L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 10 Juillet. L'écho de Sambre et Meuse. Accès à 22 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/696zw19p9g/
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PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. S*anc. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Qhron. locale, !a ligne, fr. 2.00; — Réparations judiciaires, la ligne, fr. 2.00- Administration et Rédaction : 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de ii à 1 h. et de 3 à S h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. L'Echo de Sambre & Meuse PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. j.-B. COUARD, Directeur-Propriétaire La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. DEMAIN Quelle sera la destinée future de la Belgique ? C'est la question angoissante que se posent tous ceux qui ont au cœur l'amour de notre patrie. D'une part, nous avons l'action séparatiste qui divise la Belgique en deux Etats autonomes ; la Flandre et la Wallonie unies par un lien fédéral, à l'intérieur de nos anciennes frontières. Voilà pour la forme intérieure, mais quelle sera la situation de notre pays quant à ses relations extérieures. Nous avons vu récemment que nos chemins de fer, nos canaux, nos ports et nos côtes constituent pour l'Europe Centrale l'exutoire de son exportation et que si l'usage de notre outillage économique lui est interdit toute expansion lui est défendue. C'est sa situation géographique qui le veut ainsi et c'est ce qui explique la grande prospérité dont Bruges et Anvers jouirent au moyen âge, lorsque les Hanséates y avaient établi leurs comptoirs et y apportaient leurs richesses. Cela explique aussi la déchéance dont ces villes furent frappées, lorsque le port de Bruges s'ensabla et qu'à la suite des nombreuses exactions dont ils étaient victimes les Hanséates abandonnèrent Anvers, pour donner la préférence à Brème, Hambourg et Lubeck. Vint alors la triste période des guerres de religions, qui se continua par la domination de la maison d'Autriche et successivement pesa sur nous le joug de l'Espagne, de l'Autriche, de la France et finalement de la Hollande. Les puissances se disputaient notre petit pays et à chaque fois on lui en enlevait un lambeau. Comme aujourd'hui, la possession de la Belgique était l'enjeu de la guerre. Après 1830, les hommes d'Etat hollandais qui connaissaient l'importance qu'avait pour nous le libre accès de la mer et l'essor qu'Anvers prendrait au détriment d'Amsterdam, eurent soin de nous fermer l'Escaut. Frère Orban parvint à conclure enfin avec la Hollande le rachat de notre fleuve national et dès ce jour-, Anvers vit renaître sa splendeur et devint la ville la plus riche, la plus commerciale et la plus artistique de notre pays. De grands travaux de rectification du fleuve étaient projetés et devaient être mis à exécution à bref délai. Anvers constituait par sa position le port intérieur le plus favorable du monde entier. EN RUSSIE. Moscou, 7 juillet, — Voici quelques détails au sujet de l'attentat contre le ministre d'Allemagne : Pour être certains d'avoir accès auprès du ministre, les deux assassins s'étaient procuré des papiers qui affirmaient leur qualité de membres de la commission chargée de combattre la contre-révolution. Reçus par M. von Mirbach, ils lui dirent qu'ils ve naient l'entretenir au sujet du procès d'un officier de Bucarest qu'ils prétendaient être un parent éloigné du ministre et que celui-ci ne connaissait même pas personnellement. Ce disant, les meurtriers lui mirent •sous les yeux les pièces du procès. Ce n'est qu'après un certain temps qu'ils sortirent leurs revolvers et qu'ils tirèrent sur le comte Mirbach, le conseiller de légation Riezler et le lieutenant Muller. Leur coup fait, ils sautèrent par la fenêtre et jetèrent des grenades à main dans la direction du ministre déjà blessé. Aucun autre membre de la légation ne fut atteint. Les meurtriers s'engouffrèrent dans une auto qui les attendait et sur laquelle la garde, surprise, tira vainement des coups de fusil. Aussitôt qu'ils eurent connaissance de l'attentat, MM. Chitchêrine et Karachow vinrent à l'ambassade exprimer leurs regrets et leurs condoléances en affirmant qu'il était plutôt dirigé contre les bolchevis-tes que contre l'Allemagne. MM. Lénine et Swerdlof, président du Comité central exécutif, sont venus ensuite à la légation, où ils donnèrent l'assurance que l'impossible serait fait pour découvrir et punir les coupables. On a su depuis que les meurtriers s'étaient réfugiés dans le quartier général des socialistes révolutionnaires de gauche, dans une maison qui a été aussitôt cernée par les troupes. , Moscou, 7 juillet.— Les sociaux-libéraux de gauche ayant été convaincus d'être les auteurs de l'assassinat du comte von Mirbach, leurs représentants ont été arrêtés et enfermés au théâtre. Dans la ville, des combats ont eu lieu en différents endroits entre les contre-révolutionnaires et les bol-chevistes, dans lesquels ces derniers ont momentanément le dessus. Tous les membres de la légation allemande, ainsi que les diverses autorités allemandes,sont indemnes. Berlin, 8 juillet. — L'ambassadeur de Russie à Berlin, a communiqué à la Presse une déclaration disant qu'aucune information propre n'a été reçue jusqu'à présent par l'ambassade au sujet de l'attentat contre le comie Mirbich, à Moscou, la ligne directe qu'elle possède avec Moscou étant interrompue depuis trois jours. La nouvelle du meurtre a profondément ému l'ambassadeur qui, malgré sa grave indisposition, est allé immédiatement présenter ses condoléances au gouvernement. On considère l'attentat comme un acte de terrori-sation, comme il s'en rencontre dans tous les pays et à toute époque. Cependant, aux heures les plus sombres dn tsarisme, le parti bolcheviste n'a jamais eu recours à cette arme. Le gouvernement russe s'efforcera par tous les moyens de combattre ces méthodes d'action ; le gouvernement ayant été surpris par les événements, u se p ■ il 32e sot acte de terrorisme entraîne des résultats imprévus. L'ambassadeur est convaincu que cet incident regrettable n'aura aucune influence sur les bonnes relations entre l'Allemagne et la Russie. Moscou, 7 juillet. — Il apparaît comme certain aujourd'hui que l'attentat contre le ministre d'Allemagne était le signal d'une insurrection générale contre les bolchevistes. Une partie des sociaux révolutionnaires de gauche semble avoir pris part à ce mouvement concurremment avec le socialiste révolutionnaire de droite Sourngoff et son groupe d'agents de l'Entente. Sourngoff est le leader du mouvement entento-phile à Moscou et se trouve en relations avec les Tchèques-Slovaques et les minimalistes. l)e nouveau les Occidentaux y avaient établi des maison de commerce devenues si importantes que lors du dernier recensement, les 200 principales firmes de la ville étaient 200 firmes allemandes. Les belges, toujours routiniers et manquant d'initiative, s'étaient laissés évincer sur leur propre marché par les allemands. Ces derniers y ont engagé de grands capitaux et ils ont le plus grand intérêt à conserver Anvers sous leur domination. Anvers est non seulement le premier port du monde, mais Anvers, par sa banlieue, est devenu un centre industriel des plus importants ; les chantiers de construction d'Hobo-ken et de Merxem sont connus dans le monde entier. La découverte de gisements houillers en Campine vient lui donner une importance encore plus considérable. Ses communications directes avec la mer, par l'Escaut et par le canal de Gand à Bruges en font un point stratégique d'une importance vitale pour l'Allemagne. Ce sont la possession d'Anvers et île Zeebrugge qui lui ont permis de donner une si terrible ampleur à sa guerre sous-marine. On doit comprendre à présent, qu'à moins d être battue à plate couture et réduite à merci, plus jamais l'Allemagne ne consentira à laisser retomber la Belgique sous l'influence de son ennemie mortelle, l'Angleterre, car ce n'est rien moins que le début d'un duel à mort entre l'Angleterre qui veut maintenir sa prédominance mondiale et l'Allemagne qui ne prétend pas voir limiter son essor auquel nous assistons. Que l'Allemagne soit réduite à merci, c'est une hypothèse que les événements militaires ne font guère prévoir. Tout au plus, ses adversaires peuvent-ils espérer dans la situation actuelle que les armées de l'Entente parviendront à lui résister suffisamment que pour la décider à consentir une paix par compromis. C'est ce jour que se décidera le sort de la Belgique future, Nous venons de voir toute l'importance que notre pays offre, lant au point tle vue stratégique qu'au point de vue économique, pour nos occupants et on peut être persuadé que tenant la Belgique, ils la tiendront bien et ne consentiront à l'évacuer que lorsqu'ils auront reçu toutes garanties pour la sauvegarde de leur sécurité et de leurs intérêts. C'est là le secret de l'avenir. C. F. Sous Kerenski, il occupait le poste de ministre de la guerre, et l'arrestation d'une grande partie de ses adhérents et de ses agents, opérée il y a environ quatre semaines, n'a pu étouffer le mouvement, puisque deux membres du parti révolutionnaire de gauche font également partie de la commission pour la répression de la contre-révolution et que deux de ces membres sont considérés comme étant les auteurs de l'attentat. Cependant, la responsabilité de ce meurtre retombe sur Sourngoff, qui se tient caché, et sur ceux qui lui avancèrent les fonds. Le gouvernement impérial a exprimé sa conviction formelle que les meurtriers seraient poursuivis et châtiés, ainsi que les instigateurs de l'attentat. Moscou, 7 juillet (la nuit). — L'état de siège a été proclamé à Moscou. Les bolchevistes ont reconquis la station téléphonique et télégraphique, dont les socialistes révolutionnaires de gauche s'étaient emparés la nuit. Moscou, 7 juillet.— Dans la journée d'hier, les révolutionnaires sociaux de gauche, bombardés par l'artillerie dans leur quartier général, ont envoyé des parlementaires. Les bolchevistes ont exigé leur soumission sans conditions. La démarche que les révolutionnaires sociaux avaient faite pour s'assurer l'appui des cheminots a échoué. Le bruit qui avait couru de grèves survenues à ' Pétrograd, à Jaroslaw et dans diverses autres villes est démenti officiellement. Pendant la nuit d'hier, les révolutionnaires de gauche ont lancé un manifeste accusant le groupe des terroristes de leur parti de l'assassinat du comte von Mirbach. Leurs chefs arrêtés, parmi lesquels se trouve une femme, M°e Spiridonova, ont avoué que l'attentat a été commis au su et du consentement de la direction du parti,qui y voyait un moyen d'amener la dénonciation du traité de paix de Brest-Litovsk. Leur mot d'ordre et de ralliement était : Guerre à l'Allemagne; c'est le choix de cette consigne qui a éloigné d'eux nombre de partisans, et grâce à lui probablement que les bolchevistes pourront conserver le pouvoir à Moscou. L'enquête a révélé aussi que l'assassinat avait été préparé de longue main. Bâle, 7 juillet. — D'après une dépêche de l'Agence Havas, M. Lénine a décrété la création d'un conseil de guerre, spécialement chargé de la répression du mouvement tchéco-slovaque. De ce conseil font partie le général Mouravief, qui a été mis en liberté, ainsi que deux membres du commissariat de la guerre. Vienne, 8 juillet. — On mande de Novorossisk que les bolchevistes ont coulé 36 navires marchands dans le port. Les Turcs ont occupé la côte de la mer Noire jusqu'à Tuapse et rétabli la navigation avec Batoum. Dans la direction de Tiflis, ils ont occupé la gare de Sandred, à l'Ouest de Kutais. • Moscou, 7 juillet. — Le vice-président du Comité exécutif du Soviet d'iékaterinenburg a informé télé-graphiquement le Conseil des commissaires du peuple que les nouvelles concernant l'assassinat de l'ex-tsar constituent un des mensonges habituels des agents provocateurs. Stockholm, 7 juillet. — On mande de Helsingfors que le gouvernement finlandais n'a pas, comme le voudrait l'Entente, l'intention de publier une nouvelle déclaration de neutralité, mais qu'il continuera, comme par le passé, à observer une neutralité correcte. Il n'enverra pas de troupes dans la Karélie russe : les troupes qui se trouvent à la frontière de cette province n'y ont été envoyées que par mesure de précaulion. Copenhague, 7 juillet. — D'après une nouvelle d'Helsingfors, le Sénat a décidé de rappeler les classes de 1892 à 1896, qui avaient été renvoyées dans leurs foyers; la raison en est la situation troublée de la Finlande septentrionale. COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de Sambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le d. nier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 9 juillet. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Kronprinz Bupprecht de Bavière Au Sud du canal de La Bassée, nous avons refoulé des attaques partielles à plusieurs reprises renouvelées ; sur la rive Nord de la Somme, des poussées puissantes de l'ennemi ont été rejetées. Dans ces secteurs, la lutte d'artillerie s'est maintenue vive et a parfois pris une grande intensité de part et d'autre de la Somme. Groupe d'armées du Kronprinz impérial. A l'Ouest d'Antlieuil (au Sud-Ouest de Noyon), ce matin, après un feu intense, des attaques locales de l'adversaire ont pris naissance. Dans la forêt dé Villers-Cotterets, des attaques de détails françaises se sont écroulées dans notre zOne de combat. Hier, nous avons descendu 18 avions ennemis. Le lieutenant Billik a abattu ses 23e et 24e, le lieutenant Friedrich son 21e adversaires. Berlin, 8 juillet. — Officiel. Dans l'après-midi du 6 juillet, à l'embouchure de la Tamise, des escadrilles d'hydroavions du corps de la marine, commandées par le premier lieutenant de réserve Kristiansen et le lieutenant de réserve Becht, ont fortement avarié, à coups de bombes et de mitrailleuses, les sous-marins anglais « C. 25 » et « 1!. 51 ». Des contre-torpilleurs ennemis ont tenté de remorquer les-deux sous-marins. Le «. C. 25 » sombrait lorsqu'il a été vu pour la dernière fois. * * Vienne, 7 juillet. — Officiel. Nos positions dans le Delta du Piave ne pouvant être tenues qu'au prix de sacrifices très importants, nous avons replié celles de nos troupes qui les défendaient sur notre position établie sur la digue sur la rive orientale du bras principal du fleuve. Ce mouvement a été exécuté la nuit du 5 au 6 juillet. Hier midi, l'ennemi a tâté le terrain jusqu'au fleuve. A l'est du monte Pertica, le vaillant régiment d'infanterie n° 79 a repoussé, au cours de sanglants corps à corps, des attaques italiennes. En Albanie, entre le Devoli et l'Osun, des Français et des Italiens ont attaqué nos positions de montagne. Au cours des combats, l'ennemi avait réussi à remporter des avantages sur deux points; ils lui ont été arrachés par nos contre-attaques. ¥ ¥ Vienne, 8 juillet. — Officiel de ce midi : Le combat pour la possession des positions du Casson, situées à l'est du monte Pertica, a continué jusque dans l'après-midi. Sept fois, le vaillant régiment ottocanien n° 17 a contre-attaqué l'ennemi avant de parvenir à briser complètement son attaque et de le faire refluer définitivemement dans ses tranchées. Le commandant du régiment des Ottocaniens, le colonel-lieutenant Charles Scholler, a trouvé la mort des héros à la tête de ses braves. Pour le reste, pas d'opération importante à signaler au Sud-Ouest. En Albanie, la forte aile occidentale des Italiens a attaqué sur le cours moyen et sur le cours inférieur de la Vojusa. Dans la vallée du fleuve, nous avons replié nos troupes avancées sur notre position principale. * * ¥ Sofia, 5 juillet. — Officiel. Sur le front en Macédoine, au Nord de Bitolia, sur plusieurs points du front sur les deux rives du Var-clar, canonnade réciproque, très violente à certains moments. Dans la plaine qui s'étend devant nos positions établies à l'Est de Serres, engagements entre patrouilles.Dans la boucle de la Czerna, après un combat aérien, un avion français a été forcé à atterrir à l'arrière de nos lignes. * ¥ Sofia, 6 juillet. — Officiel. Sur le front en Macédoine, dans la boucle de la Czerna et à l'Ouest du Dobropolje, courtes attaques réciproques d'artillerie. Au Sud de Gevgeli, notre artillerie a incendié des dépôts Je munitions ennemis. Dans la vallée de la Strouma, grande activité aérienne. * * Constantinople. 6 juillet. — Officiel. Sur tout le front en Palestine, opérations peu importantes. Rien d'important à signaler des autres théâtres de guerre. ¥ * Constantinople, 6 juillet. — Officiel. Sur le front en Palestine, dans le secteur de la côte, une attaque de reconnaissance ennemie a été aisément repoussée. Sur tout le front, faible duel d'artillerie seulement. Sur les autres fronts, rien de particulier à signaler. Ce matin, 5 aviateurs ennemis ont attaqué la ville de Constantinople. Grâce à nos mesures de défense, les dégâts sont minimes. Communiqués des Poissances Alliées Paris, 8 juillet (3 h.). Nuit marquée par quelques actions d'artillerie entre la forêt de Villers-Cotterets et la Marne, sans actions d'infanterie. Paris, 8 juillet (11 h.). Au Sud de l'Aisne, nos troupes ont attaqué ce matin les positions allemandes aux abords de la forêt de Setg, dans la région au Nord-Ouest de Longpont, sur un front de trois kilomètres environ, elles ont réalisé une progression de douze cents mètres, enlevé la ferme de Chavigny, les croupës au Nord et au Sud de cette ferme. Le chiffre des prisonniers valides faits par elles a ctuellement dénombré est de trois cent quarante-sept dont quatre officiers. AVIATION. — Dans les journées du 6 et du 7 juillet, quatorze avions allemands ont été abattus ou mis hors de combat et deux ballons captifs incendiés par nos équipages. Nos bombardiers ont jeté vingt-huit tonnes de projectiles au cours de leurs expéditions de nuit dans la région deFismes, Hirson, Fère-en-Tardenois, Sunagne-Lucquy, etc. Il résulte des annotations récemment établies que le lieutenant Leps a abattu les 31 mai, 10 et 13 juin 1918, ses dizième, onzième et douzième appareils (ce pilote a jusqu'à ce jour à son actif sept avions et cinq drachens) ; l'adjudant Masinovitch a abattu les 1er juin, 15 juin et les juillet, ses dizième, onzième et douzième avions ; l'adjudant Moutrion a abattu les 7 juin et 17 juin, ses dizième et onzième appareils (neuf avions et deux drachens) ; le sous-lieutenant Boyau a abattu, le l,s juillet, son vingtième appareil, le S juillet, ses vingt-unième et vingt-deuxième appareils; il compte quatorze drachens et huit avions officiellement homologués. Enfin, deux pilotes disparus en juin comptaient : l'adjudant Guette, dix avions; le sergent Baylies, douze avions. * * ¥ Londres, 8 juillet. — Officiel. Cette nuit, les troupes australiennes ont avancé leurs lignes sur un front de 2,000 mètres au Nord-Est de Villers-Bretonneux. Des troupes du Lancashire ont prononcé une attaque réussie près de Hinges et ont fait des prisonniers.¥ ¥ Rome, 6 juillet. — Officiel. Sur la Piave inférieure, notre pression continue à s'exercer avec ténacité. Hier, après avoir de nouveau brisé l'opiniâtre résistance de l'ennemi, nous avons atteint la rive droite de la nouvelle Piave depuis les hauteurs de Grisolera jusqu'aux bouches du fleuve. Nous avons fait 400 prisonniers, dont 6 officiers. Une énergique contre-attaque que l'ennemi a tentée plus au Nord dans la direction de Chiesa-Nuova, a été enrayée après un violent combat. Une autre violente attaque dirigée contre nos positions près de Porte di Salton (au Nord-Est du Grappa) a échoué, de même que des assauts tentés par des patrouilles contre le Cornono (Sasso Rosso) Nos aviateurs ont été très actifs. Ils ont bombardé des concentrations de troupes ennemies sur la rive gauche de la Piave inférieure. Deux avions ennemis ont été descendus. Après un combat acharné, et qui a, bien que rendu très pénible par les difficultés du terrain, duré cinq jours, l'ennemi a été complètement repoussé cette après-midi sur la rive droite de la nouvelle Piave. La conquête de tout le terrain côtier que l'ennemi avait occupé entre Capo Sile et la Piave, et qu'il avait tenu en mettant en œuvre depuis le mois de novembre tous les moyens dont il disposait, couronne brillamment la victoire que nous avons remportée . au cours de la grande campagne dont celle offensive a marqué le début et à l'issue de laquelle se trouve agrandi le terrain d'où nous partirons pour reprendre la Vénétie. Lu Guerre sur Mer Washington, 6 juillet. — Le département de la marine annonce que le navire de transport « Coving-ton » (16,339 tonnes), l'ancien paquebot « Cincinnati », de la Hapag, a été coulé pendant la nuit de lundi dans la zone de guerre tandis qu'il rentrait en Amérique. Six hommes de son équipage manquent à l'appel. Il n'y avait pas de passagers à bord. Le « Covington » a flotté jusque mardi avant de sombrer; personne à bord n'a aperçu de sous-marin. Copenhague, 7 juillet. — On annonce de Gotha-borg la prochaine reprise d'un service de passagers entre la Suède et l'Amérique. Le vapeur «Stockholm,» de la ligne suédoise-américaine, partira de Gôthaborg vers le 1er septembre, puis régulièrement un autre toutes les sept ou huit semaines. Berlin, 8 juillet.— Officiel : Le manque de tonnage contraint nos ennemis à chercher par tous les moyens un remède à la situation. De vieux bachots et des voiliers hors d'usage sont retapés tant bien que mal, et remis en service comme navires de mer. Dernièrement, un de nos sous-marins a rencontré un convoi de navires parmi lesquels se trouvaient quelques vaisseaux de ligne dégréés employés comme navires marchands ; or, on sait qu'un vaisseau de guerre est le navire de commerce le plus imparfait qu'on puisse imaginer. Ses chambres de machines ni ses chaudières ne sont construites pour cet usage Quelles que soient les tranformations qu'on leur fasse subir, jamais un vaisseau de guerre ne pourra faire office d'un navire destiné au transport de marchandises. Dans ces conditions, si nos ennemis persistent à employer de vieux vaisseaux de guerre pour le transport, cela prouve que l'action de nos sous-marins a atteint des résultats certains. DERNIÈRES DÉPÊCHES Dépêches de l'Agence Wolff. (Service particulier du journal). Berlin, 9 juillet (officiel). — Dans la zone barrée autour de l'Angleterre, nos sous-marins ont coulé 17.000 tonnes brut de cale marchande ennemie. La part principale de ces succès est due au sous-marin commandé par le lieutenant-capitaine von Rabenau (Reinhard) qui au large de la côte orientale de l'Angleterre a détruit 6 vapeurs naviguant en majeure partie au milieu de convois puissamment protégés.Moscou, 8 juilet. — A Moscou, les combats se sont développés jusqu'à présent en faveur des bolchevistes.Londres, 8 juillet — Le « Times » apprend de Tokio en date du 1er juillet : Le Conseil des feld-maréchaux et amiraux a voté le projet de la coopération de la marine avec l'armée et accepté par principe l'augmentation de l'armée à 21 corps d'armées, c'est-à-dire à 42 divisions ou 136 régimemts. Londres, 8 juillet. — Un radio russe dit que le mouvement contre-révolutionnaire des socialistes révolutionnaires de la Gauche à Moscou a été supprimé et que plusieurs centaines d'arrestations ont été opérées. DÉPÈCHES DIVERSES La Haye, 7 juillet. — D» Bureau de fiorrespen cfence : —■■ La reine Wilifcelmine a reçu cette après-midi les délégués allemands et anglais à la Conférence où se discute l'échange de prisonniers de guerre. Les délégués ont été présentés à Sa Majesté par le ministre d'Allemagne et le ministre d'Angleterre. Christiania, 8 juillet. — M. Terentschenko, qui réside à Bergen depuis qu'il s'est enfui de Russie, a l'intention d'aller retrouver M. Kerenski à Londres. Le bruit court que M. Kerenski voudrait réunir à Londres ses anciens collègues et préparer, avec l'aide de l'Entente, une opération eontre les bolchevistes en prenant Vladivostok comme point d'appui. Paris, 7 juillet. — Le « Temps » apprend de Madrid que, d'après des nouvelles officielles venues du Portugal, des échauffourées se sont produites à Lisbonne entre partisans et adversaires du gouvernement, à la suite d'un discours du professeur Coïmbra. Une personne a été tuée; plusieurs autres ont reçu des blessures. Deux cent quarante-trois manifestants ont été arrêtés, et la police a saisi une quantité d'armes. La Haye, 7 juillet. — Les nouvelles très rares qui arrivent de l'Afrique du Sud semblent causer de l'inquiétude en Angleterre Le « Manchester Guardian » réclame de plus amples renseignements sur les troubles qui ont eu lieu dans le Sud-Africain. Paris, 8 juillet. — Les prisonniers politiques in* carcérés à la prison de la Santé, MM. Cailtaux, Hum-bert et. Turmal notamment, se plaignent d'être exposés sans protection au danger des attaques aériennes allemandes. On a refusé de faire droit à leur demande d'être logés dans les caves de la prison. Toutefois, comme pendant les bombardements, ils souffrent de fortes émotions nerveuses aggravées encore par l'isolement, on envisage maintenant le tranfert de M. Caillaux et des autres prisonniers à la prison de Poitiers. Berlin, 8 juillet. — Oh mande de Genève au « Ber-liner Lokal Anzeiger » : — Avant que fût parvenue la nouvelle de l'assassinat du comte Mirbach, M. Kerenski avait communiqué au « Petit Parisien » ce qu'il savait de l'extrême activité du comte Mirbashen Bussie, où son influence personnelle était devenue en ces derniers temps i illimitée. Il projetait des réformes radicales auxquelles l'Entente avait le plus grand intérêt à s'opposer. M. Kerenski ajoutait qu'il se réservait de donner à ce sujet des détails circonstanciés au gouvernement français. Vienne, 7 juillet. — Le chef des partis nationaux allemands et le président du Club polonais ont conféré hier en présence de M. Twardowski, ministre pour la Galicie. Il a été décidé que des négociations seraient engagées le 9 juillet entre le Club polonais et les partis allemands pour constituer une majorité à la Chambre des députés. Moscou. 8 juillet. — Le Sénat finlandais a voté la mise en liberté immédiate de MM. Kamenex et Ko-vanko.Berlin, 8 juillet. —Le gouvernement roumain fait des démarches pour obtenir que le Trésor roumain déposé à Moscou dans les caves du Kremlin soit mis sous la protection de la légation allemande. Vladivostok, 8 juillet. — Le commandant des Tchèques-Slovaques à Vladivostok a transmis a h Soviet un ultimatum exigeant le désarmement de la garnison. Le Soviet avait une demi-heure pour répondre. Le commandant n'ayant pas reçu de réponse en temps utile, a donné ordre de désarmer de force les maximalistes. Cette mesure a été exécutée sans incidents graves, sauf près de la gare, où de violents combats se sont livrés pour la possession d'une maison, qui est restée finalement entre les mains des Tchèques-Slovaques. Un grand nombre de bolchevistes ont été tués ou faits prisonniers. REVUE DE LA PRESSE Le " passiviste » flamand émigré, Léonce Ducatillon, rapporte, dans son hebdomadaire " Politiek Snippers », l'opinion émise en ces termes sur le gouvernement du Havre par Fernand Neuray, directeur de l'ancien officieux « XXe Siècle » : Si, (dit Neuray) nos malheureux compatriotes du territoire occupé pouvaient voir comme moi le spectacle d'un ministère de 14 membres partagé en divisions et subdivisions, n'ayant plus que la force de parler et discuter, littéralement paralysé par les luttes intestines, quelle désillusion! Au lieu d'un Directoire exécutif nécessaire à notre peuple en exil, la politique nous a donné une assemblée délibérante, dont le vice inné est encore aggravé par l'absence de parlement,l'arbitrajre de la censurera disparition de toute presse de contrôle. Ainsi parle. Neuray qui doit connaître les choses. * ¥ ¥ La « Gazet van Brussel », prenant également texte de l'article de Neuray, insiste à son tour sur les tares du ministère actuel et sur les difficultés de l'après guerre. Tout comme nous, Neuray croit que sept ministres sont suffisants, parmi lesquels trois au moins seraient choisis en dehors du monde politique... Nous avons besoin de nouvelles méthodes. Pour sauver le pays, nous avons trop de sauveteurs. Plusieurs de nos départements ministériels ne devraient être autre chose que de grandes entreprises commerciales ou industrielles. Et pour cela, il nous faudrait des hommes de longue expérience. Les bonnes gens de la Belgique occupée croient qu'après la guerre, ils vont voir affluer des vivres en abondance. Les travailleurs pensent que du jour au lendemain, ils pourront se rendre à la besogne pour gagner le pain quotidien de leur famille. Les industriels, grands et petits, croient qu'alors ils trouveront. tout de suite matières premières, machines, débouchés et clients. Les soldats se disent qu'à leur retour ils vont trouver la récompense méritée par leur sacrifice surhumain. En général, les Belges pensent qu'au lendemain de la paix, ils seront de nouveau heureux. C'est possible. Mais est-ce probable ? Quoi qu'il en coûte, il faut dire qu'avec un gouvernement comme celui-là, désuni, sanshomraes d'affaires, sans techniciens, sans hommes d'expérience — et sans miracle — on ne peut guère s'attendre à rien de bon. Pour y arriver, il faut au contraire peu de ministres, parmi lesquels des hommes politiques, certes, on en aura besoin,mai* surtout des hommes compétents au point de vue économique et pratique. Et c'est ce qui manque le plus. Jean Sizstte. 4me année. — N° 158 J0tjR]^AL__gggTlblfigj_— Mercredi 10 Juillet 1918

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Cet article est une édition du titre L'écho de Sambre et Meuse appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1915 au 1918.

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