1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles

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s.n. 1916, 01 Januar. 1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles. Konsultiert 20 September 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/sq8qb9w39f/
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La fête du "Baïram" à Tunis Le "baïram", nom turc et grave dont on désigne les trois jours gais qui clôturent le mois de "Ramadan", s'appelle plus familièrement en arabe "la fête des douceurs" ou bien encore "la petite fête", ce qu'il convient de traduire par "la fête des petits". Car en vérité le baïram, à Tunis, c'est l'orgie des gâteaux et la folie des enfants. A chaque pas on rencontre, sur les places bordées de mûriers, dans les ruelles tortueuses ou sous l'arche des impasses, des pâtisseries installées en plein vent, des confiseurs ambulants qui débitent, en chantant de petits couplets, toutes sortes de friandises consacrées spécialement à cette époque de l'année : beignets au miel, pâtes de coing, dattes farcies, pistaches triturées, nougats fantastiques, tas pointus qui ressemblent aux pâtés de sable que vous fabriquâtes à la plage, Mademoiselle, et des fils fins, fins et opalisés comme des cheveux de fées et des moustaches d'elfes. Et encore, ce ne sont là que douceurs de pauvres. Les riches appellent chez eux un expert en sucreries, sous les ordres duquel toute la maisonnée et toutes les négresses se mettent à l'ouvrage, assises à croupetons autour de tables très basses pour décortiquer, amalgamer, pétrir, rouler, arroser d'essences de roses et de jasmins, et faire vibrer à travers la grande maison cloîtrée, la chanson sonore, la chanson joyeuse des pilons de bronze dans les mortiers en cuivre. Ah ! qu'ils sont drôles, qu'ils sont amusants, les gâteaux lilliputiens que l'on aligne en rond, sur un plateau, dans une quantité de toutes petites soucoupes dépareillées ! Ils sont roses, ils sont verts, ils sont dorés, en boule, en losange, en dé à coudre, en pomme d'api, en amande parfumée. On les dirait en porcelaine et en carton, plutôt qu'en farine et en sucre, et vraiment on ose à peine goûter à cette délicieuse et extravagante dînette de poupée. Les poupons, eux aussi, qui les regardent, ont l'air, ces jours-là, de petites choses artificielles, bizarres et guindées, que l'on craint de voir s'effondrer au moindre toucher. Mais quelle joie pour nos yeux que ces mioches tout raidis d'orfroi, ces moutards vêtus de brocarts, de velours passementés, de moires pailletées aux tons délicats et dégradés : des lilas sur des mauves, des jaunes sur des oranges, des bleus-ciel sur des pâles turquoises ! Et ces bambins avec des burnous hauts de trois pouces ; et ceux-là en houppelande surmontée du capuchon fatidique ; et voici un juste-au-corps lamé d'argent sur vert citron qui ressemble à quelque clair de lune brodant sur une prairie d'été. On se croirait, ma foi, dans quelque pays enchanté, où tous les enfants se sont réveillés petits rois et petites reines, ayant les grandes personnes pour leurs sujets. Car même les plus pauvres ont des falbalas : une chéchia, avec un gland doré, des bracelets aux pieds, des bagues à tous les doigts ; et les fillettes surtout sont drôles, avec une coiffure en couronne de fée qui leur tombe sur l'oreille droite. Peut-être a-t-on dû emprunter de l'argent à la prêteuse sur gages, peut-être s'est-on ruiné pour acheter ou louer seulement ce costume de parade. Mais qu'importe ! 11 y va de l'honneur de toute la famille, qu'à la "fête des petits" les enfants soient beaux. Aussi les promène-t-on sans cesse chez les voisins, dans les souks, devant les mosquées, dans les tramways et jus-qu'aulx étalages de la Porte-de-France. Et à les voir de loin, eux, les immobiles, les enfermés que l'on ne sort que très rarement, à les voir de loin, rigides et graves, marchant à petits pas, on dirait dans Tunis une invasion subite de scarabées éblouissants et exotiques. Mais c'est surtout à la " Place Halfaouine " qu'on les mène, à Halfaouine, qui est pour les petits Arabes ce qu'est pour vous, Mademoiselle, le pays de Cocagne. On en parle toute l'année et on garde des souvenirs confus et grandioses de cette ville féerique dans une autre ville, et qui, pour ces petites jambes inaccoutumées à la marche, semble tout au bout de l'univers. Les riches, il est vrai, s'y rendent en voitures ; avec les mâles de la famille, c'est en carrosse découvert et on peut, à son aise, contempler tout, se retourner dans tous les sens. Avec les femmes, c'est moins amusant ; car alors, à moins d'avoir obtenu la permission de s'asseoir à côté du cocher, tout chamarré, lui aussi, on n'a le droit que de passer un bout du museau sous le store, et on a l'air d'un chien savant, coiffé d'un fez, qui regarde par la portière. D'autres s'en vont sur des mulets superbement caparaçonnés, tenus devant ou derrière leur père. Ou bien, c'est tout simplement sur un bourriquet tout meurtri, qui n'a qu'un vieux tapis en guise de selle et ne semble pas se douter de l'honneur dont il est l'objet. Ou bien c'est encore, traînée par des aînés, toute une charretée de gosses empilés sur des planches roulantes et qui forment un magnifique et vivant bouquet. Mais ce que j'ai vu de plus curieux, c'était une espèce de brancard accroché à un baudet. Un garçon d'une huitaine d'années, assis dans le fond, tenait sur ses genoux un vieux, un pauvre vieux ratatiné, tremblant, décrépi, son arrière-grand-père, sans doute, vêtu d'un costume de fête et qui gigotait des jambes, tendait les bras vers toutes les sucreries. C'était risible et tragique. Mais les Arabes ne riaient pas, trouvant tout naturel le retour de cette sénilité vers ses souvenirs d'enfance et vers la place Halfaouine. Et c'est, durant ces trois jours de baïram, un grouillement indescriptible, un roulement, un va-et-vient inimaginables dans cette rue Halfaouine, à peine plus large que a 1914 ILLUSTRE — N8 105 c=>

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