L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 07 Mars. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 18 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1g0ht2h69p/
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gème Année N°. aoi S cents (ÎO Centimes) Mardi 7 mars 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal Quotidien du malin paraissant en Hollande, Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBUBOWAL 234-240, AMSTERDAM Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: ^ René ciiambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal:N.Z. Voopbargwal 234—240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollande S.I.SQpar mois. Etranger B.2.00 par mois Annonces: 15, cents la ligne. Réclames: 30 cents Sa ligne. le Prix to la Ténacité Quand, sous la pression de l'armée-bulgare, menacé d'être enveloppé par des forces trois fois supérieures, le général Sar-fail dut ramener ses divisions victorieuses de la Tscàerma et de KrivoLaok sur Salonique, l'on crut généralement que les Germano-Bulgares allaient le suivre sur les talons et tâcher de s'emparer du port fameux qui est la porte de l'Orient. Des difficultés diplomatiques avec la Grèce arrêtèrent les Germano-Bulgares à la frontière. Sans doute le faible gouvernement du roi Constantin n'aurait pas mis obstacle au libre passage des années allemandes ou autrichiennes. Quant aux Bulgares, c'est autre chose. ,,Ils sont l'eu-n-emi traditionnel" déclara encore tout récemment le roi de Grèce. La vue de ces hordes féroces et" cupides envahissant leur territoire eût été insupportable aux Grecs qui se souvenaient, malgré tout, qu'ils les avaient battues à Kilkis. Et. puis, le Bulgare une fois installé à Salonique comment î'en déloger? Il faut dire aussi que le gou-vernement de Radoslavoff, si empressé qu'il fût à plaire à ses maîtres, de Berlin-et de Vienne, reculait devant l'idée de verser le sang des payàns bulgares pour assurer la possession de Salonique à l'Autriche. Bref, la solution de ces diverses questions, où s'entremêlaient tant d'intérêts contradictoires, prit du temps. Et quand enfin une solution fut intervenue., il apparut que les Fran çais avaient fortifié Salonique au point que ni Allemands, ni Autrichiens, ni Bulgares ne se sentirent l'envie de l'aller prendre. A supposer même que les masses bulgares, et, au besoin, les hordes turques, eurent consenti à monter à l'assaut de ces bastions formidables, comment amener à pied d'oeuvre; par l'unique chemin de fer du Vardar, dont les ponts étaient coupés, les gros canons et les munitions nécessaires pour l'action préparatoire de l'artillerie? Comme un chien qui flaire à distance un hérisson roulé en boule, les Germano-Ëul-gares se rendirent compte, qu'à s'y frotter dis se blesseraient aux piquante. Et ils se mirent prudemment sur la défensive. Le vague espoir que Français et Anglais, soit lassitude ou découragement, finiraient bien par quitter la place tourna en inquiétude qu^nd on vit les forces du général Sarrail croître de joi}.r en jour et les défendes de Salonique s'étendre au point de devenir menaçantes. Il fallait frapper un coup. Ce coup, impossible à frapper sur Salonique, on décida de le frapper ailleurs: le grand état-major de Berlin résolut d'atteindre Salonique à travers Verdun. Et ceci devient clair lorsqu'on lit l'interview de M. Radoslavoff à un rédacteur du ,.Lokal Anzeiger". Après avoir parlé des relatipns de la Bulgarie et de la Roumanie et de la Grèoe, relations qui manquent de cordialité, le ministre de Ferdinand ajouta: ,,La situation changera bientôt pourvu que l'offensive contre Verdun fasse de rapides progrès. Pour l'instant la position de la Roumanie et de la Grèce vis-à-vis des empires centraux en dépend." Nous ne ferons pas à la Roumanie ni à la Grèce l'injure de croire, comme l'insinue le premier ministre bulgare, que la chute de Verdun les précipiterait dans les bras des empires de proie. Mais nous connaissons assez la prudence des hommes d'Etat d'Athènes et de Bucarest pour noua rendre compte que cette éventualité Les disposerait moins que jamais a se départir de leur neutralité Et même si l'Allemagne, au prix de ses régiments d'élite dont, un jour prochain, Guillaume II regrettera la perte comme Anguste pleurait ia destruction des légions de Varus. parvenait à s'emparer de la grande citadelle de la Meuse, cette assurance qu'elle acquerrait ainsi de ne pas voir des difficultés surgir aux Balkans constituerait déjà un résultat Car il est important de remarquer qu'au fur et à mesure que les forces du général Sarrail augmentent et que Salonique devient inexpugnable, les Grecs font de plu5 en plus risette aux poilus et aux tommies. II3 ne cachent pas, du plus humble pêcheur au roi lui-même, ïeur désir de voir les Bulgares battus à plate couture. Et s'il n'y avait à cela quelques risques ils y aideraient volontiers. De même Berlin, où la méfiance grandit de jour en jour à l'égard de Bucarest, est un excellent baromètre pour se rendre compte de l'opinion publique en Roumanie et de l'orientation politique de ses gouvernants. Il ne faudrait rien moins qu'un échec militaire pour refroidir, sinon les sympathies elles-mêmes que le peuple roumain nourrit à notre égard, mais la tentation où il est de les traduire par des actes. De même un succès de nos armas le pousserait à intervenir à nos côtés et à réaliser enfin ses aspirations nationales. Ainsi lés héros qui défendent Verdun ne tiennent pas seulement verrouillée une des j/ortes de la France. De leur ténacité dépend une issue victorieuse et rapide de la guerre. Dégagés du 60uci de Verdun, nous pouvons porter en Orient un effort décisif. Les renforts qui continuent d'affluer à Salonique, en dépit même du 'canon 'de Verdun,. sont un# preuve gue l'offensive allemande n'a pas réussi un moment à troubler les résolutions du haut commandement français. Celui-ci a choisi l'heure — qui est proche, et le lieu — qui se devine. Quand Sarrail se mettra en marche il faut que les Roumains aillent à sa rencontre. Ils iront si Verdun tient. Et Verdun tiendra. Charles Bernard. 1 ■ w 1 a—. ■ \Pjiii* Sa fête du Roi Je suis limité par cette phrase que je riens de. lire dans un journal suédois, le ,,Sto,çkholms Dagblad": „A Budapest, la saison d'opérette, légère paraît avoir été particulièrement brillante..." J'ai bien lu et la gazette est d'hier! La vie continue légère et joyeuse à Budapest. Le journaliste suédois qui a vécu dans la capitale hongroise ajoute même: ,,N'importe où se fait entendre le violon d'un tzigane, on est certain de voir un auditoire attentif suivre avec une satisfaction évidente- les mélodies de danses les plus .banales..." Voilà les gens qui no-us accusaient de légèreté, d'insouciant ce, qui nous refusaient le sens du sacréJ Ans quatre coins du. royaume de saint-Etienne, les incendies s'allument. Dans les marais ou dans les steppes de Russie disparaît l'élite de la jeunesse magyare. Quelques flonflons d'opérette., un air de- valse et toute cette tragédie est oubliée des graves seigneurs, des lourdes donnes qui nous ont accables sous le poids de leur sentimentalité mystique... Les Allemands de race sont pires. Cu-rietjx alliage d'attendrissement enfantin et de cruauté bestiale, qu'il nous est bien dif-\ ficilc de pénétrer! Manque de mesure qui nous révolte et démontre, jusqu'à l'évidence combien la civilisation de ce peuple est superficielle. On a vu chez les barbares trop vite adoptés à la civilisation romaine de ces contrastes troublan-ts. Le bon Germain défaille 1devant un myosotis desséché, mais écoute entre deux couplets d'opérette un communiqué qui lui annonce la mort de plusieurs milliers de ses com'patriotes... Pour nous, au contraire, farouchement résolus à aller jusqu'au, bout, la guerre est un devoir sacré, et non pas le prétexte à assouvir des instincts barbares ou à noyer dans d'ignobles orgies des remords lancinants.Montant des listes précédentes 17.16 fl. + 10.50 frs. Bon de l'Echo Belge .50.00 ,, Mme Deschamps 1.00 fl. xPour notre Roi, de ma tirelire et quelques de l'Ech. Be. dont les plus grands sont R. G'., Ch. B. et R. F 0.70 „ 1 — 1 .... 1 — «m. 1 1 —- Recrues congolaises. „Le Courrier de l'Aimée" reçoit du Congo belge d'intéressantes notes que lui adresse le capitaine J. Quel est le moral des troupes noires se trouvant dans un camp au Congo? Ayant l'honneur de commander un centre d'instruction, je désire que mes camarades au front belge s'en rendent compte. Un télégramme arrive: ,,Lnvoyaz 100 hom- | mes réserve d'alimentation à X...". Voilà qui va bien. Seulement, j'ai grand soin de ne pas prévenir mes jeunes soldats de cette demande, car je n'aurais plus une minute de repos, les réclamations de ceux qui, pour un motif quelconque, n'ont pu partir la fois dernière pieuvraient au rapport journalier. Donc, la veille du départ et sans avoir prévenu personne, se constitue le détachement, à 6 heures, après l'appel. Les hommes vont commencer l'exercice et ne savent encore rien. A 7 heures, repos de dix minutes ; je leur oommunique la nouvelle : enthousiasme fou, réflexions variées: ,,Tu sais, je le savais déjà depuis quelques jours ce départ, car le planton qui est mon deko (ami) m'a dit que le capitaine avait reçu une markande bleue (télégramme), puis il a appris par le ,,blanc" du bureau que lé colonel demandait des soldats." Un autre déclare: „Moi, comme j'ai passé à toutes les distances de tir, je savais bien que j'allais partir." Et un troisième d'ajouter : ..Heureusement que je suis 'sorti de l'hôpital hier, sinon je ne serai de nouveau pas désigné", etc., etc^ A la reprise de l'exercice, escrime à la baïonnette. Les mouvements se font avec une vigueur inusitée: Les hommes,sentiraient-ils déjà un boche au bout de leur baïonnette? Le mannequin rempli d'étoupo est balancé d'effrayante, façon par les ,,pointez" et les ,,coup lancé". A 8 heures, le ,,rompez vos rangs" est à peine sonné quo les cris et les rires recommencent. Les partants traitent ceux qui restent d-3 recrues" ; il est vrai que ce sont de vieux soldats, eux ; ils ont bien deux mois et demi de service ! Le lendemain, c'est le jour du départ. Les bagages ne sont pas bien lourds, mais la joie est bien grande. Je fais les recommandations dernières: ,,N'ayez jamais peur; la guerre ce n'est rien ; vous savez bien tirer, ayez confiance. Suivez l'exemple de vos frères, là-bas où vous irez. Battez-vous bien comme eux. Par- 1 tout les ,,Allimans" ont été repoussés, car ils ont peur des soldats do .Boula-Matari." (Notre Roi.) Sur ce, ,,par le flanc, en avant "marche"! • J'espère qu'ils partiront en silenoe. Ah! ouiche. Les adieux aux camarades s'accompagnent de grands cris; ceux qui restent et vont aller à l'exercice sont tout penauds et regardent partir leurs camarades avec envie. Mais je les console en affirmant que leur tour arrivera. Leur seul désir est qu'il arrive bien vite. Nos braves soldats noirs ne sont-ils pas dignes de nos recrues belges? En Belgique. Le Régime de la Terreur Il nous revient que certains journaux allemands auraient publié, sous une forme plus ou moins officielle, qu'un grand procès ? d'espionnage avait été instruit à Gand et jugé par le tribunal de campagne, attaché k la 4e armée, — siégeant^dans cette ville. Quatre des accusés auraient été condamnés à mort, huit frappés de peines de réclusion variant entre dix et quinze annés tandis que huit autres Belges auraient été acquittés. Il faut rapprocher cette nouvelle de l'information que nous avons publiée d'arrestations nombreuses dans le territoire d'étappe, toutes relatives à ce que les Allemands appellent „trahison en temps de guerre." Nous n'avons reçu de Belgique jusqu'à présent aucune confirmation de ces exécutions.Mais il faut croire qu'elles ont eu lieu, puisque certaines feuilles boches ont saisi l'occasion d'annoncer, avec des cris de joie, que des patriotes belges étaient encore tombés sous les balles allemandes. A Bruxelles Les voies des tramways vicinaux Louvain-Tervueren ont été prolongées jusqu'au terminus des tramways bruxellois. Les voyageurs de Louvain peuvent ainsi descendre devant la gare des chemins de fer de l'Etat ou au tramway de l'avenue de Tervueren. • Il a fallu la guerre pour que ce progrès soit apporté par la société à l'exploitation de l'une de ses lignes les plus fréquentées. Tout arrive.. . # * * Le Conseil commuual de Ivoekelberg a voté au cours de sa dernière séance un crédit supplémentaire pour le service de la bienfaisance pendant l'année 1915 II a adopté le compte des hospices civils pour 1914 et le budget pour 1916, de même que le compte communal pour 1914. Le règle-ment-taxe sur les inhumations au nouveau cimetière communal est modifié. Et l'on adopte enfin qu'un retrait de fonds soit fait sur le dernier emprunt que la commune a contracté pour le paiement des employés et ouvriers communaux. * * » Il y a, en Belgique, 635 cinémas, dont 115 pour la capitale. * * * Un fou s'est jeté du haut du viaduc de l'avenue de la Couronne et a sauté dans le vide. Il est allé s'écraser, d'une hauteur de vingt-cinq mètres, sur les pavés, de la rue Gray. Ce fou était employé au bureau de bienfaisance d'Ixelles. Heureusement que, dans son saut de la jnort,' il n'a tué ni blessé personne. # * * Deux voleurs ont iracturé une voiture de déménagement de la maison Opdebeeck et soustrait deux caisses contenant des tableaux de prix. L'une d'elle a été retrouvée I intacte. L'autre a, disparu. Elle renfermait* des oeuvres de Stroobant, Redouté, Van Lerius, Mungret, Van der Linden, etc, estimées 150.000 francs. * * * Il y a des farceurs qui se sont réservé le monopole de ces plaisanteries que les Boches appellent iacomvenantes. Ils s'amusent à épingler au bas de la tunique d'officiers ou de soldats boches des croix de fer en carton... ou des numéros de ,,La libre Belgique". Nous avons raconté déjà qu'un officier était monté sur la plate-forme d'un tramway avec le précieux papier patriotique épinglé au bas de son dos. Cette fois, c'est un landsturm qui s'est chargé — très .involontairement — de faire de la réclame au vaillant journal. L'anecdote est amusante et elle nous est contée dans un des derniers numéros de la ,,Libre Belgique" elle-même par un de ses lecteurs. ,,Si la ,,Libre Belgique" a cru devoir supprimer sa page d'annonces, elle a néan-■ moins des amis qui s'occupent de sa publicité et da façon peu banale. A preuve l'historiette suivante dont je vous garantis l'authenticité. La scène se passe dans un de ces trams des boulevards extérieurs dont les passerelles sont, généralement bondées. C'était le cas ce jour-là. Par un Ivasard extraordinaire, un seul soldat boche, parmi tous ces voyageurs pressés les uns contre les autres. A la porte de Schaerbeek, quelques personnes descendent et, grâce à cette éclaircie, celles qui restent s'aperçoivent tout à coup qu'au bas de la tunique du boche, à l'endroit auquel les Prussiens ont glorieusement attaché leur nom, est épinglé... un numéro de la , .Libre Belgique", dont 3e titre flamboyant attire tous les regards. C'est un moment de douce joie. O11 réprime à grand'peine un formidable éclat de rire qui se oommunique jusqu'à l'intérieur. Le vieux ,,Landsturm" ne se doute de rien. Mais, par ces temps de Sauberschwein, de fusillade et de police secrète, chacun se fait bien vite la réflexion qu'on pourrait bien ne pas être en sûreté en cette compagnie, et, à l'arrêt suivant,, la passerelle se vide. Rue do la Loi, quelques voyageurs montent pour re descendre, avec le sourire, dès qu'ils se sont renduâ compte de la situation, etjle vaillant guerrier continue seul son ,,libre parcours" jusqu'à la porte de Namur où il descend avec armes... et bagage pour se diriger fièrement, à travers la place, vers la caserne des grenadiers. / Je ne me suis pas risqué à le suivre et j'ignore comment s'est terminé l'incident. Mais ne convenait-il pas do noter que l'an do grâce 1916, S/ E. Freilierr von Bissihg : étant gouverneur et Sauberschwein l'exécuteur de ses hautes oeuvres, la ,,Libre Belgique" se paya un homme sandwich, sous les auspices de l'uuiforme du kaiser?" A Anvers L'exposition Fermes et habitations rurales, au Cercle artistique, vient de fermer ses portes. après avoir remporté un grand et légitime succès. Afin que les enseignements contenus dans ce riche assemblage de documents, plans études portent mieux leurs fruits, un album illustré de reproductions photographiques sera publié prochainement, qui résumera les observations recueillies. * * * Sept francs cinquante, c'est le prix payé par les émissaires des marchands de beurra aux ferm campinois ! Ces émissaires continuent d'honorer tous les fermiers de leur visite hebdomadaire et d'emporter à beaux deniers comptant tout le beurre qu'on veut bien leur concéder... Et cela continue de se faire sous l'oeil paterne des autorités. Il paraît que nous ne sommes pas au bout du renchérissement. Du reste, quand nous serons au bout, c'est qu'il n'y aura plus de beurre à obtenir et ça ne tardera pas beaucoup. * * * La lettre des évêques belges àl'épiscopat allemand a été imprimée à des céntaines de milliers d'exemplaires. Un matin—après le départ du cardinal Mercier pour Rome — on l'a trouvée dans toutes les boîtes, y compris celles des Boches. Ceux-ci ont enragé intérieurement, mais n'ont rien dit, ni rien fait. Preuve évidente qu'il n'y a rien ù répondre au réquisitoire écrasant de l'épisco^t belge Du reste, le cardinal Hartmann — que Dieu ait son âme ! ;— se tait toujours... * • # Au cours de la récente tempête un arbre déraciné est tombé sur la façade de la maison von Bary à Anvers, où il a cassé pas mal de vitres. ^ •.... Iw S (S £9 Le pétrole vient de faire »sa réapparition à Liège : le malheur, c'est qu'il est réservé à une catégorie de personnes assez restreinte. C'est, en effet, la direction des charbonnages de Bonne-Fin qui, ayant réussi à se procurer un stock de pétrole, le distribue entre ees ouvriers. Le prix de vente est fixé à 80 centimes le litre, et chaque' ménage d'ouvrier de la mine peut en avoir tin litre par semaine. Ajoutons qu'au même charbonnage, on vend des pommes de terre à 10 oentimes le kilo, du savon, du sucre, etc. Il est à souhaiter que d'autres houillères suivent cet exemple. * • • Le beurre vient de subir une baisse notoire, notamment sur les plateaux voisins de Liège, à Fléron, Micheroux, Soumagne et le plateau d^ Herve, où il a été vendu à raison de tr. 3.25 à 3.50 le demi-kilo. On a constaté également une recrudescence du nombre des oeufs sur Je marché où ils ont été vendus à raison do fr. 4.50. le quarteron. Tout cela laisse sup-' poser qu'après l'hiver, le beurre et les oeufs seront à un prix plus accessible. A Namur Par jugement du 11 février 1U16, le tribunal militaire a condamné : Franz Sacré, ouvrier d'usine à Grand-Manil; Joseph Bourgeaux, électricien; Paul Debroux, employé; Fernard Leclipteux, ébéniste; Hector Leroy, ouvrier; Marcel-Augustin Colin, typographe, tous domiciliés à Gembloux, à trois ans de prison pour avoir entrepris de passer la frontière sans la permission prescrite (sic) dans le but de s'enrôler dans l'armée belge. Que pensez-vous de la „permission prescrite" ? Au Luxembourg M. do Dorlodot communique quelques informations rétrospectives sur la commune de Bcrtrix. Le 22 août 1914, plusieurs engagements sérieux eurent lieu dans le Luxembourg, notamment à Bertrix où le combat fut des plus violent. Los Allemands, depuis plusieurs jours déjà, occupaient la -forêt de Lucliy, où ils étaient retranchés. Des détachements français passaient et "repassaient dans la forêt sans qu'un seul coup de feu ne soit tiré. Les Allemands, en effet, ne donnaient pas signe de vie: rarement une patrouille se montrait au dehors. Ne croyant pas être attaquées dans la forêt, les troupes françaises avancèrent dans la direction de Rossart Libramont; mais dès que le gros de leurs forces fût arrivé à hauteur des positions ennemies, celles-ci ouvrirent un feu terriblo de mitrailleuses sur nos alliés. Les Français revinrent dès lors prendre virement position au village de Bertrix même (Sau-pont), mais devant le flot envahissant de l'ennemi, ils furent obligés de se replier sur Herbeu-mont pour s'y reformer. Le samedi 22 au soir, les Allemands occupaient Bertrix où, dès leur entrée, ils massa- 1 crèrent quelques civils et incendièrent l'école des filles et quelques maisons dans le quartier de Saupont. Le reste du-virago fut piv.'crvo grâce, croit-on. b r'ntprv-^.tir-n r*n Mme Pirlot, belle-soeur de M.-de député Heynen. Les villages d'Orjeo, Biourge, Rossart, Saint-Médart, Gribomont, Ochamps et Straimont n'ont pas souffert. On rencontre à Bertrix, depuis l'occupation, d'importants détachements de troupes de toute arme; mais la population ne s'y mêle pas. Bertrix est le siège du Comité cantonal de ravitaillement. Celui-ci fonctionne de façon satisfaisante. Beaucoup de militaires français ont passé l'hiver 1914—1915 dans les bois environnant Bertrix. Au Pays Wallon Au cours du thé offert à la colopie belge à Rome le cardinal Mercier a raconté la terrible histoire suivante: Dans un village wallon, quelques hommes, accusés faussement du fameux „Man liât geschossen," avaient été faits prisonniers par les Allemands et allaient être passés par les armes. Le curé, mis au courant du fait, va trouver le commandant boche et lui tient ce langage: ,,Les' hommes que vous allez fusiller sont tous mariés et pères de famille. Leur mort fera des veuves et des orphelins. Si je vous amène un certain nombre de célibataires pour prendre leur place, mettrez-vous les condamnés en liberté?" Le commandant accepta ce marché terrible. Aussitôt le j curé se rendit au patronage et exposa la situation. Les jeunes gens, avant qu'il n'eut achevé, répondirent d'une seule voix: ,,Nous voulons mourir!" Le sort désigna les victimes exigées. Elles furent froide meut collées au mur. Cinqjmal-heureux tombèrent. A ce moment, un officier supérieur, mis au courant de ce qui se passait, arrêta le massacré. Peut-on prouver clairement que les exécutions de civils qui ont eu lieu en Belgique étaient, non la juste punition de coupables pris en flagrant délit, mais das boucheries conformes à un plan de terrorisme destiné à impressionner" les populations? A Maliimes Un grand nombre de soldats belges ont été enterrés à Malines. Pâr les soins de MM. fiaezen et Willy Geets, de nombreuses 1 exhumations ont eu lieu aux environs de la ville et les dépouilles de nos braves ont été transportées au cimetière de Malines, la ville prenant tous les frais à sa. charge. Jusqu'ici 508 exhumations ont été faites, notamment 93 à Dnffel, 14 k Hof'stade, 4 à Sempst, 2 à Hombeek, 2 à Heffen, 1 à ; Willebroek, 4 au Château Grisar, 1 à Con-tich, 13 à Waerloos, 1 à Wavre-Ste-Cathe-rine, 1 à Waelhem, 10 à Rumpst. Parmi les exhumations, il s'est trouvé 389 soldats, 52 premiers soldats, 31 caporaux, 6 brigadiers, 12 sergents, 6 maréchaux des logis, 1 sergent-fourrier, 2 sergents-major, 1 adjudant, 3 lieutenants, 4 capitaines et un major. Quatre braves sont enterrés dans le parc de M. Grisar qui a demandé qu'on les laisse reposer à l'endroit où ils étaient tombés. M. Grisar va faire élever un monument sur leur tombe. Des 362 soldats enterrés à Malines, 214 ont été identifiés ; des 96 autres, on ne connaît que les numéros matricules. MM. Haezen et Geets ont inhumé 185 corps de civils : 4 à Hof'stade, 1 à Duffel, 1 à Wavre, 2 à Waerloos et 60 à Malines. Les soldats allemands ont un endroit spécial au cimetière. On a raison de séparer leurs tombes de celles des nôtres. Il ne faut pas de rapprochement, même dans la mort, entre ceux qui ont brûlé Louvain et nous. Douze Boches sont Enterrés à Dnffel et à Last, 109 à Malines. En Catnpinc Le chevalier de lia. Tour et M. Dieltjens sont réélus échevina de la ville de Turn-liout toujours infectée par la présence de l'austro-bohèmo-boche Splichael, rédacteur en chef d'un torchon acquis aux Allemands Aux frontières Le pêcheur de moules A. A., de Philippine, que les Allemands avaient arrêté à Selzaete il y a trois semaines pour avoir essayé de passer la frontière avec de l'or, car ces messieurs prétendent avoir le droit de vous dépouiller de _la monnaie d'or que vous portez sur vous, a été remis en liberté, après avoir été entendu par les juges allemands qui siègent à Gand. —1 —, iî y a un an ' 7 mars 1915. Nouvelle progi'ession française vers Nobre-Dame-de-Lorette. Autowr de Pertjies et de Mesiiîl-les-Hurlus et au nord de Beauséjour, conquête d'un bois et de retranchements organisés par les Alternances. Une attaque allemande repousste au bois de Consenvoyc. A l'ouest de Munster, après deUrX violentes contre-attaquts de l'ennemi, conquête par les troupes françaises des sommets du grand et du petit Reichsackerkopf.. Nous nous emparons également de Inberg, sur la Fecht, et de la cote 856, au sud des Hautes-Huttes, et repoussons plusieurs contre-attaques à■ VIlartmannswiUerkopf. Bombardement des Dardanelles: la flotte alliép pénètre dans le Détroit. Dans l'Atlantique, saisie du steamer américain ,,Pacific", transportant du coton eu Allemagne, par un croiseur anglais. En- Angle.t rre, décision de traiter comme, criminel» les atficiers et hommes nt- d'équipage du sous-marin allemand ,,U S", 3îît qui a torpillé sans avertissement des navi- on res marchands transportant des non-coni- ute battants neutres, des femmes et des enfants. Marcel Hébert Une stable amitié, dans laquelle ses trésors innés d'indulgence et d'aménité répondaient à l'hommage ému de mon admiration et de mon respect, m'unissait à cet homme d'élite dont le caractère, l'intelligence et le savoir ont fait d'une carrière tr0P brève, un exemple, sans ostentation, d'utilité et de vertu. La bonté, dahs ses manifestations les plus délicates, encourageante-aux bonnes volou-tés juvéniles et profondément apitoyée par les^ misères sociales, telle fut, chez"Marcel Hébert, la dominante intime qui prodiguait à son naturel exquis cette sérénité constante imprégnant ses manières infiniment gracieuses avec un rien : d'onction et jusqu à son parler châtié, à l'harmonieux accent. En Marcel Hebert, privilège malheureusement trop rare, si le coeur était excellent, 1 esprit se témoignait vaste et tous deux se complétaient en s'égalant. Sa perception était intégrale autant que rapide et toujours un réflexe de raison, sans sécheresse, y assignait aussitôt une ligne stricte de pondération. Pour une mentalité comme la sienne, l'étude consolatrice était un incessant besoin ; aussi ses patientes recherches et ses lectures acharnées l'avaient-elles pourvu et d'une érudition générale émi-nente et d'une autorité incontestable dans son domaine. Avec quel charme passaient les heures à l'ouïe de ses vues si personnelles sur tant de particularités intéressantes qu'une simple promenade lui avait révélées ou sur ses visites à des cités d'esthétique, car tous les beaux-arts comptaient en lui le plus fin des appréciateurs, éprouvant envers la statuaire, la peinture, la musique, d'enthousiastes vénérations. Quant aux lettres, son jugement, tout étayé de la transcendance des classique© et embelli de latinité, scrutait, avec un parfait bon goût, les productions, souvent prestigieuses, de notre époque et revenait, à souhait, aux incomparables splendeurs du grand siècle, d'où bientôt se dégageaient,^ connaissant et partageant mes ardentes préférences, et le sublime Racine et l'adorable Se vigne. De l'intense labeur intellectuel, qui fut toujours la vie de Marcel Hébert, une oeuvre étendue et forte est sortie. Dans ses très nombreux articles, ses substantielles brochures, ses livres si consciencieux, le fond spécialement oonsacré à la critiaue philosophique et aux discussions théolcgi-ques se présente, par excellence, saturé d'une documentation serrée, d'un souci de précision extrême et d'une logique impeccable, rendant, en- quelque sorte, aisées les conceptions les plus ardues. Que dire de la forme, si ce n'est qu'il semble difficile de manier la langue avec pluj d'élégance et de clarté, tandis .que dans :1e texte viennent briller, à l'instant opportun, de ces phrases' lapidaires, à la fois concises et totales, qui, merveilleusement, repèrent la compréhension.Certes, de ses écrits et de sa fréquentation l'évidence persiste que ce chanoine retourné à la laïcité, a.près un long ministère sacerdotal irréprochable, était demeuré foncièrement spiritualiste ; ses dispositions testamentaires en fournissent la confirmation comme aussi l'ultime plaquette qu'il publia sous le titre ,,Suir la vie future" et que si aimablement il m'envoya dernièrement. Ou y remarque, en effet, la conclusion suivante: ,,Puisqu'il n'est point d'objection scientifique péremptoire, ni, d'autre part, de preuve rationnelle suffisante, n'affirmons rien, ne nions rien dogmatiquement, intellectuellement; mais, avec la confiance même que nous avons en la conscience morale, espérons." Mais combien ses convictions rigoureusement sincères étaient-elles émanations réelles de la pensée libre et avec quelle urbanité, malgré la clialeur de son argumentation, savait-il défendre ses idées, forcément débattues à foison, en présence de matérialistes formels qui, comme moi, ne pratiquent d'autre credo que les vérités de la science. Autant que la fermeté des solutions spéculatives, Marcel Hébert possédait la vigueur du patriotisme. Quelque généreuses que fussent ses aspirations sociologiques qui, à jiiste titre, formaient de lui un citoyen de l'humanité, il était Français, passionnément ; dès longtemps, par exemple, il avait placé Jeanne d'Arc, sa payse, dans ces régions surélevées où l'idéal rayonnait pour lui, et, lorsqu'il résidait parmi nous, c'est avec un pathétique intérêt qu'iJ contemplait les destins de l'illustre nation. mmM—b—MM————itbwKIMHIU

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Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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