Vers la lumière: organe protestant de la Wallonie

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01 avril 1917
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Vers la Lumière ORGANE ÉV ANGÉLIQUE BELGE «s !s» «ssméro Rédaction et Administration : 41, Trieu des Agneaux, Courcelles 5 cent, le numéro SOMMAIRE Une chose est nécessaire Ch. Wagner Aux honnêtes gens. Les Rédacteurs. Pour la famille. L. S. Pidoux. Une grande figure. Ed. Wietrich. L'ennemie (Poésie). H. F. Amiel. Aux douteurs : La croyance et la foi, par L. Noir. Le livre de l'action bonne. T. Fallot. Pour Pâques. L. S. Pidoux. Pour retrouver la foi. H. Warnéry. Us mentent de père en fils. Emma Gautier. Qu'as-tu fait? (Poésie) L. S. Pidoux. Feuilleton : Aventures d'un Rutabaga (A suivre.) Dépôts de «Vers la Lumière ». Une chose est nécessaire Regardez vivre et enseigner le Christ. Jamais il n'a endoctriné personnne : il embrasait les cœurs par son contact. Son Evangile n'est pas un corps de doctrines qu'il impose et dont il confie la garde à des scribes jaloux d'exactitude littérale. C'est une force de tendresse, de lumière, de courage, de joie et de paix. C'est de la vie infinie et divine, palpitant dans la poitrine d'un homme, vibrant dans sa voix, brillant dans son regard. L'âme déconcertée par les étrangetés et les contradictions du monde, se sent envahie comme par un souffle de la patrie. Les yeux s'ouvrent, lecœursediiate, l'espérance renaît. Les vieilles souillures et les vieilles méchancetés cèdent sous son influence, comme la glace fond au rayon de juin. L'auditeur même d'un seul jour, sentant passer dans l'air une vertu libératrice, se dit « Dieu a visité son peuple. Ceux qui étaient assis dans l'ombre de la mort ont vu une grande lumière ». Ch. Wagner. Aux honnêtes gens Une commerçante de soixante ans vient d'être lâchement assassinée par deux gamins, lesquels ont longuement, froidement prémédité leur coup. Des gamins... en somme pas plus mauvais que d'autres, meilleurs même, semblait-il, que beaucoup d'autres. Cela se passait à Charleroi, au début de janvier. La presse locale révèle que ce crime est un produit du cinéma. On dit même, j'ignore si la chose est exacte, que la brave dame y conduisait pour le distraire le garçon boucher de dix-sept ans, son assassin, qu'elle aimait comme un fils. Si elle avait pu soupçonner les ravages que les scènes dramatiques et sanguinai res causaient dans l'esprit de son protégé! * •H *i* Or les spectacles cinématographiques se multiplient ; on ouvre chaque semaine de nouvelles salles au public. Chacun, même des enfants non accompagnés, peut y pénétrer. Aucune loi, aucun arrêté communal ou autre n'en règle l'entrée. Histoires abracadabrantes, drames sanglants glorifiant la ruse et l'audace criminelle, intrigues amoureuses conduisant au crime passionnel, voilà ce qui détraque les cerveaux de nos compatriotes. Les ravages de cet art de bas étage sont incalculables. Les plus aveugles, les plus avides de plaisir devront bien les apercevoir. Les autorités ne feront-elles rien ? Les honnêtes gens n'agiront-ils pas ? Voici le programme que nous leur proposons : 1. On ne fait rien ou presque rien pour le peuple qui -a besoin de s'instruire, de se distraire à bon marché. Les universités populaires ont cessé de vivre. Les bibliothèques publiques fonctionnent mal. Réclamons de nos autorités des séances d'art, des causeries instructives et populaires. 2. Demandons que l'accès des salles de spectacles soit interdit aux enfants. 3. Demandons que les films soient soumis à un examen plus sévère. A part quelques très rares exceptions, les cinémas sont une dangereuse école. Ce sont des entreprises financières qui cherchent à allécher le public par des spectacles sensationnels et excitants et qui se soucient très peu de la moralité publique. Les Rédacteurs. Pour la famille L'illustre savant Louis Pasteur prononça, le 14 juillet 1883, devant la plaque commémorative que la ville de Dôle avait voulu sceller sur sa maison natale, ces émouvantes paroles : « Je suis touché et remué jusqu'au fond de l'âme. Votre sympathie a réuni sur cette plaque les deux grandes choses qui ont fait à la fois la passion et le charme de ma vie : l'amour de la science et le culte du foyer paternel. Oh ! mon père et ma mère ! Oh ! mes chers disparus, qui avez si modestement vécu dans cette petite maison, c'est à vous que je dois tout ! Tes enthousiasmes, ma vaillante mère, tu les as fait passer en moi... Et toi, mon cher père, dont la vie fut aussi rude que ton rude métier, c'est à toi que je dois la ténacité dans le travail quotidien. Non seulement, tu avais les qualités persévérantes qui font les vies utiles, mais tu avais aussi l'admiration des grands hommes et des grandes choses. Regarder en haut, apprendre au delà, chercher à s'élever toujours, voilà ce que tu m'as enseigné. Je te vois encore, après ta journée de labeur, lisant le soir quelque récit d'histoire contemporaine... Soyez bénis l'un et l'autre, mes chers pai'ents, pour ce que vous avez été, et laissez-moi vous reporterl'hommage fait aujourd'hui à cette maison. Messieurs, je vous remercie de m'avoir permis de dire bien haut ce que je pense depuis soixante ans. » Si donc l'humanité compte parmi ses plus nobles enfants ce génie de la science et de la bonté qui s'appelle Louis Pasteur, c'est, en bonne partie, à Yinfluence de Ici famille qu'elle le doit. Le père de Pasteur était tanneur, dans une petite bicoque noire et basse de Dôle, puis d'Arbois, villes très modestes du Jura. Mais, sous l'humble toit du tanneur battaient des cœurs d'une noblesse rare. Joseph Pasteur devait travailler durement pour gagner le pain de sa famille, mais ses préoccupations matérielles ne l'absorbaient pas tout entier ; d'accord avec sa digne femme, il ne voulait pas seulement nourrir et instruire ses toois enfants, Louis et ses deux sœurs, mais leur communiquer des pensées élevées et des sentiments supérieurs. Il s'occupait en particulier de son fils avec une grande sollicitude, l'aidant chaque soir à faire ses devoirs d'écolier, le suivant attentivement jusque dans les détails de son existence d'enfant et l'entourant de ses bons conseils. Cette atmosphère familiale, faite de travail et de grandeur d'âme fit de ce garçon, qui n'était cependant pas un prodige d'intelligence, un travailleur acharné poussé par la noble ambition de se rendre utile. En outre, les impressions reçues au foyer paternel, gardèrent le jeune provincial lancé soudain dans l'existence périlleuse d'une grande ville, dont les tentations ont fait échouer tant de jeunes gens capables. « Quand on a, écrivait-il, du sang sous les ongles, on reste ici le cœur simple et droit comme en tout autre endroit. » Ce sang, il le tenait de ses parents. Et cet amour, ce respect pour les siens, ni le succès, ni les hautes relations, ne devaient rien y "changer. « Mon pauvre père ! écrit-il le soir où il eut la douleur de le perdre, depuis trente années,, j'ai été sa constante et presque unique préoccupation. Je lui dois tout. Jeune, il m'a éloigné des mauvaises fréquentations et m'a donné l'habitude du travail et l'exemple de la vie la plus loyale et la mieux remplie. Lui ne s'y trompait pas : il savait bien que c'est l'homme qui honore la position et non la position qui honore l'homme... Ah ! mon pauvre père ! Je suis bien heureux de penser que j'ai, pu te donner quelques satisfactions. » * * # Heureux les enfants qui ont de tels parents et dont le foyer familial est la source d'aussi nobles ambitions et d'aussi grandes vertus ! Heureux les enfants qui y reçoivent de pareils exemples et qui s'y imprègnent d'un tel idéal ! Demandez-vous de quoi l'humanité eût été piûvée si Louis Pasteur eût mal tourné par la faute de ses parents, si ces derniers avaient été des égoïstes, des jouisseurs sans vergogne, des joueurs, des coureurs de cafés, de théâtres et de plaisirs. L'enfant eût suivi leur exemple, ses magnifiques capacités eussent été employées à faire mourir au lieu de l'être à faire reculer la mort. On peut se demander sérieusement où en seraient la science, l'hygiène, la chirurgie, si les parents de ce grand homme avaient failli à leur devoir d'éducateurs.« Que d'heureux on ferait avec tout le bonheur qui se perd » a dit Victor Hugo. Je pense à tous les talents qui se perdent, à tous les enfants qui auraient pu être des hommes utiles, peut-être de grands génies dans le domaine de l'art ou de la science, ou des questions sociales et qui n'ont été que des fruits secs ou gâtés, qui ont fait couler des larmes, coûté des peines, bu le sang d'autrui ; je pense avec amertume à tous les avortements intellectuels et moraux dont les parents sont les auteurs responsables. Et si ce génie qui se perd, si cet enfant qui pourrait devenir un Louis Pasteur, c'était le vôtre, auquel vous ne donnez pas l'exemple convenable, que vous ne prenez pas la peine d'élever, et qui ne se souviendra jamais avec honheur et; reconnaissance du foyer familial que vous lui avez fait ! Si, par votre coupable négligence ou votre myope indifférence, vous priviez l'humanité des forces de progrès et de vie qui sommeillent dans votre enfant ! Réfléchissez, pères qui n'avez jamais un instant à donner à votre famille parce que vous passez presque toutes vos heures de repos au café, avec des amis, la semaine et le dimanche, vous qui abandonnez à votre épouse tout le soin du corps' et de l'esprit de vos enfants. Quel souvenir vos fils et vos filles garderont-ils de la maison à laquelle vous n'accordez que les restes de votre affection ? Pourront-ils donner à votre mémoire l'hommage ému que Louis Pasteur rendit publiquement à sa famille ? Parents, consacrez le meilleur de vos forces et de votre amour à vos enfants. Et lorsque la tâche vous semble dure et que vos forces faiblissent, pensez au tanneur de Dôle, ancien sous-officier de Napoléon, ouvrier aux mains calleuses et noires et à sa modeste compagne, qui donnèrent au monde un de ses plus illustres bienfaiteurs. L. S. Pidoux. NUMÉRO 12 u Là où est l'esprit du Christ, là est la liberté Saint-Paul, 2 Cor. 3, v. 17. AVRIL 1917

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Cet article est une édition du titre Vers la lumière: organe protestant de la Wallonie appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1915 au 1917.

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