N® 3nn 4 Juin 1917 Informations Belges OV»s*»r*ira.t.i r»n i mnr»t»t a -n+>* Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou ae leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de service : 53, rue des Gobelias, L.E HAVRE (Seine-luférieure) France. (xxx). — Les chemins de fer n'ont point ét« donnés en gage. — Un démenti officiel. — Une feuille paraissant en Belgique occupée sous la cen sure allemande, reprenant un bruit déjà dément précédemment, vient d'insinuer une fois de plus que les chemins de fer de l'Etat belge auraient été don nés en g;ige à un groupe de capitalistes étrangers la presse allemande s'est empressée de reproduire ei ■commenter cette nouvelle. Interrogé à ce propos, le gouvernement belge affirme à nouveau, de la ma nière la plus catégorique, que cette information esl dépourvue de tout fondement. Témoignages directs. — La situation à Welkenraedt et aux environs. — Les Allemands encouragent la fraude de la Belgique vers l'Allemagne. — La population déleste les fraudeurs. Elli ne veut pas de paix allemande. La situation à Louvain. Les habitants veulent la paix... des Alliés ! La situation dans le Luxembourg. On ne veut le paix qu'avec la victoire. Les renseignements ci-après ont été fournis pai un ouvrier mineur de Welkeriraedt qui, après avoi] patriotiquement aidé de nombreux Belges à s'évader, ce qui lui a valu des poursuites de la partdes auto rités allemandes, s'est décidé à son tour à passer en Hollande : « La frontière entre la Belgique et l'Allemagne s été fermée le 7 mars. Les ouvriers belges travaillant en Allemagne ne peuvent revenir dans leurs foyers. A Welkenraedt et environs, la fraude de la Belgique vers l'Allemagne est encouragée par les Allemands. Journellement arrivent 3 trains, de la direction de Liège, contenant chacun plus de 200 frau deurs. A Welkenraedt et environs, on compte une quarantaine de fraudeurs po-ur une population de 8.000 habitants. La population en est outrée. « La nourriture suffit, mais un pain supplémentaire à la ration est payé 8 fr. (les 2 kilos). « La population ouvrière ne veut à aucun prix la paix allemande. Elle désire voir la fin des hostilités mais n'envisage celle-ci qu'avec la victoire finale pour les Alliés. En général, on ne rebâtit pas les immeubles détruits par l'envahisseur. A Dolhain, ou a réparé deux ou trois maisons incendiées par les Allemands mais, en général, on ne reconstruit pas. >: Un autre habitant des environs de Welkenraedt entré en Hollande au commencement d'avril 1917 pour rejoindre l'armée belge, a donné les détails ci-après sur la situation à Welkenraedt; ils confirmen les déclarations du témoin précédent au sujet di patriotisme des habitants : « Les quelques chevaux qui restent sont marqué, et doivent encore, deux ou trois jours par semaine faire le transport des Allemands. « La chasse au cuivre et au caoutchouc continue. « A part pour ceux qui travaillent pour les Aile mands, la circulation en vélo est défendue ; d'ail leurs tous les bandages ont été enlevés. « La population de la région a confiance dans 1; victoire finale et personne n'entrevoit de paix possible avant que l'ennemi soit vaincu et ait payé toute: ses cruautés. » Denx habitants de Louvain, respectivement âgéf de 17 et de 19 ans, ont fait les déclarations suivantes : « Ils ont quitté Louvain le 14 mars 1917, engagés par la firme Dickerkof pour travailler à l'extraction du gravier à Palemberg, près de la frontière hollandaise.« La situation à Louvain était encore assez bonne. On pouvait se procurer de tout, mais cher. A Louvain même, il n'y avait pas eu de déportations, mais bien dans les environs. A Wezemael, on avait déporté il hommes, 13 sont revenus malades et dans un état de faiblesse extrême. A Botselaer, 60 déportés.« A Palemberg, où ils ont été employés, ils étaient payés 0.80 M. par heure et travaillaient 12 heures par jour. Ils payaient 14 à 15 M. par semaine pour le le logement dans une baraque et pour la soupe navets 3 fois par jour. Us étaient là 18 Belges qui passèrent l'un après l'autre en Hollande. « Veut-on la paix? Les Allemands la veulent tous ils disent tous que tout sera fini cet été ; les Belge: désirent aussi la paix « maar ten eerst de Duits chers « Kaput » malien ». (Mais, d'abord, faire « Kaput » les Allemands. N. D. L. R.) Deux Luxembourgeois, d'un peu plus de 25 ans célibataires, l'un agréé aux chemins de fer, l'autri cordonnier, ont témoigné comme suit : « Le 5 décembre 1916, ils devaient se rendre à Flo-renville, au grand contrôle, en vue des déporta

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