Publication autoris�e par l'Autorit� Militaire .78� 12. - OCTOBRE - NOVEMBRE 1917. ENTRE NOUS. ONDER ONS. Bulletin des anciens El�ves du Coll�ge N.-D. d'Anvers. Directeur : Fran�ois RAED.gMAEpiR. Brancardier D. 225 6' G*. I TABORAli ^ PAB LE LIEUTENANT L�ON ANC1J|4JX. Tout � coup upe f^^lade uqurxie cr�pite en avant de nous. La patrouille de t�te est tomb�e au- mili�* A'an parti allemand qui, averti par des indignes, et amen� � notre rencontre en chef de file, s'est embusqu� derri�re un pli de terrain. Avec un entrain admirable, le sergent, un v�t�ran du Nil, s'est �lanc� avec ses quatre patrqptfleurs droit � l'ennemi. De mon c�t�, je jette mes soldats dans les fourr�s � gauche; en moins d'un instant le peloton est en tirailleur, les fusils arm�s, et les ba�onnettes luisant aux canons. Mon sergent major, � mes c�t�s, est pr�t � me seconder, voire � me remplacer. Un homme de liaison me rapporte que noua �omr mes accueillis par quatre blanc� et l'effectif d'un gros peloton. Sans h�siter, mes Bangala s'�lancent, �QS un alignement impeccable, � tray!W 1$� Puis- sons Seules les t�tes �mergent des herbes ; le� pieds sont coup�s, tranch� � vif par les chaume� br�l�s court ; mai� rien n'arr�te l'�lan de la petite troupe. L'ennemi h�las, pe l'atte/id pas. Lad�>M�O,P, l'�nergie du serge-nt Baruti et sa petite patrouille l'ont d�busqu�, notre mouvement tournant par la brousse a fait le reste ; les soldais s'enfuient, les uns, par la voie, les autres par. la prouve ; les �urep�ens couvrent leur retraite par de� coops de feu pr�cipit�s. La poursuite n'en sera que plps (urieuse, mais le� boches ont !� f�ed l�ger, et nous atteignons la Oorlogsblad der oud-leerlingen van het O.L.V. College, Antwerpen* Maria Mater gratia* Tu nos ab boste protege. borne de 14 kilom. sans pouvoir les gagner de vitesse. Haletants, nous nous arr�tons. Parmi les hommes un petit mouvement de d�sappointement bien compr�hensible ; on aurait eu si bon de foncer dedans � la ba�onnette, et tout marchait si bien.. Les belles dents lim�es et pointues se montrent, grandes et blanches, les tatouages semblent pren- dre une allure plus farouche. Mais le fait de rencontrer ainsi des ennemis sur la d�fensive au N. de Tabora, alors que je me croyais en pays ami, me faisait r�fl�chir. Si j'avan- �ais encore, sur quoi tomberais-je ? o� �tait la colonne belge ? et puis, apr�s cette marche de 29 kilom., nous nous'trouvions dans une r�gion sans eau et sans vivres. Le plus prudent �tait donc a� nous rapprocher de la direction amie, et de gagner un campement propice � la d�fense et offrant des ressources. Pendant que l'ennemi fuit toujours, les clairons rallient, et, au son d'une marche joyeuse, narguant les fuyards, nous retournons sur nos pas. Il nous fallut une heure de marche pour gagner une petite cr�te proche d'une mare bourbeuse, et d'un tout petit village d�sert et � moiti� d�truit. Puis ce fut la difficult� de retrouver les porteurs qui, aux pre- miers coups de feu, avaient jet� tente et bagages, pour gagner dans la brousse un endroit plus s�r. D'autre part la construction h�tive d'une r�doute imposait. Bien nous en prit de n'avoir pas n�glig� cette pr�eeution, car une heure aprta B�tre arriv�e, notre patseaule "irlvt��re tombe sur unis reconnais- sance ennemie, et sans toutefois abandonner ses

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