L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 25 Fevrier. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 05 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/5717m0503z/
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3é«? Anné^ jflïo. St&S et,896,, S cents Dimanche 25 et lundi 26 février 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de F- île. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: fi. Z. VOORBURGWAL 334-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Cheti Gustave Jaspaers. „ ... . _( Charles Bernard, Charles Herbleî, Comité de Rédaction: •; ^ , . f René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements si vent* au numéro, s'adresser à l'Administration fcu Journal : N.Z. Voorbupgwai 234-240, Amsierdatn Téléphone: 1775. Abonnements) Hollandefl. 1.30 par mois. Etranger lî.2.00 papmois Annosicesc 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. L'Aveu Imprudent 11 y a à Vienne un cardinal qui s'appelle piffl la consonnaâce bizarre de oe nom, dort nous n'osons pas trop dire à quoi il ressemble, n'empêche pas cette Emmence d'être uu personnage considérable dont les parois ont du poids. Que dit ce PiffM „0n peut souffrir toute vengeance excepte la vengeance de ses ennemis." Cela n a pas l'air très chrétien mais c'est tout de mémo tiré de l'Ecriture. Bonne Ecriture à laquelle on fait dire tout ce qu'on veut ! _ Pourtant, à vouloir être trop adroit, on risque de faire des maladresses. Ainsi ce Fiffî qui s'imagine que l'Ecriture ne sert qu'à couvrir les crimes de son pays. ^Notre pays, dit-il, n'a plus aucune faute dans la continuation de cette malheureuse guerre." Voilà qui est curieux. Si, maintenant, l'Autriche n'a ,,plus" de faute dans la continuation de la guerre, c'est qu'elle y ^vait une faute avant. Piffl s'explique. ■ ^'avions-nous pas fait une proposition de paix, sans fausseté ou malice? C'est sur l'ennemi, désormais, que retombe la responsabilité de tous les sacrifices, de toute la misère que la guerre nous réserve." Ainsi ce cardinal romain ne fait que reprendre le sophisme avec quoi l'empereur luthérien s'efforce de tromper son peuple et les neutres. Seulement, une vieille habitude de franchise le trahit. Ce Martin laisse échapper un ,,plus" qui va causer la perte de ;on âme. Avant le 15 décembre dernier (où e kaiser lança sa fameuse proposition) ['Autriche, et par conséquent aussi l'Allemagne, étaient coupables. Elles ont sur la conscience la ruine de l'Europe et la perte le trois ou quatre millions de_ vies humai-îes. Depuis, chaque soldat qui tombe au ront, chaque naufragé victime des sous-narins boches, chaque veuve qui pleure un rittrî,'■"chaque mère qui se lamente sur la >erte d'un fils, n'ont qu'à s'en prendre à lous, à l'Angleterre, à la France, à la Belgique. Pourquoi? Est-ce que les bour-•eaux, après s'être rendus compte que leur :oup n'avait pas réussi, n'ont pas dit à leurs victimes: ,,11 n'y a rien de fait; soyons amis ;omme devant." Le fâcheux dans tout cela 'est qu'il n'y a pas que le cardinal Piffl ui connaisse l'Ecriture et que, s il est écrit lu'on peut souffrir toute vengeance, hernie celle de ses ennemis, cela est aussi vrai pur des Belges, des Français, des Anglais, es Russes et des Serbes que pour des Autri-hiens ou des Allemands. Nous avons repoussé la proposition de aix de l'Austro-Allemagne parce que nous e voulons ni pactiser, ni composer avec le rime, d'abord; nous l'avons repoussée, en-lite, parce que, au rebours de ce que pré-?itd le cardinal Piffl, cette proposition de aix manquait de sincérité. La preuve? 'est le député national-libéral Fuhrmanu, est le représentant du Centre, Bell, qui ous la fournissent. A la séance de lundi ernier de la Chambre des députés de Prus-i le premier a déclaré: ,,Nous ne pouvons lus abandonner le terrain minier de ongwy et de Briey." L'autre a affirmé: Nous ne voulons pas que la Belgique serve icore de tête de pont à l'Angleterre". Et > contexte de son discours permet de dire il'il entendait par là une annexion pure > simple de notre pays à l'Empire alle-land.Ainsi, en jouant la comédie de la probité, gouvernement allemand voulait faire tom-cr dans un piège les gouvernements de Entente. Il ne visait qu'à asservir notre ays à son contrôle économique et politique, agrandir au détriment de la France le issin minier lorrain, a étendre ses fron-ères à l'est par la Courlande et à les aver au moyen d'un état-tampon vassal, Pologne. Et parce que nous nous som-es mis en travers de ces prétentions, le .rdinal Piffl, solennellement, déclare que formais les Austro-Allemands ont le droit î se laver les mains d'un cuJB* dont ils ne >nt plus les complices. Haussons les épaules el n'épinglons ceci ne comme un exemple de la mentalité de n ennemis. Insistor.s encor? sur un point: ir la naïveté de l'aveu de ce prince de Eglise autrichienne qui interprète le ste des deux empereurs, offrant la paix, >rame l'acte de deux coupables qui libè-tfit leurs consciences. Explication qui tient des causes psyahologiques et que nous nrdrions bien admettre, si précisément la iplicité qui caractérise les fameuses pro-ositions de paix du 15 janvier dernier enlevait pas toute sincérité au repentir paraissait les avoir dictées. On com-rend que le cardinal Piffl, qui est un "être et non un politicien, 6'en soit tenu celle-là. Encore sommes-nous certains l'elle n'est pas du goût des gouvernements i Berlin ou de Vienne et que, malgré tout, respect dû à la parole du cardinal, la ensure doit regretter amèrement de 'avoir pas passé par là. Aujourd'hui c'est op tard. On ne proteste pas contre les iscours d'un prince de l'Eglise comme en fait contre les affirmations d'un simple ;puté hongrois. Et, si Piffl est d'accord *ec Hollo, c'est Ti?za qui a tort. 1) Chartes Bernard. î) é. Ih dernière séance du parlement hon-rois 1© comto Tisssa a protçsto violemment 'arolyi), qui prétendait faire porter à l'AI-i* resp-onsa/bj^to de la, guerre, Ces bons Allemands Nous recevons l'intéressante lettre que voici: Monsieur le Rédacteur en Chef, Le journal „Le Matin", dans son numéro du 10 de ce mois, contient un article des plus suggestifs sur le plan élaboré par lo Baron Frans von ixlelsheim pour l'invasion des Etats-Unis d'Amérique par les armées allemandes. L'auteur, capitaine au 2e régiment de Uhlans de la ga,rde prussienne, expose son projet dans une brochure éditée à Berlin, sous les auspices du Comité de propagande des Cercles militaires et navals, en 1901, c'est-à-dire à une époque où l'Allemagne était en paix avec les Etats-Unis, où des millions d'Allemands bénéficiaient de la libérale hospitalité de la Grande République étoilée. Motif: L'expansion commerciale des Etats-Unis commence à irriter l'Allemagne et c'est par les armes uniquement qu'on pourra mettre fin à cette situation. Pour ce faire, les Allemands annihileraient la flotte américaine, occuperaient quelques ports américains de l'Atlantique, et, ce qui est la caractéristique du plan, étrangleraient les centres où convergent toutes les artères de la vie américaine, détruiraient tout, les bâtiments publics, les banques, les maisons de commerce, couperaient à la population civile tout ravitaillement, captureraient tout ce qui leur tomberait sous la main, lèveraient des contributions énormes et écraseraient tout ce monde de pénalités. N'y a-t-il pas quelque chose de comique, mais d'un comique sinistre, à voir l'Allemagne, qui a employé la famine pour réduire Paris en 1S70, ériger ensuite, dans son enseignement, militaire, ce procédé- en doctrine et le développer même au point de l'appliquer, non plus à la population d'une ville assiégée, mais à un continent tout entier? N'y a-t-il pas quelque chose de comique, dis-je, à voir après cela l'Allemagne crier. à la violation du droit des gens et des lois de l'humanité quand l'Agle-terre, par 6on blocus maritime, lui applique ce procède ? Les Allemands, a dit Chesterton, manquent du sens de la réciprocité. Us veulent bien qui» la guerre soit cruelle» (pour les autres) afin d'en réduire la durée. Mais ils n'admettent en aucun cas que, par suite de la résistance de l'adversaire, ces ligueurs pujÉlent retomber sur eux. Alors que Ta guerre actuelle n'est pas encore décidée, l'Allemagne envisage comme certaine l'éventualité d'une nouvelle guerre et en discute les conditions. U ne peut y avoir d'autre remède à ce fléau qu'en mettant définitivement hors d'état do nuire un* peuple qui a érigé la guerre à l'état d'institution nationale, qui la proclame d'essence divine, qui, par son invocation, rend la divinité complice des actions les plus atroces, où, en pleine paix, sans aucune excuse de provocation ou de menace, les von Bernhardi et les von Edekheim de tout poil professent publiquement, aveo la complicité do leur gouvernement, leurs doctrines de brigandage, où enfin l'enseignement à tous les degrés, est sophistiqué par les idées de conquête et .d'agression contre les nations pacifiques voisines. Le processus de régression qui se manifeste actuellement en Allemagne la ramènera, si le monde civilisé n'y met promptement bon ordre, à l'anthropophagie, avec le seul progrès que celle-ci serait organisée à la méthode allemande, suivant le système von Batocki, avec carte de chair humaine. Veuillez agréer, Monsieur le Rédacteur en chef, i'expressiou de mes sentiments di"+in- gues. i< 4 ,mto C VBLi■ Pas île Judas ! La ,,Germania", l'organe du Centre allemand, a annoncé récemment- qu'une conférence internationale de parlementaires catholiques allait ' se tenir à Zurich. Des politiciens venus d'Allemagne, d'Autriche-Hongrie, de Hollande, de Suisse, de Belgique et do Pologne devaient assister à cette réunion. Disons tout de suite qu'aucun judas belge ne s'est rendu à cette occasion à Zurich, pas plus qu'il n'y eut de catholiques polonais, hollandais ou suisses à cette conférence. Voici en effet ce qui fut télégraphié de Zurich le 14 de oe mois : ,,La ..Nouvelle Gazette de Zurich" signale une conférence internationale do politiciens catholiques à Zurich. Les débats eurent lieu à l'Hôtel Victoria lo 13 février. ,,Parmi les nombreux visiteurs, 6n croit avoir reconnu, comme représentants de l'Allemagne, les députés au Reichstàg Efaberger, Spahn et d'autres. Des députations italiennes et autrichiennes étaient présentes mais les noms de leurs membres ne sont pas cités." La ,,Neue Zurcher Zeitung" est une feuille germanophile qui resait très embarrasséée, à coup sûr, do donner les noms des délégués italiens qui n'ont jamais existé que dans son imagination.En tout cas les catholiques belges sont en-ohantés d'apprendre qu'il no s est trouvé aucun parlementaire de leur parti assez oublieux de ses devoirs patriotiques pour aller se salir à Zurich au contact des teutons. S'il se fut trouvé un député assez mal avisé pour agir autrement, ce qui lui aurait valu les éloges de l'ennemi, les électeurs catholiques auraient eu tôt fait, après la guerre, de lui confectionner une couronne mortuaire politique avec les fleurs fanées des Bochcs! X. 11 y a un an 25 février lOl'G: Au Caucase les Eusses q^en-nent d'Ispir-., „ .... ièv jèvrwr rnzxrt err* trkavvprtfpié < çais enlèvent vu, saillant erm-cnii au, sud de Sainte fyarie à Py et font 3Jf.O -prisonniers. Sm ntord de Verdun/ ils brisent de violentes attaques ennemies sur *la cot^ ' de ra&Vre et d<rmh ois fa En Belgique. L'Allemagne et les Déportations Les Aflemands s'aperçoivent qu'ils ont commis une faute. Ils essaient de la réparer. Qui tirera les marrons du feu? •(De notre correspondant particulier de Bruxelles. ) Les Allemands s'aperçoivent — mais un peu tard — qu'ils ont commis une faute énorme en déportant les ouvriers belges. L'élite intellectuelle boche se rend compte aujourd'hui du résultat médiocre : les désavantages de ce crime sont plus grands que les avantages que les Allemands auraient pu en retirer. Voilà pourquoi on déporte de moins en moins. On finira par ne plus déporter du tout. Or, ce crime contre l'humanité a soulevé contre l'Allemagne l'indignation de tous les honnêtes gens, de tous les peuples civilisés. Tout le monde, en Bochie, ne fait pas fi de l'opinion publique européenne. Parmi les protestataires se trouvent tous les commerçants qui, ayant envoyé de la marchandise en Hollande, au Danemark, en Norvège ou en Suisse, ont vu cette marchandise refusée par des commerçants neutres, écoeurés des procédés barbares employés par l'Allemagne et qui firent savoir à leurs correspondants qu'ils désiraient cesser toutes relations d'affaires avec ceux-ci tant que leur gouvernement continuerait de suivre l'exemple de l'Arabe Kassongo qui déportait, en longs convois, la population mâle du Congo belge. A Berlin, l'Empereur, qui, s'il n'est pas Tinstigateur des déportations, a soutenu énergiquement les promoteurs du projet, l'Empereur s'imagina pouvoir libérer ainsi un demi-million de soldats et leur trouver une occupation plus utile sur le front. J ' raison de la méprise du souverain est qu'il ne connaît pas les Belges. Un Allemand juge tout le monde à son aune. Il ne revient d'une^ erreur que quand celle-ci est consommée. Après la résistance de Liège, on commença au grand ctat-major allemand à se demander si l'on n'avait pas commis une gaffe en traversant la Belgique. Après la bataille de l'Yser, on comprit que la victoire était compromise parce qu'on était entré en Bel crique. Trop tard. La faute était irréparable.Or, le même cas se présente aujourd'hui pour les déportations. L'Allemagne comptait sur une force utile d'un million de bras. Elle s'aperçoit que ces bras travaillent avec molesse, avec une maladresse voulue et que les mains sont plus prêtes à saboter les machines qu'à régler leur marche. Enfin, on songe qu'il faut nourrir tous ces hommes. Ne leur donna-t-on que de la poùmture, c'est encore là une nourriture dont les Allemands eux-mêmes (qui n'ont jamais été bien difficiles sur le choix de la nourriture) sont privés. De sorte qu'on commence à discuter ouvertement de l'opportunité des mesures prises et le peuple, n Payant pas de déchets de poisson à se mettre dans l'estomac, proteste contre les ,,parasites" belges qui mangent quand eux-mêmes se serrent la ceinture un peu phis chaque matin. _ Les autorités boches examinent attentivement la question et se demandent si la production de travail dos dizaines de mille Belges qu'ils ont déportés équivaut à la consommation de nourriture et aux dépenses que le transport des Belges et leur entretien entraînent. Il semble bien que la réponse soit négative et que la faute est grande que le kaiser a fait commettre. Si bien que, dans certains ministères à Berlin, on serait bien prêt de demande^ le renvoi de tous les Belges dans leurs foyers. L'officier qui me donne ces renseignements, et qui revient d'avoir été passer un congé dans la capitale/ s'est entretenu avec quelques collègues du malheureux Liebkneoht. Ceux-ci prétendent que lo gouvernement est d'accord sur le principe de renvoyer en Belgique tous les ouvriers qui ne peuvent pas rendre d'exceptionnels services. Mais comment trouver un modus faciendi qui satisfasse l'orgueil allemand ? Ou- a cherché pendant des jours et des jours. On n'a point trouvé. L'orgueil allemand est, on effet, quelque c&ose de Kolossal qui ne se plie pas. Fort comme l'airain, disait mon interlocuteur. Soit. Mais l'airain casse net, parfois. Or, à Berlin, on voulait I surtout sauver la face, von Bissing ayant prétexté qu'il ne pouvait pa6 gouverner, en fumant à l'aise un excellent Havane rapporté par le ,,Mowe" — malgré le blocus anglais et ceci en double la saveur —, parce que les Belges deviendraient absolument intraitables s'ils s'apercevraient que l'Allemagne reconnaît la faute commise. Donc, eu aucun cas, dit le gouverneur général, on ne pouvait ,,officiellement" 1 envoyer chez eux les ouvriers qu'on avait arrachés à leurs foyers voici quelques mois. Restait ]e moyen officieux". Comment trouver la solution élégante, qui put résoudre le problème aride ainsi posé, sans même frôler l'orgueil teuton ? Il faut le dire en toute véritévon Bissing prétend avoir trouvé; t» i]a recherche de laquelle les poli ticiens de proie de T^vîTn ^ nuits blanches, terriblement; agitées. Le vieux gouverneur proposa purement et simplement qn'on «kvtrraricîc «m /sa.reH«fcV cier d'adresser unejmpglique; à l'empereur j afin que Jies déportés soient enfin renvoyés dans leurs foyers. Il serait* possible de tourner la supplique de façon à 11e pas incommoder l'Allemagne qui trouverait là l'occasion propice à montrer son amour de l'humanité, sa grandeur d'âme et sa largeur de sentiments. Le kaiser ferait un de ce3 gestes admirables devant lesquels ses soixante-dix millions de sujets s'extasent. Une suite, enfin, aux propositions de paix qu'il offrait si généreusement aux méchantes gens qui représentent l'Entente et qui les refusèrent. La dignité du pays serait.sauvée; il y aurait davantage à manger pour ceux qui manquent de tout et le père du krcnprinz se taillerait une réclame monstre à peu de frais. L'argument de von Bissing fut accueilli ' avec une joie et uu soulagement extraordinaires. La solution était trouvée. Il ne manquait que l'assentiment du cardinal Mercier. Et l'on pensa que le vénérable prélat ne pourrait pas refuser d'écrire la supplique en question, puisqu'il s'agissait de faire revenir chez eux des milliers et des I , milliers de braves gens. Les affaires en sont là, Nous n'avons pu apprendre davantage de notre interlocuteur. ■ Il ignorait lui-même où en étaient les délibérations, si même le cardinal-évêque avait déjà été pressenti. La nouvelle est toute fraîche. Peut-être se confirmera-t-elle dans un très, court délai, car, avec nos ennemis. -on n'est jamais sûr du lendemain. Ils défont ^ aujourd!hui ce qu'ils ont noué hier. Quant 1 à la parole donnée, .ils la mangent, de bon -appétit, ainsi qu'on sait. Il en est parmi eux qui n'ont même .plus eu d'autre nour- c riture depuis longtemps... 1 * * * 1 P.S. Nous apprenons au dernier moment ? que les arrangements définitifs viennent ( d'être pris dans la question de la déporta- 1 t-ion des Belges en Allemagne. t La lettre du cardinal Mercier à Tempe- 1 reur a été remise au marquis de Villalobar, ministre d'Espagne à Bruxelles. Les Belges < ayant dépassé, l'âge de servir et qui ont été ^ déportés en Allemagne seront renvoyés au 1 pays. Les autres, d'âge militaire, ne seront 1 plus obligés de travailler mais seront enfer- t mes dans des camps de concentration. En t outre tous les Belges du même âge, propres au service qui se trouvent encore en Belgique, seront déportés en Allemagne et considérés comme prisonniers civils. On nous informe encore qu'une des rai- ^ sons principales qui ont décidé les Aile- c mands à renoncer au système du travail for- € cé, c'est la mauvaise impression que causent c-les récits des Belges qui logent chez l'habitant sur les meurtres et les pillages qui \ accompagnèrent l'invasion au mois d'août € 1914. Il y a des vérités qui ne peuvent pa3 être propagées en Allemagne. # • s Norrs lavons, voici, quelques jours, publie la nouvelle que les Allemands avaient obligé la légation américaine à amener le drapeau étoilé. Peu après nos ennemis s'inscrive-rent en faux contre cette information. Nous la maintenons énergiquement. Les Allemands ont menti une fois de plus. Ce n'est c plus rare... c * * * s Les pirates viennent de détruire un r navire, l',,Euphrates", affecté au transport l des vivres pour le „Relief Fund in Bel- 0 gium" , bien qu'il portât tous les sirnes '1;-- t binctifs nécessaires. Ceci sans avertissement préalable. t Rapprochons cette méthode do celle que r nos alliés anglais suivent. Dix mille mou- r tons se trouvaient rassemblés à Hoek van ^ Rolland pour être embarqués à destination j: de l'Angleterre. Nos alliés ont immédiate- j mont offert ce bétail au ,.Relief Fund" q pour le ravitaillement do la population belge. a * * * r Pai* euit9 du manque do combustibles ^ toutes les écoles ont. dû provisoirement fer- x mer leurs portes. Von Bissing, qui prétend j ?>tre le grand protecteur de l'enseignement pu Belgique, est cause de cette mesure. Il a f fait réquisitionner tous les charbons, pour c [es mettre, soi-disant, à la disposition des communes ! ^ A Anvers j h La soupe payante fonctionne depuis deux du trois jours à Borgerhout. Une foule im- s mense se pressait le premier jour aux abords p du local, rue Ledeganck. Que cette filo in- 1 >erminable fût difficile à contenter, il ne t faut pas 6'en étonner, mais que l'un des " expectants ait perdu la tête au point do f frapper à tour de bras, au moyen de sa 2 gamelle, sur un agent de police chargé de a maintenir le calme, c'est moins excusable. L'auteur du fait s'est empressé do détaler ^ au milieu du désordre. % - * x d On annonce, de Londres, le décès de M. | Henri Stoffels, frère de feu l'avocat Stof- 0 :els, mort» peu de jours après la reddition c de notre ville. Heiiri Stoffels, qui n'était âgé que de 42 ans, était le gérant des fortunes des 'n.milles Nottebohm et _du jçqmte vftn. de# :,cj Bnrgnfc. - : d » # * e Le greffier Swenne est mort la «$emain« à écnraibx-o: h • • • b J-<e Uomite local a distribue la semaine passée pour Anvers Reul 160,000 rations de soupe au del«à du chiffre antérieur. Plus de 70 communes de la province ont organisé pendant ce mois dernier la soupe populaire et partout le succès est énorme, tant la nécessité so faisait impérieusement sentir de venir au secours des affamés.A Liège On signale des grèves dans les charbonnages.Vendredi, à l'Aumônier, 13 ouvriers sur 125 sont descendus. A Sainte-Marguerite, hier soir, 90 ouvriers sur 130 sont descendus. Ce matin, 38 sur 260. Hier, à la Batterie, il y avait 195 grévistes ; ce matin, 379. 3n continue à travailler dans les houillères de Herstal, du plateau de Herve et du bassin de Seraing. Personne ne conteste la situation malheureuse des mineurs. Cette situation atteint d'ailleurs tous les citoyens ït les bourgeois sont souvent moins épargnés que les ouvriers. Mais les hcuilleurs sont encore privilégiés, puisqu'ils ont de 'ouvrage. A Charleroi Dans le troisième article publié ici même m sujet du passago des Allemands à Char-eroi une rectification s'impose: M. Georges Vandervest n'est pas mort. Il vit semelle ment à Couillet. Au iSrcalboErt La crise du charbon n'est pas résolue. Dans les milieux compétents on estime que es premiers arrivages ne pourront être 'épartis dans les villes et les communes du 3rabant avant la mi-mars. Le canal de Charleroi fut couvert d'une •ouche de glace épaisse de plus de 25 centi-nètres. On s'occupe de la briser. Tout le ong de l'eau des csçouades d'hommes casent la glace. Dans une seule section du anal on compte 117 allèges emprisonnées, ja plupart d'entre celles qui se trouvaient \ proximité de Hal ont déchargé leur char-ion qu'on enverra par vicinal. Les bateliers estiment qu'ils pourront tre à quai aux charbonnages vers le 28. -/eur chargement sera achevé le 4 mars. Dès lors, ils arriveraient à Bruxelles avant 0 12. Mais il faut compter que les opéra-ions de déchargement prendront environ rois jours. Aux frontières Quelques habitants de Hamont ont dû vacuer leurs maisons. Les Boches préten-iaient qu'ils aidaient des soldats allemands t d'autres personnes à passer le fil électri-ue et troublaient constamment la circula-ion du courant. On trouva chez l'un d'eux m© paire de gants en caoutchouç et une chelîe.... les Allsmaiids eu pap ds CMetoi. Vexations — Confiance, A la faveur de » la terreur créée par leurs rimes, les soldats de l'invasion ont pris tout « qu'ils ont trouvé à'leur convenance et se ont fait ravitailler par l'habitant. Ils écriaient alors à la. craie sur la porto ou les olets de leurs hôtea: ,,Gute Leute, Bitte shoncn" (bonnes gens, prière de ménager), u d'autres déclarations prétendûment protec-rices.Ces manoeuvres ont abouti au régime d'ex-orsion le plus complet que l'on puisse imagier. Les vexations 1er, plus extraordinaires iu-ent imposées aux habitants. Des perquisitions ont été faites dans la plu-art des maisons. Des écriteaux placés çà et t édiétaient les défenses les plus variées ap-uvées du mot ,,fusillé", sanction invariable ui se détachait en lettres énormes. Des proclamations annonçaient les victoires llemandes. La bataille do la Marne y a été 0présentée comme un gros succès allemand. '11 sait avec quelle cupidité et quel mépris du roit les contributions do guerre, les réquisi-ions, les amendes collectives ont été imposées ès lo début. Entretemps, la Kommandantur et sa police motionnai en t. La prison et la caserne étaient instamment remplies do civils arrêtés ou con-amnés pour les motifs les plus divers. M. C'apart, ingénieur-directeur de l'A. E. C. Charleroi. un vicaire de Couillet et un Jume-»is du nom de Broda ont été condamnés aux ravaux forcés à perpétuité pour ,.haute tra-ison".Les gardes civiques rt les miliciens des clas-?s 1902 à 1917 ont été forcés de signer l'enga-ement de ne pas prendre les armes contre Allemagne et astreints à so présenter au con-rôle. Beaucoup d'intéressés voulurent s'enfuir, lais les Allemands annonçaient alors qu'ils rendaient responsables de ces départs: lo la Mnille du garde civique ou du milicien parti ; 3 la commune, qui devait être frappée d'une monde pour chaque départ constaté. En juin 1915 les Allemands apprirent que les urtouches de la garde civique de Marcinelle j Paient enterrées dans lo vieux cimetière près j e l'église. On dut tout déterrer et après dé-mtion préventive d'une quinzaine do jours le f. de bourgmestre Mascaux, le major Thibaut t lo sçus-officier d'armement- Bierny furent, mdarmnés à une forte ar ende.' La vie à Charleroi en octofc|ro 1916. Lç& ÀrninistratiOns. La Kommandantur est"■ i'nàthlîéS fku'" ¥>assagfy, ty-la -Brmrse'.^-Le' iBrreMeKei ne<tirouve^au quai o Brabant. Lo scrvico des passeports est babil au bureau du ,,Rappel" 39, rue Léopold. * .u tio. 49 de la mémo rue se trouvent les ureaux de la police secrète allemande. Des ureaux allemands sont aussi établis au deu- du Sud ° Grand Café du Théâtre» Placô Les bureaux de la direction des chemins de 1er de 1 Etat, quai de Flandre, ainsi que l'hôtel des postes et télégraphes, place du Sud, sont occupes par les fonctionnaires allemands do ces administrations. Les agents belges du chemin de fer ont refuse catégoriquement do travailler pour les Allemands. Seuls quelques agents du service des postes ont repris du service Aux hospices, rien n'est changé; mais l'Ecole des estropiés, près de l'Eden, est occupée depuis longtemps par les Allemands. Les élèves, qui étaient en vacances au moment de l'invasion n ont pu y rentrer. Au palais de justice, les services judiciaires ont repris normalement. Industrie. Aux usines de Constructions Electriques de Charleroi (établissements Dulait) on travaille 6 heures par jour. Les Allemands y ont réquisitionne de nombreuses machines, moteurs, etc et de grandes quantités de cuivre. Le travail est arrêté aux Aciéries do Char-Usines do Constructions du Hainaut a Couillet. et de l'Energie, à Marcinelle, sont occupées par les Allemands qui y réparent les locomotives. Même situation à l'atelier du rJiemx à Ghâtelineau, utilisé par les boches pour la fabrication des tôles. A Gosselies, les Allemands ont réquisitionné e cuivre et les machines-outils dans les émail-leries et brasseries. A Jumet, trois fours à ver-ro fonctionnent encore. Les ateliers Wattelar et baublain ont été réquisitionnés. Un millier d ouvriers y fabriquent des baraquements en tole ondulee. Un chemin de fer a été construit pour relier entre elles les usines Wattelar e? baublain. A Marchiennc-au-Pont, les ateliers de Saint-Martin, do Zone, Zimmerman, Auto-Métallur-gique, Allard, ainsi que les tréfileries Bailleux ont ete réquisitionnés. (A suivre.) Postes avancés. Le, postes exposés exercent sur la grande majorité de nos hommes un attrait tout spécial. ils séduisent, ils fascinent plus que les tranchées qu'ils protègent. Nos soldats a'v .sentent lace à face avec l'ennemi : ils peuvent le doigt sur la détente, guetter le Boché •abhorre et risquer de temps en temps un coup de feu a lion escient. Isolés des autres soldats ils respirent un air de liberté et d'indépendance qui leur plàit tout particulièrement. Au lieu d'etre un simple maillon de la chaîne ininterrompue et anonyme qui, ds la mer à la Suisse garde la première ligne, ils se sentent un peu comme l'équipage d'un torpilleur isolé en pleine mer : seuls, mais libres. Leur chef, lieutenant ou capitaine, est Maître, après 'Dieu à leur bord. La „débrouillardise" peut s'y donner libre cours, car aux environs des avant-postes on rencontre souvent des matériaux provenant de rermes démolies par les obus. Ces matériaux servent à améliorer ou à meubler ces ouvrages avancés. Et ces meubles de fortune ne sont pas déménagés au hasard des relèves: ils passent d'une ,,garnison" à l'autre en meme temps que le matériel purement militaire. * * * On ne se figure pas la. somme de travail que représente la construction de ces petits postes avancés depuis le moment où une patrouille hardie a reconnu l'emplacement pro-pre à l'établissement d'un bout de tranchée jusqu'au jour où l'on peut y accéder sans danger en plein, jour. Là où il n'y avait rien, ou tout au plus un pan de mur branlant, il a fallu élëver, petit à petit, sous le feu de l'artillerie ennemio,. des murs do sacs de .terre et des abris à l'épreuve des obus. Il a fallu jeter des kilomètres de passerelles à travers l'inor dation, sous la pluie incessante des shrapneil et des balles. La patience, l'endurance et 1 vaillance do nos soldats ont vaincu tous ] obstacles et maintenant, là où l'on ne pouve naguère se rendre que nuitamment, en rideau, à travers mille périls, on accède en pie; jour et à pied sec. Je ne crois guère me tromp. en affirmant que chaque mètre de tranche construit dans ses conditions a été payé d'un tonne do munitions boches. Des dizaines d'hectares de ,,Noman's land" sont redevenus nôtres grâce au travail infal gable do nos hommes du génie puissammei aidés par nos fantassins, nos braves yas;:< qu'aucune entreprise, aussi dangereuse, aus;. pénible soit-ellc, n'arrête jamais. * * * Les avant-postes détachent à leur tour des sentinelles ^ avancées qui, tapies derrière de petites levées do terre, guetta».t les mouvements do l'ennemi: co sont les postes d'écoute Les patrouilles qui rampent la nuit entro les avant-postes chorchent naturellement à enlever ces sentinelles. Aussi la vue et l'ouïe des écouteurs sont-ils tendus à l'extrêmo. L'ennemi bombarde fréquemment les postes avancés. Comme ceux-ci n'offrent que peu de surface, il n'est heureusement pas facile de les atteindre. Mais les balles y sifflent conti nuellement et la nuit les mitrailleuses égrènent sur eux leur chapelet sinistre. L'organisation allemande est semblable à la nôtre. Nos .avant-postes sont généralement opposés aux leurs. Entre Nieuport et Dixmudo, leur ligne avancée passe par les fermes l'Union,' Terstille, Violette, Grooto, Hemmo, Klein c' Homme, par O u d- St uy vekenskerke et le château Vicbgne, la ferme Van de Woude et les tanks à pétrole. Au sud do Dixmude, ils-occupent notamment Driegrachten. Comme chacun le sait, nos soldats, dans leur langage merveilleusement imagé, appellent en flamand ..Vaderlandtjes" (petites patries) les sacs de terre qui servent à construire les retranchements. Au cours d'une visite au front belge, l'un do nos distingués diplomates, qui nous représente "auprès de l'une des principales Puissances : do l'Entente, remp-lit et emporta avec lui u n sachet de terre dé . Belgique, ,.do terre do. l'Yser, pour avoir torts îea jours présentes à Ses veux ces chères reliques de la Patrie. C'est aux avant-postes qu'il a tenu à remplir d'uno main pieuse son §ae à terre, à chercher sa ,,petite Patrie". („Le XXe Siècle.") A« Matagn*

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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