L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 28 Mai. L'écho de Sambre et Meuse. Accès à 01 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/7659c6t26r/
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Annonça* 1» ligne 0.40 Ann. financ. (avis d'à» de «oc.) » 1.00 Nécrologie » 1 00 Faits divers fin » 1.2o Faits divers corps » 1-B0 Chronique locale ° 2.00 Réparations judiciaires » 2.00 L'Echo de Sambre & Meuse QUOXIPIBiy Administration-Rédaction : J.-B. COLLARD 37, rueFossés Fleuris, Mamur Les Communiqués des Belligérants —«u»— ALLEMANDS. — Berlin, 28 mai (offl- , ciel de ce midi). i ThéAtre de la guerre à l'ôuest. Au Sud du canal de Nleopert et des deux côtés de Dixmude, de petites opérations i nous ont yalu plus de 70 prisonniers i belges. Le feu de l'artillerie, modéré pendant la < journée, est devenu plus violent le soir dans certains secteurs des fronts de bataille.Après la tombée du jour, la canonnade est devenue beaucoup plus violente par intermittence dans le secteur du Kemmel et, au Sud de la Somme, entre Moreuil et Montdidier. Près de Bucquoy, plusieurs attaques anglaises ont échoué. Dans les autres secteurs, l'ennemi à aussi poursuivi ses « clives opérations de reconnaissance, au cours desquelles nous avons fait des prisonniers américains à l'Ouest de Montdidier, des prisonniers frac q lis au fond de l'Ailette et des prisonniers arglais sur la rive né-idionale de l'Aisne au Nord-Est de La Neuville. Berlin, 25 mai (officiel du soir). Rien de nouveau è signaler des divers thl&tres de guerra. BerliD, 85 mai (officiel). D'après de nouveaux rapports rf§ja,nos sous-marins ont encore coulé lô 1001 brut sur le théâtre septentrional de la guerre navale. Un vapeur iaurchtcd, jaugeant su mi-nimum 6 000 t. brut, fortement chargé et puissamment protégé, a été torpillé. Ua autre grand vapeur chargé a été torpillé en plein convoi protégé. AUTRICHIENS. — Tienne, 25 mai(r «J-ciel de ce midi). Dans le secteur de 2bgna, les combats ont sensiblement diminué de violence hier. Sur le hîut plateau d'Asisgo et sur la Piave inférieure, les attaques de reconnaissance ennemies ont échoué. A Riva, la cancni le italienne a endommagé quelques maisons. Plus de 10 avions enuemis ont lancé des bombes sur Feltre, un civil a é é tué et 8 blessés; il n'y a que peu de dégâts matériels.Le pilote de campigne ff. d'officier von Rlsa, un de nos aviateurs qui a i emporté le plus de succès, a été descendu eu cours d'un combat aérien; son corps a été recueilli par nos troupes. BULGARES. — Safla, 23 m*i (officiel). Sur le front en Macédoine, sur le lac d'Ochrida, nos batteries ont di persé des troupes d'attaque françaises qui tentaient d'approcher de nos postes après une pré paration d'artillerie. Bans la vallée supérieure de la Skumbi, au Sud d'Huma et près du village d'Alts-chalt-Mahle, l'artillerie ennemie est restée très i clive. Dans la vallée de la Strouma, engagements entre patrouilles. Près d'Oîhrida et dans la val éi du Vardar, grande aetivité aérienne ennemie. Sofia, 24 mai (officiel). Sur le front en Macéioine, nos avant-gardes ont repoussé deux attaques successives prononcées par plusieurs compagnies française». Au Sud de Huma, la canonnade ennemie continue. Entre le Vardar et le lac de Doiran, nous avons dispersé par notre feu des troupe* anglaises d'attaque. A l'Est de Boltaelli et au Sud de Doiran, la canonnade a été de part et d'autre plu* violente par intermittence. TURCS. — Constantinople, 24 mai (officiel)-Sur le front en Palestii e, après plusieurs heures de préparation d'artillerie, un bataillon ennemi a attaqoé nos positions établies à l'Est de la route de Nablus à Jérusalem; il a été repousié avec de fortes pertes. Des escadrons de cavaliers combattant à pied ont subi le même sort en essayant d'avancer vers le Nord dans la vallée du Jourdain. Dans le bassin du Jourdain, l'artillerie ennemie a été plus active que d'habitude. Dans les environs de Jàricho et au Nord-Est de cette région, grande activité dans les camps ennemis. Le 21 mai, des aviateurs anglais ont lancé 20 bombes sur Médine; les explosions n'ont pas causé de dég&ts. Dans les Dardanelles, quelques-uns de nos aviateurs de combat ont livré bataille à des avions ennemis. Au cours de l'actioD, le premier lieutenant Croneize a descendu un avion ennemi qui est t >mbà en flammes. Les restes de l'appareil sont entre nos mains. Le lieutenant Croneize a ain«i remporté sa 7e victoire aérienne Sur les autres fronts, la situation n'a pas changé. FRANÇAIS. - Paris, 2i mai (o#ciel de g heures). * Au eours de la nuit, nous avons repoussé deux aoups dn main ennemis; l'un au Sud du bois de Hangard, l'autre dans les Vosges. Nos détachements et patrouilles ont réussi diverses incursions dans les lignes ennemies à l'Ouest de Noyon. vers Appilly, et en Woevre; nous avons fait un certain nombre de prisonniers. RU-n à signaler sur le reste du front. Paris, 25 mai ( ffleiel de 11 heures). Rien à signaler en dehors de l'activité intermittente de l'artillerie au Nord et au ; Sud 4e l'Avre. ANGLAIS. — Londres, 25 mai (officiel). Hier soir, nos troupes ont exécuté un coup de main contre les tranchées ennemies établies dans les environs d'Hamel, au Nord d'Albert; elles ont fait une quarantaine de prisonniers et pris deux mitrailleuses.Nous avons aussi prononcé un heu- ; reux co p de main au Nord de Lens; il nous a valu quelques prisonniers. | L'artilleris allemande s'est servie hier ; de grenades à gtz près de Béthune et a été plus active la nuit près de Strtzsele. ITALIENS. — Rome, 24 mai (officiel). , Sur la crê .e du Salo, au Nord-Est du lac \ de Ledro, après avoir traversé les ouvrages de défense avancés de l'ennemi, nos ' patrouilles ont pénétré dans une partie des lignes autrichiennes et en ont ramené des ' prisonniers, des fusils et du matériel de guerre. Dans le secteur de la Z )gna Torta, l'ennemi a répondu par une forte contre-attaque & l'énergique avance de nos détachements; il a éié repoussé et a laissé une dizaine de prisonniers entre nos mains. j Nous avons enrayé par notre feu des at- j taques tentées par les Autrichiens sur le < monte Vifo (vallée de Ledro), le monte Trappola (Valarss), dans le bassin d'Asia- ; go, entre la Brenta et la Piave et sur le monte Pertica. ! Grande activité aérienne. | Nous avons descendu 5 avions ennemis et bombardé efficicement les champs d'aviation autrichie; s établis à Feltre et à Motta di Livenza. LA CUËHRE IUR MER — Stockholm, 24 mai. D'après les journaux, un grand no: bre ! de mines iottantes d'origine anglaise ont été vêchies à la cé'e occidentale de la 1 Suède. ; Hier, une mine ancrée a été rencont) éa ; à l'intérieur des eaux territoriales sué- s doises. Le < 9'ockholm B?gb!ad > écrit & ce ' sujet que les dernières communications officielles démontrent qu'une puissance étrangère a p'acé un champ de mines sur le territoire suédois, et e», sur une pro- , fondeur de S mètres, ce qui rend la navi- j gation excessivement dasgereuse. — Il serait difficile, dit-il, d'imaginer ? une violation plis flagrante du droit des 1 neutres que c lie à laquelle vient de se livrer l'Amirauté anglaise. Aussi est-ce le devoir du gouvernement de sauvegarder sans le moindre retard les droits et les intérêts de la Suède. > Le < S'ensks lagbladet » exprime son étonnement de n'avoir encore aucune nouvelle des représentations du gouvernement prêt du cabinet de Londres. *iSSfS£Êi&l8ÊÊÊÊÊtÊÊʱ SUR LE FRONT A L'OUEST — Paris, 26 mai. A présent, l'ennemi a mis en ligne et abrité la masse de tes troupes d'attaque. La violence de la canonnade devient formidable.L'importance de l'activité aérienne a presque décuplé. Il est vraisemblable que les Allemands n'attendent que le muaient qui leur paraîtra le plus opportun pour nous surprendreSur le front et à l'arrière front, nos armées attendent de pied ferme l'attaque ennemie. — Bsrne, 25 mai. Le « Petit Parisien » dit que les soldats revenant du front en congé se plaignent amèrement de ne plus pouvoir quitter la zone de feu sans courir de graves dangers. Les trains de nuit qui emportent les permissionnaires sont attaqués par les aviateurs allemands, qui les assiègent à coups de bombes et de mitrailleuses. Les soldats qui ont échappé k la mort dans les tranchées se trouvent donc exposés aux plus graves périls quand ils partent en permission. — Londres, 25 mai (officiel). Du 20 au 22 mai, nos escadrilles de bombardiers ont prononcé des attaques contre Zeebrugge, le mêle, la base des hydroavions ennemis, ainsi que contre les navires ennemis se trouvant dans le voisinage.D'autre part, un raid a été exécuté oon-tre Thourout et contre le camp d'aviation ennemi de St-Denis-Westrem (f). D après les rapports, les contre-torpilleurs ennemis auraient été touchés deux fois en plein, avec le réeultat constaté par un document photographique, que l'un des contre torpilleurs a oouié. D'autre part, Savions allemands auraient été descendus. Tous nos aviateurs sont rentrés indemnes.L'Agence Wolff note en marge : — Nous appreuons de source autorisée qu'à la date du 20 au 22 mai, renseignée au communiqué officiel anglais, l'ennemi a prononcé de nombreuses attaques aériennes contre Zsebrugge et ses environs. Cependant, ces attaques n'ont pas produit de résultat. Au cours d'une attaque aérienne entreprise deux jours auparavant, soit le 18 mai, contre ies quai de Bruges, un de nos torpilleurs a eié légèrement avarié par une bombe aérienne. Aucun de nos torpilleurs n'a coulé. Dans leurs vaines tentatives d'occasionner des degiUs à nos points d'appui sur la cô;e de Fiandre, les Anglais ont perdu cinq aéros du 18 au 2t m i, et un autre avion fut oblige d'aiterrir et l'équipage fait prisonnier. — Paris, 26 mai. La première liste des pertes américaines publiée hier comporte jusqu'au 18 ma.s, 2,264 tués, 8,300 blessés et 254 disparus. i Mm Conmipés des BellijMs ALLEMANDS Berlin, 27 mai. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Au Sud-Ouest de Meteren, des entreprises couronnées de succès nous ont valu des prisonniers anglais. Sur les fronts de batail'e, l'activité d'artillerie s'est animée seulement au courant de l'après-midi. L'artillerie ennemie a été active surtout dans ls région du Kemmel, sur la rive Nord de la Lys, entre Arras et Albert et sur la rive occidentale de l'Avre. L'activité de reconnaissance s'est maintenue.Dererste Généra lquartiermeister, LUDENDORFF. —«o» — FRANÇAIS Paris, 28 mai (S h ). Assez grande activité des deox artillerie dans la région du bois de Hangard et au Sud de l'Avre. | Un eoup de main allemand précédé d'un vif bombardement de nos pos es du secteur 4'Orvillers Sorel n'a pas obtenu de résultats. D'autres tentatives allemandes en Cham-; pagne et dans les Vo.'ges ont également ' éehouéo. Nos patrouilles et nos détachements ont fait des prisonniers notamment dans la | région de l'Ailette. Rien à signaler sur le reste du front. • • ! Paris, 26 mai (11 h.) j Pas d'action d'infauterie. [ Activité de l'artillerie en quelques point ?u nord et au sud de l'Avre. Joureée calme partout ailleurs. I FRITZ ; LUNETTES •' PINCE-NEZ 82, rua Emile Cuvsllar SEULE ^Msison d'Optique de Namur. Un discours de M. Uoyd George lustallé ea qualité de citoyen d'honneur d'Edimbourg, M. Lleyd George a prononcé à cette occasion un du«»ar» dans lafual il a «lit antra autres : — Je suis depuis dix-huit meie à la tête «lu gouvernement anglais, «'est-Mire depuis le début de la période la plus troublée qae l'kuteire du pays ait eennue. Depuis 1ère, le gouvernement et eaux chargés de la défeoie da pays ent dû faire fa«e à deux événements déeagréables. Au moment et la matériel humain de tout les belligérant» était presfue «puisé, l'éeromlemeot de la Hussie eit venu aider extraerdinairement l'ennemi. Momentanément, neus ne peurens cempter sur l'aide des Etats-Unis, car il faut da temps peur re-sruter et exercer des armées Malgré tous leurs efforts, les Stats-Unis ne fonr-nisient en ce moment qn'un einquième dea treupes dont nés ennemis peuvent dispeser à la suite de l'écroulement de la huasie. l>Le secend fait déaagréable est la guerre illimitée les seus-aaarins. Noua ne pouviens neus attendre, même de la part de l'Allemagne, à «ette façen de faire sana exemple. L'histeire de la piraterie ne eennalt aucun précédent comparable. La guerre dea aeus-marins a,'dés le début, favorisé nos ennemis et censtitué ua grave danger peur neus. Si elle avait réussi, l'Angleterre eût été privée da vivres et de Matériel de guerre, et il eût été, en eu-tr# impassible aux Allsés de transporter sur les divers théâtres da la guerre leurs Sommes et leurs inanitions.L» Hotte marchande anglaise est l'ajpareil respiratoire das Alliés ; s'il était eaapé, le« treupes de l'Kntanta ne respireraient plus. Voilà les prcblémee en faee deequels- le geuverna-ment a été placé. Avant tout, il fallait réerganisar la eenstructien Ha navires marchands; las Kcessais ont brillamment résolu cette question. Il fut indispensable ensuite de limiter la consommation da l'Angleterre, de réduire les importations de. celles-ci de millions de tonnes et d'augmenter la production du minerai, du beig et des vivres indigène. Je saisis l'occasion qui m'est offerte aujourd'hui poar rendra hemmage au patrietisme des agriculteurs et das propriétaires fonciers. Depuis 191§, l'étendue des terrains cultivés dans le Koyaume-Uni a augmenté de 4 millions d'acres ; an lUlt», les censtructions navales ent doublé, et le gouvernement espère las tripler, peut-être même le« quadrupler cette année.| Les raatelets anglais n'ont eu aucune cesse avant de s'être rendu maîtres de la peste des sous-marins; il* ont attaqué les repaires des submersibles et en ent bauché deax ; Ostende et Zeabrugge. » Le premier ministre a ensuite donné lecture da rappert de l'Amirauté disant que la lutte contre les sous-marins prend une tournure favorable. ^Depuis la début de l'année, l'état-major de l'Amirauté est convaincu que la flotte des Alliés coule plus da sous-marins que l'ennemi n'en peut contruire. — Nous sommes donc arrivés au point, a continué M. Lloyd George, où nous détruisons plus de sous-marins que les Allemands n'en peuvent lancer at où les Alliés construisent au total plus de navires marchands que lee Allemands n'en peuvent couler. Se basant sur le* rapports reçus, l'Amirauté estime que la destruction des sous-marins ennemis a atteint un chillre de record en avril. En ce qui concerne l'accroissement des constructions navales, le mois d'avril a été un mais de record depuis que la guerre des sous-marins à été renforcée.Pour la première fois, les nouvelles constructieas aeat plus ferta* fue les portes. Ce n'est vraiment pas là un mauvais résultat pour : un gouvernement dont les fautes ont été si vivement critiquées. Certes, le sous-marin est toujours une menace, mais il n est pas eneore an danger. Il peut toujours noas infliger de terribles pertes, mais nous pouvons l'éliminer des dangers qui décideront de la victoire ou de la défaite. Les Allemands ont eux-mêmes reconnu qu'ils n'obtiennent aucun résultat avee les seus-marins et voilà pourquoi ils ent pris l'effonsive à l'Ouest. Cette offensive est pour l'ennemi le dernier moyen qu'il est forcé d'employer pour chercher à nous vaincre. Nous sommes à la veille d'une grande attaque; toutefois, je puis déclarer que ceux qui sont à même de juger le mieux la situation ont la plus grande eontiance dans l'issue des opérations militaires. Depuis le début de la guerre, je n'ai jamais eu autant de confiance dans une meilleure utilisation' des forces de l'Entente qu'aujourd'hui, Maintenant que nous apprec.ions du moment où va se dérouler la jelus grande bataille que le monde ait connue et qui aura pour l'humanité des conséquences plus graves que n'eut jamais bataille, je me réjouis à la pensée que nous avons un hemme supérieur tel que le général Foch à la tête de l'armée de la liberté. Les semaines qui vont suivre seront un match de vitesse entre von Hindenburg et Wilson, car les Allemands tendront tous leurs muscles pour devancer le secours américain. Aussi n'est-ce pas le moment de mener campagne contre les hommes qui ent le sort de la nation entre leurs mains. Il faut faire trêve aux querelles jusqu'au moment où la grande offensive sera derrière nous. Chacun doit collaborer à renforcer le moral, la résolution ot l'unité de la nation aussi longtemps que durera cette guerre. Si la guerre avait pu être terminée honorablement sans qu'il fallût encore se battre, je me considérerais comme des plas coupable; mais je puis affirmer, loyalement que le gouvernement n'a négligé aucun moyen pour tenter de sortir honorablement de cette guerre, cause de tant d'horreurs et de souffrances. La Russie nous a appris à ne pas neus fier aveuglément aux apparences, Aussi devons-nous nous garder de commettre des fautes. Nous sommes en face du despotisme prussien, qui ne connaît aucune pitié et ne cherche que pillages et rapines. Poar ses chefs, les traités n'ont pas encore plus de valeur que n'en eurent en leur temps ceux relatifs à la Belgique. Ils ne veulent pas cesser la guerre avant que tous leurs désirs soient réalisés. Si quelqu'un estimait que la liberté et la tranquil-lité de 1' univers peuvent être assurées sans que le I militarisme prussien fût brisé, il voudra bien se rappeler quel a été le sort de la aémocratie russe. Dans toute guerre, il y a des tendances extrêmes parmi les hommes. Les extrêmes pacifistes ne sont pas les véritables amis do la paix : ils lui mettent, au contraire, obstacle, et leur attitude encourage l'ennemi. Quant aux « jasqu'auboutistes », l'idée seule de paix leur fait crier à la trahison. Le gouvernement doit chercher le juste milieu entre ces deux extrêmes. L'an dernier, en Angleterre et chez nos alliés, nombreux étaient les gens eonvaincus qu'ane paix honorable étoit possible sans victoire. Je suis bien sûr qu'ils ne sont plus aussi nombreux aujourd'hui. Le sert de la Russie en a fait réfléchir beaucoup, La plupart, attachant trop d'importance aux discours des hommes d'Etat des Puissances centrales, nous demandaient : Pourquoi ne leur répondez-vous pas ? » Alors nous avons répondu, et ce sont les canons allemands qui nous ont donné la réplique. Je ne vais pas jusqu'à dire que les homme» d'Etat autrichiens et allemands nous ont trompé sciemment, mais ils n'ont été que des instruments entre les mains de leurs chefs militaires, qui avaient fait d'eux des pantins dont ils tiraient des ficelles. Opinions do la Frosso Du « Melgischer Kurier » : — On ne peut pas dire que ce discours soit meilleur que les précédents. Il ne les dépasse même pas au point de vue des mensonges qa'il énonce en vue de surexciter l'opinion publique. Le fait est des plus significatif qaand il s'agit d'un homme qui a à son actif les exploits de M. Lleyd George. Son affirmation que l'Angleterre aurait soi-disant été dispose© à conclure la paix et qae ta voix des canons allemands aurait seule répondu à ses dispositions, est trep puérile peur mériter une discussion sérieuse. Tout le monde a encore présentes à la mémoire les conditions humiliantes et absolament inacceptables que l'Angleterre et l'Entente mettaient à l'ouverture doe négociations. Ce qui est d'un comique achevé, e'est la manière dent M. Lleyd Ueergo, posant au prophète, prédit le Uasce de la guerre des sous-marins et la victoire de M. YVilsen dans le match de vitesse qui va s'engager entre lui et von Hindenburg. Il suffit, pour nous rassurer, do jeter an regard sur les statistiques mensuelles de notre Amirauté et de voir sur la earte de guerre les positions qu'occupent nos troupes. On est désarmé par la présomption des gens qai s'imaginent que les troupes américaines, méli-melo d'hommes non exercés, mal équipés et armés pourront amener la décision finale. On se demande quel doit être, en vérité, le désespoir do M. Lloyd George pour oser croire encore on ce moment que do fantaisies pareilles sont de nature à tranquilliser ses auditeurs. » De 1' « Algemeen Handelsblad » : — M. Lloyd George parle d'un match entre von Hindenburg et Wilson, sans voir qu'on tablant sur ce qu'il on dit lui-même c'est la victoire de von Hin-denuurg qu'il faut prévoir. Intéressante aussi est sa déclaration quand il dit que jusqu'ici aucune occasion no s'est présentée de mettre lin honorableaent à la guerre. Mais où il est plus intrressant encore, c'est quand il ajoute que le gouvernement a le devoir d'éviter les extrêmes et de garder le juste milieu entre le» fana-tiqaes de la paix et le» fanatiques de la guerre. On peut dire do cet homme qui avait jusqu'ici prêché la, guerre à outrance, qu'il est devenu très modéré lorsqu'on le voit tourner le dos à ceux qui considèrent toate idée de paix comme une trahison. » De « La Belgique » : Une guerre désintéressée L'histoire est-elle une science. A l'usage des hommes politiques elle est un art par l'interprétation qu'ils en donnent et les applieations qu'ils en font. M. Wilson vient de déclarer au Grand Opéra de New-York que « la gloire et la grandeur de cette guerre seront, du moins en ce qui concerne le peuple américain, que pour la première fois l'Histoire aura à enregistrer une guerre désintéressée ». C'est une bien belle phrase et qui donnerait matière à d'amples débats. M. Wilson fort de son autorité professorale et présidentielle refait l'histoire pour son compte et revendique pour son pays le premier grand exemple de désintéressement. Il n'ignore pas cependant que les Etats-Unis doivent en partie leur existence a l'intervention désintéressée d'étrangers qui les aidèrent à conquérir l'indépendance. ■t peut-être ae serait-il pas très diHcilo de trouver dans l'histoire d'autres exemples de peuples qui intervinrent eu prétendaient intervenir pour le triomphe d'une «ause juste. Les révolutionnaires français combattaient pour la liberté et le droit; Tretzki n'eu use pas aatrement, du moins l'alllrme-t-il, et de même M. Benar Law et Maurice barrés, qai veut annexer la rive gaucho du Rhin. Toutes les discussions de principes ramènent aux causes de la guerre et aux mobiles qui déterminaient les décisions. Et plus le jour se fait sar les origines du conflit, plus if appert que les principales causes en furent les rivalités économiques, c'est-à-dire des questions d'intérêt. Certes, il y eut des intellectuels do bonne foi qui prirent le parti de la guerre par conviction et creyaient défendre la cause de la liberté et du droit; il y eut des masses de naïfs qui se laissèrent leurrer par de belles paroles. Mais les hommes d'action, les politiciens à qui incombe la grosse part des responsabilités, avaient des visées précises et poursuivaient des buts déterminés.Les révélations des relations diplomatiques, des arrangements, des machinatiens qui précédèrent la guerre, tes buts avoués ou inavoués depuis qu'elle dure, sont plus édifiants à ce sujet que les discours et les affirmations des hommes d'Etàt. Si l'histoire, d'après M. Wilson, n'a pas eu à enregistrer jusqu'ici une seule guerre vraiment désintéressée, elle connaît de nombreux exemples de guerres prétendues telles et qui en réalité ne l'étaient pas. Celle-ci est du nombre. Car, s'il est vrai que jamais l'histoire du monde ne vit un développement ot des rivalités économiques comparables à celles du XIX» siècle, aucune guerre ne fut moins désintéressée que la guerre actuelle. La participation des Etats-Unis au trafic mondial était trop considérable pour que ce pays pût se désintéresser de l'issue de la lutte et en suivre les péripéties en simple spectateur. Dos esprits clairvoyants — ii n'en manque pas do. l'autre côté de l'océan — avaient pressenti la guerre mondiale et prévoyaient que l'Amérique serait entraînée à y prendre part. (.Voir « La Belgique » du \ mai : « Pourquoi les Etats-Unis ont pris part à la guerre »). A mesure que les événements se développaient, les intérêts américains se trouvaient plus fortement engagés et la partieipation devenait plus inévitable. Aujourd'hui, elle est un fait, et M. Wilson se montre logique, à la façon de MM. Clémenceau et Lloyd George, en priant le Congrès de ne pas limiter la conscription à 5 millions d'hommes. L'invitation qu'il adresse aux Puissances centrales d'envoyer leurs plénipotentiaires pour faire connaître ouvertement leurs conditions de paix parait moins opportune : il ne peut ignorer qu'il y a actuellement des buts de guerre inconciliables et en contradiction avec les principes qu'il déclare défendre. Il annonce qu'il n'entend sacrifier aucun de ses amis, pas même les Russes; en attendant, ceux-ci meurent de faim, et les Roumains, obligés d'accepter la paix donnent a leur politique et à leur avenir économique une nouvelle orientation. Les amis de M. Wilson estiment que l'aide qu'il leur promet se fait attendre et craignent que les affaires européennes ne trouvent une solution avant que la République des Etats-Unis n'ait réussi à concilier les principes et les faits. En Irlande. — La Haye, 25 mai. Le Hollandsch Nieuwjbureau apprend de Londres que le gouvernement anglais s'est décidé k publier hier soir une partie des preuves qu'il possède contre la conspiration germano-irlandaise. On n'en connaît pas encore les détails. Le < Times > rend hommage à la décision du gouvernement de retarder autant que possible la publicité d'une grande partie des documents en sa possession. — Zurich, 25 mai. Le < Morgenzeitung » de Zurich apprend de^Londres que nombre de journaux anglais expriment la crainte que les événements actuels ne conduisent k une rencontre sanglante dans l'Irlande occupée par les troupes anglaises. En Mésopotamie. — Zurich, 26 mai. Da « Zurcher Anseiger » ; — En Mésopotamie, les Anglais ont commencé à replier leurs troupes, car il leur est difficile, pendant les cbaleurs tropicales, d'approvisionner les postes avancés établis au delà de Bagdad. Sur l'Euphrate, les Anglais se sent aussi repliés; ils ont évacué Hadithe sans combattre; après avoir récemment atteint cette localité, située à 150 kilomètres au Nord de Bagdad. En Angleterre. — Zuricn, 25 mai. Du correspondant k Londres de la € Zu-rieher Post » : — L'attaque exécutée la nuit du SI mai par les aviateurs allemands sur Londres est l'une des plus importantes et qui ait produit les plus grosses conséquences qui aient eu lieu jusqu'ici. Les rapports officiels signalent à l'heure actuelle près de 50 morts et 200 ble%sés. La plupart des vietimes ont été touchées dans la capitale môme. Il est établi que le nombre des aviateurs allemands qui ont participé à l'attaque était extraordinairement élevé. Si les avions avaient pu survoler la ville aveo la même facilité qu'auparavant, le nombre des victimas aurait été terrible. Mais quelques appareils seulement ont réussi cette fois à traverser le feu de barrage. Si le nombre de victimes est néanmoins si grand, o'est que les bombes sont tombées dans les quartiers très populeux. Certains combats aériens ont été aussi violents que ceux qui se livrent sur le front à l'Ouest. — Londres, 26 mai. A la Chambre dos Communes, M. Banar Law a annoncé que le gouvernement préparait une déclaration géaérale sur la question île la p*ix, sur les décisions prises par les Allié) k Paris et sur la situation militaire. DEBMIËBES DËPÉCHES Dépêches de l'Agence Wolff. (Service particulier du journal). — Berlin, 27 mai (offioiel). Nouveaux succès des sous-marins dans la zone barrée autour de l'Italie : cinq 4m* année. — N* 121 Le N° î jLO centimes Mardi 28 mai 1918

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Cet article est une édition du titre L'écho de Sambre et Meuse appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1915 au 1918.

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