N° 411 31 Juillet 1917 INFORMATIONS BELGES Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contr ôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, ea certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou ae leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur source. (zx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (xxz) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de service : 52, rue des Gobelins, LIE HAVRE (Seine-Inférieure) France Rectification. — Dans un article envoyé au journal hollandais Algemeen Handelsblad (no du 7 juillet 1917) par son correspondant particulier à Liège (juillet 1917) se trouvent ces lignes : « Des journaux hollandais ont signalé, sur la foi d'une information du Havre, que toute la population mâle du Limbourg, entre 15 et 65 ans, avait été emmenée par les Allemands pour travailler dans les régions frontières. Pas un mot de cela n'est exact.» L'information à laquelle semble faire allusion le correspondant du journal hollandais doit avoir été déformée dans la transmission. Elle était ainsi conçue : « Une information officiellement reçue par le gouvernement belge dit ce qui suit : « Dans la zone d'étapes de la province du Luxembourg, toute la population mâle, de 15 à 65 ans, est enlevée pour travailler en France et en Allemagne dans les régions frontières... etc. » (Voir Informations Belges des 13 et 21 mai 1917). (xx) — Sympathie brésilienne pour la Belgique. — Un monument commémoratif en terre belge. — Le Temps du 29 juillet 1917 rapporte que, d'après une information envoyée de Rio-de-Janeiro, le 27 juillet 1917, à Y Agenda Americana, « la Ligue brésilienne pour les Alliés a décidé, dans sa session d'hier, de lancer le projet d'élever, en territoire belge, un grand monument à la Belgique, qui perpétuerait à travers les âges, comme un exemple d'héroïsme et de souffrance, la grandiose attitude du peuple belge pendant la grande guerre. Ce monument serait élevé par souscription universelle et avec des matérianx provenant de tous les pays ayant manifesté leur admiration et leur sympathie à la Belgique. En hommage à la France, le gouvernement français sera chargé, au nom des nations civilisées, de l'exécution du monument. » (xx) — Un « bataillon de la Mort » belge en formation à Pétrograde. — D'après une dépêche envoyée de Pétrograde à 1 Agence Reuter, datée du 26juillet 1917, les artilleurs et mécaniciens belges qui se trouvent à Pétrograde, dont beaucoup se sont battus et furent blessés à l'Yser et à Ypres, forment entre eux un « bataillon de la mort > dans le but de donner l'exemple sur le front russe. Les déportations de civils belges à Mons. — Les déportations de civils à Mons ne cessent pas. 129 hommes ont encore été déportés le 26 juin et 39 hommes le 28 juin 1917. Destination probable: les travaux du front allemand en France. (xx) — La séparation administrative en Belgique occupée. — Comme le cardinal Mercier, Monseigneur Rutten, évêque de Liège, désapprouve les traîtres. — Le journal hollandais De Maasbode (n° du 11 juillet 1917, édition du soir), publie ce qui suit : « En ces derniers temps, on n'a pas manqué d'imputer à Mgr Rutten des tendances opposées à celles du cardinal Mercier, en ce qui concerne la question de la séparation administrative. Les correspondants belges des journaux libéraux ont fait tout leur possible en cette occasion. Ils opposent au cardinal, qui a défendu à tous ses prêtres, séminaristes et étudiants, toutes menées « aktivistes », la déclaration faite par Mgr Rutten aux représentants des Cercles catholiques flamands. « Il est bon de savoir que Mgr Rutten n'a pas prononcé d'autres paroles que des paroles d'encouragement dans la lutte régulière et bien belge des Flamands, au profit de leur langue et de leur civilisation propre, et n'a nullement approuvé l'attitude de ceux qui tendent la main aux Allemands sous ce prétexte. « Nous pouvons assurer que, sous ce rapport, ses sentiments sont tout à fait identiques à ceux du cardinal Mercier. «Et s'il a dit aux délégués du Davidsfonds que l'Université de Louvain suivrait la voie de la Fla-mandisation, il n'a rien fait d'autre que de rappeler aux Flamands les mesures qui avaient été prises en ce sens, avant la guerre, par tout l'épiscopat belge, et leur a annoncé qu'on continuerait de la sorte après la guerre. * Il ne faut pas s'attendre à ce que Mgr Rutten déroge,si peu que ce soit,à la manière d'agir arrêtée de commun accord par les évêques belges, et les « aktivistes » devront se consoler de ne pouvoir opposer un évêque à un archevêque ». (xx) — Les déménageurs... — Le correspondant liégeois d'un journal belge paraissant à Maestricht (numéro du 12 juillet 1917), signale que les Allemands sont occupés à déménager les hauts-fourneaux d'Ougrée. Comme von Bissing, von Falkenhausen travaille à rendre la vie économique à la Belgique.

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