L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 28 Fevrier. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 19 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/s17sn02947/
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3eme Année N°. ®5S S cents JVSercresit 23 février 1917 L'ECHO BELGE l'Ilninn fa H la FniT.fi. •Journal quotidien du malën paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famsile. Toutes les lettres doivent etre adressées au bureau de rédaction: 2, VOORBUKGWAlv 234-240, AMSTERDAM. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ^ ., . _ _, . x, ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction : ■ ^ ,, _ , , f René Chambry, Emile painparé. Four tes annonces, abonnements et venttt au numéro, s'adresser êt l'Administration du journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: HoIlandeJR. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois Annoncess 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents 8a ligne. ■ —■ — Funeste Ssopape Le socialiste français Marcel Seuibat '/dont il a été démontre', depuis, qu'il a plus d'esTa.it que de méthode) est l'auteur cl un livre' dont le titre est un programme: .Faites un roi ou faites la paix". Le» Français n'ayant pas voulu faire la c'est-à-dire ayant refusé de jouer dans l'Empire Germano-Européen le rôle que tenait jadis le graeculus dans l'Empire Romain cour pouvoir resister a la formidable SKaniséc de l'Allemagne, s'ils n'ont vas fait de roi, ont néanmoins réalisé autant que possible l'unité de commandement". Même ceux des socialistes français qui ont. à" la fois le sens du gouvernement et du .bon sens tout court estiment que cette , unité, nécessaire pour vaincre, n'est pas j assez complète. Hervé demande une dictature ou quelque chose qui y ressemble. Un autre socialiste avouait en présence des immixtions malheureuses du parlement dans la, conduite des affaires du pays en ces heures de péril national que, pour la première fois, il avait compris le 18 brumaire. Mais a quoi sert de rapporter ces petits exemples. Comme si dans les grandes crises de l'histoire ce n'était pas toujours l'unité, condition essentielle de force, qui avait sauvé les peuples. ' t Cette idée, si simple pourtant, on est stupéfait de la voir battue en brèche avec cette inconscience que l'on rencontre seulement chez ces esprits faibles ou mal équilibrés qu'une npsérable piperie de mots a acheves de rendre fous. Ils crient à la tyrannie, a l'absolutisme et. ils ne visent pas la tyrannie ni l'absolutisme allemand. Pour eux, la plus grande.catastrophe de l'histoire ce n'est pg£ la ruine de l'Europe ni la mort sur le champ de bataille de quatre millions d'hommes, c'est l'éclipsé momentanée du régime parlementaire et la suspension de la Constitution. . , -i» • i Cependant le publie n a pas 1 air de s'échauffer beaucoup pour ces abstractions académiques au moment où se préparé le choc suprême d'où va sortir le statut futur des peuples. L'attention est ailleurs. Comment la détourner? Le „Scciahste Belge s'y essaie avec "une naïvete qui étonnera les plus dociles parmi ses lecteurs. ^ ,,Le danger n'est plus au dehors, dit-il, il est au dedans." , _ . Le danger n'est plus au dehors! évidemment, puisque les Allemands sont toujours au dedans. Mais ce que le' ,,Socialiste Belge" veut dire c'est que ces Allemands qui ont tué, fusillé, égorgé 6.000 civils, incendié Louvain et cent autres villes et villages, qui ont enlevé l'outillage de nos usi-!nÇ3 et le blé de nos greniers, qui ont fait suer à une population vouée à l'oisiveté forcée un milliard et demi de francs, qui ont arraché à leurs foyers deux cent mille pères, époux, fils pour les embrigader à coups de matraque et. de crosse de fusil dans les misérables équipes du travail forcé, c'est que ce3 Allemands tout souillés de crimes sont moins à craindre que notre gouvernement exilé du Havre qui a commis un crime autrement abominable: il n'a pas appelé M. Camille Huysmans dans ses conseils. Ce comique dans le tragique n'en^ reste p9,s moins comique et l'on pourrait rire si, encore une fois, il n'y avait pas des esprits faibles ou aigris qu'une telle propagande atteint et bouleverse. On les excite avec des mots comme ,,militarisme" pour détourner leur attention, de cette effroyable réalite qu'est le militarisme allemand, et on essaie de les embarquer dans une entreprise de pacifisme qui n'a pour but que de sauver l'Allemagne et d'assurer sur le chef de Guillaume II la couronna que les princes allemands confédérés offrirent jadis à Guillaume I au château de Versailles. J'entends Camille Huysmans s'écrier: ,,(Quelle plaisanterie!" En apparence seulement. Si les gouvernements de l'Entente ont repoussé dédaigneusement les propositions de paix de l'empereur allemand dont il a été suffisamment démontré qu'elles n'étaient qu'un piège, ils l'ont fait eu connaissance de cause, certains qu'ils sont de la victoire finale. Appeler la paix aujourd'hui, c'est appeler la paix allemande, c'est implorer le salut de cette Allemagne qui a martyrisé notre pays, c'est préparer l'avé-aiement définitif du germanisme destructeur ds l'esprit humain. C'est ce germanisme que veut sauver le ,,Socialiste Belge" au nom de l'internationalisme et la ,,Vlaamsche Gedachte" au nom du régionalisme. Qui l'çût cru ! M. Huysmans et le jeune M. Léo Picard ont fini par se dotUXfr la main: les extrêmes se touchent. Qu'ils aillent en paix quêter l'approbation de ces ,,pauvres populations belges qui soupirent après la paix, de ces réfugiés qui se plaignent de la longueur de la guerre, de ces travailleurs qui cherchent à rétablir les lions internationaux qui sont le rêve de l'humanité". Et s'il est vrai, comme l'affirme le ,,Socialiste Belge", que la population en Belgique appelle la paix à tout prix — ce qui est une insulte à sa vaillance —s'il est vrai que les réfugiés ont le cafard, comme on 'dit-, et que les travailleurs, qui feraient mieux de penser à leurs camarade? qui crèvent de faim sous la botte allemande, se laissent aller aux misérables fîimées de l'internationalisme, nous nous pressons, nous, aux cent cinquante mille nos enfnaiis oui att^ickiiL Enfoncés à mi- . i ventre dans les boues de l'Yser, le choc suprême qui décidera du destin des peuples. Et ceux-là, au moins, nous sommes sûrs de leur réponse. C'est ,1a seule qui importe. Charles Bernard. — I.Ulflî- t • -g.il H l La Pais allemande Cela devient fastidieux d'écrire que la propo-r sition de naix alleraando n'était qu'une manoeuvro do guerre, uno fourberie de l'Allemagne, mais on ne le répétera cependant jamais assez car nos ennemis, avec un<> mauvaise foi sans pareille, continuent î^se poser en victimes. C'est ainsi que lo ,,Vonvârts", organe des socialistes du kaiser, avait l'impudence d'écrire, récemment, ce qui suit: y,Le peuple d'Allemagne se trouve devant uno situation nouvelle. Quoi que puissent dire nos adversaires au sujet do la responsabilité de • la guerre, ce sont eux qui. depuis le 12 décembre, la portent désormais. L'Allemagne mène une guerre de défense et c'en est fini de nos discussions do parti do la question de savoir si nous menons une guerre défensive ou non. Personne no pourra désormais demander sérieusement au parti social-démocrate do refuser les crédits de guerre et l'adhésion de notre parti au service civil ne trouvera plus les acerbes critiques do naguère." On n'avoue pas plus ingénuement que la soi-disant proposition de paix boche avait tout autant pour but de ramener l'union dans le pays que do jeter le désarroi chcz l'adversaire, Si, grâce à la soumission do la social démocratie vis-à-vis des Hohcnzollern, le premier but a été atteint, la manoeuvre boche a complètement raté en ce qui concerne les Alliés. Ceux-ci, au contraire, par leur diplomatie franche et habile, ont mis les Allemands dans une situation difficile. La ,,Gazette populaire de Cologne" vient d'en laisser échapper l'aveu dans les termes suivants : ,,L'Allemagno se trouve à présent dans une situation très curieuse. Elle no peut pas accepter des garanties qui reposent simplement sur des traités, parce que l'empire allemand a besoin de garanties réelles, mais lo gouvernement ne peut pas énumérer avec précision les garanties qu'il réclame sur Je fixant oriental, sur le front occidental et en Belgique parce qu'il épouvante- , rait les neutres." Tandis que le journal rhénan, par un aveu à j qui on ne reproche! a certes pas de manquer de franchise, découvrait le fond du sac hoche concernant les conditions de paix, Maximilien Har-den, dans la ..Zulcunft'', critiquait, avec sa brutalité habituelle, l'offre de paix de l'Allemagne qui n'a pas été, à son avis, rédigée comme il le fallait. Quand on désire amener des possibilités de paix, après trente mois de guerre effroyable, on n'adresse pas à ses adversaires un document qui tient lo milieu entre l'acte d'accusation et une proclamation de victoire. ,,Si une puissante société industrielle, écrit Harden, désire se mettre d'accord avec un groupe adverse, qui n'est pas moins fort qu'elle, elle n'ira pas lui crier: ,,Vous vouliez nous étrangler, et vous en ave? été punis ; mais, comme nous sommes des gens distingués, et, comme, d'ailleurs, nous sommes maîtres du marché, nous pouvons parler de la reprise des affaires : vous connaîtrèz nos conditions si vous envoyez vos représentants." A une apostrophe pareille, les concurrents répondraient: ,,Tout ce que vous dites là_ est faux: vous ne nous avez pas étranglés. Vous avez durement expié ' vous-mêmes votre aviditu et vos ambitions, et vous avez soif de la réconciliation parce que vous sentez que le marché vous échappe. Mais nous avons, nous autres, la çonscience pure, notre honneur est sauf et nos caisses sont pleines."' Il n'y a rien à ajouter à cette appréciation <îure, mais combien juste de Harden. .-p , fl ■ Ci. Un héros boise dans l'armée canadienne Au lendemain de la bataille de la Somme et de la prise du village de Courcelette, le général en chef de l'armée britannique conférait la ,,Military Cross" au major Cha-balle, commandant le bataillon de canadiens français, le seul qui prit part à la bataille, avec la citation suivante: ,,Avoir conduit ses hommes à l'assaut d'une position fortement défendue, sous un violent barrage; s'en est emparé en faisant 800 prisonniers, a organisé la défense et repoussé treize contre-attaques. ,,Quoique blessé, est resté à son poste de combat pendant cent heures, donnant un magnifique exemple de sang-froid, de courage et d'initiative." Le héros de cette aventure digne des preux d'autrefois, ce vaillant guerrier est un Belge! Le major Joseph Chaballe, né a Verviers, fit ses premières armes dans notre armée. Volontaire de 1895, "il fit son service au 14è de ligne où il devint sergent: de là il passa à l'Ecole Normale d'Escrime, dont le chef et fondateur fut le vaillant général Meiser, — le héros de Dixmude. Chaballe y professa pendant quelques années; puis il alla s'établir en qualité de professeur d'éducation physique au Canada. Il s'était fait là-bas estimer de tous. Aussi, lorsque la guerre éclata et que le Dominion eût décidé de donner son concours à la mère-patrie, les autorités militaires firent-elles appel à Chaballe qui fut désigné en qualité de capitaine-adjoiiit-niajpi du premier détachement canadien. Sa conduite sur le front le signala aussitôt à l'attention de ses chefs. Quelque temps avant la bataille de la Somme, il était nommé major au cours d'une action. Quelques semaines plus tard, Chaballe enlevait ses hommes à l'assaut de Courcelette! Tous les Belges salueront l'héroïsme et la vaillance de ce fier Verviétois — et nous espérons que bientôt une distinction nationale viendra orner la poitrine de ce brave qui a porté si haut le renom de bravoure de notre p.ftysj En Belgique. A Bruxelles M. Max IJallet, président du Comité de secours et d." alimentation de Bruxelles, porte à la connaissance de la population qu'il est interdit à ceux qui reçoivent du charbon du Conseil des Hospices d'en acheter. dans les magasins de charbon de la ville. Ceux qui le feraient malgré tout seront impitoyablement exclus du bénéfice des .distributions du Conseil des Hospices. A la distribution, les cartes de ménage et le carnet d'identification (carnet noir) seront exigés. La vente du charbon a lieu provisoirement les lundi, mercredi, jeudi et samedi. On ne débitera du charbon qu'aux chômeurs.Le Comité National vient de décider que dorénavant il ne sera plus délivré de pain de Hollande qu'aux personnes-munies d'une carte de pain. A Bruxelles, cette carte doit être réclamée, pour les habitants de la ville, au magasin communal de la rue Locquen-ghien, au local de l'école industrielle de la chaussure. On pourra la retirer trois jours après à la caisse du magasin établi au Marché au Poisson, où se débite le pain. Le pain se vendra à 70 centimes. Samedi, vers midi, il est arrivé, dans les magasins communaux de la rue Meroêlis et de l'avenue de la Couronne, à Ixelles, un" assez grande quantité de pain de Hollande. Le débit en a commencé immédiatement.4r # # Les Bruxellois se proposent d'organiser des ventes de charité en pleine capitale occupée: lo 27 mai, on verdra la ,,fleur.des bravos", et la journée du 10 juin sera consacrée à la ,.fleur des orphelins de la guerre." Les amateurs de lutte ne sont pas privés de leur sport favori. Un championnat d'amateurs est actuellement organisé pa/r l'Union athlétique belge. La " scission est totale au ministère des seieuces et des arts entre le régime flamand et le. régime wallon. Jusqu'à 1§ comptabilité générale qui est distincte. Les écritures ont pris cours le 1er janvier 1917. L'autonomie est complète pour les fonctionnaires flamands. Quelle belle victoire, alors que leurs frères luttent côte à côte avec les soldats wallons sur les bords de l'Yser! A Anvers Les Allemands ont certaines amabilités envers les directeurs de journaux qui ont accepté de fairo paraître leurs feuilles sous le contrôle de nos ennemis. Ces messieurs manquaient de papier. Les Boches leur en ont aussitôt promis et, sans tambour ni trompettes, ils sont allés réquisitionner les stocks qui se trouvaient dans les magasins' du journal ,,Le Matin" à la Vieille Bourse. Rien n'est plus simple î * * * L'administration communale de Lierre a disposé, avec l'assentiment de la Compagnie du gaz, de 30.000 kilos de charbon que celle-ci avait en dépôt. Go charbon fut vendu au prix de 4.50 francs les 100 kilos. Chaque ménage put venir chercher 75 kilos du précieux combustible.A Liège Il n'est plus possible d'enlever le£ ordures au moyen de charrettes traînées par des chevaux. Ceux-ci ont été réquisitionnés par nos ennemis. * * * Le tunnel de Lixlie à Wonck s'est effondré, ensevelissant cinq Boches et une vingtaine de Belges, qu'on retrouva morts après des travaux de déblaiement longs et difficiles. Les dégâts sont importants. 11 est à remarquer que les tunnels construits par les Allemands s'effondrent tous, les uns après les autres. Ces accidents sont provoqués par le manque de soins et do précautions apportés à la construction. Les Boches veulent faire vite. Leur seule préoccupation est d'avoir terminé les ouvrages d'art de lignes de chemins de fer importantes pour le transport de leurs troupes et, plus tard, pour le trafic de leur camelote. Ils veulent commander aux éléments. Surviennent de grandes pluies, la terre s'enfonce, les accidents surviennent. Les Boches oublient d'allumer leurs lanternes... • • a Les Allemands ont donné ordre de fermer toutes les écoles. Les locaux de l'institut Postula devront être entièrement évacués. Les Boches y enfermeront des prisonniers.-Ils ont fait disparaître tous les pianos du Conservatoire Royal. En 70, les pendules, en 1914—1917, les pianos.... pour ne mentionner qu'une tpécialité des soldats de la Kulture! A Gand Le nombre des Belges qui acceptent de travailler pour l'ennemi augmente de jour en jour. Beaucoup de femmes, poussées par la misère et lasses d'attendre les soldats de la délivrance qu'elles espéraient voir arriver en 1916,Rengagent aussi. On se plaint un peu partout, à Gand comme à Anvers, du zèle de certains agents de police. Il en est qui sont déjà prussia-nisés et se montrent plus Boches que Belges. Aussi le peuple leur en veut-il beaucoup. Ces ,,gardes-villes" sont connus. Il ne faudrait pas s'étonner qu'après la guerre quelques-uns d'entre les plus zélés d'aujourd'hui reçoivent une frottée de gens qui n'oublient pas ! Ossîs 8e® Flandres ([De notre correspondant particulier.) L'existence devient de plus eu plus triste. Dans toutes les villes du territoire d'étape, à six heures du soir, les lumières doivent- être éteintes dans les maisons particulières. Le long des rues les réverbères sont masqués. . Lorsque le tocsin sonne, tout le monde doit descendre dans les caves. La personne dont la maison se trouve la plus rapprochée drun réverbère doit éteindre celui-ci sous peino d'une amende de 15,000 marks. Il y a quinze jours environ, le tocsin sonna à toute volée pendant la nuit à Alost. Des aviateurs alliés avaient étc signales au-dessus de Gand. * ■* s En Flandre toutes les écoles de l'Etat sont fermées. Les Boches ont enlevé le mobilier qu'elles contenaient pour l'envoyer en Allemagne. Les locaux serviront à loger les feld-grauen. On a décidé, en effet, de ne plus laisser ceux-ci habiter chez les civils belges. Ils racontaient ce qu'ils avaient vu; ils maudissaient trop ouvertement l'instigateur de la | grande tuerie; ils parlaient de la situation misérable du peuple allemand. * * * TJu kommandant allemand a. déclaré qu'il plaignait la ville d'Alost, parce que celle-ci, un jour prochain, aurait beaucoup à souffrir, plus encore que Tennonde en 1911.... * » * La fabrique du ,,Lion d'Or", d'Alost, continue assidûment à travailler pour nos ennemis. On y fabrique du benzol, de la naphtaline, etc. et — qui sait? — peut-être des gaz asphyxiants.Les aviateurs allic.s ont déjà repéré l'endroit où cette fabrique se trouve. Ils ont même lancé quelques bombes qui ont manqué leur but. «r * * Notre correspondant particulier a eu l'occasion d'entrer dans le cercle des professeurs de l'université de Gand. Jolie société. Il nous dit. en quelques mots la stupidité du trio Van Roy qui croit que l'Allemagne est victorieuse et qui s'en réjouit. 11 nous dit aussi que le ramoneur de Keersmaecker, — ,,distingué*' comme tous les urologues, — oublie souvent de venir donner son cours. Ou, quand, par hasard, il se décide à quitter sa clientèle allemande — qui se presse dans les ,,boxes" de sa maison de la rue Otto Venius , il arrive trop tard. Il faut croire que les machinistes allemands sont brouillés avec l'heure, fut-elle Centrale ou de Greenwich. Les professeurs hollandais qui ont accepté le casque à pointe que von Bissing leur tendait d'une main molle et gantée sont surtout mal vus par le peuple gantois. Les ,,Keeskoppen" sont souvent houspillés dans les rues. On leur reproche — ouvertement — de faire le jeu de l'Allemagne et d'avoir abandonné une neutralité à laquelle les principes de droit les astreignaient. On les considère doiic comme des ennemis et on les traite comme tels. Il paraît d'ailleurs que plus d'un s'attriste d'être venu dans cette galère! Le professeur Jolies, notamment... Il se plaint de ne pouvoir manger à sa faim et do souffrir du froid. Ce célèbre pédagogue suivit l'armée allemande au début de la guerre, en qualité de docteur ou de n'importe quoi, — le fait n'a aucune importance-. Or, -Toiles regrette l'arriéré du front boche, où. à la table d'officiers supérieurs, il se bâfrait de cuisses de poulets réquisitionnés. A Gand, il est un peu à la portion congrue. Et, n'était l'argent des Belges qu'il accepte des mains rouges du sang de ces Flamands égorgés à Termonde ou à Louvain et auxquels il voudrait enseigner, Jolies serait retourne aux Pays-Bas. Personne — faut-il le dire? — ne pleurera son départ lorsqu'il aura l'excellente idée do retourner dans un pays qu'il n'aurait jamais dû quitter. Nous avons reproduit, avec lès commentaires d'usage, l'article d'une gazette emboehée rela-tif aux raids des avions anglais sur Bruges et Gand. Nous n'avons pas nié qu'il y eut des victimes parmi la population civile. Mais le chiffre avait été manifestement exagéré. Voici les noms des personnes tuées et blessées: I. M. Jan Timmermann, 65 ans, no. 99, rue des Annonciades; . 2. Mme Albine Gyssels, 60 ans. no. 152, Rempart du Bassin ; 3. Mme Marie Bentein, 41 ans, no. 16, quai de Norvège (son beau-frère est au Ile de ligne, î armée belge) ; 4. M. Henri Loisselle, 17 ans, no. 39, rue de la Soufrière (son oncle est prisonnier de guerre en Allemagne) ; 5. M. Maurice Herssens, 16 ans, no. 12,'rue aux Oies (son oncle est interné en Hollande) ; 6. Irma Van der Meersch, 14 ans, no. 134, chaussée de Ghistelles ; 7. Yvonne Schaepdryver, 11 ans, no. 10. rue du Persil ; 8. Marie Van Ca-ppel, 11 ans, no. 72, Long Quai ; 9. Rachel Neyts, 10 ans, no. 5, rue Nord de i Ghistelles (son oncle est gendarme, armée belge) ; ' 10. Clara Philips, 9 ans, no. 152, rue Saint-Georges (son ojicle est prisonnier de guerre en Allemagne). II. Irma Bruneel, S aiis, no. 12, rue des Fleurs (le père est interné en Hollande); 12. René Brujjfiel, 6 ans, no. 12, rue des Fleurs. Ont été gravement blessés: 1. M. Gustave Dumon, 31 ans, no. 65, rue du Calvaire (le frère est au 4e de ligne, armée belge) ; 2. René Debruyne, 12 ans, no. 45, chaussée de Coolkerke (le frère est au 4c lanciers, armée belge). 3. Julien Naevaert, 11 ans, no. 10, rue Ecossaise (l'oncle est au 4e de ligne, armée belge). 4. Rudolf Verplancke, 110. 41, chaussée de Co Ik'erke (son beau-frère est au 1er de ligne, armée belge) ; il a succombé depuis. Ont été légèrement blessés : 1. M. Bruno £remonprez, 84 ans, no. 17, quai dQ.Nçrviso. J 2. M. Louis Moens, 52 ans, no. 20, rue ils Pré-a u x-Moulins ; tr; 3. M. Franz Leyts, 30 ans, ho. 88, quai de COl la Poterie (son beau-frère est au 4e de ligne, ra_ armée belge); , 4. 3111e Mathilde De Paepe, 23 ans, no. 63; ,e ancienne route de Gand; c * o. M. Arthur van Overtveld, 24 ans, no. 1, to rue des Bonces; sit 6. Alfons Schaloigne, 14 ans, 110. 2, Canal de ^li Damme (l'oncle est au 24e de ligne, armée belgo); . vc 7. Fernando Schaloigne, 12 ans, id. ; v 8. Mariette Deloof, 13 ans, no. 20, chaussée co de Ghistelles (le frère est au 4e de ligne, armée se] belge); lié 0. Rachel Thys, 14 ans, no. 57, rue des Com- ch tes (le frère est prisonnier de guerre en Aile- Q' magne) ; tr( 10. Clara Debruyne, 8 ans, no. 45, chaussée de Coolkerke (le frère est au 4e lanciers, armée ' belge). I13 Les Allemands en tirent — évidemment — r€: une réclame éclatante. Ils ajoutent à leurs au communiqués que la population est indignée et pe que le bourgmestre a traité cette attaque an- qu glaise ,,de chose stupide". Nous connaissons assez les Allemands pour douter de cette m, information. Mais, passons. "Nos ennemis ' oublient de mentionner le nombre de victimes sa allemandes et les dégâts apportés à leurs tra- T1 vaux militaires, à leurs sous-marins, à leurs de hangars à exploisis. C'est là cependant le point pi véritablement intéressant et qu'ils tiennent à €13 garder secret. Sans doute, les dégâts sont-ils ^ importants, puisque les Boches n'en soufflent mot. La population belge sait raisonner. Elle cu comprendra le but des Allemands : elle les lais- so sera manifester tout seuls. Elle a assez souf- fa ferfc pour puiser en elle-même la force néces- pc saire à d'autres sacrifices. Les Belges ont tou- co jours été prêts à donner leur vie, pourvu que des Boches périssent aussi et que les oeuvres de défense de nos ennemis soient rendues inuti- > lisables. — Mais — pour nous résumer — nous ajouterons que les faits ont été considérable- n ment grossis et' déformés intentionellement. d' A Gand, les Boches prétendirent aussi le qu'une attaque aérienne anglaise a/vait couché Ur sur le sol de nombreuses victimes belges. Or, a voici les noms de ces victimes, — et leur nom- n: bre. Les faits répliquent aux mensonges de 1 tous les Wolff et .de tous les Wertheimer de la Kommandantur : Tués: Cari Leppens, 20 ans, étudiant, et Syl- ta vie Leppens, 31 ans. co Gravement blessés: Germaine Leppens, 29 te ans, et Pieter Béckers, 26 ans. qi Légèrement blessés : Pieter Rotsaert, 41 ^ ans ; Alfons Van Cauwenbergh, 44 ans, Gent- brugge, Oarolina Wouters, 57 ans; Rachel ^, Kohn, 44 ,ans, et Julie Van Damme, 37 ans. y Dans la nuit du 3 au 4 février une attaque ^ aérienne sur Bruges eut lieu. Un marinier ^u belge, Aclmlle Lippens, né à Oostacker en ti- 1897, a été blessé très légèrement. pe • * * ai Il est interdit do voyager dans le territoire pe d'étape. Ceci à la suite des transports de }-,] troupes. ' d! A&s Littoral 30 va Situation très précaire à Knocke. Les habi- tants ne reçoivent que 200 grammes de pain par \ joui*. Il est vrai d'ajouter qu'ils ont droit a, une ration jouhnali^re de 300 grammes do pommes de terre, mais celle-ci n'existe que vc sur le papier, les ,,patates" étant devenues gi introuvables! Du sucre ou du café? On n'en t-: voit plus depuis longtemps. ^ Lo transport du charbon a é.té complètement ^ arrêté, de sorte que les Knockois ont souffert , terriblement du froid. co ^ M Ata Irftrsa&POÊaré d; Au commencement du mois de novembre 1916 les sauvages avaient enlevé 43 habitants so de Sut.endael. Aujourd'hui ces malheureux ui ont pu rentrer chez oux. Mais dans quel état! et Quatre sont morts pendant le voyage de ve retour, un cinquième est décidé le lendemain W1. le son arrivée à Sutendael. Les autres sont ^ malades, dans un état de dépression physique lamentable. Ils ne peuvent plus ni travailler, vc ni se proméner. Ils doivent rester couchés et, F0 >i l'on veut qu'ils recouvrent la santé, il faudra °f les entourer de soins vigilants pendant plu- gé sieurs semaines. to an Aux frontières pJ Deux déserteurs boches essayèrent, dans qu la nuit du 18 au 19, de passer la frontière pa à Overslag. L'un d'eux parvint à mettre ne pied sur la terre hollandaise ; l'autre ,,Ka- ju< merade" resta accroché au fil électrique et cr< fut électrocuté. ]ô ■ * * Mercredi il y - eut un contrôle de gt ,,Wehr'pflichtige" à Wachtebeke. Au début, a ies hommes de 18 à 35 ans devaient se pré- ail ;enter. ,Cette fois il fut fait appel aux hommes âgés de 18 à 45 ans. 1:e — np . p ■ mm vri Les soldats belges et la pix. arl 'De notre correspondant du front belge.') et Deux fois des rumeurs de paix sont par- joi /enues aux tranchées belges; d'abord, }iLand l'Allemagne annonça au monde Mitier qu'elle était disposée à entamer """" ivec ses ennemis les négociations prélimi-îaires à la paix; puis quand M. Wilson, lans un remarquable discours, exposa devant le Sénat américain les conditions qu'à son point de vue devrait remplir la future va, >aix pour être durable. de Avec quels sentiments, les poilus belges lac, rnt-ils entendu parler la première fois de la la Daix ? Ce fut avec scepticisme d'abord, car ls ne voulaient pas croire que l'Allemagne, foi ^ui, jusqu'à ce jour, s'était toujours montrée si orgueilleuse, puisse soudain s'a.bais- de ?er.à ce .ooint ; ave.c nlaisir. nr d-i comprirent ^ bientôt que c'était la con-tinte qui lui commandait le geste. Ce ip de théâtre de l'Allemagne, lançant le ueau d olivier par-dessus les pyramides cadavres de Verdun et de la Somme, itait ^bon sigiie! Elle avait pus pendant lté l'année écoulée, cacher au monde sa uation très grave} sinon désespérée ; ees lliers de morts que lui ont coûtés les inières offensives 11'ont pu la sauver que ui quelques mois à peine ; elle se rend n.pte que chaque jour ses forces s'épui-ît davantage, tandis que celles des Al-s ne font que s'accroître; elle sent que a que jour qui passe accentuera sa défaite, est pourquoi la Germania, qui, il y a «ite mois, se lança comme une furie à ivers 1 Europe, celle qui ne se plaisait à entendre les cris de ses victimes et à >pirer 1 odeur de leur sang, se transforme jourd'bui en archange de la paix. L'eru-reur, qui, en 1914, disait à ses troupes il était l'envoyé de Dieu pour châtier monde et assurer la grandeur de l'Alle-igue, ^annonce aujourd'hui que son coeur gne a la vue de toutes ces horreurs et iï ne veut pas prendre la responsabilité leur prolongation. Une telle métamor-ose est symptomatique. Entendre nos nemis prononcer des paroles qu'ils auraient jamais dites s'ils 'n'étaient ac-lés à la défaite, voilà ce qui réjouit 310s dats. Les propositions de l'ennemi ont it rayonner dans leur coeur l'es-ir de la victoire prochaine ; ils ont mpris que nos ennemis nous ont Fert la pa.ix parce qu'ils sentent e les Alliés seront bientôt en état de la ur imposer à leur tour; que leurs offres étaient pas sincères et qu'elles n'avaient iutre but que de'créer le désaccord entre 3 Alliés et d'amener l'un d'eux à conclure e paix séparée. La manoeuvre allemande échoué; il est probable que l'Allemagne en restera pas là et que bientôt elle ten-■a de nouveaux pièges aux Alliés. Le discours du Président Wilson n'a car-iuement , pu être jugé par nos soldats mane par nos diplomates ; c'est que, de ut le discours, nos poilus n'ont retenu 1e les idées dominantes; ils n'en ont pas idié la forme; un mot, d'ailleurs, n'a L'un sens pour eux ; de même, une irase; ils ne voient ni les allusions et ne vinent pas les sous-entendus. De leur lec-re ils ont conclu que M. "Wilson est par^ •an^ d'une paix assurant la vitalité des tits Etats et empêchant qu'à l'avenir il y b encore des peuples oppresseurs et des uples opprimés; enfin que, la paix réta-e, les gouvernemente fassent la police ternationale pour empêcher le retour une pareille calamité. Bien que cette paix t appelée par M. Wilson une paix sans inqueur ni vaincu, il semble à nos )ilus qu'elle a beaucoup de points d-e ûilitude avec les buts que poursuivent les liés; le problème des nationalités, tel que udrait le résoudre le président de la ande république américaine, 12'implique-1 pas le démembrement de l'Allemagne, : l'Autriche-Hongrie, de la Bulgarie et la Turquie ? Cette paix, inadmissible pour Alliés, *ne l'est-elle pas davantage en-re pour nos ennemis? Le discours de . Wilson a été bien compris de nos sol-:ts ; ils l'ont jugé avec leur esprit de comptants et avec leur coeur de Belges qui uffrent depuis trente mois. Ils éprouvent Le profonde S3rmpathie pour M. Wilson le peuple américain tout entier : ils saut que c'est grâce à la générosité de la ande nation amie que leurs familles sont l'abri de la famine: ils admirent le dé-uenient avec, lequel les comités américains ursuivent en Belgique occupée leur uvre bienfaisante. Cette aide si noble, si aéreuse, si efficace, a profondément ému us nos soldats qui ont, pour le peuple téricain, une vive reconnaissance. De us, les soldats belges, tout comme les très, aspirent à la paix; mais ils estiment 'à l'heure actuelle, étant seulement pré-rés à la lutte, ils doivent, avec leurs bles et grands alliés, poursuivre la guerre qu'à la victoire. Il leur répugne de >ire que la paix pourrait renaître.eaus que militarisme prussien,-qui a viole, saccagé, mendié leur pays, sorte de cette lutte sans :e définitivement écrasé. Le peuple belge trop souffert ; il ne peut remettre l'épée fourreau qu'après avoir reconquis sa >erté et obtenu les indemnités et les cotisations qui lui permettront de recou->r sa richesse et sa prospérité d'autre-:s.Henry de Braine. Note. Au moment d'expédier le présent icle nous apprenons la rupture des reions diplomatiques entre les Etats-Unis l'Allemagne. Les poilus belges s'en ré-îissent.H. de B. i ■ bbi 11 * // y a un an }S février 1916. Sur le front de, Verdun, '.n'es attaques allemandes entre la hauteur Bouavmont et le plateau au nord di/, vitt. e de Vaux, ainsi que sur la gare d'Eic, eote 255 et îlanhevllts. (IVoevre). Les Français encerclent étroitement le t de D&tiavmon.'. 'in Caucase les Russes livrent, bataille pris Baibvrt, à Varrière-garde de la garnison Vrieroum, mïje. iiti&.-iME 'Ltikisfeig?'

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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