Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 09 Oktober. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/804xg9gk9j/
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Vendredi 9 octobre 1914 5 centimes le numéro l—H II ■mi—Il 1 in'IlTT TV 1 I 58""" année — N° 282 JOURNAL DE GAND ABONNEM1NÎS : BSMIQU1 : 16 franc» par ail ; 7-50 fnuxw f*$ar iéx mois ; 4 frase» pour trvse atna Pour t étranger, le port en sut RÉDACTION & ADMINISTRATION : & RUS DE FLANDRE, S, GAND TBLSFHONE 666 ANNONCES» Toir le tarif au bas do la dernière page dn journal* La Guerre Européenne I En France ■ La grande bataille I Pas de communiqué officiel H Les communications télégraphique; Hp-ant suspendues, le communiqué officie Ejui' les opérations en France ne noui jj.'tst pas parvenu. ILa situation vue à Londres. Résumé du Daily Teleç/raph : Hier la dépêche officielle était sur ut intéressante, parce qu'elle annon-it un nouveau mouvement des Aile mds contre la gauche des alliés. Celle-c: été étendue, mais on no dit naturelle œt pas jusqu'où. La pression aile mde doit être par moment très forte ' et des troupes de renfort arrivant pai i Tonrcôing-Armentières montrent que f von Kluok se rend parfaitement compto du danger, et essaie de contrarier la Bpntinuelle extension des Alliés. Or plrle dans le communiqué français de la ligne s'étendant au Nord de Lille, probablement s'agit il de Courtrai, les deux villes n'étant distantes que de 13 milles. C'est là vers ce point que (toit avoir eu lieu le raid heureux de la .cavalerie française, dont il est question dans une dépêche non officielle. On a fait sauter un tunnel qui aurait pu être utile, une force combinée s'est glissée entre Imgros de 1 armée et la garde impériale, t a détruit un train de ravitaillement. [Ces actes audacieux doivent avoii éterminé les Allemands à protéger leui [trême droite au moyen de troupes aîches venant de Belgique. Les attaques répétées à Lassigny, qui est qu'à quelques milles de Noyon inblent indiquer que l'ennemi n'a pas jandonné l'espoir de se frayer un chemin à travers ce district. Mais cette nouvelle tentative échoua comme les ■très. » * * * Iiici le télégramme auquel le journal illusion . -.es troupes franco-britanniques ont aujourd'hui (lundi), des coups d'au->, pendant qu'on se battait à l'ex-îité de l'aile gauche. La cavalerie ?aise fit un raid sur les derrières lignes allemandes, ut le succès fut i fit sauter un tunnel très utile à emi, les Français ne perdirent pas 3ul homme. Plus ta.-d, les lanciers «s et les troupes françaises firent utre exploit d'une rare audace, ils lurent à se glisseï entre le gros de ée et la garde consistant en infan-, cavalerie et artill rie; ils coupèrent îtruisirent les trains de munitions, arte que pendant quelque temps llerie allemande fut réduite au Tout va bien Ostende, on affirmait hier après-que, en France, la retraite alle-le se dessinait sur toute la ligne. ort de M. Albert de Mun. l'deaux, 6 octobre. — M. Albert de député du Finistère, est décédé su-îent, mardi, à Bordeaux. avait encore écrit, dans la journée, article epiotidien pour Y Echo de i. Il a succombé aux suites d'une lion cardiaque. de Mun, qui était âgé de 73 ans. endu avec ardeur et talent la politi-atholique au Parlement et dans la e, Il était membre de l'Académie En Russie Armée russe passe en territoire allemand ise de 180 canons de l'artillerie de siège et de gros mortiers. I -ne dépêche de Pétrograd confirme ' I année russe a passé toute entière S 'e territoire allemand après la ba-i 'e du Niémen. Les Allemands perdi-t 180 c nons, toute l'artillerie de siège et de gros mortiers restés devant Ossowetz. En Galicie Pétrograd, 6 octobre. — Le Messages | de l'Armée dit que les Autrichiens campant dans la région de Cracovie accrochent l'aile méridionale des Allemands qui, ayant réuni des troupes très importantes dans les environs de Breslau. marchent au Sud-Est. L'action se développe sur le front Cracovie-Noworo-domsk-Siéra-Miéehow.Sous Przemysl, il ne s'est produit que I des opérations de reconnaissance. (Havas). Sur Mer Une canonnade dans la Mer du Noz-d. La Haye, 6 octobre. — Hier soir, on entendit à Zandvoort une canonnade provenant de la direction Ouest. Elle dura quinze minutes. (Hàvas). Perte d'un vapeur anglais Paris,. 6 octobre. — (De Londres). — Le vapeur anglais « Ardmount », parti élans la matinée de Douvres pour Zce-Brugge, avec une cargaison de blé, a heurté une mine et a coulé. L'équipage de trente-cinq hommes fut sauvé. . (Havas). SUGGESTIONS DE PAIX Washington, 7 octobre. — Le ministre Bryan fait tous ses efforts auprès de l'Allemagne, de l'Autriche et élu Japon, pour amener ses puissances à formuler des propositions de paix. Hier il a conféré à ce sujet avec M. Bernstorff. En Belgique Le gouvernement belge à Ostende Une dépêche de l'agence Havas confirme que le gouvernement belge et le corps diplomatique se sont transportés el'Anvers à Ostende. De nombreux réfugiés sont arrivés d'Anvei's à Ostende. SUR L'ESCAUT On avait annoncé que les Allemands avaient passé l'Escaut à Wetteren. Il n'en est rien; du moins il n'en était rien jeudi midi. Les troupes belges étalés troupes allemandes sont retranchées respectivement sur les deux rives. ; Jeudi après-midi, la canonnade a un peu ralenti sur les rives de l'Escaut. Les troupes belges maintiennent toujours victorieusement leurs positions. L'ennemi, malgré des efforts violents, n'a toujours pas réussi à traverser le fleuve. Mercredi, les Allemands avaient construit un pont sur l'EscauL.entre Schoo-naerde et Wichelen. Quatre cents d'entre eux avaient franchi le fleuve, nos troupes détruisirent le pont à coups de canon, et les Allemands qui avaient passé furent décimés par les mitrailleuses. Entre Schellebelle et Wichelen, une rencontre a eu lieu jeudi matin. Des réfugiés venus à Gand jeudi soir racontent que les Allemands, furieux des pertes subies, ont tiré sur des civils, on ne sait au juste avec quel résultat. A Nazareth Des patrouilles allemandes, en nombre, se sont concentrées, mercredi, dans les environs de Nazareth et y ont livré bataille à une petite troupe belge. Le combat a été d'une extrême violence, avec pertes relativement importantzs de part et d'autres. Finalement, l'ennemi a dû céder la place, Le capitaine de gendarmerie Fremaut a été atteint par une balle au. côté. A en juger par la nature de la blessure, dans le poumon, il est permis de conclure qu'elle doit avoir été produite par une balle dum-dum. La patrouille allemande s'était dissimulée dans une ferme. Au moment du passage de la petite troupe belge, les Allemands firent feu de plusieurs côtés à la fois. Ils étaient d'ailleurs cinq fois, au moins, plus nombreux. Il y eut dix victimes de notre côté. Un garde-civique a été transporté, grièvement blessé, au Flandria Palace. Parmi les morts il y a sept gendarmes. Avant ele quitter la ferme, les Prussiens y ont mis le leu. Sur la ligne Laiie-SchoonaerJe- ïicheler Du Bien public : Il semble ejue l'objectif de l'armée allemande — espimée à 40.000 hommes — qui campe dans les environs de ïerrno nde-Schoonaerde - Audegem - Gysegem - Hof-stade et Lede, est de traverser l'Escaut et non d'empêcher seulement les Belge; de reprendre position sur la rive droite A Lede, les Allemands occupaient mercredi matin le hameau Heiplas, àunc distance d'à peine 400 mètres de l'artillerie belge qui elle se trouvait établie à moins de 15 kilomètres de la porte de Bruxelles. Le vent étant à l'Est, le bruit de la canonnade parvenait distinctement jusqu'à Gand. Au hameau « Open Veld », les Allemand; s'étaient dissimulés dans et derrière le; étables de la ferme du nommé Praet. Ces bâtiments furent aussitôt l'objet de mire de notre artillerie, et il ne fallut pas plu; de deux: coups pour les démolir : une épouvantable explosion détruisit toute 1; ferme, tuant quatre artilleurs allemand; et en blessant un grand nombre. Au lieu dit « Dries » quatre Allemand; furent faits prisonniers; au hameau « Kat > des soldats allemands cachés dans ur jardin, tuèrent un soldat belge. Dans l'après-midi, à Lede, aux hameaus Speelaert, Keiberg, Overimpe et Groote Kapellen, il -n'y avait pas moins de 4.000 Allemands. Dans la matinée de mercredi, les Allemands ont tenté à plusieurs reprises de traverser l'Escaut à Schoonaerde. L'ennemi a subi d'énormes pertes, et a été repoussé chaque fois par les troupes alliées. Voici quelques détails encore sur les opérations de mercredi. Nous avons dit que la fabrique de produits chimique; avait été incendiée. Mercredi le feu faisail toujours rage. Les troupes belges y ont découvert trois canons, rendus inutilisables.Toute la matinée des Taubes et des aéroplanes belges ont fait des reconnaissances au-dessus des positions des adversaires.A partir de midi la canonnade a 1111 pet diminué. On entendit alors des explosion; plus violentes. Ou apprend que le génie belge aurait dynamité les ponts de Mellc et de Heusden. Celui-ci était encore intact. Les Allemands ont dû reculer ver; Schoonaarde, Gysegem et Hofstade. Leurs efforts pour traverser l'Escaut ou s'approcher de Gand ont été vains. Beaucoup d'habitants avaient été pris entre le feu des Allemands et celui de l'artillerie belge, avant d'avoir eu idée eh fuir. Ci et là on apprend la mort de quel ques civils, mais la plupart ont pu s'échap per. Notes de la journée Jeudi, 8 octobre 1914. Que se passe-t-il donc? disions-nous en terminant nos notes d'hier, en signalant la panique qui, une fois de plus s'était emparée de nos concitoyens. Ce qui se passait, nous ne le savons que trop bien maintenant, hélasl A Anvers, cela 11e va pas fort, mal heureusement; mais la résistance esl acharnée de la part des occupants des forts et de la garnison mobile. A Gand, on s'est battu non loin de notre ville, Nazareth, aux environs de Wetteren, c. à. d. à moins de quinze kilomètres à vol d'oiseau. D'où des milliers de réfugiés une fois encore, dont le cortège lamentable — e1 déjà si souvent vu — s'amène, et dont les récits, la plupart du temps fort grossis et très exagérés, provoquent sans doute un apitoiement légitime, mais épandent peut-être aussi la terreur ur peu plus qu'il ne conviendrait dans les circonstances actuelles. D'où, nombre de départs ou de pré paratifs de départ. * * * Maintenant que l'occupation rentre dans l'ordre des choses possibles, à Gand, on ne peut trop en vouloir à ceux qui s'en vont; chacun du reste a son tempérament et apprécie son intérêt de la manière qui lui convient Mais il y a le mauvais exemple... Au surplus, avons-nous réellement tout à redouter- l'arrivée cles ennemis Sans doute, leur visite sera plutôt désagréable, et 011 s'en serait volontiers passé. Et de plus, disons-nous encore que nous devons à une chance excep tionnelle de ne pas les avoir eus plus tôt. C'était toujours autant ele gagné Mais puisqu'il semble ne pas y avoii moyen el'échapper au sort commur réservé aux 4/5 du pays, prenons notre mal en patience et efforçons-nous de faire à mauvais jeu la meilleure figure que l'on pourra. Se lamenter ne sert à rien qu'à rendre son mal plus insupportable, dans de: circonstances où le premier devoir es de faire preuve de résignation, mais surtout de sang-froid. Gand est, une grande cité, une villi ouverto, aya,ut un aggloméré énorme Ou ne bombavele :pas une grande ville aussi aisémpnt qu'on le ferait d'un vil lage, à condition, bien entendu, que l'oi respecte scrupuleuse ment les instruc tions de l'autorité. Et même dans les heures les plus cri tiques, gardons au coeur cet espoir su prême que des heures plus, favorable viendront, et qu'il n'y a pas de doutes ; avoir quant à l'issue finale heureuse d I la lutte gigantesque qui met aux prise les grandes puissnees de l'Euriope.. ainsi que notre pauvre et brave peti pays. . Faisons confiance aux autorité ; de notre ville ! * * * ' Il y a, eu toute la journée élans les rue une animation intense, provoqué surtou : par l'arrivée et le passage des troupes. C'était un spectacle émouvant que ce lui de ces vaillants soldats, qui mai chaient d'une allure elégagée et crâne et qui chantaient. Cela nous a rappelé — non sans un profonde tristesse — le premier départ il y a deux mois bientôt. Eux aussi, le petits soldats chantaient et vibraien de patriotique enthousiasme. Combie: cepenelant déjà dont le sang généreu a coulé dans les sillons et qui ne chante ront plus? Combien d'autres qui souf frent et se -lamentent sur quelque li d'hôpital? Combien encore sont demeu rés aux mains des Allemands et /son enfermés dans quelque forteresse? La population a bien raison el'acela mer ses défenseurs — et elle ne s'en fai faute — car ce sont des braves, eju dis-je des héros ! * s * Un « Taube » a encore passé par-dessu Gand vers 3 1 /2 heures, se dirigeant Ver Ostende, et il est revenu vers 4 3/4 heu res. Quanel donc serons-nous, une foi : pour toutes, elébarrassés ele ces-- sale bêtes? Roger Tir. ABONNEMENTS Le prix d'abonnemen au Journai de Oand, pour l< ! dernier trimestre de l'annéi courante, est RÉDUIT l DEUX FRANCS. Les abonnements doiven être pris dans nos bureaux rue de Flandre, 3. Chronique gantoise ! CIRCULATION A VÉLO. — j , partir du 10 courant, l'entrée en vill à vélo, même quand celui-ci est intre eluit à la main, est interdite. Lés personnes cpii usent de ce moye ele locomotion pour leurs affaires o pour tout autre motif valable, pourron se présenter au bureau de police de leu section munies de leur feuille d'identit avec portrait; un visa y apposé leu permettra la rentrée en ville. Le visa sera refusé à quiconque ferai usage d'un vélo pour une autre raison Poudres P. Parmentier, pharmaciei à Morlatrwelz. Voir annonces 4e page. LES AÉROPLANES. — Ils étaient mercredi matin, au nombre de dix-huit dont les frères Olieslagers notamment On comptait quatorze machines belges trois françaises et une anglaise. Ils n'ont pas reparu hier, mais vei 3 % heures un « taube » a passé ai dessus de la ville, élans la direction d Bruges, et est revenu une heure aprè: PLUS DE CANON. — Ce matin o n'entend plus, comme les jours préce dents, tonner le canon. Le combat d'artillerie s'est donc port vers des régions plus éloignées de Ganc Nos concitoyens paraissent très heureu . d'être elélivrés de cette lugubre musiqr et souhaitent, de tout leur cœur, en êti privés définitivement. niiiniir COFFBES-FOR ;a ■ DAllyUt dep. 10 fr. pour 1 ai 3* r M T S3 M i C deP- 25 fr. pour 3 ai il S 18 M LE, Ordres de Bourse f* A SJ T n i Ç !£ GomPte <ié quinzain")§ 5 tSAî'4 " US*'*" Onlnral"»T>rocb3)1ne>cÔ . LES FUGITIFS. — Il est arrivé hic et ce matin moins de fugititjs à Gan ejue les jours précédents. Quelques-uns encore de Wetterei quoique aucun Allemand ne soit à voi pour le moment, dans cette régioi d'autres, plus nombreux, d'Anvers.. MAT JS LA S. —• Eu Jarre, Lain Kapon, Crin animal, etc. — Lits aï glais, d'Enfants, Berceuses — Cot vie-lits, Couverture en iaine et coto: — Catalogue, Prix, Echantillons sur d> . mande. G. & J. DOMORTIER Frère Chaussée d'Hundelgem, 289, l.edebert 1 Tél. 2671, rue longue de la Monnaie, i ' Oand. Tél. 2672. ' | s : ESPION? — Hier matin, vers 10 % • ; heures, un individu qui stationnait t I devant la caserne de la plaine St-Pierre, 3 ! a été arrêté. On le soupçonne d'être j allemand et de.se livrer à l'espionnage. ..ùcoJLfctL jiar dy, Vorviers, est s excellent. Goûtez et compares. t A BRUXELLES i, D'un correspondant du « Bien public »: Bruxelles, le 5 octobre. Le gouverneur général allemand a fait ' placarder ces deux avis comminatoires : £ « Dans la soirée du 25 septembre, la ligne de chemin de fer et le télégraphe ont été détruits sur la ligne Lovenjoul-Vertryck. A la suite de cela, les deux localités citées ont eu le 30 septembre au matin à en rendre compte et ont dû livrer des ôtâges. •» A l'avenir, les localités les plus rapprochées de l'endroit où de pareils faits se sont passés — peu importe qu'elles en soient complices ou non — seront punies sans miséricorde. A cette fin eles otages ont été emmenés de toutes les localités voisines des voies ferrées menacées par ele pareilles attaques et à la première tentative de détruire les voies de chemin de fer, des lignes du télégra-phe ou du téléphone, ils seront immédiatement fusillés. » En outre, toutes les troupes chargées ele la protection des voies ferrées ont reçu l'ordre de fusiller toute personne, s'approchant de façon suspecte des voies de chemin de fer ou des lignes télégraphiques ou téléphoniques. (S.) von der Goltz, t feld maréchal. » j L'autre affiche n'est pas moins mena-'i çante. La voici : i « Des attaques réitérées contre des troupes allemandes et des attentats i contre des voies de chemin de fer et des lignes télégraphiques ou téléphoniques par cles vélocipédistes civils, me forcent [ d'annuler tous les permis de circulation qui ont été délivrés en vertu de mon j arrêté élu 17 septembre 1914, à des civils; ils cessent immédiatement d'être valables. » Des civils qui, en dépit de ceci, circulent encore en vélocipède, s'exposent à ce que les troupes allemandes tirent sur eux. Si un cycliste capturé est ^ suspect d'un projet d'attentat contre des lignes de chemin de fer, - de télégraphe ou de téléphone ou de l'intention d'attaquer des troupes allemandes, il sera fusillé en vertu de la loi martiale. » ^ -i* j. Les autorités allemandes ne se bor-nent pas à exaspérer nos concitoyens é par des vexations de ce genre, mais elles cherchent visiblement el'autres occasions de provoquer leur exaspérat'on I Actuellement, elles organisent la traque des jeunes gens qui font partie de la classe de 1914, appelée anticipativement sous les armes. Les administrations communales ont '» été invitées à délivrer au gouvernement > allemand les listes des jeunes gens appelés. Beaucoup ne les possèdent pas et pour les dresser devraient se livrer à un travail de longue haleine. Le 's bourgmestre de Forest ayant refusé de fournir ce document a été arrêté et e un avis affiché sur les murs ele la com-mune, avertit les parents que si leurs n fils ne se présentent pas dans les bureaux '' de l'administration, qu'ils seraient infailliblement coffrés, ils en seront tenus 3 personnellement pour responsables. '• D'autre part, sur les routes qui mè-x nent à Ninove et à Enghien, on arrête 6 les civils âgés de 18 à 35 ans pour les e empêcher d'aller se mettre à la disposition de l'autorité militaire. » Ce régime est charmant! t * is * * Dimanche soir, les Allemands ont ■j promené dans les rues de Bruxelles, i toujours dans l'espoir d'exaspérer la population, un contingent de 167 soldats d faits prisonniers autour d'Anvers, dans les combats des jours précédents. Avez-vous remarqué qu'ils choisissent tou-r; jours le dimanche pour montrer leurs i; prisonniers au public? C'est par la route de Vilvorele que , nos braves soldats gardés par un piquet î de cjuinze hommes armés sont arrivés i- à Bruxelles. Quatre officiers figuraient )• parmi les prisonniers cpii appartenaient en grande majorité à l'artillerie. Quel ques lanciers et queqlues chasseurs fai-) saient partie du convoi. Dès que la nouvelle s'est répandue. une foule considérable s'est dirigée par la rue de Brabant vers la Place Liedts, pour acclamer les prisonniers. Un de nos officiers blessé, était juché sur un camion d'où il saluait la foule ele son képi en criant : « Vive la Belgique! » , La foule lui répondait, en oriant « Vivent les Belges! Vive l'armée! Vive la Belgique! » et en conspuant les soldats allemands.A mesure que le cortège s'avançait vers la Gare du Nord, la multitude qui l'accompagnait devenait de plus en plus houleuse. Les soldats allemands se croyant menacés, mirent baïonnette au canon et chargèrent de divers côtés. Ils arrêtèrent au cours de la bagarre deu x civils, dont un garçon boucher, qui furent emmenés les mains liées derrière le dos. Les commerçants apitoyés eurent cependant l'occasion de jeter à. la petite troupe élu pain, dont plusieurs de nos soldats semblaient avoir besoin, des victuailles et du tabac. Une commerçante leur porta elle-même cinquante paquets de cigarettes et une femme du peuple débarrassasa charrette des caisses de raisins qu'elle offrait en vente pour en faire hommage à nos troupiers. En présence des manifestations du public, les soldats belges invitère eux-mêmes la foule à conserver le calme. Lorsque la petite troupe arriva devant la sortie de la Gare, rue de Brabant, les portes furent ouvertes et les prisonniers y furent hâtivement poussés tandis que les bravos retentissaient de plus belle. Aussitôt après, la Place Rogier et la rue de Brabant furent déblayés et la circulation ne fut rétablie que fort tarel dans la soirée. Il est incroyable vraiment que le gouvernement allemand se plaise à provoquer de telles manifestations. Il suffisait, pour les éviter, d'embarquer les prisonniers à la Gare de Schaerbeek, puisqu'on devait les conduire en Allemagne.Mais on a préféré exciter la population en les menant par les rues d'une ville en fièvre, au risque de compromettre gravement la tranquillité publique par une explosion de fureur populaire. Le rôle du Japon. ; On lit dans Y Indépendance : ! De laconiques dépêches nous rendent compte, de loin en loin, de la participation du Japon à la guerre. Pourtant l'alliée de l'Angleterre remplit en ce moment un rôle j des plus utile en purgeant les mers de ; l'Extrême-Orient de navires allemands et ; en attaquant la colonie allemande de ! Kiaotchéou. Toute la deuxième escadre i japonaise est concentrée autour de la pos-! session allemande dont l'occupation est ; imminente. Arrêtées d'abord par des : fortifications importantes, les troupes ! japonaises, renforcées par un corps de | débarquement ont fait, depuis, de rapides | progrès. L,a ville de Kiaotchéou a été i occupée par les troupes d'avant-garde ! japonaise qui ont commencé le siège en règle du port de Tsingtao, défendu par un feu violent des forts allemands et par les attaques des aviateurs. Déjà un contre-torpilleur allemand a été coulé par les japonais qui ont perdu, de leur côté, plusieurs vapeurs qui étaient entrés en contact avec des mines. Enfin, depuis quelques jours, les Japonais ont occupé et ensuite pris possession du chemin de fer de Shantung, allant de Tsinan-fou à Weihsien. C'était là une mesure militaire rendue nécessaire pour des raisons stratégiques. Cette ligne n'est en effet que l'extension du chemin de fer allemand de Tsingtav à Tsinanfou et les Allemands s'en servaient naturellement en vue du réapprovisionnement de la ville et du port de Tsing-Tav. C'est par ce chemin de fer que les Allemands, depuis le début de la guerre, ont amené constamment des troupes, des vivres et des munitions.Lorsque le croiseur autrichien « Kaiserin Elisabeth » fut désarmé à Tsingtav, l'équipage de ce navire de guerre emprunta ce chemin de fer pour se rendre à Tsientsin et, malgré les protestations du Japon, le gouvernement chinois ne s'opposa nullement à ce que ces troupes prissent la même voie, pour regagner Tsingtao, dont elles renforcèrent, depuis, la garnison allemande. Cette violation de la neutralité de la part de la Chine est due certainement à l'Allemagne, qui lui a forcé la main. Iy'occupation provisoire de cette ligne de chemin 4e fer était donc entièrement justifiée car la ligne de Shantung avait toujours été considérée comme propriété allemande. Elle était dirigée par des Allemands et la Chine ne paraissait que détenir un petit nombre d'obligations de cette entreprise C'est ce que le gouvernement de Tokio fit observer au gouvernement chinois, mais celui-ci protesta formellement contre l'occupation de la ligne, déclarant que c'était un chemin de fer chinois,

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Gand von 1856 bis 1923.

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