Informations belges

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N'»59 29 Décembre 1917 Informations Belges Observation iaaca.-p>ox-t£s.3a.t;e> Le» difficultés imhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelle» de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. O» aura donc égard aux classifications ci-après (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a p» être contrôlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belçe. Les note» &'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe Adresser les communications de servie» : 29, rue Jacquea-Louer, LE H A.VO.E (Seine-Inférieure) Kraurte (xx) — La mise au pillage de la Belgique. — La presse allemande plaide coupable. — Sous le titre : « L'Industrie belge et l'Administration militaire allemande », la Norddeutsche Allgemeine Zeitung (18 décembre 1917, édition du soir, no 392), répond à un article du Temps (Pillage de l'industrie belge). La réponse allemande est précédée de ces mots qui donnent à la réplique une allure officieuse sus ceptible d'en augmenter encore la portée : « Nous apprenons de source bien informée ». La «source bien informée» ne recule pas devant les aveux les plus cyniques ; on en jugera par les passages ciaprès, traduits aussi littéralement que possible de la plaidoirie de la feuille teutonne : « Mais il (l'auteur de l'article du Temps, N. D. L. R.) se trompe décidément quand il croit que le but des mesures de l'administration allemande en Belgique soit négatif et tende à la destruction de l'industrie belge. L'administration militaire allemande vi*e uniquement le résultat positif qui consiste à mettre à la disposition de l'économie de guerre toutes les forces disponibles, et toutes les mesures prises en Belgique sont inspirées des nécessités de la guerre. « La mise en exploitation sous le contrôle militaire de fabriques belges aux « Par suite de l'activité intense de toute l'industrie allemande, les machines-outils et autres installations sont fortement mises à contribution; elles doiventde tempsen tempsêtre partiellement remplacées par des machines neuves, tandis que d'autre part les pièces de rechange doivent pouvoir être amenées rapidement à pied d'oeuvre si l'on ne veut pas voir diminuer la production du matériel de guerre. Les machines et installations utilisées à ces fins sont évidemment prises dans les usines belges. La destruction d'usines entières en vue de la production de mitraille s'effectue pour maintenir à son niveau actuel la production de fer et d'acier en Allemagne ou, si possible, l'accroître encore. Si l'on considère que l'issue de la guerre peut dépendre de chaque tonne de fer, l'on comprendra sans plus que du côté allemand tout doit être mis en œuvre pour avoir de quoi répondre aux formidables quantités de projectiles lancés journellement par les armées anglaise et française... » A entendre le bon apôtre, la réduction en mitraille de matériel d'usines chômantes en Allemagne, s'effectue aussi, parfois, c'est-à-dire sans doute, qu'elle s'applique aux installations anciennes ayant perdu toute valeur. Mais, se hâte d'ajouter la « source bien informée » : « Il va de soi que pour la fabrication de mitraille on songe d'abord aux régions occupées et ensuite à son propre pays ». Au surplus, c'est à tort que l'on incrimine les intentions de l'envahisseur ; comme l'enfer, son cœur est pavé des meilleures intentions ; écoutez le : « L'administration militaire allemande, par ces mesures, ne vise pas du tout à ruiner l'industrie belge, mais bien à exploiter, par une grandiose organisation, les ressources industrielles de toute la zone de guerre. Il n'est pas surprenant que des mesures des autorités militaires justifiées par des nécessités de guerre soient péniblement ressenties de-ci de-là. Il est non seulement possible mais même évident que, dans l'appréciation de toutes les mesures de l'autorité militaire, la question de la continuation du travail dans quelques usines du pays occupé, doive être subordonnée aux considérations tendantes à épargner la vie des soldats allemands et à protéger par le fait notre force nationale ». En résumé la « source bien informée » plaide coupable. Elle ne trouve qu'une excuse : il faut fortifier l'armée allemande et lui permettre de continuer la guerre contre la Belgique et ses défenseurs. Mais, précisément, la Convention de La Haye, signée par les représentants autorisés de l'Allemagne, interdit formellement de faire coopérer, malgré elles, les populations des pays occupés aux œuvres de guerre dirigées contre leur patrie. A part ce détail, essentiel il est vrai, le raisonnement de la Norddeutsche Allgemeine Zeitung est admirable. Attila n'eut pas parlé autrement si, au temps de ses invasions, la mécanique, la vapeur et l'électricité avaient conquis l'Europe. (xx). — Les Allemands craignent une guerre économique de la part de la Belgique. — Manœuvres par l'intermédiaire de la presse teutonisée. — Il y a quelque temps, Le Bruxellois, feuille stipendiée, dressait en épouvantail, aux Belges, la rupture des relations d'affaires avec l'Empire Allemand (/. B., 548, 17 décembre 1917).

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