REVUE DES ANCIENS ÉLÈVES DU Collège MARIE-THERESE de HERÏE RE\)UE FRANÇAISE autorisée par l'Autorité Militaire Directeur: Auguste MAQUINAY, aumônier militaire Z-80-IV Deuxième année. — N° 14. Juillet 1918 21 «Fnillet l A Herve; dix drapeaux (je me souviens du nombre) pendent égarés aux froides façades des établissements officiels ; poste fermée à midi, congé dans les écoles, le dimanche suivant, à l'issue de la grand-messe, rapide TeDeum amenant quelques autorités locales qui daignent accepter la corvée. C'est tout. Dans l'ensemble du pays programme identique, avec plus ou moins de drapeaux, de costumes chamarrés, d'uniformes militaires, selon l'importance de l'endroit. Le 21 juillet était jour férié, bien officiel et partant bien glacial, mais ne pouvait s'appeler fête nationale, car elle manquait de Vallégresse généreuse, délirante, sortie de la nation tout entière. Un inexplicable respect humain nous empêchait de célébrer dignement , avec cœur, le grand tait de notre nais-sauce à la vie libre, indépendante; nous assistions même un peu gouailleurs — c'est bien belge — au défilé monotone des parsonnages officiels, gênés eux aussi de se trouver en uniforme de parade au milbu d'une foule froide et sceptique. Le peuple belge ne manque pas d'exubérance pourtant, il sait manifester et si jusqu'à présent il n'a pas célébré comme il fallait l'a fête nationale, c'est qu'on ne lui a pas fait pénétrer le sens de cette fête, qu'on n'a pas provoqué pour elle 1 enthousiasme populaire. Sans doute, nos dévoués instituteurs nous ont enseigné comment est née et s'est développée la Belgique, cherchant à entretenir en nous l'amour et l'admiration pour la patrie ;

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