L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1747 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1917, 21 Juin. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/k35m90364z/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

3ômo Année r ■■■■■■ mr.&n s cerna Jeiïm 2sn iMia-E im? L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal quotidien du matin paraissant en HoSlande.. Belge est notre nom de Famille. C^~ j> ■ . ■ — . Toutes les lettres doivent être adressées eu (bureau de rédaction: N. S,. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 1775. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _, . ( Charles Bernard, Charles Herbieî, Comité de Rédaction: j R&n& chambpy, Emile Pai„P£ls.é. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internes en Hollanae fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 1b cents la liane. Réclames: 30 cents la liane. LA VICTOIRE DELA PAIX ,Lefe pangerroanistes vont, fort en ce mo-<hent. On ne voit point quelles victoires l'armée allemande a remportées depuis six mois pour les autoriser à parler comme ils la font. Non seulement l'Allemagne doit garder ce qu'elle tient, mais elle doit encore exiger l'annexion de territoires que la botte de ses soldats n'a jamais foulés. La lune, quoi? On peut se demander à quoi répond ce déchaînement de sottises. Il n'est pas tout spontané. Les grands brailleurs obéissent à un mot d'ordre; les autres suivent. Est-ce à dire que l'Allemagne officielle, que le gouvernement allemand partagent cette boulimie des pangermanistea et songent sérieusement à nous dévorer? Non. Cette Allemagne-là se sait battue. Mais elle prétend tirer le plus grand' parti possible de ses victoires passées et échapper aux conséquences fatales de ses défaites futures. C'est pour cela qu'elle mendie la paix, la paix tout de suite, avec une instance singulière. C'est une paix germanique qu'elle demande. Mais pour que cela n'ait point l'air d'être une paix germanique, elle fait mener une campagne de bluff par les conservateurs et les nationaux libéraux qui nous^ donnent un échantillon de ce que pourrait être cette pain. Là-dessus interviennent Scheidemann et son groupe qui exposent à Stockholm les véritables conditions de paix de M. de Beth-mann-Hollweg. Par opposition avec celles de MM. Reventlow et consorts, elles paraissent naturellement modérées. ,,Ce n'est que cela?" disent certains neutres que ce contraste impressionne: La Belgique abandonnée à son deuil et à sa misère, la France à demi ruinée, l'empire colonial britannique compromis,^ la Russie, la Serbie et là Roumanie mutilées, que cela, en effet, sans compter une nouvelle législation internationale qui permettrait à l'Allemagne de commettre w>us les. crimes, sans donner aux autres nations le droit de-prendre aucune mesure pour se protéger. Selon la formule des hommes d'Etat allemands et autrichiens la position de l'Allemagne dans le monde ne serait point diminuée. Non. Mais nous ne voyons que trop bien en quoi' serait diminuée la position des autres puissances. > Cette paix allemande, l'Allemagne s efforce par tous les moyens en son pouvoir de l'obtenir de la Russie qu'elle veut précisément amputer de la Courlande et de la Lithuanie, sans parler de la Pologne, ce qu'elle appelle d'un délicieux euphémisme: règlement amical. Ç'a d'abord été le coup du radio-télégramme, qui n'a pas pris; ç'a été" ensuite la publication d'un article dans la ,,Norddeutsche Allgemeine" en réponse à la note de Wilson à la Russie, article qui a fait sensation à Berlin, à Vienne et à Sofia, mais pas du tout à Pétrograde. Il faut croire que les Russes ont mieux à faire que de lire des Journaux boches. On a donc cherché un autre jnoyen de communication et, ce moyen, on peut déplorer que la Suisse, pays neutre, y ait fourni avec tant d'empressement. Aû moins cet acte anti-amical de la Suisse 1 ps-à-vis de l'Entente a eu ceci de bon d ap-ijorter un peu plus de clarté dans les décidions du gouvernement russe. Grimm, le socialiste suisse à la solde de l'Allemagne, chargé par Hoffmann, membre du Conseil 1 fédéral, de transmettre les propositions de lit. de Bethmann-Hollweg, a été tout simplement expulsé. Voilà une réponse nette et ijont la précision sera également appréciée à |£erne et à Berlin... A coté de tant d'indices de l'état anar-4Clique qui parait s'être emparé de la Russie, j;ous devons relever cette volonté à peu près J»6nérale, et qui's affirme chaque fois que la 1 Russie se trouve placée devant un fait précis <jb concret, de ne pas abandonner la cause Commune des Alliés en traitant avec r Allemagne. Indice, celui-ci, d'une unité qui est < jn train de se refaire et dont nous pourrions, <|ans un avenir plus ou moins rapproché, at-\pndre des résultats féconds? Ce n'est certes jjas ce qu'on appelle du bourrage de crâne {lue de relever à côté des signes défavorables 1(0 la tournure que prennent les événements Jp ^Russie tout ce qui est de nature à fortifier notre espoir dans une solution heureuse 4|es difficultés de l'heure présente. La réso- iution de la Douma qui exige l'offensive, .'expulsion de Grimm approuvée par le So-1*iet, l'insuccès des extrémistes dans les élections municipales, tout cela est révélateur il'un courant d'opinion unique dont on dis-Ijngu® le fil à travers les contradictions où Dp débat la Russie révolutionnaire. Ce qui î flanque, c'est une main ferme pour saisir cé (il. Mais on ne voit pas en Russie l'homme jp-pable de jouer les Bonaparte, voire les IjLugereau, ceci soit dit, bien entendu, sans ja, moindre arrière-pensée hostile contre le Jpagnifique mouvement d'émancipation qui rendu le peuple russe maître de ses destinées. La dictature aurait seulement du bon les dictateur consentaient à s'en aller jjuand on n'a plus besoin d'eux. Mais, avec ou sans dictateur, il faut que la jjfcussie démocratique comprenne que, si Son jjnnemi véritable c'est l'impérialisme et le ! militarisme, ce militarisme et cet impérialisme sont incarnés dans l'Empire allemand, fefc empire battu et détruit, l'Allemagne fjenonçant à son rêv;> de domination et d'hé-j (émonie en sorte que les autres puissances ne jKîient plus obligées de consacrer à leur dé-<[ense des ressources et oîes énergies nécessai-lies aux oeuvres fécondes do la paix, alors (*ulomçn£ le fléau des armements intensifs et la dure contrainte du service militaire auront disparu pour toujours. La victoire de l'Entente signifie la victoire de la paix;, la Russie révolutionnaire et pacifique se doit à elle-même d'en prendre sa part. Charles Bernard. " l'Jg) ■ ■■■ ■ Le sort des Réfugiés Beiges en Angleterre. Lo ,,Belgischcr Kuriér" (No. du 24 avril 1917) et, à sa suite, les autres journaux imprimés en Belgique par l'autorité allemande, ainsi quo la presse allemande et la presse germanophile, ont répandu des informations venues prétendument de Hollande et d'après lesquelles les autorités auglaises attireraient, par surprise, les réfugiés belges do Hollande en Angleterre, puis les soumettraient, particulièrement les Flamands, à des traitements barbares pour les forcer de s'enrôler dans l'année belge. D'après le ,,Belgischer Kurier" du 24 avril', 8000 ouviers, la plupart flamands, ainsi attirés en Angleterre pour y travailler contre beaux salaires, seraient dans un camp de discipline à Earls Court, parce qu'ils auraient ,,refusé de combattre pour les intérêts britanniques" ; ,,les récalcitrants seraient traités comme des criminels de droit commun"; ,,tout rapport leur serait interdit avec leurs compatriotes qui visitent le capip; toutes les réclamations au Gouvernement belge et de Députés belges auprès du Gouvernement britannique seraient restées vaines, etc. Quelques jours après, la ,,Kolnische Volks-zeitung" (no. 347 du 4 mai 1917) parlait, non plus de 8000, mais do 3000 réfugiés belges qui seraient maltraités de cette façon inhumaine par l'autorité anglaise. Le 26 avril 1917, le ,,Belgischer Kurier", étendant l'accusation, dénonçait le fait que la population anglaise de Brompton Road, à Earls Court, aurait mis à sac les magasins belges et qu'une véritable bataille au couteau aurait eu lieu, dans les rues; que les ouvriers métallurgistes belges étaient moins bien payés que les ouvriers anglais et- que, pour réprimer le mécontentement, on les aurait menacés de les envoyer au 'front, etc.... Toutes ces ,,informations" sont inventées. Elles constituent le renouvellement d'une manoeuvre qui se, répète périodiquement en vue de détourner lps ouvriers belges réfugiés en Hollande de passer en Angleterre et, subsi-iiairement, do semer la méfiance entre les Belges et les Anglais. On espère aussi, sans loute, décourager les vaillants jeunes gens qui continuent à s'échapper de Belgique, au péril lo leur vie, en franchissant les barrières de Kl électrisé, pour venir s'eitrôler dans l'armée nationale. De < telles fables ne peuvent plus faire d'impression que sur l'opinion neutre insuffisamment informés. Elles ont déjà été réfutées le 22 décembre 1916 par l'exposé détaillé de l'organisation que le Gouvernement belge a créée, l'accord avec le Gouvernement anglais, pour assurer le bien-être économique et social des réfugiés belges en Angleterre. L'existence de cette organisation dûment x>ntrôlée rendrait, à elle seule, matériellement impossibles des abus du genre do ceux qu'on illègue. Les renseignements nouveaux ci-après reproduits, pris à une source sûre, achèveront de :aire justice des articles du „Bolgischer Kurier".,,Le bureau de Londres de l'Office national lu Travail institué par le Gouvernement belge oour veiller au sort des ouvriers en Angleterre léclaro qu'il n'existe pas et qu'il n'a jamais îxisté en Angleterre aucun ,,eamp de disci-ilino" dans lequel seraient enfermés les travailleurs belges refusant de s'enrôler dans 'armée. Le recrutement de celle-ci se fait en rertu de l'arrêté-loi du 21 juillet 1916 qui j'applique à tous les Belges de 18 à 40 ans, sauf ceux qui, à cette date, se trouvaient en îays occupé. Les travailleurs belges venant le Belgique par la Hollande dans le but de trouver de l'ouvrage en Angleterre ne sont donc iiillement soumis au service militaire. En ittendant qu'on leur trouve un emploi con-;orme à leur capacité et aux mêmes conditions |ue les ouvriers anglais, ils sont logés au réfute l'Earls Court. Cette institution est un asile le passage institué par les autorités anglaises it soumis au contrôle des autorités belges. Les :onditions hygiéniques y sont bonnes, la nourriture abondante. Une chapelle, une infirmerie, m cinéma y sont annexés. Aucune épidémie >armi les ouvriers n'y a jamais éclaté. ,,Les rapports entre ouvriers anglais et bcl-;es sont excellents, comme en témoignent les îombreux mariages contractés de part et l'autre. La main-d'oeuvre belgo en Angleterre :st hautement appréciée pour lo rendement ixceptionnel qu'elle produit dans toutes les in- , lustri.es do guerre. Les inspecteurs de l'Office du travail belge visitent régulièrement les ateliers ' m les Belges sont au travail et tout Belge peut 'adresser directement à l'Office, où un servico le consultation judiciaire fonctionne a leur isage, sous la direction d un avocap expéri-nenté.,,Les patrons anglais, bien loin de désirer le lépart pour l'armée des ouvriers belges sou-nis à la loi militaire, font des démarches auprès les autorités compétentes pour les conserver ilors que le tribunal belgo chargé de l'examen le leur situation a déjà statue sur leur cas con-ormément h la loi. ,,11 n'y a eu aucune rice, ni bagarre entre luvriers anglais et belges. Si des incidents ont >u lieu dans une certaine fraction do la popu-ation de Londres, auxquels des Belges ont pu tre mêlés, ils, ont eu un caractère purement ocal et anodin et ne diffèrent point de ceux lont certains bas quartiers de toute grande •ille 6ont le théâtre". —» ■ .<B5— Il y a un m 21 juin 1916. Les Russes s'emparent de Trovziatine, passent le Sereth et capturent lepui-s le début de Voffensive 8850 officiers, \69.13Jf. soldats, 198 can&ns, 550 mitraàlleu-es, 189 lance-bombes et lance-mines, etc. En Grèce démission du cabinet Shou-oudis,t En Belgique. A Bruxelles Deux des membres du conseil d'administration des hospices ont été nommés échevins: MM. Bauwens et Brabandt, ce qui fait que: par suite do démissions et do décès, le conseil des hospices no se compose plus ,que de quatre membres ! * * * Les déportations continuent. On peut même dire qu'elles n'ont pas cessé. Et le télégramme de l'agence Wolff annonçant quo les déportations ont pris fin le 10 'février 1917 est mensonger. Le gouvernement belge a les preuves en mains quo les razzias, dans les territoires d'étape, poursuivent. Voici qui va eehever de confondre l'ingénieuse agence officielle allemande: Co, 15 avril, le Boche von Reschau, sergeant à Mons réclamait 600 hommes de tous les méétiers pour les déporter. Faut-il publier des photographies do ce document pour confondre Wolff? * * * Le vélodrome du lvarreveld va être; désaffecté et démoli. Un grand club de la capitale a acheté un terrain d'une étendue de 4 hectares, situé également à Molenbeek-'St.-Jean à front lu boulevard do Grande Ceinture, pour y établir des „courts" et des ,,grounds". * * * Depuis quelque temps déjà, le parquet surveille avec attention les agissements de certaines oeuvres, soi-disant de bienfaisance et d'assistance sociale, qui ne sont eu réalite que de vastes exploitations commerciales pleines de profits pour ceux qui les imaginent. La bienfaisance est l'étiquette qui couvre ces entreprises, que le parquet veut mettre à néant. L'oeuvre au sujet de laquelle une instruction vient d'être ouverte a été créée il y a huit ans environ. Elle, avait son siège dans une commune-faubourg de Bruxelles. Elle a connu plusieurs ,,directions", probablement parce que les ,,dirigeants" se retiraient après fortune faite. Elle tirait ses ressources de collectes qui se faisaient dans toute la Belgique. Les recettes ne devaient pas manquer d'être d'une certaine importance; on donnait volontiers parce qu'il s'agissait do l'entretien de petits enfants abandonnés, et les coeurs sensibles ne manquaient pas de s'intéresser à ces petits malheureux. Le côté immoral de ces collectes vient de ce qu'une grande partie du montant de celles-ci servait à rémunérer les collecteurs. Les petits abandonnés avaient le reste de ce que, le directeur voulait bien leur laisser après s'être taillé une large part. Dans ces derniers temps, le directeur avait lancé une nouvelle affaire, spé-cùlant apparemment sur les sentiments actuels de lâ population. Le parquet, en la personne de M. le substitut Stappaerts, ouvrit une information que ce magistrat a conduite avec énergie. L'affaire fut mise à l'instruction et confiée à M. le jugo de la Ruwière, qui la mena activement. Cette instruction fut concluante'. En effet, sur réquisitions du parquet, la Chambro des mises en accusation a mis le directeur, un sieur Joseph J...., en prévention et l'a renvoyé devant le tribunal correctionnel. L'affaire est fixée au 17 juillet prochain devant la Chambre correctionnelle temporaire, présidée par M. le juge Do Ryckere. Ce sera M. le substitut 'Stappaerts qui soutiendra l'accusation etr à son défaut, ce sera M. le substitut Charles qui occupera le siège du ministère public. * .* * On vient d'enterrer, au milieu d'une assistance émue, M. Urbain Dovlaeghe, soldat au 3e chasseurs à piod, invalide de la guerre. * * * On annonce les décès de M. Achille Du-jardin, lieutenant-colonel retraité, de M. Léon Delcourt, ëjf-vice président de la Société des voyageùrs de commercb, de M-. Louis de Gunst, commandant des sapeurs- pompiers de Molenbeek-St.-Jean., * * * Il y a un an 3600 tuberculeux étaient à charge de.la Ligué nationale créée contre l'épouvantable fléau. Ce chiffre est de beaucoup dépassé et les organisateurs prévoient line majoration des dépenses d'environ cent mille francs par mois ! A Arsvers Un important vol de bijoux, d'argenterie etc. a été commis au préjudice de M. V., domicilié rue Cuylits. * * * Le pain est épouvantable. Pour digérer ce pain intégral il faut un estomac d'acier. Et encore! Tout le monde se plaint d'avoir des boutons d'avoir avalé ce ciment indigeste.* * * Les réquisitionneurs sont arrivés à réquisitionner tout le métal de certaines maisons, au point de ne laisser que la sonnette. Suprême attention. Les Allemands sont passés maîtres dans l'art de nous dépouiller. Ils sont iiber ailes, décidément. * * * Des distributions de chocolat ont lieu dans les écoles payantes. * * * Un peut se procurer des oeufs au prix de 35 centimes pièce. Mais chaque personne n'a droit qu'à un oeuf. * * * Une femme de 60 ans, au hameau Eycke-vliet, a été victime d'un assassinat. Le dévoyé, un nomme Jean P. , de Willebroek, a avoué avoir tué ixnir .voler» - A L»Sé^e Le Conseil communal de Grâce-Berleur a nommé un adjoint et neuf agents de police pour la surveillance de la commune. A M. Jean Lampens, échevin de la ville de Gand, déporté en Allemagne depuis de longs mois, a — enfin — été remis en liberté par nos bourreaux. * * * Un nommé De Man sarciait un petit coin de terre, sur lcs"bords de la Lys, qui lui avait été donné en location par l'administration communale. Le petit De Man, âgé do douze ans, vit une barquette amarrée près de l'endroit où travaillait son père, sauta dedans et la fit chavirer. De Man accourut et se jeta tout habillé à l'eau pour porter secours à son enfant. Malheureusement, frappé do congestion sans doute, il implora à son tour du secours. Une cinquantaine de badauds de la rive assistaient aux péripéties du sauvetage. Pprsonne n'osa se dévouer et le fils, puis le père, disparurent bientôt sous l'eau. Les corps ont pu être repêchés une heure plus tard et transportés à la morgue. A Tournai L'échevin Carbonnclle, impjiqué dans l'affaire des fraudes du ravitaillement, a enfin enVoyé sa démission de président du comité local d'alimentation et du comité du magasin communale et d'administrateur délégué de l'Intercommunale. Le mandat d'arrêt déposé contre lui a été confirmé pour la seconde fois. * * •* Une journée des Violettes, au profit -des oeuvres do bienfaisance, vient d'obtenir un énorme succès, grâce au beau temps et à l'activité de charmantes vondeuses. Il est à remarquer que les officiers et quelques soldats boches, — a l'occasion de ces manifestations de charité — veulent apporter leur obole h l'oeuvre. Celle-ci est toujours impitoyablement refusée. Lorsque les quêteuses aperçoivent un Boche, elles se dét.ournent avec une telle ostentation que celui-ci comprend et n'ose plus insister. Ce n'est pas seulement à Tçurnai qu'on a pu oonstater pai-eil fait. Dans tout le pays l'attitude des vendeuses î charitables est la même. Bravo ! \ Asj Pays Wallon M. Raoul Warocqué a légué son immense' fortune à M. Léon Guinotte, directeur-administrateur des charbonnages de Marie-mont et de Bas'coup, son ami intime, à charge pour celui-ci de continuer les nobles traditions de la famille Warocqué. La fortune de Raoul Warocqué donne un revenu annuel d'environ 6 millions ! * * * Le bourgmestre de la commune de Gesves a été frappé d'une amende de quinze oents marks par nos ennemis. * * * M. Stocquoz, ingénieur civil à Ath, vient . de mourir. * * * Voici quelques détails sur la vie à Monte- , gnée. Au moment de l'invasion, quatre civils ont' oto fusillés dans la gare de Montegnée. C'étaient quatre jeunes gens étrangers à la commune, âgés de 18 à 20 ans, accusés par les Allemands d'avoir coupé les doigts à plusieurs de leurs soldats. Il ne reste aucun soldat allemand à Montegnée.Line fois par mois, il en arrive pour procéder à l'appel des jeu-nes gens. Cet appel se fait à date variable, mais toujours dans la matinée, devant la maison communale de Montegnée. ' Les cours ont repris dans toutes les écoles. Fin février, il n'y avait encore eu aucune i réunion préparatoire aux déportations. j Les ouvriers de la commune travaillent dans • les charbonnages. L'échelle des salaires est la £ suivante : . ] 5 fr. 50, 5 fr. 75, 6 fr. pour les ouvriers accomplis ; ^ , 5 fr., 5 fr. 30 pour les jeunes ouvriers; J 4 fr. 65, 4 fr. 85 pour les hierclieurs à berlines ; _ 4 < 4 fr. (et. moins), 4 fr. 25, 4 fr. 45 pour ies 3 hierclieurs à bacs ; 3 fr. 50, 3 fr. 75 pour les jeunes gens de ( fabriques ; ] 1 fr. 75, -2 fr. pour les manoeuvres. La commune elle-même n'a pas entrepris de ' travaux. - Les chômeurs touohent 50 centimes par jour, 1 reçoivent quotidiennement la soupe communale gratuite et de temps à autre leur ration ( de pain. t Les familles des militaires touchent la rémuné- { ration. Les femmes des soldats qui étaient mineurs avant la guerre reçoivent 1 franc par jour du charbonnage. Ceci est bien entendu un , secours supplémentaire et indépendant do la J rémunération militaire. 1 c Am Brabant < Les pauvres diables qui ramassent les f feuilles mortes ont fait fortune. D'ingénieux faussaires se sont servis de ces déchets pour fabriquer des cigares. Les fumeurs n'y ont i sans doute pas trouvé leur compte, mais i les ,,fabricants" encaissent la bonne; braise. ( * * * c La commission des récoltes est pratique : Minimum d'efforts, maximum de rendement. C'est ainsi que les paysans doivent afficher, devant leurs champs, leurs noms, : adresse, la surface du champ, ce qu'on y a r planté, etc. Quand les blés seront mûrs, les \ Boches passeront aux réquisitions. t * * * t Les- malados vont pouvoir, s'acheter du sucre ( comme parole passé. Mais ils devront prouver c que leur état de santé exige l'absorption de sucre. i>&ËS8 les Flandres On annonce la mort de M. Denys, architecte. communal de Roulera. L'administration communale de Gand a installé deux cents ouvriers dans un atelier de menuiserie où l'on fabrique le3 ameublements nécessaires aux divers établissements de la ville. * * * A la suite des bombardements aériens de St-Denys-Westrèm on a relevé les victimes suivantes: Bertha Roogs, 4 ans (morte). Grièvement blessés: Camille Verdonck, 54 ans, Marie Verleyen, 34 ans, Clara Verdeyck, 32 ans, Pierre Corijn, 63 ans, Elvire Meuleman, 16 ans. Blessés légèrement : Martlia De Pauw, 23 ans, Eivire Verdonck, 28 ans, Louise Berth, 67 ans, Gérard Verdonck, 8 ans. * * * A Comines, à la suite d'une attaque aérienne, Georges Vandoolaeghe a été tué et son frère Jérôme sérieusement blessé. En Campinc A première vue on aperçoit peu de différence entre la vie qu'on mène à Rethy depuis la guerre et celle d'autrefois.. La grande majorité des habitants sont fermiers et cultivateurs et ils ont leurs mêmes occupations, le labour et le soin du bétail, acheter et vendre les produits de leurs terres. Le comité local de Secours et de Ravitaillement est très bien organisé. Trois fois par mois arrive un envoi de farine et d'autres provisions. Toutes sont rationnées. Aussi reçoit-on 750 grammes pour 10 jours par tête. Quant au prix de la farine, aux dernières distributions on payait 56 francs les 100 kilogs. Les autres denrées sont mises en vente au magasin communal ; cela évite bien des ennuis. Régulièrement encore on peut se procurer sucre, sirop, chicorée, savon. Pour le ravitaillement, vraiment la com-m,une est encore favorisée on comparaison avec tant d'autres. Des secours sont donnés aux familles nécessiteuses que' la guerre a privées de leur gagne-pain : celles-ci — très peu nombreuses dans notre commune — sont soutenues par des dons en nature et en argent. La rémunération militaire est pa^ée. Aussi les femmes de soldats touchent 1 fr. 25 par jour, plus 0 fr. 50 par chaque enfant. En outre, leurs familles ont droit à la soupe, à la cuisine communale et à certaines rations de vivres. De même, les parents touchent-ils pour leurs fils 1 fr. 25 par jour. En cas de maladie, ils ont tous, sans distinction, les soins do médecin gratuits. Ces secours sont si efficaces que les familles des soldats ne manquent de rien. Même certains y ont j énoncé au prix d'autres oeuvres. Somme toute, quoique les vivres soient à des prix difficilement abordables, comme 50 à 60 francs les 100 kilogs de pommes de terre, 10 francs le kilog. de beurre, 10 et 12 francs la viande et le lard, il ne règne pas de misère. .Certains articles., et entre autres les étoffes et les chaussures, sont à des prix fous. Mais alors on s'en passe. Mensuellement, les hommes ont à comparaître devant le contrôle. Auparavant, oe ne fut que ceux de, 17 à 30 ans qui avaient à s'y soumettre. Une récente mesure vient d'étendre cette obligation jusqu'à l'âge de- 40 ans. La garnison d'Allemands n'est pas nombreuse. Ils sont très sévères pour les passeports. Le soir, toute lumière doit être éteinte et tout le monde rentré au logis à neuf heures. Ceux qui sont trouvés en faute sont punis de fortes amendes.Le 27 mars 1917 il y a eu une inspection des chevaux et plusieurs ont été amenés. Ils ont été payés de 1,600 à 1.800 francs. Leô chevaux sont .rares et par conséquent très chers. On offre facilement 4,500 francs pour une belle bête. Aussi voit-on. beaucoup de boeufs travaillant dans les champs. Le docteur Jules Van Elst a été emmené de sa maison, dans la nuit, par les Allemands qui l'ont conduit à Bruxelles. Quelques jours après, M.' Albert Van Gansenwinckel, bourgmestre, et M. J. Wiîîe-kens, secrétaire communal, ont été conduits à Turnhout où ils sont encore détenus. Le vicaire, l'abbé Moeyersons, est décédé le 15-2-17 à l'âge de 34 ans. Joseph Peeters, do 1',,Aschbsrg", a été condamné à un emprisonnement de 9 mois en Allemagne pour avoir porté des lettres en Hollande. * * * Malgré la cherté des vivres, le comité de Lommel parvient à approvisionner la commune de façon qu'aucune famille manque du nécessaire. A part «les règlements et les contrôles que les Allemands veulent faire observer strictement, la vie poursuit son train habituel. * * * La vie est très chère à Olmen. On s'efforce tant bien que mal, et jusqu'à présent il n'y pas eu de misère. On entend gronder le caJnon. L'espoir est dans tous les coeurs. Au IwSaTnilboasï'â La chamlbre des notaires pour l'arrondissement de Hasselt vient d'être constituée comme suit: Président M. Albert Ooms, de Bever-Ioo; syndic M. Portmans, de Hasselt; rapporteur M. Schoofs, de Hasselt; trésorier M. Van-der' Smiçsen, de Lummen ; secrétaire M. Louis Ooms, do Tessenderloo ; membres MM. Willems, de StrTrond et Smeets- d'Exel. i fais hpiperre C'est une belle chose que le retour d'un • blessé de guerre au milieu des siens: maÎ3 oe retour est particulièrement émouvant quand celui qui revient de la bataille n'est plus qu'un membre saignant de la Patrie. Nous avons vu oela un dimanche de mai, que tout était clair et que le soleil ruisselait à pleine lumière dans la gare de Flessingue. La nouvelle du retour du soldat David Maes, décoré de liai croix de guerre et de l'ordre de Léopold, avant la guerre premier lieutenant- au long cours, récemment débarqué d'Angleterre comme grand blessé, n'avait pas pénétré dans la colonie belge; cette nouvelle n'avait pas fait l'objet de conversations, et le soldiait est descendu de wagon comnje un simple voyageur revenant de très loin après deux ans d'absence. Ceux qui se trouvaient 6ur le quai lui donnèrent l'accolade, le groupe d'amis, l'âme tendue par l'cmotion, les quelques fleurs offertes, tout fut très naturel et presque familial. Des compatriotes se pressaient autour du jeune soldat et lui renouvelaient l'un après l'autre l'assurance d'une grande admiration; et ces paroles, cette assurance n'étaient pas vaines car liai vue de David Maes, le front balafré par un éclat d'obus, l'oeil crevé, la figure labourée, la jambe ballante, nous a si profondément impressionnés que tout de suite nous évoquions cette scène du retour au milieu des drapeaux et des trophées avec une foule toute frémissante. Car il n'y a rien de plus grand qu'un invalide revenant de la guerre; devant lui on s'incline et nous qui sommes intacts nous devrions baiser 6es pas: rien ne surpasse la valeur et le courage du soldat belge; co que nous faisons ici disparaît à côté de ce'qu'il a fait pour nous. Le jour de la première mobilisation, Maes avait rejoint son régiment. Il fut devant Liège — nom glorieux dont les fulgurations empliront un jour, comme celui de l!Yser, l'histoire de la Belgique. Nos armées durent quitter la belle Wallonie et la cité du vieux chêne aujourd'hui décorée de la légion d'honneur. Des villages flambaient des deux côtés de la Meuse et de lourds bataillons descendaient dans le Brabant. Notre compatriote fit le coup de feu devant les portes de Louvain,- participa aux contre-attaques de la retraite vers Anvers. Ce n'était pas encore la vraie retraite avec des marches forcées, ce^^rde l'Yser qui se fit en haillons, dans l'hallucination des nuits d'octobre. La place d'Anvers nous accordait un espoir de résistance;. la bataille fut dure devant les forts ; Maes combattit à Waelhem; il fit des sorties d'avant-gardes sur des routes encombrées de fugitifs, de troupes disséminées et confondues. Des obus tombaient autour de lui, tuant ses camarades; de quel coeur on se battait. C'était déjà la guerre moderne avec des éclatements do grosses pièces, des ronflements d'obus, des fumées noires dans le ciel. On ne pouvait plus rester là lorsque les forts.se turent, et notre armée, à moitié décimée, dut poursuivre sa retraite vers Ostende et l'Yser. Pour retarder la progression de l'ennemi la compagnie de Maes effectua plusieurs attaques. La Flandre, il la connaît, il y est né, il a vécu sur la côte belge, à La Panne, à Nieuport ; quand la partie décisive s'engagea près do l'Yser, il étaitxdonc chez lui, aux premières lignes de feu, devant l'enva-hissour. C'est là qu'il fut blessé le troisième jour de 3a grande bataille, lorsque l'armée allemande oscilla, brusquement arrêtée par ce qui restait de nos régiments. Grièvement atteint au genou, à la face, dans l'oeil et au sommet du crâne, il fut transporté* à l'arrière et de là par petites étapes vers une ambulance de Calais, puis en Grande-Bretagne.Comment dire les souffrances atroces endurées dans les hôpitaux, les nombreuses opérations .qu'il a subies, le regret de ne pas avoir é;té transporté à La Panno où sont nés ses parents? Son état s'amélicra un peu, l'oeil était irrémédiablement perdu, le genou restait malade. Notre Roi lui conféra la croix de guerre et l'ordre de Léopold. Proposé peur la réforme après deux ans de convalescence, il obtint l'autorisation de revenir en Hollande. Nous l'avons vu, nous lui avons causé, et c'est bien ainsi que sont ceux qui ont donné leur sang à la Patrie: il y en a des milliers dans, nos camps de rééducatiop, dans les hôpitaux de France et d'Angleterre. Ils ne se plaignent pas, ceux-là, ils ne regrettent pas ce qu'ils ont perdu, mais ils manifestent une volonté de conserver quand même leur foi avec un enthousiasme bien plus ardent que'le nôtre, un patriotisme plus absolu, une confiance plus profonde. Que sommes-nous auprès d'eux? Quo vaut le mérite de nos compatriotes sa dévouant dans l'exil aux oeuvres de guerre si nombreuses et cependant si belles? Qu'est-ce cela, à côté de l'obscur petit soldat én sentinelle devant l'ennemi? Le vrai mérite n'est pas ici, il est au front; en travaillant pour notre Patrie nous faisons tout juste notre Devoir et rien do plus. Les oaroles de résignation prononcées par David Maes à ceux qui l'accueillirent nous sont restées comme l'écho des vertus héroïques de nos soldats. Nous sommes impuissant à les transcrire, y mettre la force d'ac-frceptation-dont elles .étaient faites, le ton 4u

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes