L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 25 Septembre. L'écho de Sambre et Meuse. Accès à 11 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qn5z60d72w/
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PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. finani. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Chron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Hépa-ratio:.s judiciaires, !a ligné, fr. 2.00. Administration et Rédaction : 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de H à i h. et de 3 à 5 h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant le» abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste J.-B. GQLLP.B, Directeur-proprifllairs La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. DIMANCHE DIMANCHE Dimanche... Il fait soleil sur la ville... Des famées bleues de-ci de-là s'élèvent... Le ciel, au zénith, est froid et transparent... La ville étriquée, morne et banale d'ordinaire, est belle, presque, et vivante et joyeuse dans la lumière blanche de ce frais matin de septembre... Regarde par au-dessus des toits qui brillent : sur la hauteur de Bouge, le clocher se profile sur une bande de nuées mauves qui, peu à peu, s'effacent et fondent... Trois grands peupliers ont l'air de regretter la nuit et ses rondes de fantômes... Ecoute les cloches pieuses, les cloches dominicales! C'est le jour où l'on adore le Seigneur, où l'autel se fleurit, où les cierges s'allument au fond du sanctuairepénombral... Il y a des chansons et des cantiques dans ce doux matin de dimanche... On dirait que le soleil est parfumé d'encens. Il ne faut pas être triste!.. Reste blottie dans la tiédeur des draps blancs : j'ouvrirai la fenêtre pour que la fraîcheur du dehors dissipe notre fièvre... Vois : je suis presque joyeux et mon âme d'exil sourit. Il faut sourire,' petite !... Nul adieu n'est définitif, quand on a la force d'espérer, d'être heureux et de croire D'autres malins nous seront propices et nous retournerons disputer aux guêpes bourdonnantes les framboises qui auront mûri la nuit. Nous verrons encore se réveiller dans l'aube candide le grand jardin plein de rosées, au bord du fleuve brumeux, et nous assisterons à nouveau, en nous serrant l'un contre l'autre, à la féerie du brouillard qui se lève dans les rochers, là-bas. * * Rappelle-toi le beau jardin lumineux; le scintillement de la pluie nocturne sur l'herbe et les branches tremblantes; les vols précis des hirondelles actives et fraternelles qui, .toutes ensemble, bâtissaient un nid pour un nouvel amour; la symphonie ar,dente des couleurs : rouge vermeil des coquelicots, rouge-feu des capucines, rouge-cuivre des hêtres, rouge, atténué de blancheur, des roses : roses du Bengal, roses-thé, roses-pompon, roses-trémières, roses-églantines, gloire de Dijon, tontes les roses: jaune lumineux des renoncules frêles, or des pissenlits, jaune vif des tournesols, mauve et. violet des volubilis, blanc et rose des iiserons, vert tendre des gazons, vert sombre des pins, — et la blancheur naïve de nos âmes qui respiraient tous les parfums et s'exaltaient de toutes les joies !... * * * Quand nous avons dit adieu à la maison heureuse, l'hiver faisait le guet aux horizons blafards Les jours de brouillard et de pluie s'installaient à demeure dans la vallée mo-sane.Ah! combien fut triste notre départ ! Rappelle-toi : de chaque côté de la route blanche, les villas, hier encore ioyeuses et claires, faisaient la haie comme pour des funérailles. Leurs volets étaient clos ainsi que des maisons mortuaires Nous nous étonnions de ne plus entendre les aboiements furieux des chiens de garde qui faisaient grincer leur chaîne et rouler les gamelles en fer blanc. Tout était silence et déroute. Un immense requiem pleurait l'agonie de l'été ! Et nous pleurions nous-mêmes de déserter tant de bonheur... Nous frisonnions comme à l'approche de pays froids, où la lumière n'est que dans des aurores boréales .. A * * Ne regrettons rien. Notre été n'est pas mort. Il s'en est allé hiverner, là-bas, au loin. Il reviendra quand les sèves auront besoin de lui et que les âmes seront sur le point de dépérir à for^e de l'attendre. Son retour sera triomphal. Toute la vie ressurgira dans les chansons et la lumière. La mort sera vaincue avant que son œuvre s'achève. On la verra partir, courbée et lamentable, et les fleurs se lèveront sur son passage pour effacer la trace de ses pas .. Béni soit le soleil sur la ville, — le soleil de notre joie! Bénies les cloches pieuses qui chantent pour dissiper notre doute et bercer notre tristesse, dans la lumière blanche de ce frais matin de dimanche. * ¥ ¥ Ce soir, quand lombera le crépuscule,nous reviendrons nous blottir ici, dans la tiédeur de notre intimité. Nous baisserons les stores et nous atténuerons la lumière de la lampe. Nous serons seuls avec nos souvenirs. Nous parlerons de nous, de notre amour. Nous le regarderons traverser, calme ou fiévreux, doux ou violent, selon les heures, les solitudes tumultueuses de la vie. Nous revivrons ses joies, ses passions, ses ferveurs, ses inquiétudes, ses désespoirs — et ses tourments lorsqu'il se détournait de nous et que des plaisirs éphémères, mais impérieux, le dominaient pour un instant. Nous nous rappellerons notre premier baiser, celui où l'on se donne corps et âme comme jamais plus on ne se donne, lebaiscr unique dont les lèvres restent éternellement nostalgiques; notre première étreinte, totale. Nous évoquerons le jour où tu m'as dit : « Il ne faut point de pardon entre nous »; où tu fus bonne à ma souffrance; où tes mains douces pansaient mes blessures que je mordais avec rage pour mieux souffrir. Et quand nous aurons revécu ensemble les années disparues, enseveli pieusement nos morts, je te lirai, pour loi seule, avec la même ferveur qu'autrefois, les pages que nous aimons : les Heures d'après-midi, la Prière sur l'Acropole, la sublime préface de La Vie de Beethoven de Romain Rolland, duVerlaine peut-être... Nous oublierons que la vie mauvaise nous attend au dehors et que npus avons été parfois — et que nous serons encore— pareils aux autres, ni meilleurs ni pires. Ce soir, nous respirerons sur les cîmes et il fera dimanche en nous. Nous connaîtrons, nous aussi, qui ne croyons qu'aux hommes, la douceur de prier et de nous recueillir comme ceux qui reviendront des Vêpres et pour qui le chant des cloches est un appel... Cloches pieuses, cloches dominicales!.. PAUL RUSCART. COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de Sambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le dermer communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 24 septembre. Théâtre de la guerre l'Ouest. Groupe d'armées du Kronprinz Rupprecht de Bavière. Au Nord-Ouest de Dixmude et au Nord-Est d'Ypres, des entreprises couronnées de succès nous ont valu 80 prisonniers. Au Nord de Mœuvres, des attaques partielles de l'ennemi ont été rejelées. Dans le secteur du canal, au Sud d'Arleux, l'activité d'artillerie a été animée. Groupe d'armées von Boehn. Au Sud de yillers-Guislain ainsi qu'à l'Est de Epehy, nous avons repris par des contre-attaques locales des éléments de tranchées restés entre les mains de l'adversaire au cours des combats récents et avons capturé à cette occasion des prisonniers. Des contre-charges eneemies ont été re-■ foulées. Entre le ruisseau d'Omignon et la Somme, la lutte d'artillerie s'est ravivée dans la soirée. / Le lieutenant Rumey a obtenu sa 41e victoire aérienne. Pas d'actions combatives notables aux autres groupes d'armées. En Champagne, vive activité de. reconnaissance.* ¥ ¥ Berlin, 23 septembre. — Officiel. Nos sous-marins ont coulé 35,000 tonnes brut dans l'Atlantique. Pour autant qu'il ait été possible de l'établir, les cargaisons des navires coulés se composaient de marchandises très précieuses,telles que du charbon, du coton, du pétrole, du bois, des vivres, etc. Le torpillage de plusieurs navires charbonniers est surtout important à raison de la pénurie croissante du charbon dans tous les pays ennemis. * * Viennê, 22 Septembre. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre en Italie. Sur le Dosso Alto, nos troupes d'assaut ont attaqué hier un secteur de tranchées défendu par des légionnaires tchèqùes-slovaques, dont la plupart ont subi le sort qu'ils méritaient. Pour le reste, engagements sur de nombreux points du front entre détachements de reconnaissance.Théâtre de la guerre à l'Ouest. Pas d'événement particulier à signaler aux armées impériales et royales. Théâtre de la guerre en Albanie. A la côte, nous avons repoussé les attaques italiennes.* V « Vienne, 23 septembre. — Officiel. Rien de nouveau à signaler. Sofia, 20 septembre. — Officiel. Sur le front en .Macédoine, nos unités ont dispersé au Nord de Bitolia et dans la boucle de la Czerna, plusieurs détachements ennemis qui avaient, après une préparation d'artillerie, tenté de marcher contre nos positions. Dans la région de Morikeve, nous avons repoussé de violentes attaques et fait des prisonniers serbes et français. A l'Est de la Czerna, où continue à sévir une bataille acharnée, nous avons replié notre front plus vers le Nord. Au Sud de Gevgeli, des bataillons anglais ont tenté d'approcher de nos tranchées, mais ont été repoussés avec des pertes sanglantes. Près de Doiran, après sa défaite des derniers jours, l'ennemi n'a pas renouvelé ses attaques. Dans la journée, nous avons descendu trois avions ennemis. ¥ * Sofia, 21 septembre. — Officiel. Sur Je front en Macédoine, depuis la Skumbi jusqu'à la Czerna, canonnade réciproque très violente par intermittence sur plusieurs points. Sur le cours oriental de la Czerna, nos troupes ont repoussé par contre-attaque plusieurs détachements serbes Les combats continuent avec un acharnement extrême dans l'angle formé par la réunion de la Czerna et du Vardar. Lorsque nos vaillantes troupes eurent repoussé ces derniers jours les violentes attaques dirigées par les Anglais et les Grecs contre nos positions sur le Doiran, les opérations ont diminué d'intensité sur ce front. Dans la vallée de la Strouma, rencontres entre patrouilles dans l'avant-terrain de nos positions. Constantinople, 21 septembre. — Officiel. Les violents combats continuent sur le front en Palestine. Les Anglais attaquent avec une violence particulière entre la côte et le chemin de fer. Après avoir repoussé toutes les attaques ennemies à l'Est du chemin de fer, nos troupes se sont i epliées par ordre dans de nouvelles positions situées au Nord des anciennes lignes; ce mouvement a été exécuté pour raccourcir notre front. Communiqués des Puissances Alliées Paris, 23 septembre (3 h.). Dans la région au Sud de St-Quentin, nos troupes ont poursuivi leur avance hier en fin de journée et dans la nuit. Nous avons pénétré dans le bois au Nord de Ly-Fontaine, enlevé le fort et le village de Vendeuil et poussé sur ce point jusqu'à l'Oise. Nos reconnaissances ont fait des prisonniers au Nord de l'Aisne' et en Champagne vers la Butte-du-Mesnil: Nous avons repoussé des coups de main ennemis au Nord de la Vesle et dans les Vosges. * ¥ Paris, 23 septembre (Il h.). Rien à signaler au cours de la journée, sauf au Sud de St-Quentin où nos éléments ont atteint l'Oise entre Vendeuil et Travecy. Aviation Le sous-lieutenant Hérisson a abattu deux avions le ls septembre (ce sont les 10e et 11e victoires de ce pilote). Londres, 21 septembre. — Officiel. Au cours de l'attaque dirigée par l'ennemi le 17 septembre contre Mœuvres, 1 caporal et G hommes du 5e bataillon de l'infanterie légère des highlanders de la 52e division, qui tenaient un de nos postes au Nord du village, ont été cernés, et nous avions toutes raisons de croire qu'ils avaient été faits prisonniers.Pendant les 2 jours durant lesquels les Allemands ont occupé Mœuvres, notre escouade a défendu son poste avec la plus grande vaillance et a infligé des pertes à l'ennemi. Lorsque nos troupes eurent repris Mœuvres la nuit du 19 au 20 septembre, nos braves ont rejoint leur bataillon; ils n avaient subi aucune perte. Nous avons repoussé hier après-midi de nouvelles attaques contre nos postes au Nord de Mœuvres. Les Allemands ont violemment bombardé le soir nos positions près du bois de Gauche et, sous la protection de leur canonnade, ont réussi à refouler légèrement un de nos postes avancés établi au Nord du bois. Toute la nuit, l'infanterie allemande, appuyée par des lance-flammes et des jets de grenades à main, a dirigé de vigoureuses attaques contre nos positions de ce secteur. Après des combats acharnés, nos troupes ont repoussé toutes ces attaques Nous avons un peu avancé notre ligne la nuit au Nord-Ouest de Bellenglise. i a b 'taille s'est rallumée ce matin dans le secteur à l'Est d'Epehy. Nous avons légèrement amélioré la nuit nos positions à l'Ouest de Messines, occupé un ouvrage de défense allemand et fait des prisonniers. Nostrouoes ont aussi fait quelques progrès au Sud-Est d'Ypres. ¥ * Rome, 21 septembre. — Officiel. Tout le long du front, canonnade Je diversion. Nos batteries ont provoqué des incendies dans le secteur de Meletto (haut plateau d'Asiago) et fait sauter un dépôt île munitions établi près de Griso-lera, sur le cours inférieur de la Piave. Des attiiques ennemies ont échoué devant nos lignes au Sud de Mori, sur le monte Corno, dans la Vallnrsa et an Nord du Grappa. Nos détachements de reconnaissance ont dispersé un petit poste ennemi dans la vallée de Ledro; les Autrichiens ont abandonné des morts et des b essés sur lf terrain. Nous avons exécuté des reconnaissances dans le secteur du Tonale, près de l'embouchure de la Piave et d ms la région du MonteUo. Un avion ei.nemi a été descendu au cours d'un combat aérien. Loudres, 22 septembre. — Le « Morning Post » annonce que le Comité exécutif de l'Association des instituteurs irlandais a décidé d'inviter tous les membres à abandonner les écoles à une date fixe à l'effet de signer l'engagement de se mettre en grève s'il n'est pas donné suite à leurs désidérata. D'autre part, le journal apprend qu'une eonfé-renc • tenue par le capitaine Alsta à Mansion House, à Dublin, a dû être levée, à cause des violentes interruptions de Sinn Feiners turbulents, qui empêchèrent le conférencier de se faire comprendre. La Haye, 23 septembre. — Des négociations sont engagées en ce moment entre les Pays-Bas et l'Autriche-Hongrie pour la conclusion d'un accord commercial L'Autriche s'engagerait à fournir aux Pays-Bas 5,000 tonnes de péirole, tandis que la Hollande lui ouvrirait des crédits commerciaux en florins néerlandais EN RUSSIE. Londres, 22 septembre. —- On mande de Vladi-vostock au « Daily Mail » que le colonel Guida, le chef des Tchèques-Slovaques, vient de lancer une proclamation ordonnant au personnel des chemins de fer et des télégraphes de reprendre immédiatement le travail sous peine d'être déféré aux conseils de guerre, qui condamneront à mort quiconque sera convaincu d'actes hostiles à l'armée. Kiel, 23 septembre. — Les journaux annoncent que l'armée volontaire a pris d'assaut Armavir, située dans la région de Kuban. Les bolchevistes se retirent vers le Sud et le Sud-Est. Moscou, 23 septembre. — I.a presse gouvernementale annonce que la République du Turkestan a accrédité à Moscou un représentant diplomatique auprès de la République des Soviets. Ivovno, 22 septembre. — La Commission russo-allemande pour la délimitation des frontières, réunie à Wilna, a terminé ses travaux à la date du 15 septembre. Au sujet de l'évacuation des territoires situés à l'Est de la Bérézina. il a été convenu que le pays à l'Est de la Rérézina et au Sud de Polock jusqu'au Nord de Homel serait évacué en cinq étapes, conformément à l'article 3, S 1, de l'accord financier russo-allemand du 27 août 191S, au fur et à mesure du paiement des acomptes prévus. L'évacuation commence dans le Nord avec le district de Liepje et continue en quatre étapes, s'avan-çantvers le Sud. laissant libre la ligne Orscha-Mohi-lef-Reyatschef et le territoire jusqu'au fleuve Drut. A la dernière étape, le pays sera évacué à l'Est du fleuve Drut jusqu'à la Bérézina. L'évacuation commencer! le 20 septembre 1918 pour être terminée le 28 février 1919. Les difficultés de transporter hors du pays les' biens et propriétés allemands ont retardé les délais imposés à l'évacuation _ Ces délais ont été calculés d'après l'importance de l'étape et la quantité de biens allemands à transporter.Après l'évacuation, la Bérézina restera complètement en possession de l'Allemagne. Sur la rive orientale, elle s'amorce à la zone neutre. L'utilisation du fleuve sera accordée aux troupes pour la navigation, le transport de radeaux, etc. La Russie a pris l'engagement de ne pas inquiéter la population des pays évacués du fait qu'elles se sont mises au service de l'Allemagne au cours de l'occupation. Londres, 22 septembre. — Le « Vaderland » annonce que l'Agence télégraphique de la République des Soviets russes vient d'établir une filiale à Amsterdam.Kief, 22 septembre. — Le ministre du ravitaillement, M. Gerber, a décidé de faire réquisitionner les récoltes dans les territoires où les grands propriétaires fonciers refusent de livrer leurs céréales au gouvernement. La langue oukrainienne va être proclamée langue officielle de la République. Kief, 22 septembre.—La kommandantur allemande de Rostoff-sur-le-lJon déclare que tous les bruits relatifs à une marche en avant des troupes allemandes dans les territoires du Don et de Rostoff doivent être considérés comme controuvés. DERNIÈRES DÉPÈCHES Le « Nieuwe Rotterdamsche Courant » apprend de Londres : L'ancien ministre français Albert Thomas a parlé à la conférence ouvrière interalliée à propos du refus rapide de la note autrichienne par l'Amérique.Il a dit entr'aulres : Sans doute nous respectons et admirons les méthodes rapides de nos amis américains, avant tout dans le domaine de l'industrie, mais en diplomatie le temps de l'étude n'est pas du temps gaspillé et si les Alliés avaient négocié entr'eux pendant quelques jours, cela aurait pu être très utile. Ramsay Macdonald a dit : Ce peut paraître énorme de répondre en une demi-semaine, mais, en temps de guerre, c'est la petite méthode. Le renforcement de l'armée japonaise. Berne, 20 septembre. — Le « New-York Evening Post » publie une correspondance de Tokio suivant laquelle le Conseil de la Couronne japonais tenu au début de juillet a décidé un renforcement énorme des forces maritimes et terrestres du pays. L'armée qui comptait jusqu'ici 21 dnisions à 4 régiments, doit, à l'aide d'une dépense de 174 millions de yens, être portée à 42 divisions à 3 régiments constituant 21 corps d'armée. La marine doit être portée à3 escadres de combats de 8 navires de ligne chacune, plus une escadre de 8 croiseurs cuirassés; les dépenses pour la manne sont estimées à 1060 millions de yens. On ne dit rien au sujet du moment de l'exécution de ce programme dont le peuple,japonais considère, dit-on, l'acceptation comme très importante. La correspondance ajoute : On se demande souvent ici quelle sera la position du Japon après la guerre comme puissance maritime compar livsment aux Etats-Unis. Il semble que la conviciion des dirigeants du Japon est que le pays court le danger d'être isolé s'il ne dispose pas d'une flotte et d'une armée puissante qui imposent le respect international. La situation en Russie et en Chine le rend d'autant plus nécessaire qu'une intervention des Puissances occidentales dans les affaires d'extrême Orient est possible. Visiblement, le Japon ne compte pas beaucoup sur une diminution des armements :iprès la guerre et n'attend pas grand'ehose de l'alliance des peuples pour maintenir la paix. Au contraire, il semble conclure de la guerre que la force est le juge des droits nationaux et que le Japon ne sera respecté que pour autant qu'il soitfort. Ceci peut être considéré comme un doute à la moralité internationale, mais le Japon n'a sans doute pas une confiance illimitée dans les assurances altruistes des puissances de l'Ouest. C'est du moins l'impression que donnent les commentaires des journaux japonais sur la dip omatie occidentale. Peut-être le nouveau programme signifie-t-il seulement que le Japon est décidé à agir, indépendamment de ses amis, sans se soucier des frais. Son armement d'avant la guerre était basé sur les relations avec la Russie et la Chine. Les nouveaux projets indiquent aussi bien un but agrandi qu'un programme intensifié. -.si Guerre sur Me Copenhague, 22 septembre. — Nombre de mines ont échoué ces derniers jours à la côte occidentale! du Jutland. dont une vingtaine rien que sur la courte distance qui sépare Hanstholm de Kaltmâller. On prend les mesures nécessaires pour les rendre inoffensives. ______ La Note Autrichienne Berlin, 23 septembre. — Le « Berliner Tageblatt » publie les communications faites à son rédacteur en chef, M. Theodor Wolff, par le comte Burian au sujet de sa note pacifiste : — L'accueil réservé à la note ne m'a pas trop surpris, il ne fallait pas s'attendre à voir l'Entente déclarer spontanément qu'elle était prête du jour au lendemain à entrer en négociations. La note n'a eu pour effet que de provoquer une réaction et, comme telle, elle semble avoir atteint le but visé. La spontanéité avec laquelle le président Wilson a cru devoir prendre position vis-à-vis de la tentative de conciliation a lieu d'étonner. Vraisemblablement. M. Wilson, dit-il, a voulu prendre les devants. Il a toujours aspiré à jouer le rôle d'arbitre du monde. Il en était ainsi quand l'Amérique se retranchait encore derrière sa neutralité: il ne t'ait donc que persévérer. En sa qualité de juge des nations, il a publié son « Credo » des quatorze points fondamentaux, auxquels il a ajouté, à deux reprises, quatre autres points fondamentaux, soit en tout vingi-deux points qui seront les bases du nouvel ordre de choses qu'il rêve d'imposer au inonde. Je ne dis pas que. ce faisant, il n'était pas sincère; il était, à mon avis, à la fois sincère et hypocrite. On pourrait lui reprocher bien des faits qui sont aux antipodes de sa con.' ption en feuilletant l'histoire des Etats-Unis. S'il s'est montré si empressé pour répondre à la note autrichienne, c'est qu'il a voulu imposer son point de vue à l'Angleterre et à la France. La réaction produite par la note se constatera dans les prochains débats parlementaires et aussi dans la lutte électorale en Angleterre. La preuve que les gouvernements de l'Entente craignent cette réaction est fournie par le discours de M Ball'our, deux heures après qu'il avait lu la proposition dans les journaux, et par le discours de M. Clémenceau. L'opportunité de la note ne se discute pas. Il y a beau temps que l'idée en était engendrée; elle ne date donc pas d'hier ni d'avant-hier. Le fait que les , troupes allemandes ont atteint la ligne Hindenburg. qu'elles ne lâcheront pas, signifie qu'une accalmie va se produire dans les combats. C'est le moment à mettre à profit pour amorcer les pourparlers. Pleins de confiance dans notre situation militaire, nous ne voulons rien négliger qui puisse nous rapprocher de 1 > paix. ——■naliiiKiiiliiï linl nui' mur avons négligé l'occasion favorable pour agir. Ma note a eu ce résultat incontestable Qu'elle a mis en pleine lumière la situatidn de l'autre côté de la barrière. Nous avons appris à connaître des choses que nous savions déjà, mais que nous ne connaissions pas si pertinemment Je n'hésiterai pas, au besoin, à faire une nouvelle démarche, non *pas immédiatement mais quand le moment me paraîtra oj >rtun. Nous avons agi en rfaite communauté d'idées avec nos coalliés, mais istime qu'il ne convient pas de rester les bras croisés et de laisser se perdre un temps précieux. » Paris, 23 septembre. — Dans les cercles politiques parisiens, on est désagréablement surpris de constater qu'il existe aux Etats-Unis un grand nombre de personnes qui voient d'un mauvais œil le rapide relus opposé par le président à la note du comte Burian. Le groupe de l'opposition, représenté par le « New-York Times « est d'avis que des négociations de paix peuvent seules mettre fin à la guerre. Paris, 22 septembre. — De l'ancien député de Paris, M Lefoyer, dans le « Populaire » : — fl n'est pas un homme doué de si peu que ce soit de bonne volonté qui ne soit obligé de reconnaître que les conditions de paix de M. von Payer ne comportent ni politique de violence, ni visées annexionnistes. Il ne s'y trouve de lacunes qu'en ce qui concerne les réparations dues à la Belgique, la revision du traité de Brest-Litovsk et la question d'Alsace-Lorraine, et ces lacunes ne sont pas faites pour surprendre si l'on réfléchit qu'il est impossible à un belligérant de faire des propositions qui soient si absolument équitables que son ennemi les puisse accepter sans discussion. C'est précisément à la discussion à en écarter les clauses injustes. La proposition austro-hongroise offre la possibilité d'une discussion des conditions de paix. Elle ne constitue aucun piège : l'Entente ne s'expose en l'acceptant ni à faire un saut dans l'inconnu ni à poser un actF! irréparable. » (Le reste de l'article a été t-iinr\pimû nor Kl coneni'û \ DÉPÊCHES DIVERSES Paris, 23 septembre. — La Chambre a vote, par 467 voix contre 4, 12 milliards 200 millions de francs de crédits militaires et de dépenses extraordinaires éventuelles peur l'année de guerre 1918. ' Berlin, 23 septembre. — On mande de Genèvej: — D'après le « Journal », deux personnes blessées pendant le bombardement de Paris pendant la nuit de dimanche à lundi, ont succombé à leurs.blessures. Le nombre des morts s'élève ainsi à huit et celui des Marseille, 22 septembre. — On a dû abandonner le projet d'établir un service postal aérien entre la France et l'Ile de Corse, les vols d'essai n'ayant pas donné de résultat satisfaisant. 2 hydroavions partis pour l'île avec un charge-ment'de sacs postaux ont dû rebrousser chemin peu après leur départ de Nice. Chacun de ces avions avait une capacité de chargement de 1200 kilos. Berne, 22 septembre. — Le Conseil national a été saisi d'une proposition émanant du président de la Commission des finances et appuyée par les chefs de tous les parlis, tendant à porier les émoluments des membres du Conseil fédéral à 25,000 fr. par an. Le' président de cette assemblée recevrait, en outre, un subside de 2,000 fr. par an. Berlin, 23 septembre.— M. von Hintze a donné hier audience à plusieurs chefs des partis parlementaires, parmi lesquels la « Gazette de Voss » cite le député du Centre M. Erzberger et le député progressiste M Fisclibeck. Aujourd'hui, le secrétaire d'état recevra des chefs conservateurs et nationaux libéraux. De son côté, le vice-chancelier von Paeyer a eu ces derniers jours des entretiens avec divers députés de la majorité, MM. Hausmann, Fischbeck, Nau-mann, Erzberger, Grôber, llerold, Ebert, Scheide-mann et Sydekum. Ce matin, à 9 11., le Centre tiendra sa réunion, dont on dit que les délibérations seront d'une importance décisive au point de vue de l'établissement du programme ultérieur des partis de la majorité. Le parti populaire progressiste se réunit à midi, et à 6 h. 12 au soir doit avoir lieu la première réunion panière des chefs des différents partis de la majorité. Bucarest, 22 septembre. — Le trafic des marchandises privées de ('Allemagne et de l'Autriche-lIongrie naii.- In ..iu n rûnri£ C.a trufic nnra !i*iii Hquc les mêmes conditions qu'avant l'ouverture des hostilités.Sofia, 23 septembre. — Le cabinet a donné sa démission. Londres, 22 septembre. — Le délai fixé pour le recrutement du contingent de volontaires prévu pour l'Irlande a été prolongé du 1er au 15 octobre. Berlin, 23 septembre, — On mande de Lugatio au « Berliner Lokal Anzeiger » : Aggravant le décret relatif à la saisie de tous les stocks de papier, un nouveau décret du gouvernement ilalien ordonne la réquisition de tous les stocks de coton et de fibres à filer. Washingion, 22 septembre. — Le département d'Etat vient de faire une réponse officielle aux demandes qui lui ont été adressées par la Hollande pour obtenir l'envoi île vivres. Le département d'Etat fait remarquer que des navires hollandais jaugeant 400,OOd tonnes restent inutilisés dans les ports européens et engage le gouvernement hollandais à suivre l'exemple d'autres Etats neutres en rétablissant le trafic et en abrogeant la défense d'exporter qu'il a décrétée. Berne, 23 septembre. — Le gouvernement américain a d*mandé au Conseil fédéral suisse d'autoriser l'exportation en France de 7000 têtes de bétail, de manière à approvisionner convenablement les troupes américaines qui s'y battent. En compensation, les Etats-Unis sont disposés à envoyer de grstndes quantités de fourrage en Suisse. La demande des Etats-Unis prouve sans conteste combien sont grandes les difficultés qu'ils rencontrent pour ravitailler leurs soldats en France. La Suisse attendra sans doute vainement le fourrage qui lui est offert, car il n'est pas probable que le tonnage, qui fait défaut pour expédier de la viande, se trouve tout - à coup pour exporter du I fourrage. 4mt annie. — iV 223 JOURNAL QUOTIDIEN — Le ÎO estimes Mercredi 25 Septembre

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Cet article est une édition du titre L'écho de Sambre et Meuse appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1915 au 1918.

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