L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 02 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 18 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/222r49h486/
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4è<nB Année N° 128© S cents «ïe&ssfl S mal E©ÎQ L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. .Journal csaaoticïie*î du malin paraissant en Hollande Belge est notre nom do Famille. " ' "■ ■ 1—J : : =^=== Toutes Ses lettrés doivent être adressé»;» au bureiau <3e rédaction: N. Z. VOOBBURGWAL< 334-240, ^M^TËRDAitl. TTéïéipJiooes: 2797 et 177S. Rédacte ur en Chet: Gustave Jaspaers. .. , . rî - .. l Charles Bernard, René Chambrï, 1 Com.té de Rédaction Emile Painparé. t Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Etranger fl. 2,00 par mois. Pour les militaires au , front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Lettre de Paris. 4,e printemps inquiet. — La cave où l'on cause tes effets moraux du bombardement. 15 avril 1918. Le printemps a Paris est délicieux. 1 arrive tout soudain. H faisait froicl, ooi gre lottait, on pataugeait dans une boue grasse Le travail fini, au soir tombant, on se pre cipitait vers les maisons amies pour trouvée du feu, du thé et des conversations qui fon oublier les tristesses du ciel gris, précise ment parce qu'elles vous plongent dans 1 artificiel. Et tout à coup voilà que le cie l'adoucit, que le soleil perce la brume. I l'accroche d'abord au Dôme des Invalida dont il va chercher les dorures oubliées. I met une teinte rose, une teinte d'orient sui les coupoles du Sacré-Coeur et puis, les un* après les autres, il s'en va visiter tous la monuments: le Panthéon, Notre Dame, ei ]â Tour Saint-Jacques, la Madeleine et le Palais-Bourbon qui se regardent d'une nv€ l'autre comme deux personnes cérémonieuses" qui n'ont pas été présentées. Il n'eq Oublie aucun, pas même ceux ^qu'on dédaigné parce qu'ils sont démodés. Puis jJ t.. bonjeur aux arbres des quais, a J^bux du Luxembourg et des Tuileries, à ceux de tous les jardins de Paris. Et les arbres répondent à son appel comme de vieux camarades. Ils rougissent de plaisir et bleui vite 6e couvrent du joli voile vert qui est leur toilette de printemps Les moineaux cessent de se mettre en boulent s'amusent a sautiller dans la poussière. Ou voit des moucherons voltiger aux rives de la^ Seine qui bouillonne et les péniches amarrées le long des quais se roulent voluptueusement comme si elles sentaient qu'elles vont partir. Et ies humains aussi sentent qu'il y a.quelque chose de changé dans la ville et dans 3e monde, quelque chose de nouveau et de très ancien. Les visages prennent un air plus fier et plus hardi, on les dirait rajeunis. Les femmes surtout ont dans les yeux je ne sais quoi de câlin et d'enfantin, une sorte de <faité malicieuse et de tendresse ardente. Elles oint toutes l'air de dire: il est là, il est revenu le bien-aimé !... H y a saris doute beaucoup de lieux du yaste univers où ces choses s'observent, I mais nulle part je n'ai senti le printemps léger et fiévreux, et fugitif, Vfc doux, et fort comme à Paris. C'est comme une caresse de foute la ~ ville à l'inconnu qui passe,^ c'est une promesse de bonheur jetée à la hate au voyageur qui va partir. Mais cette année... Cette aimée avec la grande angoisse qui plane sur la France et &iir le monde, est-il possible de savourer une caresse et de croire à une promesse de bonheur? De ce joli ciel, si pur, tombe la mort sournoise. C'est une menace incessante. Et ce ne sont plus seulement les nuits qui sont I grosses de catastrophes. Le canon tonne sur Paris, des bombes ont éclaté au cours de I telle matinée charmante et qui semblait prête pour une fête publique et un vent de terreur a soufflé sur cette foule paisible qui s'en va vers le travail et le plaisir. Pendant toute une longue journée de oe printemps inquiet, Paris a vécu dans ses caves. Il s'est vite ressaisi. Le<fpéril sournois, le péril imprévu l'avait effrayé.; le péril connu l'a exalté comme aux jours terribles et sublimes de la Marne. Paris retrouve vite son âme de place de guerre. Puis ce fut la grande angoisse de l'offen-i tive, le sentiment que de nouveau la .grande ! partie se jouait, là-bas dans le nord, aux rives .de la Somme, et que toute la vie, celle I des mdividus comme celle de la nation, était suspendue au sort d'une bataille. La douceur du printemps, le sourire des choses ne semblent-ils pas cruels en ces moments-là»? Printemps inquiet, printemps qui pour tant d'êtres jeunes et forts sera le dernier prin-i temps!.Comment parler de ton sourire? Et! pourtant le printemps parisien a con-' tinué de sourire, de sourire à la vie avec une confiance héroïque et candide. Paris a refait l'acte de foi de 1914, et le départ des indifférents et des timides lui a rendu son véritable visage, son visage éternel. H a continué de vivre sous les bombes et dans l'inquiétude comme il a toujours vécu. Ce printemps inquiet est semblable à d'autres printemps et peut-être même cette inquiétude lui a-t-il donné je ne sais quoi de plus tendre, de plus ardent, de plus fiévreux aussi. Qu'importent les barbares! Ils passeront oomme ont passé d'autres barbares, le sourire de Paris demeure. Leur flot s'arrêtera; il s'arrête déjà et le printemps décore tous les dômes, toutes les tours de Paris comme s'il n'y avait jamais existé d'Allemagne ! 4f' * * Et cependant il serait exagéré de dire que 3e bombardement n'a rien changé à la vie de Paris. H n'y a pas eu de fuite éperdue, les troubles, les émeutes, la terreur n'a jamais existé que dans l'imagination de quelques journalistes bodhes, mâis la circulation des rues ■ est évidemment moins dense. Lo départ de quelque centaine de milliers d'oisifs et de familles bourgeoises se fait sentir, l'activité d'affaire est un peu moindre mais, ces constatations faites, on peut dire que l'adaptation au régime des bqmbes s'est faite. On s'habitue fort bien à passer quel- . < ques soirées à la cave. Cela a fait naître des < rencontres fort pittoresques et quelques caves sont devenues des lieux de réunions fort 1 plaisants; il y a la cave où "l'on cause. £ Le hasard d'une visite à un ami un soir < de godasses ' comme on dit dans le peuple i fait assister à une de ces conversations i souterraines. Je la rapporte exactement ( telle que je l'entendis, me conten- c knt d'imaginer les noms des personna- t pour la commodité du récit. ] •..C'est la cave spacieuse et encombrée j un de ces immeubles (lu vieux Paris où , vivent des quantités de ménages riches et c pauvres; dans le corps de logis qui donne sur t * X a de gra/gjdg ^ppa^temgntô Vi'jWïj [ luxe discret ét un peu suranné où vivent de vieux ménages bourgeois, et tout en haut sous les combles on loue des chambres à des étudiants, à des artistes, a de vagues bohèmes. Jadis, avant Page des raids, tout ce . monde 6i divers vivait côte-à-côte sans se connaître. Mais la cave établit des fraternités nécessaires. Lors de la première alerte, on s'est d'abord regardé comme des chiens 1 de faience. Puis, dans l'attente interminable . de cette nuit d'angoisse, des contacts se sont . établis, on a causé. Urne jeune mère, dont le mari, est au : front, était descendue avec ses quatre en-] fants ; ils étaient charmants, ces petits, dans ' leur longue chemise de nuit sur lesquelles ■ on avait noué des châles à la hâte. Ils | avaient d'abord regardé l'étrange. spectacle ^ avec de grands yeux étonnés encore gros de 5 sommeil, puis la nouveauté de l'aventure les ■ avait amusés; ils s'étaient mis à gazouiller, à rire. Dolo, qui a six ans, échappant à la 1 surveillance maternelle, avait commencé à faire des explorations dans les groupes;- sa 1 maman, un moment inquiète, avait dû se 1 mettre à sa recherche et ne l'avait retrouvé qu'au moment où il commençait à lier amitié avec le jeune Victor, rejeton pittoresque mais mal élevé d'une lingère. Lee deux mères avaient causé du malheur des temps et des mille périls qui attendent les enfants dans les cave6 les nuits de bombardement. La petite, veuve du troisième, qui est. alerte et vive, avait organisé un bridge et un vieil ouvrier avait raconté ses souvenirs de l'autre bombardement et de l'autre siège.... M. Courtechausse, d'abord fort mécontent d'être dérangé de son travail, avait fini par s'amuser beaucoup de ces descentes à la cave. Comme ce professeur est démocrate, cette fraternité de ,,l'abri", qui rapproche nécessairement les classes et les individus, lui avait paru particulièrement touchante. Puis il avait trouvé un auditeur en la personne de M. Valentin Mardoche, artiste peintre en armoires, grand' liseur de livres sérieux et fidèle habitué des universités populaires. Ce soir-là, M. Courtechausse, ayant fini de corriger ses devoirs, était descendu à la^cave de fort bonne humeur. La barbarie de ces bombardements lui causait une sorte de plaisir secret, parce qu'elle lui donnait de nouvelles raisons de haïr l'Allemagne qu'il se reprochait tous les jours d'avoir jadis admirée pour son esprit laborieux et méthodique. Il était heureux de rencontrer M. Mardoche et de lui parler. M. Mardoche était un auditeur complaisant et M. Courtechausse était un de ces causeurs qui apprécient surtout chez un interlocuteur la faculté d'écouter parce qUe la conversation pour eux n'est guère que l'occasion de donner une forme à leurs propres idées. — Décidément on s'y fait, dit M. Mardoche, qui adopté volontiers les idées courantes; depuis que tous les agités, tous les froussards, tous les cosmopolites sont partis, et il paraît qu'ils sont partis en masse, Paris supporte très bien ces bombardements. Si lès Allemands ont compté là-dessus pour nous ■ affoler et nous réduire, ils ont montré une fois de plus qu'ils manquent de psychologie! — Oui, peut-être, dit M. Courtechausse, j qui ne contredit jamais directement personne. Cependant, ne croyez-vous pas qu'il serait plus exact de dire que ces armes d'ordre psychologique dont ils usent si volontiers sont incertaines, difficiles à manier et ee retournent souvent contre ceux qui les emploient? Ils ont voulu effrayer .Paris, troubler la vie de Paris; dans une certaine mesure, ils ont réussi; des milliers de gens sont partis; au lieu de dormir ou de travailler tranquillement chez eux, des centaines de milliers de gens sont à grelotter dans leur cave. Cela produit incontestablement un certain énervement qui n'a rien de sain.. Voilà le résultat désiré obtenu, mais dans le même temps ce bombardement sauvage a des effets diamétralement opposés. Il est le ferment d'une haine nationale qui se perpétuera de longues générations. Avez-vous causé avec des combattants? En général, ils ' ne haïssent pas leurs adversaires, ou du m6ins ils n'ont pour eux qu'une haine théorique. Ils sont plutôt portés à leur rendre justice. .Nos populations du midi, de l'ouest, et du centre, non plus, ne connaissaient pas la haine de l'Allemand. La haine est un sentiment si incommode! Il faut- avoir vu C l'ennemi de près, il faut .l'avoir 6ubi dans là * vie quotidienne pour le haïr vraiment. Ces j gens qui ont à se garder du bombardement le subissent. Chacune de ces maisons détrui- 1 tes, chacun de ces morts, créent un petit \ îlot de haine. Tous ceux qui, ces jours-ci, ont perdu un parent ou un ami, ceux aussi 1 qui ont perdu quelque bien, ont maintenant un grief personnel contre le boche, un grief r qu'ils transmettront à leurs enfants. Ces petits qu'on transporte chaque soir, ou près- J que chaque soir à la cave, ils jouent maintenant, rn^is d'abord ils ont tremblé, ils ont su peur; ils n'oublieront jamais cette peur- ® — Assurément, fit M. Mardoche, et... Mais ^M. Courtechausse ne l'éooatait pas -j, -t suivait son idée. ,,0r, oette masse de haine o qu'ils ont accumulée contre eux rend leur £ victoire définitive impossible. Ils sont maintenant les prisonniers de leurs oropres vio- L ences; ils ne peuvent plus s'arrêter. Ils ont e monde entier contre eux et l'on .dirait jue cela ne fait qu'exalter leur imagination J jui est naturellement sombre et macabre. f51 -ls s'enorgueillissent de dominer dans la g laine générale mais on ne fonde rien de olide sur la haine. Ils parlent de la paix {] allemande comme le seul peuple qui ait ja- ^ nais.dominé le monde parlait^.de la paix onlaine. Mais les Romains savaient éviter ]€ le provoquer la haine des.peuples vain-us. Us ont détruit Carthage mais les Car-haginois ne formaient pas un vrai peuple. % 5artout ailleurs ils n'ont rien détruit, {c •artout ils ont su trouver des alliés, des sc ,amis du peuple romain". Les Allemands nt pu payer des complices, ils n'ont pu ^ rouver d'amis nulle part. ^ejjeçdant^ il 2 S germanophiles ^ \ en Espagne, en Suisse, en Suède, à ce qu'on — Nous n'avons plus qu'une chose dit, objecta M. Mardoche. faire, lui dit-il. Vivre comme des rats, daj Il est vrai, mais quand on y regarde de des caves, des trous, des égoute, sans sou près, on voit que cette germanophilie n'a des faibles et des débiles. Nous n'avons pli pas pour origine l'amour de l'Allemagne ou qu'à nous entretenir dans la haine, qu des idées allemandes, mais des intérêts po- tâcher de surprendre les secrets de nos ej litiques locaux. Les Espagnols, les Suisses, nemis pour les détruire un joui*; les Suédois, les Hollandais, qui sont ger- ,,Voilà ce qui nous resterait à faire si li manophiles, le sont uniquement contre ceux Allemands triomphaient, car nous voyoi de leurs compatriotes qui ne le sont pas. bien aujourd'hui qu'ils no triompheraiei Autre résultat de ces bombardements ab- pas à demi. surdes: ils nous montrent par comparaison — Ce serait horrible, dit M. Mardoche. ce que serait notre vie si jamais nous accep- — Oui ce serait horrible, et cela finira: tions une victoire allemande. Moralement, par une régression de la civilisation coam* nous en serions réduits à vivre dans des rable à celle qui a suivi la période des f oa-ves. Le triomphateur ou les complices des invasions. Peut-être que nous verrions e qu'il trouverait dans les pays vaincus se France et en Angleterre ce. que nous voyor sentiraient tellement menacés par la haine actuellement én Russie: un 'grand désordre universelle qu'ils en viendraient fatale- une grande misère et une furieuse barba ment, pour se maintenir, à recourir à un ré- rie... gime de terreur. Plus de liberté de parler, — Vous me faites frémir. plus de liberté de s'écrire, plus de liberté — Ne frémissez pas; ce comble d'horreu de penser. Pour causer entre nous avec un est désormais impossible. Les bombarde peu de cette indépendance que nous n'ap- ments et autres atrocités boches ont averl précions plus .parce que nous n'en avons 1© monde entier de ce qui l'attendait s'il cé jamais été privés, il nous faudrait nous or- dait. On ne triomphe pas du monde entier.,, ganiser, pour vivre d'une vie secrète, dans Un mouvement se fit dans la cave: ,,Ecou les caves, comme les premiers chrétiens du tez, fit quelqu'un, c'est la berloque !" temps des persécutions. Dans un des plus —, Alîons-nous ooucher dit M. Courte curieux romans de Wells, La, Guerre des chausse. Nous nous retrouverons à la pro M ondes, il y a un passage saisissant: c'est chaine alerte." au moment où les monstres martiens sont ...C'est ainsi qu'on causait dans une cave d arrivés à détruire une partie de Londres. Paris tandis que là-bas, en Allemagne, oj Toute la population a fui; la terreur et la s© figure que la population appelée se pré mort régnent sur la ville. Le héros du livre, cipite aux pieds de M. Clemenceau pour 1 réfugié dans la cave d'une maison ruinée, supplier de faire la paix. y rencontré un certain artilleur qui, dans Et M. Clemenceau, fidèle à sa vieille habd sa retraite forcée, a réfléchi sur la situa- tude, renverse les ministres... en Autriche tion: Ï-. Dumont—Wilden En Belgique. [a terreur aktiviste à Sani L'arrivée au pouvoir' des aktivistes alliés aux boches et la nomination comme bourgmestre et comme échevins de la ville de Gand de ces gens si bien faits pour s'entendre, n'ont pas tardé à avoir les conséquences auxquelles on devait très justement s'attendre.En effet, les nouveaux occupants de la Maison communale ont commencé à se livrer à uneS,,épuration" complète dans les différents services municipaux. Des fiches ont été établies sur chacun des fonctionnaires et employés qui dépendent de la Ville, et. cela sur les indications de la clique de la ,,Vlaam-sche Huis". Tous les malheureux suspects de ne professer pour 'l'Activisme, ses oeuvres et ses groupes qu'une admiration mitigée sont gratifiés d'une fiche spéciale; et cinq d'entre eui — dont un employé du bureau de l'état-civil et un autre de la Caisse municipale — qui étaient plus spécialement notés et connus comme d'excellents patriotes, adversaires déclarés de la bande flamingo-boche, ont été démissionnes d'office. Sous la forme d'une mise à la retraite anticipée, c'est une révocation pure et simple de ces malheureux, dont l'un est à la tête d'une famille de cinq enfants encore en bas âge. Ajoutons que lès cinq révoqués ont été aussitôt remplacés, naturellement, par des créatures du petit clan aktiviste. C'est ainsi que l'on peut voir maintenant siéger dans un des bureaux municipaux un ancien caba- j retier, jadis tenancier "d'un petit café assez i mal famé et qui fit de mauvaises affaires. Il est aujourd'hui chargé de faire celles de la Ville! Il faut, déclarent triomphalement les aktivistes dans les couloirs de l'Hôtel de ville, ^'attendre à de- prochaines et plus vastes hécatombes. Les plus vives appréhensions régnent dans le personnel des divers services jomihrun^ux, où les plus1 anciens et les plus lévoués serviteurs de la ville ne se sentent, >lus sûrs du lendemain. A Bruges On a rarement et difficilement des nouvelles de ce qui se . passe en ,,territoire l'étapes", les Allemands tenant toute cette >artie de la Belgique étroitement fermée et >our ainsi dire sans relations aucunes avec e reste du pays. Une des très rares person-ies qui ait pu venir dans ces derniers jours le Bruges à Bruxelles a rapporté du ohef-Leu de la Flandre Occidentale quelques enseignements intéressants. Le hardi coup de main exé^yté "par les aarins alliés sur Zeebrugge et Ostende a ait à Bruges une impression 'énorme. Si. ans les communiqués Wolff, les seuls que i presse censurée et teutonisée de Belgique uisse reproduire sans les maquiller, les ré- 1 ultata de cette incursion aussi réussie qu'in- 1 ttendue sont présentés comme absolument ^signifiants, les Brugeois, eùx, savent qu'il 'en est rien. Us ont vu débarquer les nom' reux boches blessés dans la nuit du 22 au ! 3 avril — plus de trois cents —, qui avaient ] té ramenés de Zeebrugge par bateaux et i ui sont soignés dans un des nombreux laza- 1 ils militaires installés à Bruges. i Des marins et des artilleurs allemands, j ui ont pris part à la défense du port et qui : ait eu la chance de sortir sains et saufs de j vtte sanglante éohauffourée nocturne, ont ç ■q également ramenés à Bruges pour y s rendre un court repos. Certains ont parlé; t s ont dit la surprise des Allemands, l'état 1 affolement dans lequel ils durent organi-r leur défense, et ils n'ont pas cache que a s dégâts occasionnés par les marins anglais c aient considérables et apporteraient une J me énorme pour le nid de pirates qu'est sebrugge. On peut affirmer que, d'ici à -ngtemps, le port restera bloqué et que les us-marins ne pourront sortir du chenal ou entrer qu'avec les plus extrêmes ^ifficul-s.S'il en était besoin, la déconvenue visible !' s boohe© serait d'.un puis&cMtj sécoriifort I pour les espoirs patriotiques de la population brujjecise. * * * Comme tout le reste de la Belgique, Bruges n'est, depuis un mois, qu'un vaste hôpital où sont amenés les innombrables blessés de l'offensive allemande dans les Flandres. Non (seulement l'hospice St-Julien, celui des Incurables, l'hôpital St-Jean, l'ancien hôpital militaire beige, etc. sont encombrés de ,,feldgrauen" gravement atteints, mais j aussi tous les immeubles susceptibles d'en recevoir ont été réquisitionnés par les boches et transformés en lazarets: l'Ecole normale de garçons de la rue St-Georges, l'Ecole normale de filles de la mie Sainte-Cl aire, l'Athénée royal, presque tous les couvents, et notamment celui des Dames Anglaises de la rue des Cannes, sont convertis en hôpitaux, ainsi que plusieurs maisons particulières. On a dû même construire des baraquements en bois, rempart de la Bouverie et remipart du Béguinages, pour y abriter les lamentables débris humains ramenés du front. * Plusieurs■ centaines de civils belges travaillent — pas de leur plein gré, on peut en être sûr — dans les ateliers du port de Bruges: ce sont de malheureux fondeurs, mécaniciens, charpentiers, etc., que les boahes ont ,,réquisitionnés'' et font travailler, dans les hangars de la marine, à des travaux de construction et de réparation. Ces temps derniers ils ont eu beaucoup de sous-marins à réparer, ce qui tend à montrer que ces bâtiments ont de plus en plus à souffrir de la chasse incessante que leur font les marines alliées. Nos malheureux compatriotes, obligés de travailler ainsi contre leur patrie, se plaignent surtout de la déplorable nourriture qu'ils reçoivent, en quantité d'ailleurs insuffisante; l'état de santé de plusieurs d'entre eux laissait tellement à désirer que les Allemands ont dû les autoriser à abandonner le travail et à rentrer chez eux. Us ont été, d'ailleurs, presque aussitôt remplaces par d'autres ouvriers belges. N A Ostende L'existence que les boches mènent à bord de Jeurssscmstmarms n'est, semble-t-il, rien moins qu agreable. £/équipage <3© clsux de C&3 bâtiments a dû, tout l'ôcenmiont), être presque entièrement changé, plusieurs hommes de leur équipage étant devenus fous, et même fous furieux ; oit dut les débarquer en grande hâte. Sur un autre sous-marin une mutinerie so_ serait produite, oes temps derniers, en raison, crcit-on, de la mauvaise nourriture que reçoivent les équipages. Les autorités entourent naturellement la ohese du secret le plus hermétique. Ivlais le passage en ville 3'une dizaine de matelots, les mains liées ilerriêre le dos> encadrés de soldats en armes, i certainement un rapport direot avec cet svéneanent, dont la nouvelle est certainement.fondée.A M. Jules Keppenne, notaire, place SUJeanà -iége, est mort. M. le notaire Keppenne était ine des sympathiques personnalités "liégeoises. 1 était président d'honneur (le la célèbre 'clio-ale ,,Les Disciples de Grétry". Il fut, avec le egretté professeur à l'Université Nicolas ^equarré, l'âme de l'excellente société d'éduca-ion populaire, le Cercle Franckiin, dont il fut 2 dévoué vice-président. Il représenta au • lénat le parti libéral-progressiste de l'arrondis-ement de Liégo. Actuellement il était séna-cur de l'arrondissement de Bruxelles, élu sur i liste} socialiste. Jules Keppenne était un musicien et un ri 'sfce-amateur ; il avait une des plus belles ollections de tableaux de Liège. Il fut aussi résident de l'Association libérale-progressiste e Liégo. // y b un m 2 mai 1917: Les Français font des progrès n.portcm&$ dam le bois à l'ouest du Çcrrnil- , i l'ieiwe coIoÉatrice le la i geips an Sonas. ^ ( Suite) LS Alors que dans les polémiques il avait été l£ si souvent parlé de la' „question des terres", le ministre, dans un discours prononcé immédiatement après son retour de Ja Colonie, déclarait • „I1 n'y a pas de question de terres au •t Congo.". Il 'commenta cette parole. ( Elle signifiait que, étant donné le chiffre de a la population indigène, il y a au Congo une s' telle abondance de terres cultivables qu'il suffit d'en user avec méthode pour que l'on ' puisse à la fois assurer largement l'existence et l'évolution progressive des communautés indigènes et mottro à la'disposition des Européens les terres nécessaires' aux plus grandes r entreprises. Et, de fait, il y a 235,000,000 d'heotares de' terres au Congo ! L'Etat maintenant le principe de damaniali-té, maintenait aussi en principe le droit aux produits végétaux spontanés des terres vacantes. Mais il décidait de no plus les récolter directement à son profit et de faire disparaître dans la mesure du possible les droits exolusifs des sociétés privilégiées. ^ Il proclamait donc que les indigènes pourraient récolter librement les . produits spontanés des terres vacantes appartenant à l'Etat et disposeraient librement de leur récolte. 5 Quant à l'impôt, il fut décidé qu'il serait désormais perçu exclusivement en monnaie, sans équivalence' en produits ou en traivail. Il résultait de la combinaison de ces deux réformes que les produits spontanés des terres vacantes seraient désormais à la disposi-' tion du commerce qui pourrait les acquérir de l'indigène autorisé à les récolter. La réforme devait être introduite par étapes, parce qu'il fallait ménager la transition entré l'ancien régime et le nouveau et rendro ce der-nier possibïe. Avant d'exiger l'impôt l'indigène pourrait échanger les produits corutre la monnaie; il fallait introduire celle-ci; prendre les mesures administratives nécessaires pour organiser la perception. Une mesure trop brusque ou trop générale eût pu d'ailleurs compromettre à la fois le succès même de la réforme et la situation financière de la Colonie. Ces réformes furent réalisées par des décrets pris en 1910 et lo Gouvernement tint la main à leur exécution intégrale. Il poursuivit en outre les négociations aveo les Compagnies privilégiées. Ces négociations furent longues et délicates; la plupart aboutirent et aujourd'hui le régime nouveau est appliqué prqsque partout. 11 ne reste plus que quelques enclaves réservées, mais déjà la disparition de la plus importante fait l'objet d'une convention qui était soumise à l'approbation du pouvoir législatif au moment où éclata la guerre. L'importance do la réforme ne peut échapper à personne. Désormais il n'y avait plus d'entrave au commerce des produits spontanés, notamment du caoutchouc; l'indigène pouvait les récolter, le ■ factorien les acheter de l'indigène; les agents de l'Etat s'occupaient d'administration et de politique indip- es exclusivement; s'ils exigeaient l'impôt numéraire, c'était un impôt modéré, moy< indirect et légitime de contrainte qui poussait le noir au travail ;- les agents commerciaux ne disposaient plus de l'autorité de l'Etat; ils n'avaient plus de pouvoirs: au Congo, comme en Europe, les trans-aotiç»ns se faisaient sous la loi de la concurrence, par l'offre et par la demande. Cette saine politique, le Gouvernement de la Colonie n'a cessé de la développer. Modifiant la législation sur le commerce de l'ivoire, il a, répondant aux voeux du commerce, remplacé Te prélèvement en nature par . une taxe payée en argent. Il a introduit au Kutanga, la riche province minière, une législation qui permet aux prospecteurs, agissant pour leur compte ou pour i celui des sociétés, do faire dss recherches et i do s'assurer le bénéfice de leurs découvertes. < Les décrets déterminent aveo soin la part i qui, revenant à la communauté, fera servir J J les bénéfice^ du particulier au bien-être général. ; 1 I Des relations régulières se sont établies entre ( commerçants et indigènes; la perception de l'im- c pôt ne donne plus lieu à de sérieuses difficultés ; la confiance des indigènes dans le blanc a. con- 1 sidérablement grandie : la paix intérieure règne au Congo. En établissant les conditions les plus favora- 1 bles au commerce, la Belgique améliora la situa- £ I tion de l'indigène. [ Elle ne négligea pa,s d'autres mesures. Elle remit à l'étude l'organisation dçs chef- c feries indigènes. Un décret nouveau compléta cette organisation, précisa les Obligations et les i droits des chefs, consacra'les règles coutumiè- ; 1 res dans toute la mesure conciliable avec l'ordre i public, s'efforça de faire de la chefferie un : c moyen d'administration, un instrument de pro- f grès, nu centre actif de Vie. indigène. Actuellement il existe au Congo o.ÔlS cheffe- c' ries reconnues. Diverses mesures législatives sont intervenues c pour protéger le travail de l'indigène et régler r avec précision les droits et les devoirs des maî- d très et des travailleurs. Cette législation réglemente lo recrutement, s< prend les précautions voulues pour que le noir s connaisse et comprenne les clauses du cqntrat par lequel il se plie, fixe une durée maximum n des engagements, protège le salaire en limitant I le droit d'amende et de retenue, garantit le ra- 1 1T p^triement de l'indigène recruté loin des chan- a tiers, détermine les obligations du noir et s'ef- I force de garantir les droits du maître en établis- j* sant uno juridiction spéciale et une procédure sommaire pour punir les indigènes qui violent ® leur contrat. _ . j* Oh le conçoit aisément^ ces réformes, qui bou- " leversaient de fond en comble toute l'organisa- . tion économique de l'ancien Etat Indépendant du Congo, n'allèrent pas sans de graves difficul- d tés. Elles laissaient sceptiques les mal-intention- cc nés et on trouve, dans le discours inaugural du 24 décembre 1907, comme un écho des plaintes se que cette attitude provoqua dans l'âme du Roi généreux et fier qui succéda à Léopoid II. ,,La Belgique",disait-il, ,,se gouverne elle-même par Ie des institutions dont d'autres Etats ont em-prunté les principes ; toujours elle a tenu ses promesses et quand elle prend l'engagement ^ d'appliquer au Congo un programme digne Q1 d'elle, nul n'a le droit de douter de sa parole". On en doutant hélas! L'Arigleterreejqui avait — entrepris Uno violente action contre l'Etat1 Indépendant, * continuait à ,.bouder" à la nou- à velle colonie. La France et l'Allemacmo avaient j m reconnu, sans se faire prier, le nouvel état .de j 1S I choses. L'Angleterre s'y refusait et les Etats-: Unis également. Des j^amphlétaires do renom, j Morel et Cassement, continuaient à agiter l'opinion publique anglaise et américaine contre le Gouvernement de la Colonie, cependant si loyal, qui avait remplacé celui de l'Etat du Congo, ils se basaient sur des rapports des consuls anglais pour prétendre que rien n'était changé et qu'un régime détestable sévissait toujours au ( Congo. Ils trouvaient un appui dans l'opinion socialiste belge, mal informée aussi, et réfrao i taire par principe à toute colonisation. ! ^ Les améliorations étaient manifestes cepen-! dant et les embarras financier^ où, malgré la sagesse des transitions, la nouvelle politique [ avait jeté la jeune colonie auraient dû convaincre les plus irréductibles. L'agitation persistait piirce que derrière elle il y avait la main de l'Allemagne. On sait aujourd'hui que cette dernière avait jeté son dévolu sur le Congo Belge poUr se constituer un vaste empire colonial au centre de l'Afrique, qu'elle attendait la guerre pour réaliser ses ambitions. Elle avait, d'une part, intérêt au maintien de la colonie belge jusqu'à l'échéance qu'elle s'était assignée, d'où la reconnaissance rapide de sa part de la cession de l'Etat du Congo à la Belgique; d'autre part, elle tenait à entretenir jusqu'au moment de la guerre, entre la Belgique et l'Angleterre, un état de malaise et d'irritation qui eût pu empêcher l'Angleterre de venir au secours de la Belgique quand elle serait envahie. Les faits furent plus forts que ses machinations. Devant leg transformations évidentes et radicales apportées dans l'administration du Congo, les Etats-Unis cessèrent leur opposition et adhérèrent au nouveau statut de la colonie. En 1913, l'Angleterre imita son exemple et reoonnut à son tour l'annexion. La Belgique pouvait désormais poursuivre à l'abri des à-coups de la politique internationale 6on oeuvre coloniale. Depuis 1908, quel chemin n'a-t-elle point parcouru : Que de progrès réalisés! Quelle vita' lité la Belgique sut montrer au cours de ces années de crise où. les difficultés s'accumulaient. Elle n'avait pas d'expérience coloniale. Résolument cependant, avec audace, elle sut résoudre les plus délicats problèmes de politique coloniale. Il lui arriva de se tromper, mais jamais elle ne persévéra dans ses erreurs et, tout de suite, elle s'efforça de les corriger. Quelques précisions sont ici nécessaires. Le chiffre des Européens résidant au Congo se montait à 2.8C0 environ en 19Q8 ; en 1915 il atteignait 5.289, pour la plupart Beiges. Le burget ordinaire de la Colonie en 190S 6e chiffrait par 35.344.088 francs; en 1915 il atteignait 5l.9oo.GOO, auxquels il convient d'ajouter 11.000.000 de dépenses extraordinaires. L'impôt de capitation auquel sont soumis les indigènes, mil eu 190S, rapportant en 1917 plus de 12 millions de francs. Il fut cependant très modéré. 11 varie, suivant la richesse des régions, de 12 à 3 francs par an et n'atteint que les indigènes adultes. Le mouvement commercial, qui se chiffrait en 1909,par 106 millions, dont 28 à l'importation, al teif n.ri'f r.n 1913, malgré la crise du caoutchouc, *158 millions, dont 71 à l'exportation. La guerre est vernie bouleverser catte situation, mais malgré elle le commerce s'est maintenu! II a dominé la crise et les exportations ont augmenté depuis 1916 dans des proportions ' considérables, si bien que, fait autrefois sans précédent, los vapeurs qui touchent aux ports de la Colonie s'en retournent maintenant aveo pleins chargements (1). Le capitaj de l'ensemble des sociétés coloniales congolaises s'élève actuellement à fr. 474.822.750, soit environ un deiEi-milliard. Les établissements , commerciaux actuellement en activité sont au nombre de 1773. Pour faciliter les opérations commerciales et la circulation des capitaux, une banque d'émission a été créée. Depuis 1908, l'organisation territoriale a été transformée pour assurer une occupation plus effective et un meilleur contrôle de l'action des igents. En 1908, la province du Katanga était à peine administrée. _ Un Gouvernement y a été créé, tous les territoires occupés. Un chemin de fer fut construit en moins dfl leux ans pour relier ■9 principal centre minier i ia frontière rhodésienno et au chemin de fer tu Cap. Il a été, pendant la guerre, prolongé Une ville nouvelle a été bâtie L'industrie du cuivre s'est établie, malgré es difficultés que l'énergie de3 chefs d% 'Union Minière ont su vaincre, et désormais, lovant les résultats acquis, l'avenir industriel lu Katanga est assuré. La seule production de l'Union Minière en 917 dépasse 26,000 tonnes de cuivre. Les prospections se sont multipliées au Catanga, confirmant, et au delà, quant à la itihesse piinière du pays, les prévisions qui vaient paru trop optimistes en I£f08. La Colonie dispose de trois ports maritimes: îanana, Bomà et Matadi, dont les installations nt été améliorées, et de cinq ports fluviaux ue l'on perfectionne tous les jours. 203 stea-îers, dont 52 appartiennent à l'Etat,- siLon-ent le fleuve. Un réseau1 de T. S. F. permet désormais de ommuniquer rapidement avec les postes piinci-aux de la Colonie. En 1908, il y avait au Congo 605 kilomètres e chemin de fer. En 1915 il y en a 1727 et, si nous tenons smpte do la .section de Kambove à Buk/ama qui pliera le fleuve à la frontière de Rhodésie, et ont on compte achever la construction cette unée, nous pouvons dire qu'en 1917 notre ré-;au sera de 2130 kilomètres, dont 1492 conduits depuis l'annexion. Quand la guerre éclata, deux lignes de che-lin de fer étaient en construction, la ligne du a.nganika et celle de Bukama. Des hommes ti-.ides, effrayés dos difficultés financières et îtres, conseillèrent de suspendre les travaux, e Gouvernement décida de les continuer et eut , grande satisfaction de voir s'achever, malgré . guerre, la ligne du Tanganika qui a rendu de *ands services pour la défense du lac; on es-jre que cette année lo rail sera conduit jusqu'à ulcama. Le Gouvernement s'occupait en même temps : relever le niveau moral des^ populations, améliorer^ leurs conditions d'existence, do rabattre les fléaux qui les décimaient. Les missions comptaient en 1908 125 établis-ment-s et 325 missionnaires. En 1914 il y ait 650 missionnaires et 165 établissements. Près de 500.000 indigènes reçoivent actuel-nent l'enseignement religieux et les mission-ires ont notablement développé les écoles où î enfants apprennent • les éléments lo l'in-ruction primaire et les jeunes gens la prati-le des professions manuelles. (A tutvre.) (1) Chiffres de 1916 : 226.343.000, dont 147 l'exportation représentant 69.107.000 kilos de ^ rchandises exportées, oontre 29 millions pu 13/

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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