1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles

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s.n. 1916, 01 Januar. 1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles. Konsultiert 02 Oktober 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/gx44q7rm28/
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LA BONBONNIÈRE Je suis née dans un sous-sol. Vous vous étonnez ? Il vous paraît invraisemblable qu'une bagatelle si jolie, si pimpante, si bizarre, tout dentelles, satin et rubans, ait quelque chose de commun avec un sous-sol. Et cependant, si affligeante que soit la chose, c'est ainsi. Nous autres, bonbonnières, nous commençons ordinairement notre carrière terrestre dans un sous-sol ou dans un grenier. Lequel des deux vaut le mieux — c'est ce dont je vous laisse juges — mais, pour moi, il me semble qu'ici il n'y a guère de différence. Donc, je suis née dans un sous-sol. Le logis dans lequel j'ai vu pour la première fois la lumière du jour, si l'on peut appeler lumière du jour, le triste crépuscule grisâtre qui filtrait à travers les fenêtres basses, à ras du sol — ce logis, dis-je, était ce qu'il est d'ordinaire. Le plafond était bas, très bas;du sol qui s'enfonçait profondément sous terre, le froid montait. Deux des murs regardaient l'extérieur, et dans l'un d'eux une porte étroite s'ouvrait sur la cour. Les deux autres parois attenaient, l'une à la cave où l'on remisait le bois, l'autre à un logis semblable au nôtre. Et des quatre murs couverts de givre suintaient de minces filets d'eau, lentement, silencieusement, comme des larmes intarissables de misère. Au bas des murs et dans les coins elles formaient des flaques qui se congelaient durant les froids, et lors des dégels s'infiltraient dans le sol et répandaient l'humidité. Mais personne ne faisait attention à l'humidité. Ici c'était le froid qu'on redoutait, quoi qu'il y eut un poêle en fonte. Malheureusement, il n'eût pas suffi à réchauffer ces murs saturés d'humidité, si même on l'eût chauffé comme il convenait ; mais on le chauffait rarement, les jours de fête seulement, et ils étaient rares, ces jours-là ! Que dire de notre ameublement ? il faut croire qu'il était fort convenable, car non seulement les habitants de notre logis ne s'en plaignaient pas, mais encpre ils s'en vantaient devant d'autres gens de notre monde — un trait commun à tous les hommes à quelque degré qu ils se trouvent de l'échelle sociale. Nous avions une très grande table en bois, quelques tabourets, et dans un coin, tout bardé de fer, le grand coffre de tante Anna que l'on disait bourré de toutes espèces de biens. C était notre locataire. On la disait riche, et il n'était pas étonnant qu'elle occupât la meilleure place dans notre logis. Elle s'occupait de mendicité. Elle avait un bon lit avec des oreillers recouverts de taies d indienne et une couverture bariolée. Il y avait encore deux autres lits installés sur des bancs le long des murs, mais qu'était-ce en comparaison du lit luxueux de la tante Anna ? C'était tout simplement des planches sur lesquelles étaient amoncelées toute espèce de haillons. Là dormaient la maîtresse du logis, son mari et leurs enfants. Le soir, arrivaient divers individus, aussi des locataires. Ils buvaient d'abord le thé à la table, puis ils s'étendaient tout simplement sur le sol, se couvrant de n'importe quoi, avec leur bonnet en guise d'oreiller. Le matin, ils sortaient avant le jour, et après eux, les grandes personnes et les enfants restaient seuls. Et c'est à ces enfants que je dois mon apparition en ce monde : ils fabriquaient des bonbonnières. Du matin jusqu'à la nuit avancée, deux garçonnets et trois fillettes étaient as^is à notre grande table et, de leurs petits doigts amaigris, créaient le monde féerique des bonbonnières. Les grands ne les gênaient pas ; au contraire, ils témoignaient du respect pour leur travail et même il leur arrivait de les aider, leur apportant, qui une feuille de papier doré, qui de l'ouate ; même une jeune ouvrière tailleuse leur avait fait cadeau de tout un monceau de coupures d'étoffes de toutes les couleurs. Il y avait là des morceaux de velours, de satin, de peluche, de gaze, de tulle délicat. C'est de celui-ci qu'a été faite la belle garniture qui m'entoure. Tous ces enfants étaient encore très petits : l'aînée avait dix ans et le plus jeune en avait six. Tous n'étaient pas de notre famille : deux fi lettes et un garçonnet venaient du logis voisin, parce que, chez nous, il faisait plus clair, plus chaud et plus propre. Les maîtres du logis avaient encore deux garçons plus âgés, mais ceux-là avaient leur affaire : ils demandaient l'aumône, et quand une occasion favorable se présentait, ils ne se refusaient pas à prendre, sans demander. Quand, déjà tout à fait prête, toute parée comme une princesse, je fus mise de côté, là où se trouvait déjà rassemblée une brillante société de personnes de mon monde et de ma position sociale, je pus observer à mon aise, et je dois dire que tout me parut bien dans mes alentours. C'était vraiment gai d'observer les enfants, de voir comme ils travaillaient vivement. Ils se hâtaient de toutes leurs forces ; c'était à qui fabriquerait le plus de bonbonnières et ils comptaient combien de sous ils recevraient en échange. Quelques-uns s égaraient dans leurs calculs, surtout le plus petit des garçonnets, et alors la sœur aînée s'empressait de le rappeler au sentiment de la réalité: — Voilà-t-il pas, disait-elle, qu'il se mêle de compter! Travaille plûtôt et les ainés compteront sans toi. C est douze sous la centaine. Finissons d'abord, et après nous compterons. Je pense, d'ailleurs, avoir mal entendu. Il serait absurde de penser qu'une centaine de productions artistiques, si belles, si parées, puisse ne coûter qu'une douzaine de sous ! Et pourrait-on s'imaginer que des enfants se livreraient avec □ 1914 ILLUSTRÉ — N° 71 □

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel 1914 illustré: revue hebdomadaire illustrée des actualités universelles gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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