Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 15 Oktober. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Konsultiert 04 Juli 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/mc8rb70f19/
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Vei.dredi li'i octobre tîHi) S> centimes le numéro v>9me année No 4288 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : H fr. par an ; \ fr. pour six mois ; ^ fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : CAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — CAND TÉLÉPHONE 665 A-NNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. Avis officiels (Je l'autorité allemande AVIS I.1.1 est interdit d'alimenter le bétail à l'aide du foin, du trèfle, du regain et de tout autre iuurrage engrangé, aussi longtemps qu il y a encore des feuilles de navets, au tretle et de l'herbe dans les prairies et U^long des chemins. La daie la plus rapprochée à partir de laquelle l'usage de fourrages séchés est permis est fixée au 1" Décembre 1915. Les administrations communales sont rendues responsables de l'utilisation aussi complète que possible des fourrages verts provenant des champs et des bois. Il est interdit de labourer du trèfle pouvant encore servir comme aliment. Les contraventions aux présentes dispositions sont punissables d'unç amende pou-vant s'élever à 5,000 mark ou d'un emprisonnement de trois mois au maximum. II. L'exportation de sabots vers l'Allemagne n'est pas visée par l'interdiction du 30 septembre 1915; les propositions en vue de l'exportation vers ce pavs doivent être adressées à l'Inspection d'Etape. (Et. T. B. 485 2.) Gand, le 11 octobre 1915. Le Commandant de l'Etape. * * * AVIS Gand, 11 octobre 1915. L'attention du public est appelée sur le fait que,pour la première fois,le dernier numéro du « Verordnungsblatt fur das Etappenge-bied » contient une feuille consacrée aux avis commerciaux officiels qui étaient jadis insérés en annexe au « Moniteur belge ». Cette feuille est en vente séparément, au prix de 10 centimes, à la « Zivilverwaltung » de l'Inspection d'Etape, rue basse des Champs, 22. LA GUERRE Sur le front occidental Communiqué officiel allemand Berlin, 13 octobre (midi). Au. nord-est de Vermelles, nous avons repoussé aisément des attaques anglaises. A l'est de Sou-chep, les Français ont de nouveau perdu quelques morceaux de tranchée dans lesquels ils étaient parvenus à se, maintenir le Il octobre. En Champagne, au sud de Ta-hure, nous avons repoussé hier soir une attaque française. Ce matin l'ennemi a de nouveau attaqué sur plusieurs rangs de profondeur; cette attaque s'est entièrement écroulée sous notre feu. Dans les Vosges, les Français ont perdu une partie de leurs positions sur le penchant ouest du Schratz-mannele.Communiqués officiels français W. T. B. Paris, 12 octobre. Officiel de lundi après-midi : On ne signale au cours de la nuit qu'un bombardement assez intense de l'artillerie ennemie au nord de la Scarpe et en Champagne sur notre arrière-front dans la région de Souain. Nos batteries ofit partou| efficacement riposté. Paris, 12 octobre. Officiel de lundi soir: Nous avons sensiblement progressé dans le bois à l'ouest du chemin de Souchez à Angres, d'ans la vallée de Souchez et à l'est du fortin du bois de Givenchy. Nous avons également gagné du terrain sur les crêtes vers la Folie. En Champagne, nous avons fait de. nouveaux progrès. Nous avons enlevé par une vigoureuse attaque la totalité d'un ouvrage ennemi au nord-est du village de Tahure, sur le flanc du ravin de La Goutte. Nos ca nons ont efficacement contrebattu les pièces ennemies qui bombardent violemment nos nouvelles positions. Actions réciproques d'artillerie particulièrement intenses aux Eparges, au Bois Le Prêtre, au nord de Reilles, en Lorraine, ainsi que dans les Vosges au sud de Stein-bach et aux environs de Thann. Communiqué officiel anglais W. 1". B. Londres, 12 octobre. Rapport du Maréchal f-rencn : Des dernières informations, il résulte que l'attaque contre noire front au sud du Canal de La Cassée, ie S octobre,a été entreprise par de gros enec-urs ennemis. L ennemi visait surtout à s'emparer de la Carrière de chaux, située au nord de la hauteur 70. Le combat fut également très important entre Hulluch et la Recloute Hohenzollern. Près de ladite carrfère, i'allaque fut enrayée par le feu de l'infanterie et des mitrailleuses combiné. Aucun assaillant ne parvint à 40 mètres de nos tranchées.L'attaque fut également repoussée plus au nord, entre les carrières et Hulluch. En poursuivant l'ennemi nous nous sommes emparés des tranchées à l'ouest de Saitnello. L'ennemi ne put pénétrer dans notre front qu'à quelques endroits, notamment dans les tranchées de communication au sud de la Redoute Hohenzollern, d'où il fut refoulé ensuite par jet de bombes. Sur le front orienta! Communiqué officiel allemand Berlin, 13 octobre. Armées du maréchal von Hindenburg. A l'ouest de Dunabourg, une attaque russe s'est éerôulée sous le feu de notre artillerie. L'ennemi a essayé vainement de s'emparer de l'île du lac de Miadziol que nous avons occupée. Au nord-est de Sjnorgon, une attaque russe est arrivée jusqu'à nos obstacles ; elle a été repoussée. Un de nos dirigeables a, la nuit dernière, bombardé violemment la place fortifiée de Dunabourg qui était remplie de troupes. Armées du maréchal prince Léopold de Bavière. Rien de nouveau. Armées du général von Linsingen. L'ennemi a été délogé de ses positions près de Rudka-Bîelsko-Wolskaja ; il a été rejeté au delà de la ligne de M. H. Aleksandrya et des hauteurs situées au nord de cette localité. Les troupes allemandes de l'armée du général Bothmer ont chassé les Russes de plusieurs de leurs positions au nord-ouest de Kajwoconka (au sud-ouest de Burkanow). Communiqué officiel autrichien Vienne, 13 octobre. Près de Biïrkanow, à la Strypa, la quatrième attaque russe annoncée hier a été aussi enrayée, par les bataillons austro-hongrois et allemands ; à part cela, au nord-est aucun fait important. Communiqués officiels russes St-Péterbourg, lloçtobre. Officiel dimanche soir: Le village de Grabunowka, pris plusieurs fois par nous, fut cédé à nouveau à l'ennemi, sous le feu de son artillerie. Au cours de leurs attaques près de Paschi-lina, les' Allemands eurent d'abord du succès; mais leur offensive fut ensuite endiguée à l'est du village. Au sud du Pripet des détachements ennemis occupent le village Wolka Berczrianska, dans la région du village Pozog. Près de Ncwosiolki, au Styr, en amont de la région de Czarterysk, l'ennemi réussit à passer à, la rive droite du Styr. Des attaques ennemies, dans la direction du village Garamowka, ont été repoussées. A l'est de Butschatsch, à la Strypa, l'ennemi a attaqué nos troupes, mais fut refoulé par une attaque en grandes masses de notre cavalerie. \V. T. B. St-Pétersbourg, 12 octobre. Officeil du lundi soirr Dans la ré-j gion de Dunabourg, il • a eu, hier, à plusieurs endroits, des engagements acharnés. Les Allemands ont fréquemment repris l'offensive. Au N.-O. de Dunabourg, une nouvelle attaque de notre part a délogé l'ennemi du village Garbunowka. Dans la région de Dunabourg et du chemin de fer vers le sud-ouest nous'avons rejeté l'ennemi hers de ses tranchées, entre les villages Law-kessy et Girwischki. Nous avons avancé ensuite ut occupé la-f^ne de la pointe sud-est du lac Meddum à- Lawkeâsy. Entre les lacs Meddum et Dryswjaty la bataille d'artillerie a duré jusqu'au soir. Des aviateurs allemands ont jeté des bombes sur Dunabourg et les gares voisines. Noire cavalerie a pris Ossenischki, à l'ouest du lac Voginskoje. Nous avons enrayé une tentative de l'ennemi d'avancer au Njemen supérieur,-près de Liubtscha, au S.-O. de Djeljaitschi. Des deux côtés du chemin de fer Kowel-Sarny des combats se sont développés avec des troupes ennemies marchant vers le Styr. A 12 kilomètres au S.-E. de Kolki nos troupes, soutenues par l'artillerie, ont occupé la lisière orientale du village Czernysz, le villaqe Nieszest et les frontières naturelles de Rudniki. Dans la région de Moszczanica et Silrto, à l'ouest de Derazno nous avons refoulé des contre-attaaues de l'ennemi. Sur le front des Balkans Communiqué officiel allenu.n.. Berlin, 13 octobre. La résistance des Serbes n'a guère pu retarder notre marche en avant. Au sud de Belgrade, nous avons pris d'assaut le village de Zeloznik et la hauteur àituée à l'est, des deux côtés de la Top-ciderska. L'attaque que nous dirigeons contre Razarevac progresse dans de bonnes conditions. La route dé Razarevac à Gra-tfiste a été franchie dans la direction du sud. Communiqué officiel autrichien Vienne, 13 octobre; Nos attaques progressent. partout, malgré la vive résistance de l'ennemi. A la Drina inférieure, nos trou pes ont refoulé les Serbes de plusieurs Ira î chées. Au sud de Belgrade, quelques po d'appui fortement défendus ont été pris à l'ennemi. L.es contre-attaques serbes iru échoué chaque fois avec pertes graves pour l'ennemi. Communiqués olliciels serties . Nisch, 11 octobre. Officiel de dimanche soir: Les combats continuent sur tout le front du Danube et de la Save. Après un combat mouvementé, Belgrade est tombé entre les mains des Allemands. Le but poursuivi par l'ennemi est de marcher de l'avant par la vallée de la Morava. Momentanément, il essaye de couper Kospolatz de Du-bravitza. Il concentre ses efforts.principaux à obtenir ce résultat. Sur le cours inférieur de la Drina, les Austro-Allemands ont été rejetés sur l'île qu'ils occupaient avant le début des opérations.W. T. B. Nisch, 12 octobre. Officiel de lundi soir: Belgrade a été évacuée, pour lui épargner un bombardement ennemi. Voici la ligne occupée par nos troupes: Lipovac-Tscherkovac-Brejane-I.ippes (front de la Morawa inférieure) ; Kupes - Ekmekluk (front de Belgrade) ; Obernovac - Ore-nevae (front de la Save). L'ennemi dispose d'une artillerie lourde très puissante, notamment de canons de 105 millimètres, qui rend les combats très sanglants. La guerre éclate entre la Bulgarie et la Serbie Nisch, 12 octobre (Havas). Les Bulgares nous ont attaqués sur le front de Knas-jevatz.Reuter apprend de son correspondant d'Athènes que deux divisions ont pris part à cette pr;mière opération. Sur le front italo-auîricfiien Communiqué officiel autrichien Vienne, 13 octobre. Hier après-midi, les Italiens ont dirigé un feu très vif de canons de gros et moyen calibre contre la hauteur de Lafraun. De même contre quelques parties du front de la côte l'artillerie ennemie â sévi avec une extrême intensité. Des tentatives s'approche de détachements d'infanterie italiens vers Brsié et le plateau du pont Tollmein ont été enrayées. Au nord-ouest de la hauteur de Doberdo une attaque d'artillerie a obligé l'ennemi à abandonner précipitamment ses positions avancées. En France Démission du ministre Delcassé Zurich, 13 octobre. D'après une dépêche Havas, dit la « Kolnische Zeitung », le président du cabinet Viviani a annoncé aujourd'hui au Conseil des ministres que M. Delcassé lui avait fait parvenir sa démission de ministre des affaires étrangères. Cette I démission a été acceptée. M. Viviani reprendra la direction des affaires étrangères. En Egypte La récolte du coton D'après le « Standard », la récolte du colon en Egypte serait évaluée à 4 1/2 millions de cantars, soit 20 p. c. de moins que l'année dernière. IX H OS La fermeture du canal de Panama D'après une dépêche arrivée à New-York le colonel Gôthals a annoncé que le canal de Panama ne sera pas réouvert avant la fin de l'année. 11 faut creuser une voie d'eau à tra vers les terres et le travail prendra plusieurs mois. Chronique Gantoise INFORMATIONS communales. Hospices civils. Demande d'un subside extraordinaire de fr. 260.000. Rapport de M. L'échevin Heynderyckx. Messieurs. La Commission des Hospices civils nous adresse, sous la date du 1"' octobre 1915, n" 2,683, la lettre suivante: « Messieurs, « Nous avons l'honneur de vous rappeler « notre lettre du 2ô juillet, par laquelle nous >t vous exposions" que notre disponible de « caisse menaçait d'être épuisé vers la fin « de l'année, tant en raison du déchet sur « nos recettes que des charges extraordi-« naires résultant principalement de l'entre-« tien des prostituées dans nos établisse-« ments. « Cette situation se précise pour le der-« nier trimestre de l'année, par la situation « de notre caisse, que nous vous exposons « ici dans ses grandes lignes. « Nos mandats ordinaires s'élèvent en « moyenrie, actuellement, par semaine, à fr. « 35,000, et ce chiffre cadre au surplus avec « celui des dépenses pour l'année 1914, qui « est de fr. 1,777,757.55. « Nous serons en outre dans le cas de de-« mander encore des crédits pour insuffi-« sance, à concurrence de fr. 50,000 envi- « ron, pour divers articles, tels que: viande, « légumes, étoffes. « Nous avons donc à prévoir une dépense « de fr. 450,000 + fr. 50,000--- fr. 500,000 « pour le 4" trimestre courant. « Pour y faire face, nous disposons des « moyens suivants : « Caisse du 1'"' octobre 1915 et banques, « environ fr. 87,500.00. « Créance de subside communal, reliquat, « fr. 131,739.94. « Entretien des syphilitiques à charge de « la Ville, 3" trimestre, fr. 20,000. Total en-« viron fr. 240,000. « Il nous manquera donc: « Fr. 500,000 fr. 240,000 = fr. 260,000, « somme pour laquelle nous vous prions de « nous faire accorder un subside extraordi-« naire par le Conseil communal. « Nous ne pouvons Compter, parmi nos « recettes certaines à encaisser avant 1916, « les postes suivants.au total de fr. 158,000: « 1" fr. 70.C00 d'intérêts de rentes belges « inscrites et de Crédit communal ; « 2" les créances à charge de la Ville, à « échéance fin décembre, des chefs sui-« vants : « a) fr. 13,017.91, intérêts, 3'' annuité, « Biloque ; « b) fr. 41,090.70, capital, 3" annuité, « Biloque ; « c) fr. 4,705.09, subside Lousbergs. « 1915; « d) fr. 682.15, intérêts Ecole gardienne, « Orphelinat de filles; « e) fr. 3.500, intérêts sur fr. 100,000, « service des Eaux / « f) fr. 4C0, cloître Biloque, un an de « loyer ; « g) fr. 5,000, taxe sur les spectacles; « h) fr. 20,000, entretien des prostituées, « 4'' trimestre. « Vous voudrez bien considérer que, jus-■i qu'à ce jour, nous avons demandé et ob-« tenu des crédits pour insuffisances, sauf « rappel en 1916 à concurrence de fr. « 172,568.45. et que ces crédits, ayant été « accordés par urgence, les sommes y affé-« rentes se trouvent actuelement dépensées. « en sorte que notre disponible se trouve « réduit d'autant. « Recevez, etc.... « La Commission des Hospices civils, « Hipp. Callier. " Le Secrétaire, « G. Vande Velde. » Le Collège propose au Conseil de faire droit ' la demande des Hospices et de voter un subside extraordinaire ee fr. 260,000 en leur faveur, qui sera inscrit au budget de guerre du budget communal pour 1916. VOIRIE. Le Collège des Bourgmestre et Echevins porte à la connaissance du public que le Conseil communal, en sénace du 4 octobre 1915, a pris la délibération suivante, portant modification au règlement de police sur la voirie, les constructions et les habitations. Art. 1. Les articles 196 et 318 du règlement général sur la voirie sont abrogés. Art. 2. L'article 195 dudit règlement est modifié comme suit : « I.a vidange des fosses d'aisance, le « transport et le déversement des gadoues « ne peuvent se faire, aussi bien le jour que « la nuit, qu'au moyen d'appareils étanches, « propres et inodores. . « Cette disposition s'applique à tout le ter~ it ritoire de la ville. « Elle entrera en vigueur le 15 octobre « 1915. » Art. 3. L'article 66 dudit règlement est complété Comme suit : « L'endroit où sont déposées les immon- Feuilleton du tournai de Gand 119 |_e Comte DP MONTE-CRISTO PAR ALEXANDRE DUMAS Bientôt ils parurent ^vpir fait l examen suffisant et allèrent, à l'exceptic d'un seul qui resta debout sur le rivage, ; rasseoir autour du feu, devant lequel rôti sait un chevreau tout entier. Lorsque le bateau fut arrivé à une vin; laine de pas de terre, l'homme qui était si le rivage fit machinalement, avec sa cari bine, le geste d'une sentinelle qui attend ur patrouille, et cria Qui vive! en patois sard' Franz arma froidement ses deux coups. Gaetano échangea alors avec cet.homrr Quelques paroles auxquelles le voyageur r comprit rien, mais qui le concernaient év détriment. San Excellence, demanda le patrot veut-elle se nommer ou garder l'incognito — Mon nom doit être parfaitement ii - connu; dites-leur donc simplement, reprit Franz, que je suis un Français voyageant pour ses plaisirs. Lorsque Gaetano eut transmis cette réponse, la sentinelle donna un ordre à l'un . des hommes assis devant le feu, lequel se ) leva aussitôt, ef cjisparut dans les rochers. Il se fit un silence. Chacun semblait préoccupé de. ses affaires: Franz de son débarquement, les matelots de leurs voiles, les contrebandiers de leur chevreau ; mais au milieu de cette insouciance apparente, on H s'observait mutuellement, n > L'homme qui s'était éloigné reparut tout ;e à coup du côté opposé de celui par lequel il s- avait disparu. II fit un signe de la tête à la sentinelle, qui se retourna de notre côté et ;- se contenta de prononcer ces seules paroles: ir S'accommodi. t- Le s'accommodi italien est intraduisible; e il veut dire à la fois, venez entrez, soyez le bienvenu, faites comme chez vous, vous êtes le maître. C'est.comme cette phrase turque e de Molière, qui étonnait gi fort le bourgeois e gentilhomme par la quantité de choses i- qu'elle contenait. Les matelots ne se le firent pas dire deux i, fois: en quatre coups de rames, la barque ? , toucha ja terre. Gaetano sauta sur la grève, t- échangea encore quelques mots à voix basse avec la sentinelle ; ses compagnons descen dirent l'un après l'autre; puis vint enfin 'c tour de Franz. . Il avait un de ses fusils en bandouillère Gaetano avait l'autre, un des matelots te' nait sa carabine. Son costume tenait à lî fois de l'artiste et du dandy : ce qui n'inspin aux hôtes aucun soupçon, et par conséquen aucune inquiétude. On amarra la' barque au rivage on fi quelques pas pour chercher un bivouac commode; mais sans doute le point vers lequel on s'acheminait n'était pas dans la convenance du contrebandier qui'remplissait le peste de surveillant, car il cria à Gaetano Non, point par là, s'il vous plaît. Gaetano balbutia une excuse, el, sans insister davantage, s'avança du côté opposé tandis que deux matelots, pour éclairer k route, allaient allumer des torches au foyer On fit trente pas à peu près et l'on s'arrêtf sur une petite esplanade fout entourée de rochers dans lesquels on avait creusé de; espèces de sièges, à peu près pareils à de petites guérites où l'on monterait la garde assis. Alentour poussaient, dans des veine; de terre végétale, quelques chênes nains e des touffes épaisses de myrtes. Franz abaiss? une torche et reconnut, à un amas de cen dres, qu'il n'était pas le premier à s'aperce voir du confortable de cette localité, et que ce devait être une des stations habituelles des visiteurs nomades de l'île de Monte-Cristo. Quant à son attente d'événements, elle avait cessé ; une fois le pied sur la terre ferme, une fois qu'il eût vu les dispositions, sinon amicales, du moins indifférentes de ses hôtes, toute sa préoccupation avait disparu, et, à l'odeur du chevreau qui rôtissait au bivouac voisin, la préoccupation s'était changée en appétit. Il toucha deux mots de ce nouvel incident à Gaetano, qui lui répondit qu'il n'y avait rien de plus simple qu'un souper quand on avait comme eux dans leur barque du pain, du vin, six perdrix et un bon feu pour les faire rôtir. D'ailleurs, ajouta-t-il si Votre Excellence trouve si tentante l'odeur de ce che vreau, je puis aller offrir à nos voisins deux de nos oiseaux pour une tranche de leur quadrupède. Faites, Gaetano,. faites, dit Franz ; vous êtes véritablement né avec le génie de la négociation.Pendant ce temps, les matelots avaient arraché des brassées de bruyères, fait des fa-sots de myrtes et de chênes verts, auxquels ils avaient mis le feu, ce qui prés-niait un ^ foyer assez respectable. Franz attendait donc avec impatience, humant toujours l'odeur du chevreau, le retour du patron, lorsque celui-ci reparut et vint à lui d'un air fort préoccupé. Eh bien! demanda-t-il, quoi de nouveau? on repousse notre offre? Au contraire, fit Gaetano. Le chef, à qui l'on a dit que vous étiez un jeune homme français, vous invite à souper avec lui. Eh bien ! mais, dit Franz, c'est un homme fort civilisé que ce chef, et je ne vois pas pourquoi je refuserais; d'autant plus que j'apporte ma part du souper. Oh, ce n'est pas cela : il a de quoi souper, et au delà; mais c'est qu'il met à votre présentation chez lui une singulière condition.Chez lui! reprit le jeune homme; il a donc fait bâtir une maison? Non ; mais il n'en a pas moins-un chez lui fort confortable, à ce qu'on assure du moins. Vous connaissez donc ce chef? J'en ai entendu parler. En bien ou en mal? Des deux façons. Diable! Et quelle est cette condition? C'est de vous laisser bander les yeux et de n'ôter votre bandeau que lorsqu'il vous y invitera lui-même. I (A suivre).

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Gand von 1856 bis 1923.

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