L'étoile belge

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s.n. 1914, 07 Août. L'étoile belge. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/m901z42n0r/
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Vendredi 7 août I9î4 PRIX DE L ABONNEMENT; POUR BRUXELLES : t n f •' E- fr'; 6 «Ofe. fr. «-SO; 3 mois, fr. 3-5© POUR LA PROVINCE • botavov1" g m°is' ^ * koi'' « fr. BUREAUX : rue des Sables, l3, ouverts de 9 à 161,. . Edition A S±& os* aaxsxéjisr0 2±o L'ETOIL BELGE ^l'ance. An.oiptppi.o AU.: ™ w MJf MbM MmM XM M France, Angleterre, Allemagne er i Ir tous pays de l'Union nS . 9 fr ) Pa>' trimestre I ! Hollande, 7 lr. — Grand niûi.s <■ I Pa>a,,1« d'avance . ANNONCES : 45 e"'" la ligne; minimum 4 lignes, fr. l.fiO. ' uc)'e> mandat-poste rSHnirn. niimnHA Les annonces remises avant 2 heures à l'Office de Publicité, W «""ISIHk iRîïilorU 30, rue Neuve, paraissent le soir mêmj. . • Baromètre du 8 août 34» iieures Tempér: movns normIe, le d, 1T°8 Maximum de la & R / veille, 22°8 Minimum de la JrJS ^ nuit» i:i° ' Baromètre. loG N' _ jrlr^-r_ q a 6 h., 75Ï«"D8 Quantité d'eau //é^^y^sSS£Caî^^û\^\ de 8 à 8 lire; y$r \ ^ <fr\\ pr 24 ^tnmi • Observations et ù, fjf \\ W de midi Température. Il ESo/y \& w® 'ê ) 2I"0 Baromètre. Il--—-» >, a0^ $ 7ô9rou°C) Humidité (100= 4\^* V& $/ /=>?//hum. absol.), 04 Vent dominant Vv Y^x Jy • >B W Déclin, magn. ^ /g 12°30\5 Ephcmerides \v •<// pour le 7 août Soleil: ^ lune: lever, 4 h. 17. lever, 2<> h. — coucher, 19 lu 20 coucher, 5 h. 3 g Provisions de l'Institut météorologique: Vent W. modéré; pluie. Service des malles ©sieïî<5e-S&oavres Etat de la mer, le G, à 16 heures : agitée rea*cw««3iBHBSES^^ SB3B0K% L,HÉR0ÏQUÊ~RÉSITANCE DE LIÈGE I TROIS DIVISIONS FïfefiÇAISES EN BELGIQUE I "CTxx. sa,3p]peûL au csikxxx.& N'EST PAS Éllï m/unc i „ ! —- LIEGE N'EST PAS AUX MAINS DES ALLFMfifiinç ff0'" KiS>SSf'™»s- u?%l ssïïr ■""*•"'• 5MR «tffcsusttrstesaé .«*u«n.<iuons etaient rétablies. ON COUP O'AUOACE DES UHLANS CONTRE LE GËNÉRfil I fr/Î/IN .iiu. utucnhl lciviAft nistre 1616 Uége parvenue au mi ont fait UnKSSSSS!Z^STi^ au quartier général ^heures, aides de canin et St * • d4efe'"Iu Par ses ■ stîî Vn détachImenntedaeUîihln?,Ur0e C?S <létails : swbSSSB»® priféetértuéSLeman' 168 ^îansPoUnt1té sui^ Une attacrue d* n.,i* «vi«4uC ue nuit cavalerie,C°aPpar"icSr^ ™f°rîf P« m>«, contre la posttioVde 'tué ÏÏStS A éClat?"t' sés'^lieni'amfs"^^!65 w^e'"ai"c'"" champ de bataille tte ramassés su'' 'e U" ^°™ba! daus les environs du fort de des °obusiers L6S A"emands amènent TTn /.nm 1 * v Liége> Jeudi matin. ! un combat très violent est eno-a"-é rif>n« dablc« qi'et?es for,ces allemandes, formi- I ÏWL^ On se bat dans les rues de Liège f^^èçhe reçue à Bruxelles dit : les.lste merveilleusement. I.es ha Man s, unis aux gardes civiques, so bat jours 3"S IeS rues"' Les 'or's.tiennent ion- (Les batailles dans les rues consi^fenf évidemment en collisions entré nos c0m anemand/mf'6 peti<s, groupes de soldats fervallés des fortt f" ghssés La flotte aMJaise en iaiiîe ràer j —/ -r i N?,^' wr- eSi* S» liae^r essi ^0s*€S Dépêche d'Vmuiden : Le vapeur néerlandais Xliestroom, parti dans la matinée de mercredi pour Londres, a rencontré en haute mer la flotte anglaise composée d'en-. viron 40 navires. La flotte a tiré sur le j yiiestroom trois coups dont un passa an-dessus de la proue. Lorsque le Yliestroom eut fait arrêt, une chaloupe s'en approcha et le commandant conseilla' au capitaine , de rebrousser chemin parce que la Tamise est remplie de mines. La flotte anglaise a mis le cap sur les ports allemands de la mer du Nord. d'autre part, on télégraphie de Londres : Des télégrammes de Margate et des autres villes côtières annoncent une forte canonnade dans la Mer du Nord, mais cette nouvelle n'est pas confirmée.- BRUIT M eôlliâf NÂVAli Un combat naval aurait lieu au nord de l'Ecosse. — Deux cuirassés allemands auraient été coulés et un autre fait prisonnier. On mande de Londres au Petit Parisien qu'un combat naval anglo-allemand serait engagé au nord de l'Ecosse. Les détails manquent. l u télégramme de Londres au Journal dit qu'un combat naval aurait lieu dans 'a lîïer du Nord. Les bâtiments anglais auraient coulé deux cuirassés allemands. Un troisième aurait été fait, prisonnier et un quatrième serait en fuite. t .'-î -*-* <rv*-a LA MTAILLE M MERCREDI Les Relais s'emnarent de 7 canons allemands 5 août, 9 h. soir. Le général Léman a été complètement victorieux à Liège, aujourd'hui. Pas une attaque allemande n'a réussi : toutes ont été victorieusement repoussées. Nos troupes ont été admirables. Elles ent livré, non pas des combats de forteresse, mais une véritable bataille de rase campagne. Elles ont superbement manœuvré et ont montré une endurance extraordinaire étant donné qu'elles combattaient sur un front très étendu, 6 août, 1 heure du matin. La bataille a repris autour de Liège, cette fois dans le secteur S.-E. Disons tout d'abord que la déroute du 7° corps allemand, dans la journée de mercredi est réelle, mais qu'ele n'a pas été aussi loin qu'on le disait. La onzième brigade, dans sa contre-attaque, a poursuivi les Prussic-ns, mais son chef s'est vu obligé de l'arrêter au mo que ce front était attaqué partout avec vigueur, et qu'il fallait suppléer pai l'activité à l'insuffisance numérique. En somme, le T corps allemand, qu comprenait 40,000 hommes, a été com plèteinent repoussé dans son attaque brusquée du secteur Vesdre-Meuse (pla teau de Herve). Il a été refoulé par h contre-attaque jusqu'au-deU de sa posi tion de départ. On s'attend, pour cette nuit, à l'at taque du secteur S.-E. par le 10° corps allemand. ment où elle allait sortir du champ d'action des forts. De nombreux soldats allemands, blessés de façon plus eu moins légère, se sont réfugiés en territoire hollandais. on estime à 8,CC0 le nombre de ceux qui sent restés sur le terrain, et beaucoup ont été faits prisonniers. Nos pertes sont relativement minimes. Nous aurions pris sept canons. C0MMT 11 NUIT Le 10 corps a exécuté cette nuit l'at taque du secteur s.-E. et l'a même éten due vers le sud et l'ouest, puisque, ou tre les forts de Chaudfontaine et d'Em bourg, celui de Boncelles et même ce lui de Flémalle, de l'autre côté de 1; Kr'ise, sent attaqués — ce dernier pa: l'artillerie seulement, en position sur li rive droite. ";os troupes sont favorisées par ur beau clair de lune ; les projecteurs don nent très bien aussi. Le 10" corps aile mand avait exécuté une longue march< et les hommes étaient fatigués en allant au feu, ce qui a nui à l'énergie de leur action. Il est vrai que la plupart des troupes belges devaient ressentir aussi les fatigues d'une journée de lutte. On a tout espoir de repousser la nouvelle attaque, comme on a repoussé les autres. On signalait tantôt un Zeppelin s'a-vançant vers la place. Dans la population liégeoise, l'enthousiasme est indescriptible. 1 Trais tfivisiODs fraflcaïses en seMfliîâ ï •n/noedqut/roûudniti^pêc!?e- ofr'cieile an- cl-t ronne«rSennBeSquÇfeS ma'" fanterie, - B0 BECOf MJJGE {UlfilOF ' '—lil somsirrn°iîUeS/e caval3rie allemand du Luxemhn S t0U'le Ia léVicn ElL»1"'5, Jusqu'à Bastogne Elles se sont avancées jusqu'à Marche ou les uhlans ont été ripous4 par le< gendarmes, et poursuivis jusq^à II vant H,ivh!fnS,Se SOnt Pontés de-d" fu~1l n'-r V °nJ été reÇUS à CCUPS Wessé6 fîes PIiS0nniers' dûnt ™ «aTt blesse, les deux autres ont tourné I On signale, de même, le Dassacre ris sssïaa^-nsï On entend le canon à Maestricht u 'a comba( distinctement le canon r ~ 1 entend prui a.!Jp.m.-<;wlu , iis W^tV^JÎjite'Sâ; 5,000 nationaux allemands en fuite ont passé à Maestricht et ont été embarqués la nuit dans un train à Aix-la-Chapelle. l'ambulance d'Eysden est comble. 500 Allemands auraient traversé la Meuse près de Visé. Un discours significatif du chancelier d'Allemagne i.e chancelier de l'empire, m. do Betli-mann-Hollweg a prononcé mardi i août, au i<yhstag, un discours dont il convient de relever les phrasés suivantes : « Nos troupes s'étaient d'abord tenues exclusivement sur la défensive. C'est la Hérité. Mais nous nous trouvons, par ncees-£'J'\ en état de légitime défense. La nécessité fait loi. Nos trouves ont occupé le Luxembourg, peut-être la Belgique. ' » c est une atteinte au droit des gens, mais nous savions que la Frqnce était prête ri une attaque, et une attaque des l rançais, sur notre flanc, vers la rive gauche du Rhin, aurait pu nous être fatale. C'est pour celte raison que nous avons été forcés de passer outre a.ilx légitimes protestations du Luxembourg et de la Belgique, avec l'intention de réparer, dès que notre but militaire sera atteint. Quand on est menacé comme nous le sommes, quand on lutte pour son existence, il ne faut penser qu'aux moyens de vaincre. LES HOSTILITÉS | A LA FRONTIÈRE FRANCO-ALLEMANDE En Alsace. — Une escarmouche. Les Allemands continuent à fusiller les Alsaciens soupçonnés de fournir des renseignements aux Français. Une patrouille dé cavalerie allemande' a é.té refoulée par la cavalerie française sur la frontière suisse. Trois Allemands ont été tués, deux autres faits prisonniers. Quant au reste, il a passé en-Suisse. A LA FRONTIÈRE RUSSO-ALLEMANDE Les Allemands incendient les villages Pétei'Sboi'.rg, 5 août. — Les Russes ont pris contact avec les Allemands sur une grande paVtie de in frontière. Les Allemands se sont repliés à une journée de marche on incendiant les villages sur une é-norme étendue. A LA FRONTIÈRE AUSTRO-SERBE Le bombardement de Belgrade Nisch, 2 (retardée dans la transmission) : Le bombardement de Belgrade a recommencé par intervalles de 1 heure ti G heures du matin. Le tir a été dirigé sur la partie basse .et le centre de la ville. Des maisons ont été endommagées. Un obusier serbe a opéré avec succès. le débarquement des Autrichiens à l'aube/ près de Grohel et de Graditch, a- été énergique-ment repoussé. ■ Reprise de l'attaque autrichienne Le CorresWitulcnz Bureau, annonce' que les troupes autrichiennes qui se trouvent à la frontière serbe commencent -à montrer une plus grande activité. Près de Belgrade, l'artillerie de forteresse serbe, installée sur les hauteurs environnantes, essaye, par un feu violent, d'empêcher toute navigation de ce côté, sur la Save et le Danube. Ceci a obligé les troupes autrichiennes à rouvrir le feu. Elles finirent par faire taire l'artillerie serbe, endommageant fortement la forteresse. La ville même est épargnée. m- ke bombardât de Libau ai~ t >n a',a^no^çé; d|lin que le port de jj?a.u u*a;rt en fiais. Un communiqué m- officiel, daté de U, 3 août, 'signale croiseur'alîed s'est approché de lipau et a b'ombaiia ville, il a lancé une vingtaine d'obiii ont détruit l'hô-p pital naval et délimitations privées. « t out se borne à dégâts matériels relativement peu impo|ts. Le croiseur aile iemand a pris ensufe large. d Prise de na s allemands •" Une dépêche de Kport annonce que le '» îrapeïr ap tenant à la ligne> s Jjamburg-amerika. détenu comme pri- j >- se "e guerre avec 7'< servistes allemands e^i?n? granc^e quar de provisions. De Londres : un^ ment de guerre an-- glais est arrivé, à & 'l'es avec deux bàti-3 ments allemands. Les journaux de cidres disent qu'une ^ canonnière françai; est arrivée à Guer-' nesey remorquant î grand paquebots al-t lemand qui est plat naintenant sous les ( canons du fort. , un bateau de pêc.r allemand a été saisi a Aberdeen, Le vapeur allem;. i Dry and, avec dix-sept hommes d'équiige, est détenu dans le canal de naviga.jn de Manchester. Un navire afemand coulé De Londres (officîl) : Le contre-torpil-mr Aniifhilon a coifc mercredi à midi, le Koencgiii Luise, defla Compagnie Ham-^ '^-amerika, qu<f servait 'ù poser des fJi :rs 4 lit i iteh 3awla scuid l troi-% '^èU' arvam^fostes; Wo x- Dans la mer Noire Les Russes ont capturé plusieurs navires marchands dans la mer Noire. Pétrolier allemand capturé dans la Méditerranée Les torpilleurs de la défense mobile de Bizerte ont capturé un pétrolier allemand transportant 2,000 tonnes, de mazout. a¥s§ i a la demande de l'autorité communale, I'Etoile belge a pris l'engagement de ne plus publier d'éditions spéciales.Le journal paraîtra régulièrement à 6 heures du soir et à 6 heures du matin. il &mi i SirsBln ^t»8bs Jsdi'essoess ta» usoai-vel apj»«l au «îîSssbp el aas Miiijgfron! «lelsî population. Tosïle saSâessîîe portée à Ss§ pr«prâé56 de ssifeSs aïle-saEîîsïîl^. toute violence eon-lo'e ceuï.-ei,.' poiirralent être le prétejsSe «Se «raves représailles. I^es ciîoseits Sseïges «pal coniiiaettralcjiit de pareils sieies, ^e rêi|i<8raient «loue eoupables sïPtssa vés'HabSe eriuie ranirq Sa patrie. Il eosavièait de s°aiBsieaaâr «le ffflssS sé^îee à l'égard des sujel-s aifèKsaaads qui seraieasl spiipeoaiiîés osa eoaivaiîseaa^ d^spioainage et <pai devrairn! être «aa°a*è-tés aie ee eijef. 83 est du pius basai aâiîés*êî de SaBsser à l'autorîtèi ass5SâÉ3aâa*e seiale le poaavoir d'elcrew les ebâtâmefiat» (pue esasspor-Éesat de seseiiîSaEîse!>i-fîSBts. ; ©ara ani fautes i-onvelles Il importe th.- -iiicttre-.le publie en yard> contre les -fnusaej /p-uvelles lancées pa des ayçnts provératehrs qui n'hésitent pari envoyer des dépêches mensongères si gnees.de noms do) fui ers jusqu'au minis 1ère de la guerre. C'est ta même façon., d'agir qu'en -1S70 Les Allemands ventent alarmer la popu laiion afin d'énerver, le s soldats et provo quer.ee qu'ils ont réussi à provoquer e'r ■iS70 autour de Paris : i a Révolution.. Les Belges ne s'y laisseront pas prendre mais que chacun prenne- garde ! L'Allemagne aurait envoyé un ultimatum à l'Italie Les journaux de Londres publient une que si elle n'appuie lias l'Autriche et l'al-dèpêche de Paris disant que l'Allemagne a lemagne, ses alliées, la guerre sera décla-envoyé un ultimatum à l'Italie déclarant rée contre elle. RECITS DE BATAILLE (De noire envoyé spécial.) Mercredi matin, vers 11 h. 1/2, les Allemands ont tenté de passer dans les intervalles des forts de Embourg, Chaudfontaine, Fléron, Evegnée, Barchon. Deux corps d'armée, 60,000 hommes, s'étaient mis en marche. Très inférieurs en nombre, les Belges ont d'abord reculé pendant que les fort? canonnaient l'ennemi. Le général Léman donna alors l'ordre aux troupes de ligne de résister jusqu'à la mort, puis au général Bertrand, commandant les 11e et 31e régiments de ligne, de rejeter les Allemands derrière les lignes des forts de Barchon. Les 12e et 32° régiments devaient appuyer le mouvement d'attaque, mais ne durent pas intervenir, les 11° et 31° opérèrent de telle sorte que les Allemands furent obligés de reculer à 2 kilomètres de Barchon. d'autre part, l'ennemi s'étant faufilé le long de la Meuse jusqu'à Argenteau et : Cheratte, les canons des forts de Pontisse ! ft Barçhon eurent tôt fait de le déloger. Enfin, le fort de Chaudfontaine repoussa, pa.r delà Foret une forte colonne allemande. t t> t aua iou,a uxjïcijiico et Earcnon Les Allemands revinrent bientôt à l'assaut, appuyés par leurs grosses pièces : de 21 l/2.*Mais leurs obus n'atteignaient pas les fort£, passant au-dessus et allant se perdre du côté de Housse. Notre artillerie faisait de bien meilleur travail, décimant les rangs ennemis. Tout à coup, notre tir cessa. Les Allemands en profitèrent pour s'avancer jusqu'aux gorges des forts. c'est ce qu'attendaient les Belges. « Un feu roulant des mitrailleuses et « Hotchkiss )> de la *2° brigade d'artillerie eut en peu de temps nettoyé la place et comme les Allemands se retiraient en désordre, les «lignards» les poursuivirent, baïonnette cru canon et changèrent la retraite en déroute. l'ennemi abandonna ses morts, ses bles-dés. Il était battu, bien battu. Les officiers eurent grand'peine à retenir les soldats qui voulaient continuer la poursuite. Cette besogne incombait aux canons des forts, qui s'acquittèrent de cette tâche avec une merveilleuse précision. Les Allemands së retirèrent par delà Cerexhe Heuseux et Housse, d'autre part. De ce côté la bataille était terminée. Il était 5 heures. On se battait depuis 11 h. 1/2. Et l'on s'occupa des blessés, l'on releva 1 les morts. ^ Du côté belge - les pertes feont minimes. Nos soldats sont en effet très bien abrités dans les forts et retranchements ; ils ont l'avantage de la position sur un ennemi à découvert. Les Allemands ont perdu 5,000 hommes au moins. Le feu de notre artillerie surtout fut meurtrier, et les' mitrailleuses firent un terrible ouvrage. Rien que sur-les glacis du fort de Barchon on releva une centaine de cadavres allemands. Ici aussi la bataille fut ardente et tout à l'avantage de nos armes.. Au fort de Chaudfontaine Vers 11 h. 1/4, l'alerte était donnée au. fort de Chaudfontaine. On signalait l'arrivée d'une forte colonne allemande qui, longeant la Vesdre et venant de Pepinster, s'avançait sur Forêt. Aussitôt que l'ennemi fut à portée, les canons tonnèrent. Avec une précision sur laquelle on ne saurait assez insister, les obus portèrent, et les Allemands,, qui avaient déjà dépassé Forêt,,reculèrent en toute liàte. Ils s'arrêtèrent là et. prirent position au château de cette localité. Mal leur en prit, les obus frappaient juste et le château ne fut bientôt plus qu'une ruine, s'étant écroulé sur la tête des envahisseurs. La reculade s'accentua et les Allemands ne furent à l'abri que passé Trooz et Nes-sonvaux.On compte 800 Allemands hors de combat, tandis que les Belges ne subissent aucune perte. c'est un fame\ix succès. Où sont les Allemands ? Du côté du pays de Herve, la ligne des troupes allemandes forme un immense quart de cercle. Ils sont à Visé, Dalhem, Trembleur, près de Housse, Herve. Pepinster, Trooz,'Esneux. Us sont arrivés dans cette dernière commune mercredi matin à 10 heures. lis s'approchent des forts de Boncelles et Flemalle. Us seront bien reçus. Du côté de l'Ourthe et de la Meuse, les routes sont bloquées, barricadées. „ Du côté de Visé, des détachements de cavalerie ont traversé la Meuse à gué et s'avancent vers Milmort -et 'Vivegnis. Par là, ils auront affaire avec les forts de Pontisse, de Liers. et. de Lantin. Les, Allemands ont tenté à maintes , reprises d'établir sur la Meuse un oont de bateaux, mais aucun de leurs essais ne fut couronné de succ s. Le fort de Barchon intervenait chaque fois et quelques coups de canon détruisaient immédiatement les ouvrages commencés. L'esprit des troupes belges Nos soldats sont magnifiques d'entrain et de courage. l'esprit des troupes est bon. Les officiers ne tarissent pas d'éloges sur nos « pioupious ». Les artilleurs sont splendides. Nous avons déjà dit quels excellents pointeurs ils étaient. Quant aux lignards, un officier nous a assuré qu'on ne pourra bientôt plus les retenir. Us sont jaloux des succès de leurs frères artilleurs et chaque fois qu'à l'horizon apparaît un casque à pointe ou une lance de uhlan, ils veulent sortir des tranchées pour courir sus à l'ennemi et montrer, comme plusieurs le disaient, que les Français ne sont pas les seuls à savoir manier convenablement l'arme blanche. A Liège La capitale wallonne est calme. 'Certes, le public enthousiaste se précipite aux ■nouvelles, ovationne 1p« soldat^ qui ■ wiitolsf liul llull ito' dévoir aux forts. Les lignes de chemin de fer, les garés, les ouvrages d'art sont occupés militairement. La surveillance est active. On n'approche pas. Dans Liège même, ce sont de continuels passages de soldats, et de « volontaires ». On s'engage en masse. Plus de 1,000 engagements par jour. Il n'y aura bientôt plus que des soldats à Liège, des femmes et des enfants. Les boulevards d'Avroy et de la Sauve-nière sont occupés par l'artillerie avec canons, caissons, fourgons et automobiles. Soldats et chevaux restent sur place. Et les habitants ont apporté matelas et couvertures pour que nos braves puissent dormir mieux à l'aise. On leur apporte aussi victuailles et boissons. On les soigne, on les dorlote et leur moindre désir devient un ordre pour les ménagères qui les surveillent du pas de leur porte. Les autos sillonnent les rues à toute vitesse. Tout le monde s'écarte avec rapidité, les trams s'arrêtent. Des voitures et camions, il n'y en a plus guère. a part cette occupation militaire, pas de changement ou guère. a peine quelques magasins sont-ils fermés et c'est probablement parce que leur propriétaire a été rappelé sous les armes. La garde civique aide au service d'ordre, casernée dans les monuments -publics. Ce qu'il y a de plus extraordinaire dans cette ville assiégée, c'est d'entendre parler, c'est de voir circuler les braves habitants, parfaitement à l'aise. Pas d'émoi, pas de crainte. Parfois, on entend au loin le canon. On ne s'effraye pas et, gaiement, un passant en interpelle un autre, di saut : « Voilà co quéconque di sprât-chi. » (En voilà encore quelques-uns d'é-cfasés)..Ces quelques-uns ;sont évidemment des Allemands. Mercredi soir, fin orage s'est abattu sur la ville et le canon céleste-s'est, à son tour, fait entendre. Alors ils disaient, les Liéigeois — qui sont un peu de Marseille : Il ne fait que du bruit ! Et ils haussaient les épaules. L'étonnement des Allemands Nous avons déjà raconté que les Allemands prisonniers ont manifesté l'étonnement que ressentait l'armée ennemie d'être reçue de la façon que l'on sait. Elle pensait passer sans difficulté. Pour donner un-autre exemple de cet état d'esprit, voici un petit incident : Mercredi matin, un parlementaire allemand vint réclamer au général Léman la reddition de la place. Inutile d'ajouter, n'est-ce pas, que la réponse fut catégorique : « Non ! » Alors l'officier ennemi s'écria qu'il ne comprenait pa<-- qu'on. s'entêtât à ne pas laisser entrer l'armée allemande à Liège, où elle était si sympathique. Devant l'ahurissement provoqué par semblable déclaration, l'officier parlementaire se tourna vers l'officier belge qui l'avait, amené : «n'est-ce pas, dit-il, que pendant la traversée de la ville, tantôt, toute la population m'acclamait. — Ah, sourit l'autre, vous confondez. Ce n'est pas vous qu'on acclamait, mais bien moi, parce qu'on croyait que je vous avais fait pris'onnier !... AUTRE RÉCIT L'Express donne les détails suivants : La journée de mercredi a été l'occasion, pour notre brave armée, d'un important succès. Voici comment un communiqué officiel en rend compte avec une sécheresse voulue, mais dans, ces simples lignes, l'état-major laisse percer s'a fierté de conduire d'héroïqv, ->s soldats. Voici donc la note en question : Le fort d'Embourg a subi une attaque d'une colonne allemande dissimulée dans les bois. Il a résisté. Les Allemands ont attaqué les intervalles Meuse-Barchon-Evegnée-Fléron et Chaudfontaine. Partout ils ont rencontré une résistance héroïque. Trois cents hommes qui défendaient l'intervalle Meu-se-Barchon, ont dû reculer devant les forces beaucoup supérieures de l'ennemi jusqu'à la Julienne. Le général Léman a alors donné l'ordre, aux troupes occupant les autres intervalles de résister jusqu'à la mort afin de lui' réserver sa liberté de manoeuvre. En même temps, il a donné l'ordre au général Bertrand, commandant les 11® et)' 31e de ligne, de rejeter au loin les deux colonnes allemandes établies jusqu'aiu pont de Wandre. Le général Vermeulen, commandant les 12e et 3.2° de ligne, devait le soutenir en cas de nécessité. Il n'a pas eu à intervenir.; Le général Bertrand a mené cette contre-attaque avec un brio superbe. Les Allemands furent refoulés jusqu'à 1,100 mètres au-delà du fort de Barchon.:; Des Allemands s'étaient glissés dans^ l'intervalle d'Evegnée jusqu'à la gorge du-fort. La 2° brigade d'artillerie, par un tir î des plus efficaces, a suffi à les déloger. Les ) troupes de l'intervalle Fléron-Evegnée \ sont sorties de leurs retranchements etii ont refoulé l'ennemi jusque sur les hau- i teurs de Gueldre-Heuseux. Le général Léman a pris des disposi-^ t- .J» «.I .meJUi» faj Ll 1 vr — a î heures du'soir, tous l#s forts étaienf fortement bombardés. Le 10° corps d'armée allemand, qui s'était dirigé vers la f.rance et qui avait fait demi-tour en présence de la résistance' inattendue de la part des Belges, marche ' sur les forteresses. l'entrain de nos hommes est admirable. 'i Voici, sur ce gros succès, des renseigne- t ments complémentaires : Depuis hier, tous les petits bois qui en- ; vironnent Barchon pullulent de fantassins] allemands. Le pays, très coupé de haies j et considérablement valloné, permet à l'envahisseur de se glisser jusqu'à proxi- i mité des forts. l'infanterie belge, très cou- j rageusement, s'avança souvent assez loin à la rencontre de l'ennemi; mais comme] elle doit garder les intervalles, elle est' ] parfois gênée par les escarmouches des ; Allemands. Le général Léman voulut en finir avec i ces alertes et imagina une contre-attaque, qui fut confiée au général Bertrand. Comme on vient de le voir, celui-ci a', 'exécuté sa mission avec une adresse se-i condée superbement par l'entrain de ses soldats. Il avait du reste laissé croire à l'ennemi qu'il pouvait avancer sans péril.-Il le laissa donc pénétfrer assez avant, dans l'intervalle, puis lui tomba dessus avec une précision qui lui valut la victoire.Pris de revers, les Allemands reculèrent non sans avoir subi des pertes considérables. Elles n'ont pas pu être évaluées i exactement, mais on pense • qu'elles se' montent à plus d'un millier de tués et à' de très nombreux blessés. Les 11°'et 31e de ligne, se glissant d'échelon'en'échelon, gagnèrent rapidement ; du terrain. Ils-furent du reste sout^ius • très à propos i3ar leur artillerie division- ' naire, tandis que les canons du fort de Barchon nettoyaient plusieurs champs au moment où les compagnies de l'ennemi les traversaient. Les nôtres ont eu des portes peu importantes. Pas un officier ni un sous-officier ne fut tué., Malheureuement, un incident douloureux mais du plus admirable héroïsme, vient de jeter*du deuil sur cette victoire. . Dans les environs du fort de Fléron, un détachement de 80 lanciers s'est trouvé en présence d'un escadron d'uhlans fort de près de cinq cents cavaliers. Les Belges, qui étaient en service de reconnaissance, .se jetèrent -lance en avant vers les Allemands et, avec une audace folle, se mirent à les * sabrer. Les pertes des uhlans furent énormes. Cent: cinquante' uhlans restèrent sur le terrain. Hélas -Mes nôtres .payèrent aussi de leur sang cette belle action. 11 y eut des morts, dont le lieutenant de Menten de Horne, un Liégeois, qui Conduisit cette charge. Saluons respectueusement et avec émotion ce brave mort pour la patrie belge, en même temps, que nous glorifions la victoire de ses camarades de l'infanterie. *** l'ennemi a été refoulé le matin à phis ~ d'un kilomètre du front des forts et n'ose plus s'en approcher si près que jadis, mais l'attaqiie a recommencé vers la fin de l'après-midi, et le soir, on se battait encore ' sur toute la ligne. Le général Léman prévoyait même une attaque de nuit du côté du fort de Boncel-

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