Informations belges

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s.n. 1918, 20 September. Informations belges. Konsultiert 22 September 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/3b5w66dc5n/
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N° 817 bis 20 Septembre 1918 INFORMATIONS BELGES (xx). — L'incendie da Louvain. — « J'étais sur place, et je puis ajouter que si rien n'excuse ce crime, rien non plus ne permettait de le prévoir », dit Mgr. Deploige, témoin oculaire. Faisant écho à la manifestation du Havre, commémorative de l'incendie de la bibliothèque de Louvain par les troupes allemandes, laaRevue des Jeunes » (10 septembre 1918, n° 17, 8* année, 3, rue de Luynes, à Paris) publie le texte du discours prononcé à cette occasion (26 août 1918) par Mgr. Deploige, président de l'Institut supérieur de philosophie de Louvain. Les extraits ci-après montrent comment les Allemands procédèrent à leur œuvre criminelle. On se trouve, ici, en présence du témoignage d'une haute personnalité morale dont les accusations, en raison même des qualités de leur auteur, prennent une précision et une force irrésistibles. Voici comment s'est exprimé Mgr. Deploige : J'étais sur place, et je puis ajouter que, si rien n'excuse ce crime, rien non plus ne permettait de le prévoir. Les troupes allemandes dont Liège avait par sa fière résistance brisé le premier élan, étaient entrées à Louvain le 19 août. Huit jours durant elles avaient défilé sous nos yeux, se hâtant vers la France et donnant à tous l'impression d'une organisation formidable et-d'une discipline inflexible. En ces premiers jours de l'occupation, aucune violence ne put être imputée à l'autorité allemande. Et quand nous parvînt le bruit d'atrocités commises à Aerschot et ailleurs, nous refusâmes d'y croirç. Brusquement, le 25 au soir, sans provocation aucune, sans motif apparent, au cri de : Sie haben geschos-sen, le massacre commença. Une heure après, les plus beaux quartiers de Louvain étaient en feu. Je ne vous raconterai pas les événements do la semaine tragique : la tuerie sauvage qui fit deux cents victimes, l'incendie qui détruisit 1,500 maisons, le pillage méthodique do la ville après la brutale expulsion des habitants, l'odieuse « exhibition » de trois mille louvanistes dans les rues de Cologne devant la populace déchaînée, la déportation de milliers d'autres à Munster-Lager. Non, je ne dirai rien de ces infamies ; il s'en est commis tant d'autres depuis lors, qu'on est fatigué d'en entendre le récit. Mais je ne voudrais pas que votre indignation s'en prît seulement à je ne sais quelle vague collectivité anonyme. C'est déjà beaucoup que l'anonymat ait pu, durant cette guerre, être étendu au courage des héros ; il ne conviendrait pas de l'appliquer encore à la responsabilité des criminels. Les soldats coiflés du casque à pointe qui hurlaient dans la nuit : « Sie haben gescliossen » ne faisaient que répéter une leçon : ils tuaient de paisibles prêtres, des ouvriers désarmés, de pauvres femmes, — mais « en service commandé ». Les vrais'coupables, ce sont leurs maîtres, qui ont prémédité le coup : ce sont leurs chefs, qui ont provoqu:- l'assassinat, ordonné l'incendie, présidé au pillage. Ceux-là, et, avant eux, les auteurs de la théorie de guerre allemande, n'ont point d'excuse ; ils ont endossé devant le monde, ils porteront devant l'histoire la responsabilité du sac de Louvain. Deux mois après les événements d'août 1914, je me trouvais un soir devant notre Université détruite. C'était, je m'en souviens, le 28 octobre. J'accompagnais le cardinal Mercier qui avait, depuis la chute d'Anvers, commencé un douloureux pèlerinage aux paroisses dévastées de son diocèse. Des « Halles », l'abri séculaire de nos Facultés, il ne restait que des pans de murs et, au milieu, un monceau énorme de papier brûlé et de pierres calcinées. Tout ce que les Halles renfermaient : les trésors scientifiques qui s'y étaient accumulés au cours des âges, livres, manuscrits, incunables ; nos archives et nos collections ; les tableaux et les bustes ; nos souvenirs dont M. Im-bart de la Tour vient de vous faire l'inventaire ; tout cela, y compris la Charte de fondation de 1426, n'était plus qu'un informe amas de poussière grîse que le vent d'automne dispersait. Au lendemain du sac, nous avions fouillé les décombres fumants avec l'espoir de retrouver quelque chose de nos richesses, mais nous ne retirâmes des cendres encore chaude, que les fermoirs en cuivre de vieux in-folios et les rayons tordus d'une bibliothèque en fer, achetée à Leipzig. Le cardinal Mercier contempla longuement ces ruines entourées partout d'autres ruines et qu'il voyait pour la première fois. Que de souvenirs lui rappelaient ces Halles où il avait vécu les plus belles années de sa jeunesse studieuse, où il avait lui-même donné à des générations d'étudiants le meilleur de son esprit et de son cœur ! Tandis que nous évoquions le passe disparu, les amis dispersés, les projets et les labeurs d'autrefois, il me demanda, regardant de nouveau les Halles écroulées : «Les reverrons-nous debout, un jour ? — « Pourquoi non, Eminence ? » Et nous supputions les chances d'une libération que la victoire de la Marne, le magnifique effort anglais, le formidable appoint russe et la tenace résistance des troupes belges sur l'Yser rendaient alors probable et que nous souhaitions prochaine.Les années ont passé. L'épreuve dure toujours, et le cardinal Mercier lui-même, en un langage d'une majesté incomparable, nous a dit dernièrement dans une lettre pastorale qui s'impose à la méditation des chefs d'Etat comme à celle de leurs sujets, quelles grandes leçons se dégagent des événements accomplis depuis quatre ans (1). Mais voici qu'après tant d'alternatives, la victoire de nouveau nous sourit et que l'espoir revient. Cette fois, Messieurs, c'est vous, c'est votre voix autorisée qui répondra au Cardinal Mercier : « Oui, Eminence, elles renaîtront de leurs cendres, plus belles et plus grandes, ces Halles que vous avez illustrées par votre enseignement et dont vous avez pleuré la ruine dans votre immortelle pastorale de Noël 1914. Vous en bénirez bientôt vous-même, s'il plaît à Dieu, la première pierre. Les hommes ici réunis qui s'honorent d'appartenir à une corporation dont vous êtes la gloire, s'en portent garants. En ce jour anniversaire de la catastrophe ; devant cette assemblée où se rencontrent les délégués les plus qualifiés des nations alliées ; au nom des savants, des écrivains et des artistes du monde civilisé, ils prennent l'engagement solennel de restaurer votre Université et de repeupler sa bibliothèque ». (1) D. Mercier. La leçon des événements. Paris, Maison de la bonne Presse, rue Bavard (1018).

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Informations belges gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Le Havre von 1916 bis 1919.

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