Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 14 Juni. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Konsultiert 01 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/2j6833p76n/
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Dimanche 14 juin 1914 5 centimes le numéro wmÊ—ÊmmmmKÊmiÊÊÊi*amm\i mi iJWBM—BBI————p——j— 58""' année - S" 165 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : 15 francs par an ; 7-50 francs pour s. ». :uo s ; 4 francs pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3, RUE DE FLANDRE, 3, GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES» Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. La Chute du Cabinet Ribot Paris, 13 juin. Ça n'a pas traîné. Deux heures après avoir pris conta2t avec la Chambre, le cabinet Ribot, le cabinet de l'Elysée et de l'ambassade de Russie, était par terre. Il ne pouvait d'ailleurs obteni, le sursis qu'on sollicitait pour lui sous prétexte de permettre la conclusion immédiate d'un emprunt qu'à la condition qu'il se produisît, dans la majorité radicale, un certain nombre de défections, qu'on avait escomptées. • Elles ne se sont pas produites. La majorité radicale a fail bloc et renversé du nrerçiier coup le cabinet de réaction républicaine, qui' émettait l'étrange prétention rie ne pas considérer comme républicains les cent députés socialistes, dont la plupart ont été élus par le ralliement des répub'icains ! Ce sont là. des malices qui ont fait leur, temps. La Chambre y a répondu par l'affirma-, tion du Rloc de gauche, socialistes compris. — et briandistes exclus. C'était la èonséguence logique du verdict du suffrage universel en faveur du Bloc anticlérical et démocratique, pour l'impôt sur le revenu et la nation armée. Et quelle exécution! J'ai, eu 'a bonne fortune" d'y assister et; : ai rarement vu dans un Parlement de spec-^ taele analogue. Il n'a pas môme fallu de discours. C'est sous les huées que le cabinet de. l'Elysée et de la loi de trois ans s'est écroulé. Ce n'étai* pas même de la colère que l'on sentait monter de l'assemblée, mais de l'indignation ft presque du mépris, et l'on en venait à énrouver de la pitié pour le viei* homme d'Etat doctrinaire, visiblement dé-1 paysé à la Chambre, qui était sorti d'uno retraite de vingt années pour courir céttq aventure, et pour M. Bourgeois qu'il y ! avait entraîné et à qui Jaurès, d'une inteN j ruption cinglante, a rappe'é que son minis-; i tère avait vécu de l'appui des socialistes . qu'il voudrait exclure aujourd'hui. Quant à M. Delcassé, cet ambitieux chauî vin qui avait rapporté les ordres du tsar efi s'apprêtait à être le ministre russe de lqi I guerre, son ahurissement faisait peine $ voir. Mais c'est bien fait et cela nous en dé-i barrassera peut-être. • Ce sera autant de gagné pour le repos de l'Europe. La crise que nous avions prévue et an-i noncée est ouverte et M. Poincaré doit sq soumettre ou se démettre. Il pouvait aussi essayer de ruser. Mais la façon dont la majorité a fait bloc ne lui! laisse guère de moyens de le faire. En tout cas, il y a lieu de féliciter la majorité de ne pas s'être laissé faire et de ne pas aveir laissé s'envenimer une crise de cette gravité. Etant donnée la malignité de l'abcès, il fallait le crever tout de suite, dans l'intérêt de la République, de la France et de la paix du monde. Si la majorité radicale avait écouté les endormeurs et fait grâce à M. Ribot, c'était l'abdication et le suicide du parti radical, en qui la France a mis sa confiance et que jusqu'ici les puissances de finance et de réaction ont presque toujours "kissi à duper. Le parti radical s'est ressaisi et a montré qu'il est la majorité et qu'il a le droit et de devoir d'exiger que le gouvernement lui soit rendu pour accomplir le programme que les élections viennent de consacrer. GEORGES LORAND. Autour du Parlement r i ON DIT... Que se passe-t-il dans l'impénétrable cènac'e ministériel? On commence h dire que do très graves dissentiments qui couvaient, bien avant, les élections législatives dernières, ont éclaté au sein du cabinet. Et que le départ de M. de Broquevilie, décidant brusquement d'aller faire une cure à Cha-tel-Guyon alors nue celle-ci a lieu généralement au mois de juillet, ne serait pas étranger ù cette discorde. Que M. HelleiputL — qui s'est imposé au ministère de Broquevilie en réclamant un portefeuille comme condition à son acquiescement à la loi militaire — n'ait cessé sa guerre d'intrigues et d'embûches, ce n'est un secret pour personne. Mais on supposait qu'au lendemain de sa déroute dans le Limbourg. l'empereur de la Camipine devait être moins reluisant et avoir rabattu son caquet. On a vu., au contraire, que tout ce qui. dans la presse cléricale, reçoit son inspiration ou s'agite dans son orbe, vient de prendre nettement parti contre M. Renkin a propos de l'augmentation des capitations que l'on se pronose"d'exiger des indigènes de notre colonie africaine. Et l'assaut, savamment, organisé, la veille du jour où le Conseil colonial abordait la discussion du projet de décret, reprendra avec plus de vigueur quand cette assemblé aura statué. Mais encore que l'échec probable de ce projet : doive vivement préoccuper le chef du cabinet ; puisque, à défaut, de ces ressourpes.il faudra rte- i mander des sacrifices considérables aux contri- j buables belges en vue de l'outillage éronomique j du Congo, M. de Broquevilie a. paraît-il. d'au- ' très raisons pour ne pas voir l'avenir en rose. 1 En dépit do leurs hâbleries, les cléricaux sa- j vent bien qu'ils ont été touchés a moirt le 24 mai. Ils s'y attendaient si peu que M. Berryer. i Je ministre de l'intérieur. c'est-À-dirp relui nui i était le mieux qua' . pour connaître la géo- j graphie politique, affirmait que la droite allait ! gagner deux sièges nouveaux.. Or, le recul de la dernière élection ruine l'espoir de praticiuer une politique de toute sécurité. ! sans l'aléa d'un scrutin dans la partie la plus i sûre du nays. Pour capter les électeurs des ré- ! gions industrielles du pays wallon, on se fiait au bluff des lois sociales, bâclées, boiteuses ou inachevées. Cet obstacle franchi, on aurait eu mn^ns de ménagements pour les ruraux de la Flandre Occidentale, du Brabant et de la province d'Anvers, qui votent en 1916. Impunément, l'on pouvait réaliser les projets ••caressés depuis longtemps, mais dissimulués ou démentis avec effronterie: le rétablissement du ! [service de deux ans, l'application des impôts .fonciers d'après In nouvelle péréquation cadastrale. ]e relèvement du prix des abonnements et toutes les autres mesures fiscales entrevues pour rombler l'effroyable brèche ouverte par la loi Scolaire, la loi militaire, les dépenses congolai-■ses et les assurances sociales dans ce pauvre coffre-fort national tissé de fils d'araignée. •• Il devait suffire d'évoquer le spectre de quelque Beernaert ou de déchaîner la guerre confessionnelle pour précipiter les paysans affolés dans l'isoloir, a La suite de leurs vicaires. : Mais les ouvriers industriels n'ont pas mordu ,â l'appât, frelaté des lois sociales. Et, pour com-;ble de malheur, ce sont les paysans qui, levant ï ^l'étendard de la révolte, ont infligé les plus j'cruelles défaîtes à l'armée cléricale. Que sera-ce dans deux ans quand il faudra se présenter , devant eux avec la charge accrue d'une politique plus ruineuse et nlus impopulaire. I On comprend que M. de Broquevilie songe à passer la main aux autres. I Mais voici le hic. Dans le ministère actuel, il I représente, avec. MM. Renkin et Carton, l'élé-1 ment souriant, présentable, arborant assez d'ap-i parences de modération et de tolérance pour ne i pas effaroucher les trembleurs qui. le 2 juin 1912, se sont jetés dans tes bras du cléricalisme. 1 par effroi du socialisme'. Si cette physionomie du Cabinet se modifie. ! si M. I-Ielleputte triomphe, c'est la ruée de tous , les jeunes gardes inassagis, qui siegent dans ce i que M. H.vmans a dénommé la travée des frénétiques. Leur politique violente, outrancière, serait, au lendemain du 24 mai, un véritable défi. Et c'est pourquoi l'on a fait donner le camp des correspondants étrangers, cléricaux avisés, écrivant, sans responsabilité, d'ans des feuilles réactionnaires allemandes et françaises qui ont i conservé leur ancienne étiquette libérale. ILs y préconisent un ministère d affaires com- ; prenant quelques personnalités non cléricales qui endosseraient toute la responsabilité de la politique calamiteuse de demain. On dit que. sans inspirer ces chroniqueurs. ! M. de Broquevilie leur aurait témoigné une sym- ; pathie marquée et que c'est cela qui aurait ame- j né les frictions au sein du Cabinet. Mais on dit aussi autre chose ; à savoir que le chef du Cabinet voudrait noyer toutes ces difficultés sous la nappe d'eau égalitaire de la revision. Se souvenant de ses déclarations solennelles faites pendant la revision, il voudrait leur donner un sens positif et. préparant la réforme pour 1916, rejeter ainsi à. l'arrière-plan . de l'attention, toutes les réalisations périlleuses de la politique fiscale. Pour nous servir d'un exemple emprunté-a l'étranger, il voudrait imiter M. Giollitti, qui risqua l'entreprise en Ly-bie à la faveur de la promesse d'accorder le suffrage universel au peuple italien. Et c'est là que M. de Broquevilie oserait heurter la résistance intraitable de M. Helleputte. le jésuite qui, le premier, parla de « causer » et fut l'apôtre de la résistance acharnée en avril 1913. Explosion dans un Hangar d'Aviation TROIS MORTS ! Berlin, 12. — Les journaux annoncent qu'à Graudenz un tonneau d'essence a fait explosion dans un hangar de la section -d'aviation militaire. (Jn sous-officier et deux soldats ont été tués. ! : Cinq sont grièvement blessés. _ AU PALAIS-BOURBON • & • DÉFAITE DU CABINET RIBOT La séance LA LECTURE DE LA DECLARATION Paris, 12. — L'affluen-ce du public est énorme. Les députés sont presque tous à leurs bancs-lorsque M. Bibot commence, au milieu du silence, la lecture de la déclaration qui est plu-J sieurs fois interrompue par les exclamations iro- | niques de l'extrême-gauche. auxquelles le centre et une partie de la gauche répondent par des applaudissements Le passage sur la loi milita re soulève a l'extrême-gauche les cris de . « A bas les L-ois tins ». Le centre, la dro te, une partie de la gauche applaudissent longuement. La fin de la déclaration est applaudie au centre et sur quelques bancs a gauche. M. Puech développe aussitôt après son interpellation sur la politique générale. UNE DECISION DU GROUPE RADICAL Paris, 12. — Le groupe rad cal a chargé MM. Puech et Dalimier de déposer l'ordre du jour suivant, comme conclusion au débat, à la Chambre : . • - La Chambre respectueuse de la volonté exprimée récemment par le suffrage universel, résolue à ne donner sa confiance qu'à un gouvernement capable de réaliser l'union des. forces de gauche et repoussant toute addition, passe à l'ordre du jour. L'interpellation de M. Puech M. Puech. au milieu du bruit, fait tout d'abord le procès de la composition du ministère Ribot. Il reproche au gouvernement de n'avoir pas su ou pas voulu se procurer le concours des groupes de gauche. [Applaudissements à l'extrême-gauche et divers bancs à gauche.^ M. Puech lit une déclaration de M. Bourgeois prononcée en 1S98. disant qu'on ne peut gouverner contre le parti républicain. (Applaudissements à l'extrême-gauche et à gauche.I M. Bourgeois demande la parole. Cette intervention produit une certaine émotion. M. Bourgeois dit : Je n'ai rien à changer à mes paroles. On ne peut pas gouverner .contre là majorité du parti républicain. (Applaud.) M. Jaurès. — M. Bourgeois a répondu qu'on ne peut pas gouverner contre la majorité du "parti républicain. En 1898. il comptait les socialistes dans sa majorité républicaine. (Applaudissements à l'extrême-gauche et sud quelques ! bancs à gauche.) M, Ribot, fait des signes de dénégation. M. Léon Bourgeois "se lève à nouveau à son banc. Le silence se fait. " ; M. Bourgeois explique que le. gouverne meut a un.programme. Il comprend dans sa majorité :cêux qui pensent comme lui. : ' M. Bourgeois, poursuivant, signale que. si comme chef de gouvernement, il accepta les suffrages socialistes, il.mit une certaine coquetterie à dire que théoriquement il était séparé d'eux. M. Puech conclut en disant qu'il votera contre le gouvernement. (Applaudissements à gauche <et à l'extrême-gauche.) MM. Augagneur et Dalimier s'attachent a montrer que le cabinet Ribot ne saurait tenir .'après les élections où les gauches ont gagné des isièges. Les deux orateurs font un long historique de la carrière politique de M. Ribot qui, disent-ils, [a souvent voté contre les républicains. Ils concluent on déclarant qu'eux et leurs amis voteront contre le gouvernement. (Vifs applaudissements a l'extrême-gauohe et à gauche.) Discours de M. Ribot M. Ribot monte à la tribune. Le silence se fait immédiatement. Il espère que personne ne : croira qu'à son âge ce soit l'ambition politique qui l'ait poussé apprendre le pouvoir. Il ajoute que certes, il a un passé politique. Vous avez le droit, expose-t-il, de le discuter. Vous n'obtiendrez pas de moi que je le renie. L'orateur rappelle son attitude passée, puis, très applaudi au centre, il expose dans quelles conditions il vient d'être appelé à prendre le | pouvoir. ! M. Ribot, d une voix ferme, explique que le : cabinet est très résolu à orienter sa politique i vers la gauche. ! Le président du Conseil, qui est souvent in-; terrompu par les socialistes, a beaucoup de mal i à se faire entendre. i M. Ribot fait, ensuite le tableau de notre situation financière. Il déclare qu'il faudra metr tre un terme au système financier qui consiste à voter des dépenses sans établir de recettes. M. Ribot, ajoute que le gouvernement déposera ce soir sur le bureau de la Chambré un projet financier. Il explique les modalités de cet emprunt de 900 millions nominal et 800 nul-lions réel. Il signale qu'il est de ia plus grande importance que la Chamb'e examine et, vote rapidement ce projet, pour <i"e l'emprunt puisse être émis.avant les vacances. Le président dit qu'il demandera au Sénat d'incorporer dans le budget de 1914 le projet d'impôt sur le revenu. Les socialistes unifiés, interrompant à plusieurs reprises, M. Deschafiel, aux applaudissement d'un ^grand nombre de députés, demande le silence en déclp."^1 <"*** aiœi. un lorame qui mérite le. respect que celui qui parle en ce moment. Les trois ans M. Ritot poursuit l'exposé du programme du gouvernement et signale son désir d'activer le • vote du budget de 1915. L'orateur parle maintenant d'une voix basse. Il s'explique sur la loi des trois ans et dé-°!5!r .se™ loyalement, appliquée. M. Ribot signa'e que le gouvprnement présentera des. projets pour l'éduca-tion physique de la jeunesse et nour l'insfrurtion des réserves.D'une voix toujours basse. VI. Ribot. après avoir parlé de la politique extérieure et avoir I rerçdu hommage à l'alliance avec la Russie et ; l'en'en te avec l'Angleterre, s'occupe des attaques dont il a été l'objet, nntnmment sur ta ! question de la majorité républicaine. Il expliqua f\ son tour a VI Jaurès qu'il ne saurait comprendre dans la majorité républicaine un parti qui se rvifu.se h vot^r le hndfet. En terminant, le président du Conseil affirme sa volonté de gouverner avec une majori'é de ; gauc'*2. (Vifs appl. au centre sur diwrs ■ bancs de gauche.) DECLARATION SOCIALISTE LA CLOTURE M. Sembat critique longuement le cabinet. fl rappelle que Vf. Bibot a eombattu les lois laïques Il ajoute que socialistes ne demandent j pas qu'on .abolisse d'un trait de plume les trois ans, mais ils demandent qu'on étudie la mise en vigueur nroehaine (]oc moyens permettant le Plus rapidement possible le retour à la loi de deux ans VI. Sembat termine en déelarant que I ses amis voteront contre ]? gouvernement. Anrès quelques mots de M Denys-Coehin. la clôture ; est prononcée. Le gouvernement déclare poser la question de confiance eontre la priorité en faveur de l'ordre "du jour Dalimier. Le vote Le ministère est battu Le bruit, est très grand. M. Deschnnel fait connaître !e résultat (Ju pointage su.r la priorité de-mandée en faveur de l'ordre du jour Dalimier. priorité repoussée par- le gouvernement ; votants 5G2, majorité absolue : 285, pour la priorité, 300 voix contre 2fi2. La gauche se lève et applaudit avec vigueur. Les ministres se lèvent et, derrière M. Ribot. quittent le banc du gouvernement. Le reste de la Chambre se lève et applaudit également. En rassant devant les socialistes unifiés et les radicau*. M Ribot, suivi le ses ministres, salue. L'ordre du jour Dalimier Voici le texte de l'ordre du jour de MM. Dali-mier et Puech : « La Chambre, respectueuse de la volonté récemment exprimée par le suffrage universel, résolue à ne donner sa confiance qu'à un gouvernement capable de réaliser l'union des forces de gauche, et repoussant toute addition passe i l'ordre du jour. » Un autre ordre du jour de MM. Combrouze et Berger était ainsi conçu : «La Chambre, résolue à maintenir la loi des trois ans tant, que les circonstances extérieures n'auront pas changé, à poursuivre la politique de justice, fiscale et sociale et de défense laïque, approuvant les déclarations du gouvernement, passe à l'ordre du jour. » M. Desehanel met. aux voix, au fond, l'ordre du jour Dalimier qui est adopté par 37-i voix contre 187. f.a Chambre décide a mains- levées de renvoyer la séance à mnrdi La- séance est levée à 6 h 30. AU SENAT Paris, 12, - Les sénateurs sont nombreux, mais tes tribunes sont peu remplies. VI. Peytral lit la déclaration ministérielle qui est applaudie presque unanimement. La séance est levée aussitôt. La démission Paris. 12. — En quittant i« salle des séances, les ministres et soùs-secfétaires' d'Etat se sont réunis dans le bureau qui leur- est réservé à l-a Cha'mbre et-ou'il délibèrent actuellement. Ils vont se-rendre dans quelques instants à l'Elysée nour rpmct-.l •••<> leur démission-au Président de la R-'publique. Dans les couloirs de la Charritve l'agitation est iridescrii t'ble Les adversaires du cab'net se réjouissent bruvnmm«Mit d*- leur victoire qu'ils n'espéraient uas. au^si gianu*- on a l'impression que c'est M. Vivian! qui sera chargé de former le nouveau cabinet et qu'il aboutira très prochainement. LES MINISTRES A L'ELYSEE Paris, 12. — A l'Issue de la séance deda Chambre, les ministres se sont rendus à l'Elysée oti ils ont remis leur démission à M. le Président de la République, M. Pomcaré a accepté cette démission et a prié les ministres d'assurer l'expé-dition des affaires courantes. MANIFESTATIONS DANS LA RUE Paris, 12. — Veçs 9 heures, plusieurs centaines de Dersonnes s'étaient massées devant les transparents du Matin, boulevard Poissonnière, commentant la chute du ministère. Quelques-uns de ces groupes commencèrent une manifestation, en criant : A bas la calotte I Aussitôt dans la foule, d'autres manifestants répliquèrent en criant : Vive Ribot l A bas Caillaux l Une bagarre éclata ainsi, des coups furent échangés» sans gravité, toutefois. La police a rétabli l'ordre. Aucune arrestation n'a été opérée. L'ENTREVUE A L'ELYSEE Paris, 12. — L'entrevue du Président de la République et des min-stres démissionnaires a duré un quart d'heure environ. M. Poincaré a remercié très vivement M.-Ribot, et ses collègues de la collaboration qu'ils lui avaient apportée. Il a exprimé tout particulièrement à M. Ribot sa gratitude pour Teffort qu'il avait tenté malgré son âge dans des circonstances particulièrement difficiles. Les ministres se sont ensuite retirés à l'exception de MM. Ribot et Bourgeois qui ont eu une assez longue conversation avec M le Président de la République. Lorsque \1. Ribot a quitté l'Elysée, un groupe de curieux qui stationnaient faubourg Sain't-IIonoré. a crié : « Vive Ribot U UN CABINET VIVIANI-COMBES? Paris, 13. — On continue à envisager comme très probable que M Viviani sera éhargé aujourd'hui de former le nouveau Cabinet. M. Viviani procéderait avec rapidité et il est possible qu'il puisse former le Cabinet le soir mémo. Ses principaux collaborateurs sont, croit-on. à peu près choisis. Ce sont ceux dont il s'était assuré le concours lors de sa première tentative. U faut cependant prévoir que le nouveau président du Conseil devra tenir compte dès indications qu'a pu fournir la séance d'hier. En effet, dans les couloirs, des députés radicaux unifiés exprimaient l'espoir de voir comprendre dans la combinaison M. Combes et un ou plusieurs députés, qui se sont signalé dans la campagne menée contre le Cabinet Ribct. LA MAJORITE ET LA MINORITE Paris, 1ï. — Les 306 députés qui t voté contre le m:nistère Ribot comprennent: 101 socialistes unifiés. 23 républicains socialistes, 178 radicaux unifiés et radicaux et 4 divers. Les 262 députés de la minorité comprennent: 2 radicaux unifiés. 63 radicaux, 3 radicaux socialistes. 59 républicains de gauche, 55 'progressistes. 31 memhres de l'Action libérale, 13 droitiers, 6 non inscrits aux groupes, mais presque tous élus avec un. programme de droite. Il y a eu 31 abstentions, dont 15 radicaux, 6 radicaux unifiés., 3 répiiblicaiias socialistes. 5 républicains rie gauche. 1 non inscrit aux groupes et le président de la Chambre. Enfin, un député était absent par congé. - COMMENTAIRES EN ALLEMAGNE Berlin, 13. — Les .journaux co-nmentent la chute du Cabinet Ribot. La crise, disent-ils, est une crise nationale. Il semble que la France soit à un tournant de son histoire et qu'elle veuille abandonner le chemin qu'elle a suivi jusqu'ici. t.a Morqen Post (radicale) dit: C'est, une double défaite Dour la réaction et le militarisme barbare.Le Vonuaiverts (socialiste) écrit : Lu Chambre française a fait du bon travail. C'est une victoire sur le chauvinisme et le militarisme. Le nouveau gouvernement devra compter avec ce que veut le peuple : la paix et l'entente avec l'Allemagne.La Deutsche Tages Zeitunq (conservatrice) dit: | Le meilleur Cabinet que la France ait eu depuis | des années a sombré à la Chambre dans la tour-[ be du système parlementaire. | LES TROUBLES D'ITALIE I • LIGNES. TELLGRAPHIQL'ES ET TELEPHONIQUES COUPEES Rome, H'. — Des nouvelles -officielles reçues de Bologne assurent que le calme rè^ne dans lii ville de Ravenne. (epéndant. les voies ferrées et les lignes télégraphiques et téléphoniques ont été coupées dans ies ranvpagnes par des groupes de grévistes. La troupe a ét,é envoyée pour les disperser. Un engagement dans une impasse Rome, 12. — On mande de Naples, 11 juin, (retardée jans la transmission). — flier soir, dans une impasse p:ès. dé Bojjifilo,*-un groupé d Individus qui depuis longtemps" accomplissait | des actes de vandalisme et lançaient des pierres, î contre les troupes, s'est trouvé vi's-a-vis d'un f peloton de Rcrsaglieris. Des fenêtres d'une mai-[ son. on a tiré contre la troupe, qui a répondu, S coup pour coup. Denv manifestants ont été tués. Le calme a £ié rélaMii. Les organisations ouvrières qui ont proclamé la cessation de la grève sont étrangères à ces incidents. Les troupes, après dix-huit heures de^servioe, sont rentrées dans lés'casernes accompagnées par de vives acclamations do ta foule. MILAN, GENES, TURIN ET NAPLES SONT' CALMES Rome, 12. — Les dépêches de Milan, Gênes et Turin annoncent que ces villes ont repris leur aspect normal. La tranquillité est complète. Une dépêche de Naples signale que ce matin le calme règne. CHEZ LES NAPOLITAINS Naples, 12. — Quelques, désordres s'étant produits le long des-lignes de chemin de fer, des renforts de troupes sont partis de Naples. Une tentative en vue de faire chômer les ouvriers des usines a avorté, grâce à la protection des troupes de service. Les trains, sauf quelques retards, marchent régulièrement. Le service des tramways est suspendu. Les étudiants des uni-veibues, au nomme ae stooo, précédés de drapeaux. ont fait une grande manifestation en l'honneur de l'armée, La force publique s'est opposée aux violences de repris de justice qui faisaient rouvrir les magasins fermés. Une grande foule de citoyens s'est unie aux étudiants et a acclamé le roi, l'armée et la marine. Sur la Place du Plébiscite, où un grand meeting de protestation contre les violences était tenu, M. Ro-biano. député, a pris la parole pour déplorer les derniers événements. De tous eôtés, on a applaudi l'arméiS, la patrie et le roi. MORT. D'UN MECANICIEN Parme, y.. - Un mécanicien est mort des suites des blessures reçues pendant les désordres ie ces derniers jours. UN COMPLOT? Rome, 13. — Chambre. — A La fin de la séance. M. Salandra. président du Conseil, répond à des questions sur l'agitation en province. Il ex-I pose les faits connus. En -e qui concerne les faits qui se sont produits en Romagrie. il déclare qu'ils sont l'explosion peut-êlre anticipée d'un complot. A Ravenne, à Forli, à Fabriano,. on a coupé les fils télégraphiques et téléphoniques et déboulonné les rails. Il paraît que lé plan préalablement arrêté avait pour objet d'isoler quelques villes, notamment Ravenne, où 1e chef de la police a été frappé mortellemeift. La ville esl actuellement asse2 tranquille, mais la campagne est toujours toublée. A Cesenat'co, la foule a incendié l'église qui au un monument national. A Irriola, on a rétabli l'ordre et augmenté la force publique. A Parme, trois officiers et quelques bourgeois ont été attaqués. Il y a quelques blessés, mais-l'ordre sera bientôt rétabli. Le gouvernement a conscience de sa tâche pénible et il est résolu à l'accomplir avec humanité. mais aussi avec fermeté. (Vive approbation.) Le président du Conseil constate la prudence, ■ la sagesse, l'esprit d'humanité et l'abnégation dont l'armée a donné les preuves. (Applaudissements répétés.) VIOLENCES A RAVENNE Rome, 13. - Le Gfarnale d'Ualia dit qu'a Ravenne.. les grévistes ont détruit, lundi et mardi, tous les meubles de l'Association constitutionnelle et se sont livras à des violences sur divers points de !a vote. On a établi alors d,es cordons de troupes. Hier soir, on a procédé à plusieurs arrestations. A Ravenne, le calme est rétabli en ville, ainsi qu'à Forli'et à Ancône. Le développement de la force militaire seule a ramené la | tranquillité. La Suerre au Mexique CARRANZA A REPONDU Saltillo, 12. — Le géiîéral Carranza a répondu ' aux négociateurs qu'il enverra des représentants ' à Niagara-Falls. mais il annonce qu'il conti-s nuera cependant à combattre Vigoureusement l les fédéraux. • DES MUNITIONS POUR LES REVOLUTIONNAIRES Tampico, 12. — I.e valeur Antilla vient de dê-; charger deux aéroplanes et 1.600 caisses de munitions qu'un' train spécial a àuss.tôt portés à l'armée constitutionnaliste. LA MEDIATION Niagarâ-Fallsv 13. — La première clause dont . nn a établi le protocole aujourd'hui est composée l'élément'tirés du plan des médiateurs, du pian -. américain, très différent de celui des médiateurs, 2t du,plan mexicain, assez sensiblement confor-. me à celui des médiateurs. La difficulté" considérable de là transmission * :les pouvoirs qui a arrêté pendant trois jours tout progrès-est donc résolue, entre les Americains;et . les Mexicains; • Demain aura lieu, à titre privé, une réunion -des Américains, des Mexicains' et "des"médiateurs. Ils discuteront ensemble le reste du projet d'accord. S'ils s'entendent, ils tiendront une conférence plénière officielle aussitôt que possible pour en r.édiger le protocole. C'est la première fois que tous les membres de la conférence se montrent optimistes en même' ternes. Dans tous-les cas, l'œuvre de la média- Feuilleton du Journal de Garni 102 LA VOLEUSE DE BONHEUR GRAND KOMAN DRAMATIQUE LEON S A, Z11S PREMIERE PARTIE Le Martyre de Lucienne » Certes, votre talent, votre autorité, er taisant valoir les charges relevées contre madame de Magney, obtiendront facile ment le divorce. i> Mais, en ma conscience, je crois qu'il 1 ne faut pas que nous fassions obtenir ce divorce, parce que ce serait une mauvaise action et nous associer à une infamie que ie ne conna.s pas encore, mais que je devine. '< Pour toute réponse, l'avoué serra fortement les mains de son secrétaire. Puis, soucieux : — Certes, dit-il, ce sera nouveau, original, de voir une étude refuser de se char- j ger d'une aussi bonne affaire pour un pa- j roil prétexte. — Ce sera votre gloire. — Tout au moins un repos pour ma : oonscience. ! | - ! , Douloureusement, Paul de Corleny con-. clut : t — Il y a un enfant... mêlé h ces débats... , et l'enfant souffre trop de la désunion de la famille. >i Madame de Magney, que nous ne con naissons pas, me rappelle ma mère. « Et Simone de Magney pourrait avoir mon sort douloureux... sains peut-être rencontrer une consolation comme j'en ai trouvé, moi... comme ma mère en eut près d'un homme bon, affectueux comme vous. L'avoué dit à son secrétaire : — Vous allez donc, mon ami, faire quelque chose qui fera sans doute sâuiter en- | core monsieur de Magney ? ! — Lui dire que nous ne pouvons nous .charger de son divorce. — Pas (out à fail... Vous allez lui dire que, loin de demander l'inscription de l'affaire au tableau, oomme il le désire, je réclame, avant de me décider, je réclame absolument un nouveau supplément d'enquête.Le jeune secrétaire se rendit donc chez le capitaine. 11 trouva chez lui monsieur de Magney, en compagnie du marquis. Le grand-père, depuis qu'il savait que sa petite-fille était hors de danger, ou plutôt qu'on ne courait aucun danger à la venir voir, daignait monter de Imips en temps prendre de ses nouvelles. | Il venait d'auitant plus volontiers chez son fils, qu'il y rencontrait le plus souvent- celte superbe créature autour die laquelle, lui, le vieux galan-tin, avait papillonné.Armand n'avait pas tardé à lui faire paçi de ses intentions matrimoniales. Naturellement le marquis avait d'abord fait un peu la grimace. Ne s'imaginait-il pas, le vieux macaque, subjuguer, séduire la jolie rousse? | I Pauvre homme ! 1 C'était son fils qui la lui soufflait.. — D'un autre, mon garçon, dit-il à Ar-j riia'nd, je nie serais fâché... Mais toi... ça ne l sort p-as de la famille. j Cette s tu pi die plaisanterie dénotait tout bonnement une parfaite absence de tout sens moral. Le umrquis ne s'en doutait pas. Il trouvait cela plaisant, original, bien parisien. Ce lui fut d'ailleurs prétexte pour embrasser continuellement, à tout bout <te champ, sa future belle-fille. Jamais on ne vit beau-père plus caressant.— Donc, mes enfants, disait-il, mon consentement et celui de la marquise, voua l'avez des deux mains. » Pour vous unir, il ne manque plus que cette ridicule formalité du divorce. Et, croisant ses bras sur sa poitrine. — Ah ! ça, que fait donc ton avoué mon garçon? s'écria-t-il. Mais, depuis le temps qu'il s'est occupé de l'affaire, il aurait pu te faire rendre vingt fois à la liberté 1 — En effet, dit Armand, je trouve qu'il traîne ùn peu trop. — Secoue-le... Tu sais, la magistrature dort toujours un peu. — Je ne fais que ça, mon père... Je suis sans cesse pendu à la sonnette de ■ mon avoué. — Tu n'arrives pas ti le réveiller... il l'arracher à sa torpeur ? .— Non 1 — Ce. n'est plus un avoué... c'est un président de chambre. La plaisanterie du marquis était plutôt d'un goût douteux. Mais elle lui paraissait suffisante, car il s'extasiait sur son esprit, quand le domestique vint faire tenir une carte au capitaine.— De la t^irt de l'avoué, dit le domestique.— Mon avoué, fit Armand. ^ U arrive bien, s'écria le marquis, Et se tournant vers Emilienne, il ajouta;, — Au moins, s'il n'est pas irès diligent, a-t-il ie nez creux... » Il arrive à point. » Je vais lui faire entendre deux mots de ma façon. Il demanda h son fils : — Ce n'est pas l'avoué lui-même qui i vient ? i — Non, mon père. — C'est dommage... Qui envoie-t-il ?... Pas un petit saute-ruisseau, je suppose. — Son secrétaire, Pau] de Corteny. Un cri de surprise retentit. — Paul de Corteny I Emilienne, qui venait de crier, s'était dressée à demi, très pâle, toute tremblante.Près d'elle, Maurice, son frère, aussi ému qu'elle, cramponné à un dossier de fauteuil, regardait, les yeux fous... les tempes subitement ruisselantes de sueur, du côté de cette porte par où allait entrer celui dont le nom les avait si fortement surpris : Paul de Corteny. XXXI LES GENS NERVEUX Ce mouvement de la jolie rousse, de Maurice Samt-Raliez, n'échappa ni au marquis ni h son fils. Armand et le vieux beau se levèrent et allèrent îi Emilienne. — Qu'avez-vous 1 — lui demandèrent-ils inquiets. — Pourquoi cet émoi? Emilienne ne pouvait répondre. Mais Maurice enfin redevenu maître de rai, donna une explication quelconque. — Ma sœur, — dit-il vivement, — depuis fa dernière fièvre, a parfois ainsi de ces jiouvements soudains et violents, de ces ioubresauts inattendus » Elle tremble et elle est tout angoissée. )> Mais rassurez-vous, ce ne sont que de simples mo îvements nerveux, dus évidemment U cet état de surexcitation particu-, lière dans lequel la tiennent l'-s derniers; événements de son existence jusque-là uni-: forme et paisible... et surtout cette longue attente d'une solution qui parait ne devoir •jamais arriver. ••». Armand essayait tendrement de réconforter Emilienne. — Cette solution approche, remettez-vous. . oui, je. comprends, je comprends tout... mais vos troubles vont bientôt n'avoir plus de raison de se produire... Le marquis insista. — Palsambleu I. d'une façon ou d'une autre il faut une fin... je commence, moi aussi, par en avoir assez, de cette situations fausse. » Et ta mère, la pauvre marquise qui ne pense qu'à çà, en a une migraine épouvantable.Quand le domestique fit entrer Paul de Corteny dans le salon, des gens très nerveux l'attendaient. Il entra tout simple, tout dégagé, très correct et froid comme un parfait magistrat de la bonne vieille école française, dont heureusement il existe encore quelques bons exemples. — Maître' Guérinard — dit-il — m'envoie près de vous, monsieur, pour vous apporter de vice voi xsa réponse à ,otre dernière lettre le pressant de faire inscrire voire affaire au plus prochain rôle. Le marquis, à qui ne s'adressait cependant pas le jeune avocat, prit la parole. — J'espère, — dit-il. — que maître Guérinard accède enfin à nos désirs. — Ji suis désolé, messieurs, de vous donner une réponse contraire. — Comment, du retard encore ? — Pas de retard, mais un surcroît de prudence. — Quelle prudence, s'exclama le marquis. Pourquoi tant de prudence et tetnt de retard l — Il n'y i. pas de retard à bien vouloin s'içfocnier — Vous n'avez plus rien à apprendre., on vous a tout dit, vo'us'savez tout:., votre dossier est absolument complet. — Tfl n'est pasJ'avis de maître Guérinard.| — Que lai faut-il donc, alors ; — Des faits plus certains, des preuves mieux assises que celles que vous lui fournissez. - - — Mais, ventrebleu 1 c'est impossible— nous vous avons fourni les preuves matérielles les plus concluantes, vous avez notre témoignage, celui de mademoiselle de Saint-Raliè/. . de nos gens, du chef de la Sûreté, que sais-je encore... Tout cela prouve que Lucienne Durand, épouse de mon fils, est cent fois plus coupabel qu'il ne faut pour qu'on la répudie. Paul de Corteny s'inclina. Mais froid, d'une voix posée, il répondit : — Je n'ai pas à entrer '-i dans une discussion pour vous démonlr»:- que les témoignages que vous invoquez peuvent être, par la partie adverse, accusés de partialité flagrante et récusés. » Je veux vous dire que si ce3 preuve» matérielles accusent, condamnent à vos yeux madane de Magney, maître Guérinard croit pouvoir invoquer des preuves morales qui la proclament innocente. ' Il n'y eut qu'un cri chez ces gens nerveux : — Innocente... Lucienne!... C'est de la iolie I .. Le marquis, de sa voix poinfue, ajouta • -i Maître Guérinard se fait l'avocat de ; ;a partie adverse, non de la nôtre... ce j l'est pas ce que mon fils lui dertiande. ! — Assurément, répondit sans s'émouvoir i Paul de Corteny, aussi est-ce pour cela qua fi suis ici,, 1-Alors, que désire maître lîuérinard T ' M f .vivii)

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Gand von 1856 bis 1923.

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