N° 422 11 Août 1917 Informations Belges Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de servioe : 52, rue des Gobelias, LE HA.VR.E (Seine-luféi'ieure) Prauve. fxx). — La Ration alimentaire en Belgique occupée. — Interviewé à Lyon, par un reporter du Matin (10 août 1917), M. Basly, maire de Lens, a donné les détails suivants sur la situation alimentaire en Belgique occupée où les Allemands l'avaient évacué : « On y meurt de faim ! Voici les rations qui sont officiellement allouées par tête d'habitant : tous les trois jours 1 kilo de pain et par mois, 1 kilo de viande salée et 900 grammes de féculents! C'est tout, avec l'innommable soupe d'orge et de riz ! Vivez avec cela ! « Quant aux enfants et aux vieillards, on leur donne 500 grammes par mois de farine phosphatée en remplacement de la viande ». (xx).— Les conditions d'existence en Belgique occupée.— La Vie chère dans la vallée du Geer. — D'après un correspondant des Nouvelles deMaes-tricht (n° du 24 juillet 1917), la vie devient fort difficile dans la vallée du Geer. Les habitants ne peuvent subsister des seuls vivres qu'ils obtiennent du ravitaillement et lorsqu'ils achètent des denrées alimentaires dans les magasins ordinaires, ils doivent les payer aux prix suivants : pain noir et mauvais,de fr. 2.50 à 3; viande, de fr. 12 à 15 ; le lard, de fr. 17 à 18 ; riz, fr. 3.50 ; sel, fr. 0.S0 ; poivre, fr. 70 à 80 ; œufs, fr. 0.62 pièce. Le lait est introuvable; les fermes débitent du petit lait à fr. 0.20 lapinte; eu égard à la rareté du lait, l'élevage des brebis et des chèvres est fort en faveur. Le beurre se paie fr. 15 le kilos, mais le plus grand nombre mangent leur pain sec car le simple sirop lui-même, dont il existe une importante fabrique à Bassenge, est coté fr 4.50. Le café, enfin, coûte fr. 20. On lui substitue du thé de tilleul, de la chicorée, du malt, de latorréaline, etc. (xx). — Le prix des vêtements en Belgique occupée. — Un marchand-tailleur bruxellois, dans une lettre envoyée à un de ses amis séjournant en Hollande, lui fait part des prix qu'il pratique dans son commerce et qui sont les suivants : Complets fantaisie, de fr. 175 à 200 ; costumes noirs, de fr. 250 à 275; un pantalon vaut de fr. 50 à 75, et l'étoffe n'en est pas de choix. (xx) — Patriotique initiative de « La Libre Belgique ».— Un prix de 1,000 francs au meilleur manuel scolaire sur les crimes allemands en Belgiqi(,e.— Le courageux organe clandestin La Libre Belgique publie ce qui suit dans son numéro de juin 1917 : « Un citoyen, dont j'ai maintes fois apprécié l'énergie indomptable, le bon sens lumineux, la générosité en éveil et dont je m'honore d'être l'ami, m'autorise à annoncer ceci dans La Libre Belgique : « Il offrira mille francs à l'auteur du meilleur petit livre écrit pour la jeunesse des écoles, ayant pour sujet : Les Crimes commis par les Allemands contre l'humanité et contre le droit des gens, en Belgique, pendant la guerre « Le but poursuivi est de faire pénétrer dans l'esprit de jeunes générations les motifs raisonnes de notre haine nationale contre l'Allemagne. «r A l'œuvre, donc, instituteurs ou institutrices, vous qui êtes capables d'écrire ! Réunissez vos matériaux avec prudence, mettez les en lieu sûr, travaillez dans 'e secret, préparez-vous pour le jour prochain de la liberté. « La Libre Belgique vous donnera rendez-vous alors et ailleurs que dans sa cave automobile. »

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