L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 03 Août. L'écho de Sambre et Meuse. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/cn6xw48w50/
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PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. linanc. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1 .#0; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Chron. locale, !a ligne, fr. 2.00; — Bépa-rations judiciaires, la ligne, fr. 2.00- Administration et Rédaction : 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de il à 1 h. et de 3 à 5 h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. ■■Il ■ ■ Il Ml Mi il I III f Ml» III ' — IU HNM i ■! ■D jH JHf nH «■ H t-SK 19- BU &R 8H JBaÉpv k \ y- s • '• jfj I \ Kj ■ • || Sa ygH mHHhh PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. J.-B. G0LLH3D, Birectear-Propriêtairi La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. Les Traités de Paix dans l'Est 4 Les Traités de Paix dans l'Est (Suite. — Voir n° f75 du mardi 30 juillet): ^ v weci/. r ut/ ii î / <> On a prétendu que la révolution avait été faite pour empêcher le tzar d'accomplir son projet de conclure une paix particulière avec les Puissances centrales et on a soutenu qu'elle avait été fomentée par l'Angleterre qui pensait instaurer un gouvernement qui serait à ses ordres. Pour nous, la révolution russe est simplement l'explosion du besoin de paix et de liberté de la nation russe et des autres nations opprimées par le gouvernement du tzar, besoin qui avait été comprimé tant que la croyance en la puissance invincible du despotisme avait subsisté, mais qui a éclaté avec une force d'autant plus irrésistible lorsque cette puissance fut abattue. Il est possible que tel ou tel parti ait obéi à tel ou tel mobile, que l'un ou l'autre des meneurs se soit laissé déterminer par une raison quelconque, peu importe, c'est le besoin de paix et de liberté et la constatation de l'impuissance du gouvernement qui ont assuré la participation de la masse de la nation et rendu le mouvement irrésistible. On a pu, du reste, le constater depuis, les deux premiers gouvernements révolutionnaires sont tombés pour n'avoir pas conclu la paix, et le troisième, qui a compris la nécessité de la conclure, est resté debout jusqu'aujourd'hui, malgré ses fautes, malgré la dissolution de l'assemblée constituante, malgré la famine et la guerre civile. Lorsqu'il fut avéré que le gouvernement révolutionnaire ne songeait J nullement à appliquer aux populations de l'empire le principe de la libre détermination qu'il avait, lui-même, proclamé et qu'il était décidé, au contraire à les maintenir sous sa domination, les peuples de Pologne, de Lithuanie, de Courlande, de Livonie, d'Esthonie, de Finlande et d'Ukraine demandèrent l'assistance des Puissances centrales pour conquérir leur indépendance. Pour l'Allemagne et ses alliés, cet effritement de l'empire russe, ce morcellement en Lcs'OtMons à rousst Berne, 31 juillet. — Le « .Temps » annonce que les Allemands sont encore loin d'être refoulés sur les positions qu'ils occupaient le 27 mai et d'où ils se sont élancés pour atteindre la Marne après 4 jours de marche. Il serait puéril de nier que la retraite allemande s'est accomplie avec méthode et que leurs, pertes se sont réduites au strict minimum. — Nous connaissons très mal nos ennemis, conclut le « Temps », si nous nous imaginons qu'ils ne songent pas à riposter aux coups que nous leur avons portés. » Amsterdam, 31 juillet. — Le chroniqueur militaire du « Tijd » estime que le plan du généralissime Foch, qui consistait à couper les lignes allemandes dans le secteur de la Marne, a complètement échoué. Soissons a résisté à l'assaut. D'après les journaux allemands, la retraite ne s'est effectuée qu'en vue de la concentration des réserves à l'arrière, ce qui signifie que les Allemands n'ont reculé que pour mieux sauter. C'est une situation très plausible,entendu que nous nous trouvons devant une guerre de manœuvre et É' non pas devant une guerre de positions. ' EN RUSSIE. Kief, 31 juillet — Le meurtrier du feld-maréchal von Eichhorn s'appelerait Douzof. Dès qu'il eut connaissance de l'attentat, l'hetman Shoropadski se rendit auprès du feld-maréchal et de son aide de camp, puis à la légation allemande, pour leur exprimer ses regrets. Dans un manifeste, il exprime l'indignation du peuple oukrainien, qui pleure la mort d'un grand ami de l'Oukraine, frappé par une main criminelle. L'enquête au sujet de l'attentat n'est pas encore terminée, mais on possède la preuve qu'un attentat était projeté contre la vie de l'hetman lui-même. * ¥ ¥ Berlin, 31 juillet. — Une preuve péremptoire que l'Entente a eu connaissance du projet d'attentat contre le feld-maréchal von Eichorn est fournie par le « Matin » de Paris, qui annonçait à la date du 28 juillet, dsne à la veille de l'attentat, que les têtes de von Mumm et de von Eichorn avaient été mises à prix par une association secrète de patriotes oukrai-niens. *• Cette information tendrait à mettre le meurtre sur le compte de l'Oukraine, mais il est acquis de façon certaine que l'attentat a été préparé dans la Grande- Russie sous l'inspiration de l'Entente. * * Berlin, 31 juillet. —■ Le ministre (l'Oukraine à Berlin, le baron Steinheil, a dit à la « Vdssische Zei-tung » que les documents trouvés sur les meurtriers démontrent que les socialistes révolutionnaires avaient choisi le 28 juillet, jour de fête nationale en Oukraine, pour perpétrer une série d'attentats. On a trouvé une liste de cinq personnes dont la mort avait été décidée et parmi lesquelles figurait le feld-maréchal von Eichorn. Le baron Steinheil ne croit pas que le meurtrier soit un sujet oukrainien; il estime plutôt que c'est un : étranger chargé de cette besogne sanglante par les 1 socialistes révolutionnaires de Moscou. * Berlin, 31 juillet. — Les journaux sont sobres de , commentaires sur l'assassinat du feld-maréchal von , Eichhorn. | Le « Vorwârts » estime que cet événement provoquera de nouvelles difficultés avec la Grande Russie < bolcheviste. Le « Be r iner Tageblatt » y voit une conséquence ( des manigances sournoises qui se constatent en Ou- , kraine et n'est pas éloigné de croire que l'attentat est une conséquence de l'état d'esprit créé par le ] dernier procès retentissant. Les deux attentats de Moscou et de Kief,'dit-il,sont dirigés directement contre la politique suivie en Oukraine et contre la paix de Brest-Litovsk. I * ( * * S Kief, 31 juillet. — L'état de siège a été proclamé dans toute l'Oukraine. < une quantité d'Etats indépendants était la solution la plus favorable qu'on eût pu trouver à la question de la garantie des frontières et le fait que cette solution se produisait d'elle-même, par la force des choses et en vertu du droit de libre détermination des peuples constituait un avantage inappréciable pour sa politique. # . Ce sont ces résultats qui ont été consacrés par les traités de paix qui furent successivement conclus, dans l'Est, depuis le commencement de cette année; il se trouve, en outre, dans ces traités, une partie économique qui garantit aux Puissances centrales la liberté du commerce et qui, dans certains cas, leur assure la disposition d'une partie de la production agricole de ces pays' Il fut dit récemment au Congrès des Unions ouvrières, à Londres, que ces traités de paix montraient aux nations de l'Ouest comment elles seraient traitées au cas où elles seraient vaincues. Ils ne remplissent, évidemment, pas toutes les condilions que les hommes politiques de l'Entente ont posées comme minimum indispensable pour la conclusion de la paix, mais ils sont basés sur le droit de libre détermination des peuples et répondent aux vœux de tous les intéressés, abstraction faite, peut-être, des gouvernants de la Russie proprement dite qui, si révolutionnaires soient-ils, semblent pris de folie dominatrice aussitôt qu'ils franchissent l'entrée du Kremlin ou des palais gouvernementaux petersbourgeois. La situation dans ce qui fut l'empire de Russie est, certes, loin d'être claire et stable, mais une chose, crovons-nous, subsistera : c'est l'indépendance des nations qui furent opprimées pendant des siècles et qui ont profité de fa première occasion qui s'offrait à elles de se libérer. Cela subsistera parce que cela répond aux aspirations des populations et c'est là-aussi, ce qui est le plus important, non seulement pour les Puissances centrales, mais pour la sécurité de l'Europe toute entière. Rem. A lvief et à Odessa, des mesures de défense spé-siales ont été décrétées II.est probable que tout le réseau ferré sera placé sous une direction militaire. • * * Berlin, 31 juillet. —■ L'Agence Reuter annonçait il y a quelques jours une grande révolte des paysans en Oukraine sur la foi d'informations fournies par le major Brockmann, officier suisse, rentré récemment d'un voyage en Oukraine. La « Zurcher Post » dit que la dépêche de l'Agence Reuter est contraire à la vérité et a été inventée de toutes pièces. Moscou, 31 juillet. — Les grands-durs Georges-Nicolas, Michaïlovitch et Diniitri-Constantinovitch, qui ont été conduits comme prisonniers à Pétrograd, ont été enfermés à l'Institut Smolny, où ils sont traités avec beaucoup d'égards. Il ltur est loisible de l'aire venir leurs repas du dehors et de se procurer des livres. On fuit tout pour hâter leurs procès. Les grands-ducs devront comparaître devant le Conseil de guerre. * ¥ ¥ Moscou, 31 juillet. — A l'Assemblée générale du Comité exécutif des Soviets et des organisations ouvrières, à laquelle assistaient plus de deux mille membres, les délibérations suivuntes ont été prises, après que 'l'rotzki et Lénine eurent prononcé des discours : 1. La, patrie est en danger; 2. Les tâches principales de l'heure présente sont: la résistance au péril tchèque-slovaque et l'approvisionnement en céréales panifiables; 3 Une agitation doit être provoquée au sein des masses ouvrières pour leur faire comprendre la gravité de la situation; 4. La bourgeoisie, qui fait partout cause commune avec les contre-révolutionnaires,doit être tenue plus sévèrement en garde. Le gouvernement des Soviets doit se défendre contre toute surprise. Dans ce but, la bourgeoisie doit être placée sous contrôle et le régime de terreur doit être appliqué contre elle. Moscou, 1er août. — On mande de Pétrograd que la Commission d'enquête nommée par les Soviets a ouvert une instruction contre Maxime Gorki et lanié un mandat d'amener contre lui. * ¥ ¥ Moscou, 11 juillet. — Dans un appel adressé à tous les districts du pays, le commissaire du peuple pour l'interieur dit que Moscou et Pétrograd sont sans pain depuis 4 jours et demande que tous contribuent sans perdre un instant à sauver la capitale de la famineMoscou, 31 juillet. — L'« lsvestija » annonce que lesTchéco-Slovaques se sont emparés delékaterinen-burg.La Presse maximaliste est inquiète et appelle le peuple aux armes. 1 a « Pravda » dit que le mouvement tchécoslovaque grossit telle une avalanche et que la contre-révolution s'étend comme une tache d'huile. Ivovno, 31 juillet. — D'après le « Novojo Wjedo-mosti », ia ville de Rakou est presque entièrement eoupée du reste du monde et ce n'est qu'à grand' peine qu'une voie de communication vers Astrakhan est maintenue par la mer Caspienne. L'administration de la ville est entre les mains des Soviets. Les vivres sont extrêmement rares. La ville a émis des bons qui sont à un cours plus bas encoi e que le rouble au temps de Kerenski. EN AMÉRIQUE Londres, 31 juillet. — Du « Times » : — Les officiers de la police militaire battent 'les forêts situées dans les environs de Québec pour découvrir les hommes aptes au service militaire iqui s'y sont cachés. Leurs recherches sont entravées par l'action de gaillards armés «fui sillonnent les bois en automcfbile. j COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de S ambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués des Puissances Centrales Berlin, le 2 août. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Kronprinz Rupprec-ht de Bavière Le soir, en de nombreux endroits, l'activité d'artillerie s'est avivée. Vive activité de reconnaissance durant la nuit. Groupe d'armées du Kronprinz impérial. Entre Soissons et Fère-en-Tardennois,hier, l'ennemi a poursuivi ses attaques infructueuses. Après les avoir rejetées et après déblaiement du champ de bataille d'hier, nous avons,pendant la nuit, méthodiquement continué nos mouvements. Une violente attaque d'artillerie a précédé les charges énnemies dirigées dans la matinée sur notre front de part et d'autre de Villemontoire et, au courant de l'après-midi, jusqu'au Sud de Hertennes. Elles ont été rejetées devant nos lignes, en partie par des corps-à-corps. Sans gagner un seul pouce de terrain, une fois de plus l'adversaire y a essuyé un échec complet. Au petit jour, mettant en ligne des forces des plus nombreuses, des divisions franco-anglaises ont attaqué au Nord de la ligne ] Grand-Ponsoy-Fère-en-Tardennois. Des deux côtés de Beugneuy, passant par nos premières lignes, leurs chars d'assaut ont pu gagner les hauteurs au Nord de la localité. C'est ici que notre artillerie a pu les anéantir. Après rude combat, les charges des fantassins ennemis se sont également écroulées aux pentes septentrionales des dites hauteurs. Des attaques ennemies, renouvelées dans l'après-midi, y ont été supprimées également d'une manière sanglante. Entre Drantaille et Fère-en-Tardennois, les fortes attaques d'infanterie et de chars d'assaut ennemies se sont avortées déjà devant nos lignes. Un feu violent de l'adversaire a précédé des charges d'infanterie entre Fère-en-Tardennois et le bois de Mennier. Elles ont été refoulées. Calme sur le reste du front de bataille. ■ En Champagne, combats couronnés de succès dans le terrain devant nos lignes au Sud du Fichlelberg ainsi qu'à l'Est de Suippes. Au Nord-Ouest de Perthes par une poussée locale, nous avons délogé l'ennemi de ses premières positions et avons rejeté des charges partielles ennemies au Nord de Le Mes-nil.Groupe d'armées Galiwitz et duc Albrecht. Engagements d'infanterie heureux à l'Ouest de la Moselle et sur la Selle. Hier nous avons abattu 14 avions et 4 ballons captifs ennemis. Pendant la nuit nos aviateurs de bombardement ont été très actifs et ont anéanti entre autres choses un grand dépôt à munitions français au Nord de Chalons. Vienne, 1 r août. Théâtre de la guerre italien. Hier, sur la totalité du front Sud-Ouest, la lutte d'artillerie et l'activité de reconnaissance ont été très animées. Avant-hier, une forte escadre, de bombardement italienne a attaqué nos champs d'aviation en Vénétie. Nos aviateurs sont allés au devant de l'adversaire et l'on empêché de causer aucun dégât. ' Albanie : Les attaques entamées il y a une semaine par nos forces combattant en Albanie, ont, après de vaines contre-attaques de l'adversaire au Nord-Ouest et au Nord-Est du Berat, contraint les Italiens à abandonner ses premières lignes et un terrain considérable sur in développement de 30 kilomètres. Nos vaillantes troupes, dont les exploits sont d'autant plus méritoires que la chaleur >ît les conditions climatériques leur infligent .le grandes privations, poursuivent l'ennemi battant en retraite. Berlin, 2 août. — Officiel. Sur le théâtre de la guerre septentrional, nos sous-marins ont encore coulé 13,000 tonnes brut. * Sofia, 29 juillet. — Officiel. Sur le front, en Macédoine, au Sud-Ouest des sources de la Skumbi, notre infanterie a pénétré dans les positions ennemies et en a ramené du matériel de guerre. Au Nord de Bitolia, courtes attaques réciproques d'artillerie. A proximité de la Czerna orientale, la canonnade a été plus violente de part et d'autre. A l'Est du Vardar, «les détachements de reconnaissance anglais ont tenté d'approcher de nos postes établis au Sud da Stojacovo et près de Doldjeli; ils ont été repoussés par notre feu. * * * Constantinople, 30 juillet. — Officiel. Sur le front en Palestine, en dehors de canonnades plus violontes à .certains endroits, pas d'opération importante à signaler Un avion ennemi a été forcé d'atterrir sous le fou de nos canons de défense; les aviateurs — un capitaine et un lieutenant — ont été faits prisonniers. Une de nos escadrilles aériennes a lancé des bombes sur un catnp de rebelles établi à vingt kilomètres à l'Ouest de Kalat Aneze et attaqué à coups de mitrailleuses et de grenades à main les rebelles qui s'enfuyaient. En Mésopotamie, le camp anglais établi près de Tikrit a été bombardé et mitraillé par nos aviateurs volant à faible hauteur. Malgré la violente contre-action de l'ennemi, tous nos appareils sont rentrés indemnes. Dans les Dardanelles, nos hydroavions ont exécuté la nuit d'hier un coup de main contre le champ d'aviation anglais de Ciiky, près d'Imbros. Nos aviateurs ont touché leurs buts en plein et les explosions des bombes ont provoqué de fortes détonations et allumé de grands incendiés dans les baraquements.Tous nos hydroavions sont rentrés indemnes. La nuit du 28 juillet, nous avons descendu un avion ennemi à coups de fusil; l'appareil est tombé dans le golfe de Saros. Sur les autres fronts, pas d'événement important à signaler. —«o»— Berlin, 31 juillet. — Officieux : Les évaluations précédemment faites estimaient que les pertes de l'Entente dépassaient, dès le 2 août 1917, un total de 18 millions d hommes. Les défaites sanglantes subies par l'Entente pendant l'année écoulée depuis lors et qui lui ont coûté partout d'énormes sacrifices nouveaux ont porté ce total à 25 millions. Dans ces chiffres la Russie intervient, d'après upe déclaration faite le 15 juillet par M. Kusmin,commissaire de la Presse à Pétrograd, pour 4 1 >'2 million de morts, 6 millions de blessés et d'estropiés et 3 millions de prisonniers. Les Français et les Anglais ont perdu, rien qu'au cours des combats sanglants livrés en Flandre en 1917, plus d'un demi-nnllion de soldats, puis un autre million encore au cours des tivis premiers mois de notre offensive de 1918 dans l'Ouest. Si l'on y ajoute les fortes pertes subies pir les Français en octobre au Chemin des Dames et par les Anglais près de Cambrai en novembre 1917, puis les pertes des contre-offensives actuelles du général Foch qui dépassent tout ce que l'on a vu jusqu'ici, la France compte aujourd'hui plus de 5 millions et l'Angleterre plus de 2 millions 800,000 morts, t les-sés et prisonniers blancs et de couleur. L'Italie n'a pas moins grièvement souffert pendant cette quatrième année de guerre. Le 2 août 1917. elle avait perdu 1,600,000 hommes: la onzième bataille de l'Isonzo,puis l'écroulement de la douzième qui, à elle seule, lui a coûté un demi-million d'hommes, puis encore les combats de montagne et sur la Piave en 1918, lui ont de nouveau fait sacrifipr encore 800,000 hommes. Les Etats pour lesquels la guerre a été la plus an-n;hilante, sont les petits Etats auxiliaires de l'Entente. La Serbie a payé sa participation à la guerre par la perte de presque toute sa population mâle adulte, et la Roumanie par celle de la moitié de son armée. Si l'on ajoute la Relgique, le Monténégro et l'Amérique, il résulte que le chiffre total des pertes subies par l'Entente atteint celui de la population de l'Espagne et du Portugal, c'est-à-dire 25 millions d'âmes. * Berlin, 31 juillet. — Officieux. Fréquemment en ces derniers jours de fortes atlaques ennemies par cinq et six fois répétées ont échoué. Hier, des vagues d'assaut compactes nous ont de nouveau attaqué des deux cotés de Fère-en-Ta'rde-nois et, après line très violente préparation d'artillerie, ont livré plusieurs grands assauts partiels à la parlie de notre front se rattachant au Sud-Est de celui de Fère-en-Tardenois jusqu'au bois de Meunière. A ce dernier endroit, ce sont des effectifs français et américains qui se sont lancés à l'assaut sur une profondeur atteignant jusque 15 vagues. Ils ont été repeussés et ont subi de très fortes pertes. Poursuivant l'ennemi qui refluait, une partie de notre infanterie s'est fixée dans l'avant-terrain de nos anciennes positions. A la lisière orientale du bois de Meunière se sont écroulées des attaques ennemies renouvelées six fois. A cet endroit, le feu concentrique de notre artillerie et de nos mitrailleuses a saisi l'ennemi tandis qu'il se lançait à l'assaut et en a décidé les vagues les unes après les autres. Notre défense fructueuse contre les al taques partielles d'hier sur le front compris entre Fère-en-Tardenois et l'Est du bois de Meunière a de nouveau augmenté les vains sacrifices sanglants de l'ennemi, qui ont été extraordinairement élevés par suite des assauts si souvent renouvelés. (>mmunt<[«és «tes Puissances Alliées Paris, 1er août ("3 h.). Dans la région au Sud-Ouest de Reims,une attaque des Allemands sur la montagne de Bligny a été repousséQ, après un vif combat. L'ennemi a effectué divers coups de main dans la région du Four de Paris et sur la rive droite de la Meuse, sans .obtenir aucun avantage. Nous lui avons infligé des pertes et fait des prisonniers. Paris, 1" aoûl (11 h.). Au Nord de l'Ourcq, nos troupes en liaison avec des unités britanniques, ont rejeté les Allemands des positions où ils se cramponnaient avec énergie entre la région du Ples-sier-Huleu et la rivière Nous avons enlevé la hauteur au Nord de Grand-Rnzoy, dépassé le village de Ceu- , gneux, atteint Cramoiselle et Cramaille. réalisant sur ce point une avance d'environ 3 kilomètres.Six cents prisonniers sont restés entre nos mains. Plus au Sud, nous nous sommes emparés de Cierges et du bois Meunière. Au Nord de la route de Dormans à Reims, nous avons conquis, après un combat acharné, le village de Ramigny et fait une centaine de prisonniers. Le nombre total des prisonniers allemands faits sur le front de bataille de la Marne et de Champagne, dans la période comprise entre le 15 juillet.date du début de l'offensive allemande et le 31, s'élève à 33,400, dont 674 officiers. Londres, 31 juillet. — Officiel. Par un heureux coup de main et au cours d'engagements entre patrouilles livrés près de Lens, au Nord de Béthune et dans le secteur septentrional de notre front, nous avons fait des prisonniers. Au Sud et à l'Ouest de La Bassée, nous avons repoussé des attaques ennemies. L'artillerie allemande a été active au Sud-Ouest d'Albert et à l'Est de Robecq. Rome, 34 juillet. — Officiel. Dans la nuit du 28 juillet, nos alpins ont surpris un avant-poste ennemi établi dans la vallée de Daone et ont fait prisonniers les hommes qui l'occupaient. i Dans la vallée de la Brenta, après un violent feu desiructeur dirigé contre les positions de nos ailes et contre l'arrière de nos lignes, les Autrichiens ont exécuté la nuit du 30 juillet une attaque en masses contre nos positions du Comone (versants méridionaux du Sasso îlesso). Après un corps à corps amené par une contre-attaque résolue, notre infanterie a nettement repoussé l'ennemi, qbi a été forcé de se retirer Les Autrichiens ont perdu une mitrailleuse et des Janre-Hammes et ont laissé quelques prisonniers entre nos mains. Hier, nos aviateurs ont continué à bombarder efficacement des objectifs militaires ennemis et, au cours de combats aériens, ils ont descendu cinq avions autrichiens. J_.a Guerre sur IVler Londres, 31 juillet. — Le « Manchester Guardian » écrit au sujet de la destruction du paquebot « Jus-titia » que l'attaque de ce navire par plusieurs sous-marins révèle une nouvelle lactique dans la guerre sous-marine, dirigée principalement conlre la navigation en convoi. Le journal s'étonne que plusieurs torpilles aient pu être arrêtées à coups de canon, alors que les sous-marins eux-mêmes sont restés indemnes. Le fait, d'autre part, que la destruction du « Justifia » ait pu être signalée à Berlin et à Copenhague avant que l'Amirauté anglaise l'ai fait connaître, prouve que les sous-marins possèdent à bord un excellent service de télégraphie sans fil Il conclut que, malgré les assurances optimistes du gouvernement, le, chiffre des navires détruits ne diminue pas et que le mois de juin dernier compte parmi les plus mauvais de l'année écoulée. Les chantiers navals doivent doubler leur activité pour maintenir la balance égale. DÉPÈCHES DIVERSES Paris, 31 juillet. — M. Caillaux a adressé une nouvelle requête à M. Dubost, président du Sénat, aux fins d'être entendu d'urgence dans le procès Malvy. Le jugement dans le procès Malvy sera probablement prononcé à la fin de cette semaine ou au début de la semaine prochaine. La Presse est toujours divisée à son sujet; les journaux de la droite sont irrités des déclarations des anciens présidents du Conseil, et même la « Nation Française » demande que l'on décrète d'accusation MM. Viviani, Briand et Ribot; la Presse de la gauche, au contraire, se réjouit de constater que l'atmosphère se purifie enfin. Paris, 31 juillet. — M. Gustave Hervé a été entendu mardi par la Haute-Cour. Il a rendu hommage à la politique ouvrière poursuivie par M. Malvy. Plusieurs autres témoins ont aussi déposé en faveur de l'ancien ministre. Paris, 31 juillet. — Le « Mati » annonce que M. le sénateur Humbert a subi lundi un interrogatoire définitif Sauf événement imprévu, les affaires Humbert, Desmiches, Leymarie et j-adoux seront jugées fin août par le troisième Conseil de guerre. Berlin, 31 juillet. — D'après le compte rendu de la séance de la Chambre des Communes du 23 juillet, M. Piunciman. arcien ministre du commerce, a fait une déclaration intéressante au cours de la discus-s'on de la question des banques étrangères. Ayant demandé jusqu'à quel point le gouvernement marchait d'accord dans cetle question avec ses alliés, il déclera qu'il n'entrait pas dans ses intentions d'accuser le peuple français ou le peuple américain de vouloir ravir à l'Angleterre son titre établi de « Centre financier du monde », mais que cependant il ne lui était pas possible de passer sous silence qu'il existait des firmes importantes en France et en Amérique, qui s'efforceraient, après la guerre, par tous le« moyens, d'accaparer pour leur propre pays et pour leurs propres valeurs la position qu'occupaient jusqu'à présent Londres et le Stock-Exchange. I,a tenue du marché de l'argent durant ces dernières années, les charges extraordinaires que supporte l'Angleterre et la baisse de son change ont gravement ébranlé la position de Londres comme centre financier du monde. Bucarest, 30 juillet.— La commission d'enquête de la Chambre, chargée d'examiner le cas des membres de l'ancien gouvernement Bratianu, a rédigé un rapport, qui a été remis aux inculpés, en même temps qu'au Roi. au Sénat et à la Cour de cassation. Elle a formulé deux nouvelles accusations à charge des inculpés. Le gouvereement Bratianu aurait négligé, en violation de la loi. de convoquer la commission des généraux inspecteurs d'armée, pour leur soumettre le plan de guerre et demander leur opinion au sujet de l'opportunité de l'ouverture des hostilités. Cette décision a été prise par le gouvernement parce qu'il était convaincu oue la majorité des généraux inspecteurs étaient défavorables à une entrée en guerre, vu la préparation insuffisante de l'armée. C'est ce qui explique que des commandants de corps ne savaient pas encore, la veille de l'ouverture des hostilités, à la tête de quelles unités ils seraient placés, ni quel serait le terrain des opérations. La seconde accusation vise l'utilisation arbitraire et la destruction partielle de documents importants dans plusieurs ministères. Paris, 1er août. — La Chambre a discuté le projet de loi relatif au recrutement de la fiasse de 1920. A cette occasion, plusieurs orateurs ont réclamé le renvoi d'urgence dans leurs foyers des anciennes «lasses. M. Renaudol a dit que l'appel prématuré sous les drapeaux de la classe de 1920n'était ras une mesure de bonne politique et a ajouté que. s'il était vrai que cette elasse eût été appelée sous les armes dans d'antres pays, il fallait toutefois tenir compte de l'ensemble des sacrifices faits par la France. M. Abrami. sous-secrétaire d'Etat, a déclaré que la France avait été entraînée dans la guerre par force et qu'il fallait chercher à la terminer victorieusement le plus vite possible en concentrant toutes les forces disponibles de l'Entente. La classe de 1920 doit être enrôlée en automne ; le gouvernement s'engaje à surveiller rigoureusement son emploi et. en outre, il cherchera à trouver une solution qui permette le renvoi des anciennes classes dans leurs foyers. Paris, 31 juillet. — Après plusieurs séances, au cours desquelles les socialistes ont fait une opposition violente, et après la déclaration faite par le ministre Klotz, affirmant que l'accord proposé était une des conditions « sine qua non » de la victoire, la Chambre a voté mardi le projet de loi prolongeant pour nne durée de trente ans le privilège de la Banque de France Le projet a été voté par 231 voix < onlre 72. Paris, 30 juillet- — Le Conseil national du parti socialiste s'est réuni dimanche à Paris pour préparer le Congrès général du parti qui se tiendra en automne.L'Agenre Havas annonce que le Conseil national s'est divisé en trois groupes : le groupe de Zimmer-wald dispos» de 152 voix, le groupe Longuet de 1,544, tandis que le groupe Renaudel-AILort Thomas n'a réuni que 1,172 voix. L'ordre du jour déposé par le groupe Longuet se prononce nettement contre l'altitude du groupe de guerre, composé de 41 délégués. i 4me année. - N° 179 J01P..AL QCOTlDllW - Le V : 1Q centrons Samedi 3 Août 1918

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Cet article est une édition du titre L'écho de Sambre et Meuse appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1915 au 1918.

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