Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 01 Juni. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Konsultiert 06 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/8911n80194/
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JO URNALDEGAND I abonnements : RÉDACTION & ADMINISTRATION : annonces ! BELGIQUE: 15 francs par an ; 7-50 francs pour six mois ; 4 francs pour trois mois g HUE DE FLANDRE 3 GAND IMS D'EGLISE ! L'n vieil écrivain monastique, dont j'ai lu les œuvres, mais ouiblié le nom, appelait « prisons ouvertes » — carceres aperti - les couvent de son époque. Il paraît que ceux qui, trop nombreux, subsistent encore au milieu de nous sont toujours des prisons, mais pas aussi ouvertes ni emplies de captifs aussi volontaires que ie disait notre ascète moyenâgeux. Certaines révélations faites à ce sujet, à Rome môme, ont récemment ému l'opinion publique en faisant connaître les procédés, pour le moins singuliers, dont use le Saint-Office (alias l'Inquisition) quand il veut faire disparaître de la circulation un prêtre estimé dangereux ou simplement gênant pour l'autorité ecclésiastique. - L'Inquisition ? Cela existe donc toujours ? Les cléricaux, cependant, affirment que ce ne fut jamais qu'un fantôme agité, pour faire peur aux naïfs, par les ennemis de l'Eglise. Un fontôme, l'Inquisition ! Comment ou-]ji€r ceux qu'elle a persécutés, ruinés, emprisonnés, mis à mort. Et je ne parle pas de celle d'Espagne, dont les forfaits, trop éclairés par le grand jour de l'histoire, ne peuvent être niés par personne, mais de l'Inquisition romaine que les apologistes essaient encore aujourd'hui -d'innocenter. L'Inquisition romaine existe toujours. Elle a seulement quelque peu changé de nom et de manière. Elle s'appelle à présent le Saint-Office. Traduisez: le Devoir Sacré. Sous cette appellation, elle constitue la plus haute en hiérarchie de ces « congrégations » qui sont les Commissions 'administrafives de l'Eglise et, en quelque façon, les «ministères» intérieurs du Saint-Sifrge. Les plus importants parmi les cardinaux en sont membres et elle a pour président (pour « préfet », si l'on veut parler la langue du lieu) le pape en personne.. Quant à la manière, il y a tout simplement en moins le recours au bras séculier, ainsi que le bûcher qui était la sanction de ce recours. Mais la prison subsiste, et c'est ce que notre public, renseigné sur tant de choses, oublie -trop. L'oublie-t-il vraiment ou plutôt n'est-on pas parvenu, du côté clérical, à fausser là-dessus ses idées ? Il me souvient S'avoir, , voici bien des années, passant au voisinage d'un monastère de Trappistes, lié conversation avec <un paysan de l'endroit, qui me H dit en montrant les bâtiments de l'abbaye : H «Il y a là-dedans, voyez-vous, bon nom- 0 bre de criminels qui sont venus s'y réfugier B pour échapper à la justice. On le sait bien, j mais on les y laisse tranquilles, c'est un emprisonnement comme un autre ». Mon paysan se trompait. Il est vrai qu'au premier Moyen Age, en ces siècles rudes où l'énergie des individus préparait, dans une epparente anarchie, l'ordre social futur, pas mal de bandits fameux prirent refuge dans les cloîtres et s'y transformèrent en héros, en saints. Ce fut même là un des services — car elle en a rendu — dont la société actuelle doit reconnaissance à l'institution monastique. Mais aujourd'hui, allez donc vous présenter à la porte d'un couvent avec un casier judiciaire qui ne soit pas vierge. Celte porte demeurera fermée, fn dépit des larmes, des «implications, -des plus évidentes marques -de rerien tir. Le plus illustre des pénitents nombreux auxquels l'Eglise a dressé des autels ne trouverait pas un noviciat qui voulût consentir à le recevoir un seul jour. Les couvents ne sont donc plus des « prisons ouvertes », mais — nous l'avons cit -ils demeurent toujours des prisons. De tout temps — au moins depuis la complète organisation de l'Eglise, c'est-à-dire environ depuis le douzième siècle — il y eut des cachots dans les pieuses maisons de moines Même on prenait une attention particulière à les bien situer. Il y avail 'es prisons perpétuelles, ironiquement nommées in-pace (deux mots latins qui veulent 11 dire : en paix ') et qui n'étaient que des II culs-de-basse-fosse. Quant aux autres, u moins rigoureuses, soupentes d'escaliers, pièces de débarras sans air et sans lumière, on les ménagpait dans les endroits les plus incommodes, les moins hygiéniques — iuxla latrinas,'dit cyniquement un vieux texte: tout près des latrines I — C'était là que pour des peccadilles vivaient de longs jours de malheureux religieux qu'on n'en tirait deux ou trois fois par semaine que polir leur faire subir, devant la communauté assemblée, diverses avanies et de rudes flagellations. vieilfes ~ histoires, dites-vous, et qui no se peuvent reproduire à notre époque dr liberté individuelle garantie et de contrôle par l'autorité civile de tout, ce qui se passe, même dans les monastères. 1 Eh bien, c'ëst là une illusion que dissi Pent justement les révélations récemment faites à Rome : révélations, disons-le, qui n'en étaient pas pour les initiés. Tout ,1e monde, en effet, dans les deux clergés, Je séculier et le régulier, est renseigné qrosso modo sur les façons d'agir ^ la justice pontificale, de celles surtout 'lu redoutable et omnipotent tribunal que constitue le Saint-Office. On sait que ces !uges, s'estimant sans doute revêtus d'un lambeau de l'infaillibilité de leur présiden suprême, n'admettent ni instruction contradictoire, ni audition de témoins, ni mê Ne comparution de l'accusé, délibèrent e> condamnent à huis clos. Mais les détails de ces procédés, si peu conformes à la notion moderne mis en lumière tout récemment. a'nsi que nous le disons plus haut, par uri ancien prêtre, aujourd'hui laïcisé, qui en lui-même victime et ne put qu'après Jeux années de souffrance et de séquestra-"°n s'évader de l'une des geôles inquisitoiresA Rome même, en effet, il y en a deux «voici comment on s'y prend pour amener douceur dans ces prisons clandestines ceux que l'on a décidé d'y détenir. Tout d'abord, le prêtre suspect est dénoncé par son évêque, qu'il s'agisse d'in conduite grave, d'indiscipline, d'hérésie ou surtout — c'est l'accusation aujourd'hui fi la mode — de modernisme. Le prévenu est aPPelé à Rome et invité à se présenter, Palais du Saint-Office, à l'inquisiteur général. Celui-ci le reçoit très bien. Oh ! tout miel. On connaît ce ton patelin, Ce geste onctueux, ce sourire affecté de tout supérieur ecclésiastique se préparant à se-frOûcer.Qu à^cliôtier ua,auJjof(£Uyii>é, a Chef ami, lui dit-il. votre procès" est.ouvert. Attendez en paix le résultat ; tout va s'arranger pour le plus grand bien de votre ftme. » Puis il le renvoie non sans avoir pris son adresse, .friais sans lui avoir fait connaître le moins du monde quels chefs d'accusation ont été relevés contre lui. Que si l'intéressé osait poser une question à cet égard, il lui serait tout simplement répondu que c'est un secret et que ça ne le regarde pas. Le pauvre homme s'en va donc, angoissé par ce mystère et partagé entre la crainte et l'esDoir.. Apres quelques jours, n est rappeie par-un billet signé du commissaire du Saint-Office, qui est quelque chose comme vice-inquisiteur. Le biilet porte ces seuls mots : u Venez nous voir ». Même charmant accueil que lu première fois, même exquis sourire accompagnant un petit discours du commissaire, à peu près en ces termes : c Le Saint-Office a déjà fait pleine lumière ; g les Eminentis^imes Cardinaux Inquisiteurs sont convaincus de votre innocence ; bientôt, vous serez renvoyé libre #t tranquille ; il faut seulement encore accomplir quelques formalités». Et, faisant aiine de réfléchir : « En attendant, il n'est !>a<s convenable que vous restiez à l'hôtel, il vaut mieux que vous demeuriez dans une dommunauté religieuse. Il y en a plusieurs \ Rome qui peuvent vous hospitaliser, .le •*ais vous donner une lettre d'introduction jour l'une d'eliles. Attendez». Le commis-'iaire s'en va, puis revient bientôt avec un pli fermé et soigneusement scellé que 1-3 prêtre porte à l'adresse indiauêe, sans se douter que c'est un ordre d'écrou et qu'il devient, en se chargeant de le remettre au supérieur de la communauté en question, geôlier attitré du Saint-Office, l'exécuteur de sa propre condamnation. Et pourtant •on lui avait dit: « Les cardinaux ont reconnu votre innocence»! Par quelle stupéfiante restriction mentale de hauts prélats peuvent-ils justifier devant leur con science de pareilles ruses? Et c'est bien dans une prison que se trouvent enfermés les malheureux lorsqu'ils ont franchi le seuil de la pieuse demeure une prison aux cellules étroites et sans air, aux fenêtres garnies de barreaux de fer une prison dans laquelle, en dehors du bré viaire, aucune lecture n'est, permise, of il est interdit de parler à quiconque, où di brèves récréations prises en silence aller nent avec d'interminables exercices de piô té et l'accomplissement de basses besogne, de ménage : les religieux de La maison s' ' servent de ces prêtres comme de dômes ticrue*. Si encore cela ne durait que quelque: jours. Mais la captivité s'allonge parfois indéfiniment. L'évadé qui racontait ai Cercle Savonarole ce qu'il avait vu dans ce bagne citait le cas d'un malheureux prêtre qui, depuis dix ans, est enfermé lè sans plus savoir pourquoi qu'il ne le savait le premier jour. On a seulement permis « sa vieille mère, Agée aujourd'hui de quatre vingt-cinq ans, de venir le visiter une fois par an, l'espace d'une ou deux heures. Plusieurs autres, à sa connaissance, étaient devenus fous. En vérité, ces choses sont-elles croyables et comment se fait-il que l'autorité civile n'intervienne pas pour faire respecter les formes de la justice outrageusement violées et pour protéger la liberté individuelle à laquelle pourtant, ces prêtres ont droit comme les autres citoyens ? Ou'adviendra-t-il de l'agitation suscitée à Rome autour de ces révélations ? Il est difficile de le dire. Nous savons cependant qu'au Vatican on n'a pas été sans s'en émouvoir. Et il faut, en tout cas, remercier les courageux dirigeants du Cercle Savonarole, qui est une jeune et, trfs vivante Association de prêtres laïcisés, d'avoir porté devant l'opinion publique une question à laquelle non seulement l'Italie, mais tous les pavs libres, ne peuvent que s'intéresser vivement. Car c'est un peu partout qu'il existe, sous une forme ou l'autre, des bagnes. d'E^lis°.. AREL .^_LLJ?_^ ECHOS Incroyable, et pourtant authentiqueLe Musée des antiquités égyptien, 'nés du Cinquantenaire vient de s'enrichir de diverses pièces intéressantes provenant de !a succession de Léopold II : el'es consistent en un magnifique, sarcophage avec couvercle sculpté en haut-relief ; une grande statue de dieu égyptien, divers bas-reliefs. Au reçu de ces objets, dit la Nation, les conservateurs du Musée ont été obligés de constater que ces intéressantes pièces de collection avaient beaucoup souffert; le sarcophage, notamment, est très détérioréCela n'a rien de surprenant... car, depuis de longues années, ces pièces avaient séjourné dans... les écuries royales!... Il n'y a qu'en Belgique que l'on voit des choses pareilles 1 Un franc-maçon à la cour. M. Valentiiri Brifaut et les distingués gentlemen de sa b^nde anti-- maçonnique préparent un numéro de leur fameux « Bulletin » qui ne sera pas, comme on ddt, dans une casserole. Ces messieurs ont mis la main sur des documents qui établissent que celui qui fut récemment l'hôte fêté de notre roi, de notre monde officiel et de la population bruxelloise tout entière est tout simplement un odieux franc-maçon. Circonstante aggravante : Christian de Danemark est grand-maître de la maçon nerie danoise. N'est-il pas inconcevable que notre pieu* gouvernement — qui ne pouvait ignorer ce détail — se soit prêté de bonne grâce à l'organisation de fêles officielles en l'honneur d'un frère Trois-Points ? Par quelle aberration a-t-on lr.'ssé parader devant lu; nos officiers, auxquels, dans sa paternelle sollicitude, M. de Broqueville fait défense de pénétrer dans un local maçonnique? Tout cela éclaire d'un jour nouveau les tristes résultats de la journée électorale de dimanche dernier. Il faut y voir, à toute évidence, la manifestation d'un Dieu justement irrité. Voilà le thème qui sera, paraît-il, Ion-guement développé dans le prochain numéro du <« Bulletin » de la Ligue antimaçonnique.M. Valentin J3rifaut. se propose même, nous- ditron* de. seauxtëK.. tous Jes catholi ques ciui ont, été l'objet d'attentions <fé " la part du roi Christian de restituer les décorations qui leur ont été octroyées par le grand-maître de la maçonnerie danoise. Gela nous paraît d'une irréfutable logique.\\w Waterloo. Les agences publient ce qui suit : «ECHEC D'UNE SOUSCRIPTION )> Londres, 28. — Le Times constate avec un vif regret que l'appel de fonds pour la préservation du champ de bataille de Waterloo n'a pas reçu jusqu'ici un résultat satisfaisant. La somme minimum demandée est de 10.000 livres sterling. Quatre milles livrer sterling seulement ont été recueillies.» Qu'en conclure, sinon que l'Angleterre, patrie du duc de Wellington, estime que la préservation de la « morne plaine » vaul beaucoup moins qu'elle ne coûterait ? En Belgique, les contribuables consultés aussent-ils été d'un autre avis ? Nos législateurs ont préféré imposer leur volonté, sans sollicitation sérieuse de l'opinion publique. Ce geste patriotique (?) leur était d'ailleurs d'autant plus aisé qu'il ne devait leur coûter que l'argent... du public. vvv% Le mépris de la science. — Tu as un rhume de cerveau... — C'est bien certain... ' Eh bien, pourquoi alors veux-tu faire venir le docteur... il ne t'en apprendra pas davantage... . . ... Explosion dans un laboratoire de Spandau Une épouvantable catastrophe a failli se produire Paris, 29. — On mande de Berlin au Temps : Une explosion, qui aurait pu provoque:' une épouvantable catastrophe, s'est produite, ce nia-tin, vers 7 % heures, au laboratoire des artificiers dans les ateliers de Spandau. Une fusée éclata entre '.es mains des ouvriers. Des étincelles mirent le feu a un gros paquet de fusées oui se trouvait-dans le voisinage. En un instant Jout l'approvisionnement des matières explosives contenues dans !e laboratoire fit explosion avec un bruit formidable. Toutes les vitres des bâtiments avoisinants volèrent en écljls. Un grand nombre d'ouvriers ont él Messes par la chute des morceaux de verre. On ne signale toutefois aucun accident grave. Commit on clericalise le pays Un joli coup de parti vient d'être commis dans la Flandre Occidentale, raconte VIndépendance, et l'on voit ici avec quelle opiniâtreté on s'acharne à cléricaliser le notariat* d'un trait de plume, on vient de supprimer un notariat fort important, qui était devenu vacant et auquel il eût élé très difficile de ne pas nommer un candidat-notaire libéral. Il n'y avait à Dixmude que deux notariats. L'un d'eux, très prospère, était occupé depuis 1868 par un titulaire d'opinion libérale. Ce notaire libéral est décédé il y a quelques semaines à peine, et l'on supprime tout bonnement son étude! Il n'y a à cela qu'une seule explication possible : on n'a pas hésité à fermer définitivement la carrière à des candidats notaires qui ont vinq-cinq et môme trente-trois ans de stage, dont les titres et les mérites ne peuvent être contestés, mais qui sont suspectés d'appartenir à l'opinion libérale. Les nécessités électorales exigent peut-être des consciences ministérielles les plus sûres ae telles concessions à l'esprit de parti, mais il faut reconnaître que c'est là un étrange exemple de la « politique nationale » que prétend pratiquer le gouvernement, et l'on voudrait croire que l'honorable ministre de la justice n'a pas été exactement renseigné sur la situation dans le canton de Dixmude. On invoquera peut-être, pour justifier cette suppression, le fait que la Fédération libre des notaires de Belgique et la Chambre de discipline des notaires de l'arrondissement de Bruges ont constaté que dans certaines régions le nombre des Notaires est supérieur aux besoins de la population. La réplique est facile : la population n'a pas diminué depuis 1910, que nous sachions, et quand, à cette époque, il s'est agi de remplacer dans le même canton de Dixmude un notaire d'opinion catholique, on n'a pas songé un seul instant à la suppression de son étude. Des quatre cantons de l'arrondissement, c'est le canton de Dixmude qui est le plus peuplé, puisqu'il compte 29,4-26 habitants — population extrêmement dense eu égard au territoire, qui ne comporte que 1G,220 hectares. Les communes de ce canton ont une importance incontestable, parce qu'elles bénéficient de relations faciles par les voies ferrées. Et pourtant, en 1912, quand le notariat d'Alveringhen devint vacant et quand le notariat d'Ôostyleteren fut supprimé — cette fois encore dans le seul bul d'échapper à l'obligation de nommer un candidat notaire libéral — le gouvernement reconnut, par le transfert d'une étude notariale à La Panne, que le nombre de cinq notaires n'était pas trop élevé dans le canton de Fu-rnes, qui est pourtant moins peuplé que le canton de Dixmude, puisqu'il ne compte que 25,024 habitants. Le canton de Rousbmgge-Karinghe, qui ne compte que 18,327 habitants, possède, lui, cinq notaires, soit un notaire par 3,005 habitants, tandis que les quatre notaires maintenus h Dixmude auront chacun à desservir 7,856 habitants ! La suppression du second notariat de Dixmude ramène à 17 le nombre des notaires de cet arrondissement — el parmi ces 17 notaires, on ne compte plus que deux libéraux ! Les cléricaux savent qu'un notaire peut être un excellent agent politique et systématiquement ils cléricalisent le notariat. Quand il leur est impossible d'éviter la nomination d'un candidat libéral, ils exigent du gouvernement, la suppression d'un notariat, l'intérêt public dût-il en souffrir. La suppression présente le double avantage, à leur point de vue, d'écarter un libéral et de favoriser en même temps les notaires cléricaux voisins. Et l'on soutient encore parfois que les 'affaires publiques sont administrées en Belgique en dehors de tout esprit de par- Autour du Parlement MINISTERE D'AFFAIRES Un ministère d'affaires 1 C'était le rêve do feu Beernaert, au temps où il luttait contre le fanatisme compromettant de M. Woeste et voulait pratiquer la politique des grands conservateurs anglais, s'efforçant de réaliser lentement le programme de leurs adversaires libéraux. Un moment il avait été espéré que les fameux nationaux-indépendanls pouvaient former le noyau de ce parti du rentre, tolérant en matière confessionnelle, hostile à l'interventionnisme social, féru de polit:que coloniale,'militariste et impérialiste et qui devait refléter les vues de Léopold II. Mais encore qu'il eût un cadre resplendissant, où les noms de MM. de Mérode-Westerloo. Som-zée. de Borchgrave. d'Oultremont, brillaient à la vedette, c'était un étnt-major sans troupes. Il pouvait h .peine masquer, les hordes cléricales. . dont la capitale avait horreur, et créer, au profit. des ultramôritajns, une équivoque qui dura jusqu'à la fin du régime censitaire. M. Théodor est le seul survivant do celte pléiade. où il apportait sa candeur de brave homme. Quand il lui arriva de prendre son indépendance au sérieux et de vouloir lutter sans l'appui des petits vicaires de Wolverthen, Lennick el Asscbe, il fut éc-rabouillé. Depuis lors, relativement assagi, les catholiques, ses alliés, lui permettent d fver au poteau, sur un strapontin. M. Théodor est donc un personnage trop min-co pour former h lui seul un parti du centre, el le petit groupe de personnages, très remuant qui a fait de l'Expansion belge le crcdo du programme de tous les laissés pour comple des grands partis est trop dépourvu d'influence po : lit'que pour lui faire cortège. F.t cependant, voici que dans divers milieux surk it de la haute industrie, on se rer t, a parler d'un ministère d'affaires. On y coiïsidèiv ! l'horizon politique avec un pessimisme extrê-, me : le crédit du ministère catholique menacé, l'hostilité a la revision des conservateurs rede venus tout puissants A droite, les provocation-du clan Woeste et la réaction salutaire qu'elle détermine dans les rangs de l'opposition, nous préparent une renlrée parlementaire agilée Et ce n'est pas sans avoir élé prendre l'a*" aans ces milieux « micidel-matiqu.es » que L'Etoile Belge a publié un article significatif dont la conclusion paraît inattendue dans un organe aussi modéré : « La situation présente est une situation révolutionnaire. » Il ne faudrait rependant pas se faire d'illusion sur la possibilité d'existence d'un cabinet de centra droit trouvant un exemple de neutralité complaisante de certains éléments rie gauche. Ce qui était possible il y a dix pns. ne l'est plus depuis que le parti libéral a reformé son unité . démocratisé sa charte et son organ sation. En Belgique comme partout ailleurs, les f>or-sonnages politiques doctrinaires susceptibles de pactiE°r avec les conservateurs ont passé à droite depuis longtemps. Il y a bien, de-ci de-là. dans les régions où les .antagonismes économi-: ques sont les plus accusés, quelques modérés plus antisocialistes qu'anticléricaux. Mais si leur influence — plurale — peut fausser un scrutin, ilsjsont incapables, livrés a leurs propres forces.' de faire élire un seul député. Et dès 1ers. on ne voit pas encore ce parii du centre composé de M. Théodor, qui est député par la grftce des cléricaux, et de M. X ... Y... ou Z..., mandataires par la grâce des élec teurs libé raux démocrates. Ce qui n'est pas pocsib.'e dans de grands pays comme l'Angleterre. l'Ital'e et l'Allemagne. où les div.sions confessionnelles sont. bi"ri moins âpres, est a fortiori une utopie dans un pays où la domination fanatique, haineuse el exclusive de l'Eglise a. depuis (rente ans. creusé un fossé entre les citoyens parta; s en deux camps; Sans compter qu'il a poussé une a'ie gauche, très agitée, au parti catholique. Le jour où s'opérerait la composition du centre, L-s mill: ts de démocrates dociles que M. Arthur Verhaegen tient sous sa houlette deviendraient des moutons enragés. Et plus de quarante députés catholiques pas seraient, de gré ou de force, dans le groupe des partisans de la révision et du S. U. Un ministère d'affaires, au sens conservateur du mot, n'est donc pas viable. Autre chnso serait d'un gouve-uerneril de transition, dont la tftche serait de mettre Tin a l'imbroglio actuel, en répondant ri vœu d« la majorité légale du pays, qui veut la revision el le suffrage Universel. Le régime électoral nouveau, par cela même qu'il ne sera plus mis en discussion, aura des assises définitives, classera et tassera les partis dans des cadres adaptés a leur force réelle, el assurera aux partis capables d'assumer le pouvoir, une forc^ gouvernementale qui ne dé pendra plus du mouvement de pendule de quelques milliers d'électeurs pluraux, oscillant entre la droite et la gauche. C'est l'avis, notamment, de M. Paul Flymans et l'on vous prie de le croire, de pas mal de gens d'ici et d'ailleurs, bien plus modérés que le lea der libéral. LA PETITE HISTOIRE Dans un coin de la sa'le des Pas Perdus du Palais de Justice, des « chers ronf'èrcs» fél'ci tent ironiquement un avocat clérical, à l'occasion de la victoire catholique. — Que voulez-vous ! s'écrie-t-il. Pour une fols que nous avons fait une élection sans dépenser de l'argent, cela ne nous a pas réussi. Et pour entourer le cyn'sme de son aveu de l'apparence de la fantaisie, il ajoute : — On ne nous y reprendra plus I L'histoire n'est jolie que parce qu'elle est scru puleusement authentique. Le Drame du Figaro LES DEBATS S'OUVRIRAIENT LE 20 JUILLET Paris, 29. — La Chambre des m ses en accusa-lions a continué aujourd'hui l'examen du dossier de l'affaire Caillaux. Le conseiller rapporteur Assaud a donné connaissance de son rapport. La Chambre, après aélibération. a rendu un arrêt renvoyant Mme Caillaux devant la Cour d'assises pour homicide volontaire avec préméditation. Il se confirme, au palais, que l'affaire vien-drait le 20 ou 21 juillet et occuperait six audiences.i Dans les Balkans PARTISANS DU PRINCE DE WIED Vienne, 29. -- On mande de Scutari à la Nouvelle Presse Libre : Avant-hier a eu lieu, sous la présidence du prince Bibdoda, une assemblée qui a réuni un millier environ de Malissores et de Mirdites. Au cours de cette réunion ceux-ci se sont déclarés prêts à marcher contre les insurgés et se sont refusés à connaître les concessions qui pourraient être accordées par le prince de Wfed. Une délégal ion a élé envoyée au prince pour l'instruire des résolutions de l'assemblée. CAPTURE D'UN CHEF REVOLUTIONNAIRE Durazzo, 29 — Dervich Bey El Bassam, un des principaux chefs des insurgés, a été capturé après avoir été cerné pendant cinq jours. Il a été ligoté par les gendarmes et conduit à la prison de Valons. M. Rapui. directeur rie la pn'k-e a Durazzo, a été arrêté parce qu'il réi ùihlait, dit on, le bruit. qu'E ssad Pacha reviendrait d ans. quelques jo uj s. j DES MILLIERS DE DEFENSEURS DU TRONE Scutari, 29. — Plusieurs milliers d'Albanais en armes se sont rassemblés à Alessio pour répon- : dre, le cas échéant, à l'appel du prince. Une députation de seize Albanais s'est rendue, aujourd'hui, à Durazzo, pour prier le prince, dans le cas où il n'aurait pas besoin de l'appui de ces hommes fidèles et dévoués, de consentir au moins à les passer en revue avant qu'ils se dispersent. UN CONSEIL DU PRINCE Durazzo, 29. — La ville de Keuza, demeurée fidèle au prince, a demandé par télégramme quelle atlitude elle devait observer en présence au mouvement actuel. Le prince a répondu que la ville devait demeurer tranquille et ne résister qu'en cas d'attaque. LE PRINCE FAIT APPEL A L'ETRANGER Durazzo, 29. — Le prince a demandé aux puissances d'envoyer de petits détachements internationaux pour être placés le long des frontières sur les côtes. EFFERVESCENCE Durazzo, 29. — On annonce que de forts groupes d'insurgés sont concentrés ù Tirana et à Chiak. L'effervescence est grande. A la suite des nouvelles reçues de l'Epire, deux canons ont été envoyés £'AJééie_ à .Yalona où se tr£UYçnt réunis asgraTrysTreanyiBi jb—aa—i«a. i 1 9.000 catnoiiques. Mgr Bunci et a'auires notabilités qui sont arrivés proposeraient de marcher contre les insurgés. Une conférence a été tenue c & ce sujet, mais il n'a pas été pris de décision. Les Jeunes Turcs instigateurs Durazzo* r). — La commission^de contrôle internationale a décidé de prier les puisanspes I de faire des représentations sérieuses h Constan-tinople en raison de ce fait qu'il est prouvé que le mouvement a été machiné et dirigé par les. Ieunes-Turcs. La Busrre an Mexique COMMUNICATION REGRETTABLE Washington, 30. — Le général Carranza a adressé aux médiateurs une communication so plaignant de ce que les médiateurs n'aient pas attendu la nomination do représentants des constitutionnalistes et déclarant que le conflit) américano-mexicain ne sera pas résolu par la Conférence sans que les constitutionnalistes y soient représentés. Les médiateurs ont décidé de ne pas recevoir ce message. Le Naufraoe de n'Emoress if Ireland" w LES OPERATIONS DE SAUVETAGE LES RESCAPES H Le capitaine Kendall, qui commandait le bâ- 9 timent pour la première fois, se trouve au nombre des survivants. Il avait été recueilli au milieu de débris par l'un des canots de sauvetage trente minutes après le désastre. 339 survivants furent sauvés par le Lady Evelyn et 60 par l'Eure Ara. La plupart des passagers de première classe semblent avoir péri. Le médecin du bord, les deux télégraphistes, le commandant en second, le premier et le second mécaniciens ; le maître d'hôtel ont été sauvés également. Le premier officier et le commissaire sont parmi les manquants. Le bâtiment avait-quitté Québec jeudi, à 4 h. 20 de l'après-midi, à destination de Liverpool, avec 177 passagers de première classe, 206 cïo seconde et 504 de troisième, ce qui, avec l'équipage, faisait un total de 1,200 personnes. Parmi les manquants se trouvent de nombreux Anglais, dont M. Lawrence Irving, l'acteur bien connu, fils du célèbre acteur Henri Irving, et sa femme ; sir Henri Seton Karr, avocat, ancien membre du Parlement, et 120 délégués de l'Armée du Salut sur 140 qui se rendaient t Londres, à une conférence internationale. L'Lmpress o{ Ireland se trouve par dix-neuf ' brasses de fond . Il a coulé si rapidement que ceux des passagers qui ont été assez heureux de trouver place dans les canots de sauvetage étaient en chemise. Ils n'avaient sauvé aucun bagage. Leur état est lamentable. Quelques-uns ont les jambes et les bras cassés. D'autres ont été en proie à des souffrances terribles. M. Gosslin, avocat à Montréal, s'est sauvé en se cramponnant à un radeau. Le Saint-Laurent est couvert d'épaves sur une étendue de plusieurs centaines de milles autour de l'endroil où la catastrophe se produisit. Le soleil a brillé pendant la matinée, et quoique l'eau soit extrêmement froide, l'air se maintient heureusement à une température plus élevôe. La plupart des sauvés appartiennent à l'équipage. Le capitaine était encore trop abattu pour donner de longues explications au sujet du désastre. Les habitants de Rimouski se sont nendus en silence dans les docks où l'on a débarqué les morts et les survivants. Ils ont. donné h ces derniers tous les soins possibles. Tous les médecins de la ville étaient lâ. Un grand nombre de blessés ont élé transportés dans des cliniques. Les habitants apportèrent aux naufragés des vêtements de toutes sortes. Doux dépôts ont été établis, l'un aux docks, l'autre à la gare du chemin de fer. C'est dans ce dernier dépôt qu'ont été transportés ceux qui n'ont pu trouver place dans les cliniques et les maisons particulières.Nouvelle dépêche de Rimouski : U Eurêka et la Lady Evelyn, en arrivant sur • le lieu de la catastrophe, ont assisté h un spectacle analogue â celui que virent les paquebots venant au secours du Titanic. La mer était heureusement calme. A l'endroit où l'Empress of Ireland venait de disparaître, on apercevait de tous côtés des épaves flottantes, et parmi elles les chaloupes de sauvetage dans lesquelles les survivants se tenaient serrés les uns contre les autres, très abattus et poussant des gémissements ; quelques-uns agonisaient. RECITS DE SURVIVANTS Peu d'entre eux étaient capables de donner autre chose que des explications incohérentes. Deux des survivants, M. Back et sa femme, racontent que réveillés en sursaut par le choc et ne pouvant trouver de canot de sauvetage, ils se jetèrent à la mer où ils furent recueillis par une chaloupe du Lady Evelyn. L'eau qui pénétra dans la chambre des machines a provoqué une explosion. Quelques-uns des survivants se jetèrent â la mer. C'est ainsi que le commissaire-adjoint dit qu'il sauta du pont et fut recueilli par la chaloupe n° 3. Celte chaloupe resta sur les lieux r.u sinistre pendant quelque temps. Elle trouva le capitaine cramponné à une épave. Il avait sauté h la mer à l'instant où son navire s'engloutissait.M. Davi, de Montréal, l'un des survivants capables de donner un compte rendu de la catastrophe, disait, en arrivant aux docks, que sa femme et lui ne furent pas réveillés par le choc. Ils ne s'aperçurent qu'il y avait un accident que lorsque l'eau commença à s'engouffrer dans leur cabine. Le navire donnait déjà, terriblement de la bande. Il était impossible de mettra un canot à ta mer. Alors sa femme et lui montèrent péniblement sur le pont qui présentait un plan incliné. Pendant que le vaisseau s'enfonçait rapidement, sa femme lâcha prise et tous deux furent entraînés dans un tourbillon. Ils s'acrochèrent à un morceau do bois et. furent enfin secourus. A ce moment, sa femme était évanouie. Un M. Lenglet. propriétaire du ranch, resta tranquillement assis sur la balustrade du pont, se laissa engloutir avec le navire en retenant sa respiration, puis remonta à la surface. Il s'accrocha au rebord d'une chaloupe et resta dans celte position jusqu'à ce qu'il -fût recueilli par l'Eurêka. Un musicien de l'Armée du Salut, so glissa en dehors de la balustrade du pont, descendit dans l'eau et nagea dans la,direction du bateau de sauvetage, à bord duquel il fut recueilli. L TRAIN DES SURVIVANTS DERAILLE De Québec: Une dépêche dit que 387 passagers de l'Empress of Ireland sont arrivés à 7 h. 45, dont 20 de première classe, 29 de deuxième. 101 de troisième et 237 hommes d'équipage. Le train amenant les survivants a déraillé près de Rimouski. On ne croit pas qu'il y ait des nlessés. Un autre train fut immédiatement formé. — - LEUR ETAT De Rimouski : Les survivants sont dans un état navrant. Une femme a la jambe et l'épaule briséesrVn homme a les deux jambes brisées. Un jeune anglais raconte que le choc fut terri-1 ble. Réveillé en sursaut, il se vêtit sommaire ment et se rendit sur le pont. Le navire coulait rapidement et comme il ne pouvait se tenir debout. il saisit una corde qui pendait sur le ponl du navire et sauta dans une chaloupe de§auve . tage.il y a peu de femmes et d'enfants parmi | les survivants. Tous les passagers dormaient et 1 Accident se produisit si .rapidemsiit auiiJiit a impossible aux passagers de se'sauver. Les passagers ne tarissent pas d'éloges à l'égard des capitaines et des équipages de l'Eurêka et du Lady Evelyn. A LA CHAMBRE CANADIENNE Le désastre a causé une grande émotion ft la Chambre des Communes. Le premier ministre a déclaré que l'accident n'aurait, pu être évité et que le gouvernement ne pouvait rien faire pour assurer la sécurité de la navigation. Le chef de l'opposition dit, au contraire, qu i était difficile de comprendre comment un pareil désastre avait pu se produire à quelques nulles de la terre. ^ LES CONDOLEANCES De Vitré : Le président de la République, ayant appris à la fiïi de la soirée la nouvelle de la catastrophe do ï'Empress of Ireland à l'embouchure du Saint-Laurent, a télégraphié îmméd.a-tement au roi d'Angleterre pour lui exprimer avec ses condoléances personnelles les vives sympathies du peuple français. LE CAPITAINE KENDELL ^ A T, t ™x,ît. SERAIT A L'AGONIE Rimouski, 30. — Le bruit court que le capl-laine Kendell, commandant de l'Empress of Ire-'and. épuisé par les souffrances qu'il a endurées lors de la catastrophe, est maintenant à l'agonie. UN COMMUNIQUE Montréal, 30. — Le président de la Canadian Pacific Cv dit à la fin de son communiqué qu'il découle des renseignements qu'il a reçus que vers 2 heures du matin, l'Empress of Ireland était arrêté un peu avant Rimouski dans un brouillard intense. I-e charbonnier norvégien Stcrslad le prit en écharpe du milieu jusqu'à l'arrière, de telle sorte que les cloisons étanches devenaient inutiles. VEmpress of Ireland fut englouti en quelques instants. Au moment de l'accident tous les passagers étaient couchés. L'm-lervalle entre la collision et l'engloutissement du navire fut trop court pour que les officiers pussent réveiller les passagers et les conduire aux chaloupes. Ces dernières étaient en nombre suffisant pour recevoir un plus grand nombre de personnes qu'il ne s'en trouvait à bord, passagers et hommes d'équipage compris. Il est déplorable que pareil accident soit arrivé dans le fleuve Saint-Laurent à un navire d'un type, supérieur comme l'Empress of Ireland, à bord duquel toutes les précautions avaient été prises' par les propriétaires pour assurer la sécurité' des passagers Le communiqué ajoute : le côté le plus triste de la catastrophe, et cela va sans dire le nombre considérable des morts et les sympathies de toutes les personnes qui tiennent, de près ou de loin à notre compagnie, vont aux parents et aux amis de ceux qui ont trouvé la mort dans ce naufrage. LES CONDOLEANCES DE LA MARINE FRANÇAISE Paris, 30. — M. Viviani, ministre de l'instruit tion chargé actuellement de l'intérim du ministère de la marine, a adressé, à l'occasion de la catastrophe de l'Empress of Ireland, un télégramme au premier lord de l'Amirauté disant qu'au nom de la marine française il le priait d'agréer et de vouloir bien faire agréer par M. le président du Board of Tra.de les sentiments de vive affliction que lui causait la terrible catastrophe survenue aux passagers et à l'équipage de l'Empress of Ireland. NOUVELLE STATISTIQUE DES SURVIVANTS ET DE.S MORTS Québec, 30. — 37 survivants de l'Empress of Ireland sont restés à Rimouski. Le chiffre total des passagers sauvés est ainsi de 433. D'aprês! les chiffres revisés, il v avait à bord 1.567 passagers. Il apparaît ainsi que 934 d'entre eux! ont probablement péri. UNE LISTE DE SOUSCRIPTION A LONDRES Londres, 30. — Le roi a adressé un message de condoléances à la Compagnie à laquelle appartenait l'Empress of Ireland. Le lord-maire a ouvert une souscription, pour les survivants. Mille et trente-deux disparus Montréal, 30. — Les armateurs de l'Empress of Ireland ont annoncé ce matin qu'ils estimaient !e nombre des disparus à 1,032. Voici le nombre Jes survivants: Ire classe. 18; 2e et 3e classes, 131 ; équipages, 206. Total 355. Voici le nombre des passagers qui se trouvaient \ bord : ire classe, 87 ; 2e classe, 153 ; 3e classe, 715 ; équipage, 432. Total 1387. LE CAPITAINE DE L'EUREKA DONNE DES RENSEIGNEMENTS Montréal, 30. — Le capitaine du vapeur Eurêka, arrivé le premier sur les lieux du désastre, télégraphie qu'il a ramené à Father Point 60 survivants et 50 cadavres. Il raconte que lorsqu'il apprit la nouvelle du désastre par l'opéra-. Leur de la T. S. F. de Father Point, il rassembla immédiatement son équipage el vira de bord dans la direction où l'Empress of Ireland avait 'lisparu. U y retrouva plusieurs canots et a embarqué les femmes et les enfants sur l'Eurêka. Les survivants déclarent que l'accident s'est produit si rapidement qu'ils n'ont pu se douter des causes de l'accident. Ils savaient seulement 3ue le navire était perdu. Le petit nombre de femmes et d'enfants sau-' vés n'a pas été dû à un manque de places dans les canots. Il faut l'attribuer au fait que les garçons n'eurent pas le temps de réveiller les passagers.Les personnes sauvées déclarent quelles ont tté jetées hors des lits. Elles sont alors accourues sur le pont et eu-, rent juste le temps de sauter clans les canots le sauvetage. ; Ceux qui ont pris le temps de s'habiller onti péri. Un grand nombre de passagers ont cer«| Vainement été surpris dans leur sommeil. I/3S cadavres recueillis par l'équipage de 'Eurelca ont été placés à l'arrière de ce navire.; sous dl'S draps. Les survivants ont reçu des vêtements pour se protéger contre le vent très 'roid qui soufflait. Dès que ['Eurêka est arrivé à Father Point,1 e-1* .médecins du —^ l^idi 1er juin 1914 9 centimes le numéro 58me année N° 152

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Gand von 1856 bis 1923.

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