L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 27 Septembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 20 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/fq9q23s213/
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Anneâ 1434 "a cents "Venareâi 2v septembre 191® L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. .journal quotidien «Sas srasitâKi paraissant en Hollande. Belge est notre nom do Famille. Toutes tes lettres doivent être adressées au hureau de rédaction: N. Z. VOOBBUlîaWAL 334-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 177!%. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. Pfimltx ,5.» «Jidn-Hnn.l Charles Bernard.Hené Chambrï, t-omlté de KtMlnctlon .} Emi|e painparé. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger (I. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents In ligne. Honni ils se débattent. • On a beaucoup parilé et l'on continue en ce moment encore de beaucoup parler à la oonamiissioin principale du Reichstag. Words, j-words, words, eût dit Hamlet. M. de Hert-]incr, qui a ouvert le feu des discours, a dit a | deux reprises: la situation est sérieuse. Il eût pu 6^ contenter de le dire une fois et i gg rasseoir après. Eu effet, les interminables I colonnes de bavardages que Wolff -déverse dans la presse neutre ne servent quo do I commentaire à cette constatation: la situa-I ton est sérieuse pour l'Allemagne. Et là ou ■ jgg orateurs ont voulu atténuer 1 effet ■ r jiencoaitreux de cette constatation ils n ont I .jviiôsi, au contraire, qu'à l'aggraver. I Les déclarations'du général Wiisberg, _par- ■ lanl au nom du ministre de la guerre, et du ■ capitaine de vaisseau Brumiingiiaus, rempla-I çant le ministre de la marine, n'ont qu'un caractère accessoire. Le premier^ a expliqué pourquoi les Allemands ont été battus. C'était un aveu. Il a ajouté qu'ils ne le [ seraient plus. C'est une consolation. L'his-j 'toiro ne dit pas encore comment les parle-■ mentaires ont pris l'un et l'autre- De l'aveu • ils n'en avaient pas besoin; quant à la consolation, elle est de pure forme et ils ont pu | prendre ombrage de ce qu'on les traitât l comme -des enfants- -Mais le capitaine de ' vaisseau, lui, les "a traités comme des imbéciles. H a raconta monts et merveilles de la guerre sous-marine et déclaré froidement Iqu'elle finirait par avoir raison de la coali-I tion des ennemis de l'Allemagne. Le bureau Wolff ne dit pas qu'un des assistants se soit f levé pour demander si c&ti humoriste se payait la tête des représentants du peuple alleamand. Mais oeux-oi ont dû préférer la franchise assez ingénue et l'optimisme plutôt naïf du militaire aux facéties du joyeux marin. Les discours du chancelier, M. de Hort-' lin », et du secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, M. de Hintze, formaient l'essentiel du débat. Les parlementaires n'ont pas à s'immiscer dans la conduite de la guerre. On veut bien leur expliquer, contre toute évidence, que la situation/ n'inspire | aucune inquiétude, tant mieux ou tant pis. ! Mais ce qui les régarde c'est la situation | politique qui a été créée par la situation ■ militaire. Hâtons-nous de dire que ni M. de Ilertlng, ni M. de Hintze n'ont paru oompendre oeftte situation ni, par consé« , quent, la dominer. Pendant qu'ils parlaient ! leurs auditeurs ont dû se demander non j seulement par quels hommes il aurait fal'lu I remplacer ces hommes-là, mais, chose plus i importante, quel autre gouvernement il au-i rait fallu mettre à la place d'un gouverne-I ment incapable de gouverner. Et d'abord M. de Hertiling. H a éprouvé, une fois de plus, le besoin de plaider non coupable. Nous connaissons ce thème: j,Es ; ist nioht. wahr". Sans doute le Reichsta.g est ' [convaincu que ,,ce n'est pas vrai". Mais M. j ! de Hertling ne paille pas seulement pour le ! Reichstag. Il parle aussi pour le monde extérieur. Celui-ci n'est que trop convaincu qu^ ,,c'est vrai". Alors? M. de Hertling- a fatigué inutilement son auditoire du dedans et irrité encore plus inutilement son audi-I teire du dehors. Ce qu'il a dit, notamment Ida la Belgique, 6on essai de justification du 1 monstrueux principe: nécessité n'a pas de [loi, et l'accusation aussi ridicule que fausse ■ qu'il réitère contre le gouvernement belge ■ d'avoir violé le principe de la neutralité, nie ■ peuvent que renforcer les pays de l'Entente ■ dans leur volonté de combattre jusqu'au ■ tout cetto Allemagne qui, depuis le mois ■ (l'août 1914, n'a rien oublié, rien appris. ■ Quant aux membres du Reichstag, ils vien-Bncnt de lire dans le fameux livre de leur ■conclue Erzberger, sur la société des na- que la Belgique, au rebours de ce ■ ou'affiime le chancelier, s'est montrée neu-■fro et loyale. Qu'ils soient de l'avis d'Erz- ■ berger ou de l'avis d'Hertling, ils ont au ■moins dû se dire qu'Hertling a été maila- ■ droit. I M. de Hintze, lui, comme M. de Payer, ; s'eet efforcé de justifier les traités de Brest-Litovsk et de Bucarest. Il est assez amusant do constater comment, après que M. de Hertling eût parlé de ,,cette racaille des Tckéoo-Slovaques", M. de Hintze parle avec ménagement des meilleurs amis de l'Allemagne, les bolschevistes. ,,Nous sommes sa-tisfaite, a dit M. de Hintze, des stipulations 'du traité de Brest-Litovsk. Les Russes en sont également satisfaits, car si tel n'avait , pas été le cas ils ne l'auraient pas signé". Et voilà une façon désinvolte de voir les °hcse3 qui ressemble furieusement à du cynisme. Même les boches qui se réjouissent k plus des abominables tractations conclues : avec le soviet ont dû trouver que l'amiral ' flanquait de pudeur. Il faut croire que c'est une tradition' dans la marine ailleman.de. Le oalme avec lequel M. de Hintze a dé- < Veloppé le programme de la politique de proio que poursuit l'Allemagne dans l'Est ( de l'Europe, oomment il entend que les 1 i,Etats frontières", et notamment la Polo- l ^ gne, 6oiont tenus en tutelle, a certainement I dû impressionner l'auditoire. Celui-ci s'est-il ' 5 rappelé comment, peu de minutes aupara- c ^ant, le général Wrisberg a expliqué que ! <; i armée allemande avait été battue sur le t front de l'Ouest, cependant que le front bul- I çaro était crevé et que les Turcs étaient mi3 6n dérouta en Palestine? Si le Reichstag j ( * est souvenu de cela, il a dû prendre le 1 tanne de M. de Hintze pour de l'inconscience -| °t' il a dû être impressionné plutôt défavo- j tableraient. Dire de M. de Hintze que voilà ( un homme à la mer, c'est tout simplement 'e remettre à sa place. l out ceci explique assez pourquoi la presse e mande ^ mécontente. Tout ceci explique également pourquoi, nous, nous avons ficn d'être contants. r lïharlas Bernard, x ■ La menace aiieiiipnile contre les petites nationalités. - Dans le no. de juin 1918 de la Tevue allemande ,,Deuts'cher Wille", répandue en Suisse alémanique, a paru un article signé: Bonus, sous le titre: ,,Die unerloesten Deutschen" [ (Les Allemands non affranchis). ,,Cet article, dit la , ,National Zeitung", do Zurich, est pour nous, Suisses, un symptôme de la pensée politique allemande. " Bonus se plaint des sentiments trop peu germanophiles des neutres voisins do l'Allemagne: ,,-S'il le voulait**, dit-il, ,,l'empire allemand pourrait se montrer aussi fâcheusement insensé que l'Entente et inaugurer, sur ses frontières, une politique irrédente". Il pourrait, toujours d'après Bonus, réclamer l'annexion (Angliederung) des Bohémiens de la frontière, des Autrichiens, des Styriens, des Salzbourgeois, des Tyroliens, des Suisses, des Baltes et finalement des Flamands et des Hollandais.,,M. Bonus", commente la ,,National Zeitung", ,,nous place dans la situation du petit Poucet dans la maison de l'ogre...; il nous reste seulement à supputer qu'un autre y passera avant nous; mais que nous y passerons cela est très certain, car des deux peuples quo M. Bonus réserve pour un traitement quelque peu particulier les Flamands bénéficient déjà, de l'inappréciable bonheur d'être ,,fortifiés" dans leur nationalité par l'Allemagne et les Hollandais tremblent dans l'attente de l'instant qui les gratifiera d'une preuve de sollicitude du même genre." Et le journal suisse constate que de telles élucubrations ne sont pas seulement dépourvues de bon goût ou de tact, mais qu'elles sont le symptôme de cet esprit qui ne peut souffrir, en dehors de lui, l'existence d'une personnalité indépendante, individuelle ou nationale. ,,C'es»; ce même esprit", écrit le „National Zeitung'*, ,,qui fit envahir la Belgique, parce qu'il s'ima-crinait qu'un pareil petit Etat dualiste ne possédait pas le sentiment de l'honneur national." Avec une âpre ironie ,1e commentateur do M. Bonus montre comment, en vertu de l'irrédentisme facile de la ,,Deutschcr Wille", l'Allemagne pourrait annexer les Danois, les Norvégiens, les Suédois, et, finalement, même l'Angleterre puisque ce pays n'est qu'un morceau de continent sur lequel vivent des races d'origine germanique ! N'a-t-il pas été colonisé par les pirates Wiking=i de Scandinavie et des côtes du Nord de l'Allemagne? Au surplus, la langue anglaise n'est-elle pas soeur du bas allemand? M. Bonus pourrait pousser plus loin encore, et, toujours en vertu des mêmes principes, justifier l'annexion do l'Amérique du Nord, do l'Australie, de l'Afrique du Sud. Où s'arrêterait la capricieuse fantaisie irrédentiste teutonne! M. Bonus ne va pas encore jusque-là, mais en cela il pêche par défaut de logique. A ces vues ambitieuses, la ,,National Zeitung" oppose la volonté des libres républiques fédérées de l'Helvétie, dont la liberté fut conquise et maintenue par la force des armes de la nation. Les Suisses, dit-elle, n'ont nulle envie d'adopter uno solution du genre Bonus, dont ils ont vu l'état-major allemand imposer l'application par le fer aux Flamands, aux Finois et aux paysans ukrainiens. En terminant, le quotidien suisse donne aux grands voisins d'Allemagne ce bon conseil: ,jEn France, nous n'avons, pour ainsi dire, jamais rien entendu qui menaçât lo moins du monde notre intégrité. En conséquence, nous recommandons vivement à M. Bonus de prendre le bon exemple chez nos voisins du Sud." Les manoeuvres activistes dans les camps de prisonniers belges en âilemagne. Comment les prisonniers les ao; 3 Un soldat belge récemment évadé d'Allemagne, originaire de La partie flamande du Bradant, rapporte les faits suivants qui mettent en pleine lumière les agissements des quelques factieux à la solde de l'Allemagne, ou mieux des agents allemands qui s'improvisent en ,,libérateurs .des Flamands". lo Belge en question, fait prisonnier au mois de mars 1918, passa un mois au camp do Dulmen en Westphaîlie. ,,Quelques jours après notre arrivée, racontait-il, nous reçûmes la visite de trois messieurs, bien mis, qui semblaient âgés de 20 à 30 ans et appartenir au monde des étudiants. Les auto ités du camp voulurent d'abord composer, pour les entendre, deux auditoires différents, l'un de Wallons, l'autre de Flamands, mais nous refusâmes. Les 3 ,,messieurs" s'expliquèrent alois sur 'e but do leur visite. Us commencèrent par décrire la vie misérable des prisonniers étrangers on Allemagne, leurs privations, la mauvaise qualité et l'insuffisance des aliments, puis indiquèrent le moyen d'atténuer ce régime. Il suffisait d'adhérer à l'activisme flamingant. On obtenait alors l'intervention de ces ,,messieurs' ' pour recevoir des paquets d© vivres, ou x>ur être placé dans une ferme, ou pour continuer les études et même, à l'occasion, pour ître libéré... ,,Nous répondîmes quo ce n'était pas le noment de parler de la question belge des angues et traitâmes les trois personnages de ,lâches et d'espions" en présence des officiers illemands. Les trois fourbes osèrent alors nous lire : ,,Puisque vous ne voulez pas adhérer au nouvement, vous mourrez de iaim; on vous nettra au travail dans une mine d'Allemagne >t vous serez maltraités." ,,A partir de ce jour, la ration de pain fut liminuée et la soupe devint plus mauvaise, •ien que de l'eau avec un peu de betteraves ; es postes furent doublés et nous fûmes ren-érmés huit jours sans sortie. ,,Lorsque nous fûmes au commando de Dus- | eldorf, nous eûmes, un dimanche, la visite ! ['un prêtre soi-disant belge, parlant le fran-ais et le flamand. Il offrit aux Flamands se rouvant dans le camp de les enrmoner à la iromenade. On lui répondit unanimement: ,,$"ou8 voulons bien sortir avec vou6, à la ondition que nos compatriotes wallons vie: Lent aussi ,,Le prêtre déclina la condition. Alors nous ui dîmes que nous voyions clair dans ses ntentions et que nous n'avions plus besoin ie ses visites. H ne revint plu6." .!■ i,s» » fl « ir ■ ■ H y a un m 27 septembre 1917: Les Britanniques meliorent leurs positions au sud du bçns rM. .folllQpJlÙ* En Belgique. A Bru^eiles Un individu ayant dit s'appeler V... fit l'acquisition de 85 boîtes de 1,000 cigarettes chez Mme V..., rue Antoine Dansaert, qu'il se fit livrer dans un café rue de Hollande. Quand le garçon de courses se présent^ avec la marchandise, il fut reçu par l'acheteur, qui fit la réception des cigarettes et les déposa dans une pièce du rez-de-chaussée, puis, sous prétexte qu'il allait échanger un billet de 1,000 marks pour faire le paiement, il partit et ne revint plus. * * * La nuit dernière des cambrioleurs qu? se sont introduits dans la demeure de M. S...r avenue Rogier, à Schaerbeek, ont fracturé et fouillé tous les meubles; ils ont enlevé les bijoux, des objets d'art, deux camées ovales représentant l'Hiver et l'Eté, trois miniatures sur émail représentant une tête de femme, deux miniatures représentant la reine Marie-Antoinette et la princesse de Lamballe, plusieurs bronzes d'art et des statuettes en Saxe et en Sèvres, une grande partie de vêtements, du linge, etc. • * * Des voleurs, qui se sont introduits par le soupirail de la cave dans le Chalet de la Forêt, drève de Lorraine, exploité par Mme V..., ont enlevé pour 10,000 francs de lingerie de table et d'objets divers, ainsi que 25 kilos do beurre, 8,000 cigares et un« j grande partie de vin et-de liqueurs en bouteilles.• * * Les époux B..., âgés respectivement de 76 et de 60 ans, avaient déménagé de la ruo Guillaume Tell à la rue Henri Waefelaer, à Saint-Gilles. Jeudi, dans la matinée, ils avaient fait venir un ouvrier gazier pour placer les appareils d'éclairage et le réchaud dans leur nouvel appartement. Son travail terminé, l'ouvrier partait vers 10 h. 1/2. Vers 4 heures de relevée, un colocataire qui, en passant sur le palier devant l'appartement des nouveaux venus, crut entendre pousser des gémissements, ouvrit la porte et trouva Mme B... râlant sur le plancher. Il porta Mme B... dans une autre chambre, on découvrit aussi le mari à l'état de cadavre sur son lit. Deux docteurs prodiguèrent leurs soins aux; asphyxiés. Mme B... put être rappelée à la vie, mais son état est tellement précaire qu'elle a dû être transportée d'urgence à l'hôpital Saint-Pierre. Quant à M. B..., il avait cessé de vivre. La fuite de gaz provenait d'un tuyau qui alimentait le réchaud et qui, paraît-il n'avait pas été raccordé. • * « Il y a quelques jours, le nommé Léon R..., caissier-comiptable d'un grand établissement financier de la capitale, disparaissait après avoir volé une somme de 100,000 francs en quatre liasses de vingt-cinq billets de 1,000 fr. Ce caissier infidèle vient de se faire pincer à Liège. Il était encore en possession de la presque totalité de la somme volée. Il a été écroué. • * # La nuit dernière, vers 2 heures, M. Fé- j lix M..., concierge d'un garage d'automobiles, rue de Hornes ,et dont la loge est située du côté de la ruo du Champ de Mars, fut réveillé par un 'bruit insolite; il se leva aussitôt et, par la fenêtre, il vit deux individus franchir le mur de clôture de la rue du Champ de Mars, traverser le jardin de la maison du no. 14 de la rue de Hornes et pénétrer dans le garage établi au no. 10. M. M.... sortit sans faire du bruit et alla avertir l'agent de police Baugniet, de la 5e division, qui était de service avenue Mar-nix. A eux deux, ils allèrent se poster rue de Hornes, près de la porte du garage. Ils étaient là de dix minutes environ, quand la porte s'ouvrit: les deux bandits apparurent chargés d'un énorme butin. A la vue du policier et de son compagnon, les deux voleurs laissèrent tomber leurs fardeaux; l'un d'eux s'arma d'un revolver et fit feu sur le concierge. Voyant que son coup avait manqué, il prit son revolver par le canon et en asséna un si violent coup sur la tête de M. M..., que celui-ci s'affaissa et perdit connaissance. Aussitôt, le même individu tourna son armo vers l'agent Baugniet qui était aux prises avec l'autre individu, et il fit feu. Le policier fut frappé d'une balle à la cuisse gauche. L'agent eut encore la force de dégainer et de porter deux coups de sabre au meurtrier, puis, perdant du sang, il tomba. Les deux bandits en profitèrent pour disparaître. Du secours étant survenu, l'agent de police Baugniet fut transporté à l'hôpital Saint-Jean, tandis que M. était ramené chez lui. A Anvers Le ministère des affaires étrangères des Pays-Bas informe les intéressés que le Mont de Piété d'Anvers vendra lo 7 octobre prochain et jours suivants les objets d'habillement et de lingerie usagés mis en gage en 1913 et en 1914. Les Belges résidant en Hollande et qui veulent dégager les objets susdits avant lo jour de la vente peuvent s'adresser dans ce but dans le plus bref délai au département précité. 11 est peut-être préférable de les laisser vendre, puisqu'il est très douteux quo les ob-ets susdits peuvent être exportés de la Belgique et, d'autre part, leur vente rapportera an prix élevé en ce moment. • * 'à Les allèges ,,The Twin" avec 205 tonnes ; de farine, ,,Corne!ia-Johanna'' avec 500 tonnes de farine, 24 tonnes de savon et 17 tonnes de haricots, ,,Utilité" avec 465 tonne3 de farine, ,,Lorette" avec 700 ton- i nés de lard et 300 tonnes de saindoux, ,,Lo Progrès" avec 285 tonnes de haricots et 40 tonnes de farine, ,,Dender" avec 292 tonnes de farine, ,,Janneke" avec 426 tonnes da iariiiâ* avec 6<3 tonnes de ; cacao, 515 tonnes de viande et 720 tonnes do saindoux, viennent d'arriver de Rotterdam.Les allèges „Graaf de Mérode" avec 230 tonnes de froment, „Frères-Soeurs I" avec 230 tonnes de froment, ,,Henriette" avec 240 tonnes de froment, viennent de partir poûr Lille. Les allèges ,,VaLentine'' avec 240 tonnes de sucre, ,,Clémence" avec 250 tonnes de froment, et ,,V. D. E. 3" avec 230 tonnes ; de froment sont parties pour Valenciennes. » * * La police vient d'être mise, tout à fait par hasard, sur la piste d'une bande de 1 l'aux monnayeurs, qui, depuis plus d'un an, inonde la ville de fausses pièces de 25 centimes. En effet, le nombre de pièces en circulation est incalculable. Mercredi, la police aperçu rue Nationale une femme aux allures étranges. On l'arrêta et constata qu'elle était porteuse de 500 fausses pièces de 25 centimes inachevées. Cuisinée, elle reconnut être la femme H... et faire partie d'une bande opérant au quai Cockerill, où l'on découvrit, en effet, une fabrique bien organisée de fausse monnaie. Les coupables, Camille T.... et François N—, tous deux dockers, furent arrêtés. Une perquisition faite au domicile de la femme H , rue Delin, amena la déoou- \ert# d'un nombreux matériel et de 1,000 fausses pièces achevées, au millésime de 1916. Le mari de la femme H...., qui'avait pu s'échapper par une entrée séparée, lors de la venue de la police, est activement recherché et ne manquera pas d'être arrêt© bientôt. L'enquête continue. A Le nommé F... Désiré, demeurant rue Surlet, voulut traverser la voie du tramway au pont Saint-Nicolas, au moment où une voiture arrivait à fond de train. Le malheureux, qui est atteint de surdité complète, n'entendit pas la sonnerie du wattman et s'arrêta au milieu de la voie. Avant qu'on ait pu lui porter secours, il fut tamponné et renversé. F... reçut les soins d'un médecin qui lui appliqua plusieurs points de suture à l'arcade sourcilièpe gauche. Sort transfert à l'hôpital a été ordonné. • * * Le garde Lakaye, du Charbonnage du Banneux, surprit le nommé C... Henri dans la cabane du passeur où il tentait de se caoher -pour y commettre un val. Il l'appréhenda et le conduisit à la permanence de police. A sa sortie, M. Lakaye fut assailli par une dizaine d'individus qui se ruèrent sur lui. Le garde fut assez heureux pour se déga.ger et courut, demander du renfort. Lorsqu'il revint la bande avait disparu. A Hasselt On nous annonce le décès de Mada.me Veuve Sarolea do Roosen, décédée à Diepenbeek (Hasselt), le 21 août 1918. La défunte était la veuve du colonel Léon Saifclea et la mère du commissaire de district Louis Sarolea, capitaine commandant au régiment dés grenadiers, mort au champ d'honneur en 1914. * * * La fille d'un' fermier fortuné des environs d« Maeaoyck, qui avait été renvoyée du domicile paternel parce qu'elle avait mis au monde un enfant naturel, s'est suicidée en se jetant avec son enfant dans un ruisseau, près d'Asch. - AMX frontières Jamais on ne saurait trop admirer la vaillance et l'ardent patriotisme dont nos chères populations du pays occupé sont animés. Une nouvelle scène qui le prouve amplement s'est passée mercredi dernier à Selzaete, à 9 à. | du soir. On entendit tout à coup des chant d'allégres6a s'élever dans les airs et provenant d'un groupe évalué à environ 100 personnes. C'était le ,,V'laamsche Leeuw" et différent chants patriotiques que nos compatriotes emprisonnés lançaient à la face de leurs bourreaux pour aller à la rencontre vers la gare de leurs miari, père, fils ou frères déportés par les boches et de retour pour quelques jours au foyer. Ils venaient droit du front où chaque jour ils sont forcés de travailler sous la cravache des huns et sous les obus alliés. Décrire le bonheur de cette foule qui attendait le retour d'un membre de la famille est impossible; c'étaient de3 cris de joie et de délire. Pour les uns c'était la joie au1 foyer, c'était de l'impatience bien compréhensible; on allait pouvoir enfin partager les souffrances endurées en commun. Pour les autres hélas ! c'était la douleur et les trances mortelles. Les boches ne faisaient-ils pas une nouvelle rafle parmi les hommes valides restants de tous âges? En effet, dans le train ramenant les uns d'autres prirent place et vendredi matin ils furent emmenés de force vers des endroits inconnus du front. Au moment où je vous écris on ne sait pas exactement le nombre des nouveaux déportés qui furent emmenés. On parle l'une centaine et la consternation, mêlée d'une rage et d'un renouveau de haine du Doohe, s'est emparée de tous les habitants de .a commune. • * * La semaine dernière un officier français, roulant fuir, fut blessé par un coup do fusil >rès do la frontière (Dinseperlo). Il demanda i boire. L'officier commandant la gardo refusa; 1 lui donna un coup de pied, lui disant: . ,N'êtes-vous pas encore mort?" et ils l'ont aissé mourir. ' Les habitants de Dinseperlo sont scandalisés >ar cette manière d'agir, ; Les opérations militaires. ht Bulgares dans une situation critipe. Les alliés dépassent Prilep, s'emparent des massifs de Popadija et de Karabafi et capturent 30 canons. Vaines contre-attaques des Allemands à l'Ouest. L'offensive des alliés. Les Anglais repoussent do nombreuses tentatives ennemies. (Communiqu é officiel.) LONDRES, 25 septembre. (Reuter.) Ce m; tin de violents combats locaux eurent lieu au environs de Solency occupé par nos troupe Nous fîmes plusieurs prisonniers. Le matin l'ennemi entreprit deux contr attaques sur nos positions au nord-ouest d Fayet. Ces deux attaques échouèrent à la suit de notre feu violent. L'ennemi subit des pei tes. Plus tard les Allemands exécutèrent un troisième attaque, mais ils furent de nouvea complètement repoussés. Un raid ennemi, entrepris ce matin de bonn heure à l'esit d'Epeày, tut repoussé. De non breux Allemands furent tués. Au cours de la nuit nos troupes repoussèren un détachement ennemi au sud-^kt d'Inchy. C matin, de bonne heure, un fort détachemen ennemi s'introduisit dans nn do nos postes au: environs de Moeuvres, mais il on fut de nor veau rejeté par une contre-attaque. Vaines contre-attaques des Allemands. (Communiqué officiel.) PARIS, 25 septembre. (Reuter.) Dans I contrée à l'ouest de St-Quentin les Allemand! au cours de la journée, essayèrent de cha®s« les Français de l'Epine de Dallon, mais toute leurs attaques furent repoussées. Entre l'Aile* te et l'Aisne de violentes contre^attaques s produisirent sur le plateau de la Ferme d Moisy et dans la contrée au nord d'Allomant où pendant toute la journée des combats achai nés eurent lieu. Malgré leurs tentatives répe tées les Allemands ne réussirent pas à enleve aux Français les avantages de la veille. L'en nemi subit de grosses pedtes et laissa des pr sonniers entre les mains des Français. Sur 1 reste du front aucun événement important n se produisit. Pas d'événements importants au front américain. (Communiqué officiel.) LONDRES, 25 septembre. (Reuter.) La jour née fut calme dans les secteurs occupés pa nos troupes. Le résultat des derniers combats. LONDRES, 25 septembre. Le correspondan de Reuter près de l'armée britannique ei France annonce: Au cours des combats d'hier nous fîmes plu de 1000 prisonniers et nous nous emparâme d'une pièce de campagne, de 5 mortiers di tranchée et de plus de 30 mitrailleuses. D-nombreux combats furent livrés près de Lae ney, Grioourt et Pontruet, car, quoiqu'on dé bu quelques-uns de nos hommes eussent pri pied dans ces localités, les Allemands continué rent à offrir une résistance acharnée. L'ennemi fit de nombreuses contre-attaque; sans parvenir cependant à reprendre beaucouj do terrain. Nous avançâmes notre ligne au clela de ot Hdons, entre Boléglise et Pontruet, de sort quo nous nous trouvons ici tout pi'às du cana do St-Quentin dont l'ennemi se sert commi une partie de la ligne Hindenburg. Plus au nord les Canadiens avancèrent dan: la direction sud jusqu'à uno profondeur d'en viron 150 yards sur un front 2/3 do mille. Par tout les Allemands subirent de grosse^ pertes A notre aile droite la journée fut bonne poui les Français. Excopté sur un point où la lutte continue encore, ils-atteignirent partout leur; buts. Ils firent plus de 500 prisonniers et cap turèrent 50 mitrailleuses. Sur le front italien. Activité d'artillerie. (Communiqué officiel.) ROME, 25 septembre. Sur tout le froni activité do combat et d'artillerie non inter rompue. Notre artillerie dirigea uni feu concen-tré sur les positions et autres importants travaux de défense «i© l'ennemi dans la re gion montagneuse entre lo lac <le^ Garde cl l'Astico, ainsi qu'en divers endroits. Les opérations en Macédoine. Us alliés dépassent Prilep, enlèvent les massifs de Popadija, de Karabafi et capturent 30 canons. (Communiqué officiel.) PARIS, 25 septembre. Malgré l'arrivée do troupes fraîches allemandes sur le front bulgare l'ennemi fut contraint de continue! à se* replier vers le noTd. Les alliés dépassèrent Prilep. . Les Serbes enlevèrent le massif de Popadija, à l'est de Babouna. De forts détachements anglais, français et grecs ont passé lo Vardair vers Gradetz-ko °et Hudovo et enlevèrent le massif de Karabafi, au nord de Doiran. Lo butin s'accroît sans cesse. Nous capturâmes encore 30 canons. La ligne Veles—istip— Prilep menacés. LONDRES, 25 septembre. (Reuter). Sut le front de Macédoine toute la route Mo-nastir—Prilep—Gradko, qui forme la ligne de communication entre les deux armées bulgares, s© trouve entre les mains des alliés, dont la cavalerie se trouve à 10 milles de la seconde ligne Veles—Istip—Prilep. L'ennemi combat avec l'énergie du désespoir pour conserver cotte route. Il lutte avec autant d'acharnement à l'ouest de Prilep. Les Serbes ont capturé encore 30^ canons et no cessent de faire des prisonniers. Lo butin des Serbes. PARIS, 25 septembre. (Havas.) Le nombre des prisonniers augmente de jour en jour sur lo frofat macédonien. On découvre partout une grande quantité de matériel, souvent demeuré intact. Le 22 nous capturâmes 10 canons, dont plusieurs de calibre; lourd. A K rival aie les Serbes ont pris, outre le butin déjà mentionné, dos autos et des avions neufs, ainsi quo de grands <f.é-rwîta dp bpn7.û"i« et do vivros. Les opérations en Palestine Damas menacée. LONDRES, 25 septembre. (Reuter). Les i- 265 canons capturés en Palestine repré-x sentent probablement toute l'artillerie dont s- disposaient les deux corps d'armée turcs. La cavalerie britannique se trouve sur les e abords immédiats d'Amman. Les Arabes e prirent Jerdun, à 3 milles au nord de •- Maan. e Les lignes turques, à l'est du Jourdain, u ont été coupées en deux tronçons, qui sont tous deux coupés do Damas. ® La situation est des plus critiques pour les Turcs. La vfotoire Cn Palestine. s t PARIS, 25 septembre. (Havas). Au su-5 jet du front en Palestine il suffira de dire que le succès dépasse toutes prévisions. La conquête de Palestine est à peu près accomplie. Bientôt les armées de l'Entente se trouveront sur le territoire de la Syrie, dont i la conquête sera accueillie en France avec sympathie, étant donné que les liens d'une» v longue amitié unissant les deux pays. ^ La prise d'Haïffa et de St.-Jean d'Acre s assure aux alliés la possession d'une rade 3 magnifique, très importante comme base de , ravitaillement. La déroute turque. [ LONDRES, 25 septembre. (Reuter). Les . deux centaines de Turcs, tenant encore à 0 Haïffa, opposèrent queiLque résistance à no e tre avance. La nature du terrain empêcha nos troupes de se déployer sur un large front et de refouler de la sorte les Turcs qui furent en mesure, de ce fait, de concentrer leur feu sur un front étroit. Mais nos soldats s'avancèrent graduelle-r ment et délogèrent l'ennemi de ses positions. Les canons de campagne ennemis tirèrent jusqu'à leurs dernières munitions. . Nous trouvâmes deux canons entourés de ! caisses vides, à proximité d'un camion chargé de munitions, renversé par un éclat 5 d'obus. La population accueillit nos soldats 5 avec enthousiasme. Même les colons alle-* ma^ids participèrent aux démonstrations de ' joie. Ces Allemands sont pour la .plupart t de paisibles émi^rajits -wurtembourgeois. Ils s se plaignent très amèrement des exactions turques et du manque de sécurité de leurs entreprises, qui comptent parmi les plus 1 prospères de 'la Palestine. 1 II y a parmi les prisonniers un major allemand qui avait manifesté l'intention, la 3 veailile, de quitter Haïffa avec quelques au-[ très militaires allemands parce qu'il con-> sidérait toute résistance comme insensée; mais les Turcs, résolus de tenir à outrance, i le forcèrent de participer aux combats. Des ouvriers allemands, travaillant à Nazareth à la réparation de camions capturés, ne trouvèrent pas assez de termes pour ex-, primer leur mépris des Turcs. Ils racon-i tèrent qu'ils avaient réussi à s'échapper, à notre entrée à Nazareth, et qu'ils préfèrent être faits prisonniers quo de servir lea Turcs. Avant la chute de Nazareth les habitants de la ville commirent quelques pillages.- Le commandant turc leur avait permis de s'ap-i proprier les approvisiicnneouente gouvernementaux, étant donné qu'on n'avait pas le temps de les détruire. A Haïffa, par contre, tout se passa dans l'ordre et la reprise : de l'administration se produisit sans difficulté. Lo logement des milliers de prison-' niers constitue une question ardue. Les cortèges interminables de prisonniers, gardés par quelques soldats, qui se rendent vers la voie ferrée, par les routes sèches et poussiéreuses, offrent un spectacle aussi curieux que pathétique. Un tas de fuyards viennent se rendre prisonniers. Les loups qui terrorisèrent si longtemps ces régions sont devenus des agneaux. 11 est impossible d'évaluer le butin. On captura même un auto chargé de caisses remplies de bons du Trésor turc, qui n'ont aucune valeur pour nous, encore que le fait constitue uno grosse perte pour l'ennemi. Il y avait parmi les prisonniers 95 Italiens, tombés entre les mains des Turcs sur l'Isonzo et qui avaient été incorporés en suite dans des colonnes de travailleurs. L'armée de Maihmed Tjemal pacha se trouve dans une situation critique. Es Sait fut prise hier par des cavaliers néo-zélandais, qui firent 300 prisonniers. Les Arabes enlevèrent Maan et talonnent les Turcs en retraite vers le nord, le long do la voie ferrée.Nos aviateurs causèrent des ravages terribles dans les rangs de l'ennemi en déroute. Ils poursuivent leur action la nuit sur le3 routes éclairées par la lune. En tous cas, si uno partie de la 4e armée turque réussit à se sauver, les garnisons isolées au sud de Maan, notamment à Tabouk et Medine, se trouvent dans une situation désespérée. L'autonomio tfa la Syrto. LONDRES, 26 septembre. (Service r.péeial do Reuter.) Le correspondant du Times" à Paris annopoo en date du 26 septembre: Le ,,Temps" apprend do Londres que les troupes anglaises, appuyées par nn détachement français, te troivent à preeent à lâ frontière de la Syrie. Le traité anglo-français de 1916, d'après lequel les Français prépareraient la population à l'autonomie, sera loyalement appliqué par l'Angleterre. Bientôt l'exécution pratique du traité fera l'objet d'une discussion.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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