L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 01 Août. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/f18sb3xz9w/
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2ème Arinêe N». 647 's cents Mardi 1 août 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer «Journal <iasoticIf<en du ir»atin paraissant en Hollande. Belge est notre nom tle Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau c5e rédaction: IV. z. VOOBBURGWAL 334-240, AMSTERDAM.. Téléphone: 2797. Rédacteur en CheS: Gustave «laspaers* ( Charles Bernard, Charles HerWeî, Comité de Rédaction : f René Chamlbry, Emile Painparé. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du lournal:N.Z.VoorburiSwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1773. Abonnements: HollandeH. 1.50 par mois. Etranger fi.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents ta ligne. line Anniversaire Les Allemands ont fêté bruyamment .'an dernier, le premier anniversaire de 1< guerre. .Aujourd hui ils chantent un toi i^lus bas. Le .thème n'est pins: nous soin in es vainqueurs. Ils disent: nous net seron aas vaincus. De l'un à l'autre il y a un îolie différence. Le 1er août 1915, les Allemands cueil aient les fruits de 45 années d'organisa -ion et de préparation militaire. Depuis troi noia ils avaient commencé leur formidaibl offensive contre les Russes. Mackenseï ntrait à Lublin et Varsovie était sur )i joint de tomber. Déjà il semblait que plu iem ne -pouvait les arrêter. C'est en vai' ^ue les braves armées russes, dépourvue: le canons et de munitions, essayaient d< 'aire front pour combattre encore clerrièr es grands fleuves qui sillonnent la Pologne ?as plus que ces grands fleuves eux-mêmes i-ss soldats sans armes ne parvenaient i nettre un obstacle à la marche métlicdiqu-st sûre des redoutables phalanges aile mondes qui is'avançaient encadrées d'ui ciur d'acier. Ainsi dans le grand discours qu'il pro Lonça à la séance du Reichstag du 20 aoiv 915,. M. de Betlimamn-Hollweg crut pou 'oir tracer le programme' du vainqueur JAllemagne, dit-il, devait rendre intan ible sa position politique et détruira î on profit la ,,balance of power", par quo îs Anglais entendent l'équilibre euro >6en. Mise en tutelle politique et écono aique de la Belgique, annexion de la riv< .roite de la Meuse avec comme bar rie r< /erdun — qu'il ne s'agissait plus que d< (rendre! —« incorporation à la Prusse de irovjnces baltiques et constitution de le ^logne en Etat tampon sous la suzerainet* e l'empire allemand, ce programme s* approchait sensiblement de celui des si: roupements commerciaux, agrariens e tidustriels où se formulait l'idéal di langermanisme le plus effréné. > Et, dans le même moment, cependant que 53 agences officieuses faisaient circuler U ►mit que l'empereur d'Allemagne préparait a cérémonie du sacre du futur roi de Po ogne, M. de Bethmann-Hollweg, pour "•< iremière fois, nous tendait ce rameau d'oli rier tout ensanglanté, que dans leur candid< uffisance les boches s'étonnaient de voii epoussé avec mépris. , Çomprennent-il; ujourd'liui pourquoi? Et pourtant, en jetant nos regards en ar icre, combien nous- pouvons nous enorgueil-r aujourd'hui de n'avoir pas désespéré de os armes. Les Russes reculaient, oui, mais >us les jours, avec une conviction crois-mte, nous criions notre foi dans la bravoure e ces soldats magnifiques et dans cette force rofonde, quasi religieuse, de la sainte Rus-o. Et combien nous avions raison ! Déjà au tois de septembre suivant, devant la 'wina, dans les marais du Pripet, sur les mfins de la Bessarabie, avant même que ennemi eût pu atteindre ce sol sacré de la ussie proprement dite, qui a toujours été ital à ceux qui le foulèrent, les armées oscovites avaient élevé une barrière, désor-ais infranchissable, contre les flots de la ireur teutonne. C'est alors que la trahison bulgare vint irexciter l'appétit allemand. A la Pologne 3 boches voulurent ajouter l'Egypte. Mais , Serbie fut assassinée comme un an aupa-t,vant l'avait été la Belgique. Entretemps s alliés avaient reconnu que le génie mili-,ire des chefs, ni la bravoure individuelle îs soldats, ne pouvaient rien sans gros mous. Ils s'outillèrent pour une campagne 5 plusieurs annéès, et le champ de bataille étendit en quelque sorte aux fabriques de imitions. La France envahie, privée de ses rovinces industrielles et minières, donna exemple. Elle sut fabriquer assez de mons et assez de munitions derrière 700 lomètres de "front, dont ses soldats tenaient - presque totalité, pour tenter la magnifi-ue expérience de Champagne qui tint erlin en suspens pendant une semaine et ui prouva la supériorité de l'artillerie ■ançaise, comme la bataille de la Marne /■ait. prouvé la supériorité du fantassin ançais. Mais la France sut faire plus en-re. Ses armées apparurent à Salonique et, ayant pu sauver la Serbie de la ruine, elle uva l'armée serbe du désastre. Les Ger-ano-Bulgares arrêtèrent leur marche iomphale. L'Angleterre, elle aussi, s'était mise à briquer des canons et des obus. Mais étant pas, elle, une nation militaire, dé-•urvue d'armées comme elle était, elle éa des soldats non par centaines de mille ais par millions. Et, cependant que l'hiver •portait dans les opérations un calme rela-:, nous forgions le formidable instrument i guerre qui allait enfin nous donner la ctoire. Au mois de janvier l'heureuse offensive treprise par les Russes au Caucase, cou-nnée au début par la prise d'Erzeroum, •us en donna l'avant-goût. Mais l'Atteigne ai^ssi veillait. Elle tenta de nous évenir. Du 21 au 25 février nos coeurs letants se demandaient avec angoisse si ; coups de bélier qu'elle assénait sur le >nt de Verdun- allaient ruiner nos projets nos espérancés. Le 26, au matin, nous eurâmes de joie en apprenant qUe la bra-ure française, une fois.de plus, avait eu ison de la puissance allemande. Et de-tflfc durant quatre mois d'une résistance héroïque dont 1''Histoire ne dira jamais assez l'effroyable grandeur, tes Français permirent aux alliés de terminer les préparatifs de la grande offensive. Le 4 juin les Russes ont commencé d'enfoncer le front austro-hongrois. Ils ont des territoires vastes L comme deux fois la Belgique, ils ont fait t plus de 300,000 prisonniers et pris 400 canons. Le 1er juillet les Français et les 3 Britanniques ont entamé le front allemand , en Picardie et, depuis, pourvus à leur tour de plus de canons et de munitions que l'adversaire, ils imposent aux Allemands une seconde bataille de Verdun. s Ainsi le 1er août 1916 ne fait pas pendant au 1er août 1915; il fait contraste. Que dira M. de Betlimami-Hollweg à la réouverture du Reichstag ? Nous gageons ' qu'il sera bien embarrassé. En attendant le peuple allemand affamé demande la paix sans conditions et même les signataires des ' manifestes annexionnistes des six associa-' tions économiques revisent leur paix allemande d'après la nouvelle situation militaire.' Haussons les épaules et écoutons seule-1 ment la voix du canon. ,,Les Allemands, 3 avait dit M. de Bethmann-Holhveg à cette même séance du ïteichstag, ne feront pas de 1 sentimentalité". Nous autres, nous n'en ferons pas non plus, ceci M. de Bethnïann-'Hollweg peut le tenir pour certain. La sen-J timentalité est une chose que les boches nous ont désapprise. Carlsruhe nous a trop ■ bien réussi pour que nous ne sachions pas désormais comment il faut traiter les en-L nemis du genre humain. Charles Bernard. ^ : Un Mit m le front del'ïser i Les vaillants mitrailleurs de la 3ème com-: pagnie du 14ème de ligne ont donné, le 10 juil-s let dernier, avec le concours de la musique du . régiment, une fête musicale qui obtint un succès éclatant. L'enthousiasme des assistants fut au diapason du talent des artistes-soldats. Deux héros de l'Yser, les généraux Jacques et Graffe, donnèrent à plusieurs reprises le 1 signal des applaudissements. Parmi les artistes les plus applaudis, citons: , M. Brodure, de Liège, qui chanta d'une voix . fraîche et mélodieuse une charmante mélodie L de Gilissen: ,,Souvenir" ; M. Roels,'d'Anvers, qui amusa beaucoup l'auditoire avec un monologue flamand hilarant: ,,De Sterkste Mitrailleur" ; M. Gervais, de Liège, qui souleva d'interminables acclamations après sa chansonnette > ,,La Dame du journal" ; M. Heila, ténor; M. Jooy; chanteur fantaisiste de Liège; M. De Liener, de Bruxelles; MM. Malcorps et De-vrieze, virtuoses du piano, et qui firent mentir , ce mot de Théophile Gautier: ,,Le piano est comme l'argent; il ne fait plaisir qu'à celui qui le touche " ; M. Liétard, violoncelliste, et M. Dubois, violoniste. Ijq Conservatoire de G and était représenté à la fête par deux mitrailleurs „uri peu là": M. Mommaerts, 1er prix de {Tragédie, et M. Paul Van Melle, 1er prix de chant et volontaire de guerre engagé, en août 1914. Outre un monologue, le premier dit, avec un naturel prenant, un passage de ,,l'Avare" de Molière; et le baryton gantois, de cette voix volcanique et sonore qui l'a rendu célèbre sur le front de l'Yser, chanta de façon magistrale l'arioso de ,,Henry VIII" et celui d',,Rérodiade" : voix, expression, justesse musicale, émotion, tout y était On fit un gros succès au bel artiste. Le roi de la fête fut M. Erkens, basse chantante do Liège. D'une voix splendide il chanta le ,,0 Lidge! vi r'veye", faisant courir un frisson d'émotion et d'enthousiasme patriotique dans les veines des auditeurs... Et dire que certains Allemands osent écrire que le moral de l'armée belge est très bas ! Ah ! s'ils avaient pu voir et entendre nos poilus, dans cette vieille ferme flamande de B..., après presque deux ans de guerre, ils auraient bien déchanté... Honneur à nos braves, qui, entre deux ,,descentes aux enfers" — ou aux tranchées —, trouvent dans l'art une distraction, un réconfort et une consolation! —e e* Hommage anglais à deux médecins belges On connait les horreurs dont le camp allemand de "YVittenberg a été le théâtre. :Lo gouvernement anglais vient de rendre à deux de nos médecins qui s'y sont dévoués un hommage quo nous sommes heureux de signaler. Voici le texte d'une lettre adressée du Fo-reign Office le 18 mai dernier à M. Paul Hy-mans, ministre de Belgique à Londres: ,,Le secrétaire d'Etat a l'honneur de faire savoir au Ministre de Belgique (pie depuis la publication du rapport du Comité officiel, institué pour examiner les traitements infligés par l'ennemi aux prisonniers de guerre anglais, rapport relatif aux conditions existant au camp de Wittenberg lors de l'épidé- j mie de typhus, le major Priestley et le capitaine Vidal, les seuls survivants du corps des officiers de santé britannique, ont porté à la connaissance du Comité les services signalés rendus pendant l'épidémie au corps médical et aux médecins anglais par les docteurs Destrée et Bolland, du service médical belge, qui ont prêté leurs soins aux prisonniers anglais avant l'arrivée au camp des officiers de santé britanniques.. ,,Les médecins belges précités ont rendu les services les plus dévoués et si le comité avait été au courant de l'héroïsme dont ils ont fait preuve il n'aurait pas manque d'en faire état dans son rapport. ,,Sir Edward Grey prie M. Hymans de bien vouloir transmettre au Gouvernement du Roi l'expression de la vive gratitude avec laquelle le Gouvernement de Sa Majesté a appris les services marqués rendus aux prisonniers anglais Jiar les docteurs Eestrée. efr.MlâsîiL'i;' En Belgique. Le Régime de la Terreur Les boclies viennent de prononcer plusieurs condamnations sévères à Bruges. C'est — ne l'oublions jamais — l'amiral Schrpdér qui est gouverneur militaire de la ville où un pseudotribunal de campagne donna l'ordre d'assassiner .d'également'' le capitaine Fryatt, du ./Brusseis". Ce sont' tes mêmes individus qui viennent de cohdamner à mort M. G., de Bruges, un habitant de Blankenberghe et un autre de Weriduyne, peines commuées heureusement en celles de' travaux forcés, grâce à l'intervention énergique de M. Visart de Bocarmé, bourgmestre de Bruges, et du baron 'Ruzette, ancien gouverneur de la "\Y est-Flandre. Une femme, nommée M., a été également frappée d'une peine de travaux forcés à perpétuité pour la même affaire. * ¥■ * En Flandre, lin'grand nombre d'ouvriers ont été appelés dans différentes localités. Il leur a été enjoint de travailler pour l'armée allemande.Voilà des faits qûe Wolff se garde prudemment de télégraphier aux neutres accueillants. * * * Il y a quelques jours on vit, à une assez grande hauteur au-dessus des lignes allemandes à Wevelghem, un ballon. Immédiatement, mitrailleuses et canons se mirent à tirer et pendant plus d'une heure le feu fit rage. Enfin, le ballon fut touché, se mit à descendre et tomba dans le village. La troupe accourut pour le recevoir et les campagnards aussi; le ballon n'était. qu'un simple jouet, de vastes dimensions ; dans la nacelle, on avait placé deux mannequins de paille. Les villageois partirent d'un grand éclat de rire; mais, mal leur en prit, car le chef allemand, jugeant cette manifestation de gaieté offensante pour l'armée, a condamné la commune à 10,000 marks d'amende. * Des ulilans ont fait une tapageuse entrée dans Bruges, raconte le „Telegraaf". Ils venaient remplacer les hommes de la landwehr et de la landsturm qui ont été expédiés .au front. L'une dès 'brutes atteignit à la jambe d'un coup de lance un habitant qui accompagnait iuv convoi de marchandises d eSt.-André à Lop-hem. Le malheureux décéda trois joiirs pliu> tard. * * * Le brasseur de Mey, de Ivnocko, et un négociant nommé De Groote, de V est-Capellen, ont été envoyés en Allemagne. :* * * Il vient d'être procédé, à Gand, à l'arrestation collective de 70 femmes. Toutes ont été incarcérées dans la prison de la Coupure ; sous la prévention d'avoir reçu, par une poste clandestine, des lettres de leur mari ou de leurs fils. On croit, à Gand, à la dénonciation d'un espion et la méfiance dont les habitants font preuve sien est encore accrue. Partout on croit voir la main do l'agent provocateur allemand.A BruxeHes La ,,Libre Belgique" n'a pas voulu rester dans l'onibre le 21 juillet, jour de notre fête nationale. Elle est donc sortie de presse, ce jour-là, illustrée d'un dessin patriotique. Ce numéro hors série contenait notamment les paroles de la Brabançonne, un article sur le 21 juillet et une causerie vibrante sur l'héroïsme et l'honneur. Bravo, les vaillants ! * * * Le doktoor ( ?) Rietjens, qui se trouvait en Hollande pour mener campagne contre le gouvernement belge, est rentré ,,temporairement" en Belgique. Von Bissing accorde toujours des passeports, aller-retour aux ennemis de leur pays, aux Jan Eggen et consorts. La ,,Gazet van Brussel" annonce que llietjens a été accueilli avec enthousiasme à la ,,maison flamande", où il prononça d'amères et fielleuses paroles contre la Belgique, le gouvernement et les Wallons, racontant — comme René De Clercq et ses disciples dans le ,,Toorts" — qu'il n'y a que 20 p.c. de soldats wallons à l'armée belge et que les dispenses ne sont, par surcroît,, consenties qu'à ceux-ci. Voilà ce que les ennemis de notre pays colportent en Hollande et que des Hollandais pourraient croire. Evidemment, le ,,Limbur-ger Kurier", dont on sait les attaches avec la Kommandantur de Hasselt, repend pour son compte la théorie flamingo-boche et appuie sur le fait que les Wallons sont tous à l'arrière ou dans les bureaux. Nous ne voulons lias répondre à ces plates calomnies. Nous demanderons seulement à M. Rietjens — qui n'a pas 25 ans, cuvons-nous, — pourquoi il n'est pas au front? C'est vraisemblablement pour ne jamais y aller du reste qu'il est rentré en Belgique. Et il n'y aura aucune ! sa-nction à prononcer contre Rietjens, puisque le ,,Moniteur" annonce tout simplement que ! ceux qui se trouvaient le 21 juillet 1916 en Belgique occupée ne tombent pas sous le coup de l'arrêtti-loi ! Lee coeurs de lièvre ne seront donc pas punis. Ils ont eu depuis le 3 juin T>our se mettre en sûreté, car le communiqué. Reuter, publié à cette date, disait: ,,Par décret royal, tous les Belges do 18 à 40 ans se trouvant à l'étranger ou dans la partie non-occupée sont appelés au service militaire, etc..." Voilà les tristes coeurs de lièvre spéciale- ] ment favorisés par le sort, eux qu'on devait ; clouer au pilori 1 ,,Le Courrier de la Meuse" prend aussi à 1 partie Rietjens et ses admirateurs du ,,Lim- 1 Dunger Kurier". Notre confrère écrit: î ,,Nous ne nous abaisserons pas à relever cet amas do calomnies dont nos compatri#tes ne j peuvent être dupes, malgré les faveurs dont < jouissent en territoire occupé les Rietjens et i leurs pareils. Mais nous dirons à M. van Tern ] qu'il dispose d'un moyen bien simple de con- < trôler l'exactitude des faits qu'il ose rappor- .< ter dans son journal. Des listes officielles de soldats belges tombés au champ,, d'honneur ont i para... ~ v -- v- .. J , \ '■ Il peut relever le pourcentage He Wallons et de Flamands tombés face à l'ennemi, mêlant leur sang dans une admirable fraternité pour la cause belge, la seule qu'ils ont voulu connaître. Si les Allemands le lui permettent, il fera ce que l'honneur et la bonne foi exigent en réponse aux racontars ineptes dont il 6e fait l'écho. Il dira à ses lecteurs si c'est dans les bureaux quo des milliers de miliciens et DE VOLONTAIRES des pays de Verviers, Liège, Namur, du Hainaut et du Luxembourg ont trouvé une mort glorieuse. S'il ne le fait pas, il se trouvera bien sans doute quelques-uns de ses lecteurs pour exiger que soit relevée une insigne goujaterie." # * * La crise longue et terrible qui sévit encore eu Belgique, à Bruxelles autant que dans les plus modestes villages industriels, a pu affecter le mouvement coopératif, mais n'a point réussi à le détruire. ,,La maison peuple" de Bruxelles, la puissante coopérative ouvrière, pour citer un cas concret, a résisté à la tempête, ainsi qu'en témoignent les bilans. Le chiffre d'affaires de l'an dernier est inférieur de 800.000 frs. à celui du temps de paix, mais ce recul .porte, tout entier, sur les articles d'aunages, sur les recettes supprimées des cinémas, sur les. boucheries et les locaux de dégustation. Au milieu des difficultés inouïes d'une période sans précédent, le conseil d'administration, composé de simples ouvriers, a trouvé le moyen d'ouvrir un magasin nouveau à Molen-beek lez-Bruxelles, un magasin spécial pour la vente des chaussures, des parapluies, des cannes et des casquettes, et, enfin, dans la petite ville de Hal, un magasin d'épiceries, de sabots et de pantoufles, avec dépôt dans les villages voisins de Lemberg et de Buysinghen. Si la grande coopérative socialiste a réussi à se maintenir ainsi, en plein ouragan économique, il est fort probable que les institutions coopératives neutres, catholiques et démocrates n'ont point été déracinées davantage. C'est une preuve de plus de l'énergie admirable de la population ouvrière de Belgique. A Anvers Voici le règlement que la ville d'Anvers a édicté concernant le prix du pain : Le Conseil communal: En vue de prévenir tout abus et d'éviter tout profit usuraire ; Vu l'article 30 du titre I de la loi du 19-22 juillet 1791, autorisant les administrations communales à taxer le pain ; Vu l'article 3, No 4 du titre XI de la loi du 16-24 août 1790, autorisant Jes tribunaux à prononcer des peines de police contre les boulangers qui vendent le pain au delà du prix fixe par la taxe établie et pUbliee conformément à la loi ; Vu l'article 605, No 6, du Code du 3 Brumaire, an IV, maintenu par l'article 484 du Code pénal (article 6 du Code pénal belge), prononçant les mêmes peines; Vu l'arrêté royal du 25 janvier 1826, portant les dispositions au sujet de la taxe du pain ; _ ^ u l'article 78 de la loi communale et l'article 503 du Code pénal, , Arrête : Art. 1. — Dans le ressort de la ville d'Anvers le prix de vente maximum du pain blanc ou gris, cuit en Belgique, pris à la boulangerie ou livré à domicile, est fixé, à partir d'aujourd'hui, à 43 centimes le kilogramme. Sous la dénomination de pain blanc ou gris est compris également le pain de luxe: pain au lait, pain aux oeufs, etc. Art." 2. — Dans tous les pains doit être cuite une marque indiquant leur poids réel. Art. 3. — En cas de guerre, de péril imminent ou d'autres événements imprévus, le Bourgmestre pourra, d'après les circonstances, augmenter ou diminuer le prix précité, à la çpndition d'en faire sur-le-champ la publication et d'en donner communication au Conseil communal dans sa plus prochaine séance. Art. 4. — Les contrevenants seront punis d'une amende d'au moins cinq à vingt-cinq francs et/ou d'un emprisonnement d'au moins trois à sept jours. En cas de récidive, la peine d'emprisonnement sera toujours appliquée. Indépendamment de ces peines, les pains n'ayant pas le. poids prescrit par l'article 2 et trouvés chez les contrevenants seront saisis st confisqués. Ce règlement a été voté à l'unanimité moins les abstentions de MM. Strauss, Van Peborgh 3t Bongers. Mr. l'échevin Louis Strauss tint à déclarer i la séance du Conseil qu'il n'était pas d'accord avec cette décision du Collège qui obligeait les boulangers à fournir le pain blanc à 13 centimes, alors que le prix de la farine blanche est au moins de fr. 70 les 100 kilos. Mr. l'échevin Louis Franck se déclara d'ac-xird quant au principe soulevé par Mr. Strauss, mais il ne faut pas oublier que nous rivons en temps de guerre dit-il et que la mesure prise l'est surtout pour combattre la raude. .* * * L'administration communale annonce qu'elle l'assume aucune responsabilité du chef -do •etard des arrivages de pains commandés en Hollande. Elle agit au mieux des circonstances et ne peut garantir que les bons puissent ître immédiatement échangés contre la remise les pains à la population. Il se peut que, par mite d'imprévus, résultat de l'état de guerre, es bons restent sans emploi pendant plusieurs ours. En principe, et sous les réserves formulées, a remise se "fait trois fois par semaine, et ce, lans la proportion du tiers de la ration as-ignée à chaque ménage. Exemple d'application : ^fne famille se com-Dosant de six personnes reçoit à chaque remise leux pains ; un ménage de cinq personnes en mra deux aux deux premières et un à la der-îière visite ; quatre personnes obtiendront leux pains la première fois et un pain aux leux visites suivantes, et ainsi de suite. La remise doit se faire à domicile ;. le porteur de pains, d'uné part, doit se conformer strictement à cette prescription j le .client, por-1 teur de cartes, d'autre part, doit, afin de rendre efficace le contrôle, présenter la carte sur laquelle sera marqué le jour de la remise. A Âlost Cinq Alostois de la pire espèce — ils ont déjà 1 maintes condamnations à lour actif et vivent largement sans jamais travailler — étaient partis ces jours-ci dans la direction de Termonde. Chemin faisant, ils virent une femme D... entrer pour se rafraîchir dans un cabaret de Maxenzeele et la suivirent. Au moment de payer son verre, la villageoise ouvrit son porte-monnaie bourré de billets de banque. A cette vue, les cinq bandits se jetèrent sur elle, lui enlevèrent l'argent et disparurent, suives de la victime, qui appelait à tue-tête au secours! Très heureusement, les brigands furent croisés par une patrouille militaire qui réussit à les arrêter et à les mettre en lieu sûr. Ils ont été amenés au commissariat central d'Alost. aux fins de complément d'instruction. — 9 . m fi y a un an 1er août 1915. — Lutte acharnée dans le secteur de Souciiez. Les Français s'evvpa-' rent d'une tranchée dans le chemin creux d'Ablain à Angres. L'Appel îles lises Le rapport au Roi. Le texte de l'arrêté-loi qui règle les conditions de l'appel des Belges, que nous publions ci-après, est précédé d'un rapport au Roi que nous reproduisons in extenso: Sire, Parmi les actes de souveraineté que le Gouvernement a le devoir de proposer à Votre Majesté, les plus graves, dans les circonstances tragiques que traverse notre pays, sont assurément ceux qui concernent le recrutement de l'armée. Dès longtemps les Gouvernements des Nations qui combattent pour la libération de notre territoire ont prôclamé généreusè-ment que la Belgique, par sa résistance héroïque à l'envahisseur, a fait plus que son devoir; mais le Gouvernement estime que le devoir des Belges envers leur Patrie | réclame les derniers sacrifices. Aussi n'a-t-il pas hésité à proposer à Votre Majesté, malgré l'inégalité de traitement qui en résulte pour nos nationaux, d'adresser plusieurs appels à ceux qui résident dans la partie du territoire de la Belgique non occupée par l'ennemi. Il put ainsi réparer les pertes subies par l'armée belge,. maintenir ses effectifs à hauteur et même la renforcer. Il a appelé successivement et anticipati-vement les levées de milice 1914, 1915, 1Q16 et 1917. Il a rappelé sous les drapeaux certaines Catégories d'hommes que les lois antérieures avaient exonérés de toute obligation militaire. Il a fait un appel patriotique à toutes les bonnes volontés en s'adressant spécialement et impérieusement aux célibataires âgés de moins de 30 ans. La longue durée de la guerre oblige le Gouvernement à recourir aux suprêmes réserves en appelant au service de la Patrie tous les hommes valides qui ne font pas en: core partie de l'armée. L'appel nouveau que nous proposons à Votre Majesté s'étend à tous les Belges âgés de moins de quarante ans, qui ne sont pas sous la domination de l'ennemi. Le recrutement de cej;e dernière réserve est une opération complexe et déliciaite. Partant de l'idée fondamentale que pau un Belge ne peut être pour la Niation souffrante un serviteur inutile, le Gouvernement a pour devoir d'employer les forces dont il peut encore disposer avec le plus grajixi discernement et âains imposer des saeriïico3 superflus à aucune catégorie de citoyens. Les conditions ds li guerre moderne révèlent chaque jour davantage l'importance des industries de guerre et des services ou entreprises d'utilité générale auxiliaires indispensables des armées. Rien ne serait moins conforme à une politique sagement réaliste et aux intérêts bien entendus do la Patrie que d'enlever les travailleurs qui consacrent à ces services et industries leur ; activité et leur expérience, pour les soumettre à une instruction militaire tardive et uniforme. C'est en vue d'assurer la meilleure utilisation de toutes les forces et d'attribuer à chacun la mission patrie tique qu'il est le plus apte à remplir que le Gouvernement propose à Votre Majesté de confier à des tribunaux mixtes, composés de militaires appartenant tant à l'armée de campagne qu'à la direction des industries de guerre, et de membres civils particulièrement compétents le soin de décider quels sont. les travailleurs qui doivent être maintenus sous condition, au moins temporairement, dans les services ou industries' d'utilité générale. Ce tirage préliminaire, poursuivi concurremment avec les opérations du recrute^ ment, en allégera considérablement ]e fonctionnement. Les deux procédures, par leur >. ombinaison, mettront rapidement à la disposition des autorités militaires le© réserves d'alimentation indispensables à leur armée. Les recrues sont classées, en considération de leur âge et de leur situation de famille, dans les différentes armes et les divers services de l'armée, comme aussi en sept groupes distincts qui pourront être ap pelés successivement ou cumulativement sous les armes. Dans-le dernier groupe, qui pourra être appelé au plus tôt quatre mois après la promulgation de l'arrêté-loi, seront placés les hommes dont l'aj^pel immédiat soue les armes entraînerait, à raison d'une situation exceptionnelle, des conséquences désastreuses pour leur famille ou pour leurs affaires. Ce£te disposition, comme d'ailleurs toutes celles qui concernent la classification des recrues en différents groupes, est empruntée à la loi anglaise qui exempte de toute obligation les hommes appelés au service se trouvant dans cette pénible situation.Les ^dispositions relatives aux sursis sont inspirés par la législation et la jurisprudence administrative en vigueur en France et en Grande-Bretagne. ^La gravité de l'heure présente' justifie les pénalités sévères qui sanctionnent les obligations imposées par l'arrêté-loi. Certaines infractions seront jugées par les Commissions de recrutement au moment même où comparaîtront devant elles ceux qui s'en seront rendus coupables. La menace d'une répression effective et immédiate est la garantie la plus sérieuse des résultats de la loi. Les infractions les plus graves assimilées à la désertion seront jugées par les juridictions militaires. ; Les difficultés spéciales que rencontrera 1 application de l'arrêté-loi dans les pays neutres, tant au point de vue du recrutement que de l'organisation des sursis, justifient la disposition transitoire qui limite provisoirement l'appel effectif dans ces pays aux seuls célibataires âgés de moins de trente ans. ^Ce sont ces considérations, Sire, qui nous déterminent"à soumettre à la signature"de Votre Majesté l'arrêté-loi ci-joint. ♦ ^ Sir«, de Votre Majesté, les très respectueux et f i d èle s " serviteur s. Le Ministre de l.a Guerre, Ch. de Broqueville, Le Ministre de la Justice, H. Carton do Wiart. Le Ministre de l'Intérieur, P^ul Berryer, .Nous publions, d'après le ..Moniteur Belge" du 21 au 27 juillet, l'arrêté-loi réglementant l'appel des Belges sous les drapeaux. Cet arrêté a été signé par le Roi le 20 juillet 1916. Nous. empruntons au texte officiel les détails suivants : Tous les Belges, nés après le 30 juin 1876 rit a.viant le 1er juillet 1898, sont appelés ipour la duré de la.guerre à faire .partie de l'armée, à traivailler dans les fabriques de l'armée ou à des travaux d'intérêt général. 'Ceux qui se trouvent à partir du 21 juillet 1916 sur le territoire de la Belgique occupée, ne tombent pas sous le texte de l'arrêté-loi. Les commissions de reomtememt désigneront pour le service actif les mariés, nés a,près le 30 juin 1886 et les célébataii'es nos après le 30 juin 1$81 et, pour les services auxiliaires, les mariés nés avant le 1er juillet 18S6 et les ; célibataires' nés avant le 1er juillet 1881-. Tous les appelés recevront d'abord l'instruction militaire nécessaire dans des camps désignés à cet effet. Les commissions régleront les appels en sept proupes: lo. les hommes mariés nés après le 31 décembre 1894 et avant le 1er juillet 1898 et ,les célibataires nés après le 30 juin 1886 et avant le 1er juillet 1898 ; 2o. les célibataires nés apr^s le 30 juin 1881 et avant le 1er juillet 1886; 3o. les célibataires nés après le 3vJ juin 1876 et avant le 1er juillet 1S81 ; 4o. les hommes mariés nés après le 30 juin 1886 et avant le 1er janvier 1895: 5o. les. hommes mariés nés après le 30 juin 1881 et avant le 1er juillet' 1886 ; 6o. les hommes mariés nés après le 30 • juin 1876 et avant le 1er juillet 1881 ; 7o. les hommes nés après le 30 juin 1876 et avant le 1er janvier 189o dont l'entrée en service immédiat pourrait aivoir des conséquences néfastes, à cause de leur situation do fanmilile ou d'affaire. On estime que les personnes suivantes se trouvent dans ces conditions : a) les hommes mariés ou divorcés qui ont au moins six enfants en vie; b) les veUfs ou les divorcés qui ont un ou-plusieurs enfants en vie; c) les mariés qui ont au moins trois enfants en vie et dont l'activité est nécessaire à leur entretien. Lo premier entrera immédiatement dans le service actif. Les autres groupes 6eront appelés par un arrêté royal spécial. Le 7e groupe aie peut être appelé au pkis tôt que quatre mois après la parution du présent arrêté. Aux rappelés qui travaillent dans des fabriques de guerre ou dans des services d'utilité générale on çoura accorder des sursis, sauf aux mariés nés après 1894 et aux célibataires nés après le 30 juin 1886. Dans les pays neutres, les mariés nés après le 30 juin 1876 . et avant le 1er janvier 1895 et les célibataires nés après le 30 juin 1876 et avant le 1er juillet 1886 devront se faire inscrire provisoirement, <i}ès qu'un arrêté ministériel le prescrira. Un décret ministériel a paru dans le mémo ,,Moniteur" décrétant que tous' les Belges jusqu'à l'âge de 40 ans devront se faire inscrire dans le territoire non occupé de la Belgique et en France avant le 15 août et en Angleterre avant le 1er septembre. Pour les autres pays, la date d'inscription sera fixéo par un prochain décret.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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