. çl

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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