L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 15 Juillet. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 04 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/j38kd1rp2n/
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1ère Année rv°. 265 S cents (ÎO Centimes) sJetacta is juillet 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. * — Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Belge est notre nom de Famille. Toutcs les lettres doivent être adressées i rat» bureau de rédaction: | IV.25. VOOBBUHCWAL 334-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: , . , , / René Chambry Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser êt l'Administration du journal: N.Z. VOOBBUBGWAL 234-240. Téléphone : I77S. Abonnement I En Hollande fl. 1.50 pap mois, payable par anticipation l Etranger fl. 2.00 „ „ t Ce qu'on dit Mon <ilier Confrère, Me. Charles Bernard, Je vieng de lire avec l'intérêt que m'fin-Bpirent toujours vos articles éloq«ents dans l'Eolio Belge celui qui a paru dans son numéro du 11 juillet, et je tiens à vous dire à quel point vous avez raison de dire en terminant qu'„il y a infiniment de Hollandais qui ont des sympathies pour la Belgique sans plus". f' Comme vous, je me suis parfaitement ren-du compte du mouvement qui s'est dessiné dans certaine partie de la presse hollandaise et qui émane, comme votre correspondant de ,,La Métropole" le définit bien, „d'un milieu pan-néerlandais plus ou moins germanophile". r , .. En effet ce milieu existe en réalité, il serait puéril de le nier, qui rêve d'une „plu» grande Hollande", et qui se cramponne a toute occasion qui se présente pour ^ffir-mer- sa sympathie toute spéciale pour 1 ele-ment flamingant de la nation belge. S'appuyant sur certains journalistes belges, correspondants de journaux hollandais, oea'gens ont cru servir leur patrie néerlandaise en s'associant au mouvement schisma-tique qui précisément dans les dernières années qui précédaient la guerre actuelle se manifestait en Belgique et constituait une menace sérieuse contre son unité nationale. •J'ai eu même souvent l'occasion de remarquer à quel point ces zelotes pan-neerlan-dais se plaisaient à surenchérir, sans se rendre compte qu'ils se comblaient de ridicule en voulant à tort et à travers passer pour être les champions de la propagande flamande.N'a-t-on pas essayé sérieusement de débaptiser votre souverain en le gratifiant du prénom d',,Albrecht" ? . 3 'En parlant de Bruxelles on se plaisait à citer les noms des rues et des édifices en flamand ; on parlait de la ,,Muntschou\v-burc", de la ,,Noorderlaan'\ voire même de la ^ ,,Stcofstraat", comme si jamais, au grand jamais, . un habitant de la capitale brabançonne se serait servi de ces ex près-6ions.B Certains de nos compatriotes croient sincèrement qu'en dernière instance c'est au „Vcrbrekingshof" que les justiciables belges, ont recours, et tel Hollandais serait capable de raconter qu'il est allé se laver les mains dans un« ,,opschikkamer" de la ,,Noorder-fitatie".K Et au fond de tout cela il y avait bel et bien une tendance germanophile, tout au moins antifrançaise. K Or, j'ose affirmer qu'ici comme toujours t'était encore l'infime minorité qui prétendait représenter l'opinion publique parce qu'elle savait crier plus fort que les autres; ceux qui connaissaient ' la Belgique ne se pont jamais associés aux braillards pan-néer-iandâis.;'.:t Et si je ha me trompe fort l'ouragan de la guerre actuelle n'a pas laissé do purifier encore l'atmosphère. Il est indéniable que jusqu'ici les réelles qualités des Allemands avaient été hautement prisées en Hollande et qu'on s'était, habitué à tourner ses regards vers l'Est d'où semblait venir le progrès dans presque tous les domaines, même ceux des sciences et des arts. Les Pays-Bas commençaient tout doucement à se germaniser pacifiquement.^ Depuis Visé, Binant et Louvain, depuis de bombardement de Reims, depuis l'affaire de la ,,Lusitania", depuis le manifeste des ,,intellectuels' ' allemands, un revirement 6'est produit chez nous. k Sauf dans quelques milieux intéressés spécialement, 1 infiltration pacifique du teu-tonisme est arretée net, et par un juste retour des choses la culture française est à mon avis appelée a faire des progrès sensibles dans notre pays. Ce ne sera que profitable à notre culture nationale, . qui retrouvera un appoint précieux à sa force vitale dans la communauté d'idées avec la grande nation française, dispensatrice «éné-^ffeuse de vie et de lumière. fl Et dans le même ordre d'idées les sympathies néerlandaise^ seront plus que jamais acquises non pas à une fraction des Belges a J.ac!ll^e n?us sommes liés par certaine Krfinité d'idiome, mais au contraire au peuple belge entier, dont nous suivons la lutte heroïque pour son indépendance avec un interet qui ne faiblit pas, et qui ne tardera pas espérons-le, de ,,reconquérir par • Bon courage, son nom, sa loi et son Ldrapeau . Cordialement à vous, Vaillant, avocat à Amsterdam. AV S S. Nous serions reconnaissants à nos abonnés 1"! reçoivent lear Journal par la poste et dont l'abonnement expire le 15 juillet de bien *ouIo'r n°"s envoyer un mandat poste de "• 1'50 en mentionnant sur le mandat poste : ^nouvellement d'abonnement. Une mise au point Les pangermanistes excitent dans leurs journaux l'opinion publique des Pays-Bas contre le gouvernement belge. Les insinuations les plus perfides, les mensonges les plus invraisemblables et les calomnies les plus viles leur servent à atteindre ce but. L'un d'eux n'a pas hésité à invoquer un discours tronqué dont il ne possédait pas le texte intégral pour attaquer le gouvernement belge. Pensez donc que ce gouvernement nourrit le plus- noir dessein à l'égard du commerce hollandais et que son porte-parole, M. H. Carton de Wiart, ministre de la justice, lui a déclaré la guerre dans son discours de Lyon. Il fallait couper les ailes à ce canard. Un de nos confrères, qui mène le bon combat pour la Belgique, a reçu de notre garde des sceaux 1;» lettre que voici : Le Havre, 6 juillet 1915. Cher M. du Castillon, L'article du ,,Tcekomst" que vous voulez bien me signaler prouve à t^ite évidence que l'auteur, dont je ne songe pas à mettre en doute la bonne foi, n'a pas eu connaissance du texte de mon discours à Lyon. Comment a-t-il pu songer un instant à me prêter je ne sais quelles idées menaçantes pour l'essor économique des Pays-Bas, alors que j'ai été, aux côtés de MM. Beernaert, Tydeman, Hecmskerk et •d'autres hommes d'Etat des Pays-Bas, un des artisans les plus actifs de l'Entente hollando-belge ! Il n'est pas, à mon avis, de pays dont la solidarité économique m'apparaisse comme plus évidente que celle qui unit les destinées de la Belgique et des Pays-Bas. La seule question d'ordre économique que j'ai touchée à Lyon est relative à la caducité du traité de Francfort du 10 mai 1871, par lequel Bismarck, en stipulant entre l'Allemagne et la France le régime de la nation la plus favorisée, avait créé une situation douanière dout les petits pays — comme les nôtres — ont pâti en maintes circonstances. Je me suis borné à signaler. cette question et je n'ai pas le loisir de la développer ici comme il le faudrait. Mais il est invraisemblable qu'un patriote hollandais ait vu dans cette observation matière à des déductions qu'un polémiste allemand n'eût pas désavouées. Votre bien dévoué H. Carton de Wlart. s*, i H i . Croix Rouge de Belgique Grâce à une ambulance rapide, munie de brancards et de matelas perfectionnés, quelques milliers de plus de nos blessés sont étendus tout de suite dans des linges propres, puis ramenés en hâte, sans les retards qui gangrènent les plaies, sans les secousses qui exaspèrent la douleur des brisures d'os et qui font plus af- • freusement souffrir les chères têtes meurtries. ' Donnez, lecteur, à la belle oeuvre humanitaire de la Croix Rouge de Belgique et nos malheureux blessés vous béniront! 14c liste générale des souscriptions reçues au secrétariat de Voeuvre 32, J. P. Coeristraat à La Haye, pour l'achat d'ambulances automobiles:Reports des listes précédentes 53602.OS frs. .+ 15982.98 fl. Comité central:. P. J. Becker 10.06 „ Insignes (veiite d') .. 5.70 ,, Neutens 1.00 ,, Mr. Dombrecht .... lf00 ,, Mme Peeters . 5.00 ,, Yogel 10.00 ,, Anonyme 1.50 ,, Martin Giesbers 0.30 ,, Comte de Bylandt » 25.00 ,, Th. B 2.50 „ Anonymes « 3.40 ,, Mevrouw Wed. K. Mars 2.50 ,, Anonyme 10.00 frs. Colonel Charles Dupont 20.00 ,, D. De Yos van Kleef 10.00 ,, A. Dresse 20.00 ,, ; Vve Ach. Behaeghel 20.00 ,, ! Il y a de bonnes nouvelles 150.00 ,, Mr. A. de Brouckère 20.00 ,, Mme Vve Drèze 50.00 ,, Mr. Ofs 5.00 ,, Mr. et Mme Gottschalk 40.00 ,, Léon de Coenc 5.00 ,, : René Palcy 5.00 ,, f Anonyme 500.00 ,, \ Vive la Belgique 100.00 ,, Pour que mon fils revienne 50.00 ,, ; Nous vaincrons 200.00 ,, « En l'honneur des vaillants du 14c < ligne 60.00 ,, Vive la France 50.00 ( Mr. Moïse Simon 20.00 ,, Mme Gompers 4.00 ,, En mémoire de nos héros 50.00 ,, ^ Petit -Jvlot 5.00 ,, j Louis Petit 10.00 ,, ] Pour qu'il me revienne 10.00 ,, < Georges 20.00 ,, .] André et Hélène. 5.00 ,, j Pour la Se ambulance 5.00 ,, Edouard Petit 5.00 „ Comte et Comtesse G. Cornet de Peis'sant 20.00 „ Albert Dîneur 100.00 ,, x J. Yandcn Broeck 6.00 ,, H. Meemann 2.00 ,, ^ fTotaux au 9 juillet 55269.09 ,, ^ 16057.84 fl. 1 En Belgique. A Bruselïes. \f Lea Allemands, en arrêtant l'avocat de Brabandere, ont cru mettre la main sur e le patriote responsable de la parution de p ,,La Libre Belgique", le seul journal paraissant au pays occupé qui soit digne de tous les éloges et de l'admiration de tous les Belges. Or, la seule personne responsable se trouvait en Hollande, tout dernière- v ment. Elle a eu une entrevue avec un de nos confrères' des ,,Nouvelles". Voici en P quels termes la conversation .est rap- 5 portée : ^ ,, Et nous venons d'avoir à nouveau là v" visite du directeur de la.,,Libre Belgique!" ,,11 paraît, nous a-t-il dit, que les Al- a lemands se sont encore occupés de moi. Après avoir mis ma tête à prix pour 25.000 n, francs, ils viennent de diminuer à 15.000 ® francs la récompense promise à qui me livrera moït ou vif. C'e3t encore beaucoup ® et c'est me faire trop d'honneur. ,,Mais voudriez-vous dire à vos lecteurs j: que depuis la dernière fois où vous avez bien ' voulu parler de notre journal — il y a de ^ cela près de deux mois — nous n'avons pas 61 cessé' de paraître à raison de deux numéros Ci par semaine. Nous nous sommes jurés de dire la vérité en Belgique, et de continuer 01 à y parler ,,librement", malgré toutes les u interdictions, ou plutôt à cause des inter- Jl dictions. Nous voulons faire sentir que la nation n'est pas soumise, qu'elle vit au contraire, d'une vie intérieure ardente, depuis l'occupation et qu'elle conserve intactes, purifiées et non diminuées par l'é- ti preuve toutes les qualités de fierté et. de n< noblesse qui la faisaient grande avant la ai guerre, qui l'ont créée héroïque pendant ei la tourmente, qui font que vous la retrou- ^ verez au jour boni de la paix haute et digne de tout l'amour contenu que vous yj aurez accumulé pour elle. Nous avons voulu d( faire sentir aux lourds et grossiers officiers n de Germanie qu'ils né tueront pas Uylen- re spiegel, 1.'esprit, et Nele, le coeur de la mère ,Flandre ,pas plus que l'immortel P* Tcliantcbet dont le rire sonore et sarcasti- LC que trouve chaque jour, dans leur orgueil épais et leur vanité de parvenus, de nou- q velles raisons de fleurir par toute la Wal- m lonie. ,,La ,,Libre Belgique" paraît depuis plus m de six mois à raison de 5.000 exemplaires cr par numéro, que nous distribuons soigneu- av semènt et gratuitement à tous ceux qui a ,;doivent" la lire. C'est parce que le journal fa ne se vend pas, parce qu'il n'existe donc aucun moyen d'en découvrir la source, qu'il al 2st insaisissable. Quand on le cherche à ar Bruxelles, il paraît à Liège; quand on le "<? cherche à Liège, il paraît à Anvers ou à Grand ou à Namur, si pas à Mons ou k V1 rournai... ^ ,,Nous avons aujourd'hui la confiance du m peuple qui compte sur nous, qui a besoin fu ïo r.ous, envers lequel nous avons contracté, ne tacitement, des obligations morales plus fa iolides que les ,,chiffons de papier" de celui ]ui nous a méconnus, au point de ne, pas •avoir que le chemin par la Belgique était e plus long pour aller en France , ,,G'est pourquoi nous continuerons de ^ paraître, quoi qu'il arrive. Nous voulons je stre pour l'Allemagne l'hydre de la liber- C' té, dont les têtes immédiatement seront lei remplacées par d'autres si l'on parvient à dites couper ,car nous sommes prêts à tous les sacrifices, et nous savons que d'autres ^ prendront nos places si nous les laissons a vides. Nous, voulons que l'on puisse .dire }ue jamais, même sous la plus effroyable co tyrannie, la Belgique n'a perdu ce qui con- à îtitue son plus beau titre de gloire 1 son tra.nc-parler !..." Ces paroles étaient dites, croyez-le bien, ;ans aucune espèce de forfanterie, mais. ivcc une décision farouche, une fermeté }uo l'on sentait inébranlable. £r Et nous nous sommes retenus pour ne pas embrasser les pieds de l'homme qui ^ parlait ainsi... * * * qi A l'occasion de la fête nationale, le 21 ^ juillet, tous les marchands de la capitale, les grands brasseurs, etc., avec une unanimité j> •emarquable, ont décidé de laisser leurs volets fermés en signe de deuil. ' * * * Ir La ,,délikatesse" du baron von Bissing _ ra devenir proverbiale. En effet, c'est «-1 ce général de cour qu'on doit l'expul-iion et la déportation à Berlin de l'héroïque P1* emme de M. Carton de Wiart, mère de six ve eunes enfants. Mais voilà qu'il s'installe 1 sa place, dans l'hôtel privé de notre garde les sceaux, rue de la Loi no. 16! Local de rille, car sa résidence d'été est au bord du eu anal de Willebroeck. Qu'en pensez-vous? le * * * su Au Palais du Roi, il y a encore aujourd'hui pa 0 soldats belges, la plupart amputés d'un m >ras ou d'une jambe. Il y a aussi un aveugle, /autorité allemande permet de les visiter. D'est le docteur Leboeuf qui les soigne. Parmi vr es infirmières se trouve la comtesse d'Oultre- m. oont. * * # , ... tp Le directeur d'un .institut privé a décidé de ^ onvertir 1© prix des livres que l'on distribue n fin d'année aux élèves studieux en caisset-es d'alimentation, destinées aux soldats bel- Pr ;es prisonniers en Allemagne. . s'« * * * Le sport cycliste est toujours extrêmement dé )opulairc. Le premier dimanche de juillet, 1« 1 vélodrome de Karreveld a enregistré 0.889 entrées et 7.550 francs de recette. Cette somme, intégralement, servira à ivoyer des caissettes de vivres à nos com-atriotes prisonniers en Allemagne. . A Anvers. La Société anonyme des Tramways An-3rsois a publié l'avis suivant : ,,Les pièces de 10 pfennig et de 50 fennig n'étant pas divisibles en pièces de centimes (parce que le mark a une valeur a 1.25 francs) il est nécessaire que les >yageurs qui paient au moyen de pièces 3 10 pf. et de 50 pf. ajoutent 5 centimes, :in qu'on puisse leur rendre plus aisément . monnaie. Exemple: Un voyageur de-lande un billet de dix centimes; il doit, il paie en pfennig, donner 20 pf. sur squels le receveur doit lui remettre 15 intimes. S'il paie au moyen d'une pièce 3 50 pfennig, il doit ajouter une pièce de d pf. de' façon à présenter une somme de 5 centimes. Pour un coupon de 15 centi-es, le receveur doit rendre au voyageur ) centimes (ou, si possible, 40 pf. et 10 mtimes). ,,Lorsque le voyageur n'a pas la petite onnaie nécessaire pour parfaire la somme, ne pièce de 10 pf. sera considérée comme liant 10 centimes, 50 pf. comme 60 cen-mes.'iAux fraiffatâèE'es. Les frontières sont jusqu'à nouvel ordre par-ellement fermées, c'est-à-dire que .les person-!s qui peuvent obtenir un passeport ne sont itorisées à se rendre en Hollande ou à rentrer 1 Belgique qu'un jour par semaine. Ce qlii it que 400 ouvriers belges qui se rendent lurnellement en Hollande sont obligés de journer dans ce pays pendant sept jours, ais les Allemands.changent d'avis comme nous 1 chemise, nous écrit notre correspondant et, l dernier lieu, ils ont décidé que le jour de ntrée ne pouvait être que le dimanche. Mais lorsqu'on paie plus cher pour son passe->rt, il est possible de revenir par X , us les jours, nous affirme-t-on. * * * A propos de l'aéroplane descendu au Sas-de-md dernièrement, à quelques centaines de àtres de la frontière, les soldats allemands rdant celle-ci ont été condamnés le lende-ain à aller au front. Ils avaient commis le ime de ne pas avoir vu l'avion et ne pas oir tiré dessus. On s'en est beaucoup amusé Sclzaete. A la vue de ce grand oiseau enne-i qui descendait en vol plané d'une très ible hauteur, ce fut une course d'automobiles de motocyclettes chargées d'officiers pour er prendre les officiers à la descente. Mais, rivés à la limite du territoire belge, ils stèrent tous la bouche ouverte de surprise : ils irent revenir bredouilles. D'où plaisir des llageois!, Les braves aviateurs anglais, au ntraire, au lieu d'aller, comme ils l'on cru, uper dans une prison avec des geôliers alle-mds, sont allés se restaurer en paix en niant une' bonne pipe de tabac hollandais; compagnes de deux officiers, ils sont allés ire une promenade. Et, de loin, ils durent tendre une bande de bambins chanter à tue- :e le ,,Tipperary" ! * * * O'est donc jeudi prochain que les Allemands empareront des lignes GanklJTerneuzen et ilines-Terneuzen, sur territoire belge. Déjà, matériel de la compagnie arrive en Hollande, est avec du matériel de l'Etat belge ou al-nand que nos ennemis veulent entrepre-0 l'exploitation. Tous les livres et papiers s bureaux retourneront à la direction, à md. Comme leurs confrères de l'Etat belge, it le personnel a répondu qu'il ne voulait s travailler pour les Allemands. Sans doute, la société, aura-t-elle le souci de ntinuer à payer un partie des traitements son personnel. [nutile d'ajouter que le prix du transport •a de dix centimes par kilomètre, lorsque les lemands ,,exploiteront" ces lignes de chemins fer. * * * Un industriel belge a dû» déposer 20.000 3-ncs de caution à la frontière pour venir sser deux jours en Hollande, voyage d'af-ires bien entendu. Les Allemands, lors-.'il repassa la frontière, ont mis tout en uvre pour qu'il ne puisse pas être revenu Bruxelles à temps. Mais l'industriel, plus ilin qu'eux, est arrivé quand même avant expiration du délai prévu et les Boches t été déçus profondément : encore 20.000 mes qui leur échappent ! Sara© Ses Flasiclres. ri y a des mouvements de troupes à peu îs chaque jour. Celles-ci se dirigent toujours rs le front. A Iwetofc>e&5:<B Des détails certains viennent d'être re-eillis sur le drame effroyable q,ue vécurent vendredi 4 septembre 1914 et les jours ivants les malheureux habitants de la isible commune de Lebbeke, près de Ter-Dude.- C'est un nouveau chapitre à ajou-r aux horreurs que tant que nous vi-ons nous aurons à reprocher aux Alle-inds.C'était donc le 4 septembre. Il était qua-3 heures et demie du matin et un épais ouillard descendait sur la vallée, tandis e l'on annonçait l'arrivée des troupes ussiennes et le dessein de celles-ci de mparer de Termonde. L'exode de la population commença en sordre. Cependant, lorsque survinrent avant-gardes ennemies, des gens étaient restés qui n avaient pas fui et essayaient de se cacher. On leur fit la chasse et on les arrêta, sans que rien- pût leur être repro-ohé. Il s'agissait de bourgeois inoffensifs; toutes les armes, depuis longtemps, avaient été déposées à la maison communale. Les premiers qui furent découverts furent amenés dans un endroit écarté de la commune, — ils étaient vingt, — où on leur fit subir les pires tortures avant de les mettre à mort. Il y avait parmi ces malheureux quinze père6 de famille, laissant au tot-al soixante et un orpihelins, en bas-âge pour la plupart ! Parmi les victimes, il y avait une fem- | me. Dans l'entre-temps, des soldats mettaient le feu à vingt-neuf maisons du village; d'autres emmenaient avec eux, — pour les faire marcher en tête des troupes ! — plus de cent habitants de Lebbeke et en prenaient 388 autres qui furent transportés en Allemagne. Parmi ceux-ci se trouvaient: le secrétaire communal, le notaire, un instituteur, le curé, un vicaire, un vieux prêtre, trois Frères, le sacristain, des pères de famille avec un ou plusieurs fils, un pauvre vieux faible d'esprit, plusieurs estropiés et des vieillards septuagénaires, dont l'un que l'on arracha du chevet de son fils mourant ! Le voyage vers l'Allemagne fut pour ces malheureux un véritable calvaire ; aucune humiliation 11e leur fut épargnée et ils eurent tous à souffrir de la faim. Emmenés à pied de Lebbeke, ils durent passer la première nuit dâns un champ de navets à Assohe. Le lendemain, à la première heure, raidis par le froid, les malheureux furent dirigés, toujours à pied, sur Bruxelles, où ils furent l'objet des manifestations de sympathie que l'on devine. A la gare de Bruxelles-Ouest, on les embarque vprs l'Allemagne dans des wagons servant au transport des chevaux. Leur dernière consolation fut, à Verviers, d'être salués au passage par une population émue jusqu'aux larmes, mais impuissante à les secourir. Eh cours de route, un brave homme, père de huit enfants, que' les privations, et les émotions avaient fait divaguer, fut descendu du train à Dusseldorf ; on n'en a jamais plus entendu parler. Un autre prisonnier, père de cinq enfants, ayant également l'esprit troublé par tous ces événements, fut tué à .coups de baïonnette, en présence de ses compagnons d'infortune terrorisés, dont plusieurs reçurent sur leurs effets des éclaboussures de sang ! En Allemagne, les malheureux furent en butte aux huées et aux malédictions d'une foule véritablement ameutée. A peine internés au camp de Soltau, les Lebbekois furent témoins d'un nouvel acte de sauvagerie. L'un d'entre eux, père de sept enfants, affolé par tous ces incidents, avait commis le crime de franchir la limite indiquée aux prisonniers. Impitoyablement, il fut abattu aussitôt par une sentinelle. Le séjour en Allemagne ne fut qu'une longue succession d'humiliations de toute nature, de terribles souffrances physiques et morales. Jetés pêle-mêle, ils furent obligés d'effectuer des besognes avilissantes pendant plusieurs semaines. Le 26 septembre, huit jeunes gens revinrent au pays; les hommes de 60 ans et les estropiés, au nombre de 31, peu après. Le 1er décembre, 21 autres revenaient, parmi lesquels les ecclésiastiques; le 15 janvier, il en revint' encore trois; enfin, 315 le 31 janvier. Ce dernier retour, compact, fit sensation. On imagine difficilement spectacle plus pitoyable que cette rentrée d'une foule de gens à la tenue débraillée, affublés d'habits hétéroclites, que de longues barbes et une excessive maigreur rendaient méconnaissables pour la plupart. Mais les Allemands montrèrent, cette fois encore, leur cruauté; tandis que les parents, les amis étaient arrivés de Lebbeke à Alost avec des voitures, des camions, des véhicules de toutes sortes, on obligea les malheureux à faire la route à pied jusque Lebbeke. Rien ne dira l'accueil que les familles et la population firent aux malheureux exilés. Au total, il y a, à l'heure présente, vingt-sept Lebbekois massacrés par les Allemands et enterrés au cimetière de la commune. Leurs tombes, ainsi que celles de nos vingt-trois braves soldats tombés à Lebbeke pour la défense de la patrie, ont été garnies de fleurs; elles sont l'objet de la vénération de la population..^ .mu» ■ o ■ Le triamphe lie l'improvisatioi Sous le titre ,,ïe triomphe de l'improvisation" l'envoyé, spécial du ,,Times" au front belge décrit de la façon suivante l'impression qu'il emporte d'une visite à l'arrière de notre armée. Je vais vous faire connaître, en évitant soigneusement tout détail inutile, quelques-uns des établissements belges qui s'occupent des munitions et de l'entraînement des officiers et des hommes. Un établissement que j'ai visité reçoit des autres établissements militaires et des usines privées, ou bien fabrique lui-même, tout le matériel et l'équipement nécessaires à l'armée de campagne. Il livre ces objets dès qu'on en a bejjgia St > re^ tions. On se l'imagine aisément, la réparation des canons et des fusils est une branche importante^ de son activité. Les armes qui, pour quelque raison que ce soit, sont usées, abîmées, mal entretenues à cause des accidents qui frappent leurs propriétaires, et ne se trouvent plus dans les meilleures conditions possibles, y sont examinées et remises au point par des hommes exercés dans les fameuses usines belges de Liège «t d'ailleurs. On y vérifie le raya-ge des canons de campagne; on y répare les camions et les caissons endommagé par le service ou, par l'ennemi; les fusils rouillés et les mitrailleuses, on les démonte, on les nettoie, on les _ graisse, on les ajuste. On y emplit les boites de carton à munitions, on aligne les cartouches dans les chargeurs : besogne faite par des (hommes, bien que cela paraisse être un ouvrage de femmes. Dans un des ateliers Fon voit plus de fers à cheval qu'on n'en a jamais vu en sa vie. Et l'on y fabrique sur une très vaste échelle d'excellents harnais et des équipements. Ailleurs on répare et l'on construit toutes les voitures ^ autres que les camions automobiles. L'établissement qui s'occupe des camions^ automobiles comprend deux parties; la première se charge de Ha fourniture des autos par l'intermédiaire de ses agences de Londres et de Paris, exécute les réparations et examine les chauffeurs; l'autre approvisionne l'armée des voitures et des chauffeurs que lui fournit la premiere, et c'est par ses mains que passent d'abord^ les véhicules qui reviennent du front pour réparations. Très loin de là, dans un coin bien tranquille, on a établi un terrain d'entraînement pour le génie; les hommes y reçoivent l'instruction complète dans la branche qu'ils ont choisie de ce service. Ils logent chez l'habitant. Quand j'ai visité ce coin du globe, j'ai eu la surprise très vive d'être éveillé chaque matin par l'ex^ plosion régulière que provoquait le feu de vieux débris de cartouches et de gargousses. Le soldat jbelge, qui est parfaitement téméraire, manipule les cartouches comme si c'était de simples pétards; mais il est également heureux, et je n'ai entendu parler,^ jusqu'à présent, que d'un seul accident. Voici une escouade en train de tendre des amarres ; d'autres hommes ont jeté sur un canal imaginaire un pont parfaitement oonu biné, tandis que d'autres encore, sur de l'eau réelle cette fois, font des essais de navigation au moyen de sacs imperméables gonflés de paille. Dans la construction des ponts métalliques et des pontons, les Belges déploient aussi des qualités très réelles. Plus loin, j'en vois qui construisent des abris de paille, ou encore des cuisines de campagne, à la manière anglaise : ils y vont proprement et promptement. La construction et le renversement des obstacles font naturellement l'objet d'études spéciales; il y a par exemple cent' et un moyens de détruire à la main un réseau de fil de fer barbelé : les uns réclament de la patience, les autres de l'audace et de la chance, et en fin de compte il y a le feu des shrapnells. La partie la plus intéressante de ce camp d instruction est peut-etre le labyrinthe do tranchées. On y trouve à peu près toutes les formes connues de tranchées, et quelques-unes sont, achevées de fond en comble. L'on peut emprunter des chemins couverts, passer par ^ d'étroites tranchées de communication, pénétrer dans des réduits où l'on peut dormir aussi bien que dans un sleeping-car. Les leçons de la guerre, on le voit, y sont apprises par coeur ; la position et la protection des mitrailleuses, par exemple, reçoivent toute attention, et il en va de même de l'art de cacher les tranchées aux observateurs trop curieux. Tout cela ressemble d'une façon extraordinaire à la réalité. En ce qui concerne le terrain d'aviation, le parc aéronautique et le dépôt des équipements, le point de vue technique est 6eul digne d'attention. Seulement, c'est le seul dont je ne puisse parler... Les Belges ont aussi une école pour officiers de cavalerie. Les élèves sont des jeunes gens de bonne famille engagés pour la durée de la guerre; ils dorment sur des matelas do paille^ et payent 2 fr. 50 par jour pour leur nourriture, et vous pouvez m'en croire, j'ai vu la cuisine et le cuisinier, c'est excellent. Excellente aussi est la nourriture donnée aux hommes qui soignent les chevaux: de ma vie je n'ai goûté meilleur „irish stew": à ces ordonnances l'on retient pour la nourriture 13 centimes de leur paie quotidienne de 48 centimes. Chaque élève-officier a deux chevaux, et ce sont de très belles bêtes. On se lève à 5 heures, puis on déjeune, et à 6 h. 30 l'on est à l'exercice. A 7 h. conférence, et îe reste de la matinée se passe a des exercices d'équitation, où les Belges excellent, à des assauts de sabre et de lance, l'exercice à pied, la mitrailleuse, la carabine, la corvée des tranchées. A 1 h.f il y a une heure de théorie sur les exercices pratiques auxquels on se livre immédiatement après, pendant toute l'après-midi. Le souper se prend à 7 h. Je no sais pas combien de temps les futurs officiers attendent alors pour se mettre au lit. Xé dimanche, un médecin leur donne des préceptes d'hygiène et des notions sur les premiers secours à donner aux blessés. Tous ceux qui l'ont vue à l'oeuvre connaissent l'excellence de l'artillerie belge. C'est donc avec le plus vif intérêt que j'ai visité le centre d'instruction des officiers d'artillerie. L'école est composée en partie des étudiants qui se trouvaient déjà à l'Ecole militaire quand la guerre a éclaté, en partie d'étudiants des écoles techniques des universités qui ont pris un engagement volontaire pour Ta guerre ils font d'excellents artilleurs —, en partie enfin de jeunes sous-officiers qui servaient déjà dans l'artillerie. J'aurai peut-être plus tard l'occasion de décrire les arrangements pris pour les hôpitaux oe l'armée belge. Je dois mentionner, en attendant, que les blessés sont emportés des points où il ont été rassemblés par un grand nombre de trains capables de contenir chacun 200 places couchées. Ici encore tout a été improvisé. Heureusement, les wagons ordinaires présentaient exactement la longueur voulue pour disposer le plus grand nombre possible de civières avea la plus grande économie de place. Chaque train renferme .-Une, cuifîinq et ;une pharmacjie.j|f^^"" ^ ^

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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