L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 20 Juin. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 05 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/rr1pg1jv24/
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3&me Année S c&rf£s ■M'ercrecSS juîrt 191? L'ECHO BELGE L'Union fait la Forc$r Journal quotidien du.mâtM .paraissant en Hollande. Belge est notre twm tie Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOOSBURCWAL 334-240, AMSTERDAM. Téléphone : 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ ... . _, . .. ( Charles Bernard, Charles Hèflbiés, Comité de Rédaction : , __ , * „ , ( René Chambry, Emile palnparé. ï^our les annonces, abonnements et vente au nuthéro, s'adresser à l'Adsninistratlon du journal: N.Z.Voopburgwal 2.S4-240, Amsterdore Téléphone: 177S. Abonnements: HoHandefl.fl.SQparniois. Etranger fl.2.00 parmosE Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. ' Lettre de Paris Lettre d'un ami de Hollande. — La vêri\ sur le rationnement. — Les grèves. ? Une premi^.re à la Comédie fraiu çaisè; L}Elévationly dq M. 9 Henry Bernsteins 0 juin. Un ami de Hollande m'écrit „En.ce m< ment-ci, je me méfie des journaux. Dite: moi dono la vérité au suiet de la situatio alimentaire de la France! Le "bruit coui ici que le rationnement devient tout à fa: sérieux, que Paris est à la veille de manque de pain, de viande, de* Lait, de suore, qu la nervosité est extrême dans les classes pc pulaireG, qu'on a dû sévir avec une extrêm rigueur contre les grévistes. Bref, que 1 situation intérieure est aussi grave e ^France qu'en Allemagne. En vérité, il faut que la propagand boche soit infatigable et bien ingénieuse car il paraît que ces bruits se sont mis .courir dans tous les pays neutres. Mien encore, en les fait courir en France même De subtils agents de la propagande ennemie ou des naïfs qui se laissent manoeuvrer pa elle, racontent en province et sur le fron que Paris est affamé et agité. Les même gens disent à Paris que c'est en provinc que la situation devient menaçante. On n saurait trop répéter que tout cela est abso Jument faux. La France, la France entière, se restrein comme tous les pays belligérants, et mêm neutres. Nous sommes au régime des deu: jours sans viande et de la carte de sucre Ajoutes à cela que la vie est ohère, mais comme les salaires sont élevés, que la bour geoisie, les rentiers avaient des réserves in soupçonnées, on peut dire que, d'une façoi générale, on ne manque de rien. Tout monde mange à sa faim, et c'est précisé ment parce que toui^s les denrées ont l'ai: de 6Q trouver en abondance que les jour naux ont tant de peine à persuader au pu blio que la prudence lui commande de s< restreindre. Quant aux grèves, elles n'om rien à voir avec la guerre, elles sont d'ordn purement professionnel et économique. Le: ouvriers et les ouvrières de l'industrie pri vée voient ceux des usines de guerre gagne] de gros salaires. Ils sont frappés par le renchérissement de la vie, et, jugeant, nor sans quelque raison, que les ennuis de la guerre doivent être supportés aussi bien pai les patrons que par eux-mêmes, ils veulent gagner plus d'argent : tout est là. Il est vrai que des individus suspects, pour la plupart des étrangers, se sont glissés parmi les grévistes et ont essayé de transformer ces grèves on grèves pacifistes, mais ils ont toujours trouvé à qui parler. Les grévistes eux-mêmes les ont remis à leur place et, sauf quelques Kienthaliens qui mènent grand tapage dans quelques journaux sans tirage3 il n'y a personne qui se prête à la propagande pacifiste. Que t-out le monde désire la paix, cela ne fait pas de doute: la France n'est ni militariste, ni impérialiste. Mais yîersonne ne veut de la paix sans la victoire, <)t les quelques politiciens sans franchise <|ui se résigneraient à la paix à tout prix Vjn sont réduits à appeler ,,bourreurs de i/râne" les écrivains qui travaillent inlassablement à maintenir le moral de la nation.* * * Los gens qui se figurent que Paris est îjiquiet et troublé auraient dû assister à la première de VElévation, la nouvelle pièce d'Henry Bernstein., Quelle salle brillante! l?eu de toilettes, évidemment: on ne porte même plus l'ihabit noir, mais le tout Paris des lettres, de l'Art, du Monde était là. Om se retrouvait exactement dans l'atmosphère <)e première enthousiaste, car la pièoe de îyi. Bernstein a été accueillie par un grand toiccès. On ne pourra pas refuser à M. Bernstein le mérite d'une extrême souplesse. Dans ]&s dernières années qui précédèrent la j guerre l'atmosphère morale était, assez '.rouble dans toute notre vieille Europe. lies moralistes s'effaraient devant les hardiesses d'une littérature qui, d'une ind-ul-ijenoe philosophique pour toutes les fautes' 15 l'affirmation du droit à la vie, parcourait i jouté la gamme des sentiments antisociaux Ijvec une sorte d'ivresse malsaine. Avec un l/icontestable talent et des dons de dramaturge tout à fait rares, M. Bernstein suivait le mouvement et quelquefois le précédait. Mais depuis la guerre, et surtout dans , Ifis premiers mois de la guerre, il fut universellement admis que l'imminence du pé-lil que courait la civilisation tout entière .'jvait en quelque sorte recréé les âmes, leur «yvait donné je ne sais quoi de viril et d'hé-Ijoïque: M. Bernstein a encore suivi le mouvement, et sa nouvelle pièce, l'Elévation, ^est l'histoire de quelques âmes élevées par guerre au-dessus d'elles-mêmes. On ne l'jaurait trop approuver son dessein. Mais, '4nalgré les qualités brillantes de son oeuvre, fjl apparaît décidément qu'il est moins à l^aise dans le sublime que dans les peintu-i^es de la vie hasardeuse et brutale où il se «Complaisait autrefois. Quand le rideau s'ouvre nous sommes à fi'heure tragique de la mobilisation. On nous introduit chez un médecin illustre, le professeur Cordelier. Il reçoit son ami et collègue, le professeur Courtin, savant catholique dont les trois fils appartiennent aux (groupes de couverture, et qui accepte l'im-toenss. û^lheur qui le menace avec une ré- itê 10-es-onirf ait 1er ue >o-nela en de se, à ilX ie. e, ar nt es ce ne 0- ut ae IX e. s, r-n->nle é-irr-u-seît re es 1->>rle -n la lt ît 3t î-ÎSÎS i-:-ifd 5, i-a:e is 1 • y ie x 6 î- ' L- t i a i e i ! < e : s < □A i e j e i ( i i s i 1 1 z ] ' 1 " ( S î fc ] t ( 1 < " ï ( - t 3 € < " t ; r : c " 1 e ' r 5 r ' t ' E 1 1 ; c 5 F d L i C n signation chrétienne. Le professeur Corde* lier, positiviste, montre une âme également sereine et l'image de l'union sacrée. Mais la femme du docteur .Cordelier, Edith, beaucoup plus jeune que lui, fille de son maître, montre une étrange agitation. Un officier de réserve, Louis de Génois, .vient lui faire ses adieux, et nous apprenons que, depuis plusieurs années déjà, il est son amant. M. de Génois n'est qu'un viveur, un homme à femmes; il n'aime Edith Cordelier que comme il en a aimé tant d'autres, et il est un peu effaré devant l'explosion de passion et de désespoir que son départ provoque chez sa maîtresse. Pour celle-ci, c'est le grand amour,, l'amour absolu, si fort et si absolu qu'elle ne peut le cacher à son mari ; à la fin de l'acte elle lui avoue tout. Après un premier accès de colère, colère très légitime, le professeur Cordelier se ressaisit. Il s'interroge avec sévérité, il se demande s'il avait le droit d'exiger l'amour d'une femme de 23 ans plus jeune que lui. En tous cas, ce n'est pas le moment de faire ' prévaloir des douleurs particulières sur la douleur publique. Le divorce s'impose, I mais- pourquoi en donner le scandale immédiatement? Les deux époux continueront à vivre sous le même toit, associés dans leur oeuvre commune de dévouement aux blessés.Au second acte, la situation n'a pas changé. Cordelier et sa femme ont passé leurs nuits dans les hôpitaux; ils ont sauvé des centaines de vies, ne laissant rien transparaître au dehors du drame de leur conscience. Mais, brusquement, Editli Cordelier reçoit une dépêche. Le capitaine de Génois, gravement blessé, évacué à l'hôpital de Rennes, l'appelle £iès de lui. Editli, montre le télégramme a son mari; elle va partir, mais Cordelier s'y oppose avec une énergie qui d'abord étonne. Si elle part malgré sa défense, ce sera pour toujours; elle ne rentrera plus sous le toit conjugal. Pourquoi cette sévérité soudaine et inflexible? C'est que Cordelier croit que ce n'est plus pour lui qu'il doit garder sa femme,'mais pour elle. Car Génois est indigne de son amour» Une ancienne maîtresse du capitaine, en effet, est venue lui vendre les lettres de sa femme, lettres qu'elle détenait parce que Génois les lui avait confiées, Génois, qui', jadis, s'en amusait avec elle. Comment laisserait-il la malheureuse Edith suivre la destinée de cet homme? H la défendra contre elle-même, il lui dira tout. Même séparé d'elle, il lui doit 3a protection, quelque cruelle que soit cette protection. Mais elle ne le laisse pas parler. Pour justifier son départ, elle lui parle de son amour avec tant de confiance, tant de foi, tant de passion que le secret ne franchit pas les lèvres de l'héroïque Cordelier. Il renonce à cette protection qui serait une vengeance, il se sacrifie définitivement et laisse Edith s'en aller vers son amour. Cette scène, très hardie, est magistralement écrite. Elle a été magistralement jouée à la Comédie française. On sait quel admirable cornélien est M. de Féra-udy. Nul n'est plus vrai, plus simple, plus bumain : il est naturel avec grandeur et il i trouvé là un rôle à sa taille. Quant à Mme Piérat, elle s'e6t vraiment surpassée dans -es deux premiers actes qui sont excellents sn tous points. Le troisième acte, qui lonne pourtant sa pleine signification à la pièce, est moins bon. Nous voici transportés i l'hôpital de Rennes où le capitaine de Génois agonise. C'est lui que la guerre a ransformé, car il est de toute évidence que Cordelier était une grande âme; ce n'est >as la guerre qui l'a fait généreux, mais -lie a singulièrement élevé de Génois, qui l'était auparavant qu'un personnage assez utile, sinon dégradé. C'est elle qui lui a -évélé son devoir, non seulement son devoir le militaire, son devoir de Français, mais ' Lussi son devoir d'homme. Ce viveur a compris l'amour d'Edith et 1 s'est mis à l'aimer avec une sorte de >iété. Nous ne le voyons pas mourir: M. Bernstein a évité un effet facile et trop clas-dque, mais nous savons que 6a mort est >roohe et qu'il s'en rend compte. Elle lui ionne une sérénité, une noblesse, où s'af-irme son élévation ; il ne veut pas que 'amour arraohe Edith à la vie, et, pour lui >béir, Edith lui jure d'accepter de vivre ' it d'aller reprendre sa place au foyer du ! professeur Cordelier. Evidemment, cette fin st d'une grande beauté morale, mais, au ' béâtre, elle a quelque ohose de monotone t de tendu, et aussi, faut-il le dire, quelque • hose d'artificiel et de convenu que, malgré out son talent, M. Grand, qui remplit le 1 ôle de Génois, ne parvient pas à nous faire < ublier. Ce ihéros de M. Bernstein parle un 1 îeu trop comme un héros de M. René Bazin, t, comme il n'en a pas l'habitude, cela ; ous laisse une vague impression de gêne. ( N'empêche que, dans son ensemble, la 1 ouvelle oeuvre de M. Bernstein est une ( elle oeuvre, et qui donne bien la couleur ^ i orale de la France en guerre. Il serait ( •tile qu'on la fît connaître à l'étranger. ] )n n'y manquera pas, sans doute, et j'es- ^ ère bien que vous aurez bientôt l'occasion e l'applaudir en Hollande. * L. Dumont Wilden, 1 19 y a un an ; 20 juin. Les Russes rejettent les Autri- i foe-m au delà du Sereth et 'font JtW 'prison- ^ iers * En Belgique. A Bruxelles Les clients de l'Amigo sont moins nombreux que par le passé, évidemment, mais il y a encore des candidats au ,,bac". Et ceci est triste à constater ! Cependant, il ne fallut enfermer, durant le mois de mai, que seize pochards. Ce n'est pas énorme.^ * * * On proteste vivement contre la qualité du pain hollandais. Il a fallu expliquer aux clients mécorftents que, par suite des torpillages odieux des pirates de la marine allemande, les stocks de farine en Hollande n'étaient plus de la première fraîcheur. Les navires n'avaient pas osé poursuivre leur route et le blé était resté tropo longtemps à fond de cale. De là une dépréciation assez importante. On ne peut s'en apercevoir lorsque le pain est frais, mais quand il arrive en Belgique il est déjà rassis, très rassis, le transport et la manutention ayant exigé plusieurs jours. Et le goût s'en ressent. La qualité du pain sera sous peu irréprochable, peut-oon assurer dès à présent. Tant mieux pour nos pauvres compatriotes qui ne sont guère privilégiés depuis près de trois années. * * * On annonce le décès de M. Ed. Charles, huissier près la cour d'appel, de M. Louis Stacquez, ingénieur civil, chef du service technique de a Société anonyme du canal de Blaton a Ath' et de la Dendre canalisée. A Anvers La ville a contracté un nouvel emprunt de 75.000.000 de francs en obligations 5 % afin de consolider partiellement la dette flottante. L'amortissemnt est prévu pour une durée de quarante ans. A l'occasion de cet emprunt, conclu dans des conditions très avantageuses étant donné la situation présente, Louis Franck a tenu à faire la déclaration suivante au Conseil communal: ,,La ville d'Anvers jouit de la confiance illimitée des banques et son administration financière est un modèle, puisqu'elle parvient à emprunter à un taux d'intérêt inférieur à celui des derniers emprunts français et anglais, et que la commission de banque qu'on lui réclame est la même que celle payée récemment par la ville de Paris."Au cours de/ la même séance Franck a rendu hommage au zèle, à l'activité, à l'esprit d'initiative, a u désintéressement des échevins Strauss et Cools, qui dirigent le service du ravitaillement. Louis Franck prond de plus en plus la place du bourgmestre, en sa qualité de'président de l'Intercommunale. A L(Oaav£aIîi Récemment mourut à Cambridge le professeur Gwatkin, historien anglais très renommé. S?< bibliothèque, très riche en livres ^ concernant l'histoire ecclésiastique, fut mise en vente. Mue par sympathie pour la Belgique et pour P Université de Lou-vain, victime de la jjKultur", Miss Dixon, de Cambridge, adressa une lettre au . ,,Times"- (supplément littéraire) pour attirer l'attention du public anglais sur la valeur que présentait la collection Gwatkin et sur l'aide efficace qu'elle pouvait apporter aux professeurs de Louvain si on parvenait à l'acheter en bloc et à l'offrir à l'Université belge. ,,Pourquoi.quelque généreux businessman de Londres, disait Miss Dixon, ne consacrerait-il pas la somme nécessaire à l'achat de la collection, montrant ainsi sou appréciation de la vraie Kultur et posant , ai même temps un acte de solidarité vis-à-vis de nos alliés?" Cette lettre ne resta point sans effet, comme Miss Dixon nous f apprend elle-même d&ns le ,,Times"- (supplément littéraire du ; 24 mai dernier). Le jour où les deux collections de littérature étrangère de la bibliptlhèque Gwatkin devaient être vendues, écrit-elle, , ,il y eut i une compétition extraordinaire... Un câble < d'Amérique arriva le premier. Puis vinrent, se succédant rapidement, des télégrammes : 1) d'un monsieur qui demanda au Master d'Emmanuel College, le coollège du défunt < professeur Gwatkin, 'd'agir en son nom; 2) moins de cinq minutes après, d'un mem- < bre de la Bourse de Londres, et 3) d'une dame de Bristol ; ces trois télégrammes ; ccrome conséquence de ma lettre au ,,Ti- j mes". L'Amérique était donc la première. Toutefois, ayant été informées par câblo- < gramme des offres répétées de présenter les deux collections en bloc à Louvain..., les ! autorités de l'Université Ann Arbor (Mi- c chigan) se désistèrent généreusement et 1 honorablement de leur priorité, de sorte i que ces deux collections sont maintenant parfaitement assurées à la nouvelle biblio- 1 blièque de Louvain, encore à construire." s \ Miss-Dixon continue sa campagne pour 1 faire acquérir, en faveur de Louvain, le t reste de )a collection. Elle demande, aux \ personnes prêtes à se montrer généreuses, le nontant des sommes qu'elles veulent „don- 1 aer- à cette oeuvre de secours destinée à res- 1 :aurer à la Belgique dévastée les moyens 1 .ntellectuels qui feront vivre les âmes de ses enfante."- f Au Brabànt Le mois dernier est décédé, à l'Institu des sourds-muets et aveugles de Berchem Sainte-Agathe, le sergent Calus, du 3e d , ligne, qu'une balle allemande avait rend-aveugle, à Tirlemont, au début de la guerre tandis qu'il protégeait la retraite de no troupes avec un petit détachement qu commandait son capitaine. * Ses funérailles ont- été l'occasion d'un vive manifestation patriotique. De nom breux mutilés, notamment, y ont assisté et Jes gerbes de lilas blanc s'amoncelaien autour du cercueil recouvert de la capot bleue aux galons d'or". Aux premiers rang du cortège funèbre on notait le directeu de l'Institut, M. Grégoire, et tout le corp professoral, M. Mettewie, Mme la comtess< Jean de Mérode, M. de Brauwere, conseil 1er provincial, le docteur Leemans, d< Berchem-Sainte-Agathe, etc*- * * * Le quatrième concours caprin et ovin : remporté un brillant succès. Vingt-six clas ses étaient ouvertes. Le. nombre des expo sants dépassa les espérances. Au Limbowrg La ville de Hasselt a dû acquitter un< amende de 20,000 marks; tous les estami •nets, cafés et restaurants durent rester fer més pendant trois semaines; la populatioi dut rentrer chez elle et s'y tenir ènfermé< sans ouvrir ni porte, ni femêtre après huii heuêrs du soir. Pourquoi cette punitior extra-ordinaire? Parce qu'une vingtaine d< jeunes gens, sans demander l'autorisation 1 la Kommandantur, passèrent le ' fil électrique, gagnèrent la Hollande et, del là l'arrhée belge. * * # La veuve Lieben, née Anne-Marie Hol-steyns, dont le centenaire avait été fêté er novembre dernier, vient dé s'éteindre à Die-penbeck.Au Waiïow Nous publions quelques détails rétrospectifs sur la vie à Jemelle, à On, à .My, à Jupille, etc. Jemelle ne souffrit pas trop de l'inv'a-sion; on eut cependant à déplorer la mort du fils de M. Ligo qui, accusé d'avoir caché un cheval abandonné par les Français, fut emmené jusque Waulsort où il fut fusillé. Lors des déportations, on confectionna à l'ouvroir de 3 à 400 sacs pour les déportés. Pour les plus nécessiteux, on y joignit des vivres. La maison où était établi le bureau dés voies et travaux est transformée en hôtel boche. Les Allemands y ont installé un jeu de quilles. Les Allemands ont construit un grand quai de débarquement; tout le matériel roulant a été réquisitionné; ils exécutent des travaux destinés à dégorger la gare. Tous les ponts sont gardés par des sentinelles et certains jours il faut exhiber sa carte d'identité. Des groupes de soldats vont souvent faire des exercices au champ de tir. Pendant longtemps, la njaison du docteur Michel fut occupée par le commandant de la place. A 8 heures, tous les habitants doivent ître rentrés. ^ Les lampes publiques sont encapuchonnées par précaution contre les avions. * # * Vers le 10 août 1914 une compagnie de dragons français était campée à On. Les iragons étaient occupés au pansage des îhevaux dans la vallée de la "VVamme, en race des fermes Frippiat, lorsqu'un uhlan perdu fut signalé. Avant que les Français lient eu le temps de prendre leurs armes, il ^'enfuyait au galop. Les Français tirèrent, nais sans l'atteindre. Quelques jours plus :ard il fut f^it prisonnier. A leur arrivée, les Allemands firent d'as-;ez importantes réquisitions de couvertures, rharbon, poêles, etc. Un jour, un soldat allemand, nettoyant m fusil chargé, tua un de ses camarades. M. le ouré et M. le bourgmestre furent •mmenés oommo otages; ils passèrent la îuit au lieu dit ,,Thiémont" et furent relâ-:hés le lendemain. Les soldats logeaient le long de la route, i la Basse-Wie et aussi sur le Bâtit. Le )ont du Gerni est gardé par une sentinelle. Le ravitaillement marche bien. L'oeuvre le la soupe scolaire est aussi établie à On. Le comité de chômeurs est présidé par VI. J. Cousin. On a amélioré la distribution l'eau; un chemin a été construit à travers e bois. Tous les chemins communaux ont lté améliorés par les chômeurs. Au mois de novembre 1916 on inaugura 'éclairage électrique. La Société luxem-ourgeoise construit une centrale derrière es maisons Verdin: on va y placer un mo-eur de 150 Hp. qui fournira le courant tour Jemelle, On et Hargimont. C'est à On (à la maison communale) qu'à ieu le contrôle mensuel des jeunes gens de 7 à 32 ans des communes de On, Hargi-lont, Humain et fiavrenne. Au mois d'octobre 1915, M. Frippiat, ourgmestre, fut renversé par un auto; il ut. blessé assez sérieusement à jamBe., Presque tous les ouvriers ont leur champ de pommes de terre. M. J» Cousin mit généreusement à la disposition des pauvres de grandes étendues de terrain; malheureusement la récolte de 1916 a été mauvaise. Les nécessiteux ont aussi reçu leur provision de bois de chauffage, i * * * Dans les environs de My il n'y eut aucun > combat. Les Allemands arrivèrent le 14 août 1914, Ils logèrent dans les maisons et de tous côtés. 1 II n'y eut aucun' civil fusillé, aucune maison incendiée ni pillée. 1 Pendant les deux premières années de la guerre, les ouvriers furent occupés soit à des réparations de route, ou à des travaux communaux; ils étaient payés 2 francs par jour. Actuellement à My il ne reste plus aucun soldat. La Kommandantur ,est installée route de Barvaux, à Bornai. -L'appel mensuel des homniss avait lieu à Bornai, la deuxième semaine de chaque mois, souvent le jeudi. C'est le bourgmestre qui est président du comité de ravitaillement ; il est aidé par les conseillers communaux. Les hommes de My furent convoqués le .12 décembre 1916 à Barvaux pour les déportations.21 hommes de My furent déportés; voici les noms de onze d'entre eux: Renard, Victor ) Bernard, Lucien ; Bernard, Alexis ; Dectblens, Armand;; Rie<nard, Pierre; Pi-rotoii, Alèxis; Evrard, Albert, Detry, Louiis; Cox, (Gilles; Cox, 'AJbert^ Cox, Joseph. A Bomaî, au retour de ceux qui n'avaient pas été déportés, il y eut une petite manifestation qui mit en fuite les soldats allemands qui étaient en faction. * * # Dans les environs de Lier's il y eut quelques combats; à Rocour les 11 et 12 août; le fort de Iiers fut bombardé les 13 et 14 août jusque 6 heures-, quand le fort fut pris. C'est le I4éaoût, vers 5 heures du matin, que les Allemands entrèrent à Liers; ils cantonnèrent clans les maisons inhabitées, a.u fort et à la gare. La maison de M. Dupont, rue Provinciale, et. les maisons de MM. Cornet et Macquar. près de la gare, furent pillées. En mars 1917, il y avait une centaine de soldats à Liers; ils logeaient au fort, à la gare, dans les miadsons de MM. Cornet, Macquar, etc. ; l'appel mensuel, des jeunes gens avait lieui tous les mois à Rocour. A Liers, en mars 1917, M. Lenain était président du comité de ravitaillement; les membres du comité sont: MM. Brae, D'us-noiitt, Delbrouek, Navet, Nyset-, Roshain, etc. Le comité de chômage fonctionne également; il donne 6 francs par quinzaine. Certains des ouvriers sont occupés à l'extraction de phosphates, d'autres au transport de houille, d'autres dans les fermes, d'autres dans les houillères. En 1915, M. Desoheuter fut accusé d'espionnage et fusillé. Sa soeur et 6a belle-sceur furent déportées. Pour les déportations, les hommes furent convoqués au Meldeamt, quiai de l'Industrie, à Liège, mais ne fuient pas déportés. La commune place des canalisations pour ' l'éclairage électrique. * * * Lors de l'invasion, en août 1914, les Ju-pillois ont vu défiler des milliers de soldats de toutes sortes dans les rues et par les plus petits sentiers des alentours. Heureusement . aucun combat n'a été livré dans le village 1 même. j Les quartiers des Béguines et les Piètres- ( 6es ont un peu souffert. Quatre civils y ont ; été fusillés Sous le prétexte qu'ordre ayant j été donné de rester dans les maisons, les ( quatre malheureux s'étaient enfuis dans les prairies. Us habitaient les Piétresses. Aucun ( dégât aux habitations. Le bourgmestre, M. } Ponçon, a su maintenir un ordre parfait pour le plus grand bien de la 'population. La vie a vite repris son calme normal, j Les soldats allemands occupant la gare et ( les maisons inhabitées ne sont plus que quelques-uns. . 5 Aux premiers temps de l'occupation le ( travail avait repris un peu partout, mais à ( | des salaires beaucoup plus minimes qu'avant.Le travail est presque suspendu partout > aujourd'hui; à part les houillères, plus rien j ne marche. ^ On attend la fin de cette triste guerre j avec patience et. résignation. £ Le comité de ravitaillement, présidé par j M. Ponçon, est très bien organisé. Ue magasin, occupe les bâtiments de la maison, communale et de M. Pierre Tihon. Le comité répartit les vivres le mieux possible pour contenter tout le monde. mm $ « «STTi»— — les Intrigues allemandes auprès des i catholiques alliés \ n Le député catholique allemand Erzberger , est en Suisse deptiis quelques jours, man- n dait-on de Lausanne le 26 mai dernier. Il h a rejoint- à Lucerne le prince de Bùlow qui fait un séjour dans cette ville. Tous deux se sont _ rendus avant-hier à .Vitznau où ils ^ se sont* rencontrés avec diverses personnalités du monde catholique. Ce qui précède, écrivait à ce propos le ,,Times", se rapporte sans doute au mouvement catholique de paix que la ,,Deutsche Ivirchenzeitung" dit organisé par le clergé allemand. La récente visite du Comte Hert-ling à l'empereur d'Autriche est probablement en rapport avec cette tentative d'utiliser 1 organisation catholique du monde afin d'assurer une ,,paix allemande". Il-est bien possible, en effest, que, concurremment avec l'entreprise de Stockholm, le gouverneur allemand essaie d'un mouvement analogue dans les milieux catholiques. On peut être certain qué ce mouvoment n'a aucune chance de succès dans aucun pajs de 1 Entente et que les catholiques neutres qui y apporteraient leur concours ne tarderaient pas à s'en rendre compte. Le ,,Times" a parfaitement raison et cela d'autant plus que les catholiques belges, par exemple, n'ont jamais cru un traître mot aux racontars des gens ayant représenté, 'dans le grand journal londonien, 'f Belgique^ comme étant un éden sous 1 administration boche. D'ailleurs les catholiques belges^ ont eu leur règle de conduite tracée, tout récemment, par le cardinal Mercier au sujet des tentatives de rapprochement avec les Boches, et ils n'ont aucune envie de s'en départir. LeUr patriotisme a été souligné ces jours derniers à la Chambre française par le député Chaussat s'adressant, en ces termes, à la droite: ,,Vous êtes internationalistes. Ce sont les catholiques belges qui vous ont tenus." Aussi flatteuses que ces paroles puissent etre pour nous, elles sont injustes à l'égard des catholiques français qui ne cessent de donner des preuves du plus ardent amour de la patrie. Nos coreligionnaires viennent d'en donner un nouveau et éclatant témoignage en repoussant — comme le déclare Mgr. Baudrillart dans la ,,Croix" •—- les avances des catholiques allemands. L'émînent^ recteur de l'Institut Catholi-« que de Paris donne à ce propos des précisions fort intéressantes: ^ ,,Le 18 mai dernier a eu lieu à Olten une réunion des catholiques suisses convoquée par le fameux député du centre allemand, Erzberger. Ce dernier a obtenu le concours des catholiques suisses en vue d'une action auprès des évêques de l'Entente afin de créer un mouvement en faveur d'une paix prochaine. Un professeur de droit international de Lausanne, dont je pourrais donner le nom, a été chargé de pressentir les catho-» liques français, et même quelques-uns de nos évêques. D'autres se sont faits fort d'ob-enir le concours de certains qvêques italiens* ,,Le motif de derrière la tête, le vrai, M. Erzberger l'a laissé écha,pper devan,t les amis les plus sûrs: VAllemagne est à bout et il lui faut faire la paix au plus' tôt. ,,Naturellement, ce sont des motifs plus désintéressés que l'on met en avant. l'on' sollicite les organisations, dit la ,,Deutsche Kirchenzeitung", c'est afin d'empêcher les organisations irréligieuses et dangereuses, telles que le socialisme, de dominer dans les négociations de paix." Dans la ,,Bremen Bûrger-Zeitung" du 2 mai le professeur Hilgenreiter écrit: ,,Les socialistes organisent des congrès et envoient ouvertement des messages qui ont pour but de dissiper les malentendus entre es Etats ennemis et le6 peuples. Us font cir-ïuler des documents par l'intermédiaire des pays neutres et cherchent à prendre en nain les fils de la paix en entrant en con-;act avec les membres des partis influents les contrées ennemies. ,,Les gouvernements Tes empires centraux ne voient pas ces ictivités d'un mauvais oeil." Est-il donc ibsolument nécessaire que la paix, partout ;i désirée, soit introduite sous la bannière •ouge du socialisme? Aucun mot de paix ne ;irculerait-il d'évêque à évêque, de cardinal l cardinal ? La démocratie sociale doit-elle Itre seule à agir en faveur de la paix ou à n discuter les termes... ? L'Eglise catholique loit prendre en main cette affaire car ses jrganisations et ses ramifications sont inter-îationales. " Mgr. Baudrillart réfute sans peine ces irguments spécieux et dit que tous les ca-holiques des pays alliés partagent l'opinion lu cardinal Mercier et imitent son exemple. Toute autre attitude, dit-il très juste-" lient, n'aboutirait qu'à faire le jeu de eux ,iqui ne voient pas d'-un mauvais oeil es activités" et ,,ont besoin de conclure la )aix au plus tôt." Il résulte de tout ceci que, contrairement , l'opinion de M. Louis Piérard, les ,,calo-ins" n'ont pas comme les sôcialistes narxistes un livre à la place du coeur, i',,Evangile", objet de leur vénération, ne orme pas mais, bien au contraire, ouvre 3 coeur. Les catholiques belges y trouve-ont — par analogie — leurs raisons d'espé-er et-le motif de leur attitude dans l'une es sept Béatitudes: ,,Bienheureux ceux qui nt faim et soif de la justice car ils seront assasiés." C'est pourquoi nous ne voulons ni d'une ajx allemande, ni d'une paix boiteuse, ni 'une paix collectiviste, mais bien d'une aix victorieuse qui rendra à chacun selon ;s oeuvres. C'est pourquoi nous supportons atiemment nos matfx en songeant aux réentes paroles do S. S. Benoit XV au cha-oine Desgranges, aumônier militaire: Pour le rétablissement de la paix dan* le londe, il faut savoir attendre l'heure de t, Providence." Un catholiquo betgo.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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