Moniteur des intérêts matériels

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MONITEUR INTÉRÊTS MATÉRIELS T\T?> _ Tout ce qui a rapport au bien-être général, hormis la politique. ■ Directeurs : Maurice de LAVELEYE, Georges FONTAINE - BOUE. I BUREAUX : Bruxelles, 2^ Place de Louvain. Tcléph. A IV).— Paris : 23, rue Chauchat, 9e. Toli;|ih. Louvre 21-86. Correspondants : Rotterdam, Nijgh et Van Dilmav, — Londres, Davies ot C", 23, Finch Lane, Co-nhill, E. C. — Allemagne et Italie, Bureaux de Poste. — Genève, Agenco des journaux, 6 et 8, rue Pécoiat. —- Alsace-Lorraine, Librairie Ammcl, 8, place de la Gare, à Strasbourg. — Lisbonne, Emygdio da Silva^ d'abonnement par an : Belgique, 12 francs.. — France, Suisse, Italie, Espagne. Portugal, Suède, Norvège, Danemark, Turquie, Kussie, lioumanie, Serbie, Bulgarie, Grèce, etc., 25 francs. — Tays-Bas, 8 florins. — Grand-Duché de Luxembourg, 15 francs. — Grande-Bretagne et Colonies, 1 £. — Allemagne, 20 EM. — Autriche, 24 couronnes-or. AVIS d i A l'occasion des l'êtes de la Pentecôte les numéros du j Moniteur des intérêts matériels des mercredi 3 juin et vendredi i 5 juin seront réunis en un même fascicule qui sera expédié < le jeudi 4 juin. - s p" i h I.II.I i —■— r ECQ^OfVISE POUTIQUE | Histoire contemporaine du commerce de la Suisse, s Lu dépit de sa faible superficie, des conditions particuliè- ' 1 renient difficiles de son sol, qui fout qu'une bonne portion c même de sa surface ne piut guère être utilisée ni à l'agri- 5 culture ni aux établissements industriels, la Suisse a l'avan- 1 tage, avec deux autres pays européens, Belgique et Hollande, ' la pat ticuiari.é flatteuse ! e p:ésenter un mouvement d'é han es internationaux des plus élevés par tête d'habitant. C'est un ? exemple bien spécial, curieux à signaler à ceux qui vous at- ] liraient qu une marine nationale est absolument indispensable ] pour que le commerce, national lui-même, se développe. '■ Aussi bien ce commerce de la Suisse est-it fait en très 1 grande partie de son activité industrielle, alors que, par la nature, elle était aussi mal partagée que possible pour se livrer à une foule d'industries dans lesquelles elle a rencontré pourtant le succès le plus complet. Elle possède une puissante industrie de fabrication des machines, et cependant file ne trouve point de minerai "de fer dans son sol; il lui faut, pour exercer cette industrie, beaucoup de combustible minéral, et aucun gisement de houille ne se rencont e dans son sous-sol. ill y aurait là déjà de quoi amplement légitimer l'examen peut-être un peu long' auquel nous voulons nous livrer des manifestations commerciales de la Suisse. Il p?ut. en effet, sembler bizarre, au premier abord, de s'étendre plus longuement sur les échanges commerciaux d'un patit pays que sur ceux de telle autre grande nation européenne, grande par sa population et sa surface. Mais, on le voit, la Suisse peut fournir maint enseignement. Et surtout si l'on songe que, dans le court espace de temps représenté par la période pour laquelle il est possible de se procurer quelques statistiques commerciales de valeur, elle a modifié plusieurs fois son régime douanier. Ces modil'icàtions ont réagi sur ses échanges, et là aussi ion peut trouver de quoi s'instruire, même quand, Comme cela a été le cas pour les rapports spéciaux de la 1 rancc avec la Suisse, les p -ornières maladresses douanières ont été commises par le pays étranger, pour être imitées au surplus par la Suisse même. Les statistiques commerciales de la Suisse ne sont pas très commodes à consul 1er, en ce sens du moins que la valeur '•es marchandises n'y est donnée que depuis 1885. Auparavant, «s relevés de la douane n'enregistraient que les quantités. 1 y a donc là quelque chose d'assez gênant. Et, si l'on veut avoir des données comparatives remontant assez loin dans e courant du XIX= siècle, il faut se livrer à un travail un ,'Cu putatif, eu tout cas très fastidieux, consistant à inter-'""°r les statistiques des différents pays: susceptibles d'êlre < u relations avec la "Suisse,. à voir les chiffres qu'ils portent mis leurs statistiques comme importations en provenance ——— L ■■■■■■ - I. —Wf de Suisse ou exportations à de ».iu.,t ;.! dv ce pays et à faire une totalisation. Encore arriverait-on à un total fort inexact, u puisque les estimations de valeurs dans les différents pays li ne sont guère comparables et que, d'une manière générale, ié quand on compare la valeur donnée par le pays exportateur au départ de chez lui avec la valeur des marchandises corrcs-m pondantes entrant dans le pays de destination cl estimées par ~ la douane de ce pays on arrive à des discordances manifestés. Qu'on nous permette cependant de rappeler, en nous appuyant sur l'autorité de notre regretté maître Levasseur, que nous avons déjà mis tant de fois à contribution dans ces études 3. successives sur le commerce des différents pays, quelques chiffres relatifs à la valeur du commerce spécial de la France ,n avec la Suisse presque depuis le commencement du XIXe siècle, soit à partir du moment où les statistiques françaises u_ peuvent être interrogées avec profit, parce qu'elles présen-c tent une exactitude à peu près suffisante. es Nous y verrons, par périodes décennales, que le commerce m spécial cle la France avec la Suisse de 1827 à 1836, par cx'ein-if. pie, comptait pour 13 millions de francs seulement aux ini-ilc portations, !) millions aux exportations de produits français ic. sur la confédération voisine. C'était un chiffre bien faible, ès que nous pourrons comparer tout à l'heure avec ceux que la nous trouverons dans la période tout à fait actuelle. D'ail-sc leurs, de 1837 à 1816 il y avait déjà eu une certaine montée n- portant les deux chiffres à 23 et à 12 millions. De 1857 à ne 1870, sous l'influence certainement du libéralisme économique nt et douanier qui régnait .en France à ce moment et des traités :tti de commerce signés un peu de tous côtés par le Second Em-)Ic pire, la moyenne correspondante était de 60 millions et de ns 155 millions. Ces observations spéciales relatives au commerce de la en France avec la Suisse lie sont point un hors-d'oeuvre ici. es Nous verrons comment il a été gêné par la lutte douanière et, qui s'est poursuivie entre les deux pays, d'autant plus nalu-ie- rellement que ce commerce réciproque était très important, ur Nous venons d'indiquer l'influence qu'avait eue lo régime sa libéral en France sur ces relations. Elle s'accuserait encore iir bien davantage si nous ne nous en tenions pas à une moyenne je calculée sur une période décennale, mais si nous inlcrrogions la- les statistiques mensuelles. Nous \ errions que le commerce 1CS franco-suisse n'était guère que de 75 millions en 1851; il on avait pu atteindre *110 millions en 1868, par une progression es. continue. Môme en 1860. époque déjà légèrement troublée, pour la France tout au moins, l'importation des produits ja suisses en France représentait à peu près 133 millions do •es francs, alors que l'exportation sur la Suisse correspondait à au plus de 260 millions. Nous avons tenu à signaler ces quelques chiffres à la fois •ès parce que l'on ne possède pas. comme nous le disttms, de ur statistiques d'ensemble des valeurs du commerce de la Suisse nt, avec les pays étrangers pour une époque un peu loinla^e, et és. aussi parce que la situation de la France dans les écîi\|nges Hit internationaux de la Suisse a toujours été exceptionnelle, ins Aussi bien, la nature des produits sur lesquels ces échanges un se faisaient n'a pas beaucoup1 changé depuis cette époque, e'r- En 1846 l'importation des produits suisses en France contre sistail surtout en horlogerie, en bois communs, en bourre Mit- de soie, en cendres d'orfèvre, les importations comprenant ice principalement des tissus de coton et des tissus do lanic Dimanche 31 mai 191 EDITION TRIHEBDOMADAIR] G A* r%-nr\Af^ M c Ct C

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