L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 19 Juin. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 25 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/nz80k27m0d/
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3&me Année !%T». 969 5 cents mardis ss» Juin 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal Quotidien cSIu matin paraissant en ïïoîlande„ Belge est notre nom de Famille. IB Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: IV. Z. VOORBURGWAL, 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Cheî: Gustave Jaspaers. 1 Charles Bernard, Charles HerbleS, Comité de Rédaction: | René chambrsr, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vezit« au numéro, s'adresser à l'Administration c!a Journal: N.Z.Voorburgwal234-240,AmsterdBrta Téléphone: I77S. Abonnements! Hollande fi. 1,50 par mois. Etranger fl.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents [a ligne. DE QUELQUES PLEUTRES Rien, en un tempe comme celui-ci, n'est | haïssable comme le Moi et le iournaliste est inexcusable qui perpétue à plaisir, surtout , dans les journaux d'exilés, des querelles personnelles. Aussi, nous prions les lecteurs de < l'„Echo Belge" de croire qu'en revenant : sur certaines publications récentes faites par < le journal de Mj Camille Huysmans, en l'ab- < seiice de celui-ci, nous n'avons en yue qu'un intérêt public supérieur, nous n'accomplissons qu'une besogne de salubrité morale indispensable. Il est de certaines moeurs dont il convient de pùrger notre vie publi- j que et qui, Dieu merci!, n'avaient point ; cours avant la guerre dans notre Parti < ouvrier belge. _ < On rendra au soussigné cette justice que, depuis un an et demi, cjans l'ardente polémique qui s'est engagée sur la question de l'Internationale, il s'est toujours efforcé £ d'observer une extrême retenue, une grande ] mesure, de respecter les personnes dans' cette j * inévitable bataille d'idées.  présent, après ! 1 avoir montré une patience angélique, nous . 1 sommes forcés de dénoncer et d'exécuter ] comme de? malfaiteurs publics une poignée 1 d'individus, les uns Belges, les autres de • j nationalité indécise, qui, -groupés autour du j secrétaire de l'Internationale, font appel 1 aux plus bas instincts de la foule. Leur pro- * pagande menace d'infecter tout à fait l'esprit de nos internés, si dignes de sympathie . et, de pitié, exposés à la démoralisation j d'une longue captivité, d'un exil intermi- 1 nable. Qu'un socialiste belge, d'accord avec Van- . dervelde, Louis de Brouckère, Destrée, Hu-bin, avec l'esprit des résolutions admirables votées par les socialistes du pays occupé, d'accord avec l'immense majorité des socialistes anglais et français, avec le sentiment dominant chez les Alliés (tout au moins chez les peuples arrivés à la maturité et qui ne s'abandonnent pas à la griserie tolstoïenne), c que ce socialiste, donc, écrive qu'on ne peut i songer-à conclure une paix avec une Aile- ( magne qui n'a point abdiqué toute volonté s de conquête et n'a pris encore aucun engage- ( ment au sujet de la Belgique martyrisée, [ pillée, rançonnée par elle; qu'il y aurait / quelque chose d'immoral à voir des socialis- * tes belges collaborer avec ces socialistes 1 allemands qui se sont fait les complices d'un ^ impérialisme sauvage et n'ont dénoncé en- ( core aucun des crimes perpétrés par leur £ pays: il se trouvera un Jamar, à la face de c pleutre, un Meyer de Cracovie pour dire £ que ce socialiste belge n'est plus socialiste, '<■ n'est qu'un valet de plume/au service de la c réaction, écrivant sur des ordres venant d'en haut-, etc., etc. c Voilà les amabilités qu'on peut lire cha- 1 que semaine à notre adresse dans la partie ^ flamande du ,,Socialiste Belge". Pourquoi 1 jamais dans la partie française du journal? c Sans doute parce qu'on craint de mettre ces s mensonges voulus sous les yeux des socialis- t tes wallons qui savent ce que j'ai fait pour l'idée socialiste depuis plus de 12 ans dans 1 leur pays, alors que le sieur Jamar, lieute- 1 liant du traître aktiviste Augusteyns d'An- c vers, cherchait sa. voie dans le libéralisme r démagogique. Ce primaire, venu au socia- c lisme. il y a quelques années, se gargarise z avec des formules intransigeantes qui font pâlir celles de Huysmans lui-même. Il n'y a s rien de tel qu'un néophyte pour se poser en c sectaire. „Wij zijn arm maar eerlijk" (Nous c sommes pauvres mais honnêtes), écrit le s ,,Belgische Socialist" dans un numéro ré- e sent. L'assertion est audacieuse. Non pas ^ }ue nous croyions ces intellectuels de contre- j bande à la solde des Boches, mais il y a t une certaine honnêteté, une certaine pro- \ prêté d'esprit que nous avons le droit d'exiger de tous ceux qui s'occupent de la chose q publique- et que, comme socialiste, nous ré- s clamons surtout de ceux qui parlent au peu- r pie. Eh bien ! cette honnêteté-là, elle man- g que à ceux qui ont fabriqué les derniers T numéros du ,,Socialiste Belge". ^ Dans une lettre-de Stockholm . Huysmans ^ porte contre un vieux journaliste belge, esti- c mé de tous ses confrères, une accusation de t la plus haute gravité: celle d'avoir voulu, r par haine politique, faire torpiller par les ^ Allemands le navire qui transportait vers la ^ Russie notre ami M. Vandervelde. L'his- j toire, aussi sotte qu'odieuse, est envoyée à la presse hollandaise par un ami du journal. En notre qualité de confrère", nous nous -montrons émus do l'accusation portée contre M. Patris, nous émettons un doute. M. Pa- i tris, averti, télégraphie du Havre: ,,Ignoble ■ calomnie — infligez démenti méprisant et indigné!" L',,Algomeen Handelsblad", loyalement, reproduit cette protestation. Le ,,Belgische Socialist", lui, ne trouve que ceci 1; à dire : ,,Incroyable! Le socialiste^ ?) Piérard d défend les cléricaux belges". Mais, tristes f sires, ne sentez-vous donc pas que c'en doit être fini, dans tous les partis, de cette poli- g tique ( ?) qui consiste à salir et déshonorer c systématiquement l'adversaire? v Autre chose: Nous avons traduit ici-même r un articuîet: „Een Belgische trio" parlant t de trois socialistes belges qui sont ici en Hollande, qui ne demandent pas mieux que la guerre continue, parce qu'ils y ont intérêt et s'emplissent les poches tandis que périt la fleur de la nation française, que s'étiole le peuple belge. Pas de noms cités. Désireux d'éviter le lavage de linge sale auquel notis c nous livrons/ en ce moment, nous acceptons e de rencontrer le sieur Jamar. Nous lui demandons quels sont les trois socialistes visés a par cette grave accusation. Réponses évasi-fes. Finalement, le sieur Jamar nous annonce que le ,,Belgische Socialist" nous donnera les précisions demandées. Huit jours, quinze jours, nous attendons, nous tenant à quatre, et voici, au lieu de la réponse îette et précise que nous réclamions, l'or-lure que publie le journal: ,,Rencontré Piérard, très monté contre nous. Il se sentait >ffensé par notre article ,,Een Belgische ;rio" dans notre numéro du Il n'y a lans cet article absolument aucun nom de :ité, mais celui qui trouve le soulier à sa nesure, peut le mettre." (Le reste à l'ave-îant).Peut-on rêver pleutrerie plus, parfaite? ,Wij zijn arm maar eerlijk" (Nous sommes pauvres mais honnêtes) écrivent ces gens, flous demandons à tous les socialistes, fiers les traditions de droiture du P. 0. B., ce qu'ils en pensent maintenant. Louis Piérard. P. S. — Pour les évades. A la suite des irticles que j'ai publiés ici-même, j'ai reçu >our les malheureux déportés évadés qui ont au camp de Nunspeet: De M. 0. D. à ja Haye, 20 francs (billet de la Société Gé-iérale); de Mlle S. U. à La Haye, 10 flo-ins; de Robert, 50 florins; de Madeleine, iO florins. Je veille à répartir ces. fonds de a manière la plus judicieuse. En-outre, le Comité central de secours aux déportés qui i son siège à La Haye a envoyé un secours in argent à trois de ces malheureux; le Co-nité de secours aux évadés nécessiteux, éta->li à Maastricht, s'occupe également d'eux. Du fond du coeur, merci à tous ces dona-eurs qui agissent en vrais patriotes ! L. P. «■i Ei' iip» i|7iM » la Répirtitiosi des Osocèsee L'information parue dans ,,De Tijd", l'une nouvelle répartition des diocèses belles et- de l'éloignement du cardinal Mer-:ier, ne mérite aucune créance. Il tombe ous le sens que Rome ne saurait se prêter lans les circonstances actuelles à modifier es circonscriptions diocésaines en Belgique. u informateur du ,,Tijd" est si peu inforné des choses belges qu'il en est encore à gnorer que les provinces de Liège et du -iimbourg forment depuis de longs siècles léjà un seul et même diocèse. Le seul changement possible, à moins de créer un dio-èse nouveau, serait donc le transfert du iège épiscôpal à Tongres, acte de détestable .dministration religieuse, à tous les points le vue. Quant à la promotion-amotion de l'indomptable cardinal, qui serait attaché à a Curie Romaine, elle entre trop dans les oeux de l'Allemagne, pour n'être pas un talion d'essai lancé à son initiative,' tout omme les prétendues délimitations diocé-aines calquées sur la séparation administra-ive civile. Serait-ce manquer d'égards à ,,De Tijd", 'organe si autorisé des catholiques de Hol-ande, de lui demander un. peu plus de cir-onspectioii dans l'accueil de certaines cor-espondances, trop sujettes à caution et peu [ignés d'un journal aussi respectable et ,ussi respecté? C'est ainsi qu'un subalterne ,sans doute, pu ouvrir ses colonnes, sans l'aveu évidemment de la direction, à une lamentable ampagne contre notre Reine Elisabeth, au ujet de ses sentiments religieux. La source t le but n'en sauraient faire doute pour ersonne. Il faut aliéner aux Belges les sym-lathies des catholiques hollandais. L'at-aque sentait son Allemand à vingt lieues , la ronde. Un homme aussi comme il faut et aussi istingué soiis tous rapports que Monteur le Rédacteur en Chef du ,,Tijd" appellera certainement ceux d'e ses ubordonnés, qui en auraient besoin, au espect de la neutralité et des plus élémen-aires convenances. Là vie privée des sou-erains est-elle moins inviolable que celle .es particuliers ? Quand les potins en ques-ion seraient aussi fondés qu'ils le soiit peu, ie s'élèveraient-ils pas à la hauteur d'une riplo goujaterie, puisqu'il s'agit d'une emme et de la Reine d'un pays ami et mal-Leureux ? Chanoine Heynssens. .es chemins de fer n'ont point été donnés en gage Une feuille paraissant en Belgique occupée sous i censure allemande, reprenant un bruit déjà émenti précédemment, vient d'insinuer une Dis de plus que les chemins de fer de l'Etat elge auraient été , donnés en gage à un groupe e capitalistes étrangers ; la presse allemande 'est empressée de reproduire et commenter stte nouvelle. Interrogé à ce propos, le gçm-ernement belge affirme à nouveau, de la ma-ière la plus catégorique, que cette informa- ion est dépourvue de tout fondement. ■ ... // y a un an 19 juin 1916: Les Russes passent le Pruth n divers endroits, marchent vers U Sereth t font 3000 prisonniers. Les Italiens s'emparent de la Cima I si-or e. \ En Belgique. A Bruxelles Quelques prix: Le thé coûte 60 francs ïe kilog^ une ahcmise sur mesure se paie 50 francs, une paire de chaussures ne s'obtient plus en dessous de 130 ou 140 francs; ceci s'explique de la façon suivante: Les négociants en cuir sont tenus' d abandonner 80 % de leur production aux Boches. Il faut donc qu'ils se rattrapent sur les 20 p. c.' restants. 1 * * * Le chimiste Henri Van Laer est décédé. Il a succombé à un cancer au foie après de longues et horribles souffrances. Il était professeur à l'Ecole des Mines de Mons et à l'Ecole de Brasserie de Gand. Il s'était spécialisé dans tout oe qui _se rapporte a l'industrie de la bière, et il avait acquis une grande réputation en Angleterre. 11 n'avait que 52 ans. . Ses funérailles ont eu lieu le 6 juin au cimetière de St. Gilles. * * * M. Eugène Vanderpcoten, secrétaire communal d'Ixelles, a pris sa retraite. Il était entré en 1875 à l'administration eo, pendant trente-trois années, assuma les fonctions de secrétaire de l'important faubourg. M. Accarain, chef du service du contentieux, remplacera M. Vanderpooten à titre intérimaire. * * * Le3 Allemands ayant mis successivement en prison presque tous les membres du corps échevina! de la capitale, — à 1 exception de trois échevins ! — il a été procédé d'urgence à un remaniement du collège, Voici comment celui-ci est, à présent, composé: Steens, ff. de bourgmestre (secrétariat, archives, police, pompiers, musées cornme-naux, insctructiôn• publique et beaux-arts); Max Hallet (finances, domaines publics, contrôle des recettes et dépenses, contentieux); Pladet (assistance publique, religion, enterrements); Brabandt (santé et propreté publique); Bosquet (état-civil, population, police bourgeoise, listes électorales); Bauwens (travaux publics, gaz, eau, électricité). * * * Vingt-six fonctionnaires du ministère du travail et de l'agriculture ont formellement protesté contre la séparation administrative provoquée par nos ennemis. Ils ont refusé <'e participer à cctto^ manoeuvre. Plusieurs d'entre eux ont déjà reçu notification d'avoir à se tenir prêt à être déportés. ,,Plutôt Berlin que Namur", ont crié ces fiers patriotes. A Anvers Dans une lettre envoyée à la feuille hollandaise ,jHet Maandagochtendblad", on assure que' l'autorité occupante vient de faire savoir à l'édilité anversoise qué le creusement de nouveaux bassins, décidé afin de fournir du travail aux ouvriers, est interdit. Ainsi le'port ne peut être aménagé et les milliers de travailleurs, qui eussent été employés à ces utiles travaux, sont réduits à vivre uniquement'de l'assistance publique. Le ,,Telegraaf'*' apprend qu'à la suite des bombardements répétés de la ville de Gand les usines Carels frères, dont les Allemands ont pris possession et où ils^ fabriquent des. munitions, ont été entièrement détruites. Trois bombes atteignirent le3 bâtiments et les hangars prirent feu. La Kommandantur a aussi été atteinte et incendiée. Le nombre des morts, bourgeois, ouvriers et soldats, est très grand. Le nombre exact est inconnu. Lès endroits où les bombes ont fait explosion sont strictement consignés. De^nombreuses personnes qui s'étaient dépêchées, de se rendre vers les bâti(ments atteints ont été arrêtées et mises en prison. A ILoisvÉ&ira Le professeur Ch. Terlinden est nommé secrétaire perpétuel de la Société d économie sociale en remplacement de feu M. le professeur Victor Brants. 1 * * * On va créer une morgue intercommunale, probablement dans les environs de l'hospice Warocqué. ' À Miatir&eiâ Les journaux allemands recommencent leur campagne de haine contre le cardinal Mercier. Ces plumitifs casqués ne comprennent pas que le prélat de Belgique pense comme tout patriote belge doit penser. Les .,Mùnchner Neuesten Nachrichten" écrivent en substance, ceci: ,,Nous avons été en possession du texte exact de la lettre du cardinal Mercier pendant plusieurs jours. Elle est pleine d'injures pour l'Allemagne et d'attaques honteuses contre l'empire allemand. Nous demandons au chancelier Bethmann-Hollweg s'il connaît le texte de cette lettre et, en ce cas, quelles sont les démarches qu'il'a faites pour eahpecher la circulation de ladite lettre et provenir une fois pour toutes le renouvellement d'offenses semblables de la part du cardinal Mercier Qu'avait dit la grand patriote? A peu : prs ceci: „La charité et la haine s'excluent1 comme l'eau et le feu. Il est impossible qu'elles coexistent dans un même sujet. Mais, ou'est-ce que haïr? C'est vouloir . à quelqu'un le mal pour le mal, souhaiter que le prochain souffre afin qu'il souffre, nous faire donc de la souffrance un but auquel notre volonté s'arrêterait avec complaisance. Pareille disposition d'âme serait gravement coupable. ,,Qui aime bien châtie bien", dit le proverbe. 'L'amour de la justice vindicative peut aller à l'excès et dégénérer en cruauté, mais il peut aussi pécher par défaut en n'infligeant pas aux coupables la peine qu'ils méritent. La vertu est dans le îust'e milieu. Car la volonté de tirer vengeance du mal est dûment une vérité. Que diriez-vous donc de celui qui, f.ous prétexte de mansuétude, voudrait faire fermer les prisons et supprimer le Code pénal ? Le crime collectif d'une i nation qui viole les droite d'une autre nation 1 est incomparablement plus grave que celui d'un individu que la société envoie au bagne ou à la guillotine. Que celui qui doute de la justice de sa cause cherche à ne voir dans la guerre que des. sujets de pitié ou d'horreur, nous le comprenons; mais, pour nous, la guerre *est le moyen de faire respecter l'honneur, triompher le droit." C'est un courageux langage^que le cardinal Mercier- a tenu. Les patriotes de tous les pays du- monde le comprendront, — à part les Allemands, bien entendu. Ceux-ci ne comprennent jamais rien. Ils n'ont d'oreilles que pour leur propres défenseurs. Il est vrai d'ajouter qu'ils ont besoin d'.être défendus: leur cas est très'mauvais ! Payes Wallon Voici quelques détails sur la vie à Bressoux : Dès leur entrée à Bressoux les Allemands prirent possession des magasins à fourrages et de la boulangerie militaire; de nombreusës troupes cantonnèrent à la plaine des manoeuvres. Le quartier de Trou-Louette fut dangereusement menacé d'être incendié, les envahisseurs accusant des civils d'avoir tiré sur eux. On parvint à les dissuader de ce criminel dessein. en prouvant l'innocence de la population. Pourtant les Allemands exigèrent des otages. Les premiers qui se livrèrent furent les conseillers communaux; d'autres notables suivirent. Le passage du gros des troupes dura 15 jours. De Bressoux l'ennemi bombarda le fort de Loncin ; il avait à cet effet installé ses batteries lourdes au bout de la plaine des manoeuvres, en dessous des grands arbres. Bressoux ne. reçut qu'un obus, lequel tomba dams latcour Peeters et occasiorinà des dégâts aujourd'hui réparés. Il reste à Bressoux une centaine d'Allemands qui ont élu quartier aux magasins à fourrages, à la boula-ngerie militaire, à la fabrique Taun-ton et à la gare. La fabrique Taunton est transformée en magasins à fourrages, toute sa machinerie ayant été expéditée en Allemagne. La ,,Kommandantur" locale a installé ses bureaux rue du Moulin 169, face aux magasins à fourrages. Les Allemands n'avaient encore entrepris aucun travail dans la commune fin février 1017. Tout dernièrement ils ont i-nstal- ; lé un poste au bout du quai Honvart, ceci à : la suite d'un fameux départ en; remorqueur i d'une centaine de, jeunes Belges qui ont ainsi gagné lia Hollande... et l'armée. Comme incident sangla-nt de ces deux aimées et demie d'occupation, il y eut à déplorer l'exécution d'un militaire, Apiédée Gilkinet, accusé d'espionnage et fusillé à la Chartreuse. A Bressoux, comme ailleurs, les jeunes gens devaient se présenter tous les mois au contrôle des Allemands. L'appel se faisait à l'école gardienne, entre le 1er et le 4 de chaque mois. M. Maubach Pierre, conseiller, s'est retiré complètement de l'administration communale. M. Hollande Joseph, échevin de l'Instruction, est mort en captivité en Allemagne. Il était prisonnier militaire, ayant été pris au fort de Fléron, où il était artilleur. M. «tans Gilles, directeur d'école, a pris sa pension. Il es'lr remplacé par M. Albert Lucon. Mme Conrardy, directrice d'école, a pris sa pension et est remplacée par Mme Morelle. Mme Dagnée, directrice de l'école gardienne, a également pris sa 'pension et est remplacée par Mme Olivier. Disons en passant que toutes les écoles ont repris leurs cours. L'administration communale a entrepris des travaux de canalisation (rue Neuville et avenue de la Plaine) et l'agrandissement du cimetière. Cependant la majorité des ouvriers sont chômeurs. Les chômeurs et chômeuses touchent 6 frs. de secours par quinzaine, les femmes de chômeurs 3 francs par quinzaine et les enfants 1 franc. En plus, ils reçoivent gratuitement la soupe et une partie de leur pain. , Le ravitaillement de la population absorbe l'activité '.'un comité très important, composé de MM. Eugène Raskin, bourgmestre, président : Guillaume Ancion, secrétaire communal, secrétaire; Gaspard Pirotte, Jamar Lionel, Adolphe Dahousse Henri Paratte, Je^n Fran-kinet, Nicolas Declaye, Verschueren, Dieudon-ne Petit et Arthur Dricot, membres; Fernand AVauters. contrôleur, et Joseph Thonnard, délégué acheteur. Aux fron4Sère@ Les renseignements ci-après ont été fournis par un ouvrier mineur de Welkenraedt qui, après avoir patriotiquement aidé de nombreux Belges à s'évader, ce\ qui lui a valu des poursuites de la part des autorités allemandes, s'est décidé à son tour à passer en Hollande:' ,,La frontière entre la Belgique et l'Allemagne a été fermée le 7 mars. Les ouvriers belges travaillant en Allemagne ne peuvent revenir dans leurs foyers. A Welkenraedt et environs, la fraude de la Belgique vers l'Allemagne est encouragée par les Allemands. Journellement arrivent 3 trains, de la direction de Liège, contenant chacun plus de 200 fraudeurs. A Welkenraedt et environs, on compte une quarantaine de fraudeurs pour une population de 8.000 habitants. La population en est outrée. ,,La nourriture suffit, mais un pain supplémentaire à la ration est payé 8 fr. (les 2 kilos). ,,La population ouvriçre ne veut à aucun prix la paix allemande. Elle désire voir la fin des hostilités, mais n'envisage celle-ci qu'avec la victoire finale pour les Alliés. En général, on ne rebâtit pas les immeubles détruits par l'envahisseur. A Dolhain, on a réparé deux ou trois maisons incendiées par les Allemands mais, en général, on ne reconstruit pas." Un autre habitant d-es environs de Welkenraedt, entré en Hollande au commencement d'avril 1917, pour rejoindre l'armée belge, a donné les détails ci-après sur la situation à Welkenraedt : ils confirment les déclarations du témoin précédent au sujet du patriotisme des habita rts : ,,Les quelques chevaux qui restent sont marqués et -doivent encore, deux ou trois jours par semaine, faire le transport des Allemands. ,,La chasse au cuivre et au caoutchouc continue. ,,A part pour ceux qui travaillent pour 'les Allemands, 1» circulation en vélo est défendue; d'ailleurs tous les bandages ont été enlevés. ,,La population de la région a confiance dans la victoire finale et personne n'entrevoit de paix possible avant que l'ennemi soit vaincu et ait payé toutes ses cruautés." Deux habitants de Louvain, respectivement âgés de 17 et de 19 ans, ont fait les déclarations suivantes: ,,Ils ont quitté Louvain le 14 mars 1917, engagés par la firme Dickerkof pour travailler à l'extraction du gravier à Palem-berg, près de la frontière hollandaise. ,,La situation à Louvain était encore assez bonne. On pouvait en procurer de tout, mais cher. A Louvain même, il n'y avait pas eu de déportation^, mais bien dans les environs. A. Welemaez, on avait déporté 41 hommes, 13 sont revenus malades et dans «un état de faiblesse extrême. A Rotselaer, 60 déportés. ,,A Palemberg, où ils ont été employés, ils étaient payés 0.80 M. par heure et travaillaient 12 heures par jour. Ils payaient 14 à 15 M. par semaine pour le logement dans une baraque et pour la soupe-navets 3 fois par jour. I1& étaient là 18 Belges qui passèrent l'un après l'autre en Hollande. ,,Veut-on la paix? Les Allemands la veulent tous; ils disent tous que tout sera fini cet été; les Belges désirent aussi la paix ,,maar ten eerst de Duitscliers ,.Kaput" makeri". (Mais, d'abord, faire ,,Kaput" les Allemands. N. D. L. R.) Deux Luxembourgeois, d'un peu plus do 25 ans, célibataires, l'un agréé aux chèmins de fer, l'autre cordonnier, ont témoigné comme suit: ,,Le 5 décembre 1916, ils devaient se rendre à Florenville, au grand contrôle, en vue des déportations. Ils s'y sont dérobés en^ ses cachant pendant des mois chez un parent de l'un d'eux. Ils croient être les seuls de la région à s'être soustraits à ce contrôle. Ils passèrent en Hollande à la fin de mars 1917. ,,Pour Lacuisine, sur 400 habitants,, dont 90 hommes de 17 à 55 ans, les Allemands ont pris environ 20 hommes, surtout cheminots et hommes de métier, no-ri chômeurs: 8 à 10 de ces hommes sont rentrés en janvier (un) et février (les autres), malades pour la plupart Les témoins n'ont pas su les interroger; ils ont cependant vu M. F...., Georges, d'Herbeaumont, étudiant, 21 ans, qui est devenu fou. ,,Pour Chiny, sur 900 habitants, dont, environ 275 hommes convoqués, 32 hommes ont été déportés; il n'en est guère rentré plus de 3 ou 4, également très éprouvés et déprimés. ,,Les Allemands persistent à contrôler les hommes de 16 à 45 ans. Ils sont contraints au travail. Le travail forcé consiste surtout en abatage de forêts et en extraction de pierres pour ballast, destiné à la double voie des ligiles de chemins de fer de Strai-mont à Florenville et Bertrix à Sedan. ,,Les hommes sont payés 3 marks par jour. La paye se fait au château des Epioux (légué par M. Dejardin aux hospices de Mons) où des officiers allemands sont cantonnés. Dans ce château, il y a une prison pour enfermer les hommes qui refusent le travail; il y a aussi 500 lits, encore inoccupés au moment du départ des témoins. Dans les villages, tous les particuliers ont été avertis de tenir des lits prêts. Les écoles sont fermées et transformées en dortoirs (jusqu'à ce moment inoe'oupes). ,,Les vivres ne manquent guère mais coûtent environ le double d'avant la guerre. ,,Le moral des populations est excellent. Elles ne veulent la paix qu'avec la Victoire.'' Mise au point. 16 juin 1917. Monsieur Jaspaers, Sans avoir l'honneur de vous connaître, œé-je venir vous prier de publier la mise au point ci-de6sous ? ,,Le Socialiste belge" aurait pu le faire ce jour. Mon intention n'est pa6 de compliquer; j'ai, au contraire, toujours prêché l'union: mais je veux que les socialistes entendent le contre autant que le pour. Au regard de la résolution en faveur de ,,Stockholm", votée par le dernier congrès, on n'a pas inséré les motifs de mon. abstention: mon seul but, aujourd'hui, est donc d'atteindre, par ,,l'Echo", une partie sinon la totalité des lecteurs du ,,Socialiste". Encore un mot: vous sentirez que je désire que vous n'ajoutiez pas de commentaires. Je suis, monsieur, votre obligé, Albert Renard. * * * 9 juin. Direction du ,,Socialiste", chers camarades, Le numéro de ce jour porte que, à propos de1 Stockholm, je me suis abstenu. C'est trop simple. Vous me faites, auprès des lecteurs et des lectrices, une réputation... d'eunuque ou de neutre. J'insiste pour que vous publiiez, le 16, tout ce qui suit: d'abord, j'invoque le droit des minorités; ensuite, il aurait pu y avoir, au congrès, un journaliste socialiste belge comme il y avait un reporter hollandais — donCj pas de mystère. Vous êtes des hommes libres, vous ne me refuserez pas ce que Huysmans m'eût accordé.Merci fraternel. A. Renard. STOCKHOLM. — En substance, j'ai dit: Le Socialisme a des représentants au sein de chacun des gouvernements alliés; il ne s'agit donc plus de gouvernements bourgeois, mais bien" de gouvernements nationaux: un socialiste peut estimer que cette acticn-là, du socialisme, suffit maintenant... Il y a, à Stockholm, des justiciers qui ne parlèrent point comme il eût fallu, alors que M. -von Bethmann même parla de l'injustice à réparer... Ënfin, les informations sont ccntradictioires...s Je m'abstiendrai.RubSlE. — Le texte du télégramme au gouvernement dit que les regards du monde entier sont tournés vers la Ruzsie^ de laquelle la Démocratie attend la collaboration la plus complète... BELGIQUE. — Le télégramme à Sainte-Adresse, ©n faveur du suffrage universel pur et simple, n'a aucun caractère comminatoire.Soufre lie vols k titres pir lis leiifÉ. Le texte de l'arrôté-iol Le Roi a signé l'arrêté-lo.i, arrêté en conseil de cabinet il y a quinze jours, et dcn^. ,,L'Echo Belge" a fait mention. Cst arrêté est ainsi conçu : Article 1. Sont nuls et non avenus, à moins qu'ils 110 relèvent d'une gestion normale, - tous actes de disposition ou de nantissement de- biens meubles ou immeubles appartenant à l'Etat, et dont la saisie aurait été faite ou ordonnée par l'ennemi depuis le 4 août 1914. Article 2. Sont pareillement nuls et non avenus tou3 actes de disposition ou de nantissement de biens meubles ou immeubles, ajnant fait de la part de l'ennemi, depuis le 4 août 1914, l'objet de confiscation, saisie, vente forcée, et de toutes autres mesures portant atteinte à la propriété privée! &ont considérés comme propriété privée les biens des communes, de6 provinces et des établissements publics. Article 3. La revendication des biens visés aux articles 1 et 2 est ouverte contre tout possesseur, san3 que le propriétaire soit tenu, en aucun cas, de rembourser le prix qu'ils ont coûté ; le possesseur conservant seulement son recours contre celui duquel il tient les biens. . Aucune demande en revendication ne pourra être introduite après expiration d'un terme de trois ans après la conclusion de la paix. Article 4. Toute personne qui, à dater de la publi-catiop. de la présente loi, aura volontairement' prêté son concours à l'exéoution des r.-.esures irrégulières prises par l'ennemi à l'égard des dits biens, vendu, acquis, donné ou accepté en nantissement des biens ayant fait l'objet de ces mesures, sera punie d'un emprisonnement de 1 à 5 ans et d'une amende de 500 à 20,000 francs, ou d'une de ces peines seulement. Les cours et tribunaux pourront aussi interdire aux çond&mn^s 1 Wrciço des droits

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Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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