L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 03 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 13 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/x921c1vt84/
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4âtne Année No 128? & cents Vendredi 3 mail ]9!@ L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. •Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Rolrtn nst nnfrn nnm tta Fsmrllo Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: IV. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphones: 3707 et I77S. Rédacteur en Chel: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard,René Chambrï, Comité de aédaction: >-,..11,» r Abonnements : Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. L'Indigestion Nous fixons toute notre attention suies champs de bataille de l'Ouest. Evidém ment, là est l'essentiel. Mais il ne fau point que des lieux comme Ypres, Calais Amiens nous hypnotisent comme s'i n'exisiait rien en dehors. Il ne le faut pa parce que ce qui existe en dehors, précisé nient, est en corrélation étroite avec le grands événements qui se déroulent autou d'Amiens, de Calais et d'Y près. Ainsi nous ne regardons plus vers l'Est C'est un tort. Ce qui se passe à l'Est, poli tiquemont et militairement, a une trà grande importance. Politiquement: 1; main-mise de l'Allemagne sur la Russie, h I négation cynique par l'Allemagne des prin cipes qu'elle avait hynooritement inscrit: dans les premières résolutions de Brest Litowsk, noiis montrent pourquoi et contre qui luttent les soldats de l'Occident. Mili tairement: la guerre, quoi qu'on n'en dise n'est pas finie à l'Est; elle continue d'un< façon latente, avec des foyers actifs ça el là comme en Finlande, dans la Cherronèse en Caucasie. Demain tout le front- de l'Es! peut s'embraser de nouveau. Ce n'est poinl là un espoir chimérique. Car nous n'espérions plus rien de la Russie et c'^st avec des yeux clairvoyants et désabusés que nous considérons les événements qui s'y déroulent. Et ces événements sont tels qu'ils constituent pour l'Allemagne une menace grosse de périls. Rien ne saurait nous être plus agréable. Les Allemands, que secondent les "Gardes Blancs, achèvent la ,,pacification" de la Finlande. Les Gardes Rouges, qui combattent désespérément, ne peuvent rien contre l'organisation et la méthode allemande. Encore donnent-ils infiniment do fil à retordre à ces ,pacificateurs" et leur font-ils payer chèrement leur intervention. Une raison, hâtons-nous de le dire, pourquoi l'Allemagne se montrera dl autant plus exigente dans la fixation du prix de son intervention. Après avoir aboli et écrasé le régime bolscheviste, oe serait trop augurer de la discrétion de l'Allemagne qu'elle laisse les finlandais libres de se choisir une forme de gouvernement. Le pays étant lié à l'Allemagne par une série de traités économiques et politiques qui en font sa chose, elle trouvera la meilleure garantie de l'observation de ces traités dans un gouvernement à sa dévotion, de préférence un [ui sera tout naturellement un prince allemand. Napoléon distribuait des couronnes à ses maréchaux. Guillaume II, lui, tient en réserve tout un lot de principicules dont la nullité absolue — voir l'exemple du prince de Wied, l'ex M'bret d'Albanie, qui eut si peur des Albanais — lui est au moins garante qu'il ne se trouvera pas parmi eux un traître ou un ingrat pour jouer les Bernadette. Quel Gerolstein cache en ce moment le grand-duc qui sera roi à Hel-singfors? Nul ne le sait, mais ©e' Gerolstein existe. Eh bl&n, le sort tragi-comique du prince de Wied, que nous évoquions à l'instant, pourrait *.^:en lui être réservé. Ce sort pourrait mémo n'être que tragique. La révolution a poussé en Finlande de trop profondes racines pour que les Gardes Blancs d'aujourd'hui ne se sentissent pas rougir un peu sous la honte de la servitude boche, et voilà tout le travail de pacification à recommencer. Nous croyions que la paix existait entre l'Allemagne et l'Ukraine. Mais voilà : menacée par les bolscheviks de Charkof, la Bada de Kiev, qui passe pour le gouvernement légitime do l'Ukraine, a eu la fâcheuse idée d'appeler les Allemands à son secours. Aujourd'hui le général von Eichorn élève son autorité en face de ce gouvernement. Il rend des-ordonnances en dehors de la sanction de ce gouvernement et comme il a avec lui quelques bonnes divisions c'est à ses ordonnances que les pay-'î sans ukraniens doivent obéir. C'est une situation humiliante pour des hommes libres qui s'enorgueillissent d'avoir aboli le régime tsariste; les voici contraints à la corvée pour le roi de Prusse et ^ obligés de semer du blé, comme dit le poète, dont les épis mûrs font du pain pour les autres, les autres, c'est-à-dire les boches. Au moment où nous écrivons ces lignes nous parvient la nouvelle que le maréchal von Eichorn a fait arrêter quelques membres du gouvernement et quelques hauts fonctionnaires pour les déférer à des tribunaux militaires allemands. Beau régime! Jadis, avec les bolsche-vistes, ça se passait entre frères. Se réconcilieront-ils ? La paix existe aussi entre l'Allemagne et 3a Grande Russie. Mais les rapports entre les deux pays sont tels que M. Joiffe, l'ambassadeur russe à Berlin, est toujours logé à l'hôtel, un hôtel situé tout près de la gare encore. I/es Allemands observent si bien les obligations du traité de paix qu'ils se refusent à lâcher les deux n illions de prisonniers russes qu'ils ont chez eux et dont ils tirent profit, tanidis qij'ils exigent que les Russes renvoient aussitôt les prisonniers allemands. •Tamais on ne vit pousser l'impudence plus loin. Aussi comprend-on que Trotzky revienne à somi idée de créer une, grande armée d'ouvriers et de paysans. T)es millions d'hommes peuvent être sur pied avant dix mois. Qu'est-ce que la Russie peut perdre encore puisque les boches lui ont tout pris? Elle ne peut plus trouver à 6e battre que du bénéfice, en sort» qu'il n'est pas du tout oentaiin qu'elle ne se batte pas. Attendons. Enfin la Roumanie. Le traité de paix l'est toujours pas signé. Ce n'est point, <**mme l'insinuent les journaux pan-germanistes, parce que M. de Kuhlmann fait la bombe» à Bucarest et court les filles au lieu de s'occuper de» affaires de l'Etat. Les Allemands -veulent imposer aux Roumains des WrçLfoiooft infirment plup dures que celles prévues dans les préliminaires de Buftea Les Roumains, qui d'ailleurs ne pouvaien pas faire autrement, ont engagé un bra dans la gueule du boa; il faut bien, mainte liant, que tout le côrps y passe. Mais on * vu des boas crever pour avoir voulu avalée des proies trop grosses. L'Allemagne cièven r pour avoir voulu avaler tout l'Orient d< l'Europe et nous assistons maintenant aiu ^ premiers symptômes de l'indigestion. Charles Bernard. - mm» ■ • ' ^ 5 Les leaders do mouvement friser centre les ..aktivistes". L l> La Hollande, ellè aussi, a sa question j linguistique. Elle se dénomme ici la ques tion frisonne et est soutenue par un ,,mou-, vement" pour la défense des droits de la langue frisonne. L'un des leaders de ce mouvement, le docteur Buitenrust-Hette-, ma, privat-docent à Utreoht, a consenti à , entrer au service de la pseudo université flamande de Gand, Ce geste a provoqué. , parmi les Frisons, une vive sensation qui i s'est traduite par de virulentes protestations.L'acte de M. Buitenrust-Hettema se . trouve stigmatisé, à nouveau, par M. J. J. Van der Weij, qui fut longtemps l'hôte de la Belgique, sa deuxième patrie, ,,Awadde heitelân, Belzelân" ainsi qu'il écrit en frison dans l'importance revue mensuelle ,,Frisia", organe de la société jeune-frise (Jongfryske Mienskip). Dans un article intitulé : ,,De Flaemsko Kvvesj en Wij" (La Question flamande et Nous). M. Van der Weij, après avoir rappelé l'opinion de MM. du Castillon et Camille Huysmaii6, deux Flamands de souche et de culture, sur la pseudo flamandisation de l'université de Gand, continue: ,,Et qui s'associe à cette oeuvre est complice de la tentative de germanisation du pays", ,,une opinion',ajoute le collaborateur Lausannois de VAlgemeen ïlandelsblad, duquel ces notes sont résumées, ,, correspondant entièrement à celle qui, jadis, fut exprimée par la rédaction du Ïlandelsblad. ,,11 s'agit", continue le rédacteur hollandais, ,,de la chaire professorale pour le cours de l'ancien et du nouveau frison à l'Université de Gand, acceptée par le Dr. Buitenrust-Hettema, jadis privat-docent à Utnechtj de mains allemandes, au profit du but politique allemand: l'anéantissement définitif de l'Etat belge \|olé. M.Van der Weij, lui aussi, reçut une invitation pour Gand, mais quand il accepta sous réserve de ne pas être au service de l'autorité allemande et de pouvoir solliciter, d'abord, l'avis des flamingants passivistes de Gand, von Bissing lui répondit que, ,,dans ces conditions", il ne devait pas venir. M. Van der Weij écrit à ce propos: ,,Mieux que par des lectures ou par des auditions, je sais donc que le vacarme ,,aktiviste" n'est pas mené dans un intérêt flamand, mais est inspiré par l'intérêt allemand". ,,La lutte à côté des passivistes", poursuit le leader frison, ,,me coûte une part de mon existence. Comme Frison, j'ai vu, vécu et lutté, des années durant, la vie flamande en Flandre. J'ai appris à connaître le peuple et j'ai, dans ses rangs, do nombreux amis. Je connais sa lutte sociale et linguistique et j'y ai, personnellement, participé. Je connais le ,,Davidsfonds" et le ,,Wil-lemsfonds", possédant chacun plus de 12.000 membres. Je connais la question de l'Université flamande, les journaux flamands et professionnels, les étudiants flamands et les. ouvriers flamands sur tous les terrains ; j'ai même collaboré à plus d'une publication flamande, et, partout, j'ai vu la croissance, nulle part la mort. ,, J'ai vu élire les Flamands à la Chambre et vu venir l'Université flamande; j'ai vu flamancliser complètement l'enseignement primaire, mais la guerre et l'invasion allemande ont précipité tout cela au chaos... (Ceci à l'adresse des pan-Néerlandais, qui prétendent que la cause flamande est perdue si les Allemands évacuent la Belgique. N.D.L.R.). Non, la cause flamande n'est pas perdue, et ne le 6era pas davantage après la guerre. Mais elle' pourrait l'être si les Allemands restaient les maîtres en Belgique."Dans ce même numéro de ,,Frisia", le célèbre leader du mouvement de la ,,Jeune Frise", le méritant poète Kalnia, écrit qu'elle est ,,impétueusement comique, cette pseudo-université aveo de soi-ddsant étudiants et des contrefaçons de .professeurs; mais le pire est que nous, luraves Frisons, nous servions, encore une fois, de clowns et de paillasses et il est plus tragique encore que le public étranger, mal éclairé, puisse croire que le monde intellectuel frison veut avantager la politique allemande. C'est pourquoi nous déclarons très nettement et publiquement que ce prétendu professeur n'a rien de commun avec le peuple de Frise, ni avec sa cause; que, après sa vile action, noue avons définitivement rompu avec lui et que la terre de Frise est trop saine et trop noble que pour vouloir blesser l'héroïque Roi de Belgique, en prêtant assistance aux subjugueurs de son peuple." Le journal néerlaudais termine cette analyse en déplorant quo des citoyens hollandais aient pu commettre, tel M.Buitenrust-Hettema, une aussi flagrante violation de neutralité ,,Abstraction faite de toute idée particulière, par cette sorte de violation de la neutralité nous nous rendons coupables de trois sottises. Nous rendons plus lourde la pénible tâche de noire gouvernement dans le maintien impartial de la neutraJité, nous rendons plus malaisées les futures relations économiques et intellectuelles avec lies voisins belges, et, ,,last not leâst", nous donnons à nos frères flamands — est-ce trahison ou incroyable mal-xl^sse? — un coup de poignard dan3 le dos." En Belgique. L A. Bruxelles » Un audacieux acte de brigandage vient : d'être commis à Ruysbroeck. Le commissaire de police de cette localité fut informé par une lettre - ;onyme, mise à la poste à Bruxelles, que des bandits avaient résolu de piller la nuit la ferme de M. H., située sur la limite de la commune, vers For est. i Dans l'intention de surprendre les voleurs, I Je commissaire-mobilisa son personnel, qu'il mit en surveillance autour de La ferme désignée. Rien ne survint pendant la nuit ; mais, au matin, le commissaire de police apprit que, pendant qu'il surveillait la ferme H , des bandits, au nombre de huit, dévalisaient l'habitation du cultivateur B..., située, cella-là, à la limite de la commune de Loth. Les bandits étaient | entrés chez B. vers minuit, revolver au poing, et, pendant que les uns tenaient en respect avec leur arme les habitants de la ferme, les autres enlevaient les vêtements, le linge, les bijoux, une somme de 3,000 francs en billets de banque, une partie du mobilier, etc., et chargeaient le tout sur un camion. • * • Le Conseil communal de Saint-Gilles, réuni jeudi 25 avril, à 4 heures, sous la présidence de M. Bréart, bourgmestre, a approuvé les comptes de 1916 et les budgets pour 1918 des églises de Saint-Gilles, de la Trinité, de Saint-Antoine-de-Padoue, de Sainte-Alêne et des Saint Jean et Etienne aux Minimes. Des subsides ont été accordés au comité de l'Oeuvre des sans-travail de l'agglomération bruxelloise et du comité local de l'Oeuvre des sans-logis. Les subsides accordés déjà aux cantines maternelles ont été majorés. Il n'y a pas eu de séance publique. * * * Au cas où, pendant la guerre, une succession échoit à un défenseur de la patrie dont l'existence n'est pas prouvée, le législateur — décide un important arrêt de la Cour d'appel de Bruxelles — a répudié la présomption de décès pour une présomption de survie et a décrété, par la loi du 11 ventôse an II, qu'à défaut d'une procuration il serait nommé au militaire absent un curateur. Mais les attributions de celui-ci ne dépassent les actes d'administration proprement dits. Il s'ensuit que ce curateur, nommé par le conseil de famille an soldat sous les drapeaux, n'a point le pouvoir d'intenter une action en partage ou de représenter l'absent dans une pareille action. La loi exige, en effet, des mandataires qui participent à un partage des conditions de capacité dépassant celles d'un simple administrateur du bien d'autrui. D'autre part, l'action en partage est en réalité une ,,poursuite". Or, une loi du 4 août 1914 interdit, on le sait, pendant la durée de la guerre, toute poursuite en matière civile ou commerciale contre les citoyens présents sous les drapeaux. En fin de compte, on' se trouve donc en présence d'une dérogation momentanée, mais expresse, au principe de l'article 815 du Code civil d'après lequel nul n'est tenu de rester dans l'indivision. Cette suspension de.l'action en partage pendant la guerre a certes ses inconvénients, mais le législateur, dans une pensée de haute équité, a décidé souverainement que l'intérêt du militaire, lequel expose sa vie pour le salut de tous, prime en ce moment tous les autres. • • * Toutes, les communes du Grand-Bruxelles ont, on le sait, entamé par des moyens divers la lutte contre la tuberculose. L'Administration communale d'Ixelles a certes trouvé une des , formules les plus avantageuses. Disposant du vaste terrain qui est limité à droite et à gauche i par l'avenue du Solbosch et la chaussée de Boendael, elle a entrepris la construction d'un vaste préventorium pour tuberculeux et prétuberculeux. C'est, en réalité,, un sanatorium où les malades ne logeront pas. Ils viendront, dès le matin, y prendre les repas substantiels composant leur régime de suralimentation et y ; séjourneront jusqu'au soir au grand air des vastes galeries donnant sur le plateau. Les bâtiments, qui sont tout en façade, de façon à pouvoir recevoir le plus d'air, do lumière et de soleil possible, sont presque terminés. Dans le courant de l'été, l'administration communale ixelloise pourra fixer lo jour de l'inauguration officielle. En attendant cette date, les tuberculeux et pré-tuberculeux ixellois viennent prendre leurs repas de suralimentation dans un immeuble de l'avenue du Solbosch, qui a été provisoirement transformé pour cetto destination. * * -x- Depuis que les denrées se vendent à des prix exorbitants, il a été constaté que certains trafiquants vendaient de la farine de sarrazin | additionnée do poudre de marron. D'autre part, : d'une statistique faite à l'administration communale de Koekelberg, il résulte qu'en moins de six semaines la police a constaté l'existence dans la commune do 16 distilleries clandestines. Partout le matériel a été saisi. Des ar-I reptations ont été opérées. A Anvers Voici, à titre de documentation, quelques ! prix payés ici ces derniers jours (12 avril ! i 918) : une brique de savon Sunlight, 5 •ranes: 1e beurre vaut 33 francs le kilo — Quand on peut en trouver; pour un petit torchon on réclame de 7 à 8 francs.à J':ii vu payer pour deux petits jambons, pesant ensemble 21 kilos, 400 francs. Et, le comble ! un vieux costume usagé, lavé à neuf ft reteint, se vend couramment de 500 à 520 francs ! ! ! * * * On vient de découvrir à Anvers une j affaire de falsification de titres de la Société Oénéraler. Le principal coupable est le fils ' d'urne famille très honorable, qui a perdu I. au jeu la dot de sa femme, composée de titres de cette institution. 11 avait trouvé un imprimeur anveirsods qui lui a confection né soixante-cinq titres de 6,000 francs cha cun. Cinq de ces titres avaient, été déposé da.ns une banque anversoise qui les avait en voyés à Bruxelles. On a saisi chez l'impri meur le titre qui avait servi de modèle pou l'impression des faux titres. Outre oe titres de la Société Générale,, on parle auss d'actions de 500 francs d'une société rou maine de Jassy qui auraient été falsifiés Le prévenu est arrêté et devra comparaîtra devant la justice allemande. * * * Partout les boeufs ont oté substitués aus chevaux pour les transports do toute nature Une partie en est utiliséo dans des condition! ,,ad hoc" à Bouchautc. L'autre partie occup< les pâturages des deux berges de la digue formant la chaussée Bouchaute-Watervliot. Ci bétail est là pour être engraissé et doit servi: dans la suite à l'alimentation de l'armée. A Saint Rombaut sera fête cette scrnaini dans sa bonne ville de Ma Aine s, où se fait i; solennité do la Translation do ses reliques. Oi sait qu'elles se trouvent d'ordinaire derrière le portes d'argent d'un maître-autel somptueux consacré à cet ancien évangéliisateur du pays Des processions fastueuses, on temps de paix se font en son honneur. Selon que le cours des ans ramené un jubilé séculaire ou semi-séou ladre, ces processions deviennent des cavaloa des, des cortèges historiques et allégoriques comme seule la Belgique sait en composer. Or Mali nés excelle en cette spécialité nationale Tantôt, c'est pour sa grande patronne, Notre-Dame d'Hanswyck, tantôt pour son apôtn Saint-Rombaut, que la ville se met en fiais e; trouve moyen d'attirer presque tout lo pay.< dans ses rues devenues trop étroites. C'osi qu'on y voit défiler alors un spectacle san: égal: rion des banals figurants affublés d< costumes do hasard qui font généralement partie do ces cortèges. Les enfants, les jeunes gens, les jeunes filles des meilleures familles qui ont obtenu l'honneur envié d'y prendre part, se composent eux-mêmes des costumes dont 'bien souvent le prix dépasse un millier d< francs. La soie, le velours', les bijoux des ancô très éloignent tout faux clinquant, tout aspect théâtral, donnent le ravissant tablea-u d'une pompe souveraine et religieuse à la fois. Ces cortèges de Malines datent au moins du XVIIe siècle. Eu tout cas, on possède les documents nombreux, ta.bleaux, estampes, recueils ele planches qui en retracent les splendeurs dès cette date. Il y a là une des plus curieuses traditions de chez nous, une de celles qui répondent le mieux aussi bien à notre aanour di; ' sérdetux dans le luxe comme en tout, qu'à notre sentiment de la faonille, notre orgueil d'exhiber de beaux enfants. Et Dieu sait si notre race se suipasse en cette matière ! Les enfants sont beaux certainement un peu partout, mais combien plus encore chez nous 1 A es Pays Wallon Bettânoourt, la petite localité sise près de Waremme, vient d'être mise en émoi par un crime qui a eu le vol pour mobile. Une veuve Thys, demeurant route die Saint-Trond, dans une maison isolée, a été. trouvée étranglée dans son lit. Du lard et des jambons provenant d'un porc abattu récemment ont été volés. La pexlice d'Alleur, mise au courant du crime, apprit que deux individus habitant cette localité étaient rentrés un matin porteurs de sacs paraissant contenir de la viande. H fut établi qu'un des deux s'était rendu la semaine précédente chez la veuve Thys, où il avait vu les jambons, avait eu l'idée de les voler et aurait fait le coup avec B..., également d'Alleur. Tous deux ont été arrêtés et ont fait des aveux. D... était entré dans la maison par le soupirail et était venu ouvrir la porte d'entrée à son complice, qui monta à l'étage, bâillonna la victime et, exxmme celle-ci se débattait, l'étrangla. D... est âgé de 24 ans et marié. B... est âgé de 45 ans. Ils étaient voisins et un souterrain reliait leurs . habitations. C'est là qu'ils cachaient le produit de leurs vols, car depuis la 'guerre ils ne vivaient que de rapines, surtout B..., qui a de très mauvais antécédents. H y a une douzaine d'années, il tua un sieur Bovy, bien connu à Alleur. On lui reproche aussi d'autres méfaits que, bien jeune encore, il aurait commis. v Disqais pour finir que, pendant que les policiers perquisitionnaient chez D..., B... tira du souterrain le pan de lard volé chez la veuve Thys et alla le cacher dans &es rames d e pois, où il a été découvert. • * ». L'épouse Perron, née en 1882, demeurant à Liège, rue Dos-Fanchon, revenait d'une voyage en Hesbaye. A Jemeppe, elle descendit du tram de Hannut et prit le tram de Seraing. pour retourner à Liège. Par suite de l'encombrement, elle fut. obligée de se tenir sur la plate-forme; or, à l'arrivée à Tilleur, un heurt se produisit; la ; pauvre femme fut précipitée sur la voirie et les roues de la voiture suivante lui passèrent sur le corps. Elle ne tarda pas à succomber ; son cadavre fut déposé à la morgue communale et le lendemain conduit à Liégo à la disposition de la famille, qu'on avait j fait prévenir. i Un terrible accident, causé par la foudre, a eu lieu à Pepinster au lieu dit: ,,Nid d'Aguesses". Quatre ouvriers étaient occupés à défricher un terrain, quand la pluie vint les surprendre. Ds se mirent à l'abri dans une barraque sise sur le terrain même. Ils y étaient de quelques instants quand un terrible coup de tonnerre ébranla la eîabane. Les quatre hommes furent projetés sur le sol, l'un d'entre eux tué sur le coup, les autres plus ou moins blessés. I (BlB- // y a un m 3 mai 1917: Les Britanniques occupent F r es no;/ (Somme). Le ministre diid-amatiquc du, Chili quitte V Allemagne. Les opérations miSsfaires. loiMsmeiits réciproques à l'Ouest. ' Outre de violentes actions d'artillerie aux environs de frthitne, dans le secteur de Locre et dans la contrée de Monîatdser, aucun événement important ne s'est produit au ■ Iront occidental. Succès anglais en Asie. > L'offensive allemande. Bombardements ( C omm uni que offi ciel) PARIS,lr mai. Rien à signaler en dehors d'assez vifs bombardements au • nord de Montdidier. Activité d'artillerie (Communiqué officiel) LONDRES, lr mai. (Reuter). Aujourd'hui l'artillerie ennemie bombarda violem-j ment le terrain à l'arrière des positions i dans les environs de Béthune et les positions i françaises dans le secteur de Locre. Rien à ' signaler sur le reste du front, en dehors de : l'activité d'artillerie habituelle et d'escar-• mouches locales. ; Le nombre des Allemands faits prison-' niers par les Britanniques, en France, comporte 1661, dont 59 officiers, en mars, et , 5241, dont 136 officiers, en avril. , Ces chiffres ne comprennent pas les pri-. sonniers faits par les Français. Un aviateur français abat son 20me appareil ennemi. (Communiqué, officiel.) PARIS, 1 mai. (Havas). Le 30 avril le 1 sous-lieutenant Guérin a abattu son' 20me 1 avion allemand. Les opérations de l'aviation britannique. (Comjnuniqué officiel.) LONDRES, 1 mai. (Reu.ter). Le 30 avril le brouillard et la pluie ont entravé l'action de nos avions. Quelques appareils emt entrepria des vols à faible hauteur et , emt jeté des bombes sur les troupes ennemies entre Locre et Vex>rmezeele. Nous avons abattu un avion ennemi. Un de nos appareils n'est pas revenu. Le commentaire Havas Les collaborateurs militaires de tous les journaux constatent unanimement que la bataille en Flandre s'est terminée par un échec complet pour les Allemands. Au ex>urs de cette phase importante du drame violent les arrrsk-s alliées, luttant d'héroïsme et de constance, ont tué plus de 50.000 ennemis. Sachant que les réserves allemandes sont encore suffisantes, elles attendent le développement de l'offensive ennemie. Des forces considérables ayant été signalées entre Arras et Amiens on peut s'attendre à ce que l'attaque centrale soit suivie par des attaques locales. Ayant absolument besoin d'un succès qu'ils ne peuvent remporter au front occidental, les Allemands entreprendront sans doute une nouvelle tentative énergique contre les alliés d'au delà des Alpes Barrés écrit dans l',,Echo de Paris": Au début les Allemands avaient l'avantage du nombre, mais à la suite de leurs pertes énormes cet avantage a à présent disparu. On peut donc conclure uqe, pour commencer une nouvelle offensive grand style, ils auront besoin de temps pour préparer leurs troupes et leur matériel. Leur position, cependant, sera moins favorable que lors de leur première attàque entre la Somme et l'Oise. i Les pertes des Allemands LONDRES, lr mai. (Reuter). Le ,,Manchester Guardian" dit dans un article de I fond que, lundi, les attaques des Allemands près d'Ypres se terminèrent par un échec (xxmpVf. L'ennemi se servit d'environ 15 divisions, comprenant 160.000 hommes. En morts et en blessés il perdit plus de 30.000 hommes. Aucune armée ne peut supporter de pareilles pertes et conserver sa " force combattive. La prépondérance des aviateurs français PARIS, lr mai. (Havas). Dans les récents combats la prépondérance de nos aviateurs s'est manifestée nettement. Les aviateurs allemands ne 6e départirent jamais d'une attitude purement défensive. Les avions de chasse eurent beau les provoquer régulièrement, les Allemands évitaient la bataille. Suivant le ,,Matin" l'offensive a. démontré la faillite des avions de combat allemands dont l'activité ne consista qu'à se défendre, à une faible altitude, dans leurs propres lignes. L'offensive allemande. PARIS, 2 mai. Le critique militaire des ,,Débats", M. Henri Bidou, appréciant la situation générale, s'exprime en ces termes: ,,Le trait dominant de cette situation, c'est que l'ennemi, qui a son intérêt principal en Picardie, se trouve pris en Flandre, très probablement malgré lui, dans un engrenage où il est obligé de mettre des fotees de plus en plus considérables sans que le succès qu'il obtient, et qu'il est obligé également d'élargir, le rapproche de la décision. Il a commencé le 9 avril, entre Armen-tières et la Lys, avec la droite de l'année von Kuast, un ex>mbat qui était une simple diversion. Il a crevé la ligne et il a étendu, dès le lendemain, son action au nord en engageant la gauche de l'armée von Amim. Il est arrivé à creuser une vaste pe>che; en quelques jours, il avait dépensé 21 divisimis, elont 16 fraîches. Mais cette poche était-elle-même serrée aux deux flanœ. Il a fallu dégager le flanc droit par une opération dans le secteur d'Ypres qui a amené la prise du mont Kemrnel. Mais la prise du Kemmel ^entraîne à sexii tour Fattaque des autres monts et une opération générale contre * Ypres. Or, dès le 27, les Allemands avaient dépensé en Flandre plus de 40 divisiems. Admettons qu'ils gagnent du terrain pied à pieel en refoulant les alliés sur des lignes de défense successives. Calculez, au taux où ils ont payé leurs premiers avantages, la dépense qu'ls devront faire. On peut, sans optimisme exagéré, dire que la mise hors de causé du corps alpin vaut bien la butte du Kenimel. D'autre part ils ont engagé en Picardie depuis le 21 mars plus de 100 elivisions, dont beaucoup deux fois et quelques-unes trois fois. Les Allemands, me disait un officier, ressemblent en ce moment à un homme qui se paie un excellent dîner aVec un gousset trop peu garni. Attendons l'heure de la douloureuse". Le premier régiment américain cité à l'ordre du jour. PARIS, 1 mai. La> citation suivante à l'ordre de l'armée a été lue dimanche matin par un général français devant le 104e régiment américain de l'Etat de Massachusetts, dont 117 officiers et soldats emt reçu la croix de guerre française: ,,Durant les combats des 10, 12 et 13 avril, le 104e régiment de Massachusetts a montré la plus grande bravoure et un admirable esprit de sacrifice. Quoique soumis à des bombardements d'une extrême violence et attaqué par des forces allemandes importantes, il réussit néanmoins à arrêter une avance dangereuse et, à la pointe de la baïonnette, reprit les tranchées démolîea qu'il avait dû abandonner lors du premier assaut ennemi". Après la lecture de cette citation, le drapeau du régiment a été décoré. Ce que dit Philip Cïbbs. LONDRES, 1 mai. Philip Gibbs télé-graphie mercredi : Les Allemands se tiennent cois depuis quo leurs attaques sur le Scherpenberg et autour d'Ypres ont été repoussées. Leurs canons eux-mêmes n'ont plus été aussi actifs la nuit dernière. Aujourd'hui, ils enterrent leurs morts, évacuent leurs blessés et remplacent leurs divisions trop éprouvées par des troupes fraîches pour préparer une nouvelle bataille qui, à mon sens, aura lieu, e^ir l'ennemi a un trop grand intérêt, à présent qu'il tient le mont Kemmel, à s'emparer également des trois collines vicsincs. (Mont Rouge, Mont Noir et Mont des Cats). Il n'est pas douteux qu'il risquera de nouveau des milliers de vies humaines pour s'emparer de ces positions. Au point de vue stratégique Ypres est aussi d'une grande importance pour les Allemands, à présent que les Français nems appuient pour renforcer notre défense, qui a subi les assauts de plus de 100 divisions allemandes pendant six semaines. Mais la prochaine bataille de Flandres n'assurera à l'ennemi aucun gain de terrain. Il est certain que les Alliés n'abandonneront pas un mètre de terrain sans que des monceaux de cadavres allemands n'en aient largement payé le prix. L'opinion allemande et l'offensive. PARIS, 1 mai. L'émoussement progressif do la grande offensive provoque en Allemagne une déception dont les signes se multiplient dans la presse. Les journaux allemands sont loin maintenant do l'enthousiasme des premiers jours où ils promettaient la victoire définitive après un effort de deux ou trois semaines au plus. Ils nient que l'état-major se soit jaraaâs propose do remporter la victoire d'un seul coup. C'est ainsi que la ,,Deutscihes Tagesztn:." écrit: ,,L'objet essentiel de nos efforts est d'affaiblir l'ennemi en lui infligeant des pertes continuel, les, en éclaircissant ses rangs, en le contraignant à jeter dans le combat ses réserves dispe>-nibles et à user son matériel." Et les autres journaux reprennent indéfiniment le même thème. La première tâche indispensable était do mettre hors de cause l'armée' de réserve du général Fodh. Elle est en bonne voie. C'est 3e prélude nécessaire des grandes actions qui viendront plus tard. Mais la patieme du peuple allemanel semble tout à fait épuisée. La ,,Gazette ele Voss" élu 28 avril s'indigne de ce fâcheux état d'esprit. Il est incroyable, éorit-ellc, que le public alltnnand se laisse aller à des hallucinations périodiques. Il continue én précisant la, naturo de oes hallucinations qui ont toutes une origine commune : les débats du llcichsta^;. A Berlin, voici ce qu;on entendait dire partout ces jours derniers Au Reiclistao;, on diit que nos pertes sont effroyables; au Reichstag, on dit ejue l'ennemi ost bien plus fort quo notre commandement no se l'était imaginé au début de l'offensive ; au Reichstag, oa dit quo nous n'avons plus do chevaux et quo par conséquent nous ne pouvons pas continuer l'offem-sive; au Reichstag, en dit que toute la région d'Ypres n'est qu'un grand lac absolument infranchissable. Naturellement le journal nie que le Reichstag ait, par ses propos ou par son attitude, autorisé la mise en circulation de ces bruits démoralisants, mais il voudrait cependant qu'on récherchât les causes de oes découragements périodiques et il conseille aux dé-j-utés de songer à leur responsabilité devant le pays. L'Allemagne s'était trop hâtée de triompher, A présent, elle voit la victoire lui échapper et ses pertes grossir effroyablerment et elle s'affole. Sur le front macédonien. Actions diverses. (Communiqué officiel français.) PARIS, 1 mai. Ojjnoima^e dp part eb d'autre en divers seoteuie. Sun Iç front serbe, dana la irégkff» do

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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