L'étoile belge

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s.n. 1914, 29 Juin. L'étoile belge. Accès à 17 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/kd1qf8kz5p/
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Lundi 29 juin 1914 PRIX DE L'ABONNEMENT : POUR BRUXELLES : tn on : l'î Ir.; 6 mois, fr. 6.SO; 3 mois, fr. 3.5» POUR LA PROVINCE : tin an : l« fr.; 6 mois, Ir. S.SO; S mois, 5 lr. 1 BUREAUX : rue des Sabies, 13, ouverts de 9 à 16 h. lr, province il suffît de remettre le pria de l'abonnement au facteur Edition G G5e année. — W" ISO L'ÉTOILE BELGE Baromètre du 29 juin 5 heures Tempér. mojy»* normal». ?8, L "• *7 Maximum de la veille, 2W Min mum de lu 1^ 'vra^v Iluir. ^ Baromètre. 28, JF ^ a y h- 77 m'"1 Quantité d'eau J/ de 8 à8 lires Pr24h- 0tnm0 Observations i - Lff y • \\ de midi Température. fj ^D/fi y '§ jl ?.'M) Baromètre. Il-—J;df} Pla=£ Il 7I("'llnl> Humidité (100= \\^" Vtt * SJ I Uum. absol.). "is Vent dominant J/' • 1 g WNW Déclin, magn., y 12"."i2'tf Ephéméi'ides '<*-?>// pour le 29 m in Soleil: r—->A^^ Lune: lever, :jh. 3L lever, 10 li. 19 coucher, 2u h. » coucher. 22 h, 55 Pfév. de l'Institut météor. : Vent faible de directions variées ; beau. Service des malles Ostcii<le-9&ouvrcs Etat de la mer, le 28, «à. 10 fleures : calme France, Angleterre. Allemagne et ( q fp ) par trimestre tous p;>ys de l'Union postale. i * ( paya'le devance Hollande, 7 fr. — Grand-Duché, 6 fr..j mandat-poste S centimes le numéro ANNONCES : 45 cmes la ligne: minimum 4 lignes, fr. 1.60. Les annonces remises avant 2 heures à l'Office de Publicité, 30, rue Neuve, paraissent le soir même. ÉTRATNGER La nouvelle constitution chinoise En présentant la nouvelle constitution chinoise, dont elle publie le texte complet, la Revue Jaune nous dit : « Celle-ci barre le chemin au parlementarisme en Chine, dont les excès se sont déjà fait sentir à l'assemblée nationale dissoute. On peut s'en féliciter. Le parlementarisme est une plaie en Europe. » Jugement, sommaire que beaucoup | de parlements européens, il faut bien I l'avouer, travaillent à justifier. D'abondantes informations télégraphiques permettaient d'entrevoir ce que seraient les modifications à la constitution provisoire. Personne ne sera donc surpris en constatant qu'elles restreignent les pouvoirs de l'assemblée législative au profit de l'autorité présidentielle.Voie) comment la Revue Jaune analyse le chapitre qui règle les pouvoirs du président : « Le président perd son irresponsabilité et devient responsable devant la nation. —• Les ministres ne sont plus responsables devant le pouvoir législatif mais devant le président. — Le président peut désormais dissoudre la chambre législative élue sous condition d'avoir l'approbation de la chambre consultative nommée par lui. Il a le droit, dans les circonstances graves, de publier des ordres qui auront force de loi, avec l'approbation de la chambre consultative ; il fait les règlements administratifs, nomme tous les fonctionnaires, déclare la guerre et la paix, conclut les traités, décrète la loi martiale, commande et organise l'armée et la marine, dispose des finances en cas de guerre ou de troubles, le toul ' sans intervention du pouvoir législatif Toutefois, certaines restrictions lui son imposées en matière de traités et d'or tires. Enfin, il a le droit de veto comple sur les décisions du pouvoir législatif avec-l'approbation de la chambre con sùltativo. Il a le droit d'initiative en ma tière législative. » Ainsi que, le fait observer le message publié à l'occasion de la promulgatior de la nouvelle constitution, « comme l'autorité centrale ne peut être divisée un organe pour te contrôle absolu de toutes les affaires est établi. Comme 1( gouvernement par l'assemblée n'est pas possible, dans les présentes circons tances dit pays, l'autorité administra tive absolue sera remise dans les main; du chef de la nation, de manière que le pouvoir du président sera augmenté Il est nécessaire cependant que le pou voir du président ne soit pas sans limite fit, en conséquence, il est dit qu'il ser; responsable devant le corps entier de: citoyens. Comme nul salut ne peut être obtenu sans confier tout le pouvoir administratif au président, il est prévu que tout ce qui l'entravait, est aboli...» Dans" ces conditions, que reste-t-il au parlement ? Voici : « La chambre législative, nous reprenons le résumé de la Revue Jaune, vote ou rejette le budget et les impôts, les projets de loi et les emprunts. Toutefois, elle ne peut empêcher la marché des affaires de l'Etat en supprimant ou modifiant les dépenses existant en vertu des lois, sans approbation' du président. Le budget de l'année précédente reste en vigueur si le budget n'est pas voté. Point important : la chambre a le droit d'initiative en matière législative. » Le message insiste sur ce point qu'il ne s'agit nullement de rétablir la politique monarchique. Le conseil d'Etat est placé à côté du président pour le maintien de l'esprit républicain et constitutionnel.Si les pouvoirs de la chambre sont réduits au minimum, c'est parce que le grand Mencius a dit : « La paix viendra de l'unité. » Sans la centralisation des pouvoirs, ni ordre ni paix ne sont possibles. « Malgré que la monarchie ait été convertie en une république, dit le message, le peuple regarde le gouvernement comme l'organe responsable de toute chose et accorde peu d'importance à l'assemblée nationale. Si la tète de la nation n'a pas d'autorité, ou si son autorité n'est pas réelle, il n'y aura nul moyen de réaliser la politique de la centralisation et il est à craindre que de grands dangers ne soient la conséquence de cet état de choses. » Les modifications apportées à la constitution sont données comme ayant un caractère provisoire. Lorsqu'il s'agira de sceller la charte définitive, la chambre législative ne sera pas consultée. Le travail sera préparé, dit la constitution, par le conseil d'Etat et soumis à la rati-cation d'une « convention des citoyens ». Cette convention sera organisée par le conseil d'Etat et convoquée et dissoute par le président. Il semble que ces mesures sont plutôt de nature à assurer au provisoire une durée définitive. Quant à porter un jugement sur cette charte, ce serait, hasardeux. L'équilibre des pouvoirs n'étant pas assuré, il faudra voir comment ils se comporteront l'un vis-à-vis de l'autre. Et puis, est-il nécessaire qu'en Chine toutes les choses se passent, comme chez nous ? NOS DÉPÉCHES Services spéciaux d e l'ÉTOILE BELGE r Un discours du ministre de la guerre M. Messiarçy, présidant à Versailles le banquet organisé à l'occasion de r anniversaire du général Hoche, a évoqué le pays entier appelé aux armes en 1794, et a ajouté que les conditions de la. guerre ont changé totalement. Le choc du gros des armées ne se produisait jadis qu'après de longs tâtonnements, tandis qu'à présent aussitôt après l'ordre de mobilisation le pajys se transformera en une armée formidable capable de manœuvrer et de vaincre, non en quelques mois, ni en quelques semaines, mais en quelques jours. Le ministre a montré l'utopie simpliste de l'année qui v^ surgir entière du sol, prôte pour la guerre au moment précis des besoins. Préparons d'avance, dans le calme et avec méthode, ce que la Révolution fit peu à peu, tme organisation qui emveloppe toutes les forces combinées de la nation, où la masise des citoyens trouve, place dans un cadre soudé -dès le 1iemp5> die paix, cadre permanent solide qu'av/icun effort, aucune épreuve ne puissent rompre. PORTUGAL Un congrès anarchiste Les anarchistes portugais préparent un congrès national. Ce congrès sera précédé de conférencea COLOMBIE L'élection du président Le grand conseil a déclaré élu président pour la prochaine période le Dr Concha. Lus ÉràBiiats taMipes LA REVOLVE ALBANAISE Les inAenticins des insurgés Le colonel Philips, accompagné seulement d'un drogm.an, s'est rendu auprès des insurgés,. Il es\t rentré samedi soir à 2 heures à 'Durazzo. Les insurgés, en présence de tous leurs chefs, ont confirmé les déclarations qu'ils avaient déjà faites à la commission de contrôle, à savoir qu'ils étaient disposés à négocier sur les questions d'importance secondaire., mais qu'ils n'entendent pas transiger .au sujet du départ 'du souverain actuel. Ils ont ajouté que si on ne leur donno pas satisfaction ils n'attaqueront pas liurazzo en raison de la présence danis cette ville die nombreux étrangers et amis, mais qu'ils ont la ferme intention d<0 ne pas quitter les armes avant uaiviu-r iwieuiu oe- iiuits. cAigeui. i_ic& insurgés ont, en outre, proposé une formule de gouvernement international où les Albanais seraient représentés. Le colonel Philips a fait aussitôt son rapport au prince et à la commission de contrôle. Bib-Doda serait maître de Preza Une dépêche de Durazzo annonce que, d'après Les nouvelles parvenues ici, Ach-nied-Bey-Mati aurait occupé aujourd'hui Krouja et Prenk. Bib-Doda se serait emparé de Preza. Un conflit au sujet de l'envoi des parlementaires Le commandant hollandais Slouis, revenu de congé, avait fait savoir samedi aux rebelles qu'il ne serait pas envoyé de parlementaire de Ghiak, mais que si les rebelles avaient des désirs à formuler ils devaient envoyer un parlementaire à Durazzo pour que ces désirs fissent l'objet de négociations. Turkhan pacha a désapprouvé cet ordre donné pendant une absence fortuite du colonel Kroon et a demandé à celui-ci de déplacer le commandant Slouis de Durazzo. Le colonel Kroon y a consenti. Le commandant Slouis est parti samedi soir pour Valo-na.A la suite de l'incident créé par le major Slouis. qui garda samedi les lettres des insurgés et renvoya le parlementaire qui les avait apportées, Je cabinet à remis la démission de tous ses membres au prince. Celui-ci a refusé d'accepter cette démission et a ordonné l'éloignement du major Slouis. Des volontaires roumains veulent défendre le trône d'Albanie Le ministre de la guerre de Roumanie a reçu trois officiers de réserve de l'armée roumaine, lé capitaine d'infanterie Stefanesco, les lieutenants B.urchi et Bog-dan CrLstescu, qui viennent de s'inscrire comme volontaires pour l'Albanie. Le ministre les a. autorisés à partir immédiatement pour l'Albanie. A la chambre de Bucarest Le député Michesco a interpellé le ministre des affaires étrangères au sujet de l'information selon laquelle il serait constitué en Roumanie des corps de volontaires destinés à défendre le trône d'Albanie et au sujet du départ des trois officiers. Il a demandé au ministre si la Roumanie n'avait pas d'autre souci que de soutenir les exigences «absurdes» d'un petit prince. Cette interpellation a provoqué une grande manifestation en l'honneur de la Roumanie et de sa maison. La chambre a acclamé le roi Charles pendant plusieurs minutes. AUTRICHE-HONGRIE Assassinat de K archiduc héritier François-Ferdinand d'Âutricie et de la princesse Sonhie. ■ i UN COMPLOT A SARAJEVO L'archiduc et la princesse tués 2 coups de revolver. — Une bombe blesse huit personnes. Une dépêche de Sarajevo, (Bosnie-Herzé govin'e) annonce que dimanche matin lorsque l'archiduc héritier François-Fer dinand et sa femme, la dichesse de Ho henberg, se rendaient à Ihôtel de ville où avait lieu une réception, jme bombe fu lancée contre l'automobile; mais l'archi duc put l'écarter de la mata. La bombe fit explosion aj>rès que l'au tomobile fût passée, mais 'les personne; se trouvant dans l'automobile suivant, 1< comte Boos-Waldeck et l'aide de camj lieutenant-colonel Merizzi furent légère ment blessées. Dans le public six persan nés furent plus ou moins grièvement bles sées. L'auteur de l'attentat est. un typogra phe de Trebinje, nommé Cabrinovic, qu fut arrêté sur-le-champ. Après la réception à l'hôtel de ville l'ar chiduc héritier poursuivit sa tournée ei automobile à travers les rues de la ville Un élève au Lycée, de la huitième classe nommé Princip, de Graliovo, tira alorc plusieurs coups de revolver sur l'autorno bile de l'arcliiduc. Celui-ci fut atteint ai visage et la duchesse de Hohenberg, s* femme, fut atteinte au bas-ventre. L'archiduc héritier et sa femme furen transportés! au konak où ils succombé rent peu après. L'auteur du deuxième attentat a été éga lerrient arrêté. La foule, furieuse, a voulu lyncher le: deux assassins. L'archiduc était depuis quélques jour: en Bosnie où il assistait aux manœuvre; militaires. Il venait, dans un ordre eh jour, de signaler la vaillance de toutes lej troupes et de féliciter tous les officiers. On croit que le complot a. été prépar< par des Bosniaques protestai^ contre l'an nexion, il y a quelques années, de la Bos nie-Herzégovine à l'Autriche-Hongrie. Détails circonstanciés sur l'attentat De nouveaux renseignements disent que l'archiduc héritier et la duchesse de Hohen berg étaient très satisfaits dl leur séjoui en Bosnie et notamment d? {l'accueil, qn: leur avait été fait à Ilisze. Pendant toul leur voyage, ils avaient été l'objet d'ovations chaleureuses de. la paajt du public. L'archiduc et sa femme étaient arrivés le matin même de Ilisze. Une magnifique réception leur avait été préparée à Sarajevo. C'est non loin de la gare cj.îfe fut lancée la bombe. Onze personnes ràrrni la foule ont été blessées, 6 grièvement et 5 légèrement.' A leur sortie de l'hôte! fie ville, l'archiduc et la duchesse se préparaient à aller prendre des nouvelles de>t)lessés, lorsque, sur la g.rand'place de Sarajevo, un jeune homme correctement v-ftu sortit de la foule et tira deux coups de jlolver sur le couple princier. L'automobie poursuivit alors sa marche à vive alare jusqu'au konak, où on fit venir des ntlecins. Mais tout secours fut .inutile : le jrteux blessés expiraient bientôt. 1 D'autre part, la NouvellWresac Libre donne les détails suivants sj| la tragédie de Sarajevo : | . . A l'hôtel de ville, le con^l municipal avec le bourgmestre à sa tte reçut 1 archiduc héritier et sa femmcjLe borgmes-tre voulut prononcer une locution, et, comme il se préparait, 1 arcipuc lui dit a haute voix : « Monsieur le bourgmesti,; en arrivant à-Sarajevo pour faire une isite, on m a lancé une bombe. C'est in(gne. » Après une pause, il dit : « Eh biei maintenant, vous pouvez parler. » Le -bourgmestre prononçafelors son allocution et l'archiduc lui raondit. Le public, qui avait entitemps appris l'attentat, éclata en bravos, l'adresse de l'archiduc héritier. Après air visite l'hôtel de ville pendant une de?-heure, 1 archiduc héritier voulut se iif conduire à l'hôpital militaire, où se tfve le lieutenant colonel blessé par la .>mbe. Comme l'archiduc héritier était ai lé a l'angle de la rue François-Joseph et p la rue_Ru-dolph, un individu nommérrevillo Prm-zip, de nationalité serbe, précipita et rapidement tira deux cou de revolver. Le premier coup transper la paroi de l'automobile et pénétra da le côté droit du ventre de la duchesse Le deuxième ! coup atteignit l'archiduc hiltior a la gor-tre et transperça l'artère d -t cle. La duchesse s'évanouit et tomba j les genou\ de l'archiduc. L'archiduc pqï aussi,après quelques secondes, connai nce. L automobile se rendit alors au k#. Dans 1 au-! tomobile se trouvaient en pJîle 1 archiduc et de sa femme, le comnnoant du corps d'armée de la région et leomte Harracli, ! lequel conduisait l'autonwle, ainsi que le chef du cabinet militaires 1 archiduc, le colonel Bardolï et un çoilandant. A Vienne : Les journa 11e paraissant > pas le dimanche soir on ublié a 5 heu-: res des éditions spéciales l attenfat de 1 Sarajevo. Une grosse énion règne parmi > le^ rares promeneurs qui tiennent dans ■ les rues de la ville. Uneande partie de la" population était part, à cause de la forte chaleur, dès la mate, pour les environ^ et ignore encore nouvelle. Demain étant jour férié. 1 journaux quotidiens ne paraîtront qunardi matin. L'archiduc François-Pinand-Charles-Louis-.Joseph-Marie d'Esftait né à Gratz r le 18 décembre 1863. Il lonc. cinquante an< Titulaire de nombt: titres militaires et de divers titres ac.niiques, i) contracta en 1900 un mari; morganatique > qui fit grand bruit ù l'éme et pour le-. quel il avait renoncé à setres et au rang qu'il occupait dans l'ara , Mais par la suite, lesoses s'arrangèrent et l'empereur d'Auhe ayant par-i donné à son neveu, Institua le titre l grand ducal et anoblit smmie à qui fut . octroyé le titre de prince de Hohenberg. 5 Née comtesse Chotek deotkowa et Wo-guin, elle avait vu le jcà Stutt.gard le ; 1er mars 1868. i De cette union naquir trois enfants : î la princesse Sophie né Konopicht le - 24 juillet 1901, et'les pris Maximilien et Ernest nés, le premier àènne le 29 sep- i tembre 1902, le second à Konopicht le 1 27 mai 1904. Le fait de la reconnaissance d'une union accomplie sans le consentement du chef de la famille n'était pas sans précédent dans l'histoire des Habsbourg. On cite l'exemple ' de l'archiduc Henri,: cousin de François-. Joseph, qui épousa en janvier 1868, à Bo-, zen, la chanteuse Léopoldine Hoffmann, . sans le consentement de l'empereur. La i destitution de l'archiduc fut la conséquence immédiate de son mariage. Ses . biens furent même mis sous séquestre. . L'intervention de parents rapprochés et ; d'amis auprès du souverain fit revenir ce \ dernier sur sa décision et en 1872, l'archi-. duc Henri rentra dans sa charge. La no-. blesse fut conférée à sa femme qui fut dès . lors reçue aux cérémonies de la cour. C'est cet exemple qui paraît avoir encou-[ ragé une intervention analogue et qui, comme nous venons de le rappeler, aboutit . également, en faveur de l'archiduc Ferdi-l nand-Charles qui vient de périr de si tragique façon. Cette intervention fut le fait des archidu-ï chesses Marie-Thérèse et Marie-Annon-. ciade fet du beau-frère de l'archiduc, le duc t Albert de Wurtemberg, héritier du trône , de Wurtemberg. La nouvelle est apprise à l'empereur François-Joseph D'ischl, 28 : Lorsqu'on apprit la nouvelle ■ à l'empereur François-Joseph, il se mit à pleurer et s'effondra en prononçant ces 5 mots : « Affreux ! Affreux ! Sur cette terre, i rien 11e m'aura été épargné S » L'empereur rentre à Schoenbrunn | Une dépêche d'ischl annonce que l'empe-' reur, auquel on communiqua aussitôt la _ nouvelle de la mort de l'archiduc-héritier ' François-Ferdinand et de sa femme, se retira profondément ému, dans ses appartements et ordonna de prendre des dispositions pour son retour à Schoenbrunn La consternation est grande parmi la population.> Le départ du souverain pour Vienne est définitivement fixé à lundi matin, à 6 h. L'émotion "a Vienne Les bruits de l'attentat de Sarajevo se sont répandus à Vienne dès les premières heures de l'après-midi. Ils reçurent leur confirmation officielle vers 3 heures. La nouvelle fut aussitôt répandue par des éditions spéciales. Toutes les fêtes ont été décommandées. La plus grande consternation règne partout. La nouvelle de la mort de l'archiduc héritier et de sa femme a produit dans toute la ville de Vienne la plus profonde impression. Beaucoup de maisons ont arboré le drapeau en berne. Les journaux font des éditions spéciales. A l'aérodrome, la nouvelle a été connue vers 3 h. 15 sous forme de bruit vague auquel ion n'attacha pas de créance. Dans la loge impériale se trouvait l'archiduc Charles-Albert, qui suivait les évolutions des aéroplanes. Lorsque la nouvelle fut officiellement confirmée, les épreuves furent arrêtées et l'archiduc quitta immédiatement l'aérodrome. Le complot était connu, mais le meurtre n'a pu être empêché Le Temps rappelle que l'archiduc héritier d'Autriche s'était rendu en Bosnie-Herzégovine pour assister aux grandes manœuvres. Le bruit d'un complot contre la personne de l'archiduc avait couru ces jours derniers. La police avait ouvert une enquête et pris d'importantes précautions, mais elle n'a pu empêcher le crime odieux. Les auteurs de l'attentat. — Leurs déclarations. On découvre encore i une bombe. L'auteur de l'attentat, Gavrillo Prinzip, est âgé de 19 ans. Il est né à Grahovo, dans le district de Livno. Il a avoué, au cours de son interrogatoire, avoir depuis longtemps déjà l'intention de tuer une haute personnalité quelconque, pour des motifs d'ordre international. Il a attendu l'automobile de 1 archiduc à l'angle de deux rues et a profité du ralentissement dans le virage pour exécuter son crime. Il a, dit-il, hésité un moment parce que la duchesse de Hohenberg se trouvait dans la voiture, mais il tira rapidement deux coups de revolver. Il nie avoir des complices. Le typographe Nedeljko Gabrinovic, âgé de 21 ans, dont l'attentat avec une bombe avait échoué, a déclaré lui aussi n'avoir pas de complice. 11 eut au cours de son Interrogatoire une attitude- très cynique. Il était sauté dans la rivière Miljacka aussitôt aipres, l'attentat, pour tenter de prendre la fuite, mais des agents et des personnes s'élancèrent et l'aporéhendètent. A quelques pas de l'endroit du deuxième i attentat, on a trouvé une bombe non utilisée. On suppose qu'elle y avait été jetée par un troisième individu, lorsqu'il se fut rendu compte que l'attentat de Prinzip . avait réussi. L'interrogatoire des meurtriers L'interrogatoire fie Prinzip a établi ,-tie le jeune homme avait étudié pend&nt. quelque temps à Belgrade. D'autre part. C.nbri-novic a déclaré que ,1a. bombe qu'il avait lan.;ée lui avait été envi• vie'par un anarchiste habitant Belgrade, et qu'il ne connaît :>as. A Sarajevo Aussitôt que la mort de l'archiduc et de sa femme fut connue ù, Sarajevo, les dra- ' peaux furent mis en berne. Le deuil est gé- 1 | néral. Le président du Landtag a aussitôt i adressé à l'empereur un télégramme dans < lequel il exprime la douleur de la popula- ' tion, sa fidélité inébranlable et son dévouement à la maison impériale. e Le conseil municipal s'est réuni à 4 h. et 1 le Landtag est convoqué pour 5 heures. * L'ordre et la tranquillité régnent par- c tout. * •-Dans le Tyrol t D'Inspruck : La consternation règne c dans tout le Tyrol, où l'archiduc était très e aimé. Des drapeaux noirs ont été arborés à Inspruck et dans toutes les localités du 1 Tyiol. c Les condoléances Paris, 28 : Aussitôt qu'il a eu connais sance de l'attentat de Sarajevo, M. Poin caré, président de la république, a adress un télégramme de condoléances à l'empe reur d'Autriche. Le pape a adressé un télégramme d condoléances à l'empereur François-Jo seph. De son côté,le cardinal Merry del Va a envoyé un télégramme à l'empereu François-Joseph et au comte Beîrchtold. Le nouvel héritier du trône Le nouvel héritier du trône, l'archidu Charles-François-Joseph, est «âgé de 27 ans Il est neveu du roi de Saxe. Il est marié i la princesse Zita de Parme. L'arcliiduc : déjà conquis des sympathies partout, au près de l'élément civil comme auprès d' l'élément militaire. Il est lieutenant co lonel d'infanterie. Il fit ses études de droi à Prague et parle l'allemand, le tchèque, 1' hongrois et le français. Le sentiment géné ral est celui d'une profonde pitié pour l'em pereur. On craint que cet assassinat n'ai un contre-coup sur sa santé. La presse italienne Dans des éditions spéciales, le Giornab d'Italia, la Vita et la Tribuna exj^rimen leurs sentiments de compassion pour 1< vieil empereur éprouvé par tant de mal heurs successifs. Le Giornaie d'italia croit que l'événemen pourrait avoir une répercussion politique assez profonde. ISOsservatore Romano s'exprime en ce! tenues : « L'horreur profonde dont noui sommes envahis pour un pareil crime, k douleur très vive que nous ressentons pou: la disparition imprévue d'un prince sag< et éclairé, enfin notre indignation profondi contre les auteurs méprisables de cet at tentât ne peuvent s'exprimer autremen en paroles. L'angoisse dans ce moment n< le permet pas. Nous éprouvons seulemen le besoin d'élever notre voix avec celle di tous les honnêtes gens contre de sembla bles abominations, contre l'outrage et li nouvelle honte infligés à l'humanité, i l'honneur et à la civilisation. » A Bruxelles La nouvelle de l'assassinat du prince hé ritier d'Autriche et de la duchesse de Ho henberg à Sarajevo a produit à Bruxelle! une indicible émotion. C'est par une dépêche Havas que la nou velle est parvenue à là légation d'Autri che-Hongrie à Bruxelles. La dépêche offi cielle transmise par le ministre des affai res étrangères d'Autriche-Hongrie n'es parvenue qu'à 9 heures du soir, jetant lf consternation parmi le personnel de la lé gation. Son Excellence le comte de Clary et Al dringen, qui, depuis le 2 mars 1993,-repré dente en Belgique l'empereur François-J0 seph et son gouvernement, se trouve pré cisément en congé depuis un mois. Il villé giature avec la comtesse de Clary et Al dringen en Bavière. En l'absence du chef de mission, c'est M Ladislas de Skrzynski, conseiller de la lé gation, qui est le chargé d'affaires. Hier M. de Skrzynski était absent au momen où la fatale nouvelle est parvenue à l'hôtel de la rue Montoyer, mais il est rentré dare dare dans la soirée et a aussitôt déci dé que le drapeau national sera arboré er berne dès lundi friatin à la légation et que des registres seront déposés pour permet tre de s'inscrire.. Cependant, dès dimanche soir, les visiteurs sont accourus nombreux à la légation, où ils ont déposé leurs cartes. Parmi eux citons la plupart des membres du corps diplomatique et tous les membres du gouvernement se trouvant à Bruxelles. Le ministère des affaires étrangères avail été informé officiellement du double assassinat par notre ministre à Vienne, le comte Errembault de Dudzeele, auquel des instructions ont été télégraphiées aussitôt pour qu'il aille exprimer les condoléances du gouvernement belge au gouvernement austro-hongrois. M. Max, bourgmestre, s'est également rendu à l'hôtel de la légation. Plusieurs dignitaires du palais y ont déposé leurs cartes.Un télégramme de la cour de Vienne est parvenu assez tard dans la soirée au palais de Bruxelles. Il a été aussitôt transmis au Roi et à la Reine, qui se trouvent, on le sait, actuellement en Suisse. Ce matin, le grand maréchal de la cour se rendra officiellement à la légation (l'Autriche-Hongrie. Sans aucun doute, la visite que le Roi devait faire le 7 juillet prochain à la ville de Berne a été ajournée. La cour va prendre le deuil. On ne sait encore pour combien de temps. On attend, à cet égard, les instructions du chef de l'Etat. IDc notre correspondant particulier.i Vienne, 28 juin. A Vienne. — Le deuil public L'impression à Vienne, ce soir, est une impression de stupeur et d'indignation. Autour des bureaux des journaux et dans les rues, on s'arrache les éditions spéciales =*t l'on voit des li'ommes pleurer en lisant la terrible nouvelle. On redoutait ici un :omplot serbe contre ^héritier présomptif 21 je sais de source sûre que le gouvernement de Belgrade avait, ces jours-ci, par l'intermédiaire de son ministre à Vienne, prévenu l'archiduc du danger qu'il courait i-n Bosnie. Mais l'archiduc ne se souciait pas de ces avis. Les télégrammes de Bosnie arrivés ce soir disent que la population des grandes ailles, où l'élément serbe est en majorité, 1 pavoisé aux couleurs serbes en l'honneur le la mort ele l'archiduc. A Vienne, à Budauest, à Prague, c'est a désolation. A Ischî. où l'empereur était irrivé hier pour y achever sa guérison, la loùieur de la cour est inexprimable. Lorsque l'empereur, ce soir, apprit de la xmclie de sa fille, l'archiduchesse Marie-ï'alérie, la terrible nouvelle, il s'écria : t O11 ne m'épargnera donc rien sur cette erre! » Pui.^ il se retira dans ses apparements privés, 11e voulant voir personne, t il donna l'ordre de tout préparer pour on départ. Dans la capitale, il y a ce soir une fièvre extraordinaire. Devant les bureaux de la •yreie Presse, la police a dû arrêter des emmes qui causaient du désordre et riaient à tue-tête qu'elles voulaient se ren-Ire à Sarajevo pour y écarteler le meur-rier.Les cafés et les théâtres sont fermés, les : rapeaux sont hissés en berne, le deuil est é néral. Aucune mesure n'a encore été prise relèvement aux funérailles, mais 011 sait ue l'empereur les veut splendides et l'on se demande s'il accordera à la duchesse < Hohenberg les honneurs de la sépultu " impériale. ~ A Vienne, on estime que la duchés - ayant trouvé la mort aux côtés de se mari, dans l'accomplissement d'un devo d'Etat, elle a droit à la sépulture d'une a 3 chiduchesse héritière. On ne sait si l'er " pereur, qui est très formaliste, accédera 1 ce désir de l'opinion publique. r L'empereur a reçu déjà de nombreux t légrammes de condoléances, le premier < l'empereur Guillaume, le second du roi de la reine des Belges. On redoute que l'empereur ne survi' . pas au choc qu'il a reçu aujourd'hui, i Les journaux de demain paraissent poi 1 la plupart avec un cadre de deuil. Dai - les articles nécrologiques, on insiste su î tout sur le patriotisme de l'archiduc et si - son désir de remettre l'Autriche au rai t d'une grande puissance. On passe sous t î lence, sauf dans les organes socialiste - son fanatisme et sa soumission à Rom L'impression générale est qu'il aura t été un grand souverain et que son régi eût été très important pour l'Autriche. X. X. W'WVVWVWVVWVVVWWWVMVVVVVVVWWVVWVVWVAA'V Voir plus loïs-s rsos Deri/iiè ' res Nouvelles de la. nuit. t Lire aujourd'hui en feuilleta 1 « LES THEATRES A PARIS », pa ( P.1. Schneider. i i\vvxxaa^w\awvvwvwv\'vwvvwvvvvvv\A>wi/vi/vvvvvt ESPAGNE ' (Correspondance particulière de ê'Etoile Belc Madrid, 24 juin, ; Les Mauristes préparent un voyage politique à Bruxelles ; Le sénateur Luca de i'ena, propriétai ^ du journai madrilène A. B. C. et le pr , mier vice-président de la chambre des d putés, M. ApariciO; ainsi que plusieu journalistes, qui réclament dans la près espagnole la rentrée au pouvoir de ? Maura, ont pris l'initiative d'un voyaj à Bruxelles que feraient d-e(5 parlentej t aires espagnols, des professeurs, d écrivains, des avocats, des représentan des sciences et des artfc et des honiim importants appartenant aux partis cc-servateur et libéral de la monarchie, dai le but de venir demander au peuple belî de faire disparaître le monument érigé Bruxelles à la mémoire ele Ferrer. Ce projet, lancé tout d'abord dans li couloirs de la chambre, après une séam oû il avait été question dje nouveau c l'exécution du fondateur de l'Ecole mi derne de Barcelone, semble prendre cari et le A. B. C., à la tête des journaux mai rifètes, fait un appel aux éléments «sair et intellectuels du pays» les invitant participer à la croisade qui se rendrait e Belgique pour convaincre les citoyer - belges de la véritable signification spir tueïle et morale de Ferrer et obtenir d'eu : la disparition du monument. M. Luca de Tena racontait dans le couloirs de la chambre que, lors de so dernier voyage à Bruxelles, dès qu'il pr une voiture pour se rendre à l'hôtel, so cocher, ayant appris qu'il était Espagno s'empressa de l'inviter à .visiter le moni ment Ferrer. M. Luca de Tena ajouj qu'il répliqua comme il devait réplique à «l'insolence du cacher». Les promoteurs de cette campagne mai riste disent que lies Belges sont dans l'e: reur en croyant que Ferrer était un gran pédagogue, un philosophe, un patriote. Le journal radical Espaûa Nueva leu réplique en publiant une photographie d monument et de l'inscription que l'on 1: sur le piédestal : « Au dernier martyr d libre examen, Francisco Ferrer. » -Donc, dit Espaiia Nueva, ceux qui ont pei pétué la mémoine de Ferrer savaient trè bien ce qu'ils faisaient : ils ne l'ont pa glorifié comme savant, comme philosophe comme patriote, mais « comme martyr d libre examen ». La feuille radicale, de son côté, lance un invitation aux républicains et aux radj eaux d'Espagne pour organiser une contre expédition à Bruxelles, dans le but d contrecarrer la propagande et les démai ches que les mauristes se proposent d faire. Cette expédition partirait d'ici en mêm temps que celle des mauristes et, au cas 01 ceux-ci tenteraient de réaliser quelque ma nifestation antiferreriste devant le monu ment, l'expédition de VEspana Nueva fe rait une grandie manifestation en l'hon neur de Ferrer, à laquelle elle inviterai les libre-penseurs de la Bie-lgique, de b France et de la Suisse, La presse républicaine et démocratique en général, se nîontre sûre de l'échec qu attend l'expédition mauriste à Bruxelle: et signale une phrase énigmatique, quel que chose comme unie menace vagué pa: laquelle l'article du journal A B C se ter mine : — « Si, malgré nos efforts pour ti rer de son erreur le peuple belge, celui-c persiste à maintenir à outrance l'ostenta tion de ce monument qui est un outrage perpétuel pour le nom de l'Espagne, alors le moment serait arrivé d'étudier sérgisement quel procédé Von pourra suivre pour qu'il disparaisse une bonne fois. » Tous les journaux indépendants et hostiles au maurisme estiment ridicule cette mytérieuse menace. Que pourront-ils faire, les mauristes, pour que le monument de Ferrer disparaisse une bonne fois, dans le cas où les Belges persisteraient à le maintenir debout? Vont-il le détruire par la dynamite? se demandent quelques-uns. Les mieux informés pensent que les mauristes couvent l'idée de demander au gouvernement espagnol de formuler une réclamation diplomatique auprès du gouvernement belge, afin d'obtenir la disparition du monument. Mais on est déjà quasi-certain que le ministère Dato repoussera la demande des mauristes, qu'on commence par trouver trop encombrants avec leurs initiatives tapageuses. Quelques chroniqueurs, qui raillent finement les promoteurs de l'expédition mauriste à Bruxelles, s'étonnent die les voir se borner à exiger la disparition du monu- le ment Ferrer, sous le prétexte qu'il offense L>e l'Espagne. Pourquoi, font-ils remarquer, ne demandent-ils pas aussi que dispa- j'® raisse également l'inscription lapidaire qui ir perpétue la mémoire de l'exécution des r_ comtes d'Egmont et de Hornes, sous le a- prétexte qu'elle offense Philippe II ? a Madrid, 25 juin. é- La folie continue le _ , et Le»s mauristes se figurent qu'il leur suffira d'un peu de bluff autour ele l'affaire je Ferrer pour qu'elle cesse définitivement de peser sur la destinée politique de M. n' Maura. Or, en aela, ils se trompent gros-1S sièrement. 1" Au parlement, tous ses collègues fai-^ saient preuve de générosité vis^-à-vis de ,j__ l'ancien président du conseil et cela a con-s> tril'ué beaucoup à accroître son audace et e. celle de ses partisans. Mais, en présence it de ce qui se passe, ils sont décidés à change ger d'attitude. On est peitsuadé, d'ailleurs, dans les milieux politiques, que, même s'il devait obtenir quelques succès électoraux, * Alphonse XIII/ hésiterait à rappeler M. Maura au pouvoir, où sa présence soulèverait l'irritation d'une grande partie du pays. Voici maintenant qu'une revue hebdo-n madaire, El Mentidero, tout en appuyant r le projet de voyage à Bruxelles pour réclamer l'enlèvement du monument Ferrer, conseille aux mauristes d'y préluder * par une autre manifestation. Il leur demande d'envoyer -une pluie de cartes postales au président du conseil des ministres E) de Belgique en le priant d'ordonner la démolition du monument qui serait — d'après le dit hebdomadaire — une honte ; pour l'Espagne et pour la Belgique. Cette pluie de cartes postales doit tomber sur le re chef du gouvernement belge dans la pre-e_ mière quinzaine de j uillet prochain. Si elle é- ne donnait pas le résultat voulu, alors l'on «s organiserait l'expédition en Belgique pro-^ posée par ABC. D'autre part, la Tribuna, un journal sé-;6 rieux, propose de faire comprendre aux ca-1- pitalistes belges, qui ont de grandes entiers prises industrielles en Espagne, le préju-ts dice qu'on pourra leur faire subir ici, si ,,5 la Belgique se refuse à céder aux injonc- tions mauristes . is On verra naître encore d'autres idées re baroques, — mais vous ailliez bien tort, à en Belgique, de prendre tout cela au sérieux. INTERIEUR ►s ' LES JURYS INTIMES x L'amour maternel ressemble à l'amour tout court en ceci que tous deux sont aveu-|S gles. Les mères s'adminent dans leurs, en-n fants : «Nos petits sont mignons!» ^ Et les professeurs ressemblent aux mè-n res : ils s'admirent, eux, dans leurs élè-j ves. N Autrefois, le gouvernement se méfiait de e cette propension à l'admiration, laquelle r se renforce d'ailleurs d'éléments divers, et les jurys d'examen comprenaient des pro-t_ fesseurs autres que ceux qui avaient pré-paré les récipiendaires. Ceux-ci n'en tra-^ vaillaient que mieux et les diplômes étaient plus étroitement réservés au réel mérite. r • Le gouvernement belge a voulu que, q même le jour de l'examen, le petit frère ^ pût s'admirer tout à l'aise dans ses disci-a pies sans courir le risque d'être contredit _ par des profanes, et l'on a instauré, à tous les degrés de l'enseignement, le régime des s jurys intimes. Ce sont les artistes eux-s mêmes qui jugent leurs propres œuvres ; ! aussi, n'y a^t-il pas de quoi faire un salon j de refusés. Qe n'est pas que nous entendions repar-g 1er des jurys d'examen de sortie des écoles normales primaires cléricales, ni des sec-, tions normales moyennes ; nous avons as-3 sez dit que ces aréopages familiaux distri-. buent le parchemin comme s'il ne coûtait 3 rien. Le public sérieux ne fait pas plus de cas de ces diplômes que les instituteurs qui 3 en sont porteurs ne font cas de l'ortho-! graphe, et ce n'est pas peu dire. Ne fût-ce que par souci de sauver les . appaitences de l'égalité, le parti clérical . étendit aux athénées ce régime de pieuse . somnolence : il substitua au graduat le l certificat d'études moyennes complètes. L Nous avons signalé l'intéressante enquête que fait le Thyrse sur les causes de la médiocrité intellectuelle de la Belgique. [ Par le temps qui court, il faut aux profes- • seurs un certain courage pour déclarer . que cette médiocrité est réelle. Il en est • encore qui aiment mieux servir la vérité . e]ue les ministres ; ceux-là sont presque . unanimes à déclarer qu'une des causes du i mal, c'est la suppression du graduât. «Notre enseignement moyen, écrivait ré-. ceinment l'un d'eux, souffre d'une véri-; table torpeur. C'est une course plate qu'il . faut animer par quelques obstacles. Relevons la barrière du graduat ou du baccalauréat, le nom importe peu. Et l'on verra se réveiller nos somnolentes rhétoriques. » Et voici ce qu'écrit au Thyrse M. Monti-gnv, avocat à la cour d'appel; professeur émérite à l'Université de Gand : « Pour corroborer l'appréciation émise clans ma lettre du 13 novembre dernier, au sujet de la valeur des diplômes universitaires conférés par un jury composé exclusivement de professeurs de la faculté dont le récipiendaire a suivi les cours, je crois intéressant de rappeler ce qu'un professeur éminént ele l'Université de Gand, M. Moli-tor, décédé en 1849, écrivit à ce sujet : « L'examen par les facultés tue l'émula-» tion qui est le mobile du progrès : il tend » à couvrir les faiblesses, les relâchements, » les inepties et à ravaler les diplômes jus-» qu'à portée des capacités les plus équi-» voques et les plus vulgaires ». C'est pour voiler l'insuffisance de l'enseignement libre qu'on lui a laissé toute li-

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