L'étoile belge

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s.n. 1914, 27 Juin. L'étoile belge. Accès à 05 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/tt4fn12b5z/
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Samedi 27 juin 1914 PRIX DE L'ABONNEMENT : POUR BRUXELLES : Un an : S'i fr.; 6 mois, fr. G.kiO; 3 mois, fr. 3.6® POUR LA PROVINCE : Un an : I© fr.; 6 mois, fr. S.SO; 3 mois, 5 fr. BUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 à 16 h. £n province il suffit de remettre le prix de l'abonnement et: facteur Edition G S5' année. — N* 17*8 Baromètre du 27 juin 5 heures Tempér. moy®* norma1®, 26, L6°î Maximum de la R/veille, 21°S Minimum de la ^nu^> Baromètre-, 26, ^ A 118 h" 771™"B Quantité d'eau // de 8 à 8 h«s cp\ pr 24 h>' 0 Observations II^ fff // Wy &> \ de midi Température. Il ==5o(g »\œ '§ Il Baromètre- Il jT BrzP II 771^0 Humidité (100= \\^, \ji Bj i^/f hum. absol.). 62 Vent dominant &/ r.' // Déclin, magn., y/ 12°54'2 Ephémérides pour le%2iuin Soleil: LuQe: lever, tth. 30 lever, 7 li. 34 coucher, 20 h. « ^^ssssS^"^ coucher, 22 h. 27 P-cévisions de l'Institut mêtéorolog. : Vent E. à N.-E. faible; beau, Service des Dialles Ostende-Douvres Etat de la mer, le 27, à 4 heures : peu agitée L'ÉTOILE BELGE rraiice, augieterre, Allemagne et, ( Qr , par trimestre tous pays de l'Union postale. j * 1 payable d'avance Hollande, 7 fr. — Graud-Duché, 6 fr. ) mandat-poste S centimes Se numéri ANNONCES : 45 emc9 la ligne; minimum.-,4 lignes, fr. 1.60. Les annonces remises avant 2 heures à l'Office de Publicité, 3$, rue Neuve, paraissent le soir même. ÉTRANGER L'impôt sur le revenu en France La commission du sénat travaille < lerme à l'examen du projet incorporé au i budget de 1914 et, d'après certaines < informations, on croit que la haute j assemblée pourra commencer la dis- ' cussion samedi. Les parlementaires sa- i vent accomplir des prodiges de vitesse : que les savants et les spécialistes n'oseraient jamais tenter. En quoi consiste le nouveau projet , d'impôt personnel et progressif présenté , par le gouvernement à la commission sénatoriale ? « Il est établi, dit le projet, un impôt général sur le revenu. » Toutes les contributions actuelles sont donc maintenues sans changement. On est en face d'un impôt de superposition. Le temps est loin où l'impôt gén'éral sur le revenu était donné comme inséparable d'une suppression de la contribution mobilière et de l'impôt des portes et fenêtres. II est proposé, maintenant, comme un moyen de fournir un supplément de ressources au budget. Le projet actuel est en fait substitué à des dispositions que la chambre précédente avait incorporées à la loi de finances de 1914, et qui instituaient, on s'en souvient, « le jugement des morts ». Elles reposaient sur un contrôle rigoureux des revenus après le décès de chaque redevable. Le gouvernement renonce à cet impôt macabre, dont on s'était promis une soixantaine de millions. Mais que propose-t-il ? Gomment le nouvel impôt fonctionnerait-il ? L'article 18 du projet stipule ceci : « Les contribuables passibles de l'impôt souscrivent une déclaration de leur 1 revenu global en indiquant sa répartition par nature de revenus. « La décla- ' ration, voilà l'une des bases du projet. ' Quelle déclaration ? Celle du revenu . « global ». Quel revenu total possède le contri- ' buable ? Voilà ce que l'État prétend j découvrir. Dans le système fiscal en vigueur, l'Etat s'interdit de chercher ^ ce total ; il se refuse à en poursuivre et à en réunir les éléments. Cette recherche implique, en effet, l'assujettissement des citoyens à une surveillance conti- 1 nue, à des contrôles aussi vexatoires ' qu'arbitraires. La déclaration ne devra même pas seulement être celle du revenu « global ». Elle devra indiquer la répartition 1 de ce revenu « par.nature de revenus ».. ' Pourquoi ? Tout d'abord, pour faciliter ' les contrôles et puis, afin de faire en ' sorte que, quelles que fussent les pertes ' dans une cédille, les revenus obtenus dans d'autres suffiraient pour que le nouvel impôt sur le revenu global jouât 1 sur eux seuls. « 1 La déclaration, nous l'avons dit, a 1 pour caractéristique d'être une déclara- 1 tion contrôlée. 1 L'article 19 le dit expressément : « Le ' contrôleur vérifie les déclarations. » Et, 1 plus loin : « Le contrôleur établit la ma- ' trice du rôle au vu des déclarations, après les avoir rectifiées au cas de dés- < accord avec le contribuable. » Et, tou- ( jours dans le même article, cette clause : t « Lorsqu'une insuffisance du revenu dé- < claré aura été constatée par l'adminis- < trat.ion après l'établissement du rôle, la ( cotisation correspondant à cette insuffi- 1 sance pourra être réclamée au contri- « buable, soit dans l'année même, soit au cours des cinq années suivantes. » De t sorte que la déclaration restera contrô- c lée pendant cinq ans ; la surveillance t de la nouvelle police fiscale pourra 1 s'exercer rétroactivement. Toujours en vertu de l'article 19, tous i les services publics sont mis à la dispo- c sition du contrôleur des contributions ( directes afin de lui permettre de vérifier c les déclarations. Il n'est pas chargé sim- i plement d'utiliser, pour contrôler ces t lernières, les « renseignements dont il lispose en vertu de ses fonctions ». En mire, il aurait à se servir des renseignements « recueillis par tous les services publics en vertu des lois existâtes ». Et l'article ajoute que ces renseignements « doivent sans exception ui être communiqués ». Quelle portée, dès lors, peut avoir jette autre disposition du même article, jui dit : « Il n'a le droit d'exiger de l'in-,éressé la production d'aucun acte, livre )u document quelconque » ? Le commerçant refusera ses livres, et par ce ~efus, il n'aura pas violé la loi, c'est en-;endu ; mais dans quelle situation morale se trouvera-t.-il pour se défendre :ontre l'agent du fisc ? Celui-ci conserve le droit, malgré la déclaration, de taxer ie contribuable. Si le contribuable déclarant n'a pas 3té d'accord avec le contrôleur la taxa-lion d'office peut jouer, malgré la déclaration, « sous réserve du droit pour l'intéressé de réclamer par voie conten-tieuse, postérieurement à la mise en recouvrement du rôle ». L'article 19 est formel. C'est donc un procès devant les tribunaux administratifs, pour faire estimer le revenu global du contribuable, « la charge de la preuve incombant dans ce cas à l'administration ». Les termes : « dans ce cas » ne sont noint mis là par hasard. Les contribua-Dles pourraient en effet se dire que, somme toute, la déclaration de leur retenu global, avec indication de sa réparation par nature, est facultative. Plutôt jue de communiquer au fisc l'inventaire Je leurs revenus — et pour combien l'entre eux, un tel inventaire est mal-usé, sujet à hésitations et à controverses ! — les assujettis inclineraient volontiers à se laisser taxer. Mais voici, lans ce cas, à quel régime le projet les soumet, s'ils estiment excessive la taxa-ion qui leur aurait été infligée. Ils ne pourraient plus faire rectifier la axe qu'en prouvant l'erreur commise )ar l'administration. Le contribuable axé d'office « ne peut obtenir, par la roie contentieuse, dit l'article 21, la dé-;harge ou la réduction de la cotisation [ui lui a été assignée qu'en apportant oute les justifications de nature à faire ;à preuve du chiffre exact de son evenu ». Toutes les justifications ? Les livres de commerce », les « actes », les : documents » que le contrôleur n'avait ias le droit d'« exiger », lé contribuable, ;ette fois, sera bel et bien contraint de es apporter. Notons, de plus, que le contribuable, rînt-il à gagner son procès, et fût-il par-'enu à faire la preuve du chiffre exact le son revenu, aurait à supporter « la otalité des frais de l'instance, y com->ris ceux de l'expertise ». Voilà comme a déclaration du revenu global serait acultative ! En fait, elle serait parfaite-nént obligatoire. Elle l'est d'autant plus que, pour ivoir droit à la déduction des intérêts les emprunts qu'ils auront pu contrac-er — et tel sera le cas pour une foule le commerçants et d'industriels, — les ;ontribuablcs se voient obligés (art. 18) le « fournir dans leur déclaration toutes es justifications relatives aux dettes par iux alléguées ». Voilà les traits essentiels du projet, els qu'ils sont relevés dans les études [u'y consacre le Temps, nettement hos-ile à la proposition. Sans partager son lostilité, nous croyons que ses critiques, ;i elles étaient entendues, contribue-aient mieux à assurer le sort du projet [ue la confiance trop grande de ceux [ni, sous prétexte qu'ils sont partisans le l'impôt sur le revenu, condescendent :ux entreprises fiscales les plus auda-;ieuses et les plus vexaloires. NOS DÉPÊCHES Services spéciaux d e l'ÉTOILE BELGE FRANCE A LA CHAMBRE Les trous de Paris M. Blîider, député de Paris, interpelle sur les accidents consécutifs aux orages du 15 juin et demande au ministre quelles mesuras il compte prendre pour conjurer le retour de pareilles catastrophes.il constate que les égouts ne crevèrent nulle part ailleurs qu'au-des&jjs de la. ligne du Métropolitain en construction, et il estime qu'on ne peut admettre l'excuse du cas de force majeure. M. Berry, également député de Paris, déclare qu'il y a plus que des responsabilités ; il y a des culpabilités. M. Renoult. ministre des travaux publics, constate que le débat ne peut se poursuivre utilement, puisque la commission d'enquête n'a pas terminé ses travaux. L'orateur signale que la commission d'enquête poursuit ses travaux pour établir non seulement les causes de l'accident, mais les responsabilités. Il demande à la chambre d'attendre les résultats de cette enquête, puis il explique quelles mesures de sécurité il a priées pour l'avenir. M. Kenouit continue : Pour le passe, les responsabilités seront clairement établies et des sanctions seront prises. ( A ppl audissemen ts). M. Denis-Coclïin réclame la nomination d'une commission d'enquête parlementaire.Finalement, la chambre décide d'ajourner la discussion. Le douzième provisoire pour juillet La chambre a adopté le douzième provisoire applicable au mois de juillet. AU SENAT Le budget de la marine Le sénat a continué vendredi la discussion générale du budget de la marine et de la guerre. M. d'Estournelles de Constant déclare qu'il vaudrait mieux consacrer à notre défense de la frontière de l'Est une partie des millions que nous réservons à la construction des cuirassés. Il insiste ensuite sur la nécessité de ne pas se contenter de construire des bâtiments : il faut aussi, dit-il, être en état de les réparer après le combat. M. Gauthier, ministre de la marine, déclare que le programme naval est en pleine voie de réalisation, « Nous sommes arrivés, dit-il, à obtenir que les cuirassés entrent en service trois ans après leur mise 3n chantier. C'est un très grand progrès. Le département de la marine estime qu'il y a lieu d'accélérer nos constructions, étant donnée»l'activité fébrile des chantiers étrangers. Deux cuirassés supplémentaires devront être commandés en 1915. Il ne restera plus, après cet effort, qu'à construire un seul cuirassé qui sera mis en chantier en 191G au lieu de 1917, pour achever l'exécution du programme de 1912. » M. Gauthier ajoute : « Nous activerons le développement de la flotte sous-marine et deis ^éroplanies, mais il faut absolument continuer la construction des cuirassés. En temps voulu, je proposerai au parlement de donner au programme de 191£ le complément strictemeait indispensable, Il faudra aussi améliorer nos ports et nos rades. En 1920, la France aura les 94 sous-marins prévus par le programme, mais il faudra peut-être augmenter ce nombre. Relativement à l'aéronautique navale, les efforts nécessaires seront faits pour rattraper le temps nerdu et rien ne sera négligé pour exécuter le programme établi et assurer l'entraînement du personnel. Au sujet de la défense des côtes, un accord est imminent entre les ministères de la guerre et de la marine. » L'impôt sur le revenu au sénat La commission sénatoriale de l'impôt sur le revenu a terminé l'examen du projet j d'impôt sur le revenu incorporé dans la loi de finance. On refuse d'autoriser les poursuites contre M. Caillaux La commission de la chambre chargée d'examiner la demande en autorisation de poursuites formée contre M. Caillaux par des électeurs, a décidé à l'unanimité moins une voix que les faits en question ne tombaient pas sous le coup de la loi et, par conséquent, qu'il n'y avait pas lieu de sus- | pendre l'immunité parlementaire. Rappelons qu'il s'agit de quelques élec teurs de Mamers qui accusent M. Caillaux de corruption électorale pour avoir promis des subsides à diverses communes de sa circonscription. Les fraudes électorales de Lille On annonce que le procureur de la République, trouvant les condamnations prononcées contre les petits frères fraudeurs et les typographes tournaisiens trop légères, a décidé d'en appeler devant la cour. En ce qui concerne les prévenus belges, le jugement dit : «Attendu que les fraudes commises par Kain et Vilain sont d'autant plus graves qu'elles ont été commises par des étrangers, que de telles pratiques seraient de nature à compro'metUe la'sécurité du pays, en ce sens que des étrangers eh participant aux élections peuvent apporter un trouble au libre jeu de nos institutions ; » Mais-attendu qu'il ressort des faits de la cause que Kain et Vilain n'ont été que les exécuteurs serviles agissant sur les ordres d'instigateurs beaucoup plus coupables qu'eux et qui doivent de ce fait encourir une grave responsabilité, le tribunal leur accorde les circonstances atténuantes.» Une enquête judiciaire Le Temps annonce que le procureur de la Ré-publique a chargé M. Boucard, juge d"instruction, d'ouvrir une information en vue d'établir la responsabilité desr accidents du 15 juin. Un nouvel affaissement du sol à Paris Un nouvel affaissement d'un mètre carré de superficie et d'une profondeur de trente centimètres s'est produit vendredi matin au boulevard des Italiens, à l'angle de la rue du Helder. On incrimine les entrepreneurs La Patrie dit qu'au cours de la visite que la commission d'enquête a faite vendredi ; matin aux emplacements où des excavations se sont produites le 15 juin, à Paris, • M. Hubert, secrétaire du syndicat des ter- j rassiers a fait constater, place Saint-Phi- | lippe du Roule, qu'un certain nombre 'ie : pierres employées étaient non pas de ia meulière, mais de simples moellons de pierres à plâtre. M. Hubert, ajoute la Patrie, a déclaré qu'il n'incriminait pas à ce sujet les ingénieurs, mais les entrepreneurs. Les « entrepreneurs » de désertions La police de Nancy vient dfe mettre en état d'arrestation un sujet autrichien com- j me complice des étrangers inculpés de dé- : tention de munitions militaires et d'avoir ! favorisé la désertion d'un soldat. La santé de Sarah Bernhardt Hier, à Lorient, Mme Sarah Bernhardt, j qui revenait en automobile de Dax, où elle | s'était remise d'une entorse, vient d'être j victime à nouveau du même accident. On a dû la transporter sur un bateau qui l'a amenée à sa propriété de Belle-Isle, j où elle prendra le repos nécessaire. ALLEMAGNE Au large de Kiel L'empereur assiste à la course de yachts à voiles L'empereur s'est rendu vendredi matin, à bord de son yacht à voiles, Meteory pour prendre part à la course sur mer organisée par le Yacht Club impérial au large de Kiel. Etaient invités à bord : le prince Henri :1e Prusse, le grand-amiral von Tirpitz, l'ambassadeur de Grande-Bretagne sir Edward Goschen, le vice-amiral anglais sir George Warrender et les capitaines de vaisseau anglais Dampier et Hugham. Mort du duc de Saxe-Meiningen Nous avons signalé hier le décès du duc Georges. Il avait épousé successivement en 1850 la princesse Charlotte de Prusse; en 1856 une princesse de Hohenlohe-Langen-bourg, enfin, morganatiquement, en 1873. Hélène Franz, qui fut faite baronne de. Heldbourg. Il s'était acquis un grand renom artistique p$ir les soins éclairés et la direction personnelle qu'il avait donnés à. la célèbre troupe théâtrale dite des « Mei-ninger » h laquelle il fit représenter dans ies conditions d'éclat et de pittoresque rares qu'on a pu apprécier à Bruxelles, les grandes œuvres dramatiques de Shakespeare, Gœthe et Schiller. Le nouveau souverain de Saxe-Meinin-2,-en est son fils du premier lit, Je duc Ber nard, né en 1851, marié en 1878 à Charlotte, princesse de Prusse. Un singulier différend mit le duc Bernard en opposition il y a quelques années, avec son impérial beau-frère. Etant commandant du 6e corps d'armée à Breslau, il signala, en un décret resté célèbre, la trop grande fréquence des mauvais traitements dans l'armée allemande. Cet acte provoqua dans les milieux de la cour un si vive irritation que le duc Bernard dut se démettre de son commandement et le décret fut rapporté. Le due se retira à Meinirigen et il fut successivement nommé inspecteur de la deuxième armée et feld-maréchal. Il prit l'an dernier sa retraite. Arrêté pour espionnage3 un Anglais est remis en liberté une heure après Le Daily Mail publie une dépêche de Kiel signalant l'arrestation de M. Brassey, expert, qui s'était signalé dans les questions navales, et qui visitait Kiel. Il aurait été arrêté sous l'inculpation d'espionnage et remis en liberté une heure après. Toujours l'espionnage La Gazette berlinoise de Midi annonce qu'une troisième arrestation, se rattachant à l'affaire d'espionnage Pohl et Blumen-thal, a été opérée à la frontière russe. Pohl, qui a été arrêté au moment ou il emportait des plans de forteresse à son domicile, a, paraît-il, avoué avoir déjà vendu tous les plans d'une place forte de la frontière. Cette affaire serait d'autant plus grave, ajoute le journal, qu'il s'agit de fortifications récentes, résultant des 'dernières lois militaires et dont certaines ne sont même pas encore achevées. Un officier aviateur tué Un aéroplane militaire a eu un accidenl à Bitche et est tombé. Un commandant qu: se trouvait à bord comme officier observateur a été tué. Encore un aviateur tué De Metz : Le soldat aviateur Grunow, après avoir effectué, vendredi matin, deux vols au champ d'aviation, tentait un troisième vol, lorsqu'il a capoté d'une hauteui de 40 mètres. On l'a relevé grièvement blessé et il est mort peu de temps après. ANGLETERRE Il reste peu de chance de sauver le navire belge « Gothland » La situation du Gothlund, échoué non loin des îles Scilly, est devenue plus critique par suite du frottement continuel auquel le paquebot se trouve soumis à marée haute. L'équipage a été débarqué de nouveau, la nuit de jeudi à vendredi, car le paquebot montre une tendance à s'enfoncer complètement.Il y a maintenant très peu de chance de pouvoir remettre le navire à flot. De Liverpool : D'après un télégramme reçu de. la Société de sauvetage de Liver pool les scaphandriers qui ont exatminé le Gotliland déclarent qu'en raison de la très forte houle il leur a été impossible de dé terminer' exactement l'importance des ava ries du paquebot, qui, à leur avis, soni très graves. Ils ont fermé les élcoutilles de* compartiments d'avant afin d'essayer d< maintenir le bâtiment à flot dans le ca..c où il glisserait 'du roc sur. lequel il se trouve. Aucun remorqueur ne peut appro cher pour le moment. Les scaphandriers ont déchargé les marchandises des caleï I et 2. Arrestation d'une suffragette Une suffragette a. été arrêtée à Nottin-gharn, mercredi passé, peu avant l'arrivée du roi et de la reine. Elle rôdait autoui du pavillon au moment de son arrestation. Lorsque la femme fut fouillée, on trouva sur elle une quantité de matière inflammable et une livre d'explosifs ! Elle aurait été récemment libérée en vertu de la loi qui permet de remettre en liberté provisoire un prisonnier qui refuse de prendre de la nourriture. Un accident à bord On annonce qu'un accident s'est produit vendredi matin, à bord du cuirassé Mo-narch, à Newquay (Cornouailles). Trois hommes auraient été tués. Les entrepôts de grains de Grimsby détruits par un incendie Un incendie a détruit vendredi matin les entrepôts de grains et de denrées alimentaires de Grimsby. Les dégâts sont évalués à plus de 50,000 livres sterling. SUBSSE Les étrangers qui s'établissent en Suisse Sur sept personnes qu'il rencontre, le touriste qui parcourt la Suisse est assuré qu'en moyenne l'une au moins est étrangère.Une sur sept « en moyenne ». C'est bien autre chose dans les cantons frontières. Dans celui de Zurich, un habitant sur cinq est étranger ; dans ceux de Schaffhouse et du Tessin, environ un sur quatre ; à Bâle-Ville plus d'un sur trois ; dans le canton de Genève, deux sur cinq. Depuis le milieu du siècle dernier, la population étrangère en Suisse a octuplé, alors que la population indigène n'augmentait que de 28 p. c. &TAL8Ê-Les huitres et la fièvre typhoïde Suivant, le Mesçaggiero,le duc d'Aoste,qu: est actuellement à Naples, serait atteint de la fièvre typhoïde contractée à la suite de l'absorption d'huîtres. Bluff clérical On sait que la presse catholique des Etats-Unis et certaines associations cléricales de New-York ont violemment pris a partie M. Nathan, grand-maître de la maçonnerie italienne et ancien syndic de Rome, récemment nommé commissaire du gouvernement italien à l'exposition universelle de San Francisco. Les cléricaux américains 'menaçaient formellement, si cette nomination était maintenue, de boycotter l'exposition. M. Nathan, retour d'Amérique, a débarqué hier à Naples. Interviewé, il a déclaré que les menaces dont il s'agit sont restées sans effet, et il les a traitées de pur bluff. II dit, au contraire, n'avoir qu'à se féliciter de l'accueil que lui ont fait aussi bien 'e gouvernement des Etats-Unis que la colonie italienne en Amérique. D'après M. Nathan, l'exposition de San Francisco constituera une manifestation imposante. RUSSIE Mort d'un grand industriel du sucre De Sumi (gouvernement de Karkhoff) : M. Charitonesco, conseiller intime, qui occupait la situation la plus importante dans l'industrie sucrière de la Russie méridionale, vient de mourir. WORVEOE Pour la conquête des pôles Le storting a adopté un projet de loi portant attribution d'un subside de 200,00C couronnes à l'expédition polaire qui s'organise sous la direction de M. Mandset. SERBIE Les chemins de fer de la Nouvelle-Serbie Les délégués autrichiens sont arrivés à Belgrade, où ils doivent engager des pourparlers avec le gouvernement serbe au sujet de l'extension de la convention à quatre relative aux anciens et aux nouveaux chemins de fer de la Nouvelle-Serbie, au rattachement des nouvelles lignes au* chemins de fer autrichiens, au tarif de transport et à la participation de l'industrie autrichienne à la construction des nouvelles lignes. Ces pourparlers auront pour base le mémoire antérieur rédigé par le gouvernement serbe. ROUMANIE La question des Dardanelles L'Indépendance Roumaine (officieuse] reproduit un télégramme de Constantino pie disant que l'ambassadeur de Russie el le ministre de Roumanie ont déclaré ai: grand vizir que la fermeture des Darda nelles, dans l'éventualité d'une guerre turco-grecque, provoquerait de grandes pertes pour le commerce russo-roumain. Le grand-vizir a répondu que les Darda nelles resteraient ouvertes pour les navi res de commerce. Cette démarche est beaucoup commentée car c'est la première fois qu'un petit Etal peut s'immiscer dans la question des Dardanelles. •> L'Indépendance Roumaine dit que la ré ponse du grand vizir n'est pas encore con nue et que, d'autre part, l'es Dardanelles ne sont fermées qu'aux vaisseaux de guer ré et non à ceux du commerce. Cependant, à cause des mines placées er cas de guerre, le commerce russo-roumair serait paralysé. C'est pourquoi les deu> Etats les plus intéressés à la liberté com merciale du détroit, la Russie et la Rou manie, ont entrepris la démarche signalée afin que le commerce de ces deux pays m souffrît plus de la fermeture des Dardanel les comme en 1912. Il est à noter que cette note de l'officieux roumain confirme purement et sim plement une information que nous avons donnée il y a huit jours environ. GRECE Une visite de Guillaume II en Grèce La Nea Rimera apprend que le kaiseï i vi&ndra en automne rendre visite à Athènes au roi Constantin. 11 sera accompagné de l'impératrice, d'une nombreuse suite ei ■ probablement aussi du ministre des affaires étrangères. | L'accord de Corfou Le gouvernement épirote a convoqué pour le 6 juillet l'assemblée qui sera char 1 gée d'examiner et de ratifier l'accord de ' Corfou. Appel de réservistes Par suite de l'accroissement de la flotte: et à l'occasion des manœuvres navales qu: commenceront la semaine prochaine, sepi classes de réservistes'de la marine ont ét^ appelées sous les drapeaux. ALGERIE Explosion à bord d'un cuirassé hollandais On mande d'Alger qu'une explosion s'esl produite dans une des soutes à charbon du cuirassé ISoord-Brabanl, en route pour Du-razzo, allant chercher le cadavre du colonel Thomson. Un officier mécanicien et un chauffeui ont été blessés. L'officier a été transporté à l'hôpital d'Alger. ETATS-UNIS Vaste et tragique incendie Le feu avance vers le sud de la ville el s'il n'est pas maîtrisé la ville sera complètement perdue. L'usine d'électricité a. été détruite. La moitié de la ville a été détruite par l'incendie qui dure encore. Les pertes soni évaluées à 20 millions de dollars et 10,00C personnes sont sans abri. Des réservoirs de pétrole ont fait explosion pendant la nuit, détruisant l'entrepôt et 13 maisons environnantes. Une cinquantaine de personnes ont été transportées à l'hôpital. Une auto tombe de cent pieds de haut Une automobile est tombée d'une hauteur d'environ 100 pieds, près de San Pé-dro. Les cadavres de trois femmes et d'un homme ont été retirés des débris de la voiture. On a retiré également un homme très grièvement blessé. On ne croit pas qu'il survivra. C'était la première fois que le propriétaire de la voiture sortait en automobile. &ND ES-NEERLANDAISES Tremblement de terre à Sumatra Nombreuses victimes On annonce de Batavia qu'un tremblement de terre a détruit à Sumatra les lignes télégraphiques et brisé les câbleç sous-marins. De nombreuses maisons et plusieurs bâtiments publics se sont écroulés. Il y a de nombreux morts. De La Haye : Le gouvernement a reçu une dépêche des Indes disant que durant la dernière nuit, un violent tremblement de terre a eu lieu à Benkoelen, dans le sud de l'île de Sumatra. Douze morts et un grand nombre de blessés ont déjà été retrouvés. Un grand nombre de maisons se sont écroulées. Tous les Européens'^sont sains et saufs, mais toutes les habitations des Européens sont devenues inhabitables. Inquiétudes sur le sort d'un paquebot l)e Batavia : Le paquebot Kumtuk, portant de nombreux émigrants, a dix heures de retard sur son horaire. On craini qu'il ne se soit échoué et un vapeur est parti à sa recherche. ASEE Soldats et bandits pillent et brûlent ! On télégraphie de Pékin au New Yorl Herald que 5,000 hommes de troupes chi noises ont mis à sac mercredi la ville d( Kalgua, de la province de Chi-Li, à 125 milles au nord-ouest de Pékin. Depuis di> heures du soir jusqu'à quatre heures di matin, les troupes se sont livrées à d'abo minables excès, mettant le feu partout tuant plus de 1,000 habitants, outrageant les femmes et les jeunes filles. Kalgua compte entre 60,000 et 70,000 ha bitants. La ville est divisée par le fleuve en quartier chinois et en quartier mongol l'un et l'autre fortifiés. Kalgan constitue ur poste important sur la route des caravane? vers la Sibérie. On' vient de recevoir à Pékin la nouvelh que les troupes de Taï-Yuan-Fou ont, ai début de ce mois, commis des excès ana logues à Pao-Tow, dans la Mongolie cen traie, sur le Fleuve Jaune. Après les scènes dont il s'agit 400 re belles bien armés se seraient mis en mar che pour opérer leur jonction avec les bri gands du Loup-Blanc. Désastreuses inondations De Tschaug-Chau : Des inondations su sont produites dans la vallée du Siang. Le eaux ' ont atteint, à vingt pieds près, h hauteur qu'elles avaient atteinte en 190( et qui n'avait jamais été atteinte aupara vant. Les digues sont rompues et des dé gâts importants sont signalés en beaucouj d'endroits. L'es inonidations provoquée; par la rivière traversant Canton sont le plus désastreuses qu'on ait vues depuis ui demi-siècle. De nombreux villages ont ét< ■ détruits et des milliers de personnes son • sans abri. Les ÉFiBSlSlIS Hltililli: LA REVOLTE ALBANAISE Le Prink Bibdoda Est-il prisonnier ? Ne Test-il pas ? Li Temps croit qu'il cherche tout simplemen à « ruser » pour n'avoir plus à interveni: en faveur du prince de Wied, définitive ment compromis à ses yeux.. « L'échec d< Prink Bibdoda, dit notre confrère, n'es pas officiellement confirmé, mais les hé : sitations du chef des Mirdites, quant i l'appui qu'il devait donner à un princ* dont la situation paraissait définitivemen > compromise, < rendent vraisemblable un* défection déguisée. Nous avons dit ici, il j a plusieurs jours, que Prink Bibdoda, bier que catholique, jouissait d'une bienveillan te sympathie de la part des éléments mu sùlmans de l'Albanie centrale. Simuler uni défaite et se faire placer dans l'agréabh position de la neutralité forcée par la mis< en liberté sous promesse de ne plus porte: les armes est d'excellente politique poui qui ne veut point compromettre davantag< ses intérêts. Prink Bibdoda aspire peut être lui aussi à la couronne. » Pour secourir le prince de Wied Les journaux de Vienne reconnaissen la situation grave du prince d'Albanie. Plu sieurs d'entre eux considèrent le princi comme perdu,.si l'Europe ne lui vient ei aide. Plusieurs journaux publient un appe aux jeunes gens d'Autriche-Hongrie pou; former un corps de volontaires pour l'Ai banie. De Rome r Au sujet de l'idée émise pa: l'Autriche de constituer knniédiatemen une armée albanaise de 3,000 hommes, avei des cadres et des troupes européennes, h Tribuna se demande si une pareille àrméi serait composée exclusivement d'élélnent: chrétiens Elle ne se fait aucune illusioi sur l'inefficacité d'un tel projet. Autre dépêche de Rome : Il semble dou teux dans certains milieux que la proposi tioni autrichienne relative à la créatior d'une armée albanaise soit bien accueilli» par l'Europe, qui se verrait aiinsi engagé) davantage et à contre-cœur dans la ques tion albanaise. La situation, — Nouvelles diverses De Durazzo, jeudi, 9 h. soir : Il ne s'es rien passé de remarquable la nuit der nière, ni dans le courant de la journée On pousse activement 1î défrichement de; endroits m.'sr^cageux et .lesi travaux !djt défense. L','armistice a été prolongé' jusqu'à ce soir. Les nouvelles d:u Sudi ne. cessent pas d/êtifc> défavorables.' Ce/pendant! elles; ne sauraient être contrôlées exactement. La chute- de Berat. n'est pas encore con firmée, mais cette ville, ainsi que Fleri est en danger. Valona n'est pas encore menacée. Ismaiiî-Khemaly bey sFefforcerait vive ment à Valona, ainsi que dans les terri toires du Sud où il possède de l'influence de rassembler un corps de volontaires poui barrer la route à l'ennemi. La. nouvelle publiée à l'étranger suivan laquelle le prince Bib-Doda aurait été far prisonnier et relâché' sur parole est d< pure invention. Il n'y a pas eu de pourparlers aujour d'hui avec les rebelles. La situation en général n'est pas claire Le frère de la princesse, le prince d< Scboenbourg-Waldenburg, est arrivé au jourd'hui. L'armistice conclu expirant ce soir, or projette pour demain matin une attaque générale avec l'artillerie. Pendant que les batteries bombarderaient les positions de Rosburt, YHerzegovina bombarderait tou tes les positions dans la direction de Iva voja, près de Saxovianco. On débarque des canons La Gazette de Francfort annonce de Durazzo qu'en prévision d'une attaque" contre la ville, M. von Lucius, ministre allemand, a fait débarquer du Breslau plusieurs ca nons à tir rapide. LE CONFLIT TURCO-GREC Enver bey à Smyrne Enver bey, ministre de la guerre de Turquie, est arrivé à Smyrne. Les accusations contre les Turcs De Salonique : 400 réfugiés grecs venant d'Asie-Mineure et de Thrace sont ar rivés à Cavalla dans un état lamentable causé par les mauvais traitements des Turcs. La réponse de la Grèce à la Turquie La note hellénique en réponse à celle de la Turquie a été transmise jeudi à M, Panas, ministre de Grèce à Constantino- pie, par le télégraphe. Elle sera, remise incessamment à la Porte. La teneur en sera communiquée après la remise. ÉTATS-UNIS ET MEXIQUE On a fait sauter la maison d'un avocat Une dépêche de Zapatecas, datée de mercredi, annonce que le commandant fédéral de Zapatecas, avant d'évacuer la ville, a fait sauter la maison d'un avocat, nommé Pujallanes, qui a péri avec sa femme et ses enfants. Satisfaction dans l'Argentine La Nacioii et la Prenza de Buenos-Ayres se réjouissent du triomphe de la médiation.La Nacion dit que la solution donnée au conflit entre les Etats-Unis et le Mexique ne pouvait pas être plus heureuse. Le journal ajoute que les Etats-Unis ont donné au monde un grand exemple et se sont signalés au respect des nations par l'esprit de justice avec lequel ils se sont conduits eu cette circonstance. Le journal termine en déclarant que le résultat de la médiation crée de nouveaux liens entre la Répubii-î que Argentine, le Brésil et le Chili. 5 La Prenza estime que cette solution est l un véritable triomphe pour la diplomatie ) américaine. V\VVVVWVVVVVVVVVVVVVVVVV\A WV W\ VV^IVWWWIVHW ! Voir plus loin nos Demie- ' res Nouvelles de la nuit. i i VVV*VVVVVVVVVVVVVVVVVVWVVVVVVVVVV\V\\V\VVVVYVVVVVV\ FRANGE NOTES PARISIENNES I ) Paris sl Guernesey Les fêtes de T'inauguration de la statue de Victor Hugo à Guemesey seront brillantes : ce sera une mobilisation d'éeiri-vains, de poètes et de membres du gouver-' nem/ent, pour saluer l'effigie du maître dans l'île qui s'est illustrée dans l'histoire par l'hospitalité qu'elle lui donna. . Cette hospitalité, Hugo la paya magrii-i, fiquement par les pages qu'il écrivit sur - Guernesey, et par la dédicace qu'il fit à i « ce rocher de liberté » des Travailleurs de ; la Mer. ' Guernesey a là son vraii titre de gloire. ; Le monde entier a gardé) le souvenir de L Hauteville-House, où Victor Hugo vécut quinze années, quinze années d'une production prodigieuse et que n'ont pas. en-; core épuisée toutes les publications pos- - thumes. L'île, appartient politiquement à ' l'Angleterre, mais, depuis la-journée de ' novembre 1855 où le poète débarqua à ( Guernesey, elle appartint surtout, aux ' Lettres. Elle est liée à La vie de l'homme de génie qui l'habita. Elle est devenue un lieu die pèlerinage. La statue est un témoignage de piété, mais était-elle utile ? Une grande j âmje erre sur ce « morceau de Fra/nce » - tombé dans la mer. : Une convulsion de la nature a fait Guer-L nesey, les Anglais y ont planté leur dra-I peau. Mais c'est Hugo, en y trouvant asile, . qui a consacré cet écueil devenu refuge. (( Qui sort du désastre émerge là. Tous les naufragés y viennent, celui-ci des tempê- • tes, celui-là des révolutions. Ces hommes, t le marin et le proscrit, mouillés d'écumes * diverses, se sèchent ensembie à ce tiède J soleil. » Hugo a raconté, son impression d'arrivée [ à Saint-Pierre-Port. C'était le jour des Morts. La brume couvra.it tout, le ciel était . hostile et noir ; il y avait sur mer une ma- - nière de tempête. Il venait d'être expulsé i de Jersey ; il était triste, il se sentait plus ; loin encore de sa patrie... Mais soudain, il ; entendit une voix fraîche qui chantait, et c'était un vieil air français, avec des paroles françaises La clef des champs, la clef des bois, : La clef des amourettes... Et l'exilé sourit et reprit courage. Il avait eu l'amertume d'une seconde proscription. ' Il aima bientôt la population vaillante et . douce de Guernesey, et son parler, fait de réminiscences du vieux français. Un détail i l'avait ravi. Il avait appris que, la veill-» ■ de Noël, le geôlier de la prison avait offert une sorte ele banquet aux quelques prisonniers, pour de menuas condamnations, qui 1 s'y trouvaient. Pendant cet exil du poète, exil fécond par son immense labeur, Hugo reçut la visite ■ de beaucoup de ses fidèles. L'un d'eux, qui voulait vivre dans son ombre, avait loué ' un cottage, et il demanda au maître une inscription qu'il voulait placer sur sa maison. Hugo, qui avait parfois, comme pour délasser sa pensée, une énorme bonne lui- ' meur, lui proposa ce distique : Cette maison est aux amis. Entrez-y tous, même bien mis.! Que de souvenirs rappellera cette apo-^ théose.de Victor Hugo à Guernesey, dans les premiers jours de juillet ! Mais il en est , un qui est touchant, entre tous, ce l'ut cette ; fonelation par l'auteur de la Légende de -Siècles du dîner hebdomadaire des enfants ! pauvres. Chaque semaine, HauteviUo: House s'ouvrait pour eux, et le poète et le siens servaient eux-mêmes ces petits' déshérités. Ce n'était pas de l'aumône : c'était de la fraternité. Paul Ginisty. {Correspondance, partiailiere de l'Etou.e Bet.ge Paris, 20 j » : i n. « La Nouvelle Idole » et la « Révolts- ». à la Comédie Française La Comédie-Française vient de faire entrer dans son répertoire La Nouoelh'. Idole, pièce en trois actes de M. François de Curel, qui avait été représentée en 1800 au Théâtre Antoine, et La Révoltej pièce en un acte de Villiers de l'Isle-Adam. qui avait été jouée à l'Odéon, notamment. La Nouvelle Idole pose d'angoissants problèmes philosophiques. C'est' l'œuvre où M. de Curel a élevé le plus haut son lyrisme de penseur, sa sobre éloquence de remueur d'idées. L'Idole, c'est la science qui peut remplacer la Foi en Dieu, qui peut y conduire aussi. Mais à cette nc>.;-

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