L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 10 Mars. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 02 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/cr5n87409m/
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gimo Année N°. S04 -*"K cents fio centimes) Vendredi 10 mars 19)6 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. Beige est notre nom de Familie. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : S. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. 1 Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: > René chamtory, EltliIe painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1773. Abonnements: Hollandefl. I.SOpar mois. Etranger fi. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Li cas Romain Rolland Le plaidoyer de Mme Junia Letty. Nous exposions, hier, les arguments de M. Jules de Gaultier. Avons-nous dit que celui-ci se félicitait de ce que le cas de M. Romain Rolland fut un cas isolé? En France sans doute. Il n'en est peut-être pas toàt à fait de même chez nous et c est pourquoi nous avons voulu faire connaître a nos lecteurs la belle page où M. Jules de Gaultier condamne les apôtres de la croyance idéologique. Mais, dans le même no. de la „lxevue , de*Hollande", nous relevons un excellent ( article de notre ami Louis Piérard. En . forme de conclusion il se tourne contre ceux de nos compatriotes pour qui la ,,grande victoire" n'est pas celle que les alliés doivent remporter sur l'Allemagne. ,,Au moment où leur pays, écrit Piérard, gémit . sous le, botte d'un envahisseur infâme, ou les cadavre® des 6000 civils tues en Flandre et en Wallonie sont encore chauds et les : ruines de 18.500 maisons encore fumantes, ( où l'amitié anglo-franco-belge se scelle dans le sang, sur les champs de bataille, ratifiée par l'approbation do tous les Belges, Fia- -rnands et Wallons, ces messieurs proclament que la politique étrangère de la Belgique j ne peut pas plus être dictée à Paris ou a ^ Londres qu'à Berlin. Ils veulent ménager a leur paya l'occasion de reiprendre des relations courtoises avec l'Allemagne." é ; Est-ce aussi cela que voudrait Mme Junia Letty 3 Je relis la lettre qu'elle veut bien ' m'écrive en réponse à telle de nos attaques ( contre M. Romain Rolland (on en trouvera < 1» texte dans le no. 8 de la ,,Revue de Hol-lmde") et je n'y trouve rien de semblable. 1 C'est la protestation d'un noble coeur de ' femme, d'un esprit délicat et qui prétend ( malgré tout demeurer fidèle à ses anciennes ; admirations. D'ailleurs, ui Mme Ju-iiia Letty j défend l'homme, oô n'est qu'à travers son oeuvre; elle l'excuse, plutôt qu'elle ne le i justifie. Il y a là, une nuance mais qui a J son prix. Qu'importe, dit Mme Junia Letty, que Romain Rolland soit inconnu de la foule qui acclame Georges Feydea/u? ,,Romain Rolland fait partie d'une noble et modeste , pléiade d'écrivains trop longtemps méconnus à cause de leur manque d'arrivisme, mais auxquels la génération d'avant la guerre avait commencé à rendre justice. Sans doute la postérité achèvera son oeuvre. La ■ célébrité de Romain Rolland est au moins égale à celle de Rémy de Gourmont et ( d'Henri de Régnier avant l'Académie. Elle . dépasse celle du délicieux et si français f Paul Fort ou de Paul Claudel, noms émi- j nonts cependant de la littérature française. ( Enfin Romain Rolland est dix fois plus connu que ne l'était Charles Péguy ^ avant..." Et Mme Junia Letty établit entre ( ces deux auteurs, que liait une solide ^ amitié, des similitudes, comme par exemple oe style lourd et appuyé que nous avions reproché à l'un, et qui, d'après ©lie, appar- i tient aussi à l'autre. Admettons avec Mme Letty que ce soit la marque d'une ,,hon- 1 nêteté spirituelle qui fait le styte inélégant j mais l'idée inoubliable". Il n'en reste pas moins que Charles Pégny a fécondé son ( oeuvre avep son sang... Quant à Romain j Rolland, pour des yeux que n'obscurcissent j pas ces . passions à quoi nous mettons notre j orgueil de ne pas rester étranger, son oeuvre j peut toujours paraître hautaine et probe. Mme Junia Letty peut- avoir raison en disant: ,,La génération nouvelle, artistes, étudiants, jeune? hommes et femmes avideg de sources fraîches, avaient trouvé dans Jean Christophe une réponse à leur angoisse." Pour combien de ces jeunes hommes aujourd'hui, ^ les plus ardents et les meilleurs, cette oeuvre n'apparaît-elle pas comme brusque-mont frappé de stérilité I Elle valait, peut-on dire, par tout ce que l'auteur y avait mis d'humain et qui avait séduit tant d'étrangers, comme M. Frederik van Eeden, qui se préoccupent assez peu du ,,reste qui n'est que littérature." A pré- ^ sent, qu'au contact de la réalité tout cet humain s'est avéré ne pas valoir plus que le sermon du pédagogue à l'enfant en train de se noyer, qu'en subsiste-t-il ? Mme Junia Letty excuse M. Rolland d'avoir placé ses admirations en Allemagne. Soit. Nul de nous ne songe à renier Goethe, Shopenhauer, Beethoven, Wagner et Nietzsche. Et nous convenons volontiers que l'attitude d'un Liebknecht est admirable. Mme Junia Letty, d'autre part, prévoit -l'objection do Piérard que nous transcrivions au début. ,,11 ne faudrait pas cependant, dit-elle, que nous versions dans l'excusable abus de ne plus voir que la Belgique et son aventure de tout l'immense r< conflit." Excusable, ô combien! Car ainsi, comme le faisait ressortir M. Jules de Gaul- cl tier, nous réagissons au nom de notre s groupe, et Mme Junia Letty non seule- ^ ment trouve cette attitude ,,excusable" mais encore elle réagit avec nous. r ,,Ne nous embochons pas!" conclut Mme c Junia Letty. ,,Par haine des Allemands ne h tombons pas dans l'excès des Allemands". r' Qu'est-ce à dire? Que, dans la lutte contre £ l'Allemagne, nous ne devons point nous n départir d'une certaine élégance et con- f( server contre un adversaire déloyal une loynèjité qui paralyse nos coups? Ah! l'es- j sentie! c'est aue nos coups portent et flue ç nous assurions ainsi le triomphe de cet idéal que nous nous sommes formés de la justice, de la fraternité et aussi de -ette noblesse d'attitude que nous jugeons indispensable dans le commerce des hommes entre eux. Primum vivere... Le :ri de la vie est plus fort que tout et nous ne faisons pas périr un principe par l'excès même de son application. ,,Encore -un mot, écrit Mme Junia Letty. M. Charles Bernard nous dit que Romain Rolland a émigré en Suisse- Ignore-t-il qu'il y accomplit, ou y accomplissait il y a peu le temps, à l'Oeuvre pour les Prisonniers ie guerre un labeur hautement humain, très ingrat et désintéressé ? ,,11 y a un an j'étais en Belgique, et, pour ie pauvres paysans inhabiles à écrire, je f.us plusieurs fois en rapport avec cette oeuvre excellente de guerre. Je n'oublierai jamais le regard extasié et attendri d'une misérable imère dont le fils, cru mort, ' venait l'être retrouvé dans un caorup de prisonniers. Si M. Romain Rolland a procuré à ine seule âme Iramble ce pur délire matériel, il a fait oeuvre plus utile que les journalistes parisiens qui passent leur journée i répéter ,,Boches, Boches, Boches," à îeux sous la ligne et croient, le soir venu, ivoir remporté une victoire. ,,Pour cette activité de M. Romain Roland on peut lui pardonner certaines illusions téméraires et inutiles d',, Au-dessus de a Mêlée'-' et d'être demeuré un fidèle irnpé-îitent de l'idéal d'avant la guerre." Mme Junia Letty est 'bien sévère pour les oumalistes, parisiens ou non, à qui il est ou jours facile de reprocher les ;,deux sous" ju'ils gagnent. Mais ce n'est pas leur avis |ui importe. Demandons celui des milliers le Belges, hommes et femmes, qui se dévouent ici aveo un désintéressement non noins grand à tant d'oeuvres utiles et qui ne herchent, eux non plus, d'autre récompense |ue le regard extasié et attendiri d'une nère ; d'em au dons-leur ce qu'ils pensent de Vl. Romain Rolland et de ses appels à une yiemaigne ivre de sang et de rapine... Ahl tournons-nous vers nos morts, tournons-îous vers ceux qui meurent pour les venger. Charles Bernard. Pour la fête du Roi C'!est le 8 avril -prochain qtoe notre Roi bien-aimé fêtera son quarante et unième anniversaire. C'est une occasion que tous les Belges doivent saisir 'pour témoigner tout eur attachement à notre Souverain et à la Camille Royale. C'est pourquoi nous avons ouvert cette liste de souscription qui per-nettra à tous, indistinctement, de témoi-rner leurs sentiments à notre Roi. Tous ont lonc le devoir d'y souscrire dans la mesure le leurs moyens. Si nous accueillons avec ilaisir le billet de Y flonins du riche nous ■ecevons avec autant d'empressement le lubbeltje d>w pauvre, certain que nous ommes que tous les dons, aussi modestes oient-ils, sont faits de bon coeur. •lontant des listes précédentes fl .11 fl. " + 170.50 frs. /. G.Cappellen-Smolders ... 2.50 fl. \e capitaine commandant et Mme Btîixhe 2.50 lomme gage d'amour lour que Sainte Eudoxie bénisse mon retour 7jn ma noble patrie 0.50 ,, °our la fête du Roi, de la part de L. E. W. 50.00 fl. Pour le Comité National d'Alimentation îeçu par l'intermédiaire de M elle Roltn 50 fl., produit, d'une collecte faite arc cours d'un concert donné à Delft par la ,,Société des Etudiants ApoÏÏo" 50.00 fl. 'sur le Watersncod Hollandais leçu par l'intermédiaire de M elle Rolin 50 fl. produit d'une collecte ^faitc au cours d'un concert donné à Delft par la ,,Société des Etudiants Apollo". (Nous avons versé cette somme à la liste générale du „Algerrùeen H an-delsblad d'Amsterdam") .<.• 50.000 fl. — mm % mmt Juste réponse Nous la trouvons dans un des derniers nurné-)s de la ,,Libre Belgique": „Ceci ne date pas ?hier, puisque le jeuno homme en question est epuis longtemps au front, mais il est des cho-3s qui sont toujours d'actualité. C'était quel-ues jours a/rant son départ. Quelqu'un cher-lait à le dissuader de partir — il y a tou->urs, hélas! dit-on, des gens prêts à jouer ce 51e — et en employant les mauvais arguments onnus, entre autres celui-ci : ,,Votre frère se it déjà, ainsi que votre l>eau-frère; vos pa^ snts ont généreusement fait leur part de &a-*ifiœs." ,,Vous avez raison, répondit-il, mes •èî'es et mes parents ont fait ,,leur" devoir, lais „le mien", il n'y a que moi qui puisse le ?mpî'ir et je compte bien n'y pas manquer." Belle parole dont chacun des Belges doit se énétrer avant de faire étaÇ des mérites de son ays* En Belgique. On an de poste allemande Nous empruntons à la ,,Vossische Zei-tu'ng" un article tapageur au sujtet de l'oeuvre ,,kolossale" des fonctionnaires des postes boches, installés en Belgique où ils sont largement payés par leur gouvernement. Toute la vantardise allemande se retrouve dans ces lignes: Parmi les actions de ,,kultur" dont l'Ai- 1 lemagne a le droit de se vanter pendant la guerre (parce qu'elles ont été accomplies en pays ennemi) il faut compter les performances de notre poste en Belgique. Il s'agissait, en effet, de satisfaire peu à peu aux exigences du trafic d'un pays qui s'était créé le réseau de chemin de fer le plus serré, avec une population dense et un haut développement du commerce. La suite naturelle en fut que, justement en Belgique, la guerre devait semer de la ruine et qu'un i conséquence beaucoup de choses seraient à rebâtir. Une communication que nous avons sous les yeux nous donne à ce propos uri ' aperça instructif. Pas à pas, la poste allemande dut se frayer son chemin. L'espoir de pouvoir gagner un nombre suffisant d'employés belges au service allemand ne se confir- ^ mait pas, à cause d'une défense du ministre , belge des postes. Pour commencer, le service devait être fait exclusivement par des ^ employés de poste allemands, qui étaient envoyés dans ce but en Belgique. Au commencement d'octobre 1914, il .y 3 en avait cinq cents. Jusqu'à la mi-novembre < 1914, il y avait 16 bureaux de poste instal- * lés dans des localités importantes. Tous 1 étaient en communication entre eux, avec la patrie allemande et avec l'armée de terre. 1 Ensuite, on put organiser à Bruxelles une distribution provisoire, une fois par ]Our, < exécutée par 50 postiers allemands sans po- ( sition, mais qui connaissaient l'endroit. Le trafic de poste à Bruxelles venait de renaître et comprenait-déjà 30,000 envois par < jour. i Au milieu de décembre 1914, il y avait < 860 employés de poste et du télégraphe allemands en fonctions au pays occupé. Jus- 1 qu'au commencement de janvier 1915, un < cadre fut établi, pour étendre le trafic de la poste par l'établissement de bureaux de î poste en 92 endroits différents. i De grandes difficultés se présentaient ] pour la reprise du trafic télégraphique, la direction du télégraphe belge ayant fait disparaître plans, dessins et aperçus de son réseau télégraphique et téléphonique et * détruit ou falsifié les numéros dans les J bâtiments du service, de sorte que la ,,Reichstelegraphie" se trouva en présence j d'une confusion complète, — spécialement -t à Bruxelles, où la furie de destruction du i bas peuple avait-changé le grand appareil s du bureau de télégraphie principal en un i lieu sauvage de ruines. Or, l'installation de 1 la télégraphie était de nouveau prête dès le milieu de novembre 1914. Les stations belges du téléphone dans les endroits importants étaient aussi remises en c ordre et ouvertes au service des autorités ^ et des troupes. Les lignes du télégraphe et téléphone comprenaient déjà au commence- J ment de janvier 1915: 6700 kilomètres pour le télégraphe et 19,000 kilomètres télépho- _ niques. Bientôt le service des journaux était repris et, depuis janvier 1915, celui des mandats de poste. De février jusqu'à la fin avril 1915, le nouveau réseau de l'administration des postes passait de 453 bureaux J de poste à 656 et comprenait aussi tous les \ anciens bureaux de poste du ,3General Gouvernement' '. Sur l'étendue du trafic postal à la fin s des six premiers mois de travail allemand, 1 une statistique entreprise en avril 1915 donne un aperçu. Suivant cet aperçu, il entrait par jour 595,000 envois de poste et 498,000 de ceux-ci étaient délivrés chaque ^ jour. Le réseau télégraphique augmentait de février à avril 1915 de 3000 kilomètres <] et la longueur des lignes du télégraphe et ], téléphone se montait à 33,000 kilomètres. y Ce qu'il faut spécialement relever, c'est que la Belgique a aujourd'hui aussi sa part 1 au trafic mondial, pour autant que l'Aile- b magne elle-même >reut soigner celui-ci. Le trafic du télégraphe prenait également un développement important. Le total des télégrammes envoyés et reçus se monte à pré- ^ sent à 102,000' par mois. Les lignes de télé- ^ graphe et téléphone avaient atteint fin oc- , tobre 1915 une longueur de 5000 kilomètres et le total se montait ainsi à 45,400 kilo- <n mètres/ ^ î Ainsi, grâce à l'habilité allemande et à son infatigable joie de créer, le réseau de correspondance et les autres établissements de poste, télégraphe et téléphone en Bel- c gique (qui, à l'occupation du pays, n'exis- s' taient quasiment plus) avaient déjà, après 5 une année, atteint une étendue qui représen- c te dans l'histoire de la poste allemande une c page de gloire de plus, une page de gloire * aussi en même temps pour le peuple aile- 1 m and tout entier." % * Cet article de la ,,Vossiscilie" est aussi une i page, une page de gloire ! A le lire, on croi- £ rait que les Belges vont devoir, aux Boches, c des remerciements empressés. La poste aile- r mande et le télégraphe allemand — que "v nous importent les chiffres? — sont desser- c vis en dépit du sens commun. Nous avons c eu la preuve que les envois postaux, sans 1 être lus, étaient brûlés à Aix-la-Chapelle. CJn envoi recommandé, de Hollande en Belgique, est' parfois distribué avec trois semaines de retard. On en est arrivé à ne < ■)1 us oser recommander les. correspondances. Les ,,express" mettent deux fois plus de temps à arriver à leurs destinataires que es simples cartes jetées dan's les boîtes à lettres, sans mention spéciale. Enfin, le gouvernement allemand fait saisir et brûler des correspondances tout à :ait anodines, destinées à des patriotes qui n'aiment guère l'Allemagne, ce qui est leur droit. Mille poids et mille mesures. Que le service postal ou télégraphique (certaines dépêches à destination des Pays-Bas sont restées quinze jours à Aachen!) soit régulier entre la Bochie et la partie occupée de la Belgique, c'est possible, et nous ne chicanerons pas le journaliste boche. Mais la poste allemande et les services télégraphiques allemands entre la Hollande et ta Belgique sont déplorablement désorga-lisés. Depuis octobre 1914, les Boches .ont ;u le temps cependant, eux les ,,krands or-kanisateurs" ! A Bruxelles M. Maurice Lemonnier, ff. de bourgmes-re de Bruxelles, a pris l'ordonnance suivante: " Attendu que des prix maxima ont été , ixés pour certaines denrées, que toute ma-îoeuvre par laquelle les débitants cherche- , ■aient à se soustraire à cette tarification •st de nature à faire naître des troubles et ( Les difficultés incompatibles avec une benne < >olice des marchés ; ,,Attendu que des prix maxima ont été nesures immédiates ; i Vu le décret du 14 décembre 1789, la loi lu 16-24 août 1790, titre XI et l'article 94 „ le la loi communale; Ordonne : Art. 1er. — -Les denrées mises en - vente > (ans les marchés et pour lesquelles un prix naximum a été fixé doivent être livrées aux „ .cheteure à ce prix; Art. 2. — Il est- interdit d'imposer à 'acheteur comme condition de vente l'ac-luisition d'autres denrées non tarifées; Art. 3. — Les contraventions à la pré- 1 ente ordonnance, qui est immédiatement xécutoire, seront punies des peines de -po-ice. ' '-Enfin l * * » Veut-on savoir comment le journal des rères Hutt relève le moral des Belges? Voici 'extrait d'une appréciation sur la prise du ort de Douaumont qui en dit long: ,.Berlin nnonce officiellement la prise du fort de )ouaumont. Ce fort est l'un de6 plus imposants des dix-sept grands forts qui protègent rerdun. Il constituait, au nord-est, la base de a résistance. Le fait qu'il est tombé aux îains des Allemands dénote de leur-part une ouvelile et considérable avance." Heureusement que les Belges ont du cou- age à revendre, même dans l'adversité! » * * Les Allemands viennent de prendre d'as-aut les cuivres de la brasserie Wielemans- f 2euppens. Ils étaient tout réjouis de leur yréciecix butin. * * * Von Bissing vient d'être nommé docteur -i :onoraire de l'Université de Munster. Ça . ui manquait! # * * ( M. Laurent Van der Smiss«n, secrétaire ( ;énéral du parti ouvrier belge et conseiller ommunal de la capitale, vient de mourir à f âge de 50 ans. * * * ; On reste gai dans la capitale! la dernière ; îie à la mode est celle-ci : En 1S70, il y avait ] î mark et le Bismark. En 1916, il y a le zinc et i ^ Bissing! * * * < M. Wiggin, starter de la Société d'Encou- : agement, vient d'être mis en état d'arresta- 1 ion et a. été aussitôt déporté en Allemagne. < Deux fois par semaine se donnent à l'hfppo- ] rome de l'avenuo de Tervueren des courses de vriers qui sont très suivies. Les bookmakers £ fonctionnent. D'autre part, (a Société du K rotting a organisé des courses de trotteurs à hippodrome de Laeken. Elles obtiennent eaucoup de succès. Il y a aussi des bookmakers. A Anvers < On a fêté le 25e anniversaïrei de l'entré© c e M. C. D'à R-aedem aeker dans le Collège ! ies bourgmestre et éohevins de la commune e Borgerhout. Le jubilaire, à la suite d'un ccident, se trouvait en traitement à l'hô- ^ ital St-e-Camille où ses collègues vinrent ( ?- féliciteir. * # * Les Boches, passant de menace à exé- f ution, ont dévalisé les caves des mai- ^ dus abandonnées, arrêtant leur pillage u chiffre de 200,000 bouteilles de tous ni3. Comme ils sont amateurs de bonnes A hoses, ils ont commencé leurs ,,réquisi- p ions" en visitant les hôtels habités jadis :ar F aristocratie et la haut commerce .nversois. Dans l'un de ces immeublfefî, ^ 3s propriétaires, avant de partir, valent muré une partie de leurs vastes ! aves, y emprisonnant, en vue de jours îeilleurs, les plue vieux flacong de leurs ] ins précieux. Mais l'espionnage, s'éten- c ant à toute chose, d'énonça la cachette et ^ e furent ces caveaux emmurés qui furent j. ?s premiers dévalisés. c Le plus grand des hôtels aristocratiques c l'Anvers a été envahi par les ,,poux gris." , Jette vermine, après avoir tempêté sur le nanque de confort de cette habitation prin-jière—nul n'est plus difficile que oelui qui n'a jamais rien eu— s'est installée, non sans y avoir fait un chambardement en règle, installant l'électricité au deuxième îtage et des foyers dans toutes les pièces, y compris les écuries. Les palefreniers occupent toute la maison ! A Liège La Chambre de commerce de Liège vient de lancer la circulaire suivante: Un arrêté du 5 janvier 1916, du gou- ' verneur général en Belgique, a levé le moraterium. Par suite, les dettes, dont le payement avait été suspendu, deviennent exigibles, les lettres de change peuvent, et doivent même, être protestées à des dates déterminées. Les prescriptions les plus intéressantes à ce sujet se résument comme suit: L'éohéanco des traites payables dans le territoire occupé est prorogée de 19 mois; ce déiai est porté à 22 mois pour les effets dont le montant ne dépasse pas 200 fr- ou jui sont émis en dehors dudit territoire; ie délai pour faire le protêt est porté de 2 à 7 jours; celui de recours de 14 à 19 jours ; les prescriptions concernant les intérêts restent en vigueur. Certaines personnes ne seront pas en îtat de payer les effets tirés sur elles ou le rembourser à leurs cessionnaires les :-raites qui ne seront pas payées par leurs rjients. Les prescriptions légales entra î-leront dies frais de protêt et de poursuites éventuelles qui doivent être évités autant }iie possible et ne pourront l'ctre que pi les accords préalables interviennent amia-blement entre tireurs, tiers et tiers por->eurs-Les effets de cet arrêté se feront sentir lès la fin de ce mois. Il faut donc que de oute urgence les intéressés se mettent en •elations pour réaliser ces accords. H ©st x>n de rappeler ici que le• moratorium n'a amais décrété de prolongation de délai le payement pour les factures, loyers, etc. Omis le Namtsrols Voici quelques renseignements sur le canton ie Gcdinne communiqués par M. de Dorlodot: Cinq personnes furent tuées en août 1914. De sont : Bourgeois, Jules, et ses deux fils; Poncelet, Victor, facteur des. postes; Hérion, Marie. Il 3T eut dix-huit maisons incendiées (une Dartie des ,,battis" et quelques maisons iso-iées).En août 1915, tout était calme à Gedinne et e ravitaillement s'y faisait bien. A Louvain Nous apprenons le décès de M. François Bools, ancioh notaire, ancien conseiller com-nunal.A Malines Le cardinal Mercier est revenu dans la fille épiscopale. Son voyage- s'est effectué ans incident. Son Eminence a préparé un 3eau mandement à l'occasion du Carême. D'autre part, un correspondant du ,Tijd" écrit que l'ambassadeur d'Autriche-ïongrie près le Saint-Siège aurait demandé, iu nom des puissances centrales, des expli* la-tions sur l'attitude du cardinal Mercier lurant son séjour en Italie. ,,Le Vatican observerait une grande ré-erve", ajoute cette correspondance. D'autre ,part„ on télégraphia de Lucerne ; la ,,Gazette de Cologne" que le cardinal Mercier a -évité-de reneontres: le prince de îùlow. H, s'est borné à répondre à son salut, ors d'une rencontre fortuite. Le cardinal ist mécontent du résultat de son vojrage à ?lome, écrit ja Gazette de Cologne", car 1 rapporte l'impression que le pape souhaite in Belgique -un oardinal1 religieux et non jolitique. • ' - On voit que la presse allemande continue a campaghe'pour provoquer deg mesures le rigueur contre le cardinal. Au Pays Wallon Un camion qui transportait des' tableaux lu château de Ciergnon au Pallais Royal -le Bruxelles a été dévalisé. Dix toiles de )rix ont disparu. # -* * M. Jadomlle, inelnbre du' Comité d'Alimen-ation de Marcin'ellé, a été tué lors G'e effon-Irèment du plancher du magasin communal ui' renform'ait 8000' kilos de riz. * * % * < A Houdèng-Aimétries, 01) a procédé aux - imérailles 'de' l'éch'evin Stekke, remplacé au 3 'onseil communal par M. Roland, industriel, < * * * Les Tourfiaisiens teendent toujours le sain-[oux et le'pétrole qu'on leur a promis. Tout ieiit à point à qui'sait attendre, dit un roverbe, mais oii commence à perdre patience. Une boucherie communale a été ouverte sous . 3 péristyle'du Grand-Théâtre. , ] Dans les Flandres i On continue à s'assassiner, très tranquil-sment, en Flandre. L'autre soir, Mme Ro-alie Naert-De-^aegenaere, âgée de 67 ans, ; tait trouvée>morte par son mari, la gorge ranchée. Tous les bijoux et 27.000 francs ie titres-que possédaient le couple avaient lisparu. On n'a pas retrouvé l'assassin^ ' I jt MEODEKS S Z06N /i rù Hoiwey 11 mr LA HAYE. [ J Pardessus sur | W IVlesure \ * ^ depuis fl. 25.— JSBI ^ -tr-aL'bMWjnyypjjTTlffl—Pn—i âmx frontières Par k ordre de l'autorité allemande, l!égli«« de Koewa-cht, située sur Je territoire belge du village, a été fermée aux Hollandais. Les Belges continuent donc à assister aux offices religieux dans leur, église, tandis qu'on s'occupe d'en élever une autre, sur territoire néerlandais, pour les habitante de la partie hollandaise de Koewàcht. L'autorité ecclésiastique belge à demandé de pouvoir transporter les meubles, qui se trouvaient dans l'église, en territoire hollandais, ce qui a été autorisé. Ils seront rendus à leurs propriétaires et ce seront des soldats allemands qui procéderont au déménagement.mtm , m.* —— H y a un an 10 mars 1WLÔ: Bombardement de Nievr-port par l'ennemi. Les AnglaÂs occupent Neuvc-CJuipelle: 1000 prisonniers allemands et des mitrailleuses. Sur la route de Perthes à Tahure et au. nord-est de Mesnil-les-Hurlus (Champagne), avances françaises. Autre avance à Fontaine-Madame. Tranchées allemandes bouleversées par Var-tilerie sur les Hauts-de-Meuse. Le contre-torpilleur anglais ,,Ariel" covlc le sous-mari.n allemand ,,11-20"} dont l'équipage est fait prisonnier. Front oriental: les Russe j progressent sur la Pilitza. A Athènes, constitution du cabinet Gàunaris. Le gouvernement ■ de& Età'ts-Unis retient à New-York plusieurs paquebots aUerrumds armés en croiseurs àAi-xiliawes. Le ,,Prinz-Eitel-Friedrich" entre au port de Newport-New* ( Virginie) pour réparations, ayant à bord 350 passagers recueillis sur huit navires qu'il a coulés, dont le ,,Willio/in-P.-Frye'71 vapeur américain; il y restera interné . — ■ 9 ' tUm La SitnatifiB ei Autriche L'animosité des Austro-Hongrois- contre l'Allemagne ne fait que s'aggraver. Depuis longtemps d'ailleurs on sait que l'Autriche en a assez de la guerre, dans laquelle le très pieux François-Joseph . a été entruîne par l'empereur-dieu. Les rébellions ne sont pas rares parmi les troupes; c'est ainsi qu'il y a quelque temps tel régiment tchèque a voulu se constituer prisonnier sur le front russe. Par maliheur, ceux .que les Tchèques prenaient pour des Russes étaient des Allemands; un homme sur cinq fut fusillé. Les Allemands ont tout à dire en Autriche et les officiers de Guillaume II y commanjdient comme en territoire conquis. C'est ainsi que certains postes-frontière en Bohême sont constitués pa-r des soldats allemands. Sans doute lea soldats autrichiens font meilleure figure au front 1 Les Autrichiens sont complètement démoralisés par la. faim autant que par les horribles pertes qu'ils ont subies en Galicie et qu'ils ne -savent plus combler, car le matériel humain est épuisé. Les hommes valides sont tous partis ou tués et on ne rencontre guère que des blessés et des mutilés dans les villes ou les campagnes. Dans [es grands centres seuls on voit encore des broupes. A Vienne, par exemple, et pour :ause, la garnison est assez fournie, mais il s'en faut que l'entente entre officiers allemands et autrichiens y soit meilleure qu'au front. En veut-on un exemple? Dans un wagon de chemin de fer, sur me ligne de Vienne, sont installés deux officiers, l'un autridbien, l'autre allemand et trois civils. La conversation s'engage, les leux officiers y prennent part, mais en évitant soigneusement de se causer. Lee Autrichiens ne demandaient pas nieux que de pouvoir sortir de l'échauf-'ourée, celle-ci a déjà trop duré et ils ont léjà trop souffert, mais tel n'est pas l'avis le Guillaume ni de François-Joseph, lui a, depuis quelque temps, mobilisé les îomjmes jusqu'à 55 ans et qui vient de nobiliser ceux de 55 à 60 ans. Gageons qu'avant peu l'empereur-roi mobilisera les rommes de son âge pour les conduire aux :ra-nchées. Quant à la situation économique, les \utrichien6 eux-mêmes ne cachent pas qu'elle est mauvaise, .plus mauvaise qu'en Allemagne. Les ouvriers et le peuple traî-îent la misère, ce qui ne saurait surprendre, .i l'on songe que l'organisation du ravitaii-ement laisse à désirer et que la consom-natioii de la viande est interdite deux ours par semaine, le porc un jour, la graisse, trois. A Vienne, les établissements publics doi-'ent fermer leurs portes ~ 11 heures. Ce l'est pourtant pas, vraisemblablement, :1ans la crainte des1 avions ennemis,-

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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