L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 18 Oktober. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 20 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/td9n29qf1c/
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«ère ^0ïîëë If®. 3©0 S cenas ÏSO ©ejïtiîwes> îwMsrasIt 1B octobre B015 L'ECHO BELGE L'Union fait Sa Force, Jour ruai «ïssotlcSâerî du matin paraissant à Amsterdam, Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. z. VOODBUROWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Ctief : Gustave Jaspaers. _ ... _ . ., ( Charles Bernard, Charles Herbiel, Comité de Rédaction: ■! „ , „ s , ( René Chambry, Emile Painpare. Pour les annonces, abonnements et vent au numéro, s'adresser à l'Administration di journal:N.Z. Voorbitfgwal 234—240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollande fl. 1.SOnar mois. Etrangerfl.2.OG par estoi Annonces: 15 cents la liane. Réclames: 30 cents la liane. Fleurs le loieiii (Pensées nostalgiques.) Où donc ai-je lu, à moins que je ne l'ai ^7é, quo le perfectionnement de la vie, c>éta'ib de se créer des mérites avec ses défauts et du bonheur avec ses tristesses? /cecompte l'exil, le dur exil, doit s'adition-Eer. tel un profit, du total de notre existence. Noua n'avons pas seulement souffert, e0U5 avons vu, beaucoup vu. Partis avec des préjugés vis-à-vis des peuples d'au delà nos frontières, nous rentrerons peut-être., après ce long contact journalier avec l'étran--:r, mêlant un peu de regret aux grandes sies du retour. j0 me demandais, l'autre jour, ici meme, os que nous aurions emporté de souvenir de notre passage en Hollande, et je rappelais que les Israélites, rentrés dans la patrie, avaient gardé le goût de la viande et des oignons d'Egypte. Je crois, pour ma part, que je me souviendrai longtemps de ce qu'on trouve d'adorable dans les' jardins de Hollande, de leurs fleurs et de leurs enfants. A l'heure où j'écris l'automne a commencé de jeter son voile de brume ou de grisaille,sur les hommes et les choses, sur notre cosur et sur la campagne. Le soleil a pâli. Des frissons passent dans le matin "et le soir. Les couleurs se dégradent, comme diminue la vicacité d'une illumination qui baisse, prêts à s'éteindre dans la nuit.- Les feuilles tombent un peu plus chaque jour. Quand la pluie se fera prenante, elles tomberont plus nombreuses des arbres, et, les îoira de vent, on les entendra déjà faisant, i fleur du pavé sec ou au bas des trottoirs^ leur petit bruit sinistre de choses mortes et emportées vers l'inconnu douloureux. C'est la saison où, le feu et la lampe allumés, les souvenirs invisibles mais présents s'assoient 0erele autour de vous et chuchottent leurs confidences soulignées' par la musique triste ie la brise dans* les arbres et de la flamme iu foyer. Les fleurs de Hollande ' Les dernières se fanent là, dans un vase. Que les premières sont loin déjà. Avant cette guerre terrible, qui nous a ia.it oublier tant de petites choses que nous aimions, la plupart d'entre nous ne con n'aidaient les fleurs de Hollande que par ko catalogues aux couvertures _ éclatantes que nous envoyaient, vers la fin de l'été, Jes fleuristes de Haarlem, Lisse, Hillegom, Overveen, Devant ces chromolithographies aux tons chaluds qui faisaient la joie des petits" — ô les telles images — nous demeurions, nous les grands, un peu sceptiques. Etait-il possible que oes fleurs fussent en réalite si merveilleuses de couleur ? Les bons nwjchands, dans leur zèle commercial, n'exagéraient-ils pas l'or, l'azur, la pourpre de leur superbe marchandise? Dans les gares des grandes villes belges, quelques affiches rutilantes engageaient chaque printemps au voyage en Hollande à la saison des jacinthe-et des tulipes. Et puis un jour, hélas! sans que les catalogues ou les affiches fussent peur quelque' chose en cette rencontre, nous avons vu de nos yeux d'exilés. Non, vraiment, les marchands n'exagéraient pas, cou plus que les bureaux de chemin de fer. Les champs de fleurs de IJollande, au printemps, constituent un spectacle mer-milieux défiant toute description. Je les ai vus, un jour d'avril, au moment où le vert des prés, des haie3, des arbres, des fossés ne s'éveillait pas encore, ou à peine, et où, malgré les rayons d'un premier soleil,, une brise trop fraîche mettait sa froidure dans l'air. C'est un pur émerveillement que l'ap- , parition soudaine, entre la grisaille de la terre et la grisaille des cieux, parmi le paysage morne avec ses aspects tristes, sous ce ciel qui garde encore la livrée de 'l'hiver, c'est un émerveillement, dis-je, que la pré-sonoa, le déploiement, la multitude de cette campagne fleurissant, jusqu'à l'infini.. Ce n'est pas un beau jardin unique que vous svez devant les yeux, ce sont des champs entiers, des hectares et encore des hectares do fleurs, toute un© contrée en floraison, et m? fleurs.et cette floraison n'ont ni la mo-dcôtio, ni la timidité, ui la parcimonie de la sature dans nos chers petits jardins, elles sont fastueuses, exubérantes, prodigues, c'est l'or, la pourpré, l'azur, non pas jetés à pleines mains, mais par vagues, par coûtée, ce sont comme des vagues de \ fleurs recouvrant largement de leurs flots innombrables . la . terre de Hollande. Vus de très loin, avec leurs couleurs très vives, on prendrait ces champs pour un déploiement fantastique de tapis neufs. De près, c'est uno débauche non pareille de fleurs. A la floraison des jacinthes, l'air est tout embaumé de parfums, m'assure-1-on, et il en Reviendrait étouffant, comme en Perse à la saison des roses, si les vents de mars et a avril n'emportaient ces vagues odorantes |ors la, mer bruissante à quelques lieues plus ton. Tandis que je m'extasiais devant les cnamps fleuris à Lisse, des femmes à genoux, au bord de ces tapis, en hâte, pour raisons horticoles que je ne cherche pas * démêler, dépouillaient méthodiquement * tulipsa do leurs pétales éclatants, et, et là, à l'angle d'une culture, s'accumu- rejetés des paniers d'osiers, des amon-f^ent, hauts de plusieurs pieds de péta-^ blancs; rc3es, pourpres, safranés, de véri-e: iuinicTs do fleura fraîches! C'est dans ^ mêmes parages que je vis entre les champs une rivière toute couverte de fleurs qu'on venait d'y déverser, et que se passa sous mon regard, entre les tulipes qui s'en allaient au fil de l'eau, l'image héroïque et malheureuse d'Ophélie aux yeux clos et les cheveux flottants, emportée, elle aussi, parmi les bouquets, vers la mort mystérieuse... Je repassai là, un des derniers jours de mai: il n'existait plus* ni fleurs, ni couleurs, ni rien de ce que j'avais admiré, la campagne avait retrouvé sa monotonie. La beauté des jacinthes et des tulipes, l'enchantement de leurs couleurs, je devais les retrouver, non plus en grand, comme dans les champs de Haarlem, mais en détail, dans les petits jardins de Leide et de Sche-veningue, agencés avec un art qui rapproche le jardinage de l'orfèvrevie ou de la miniature. Ce n'est pas inutilement que, dès les premières semaines du printemps, débarquent au Singel d'Amsterdam, ou le long des quais du Smitswater de La Haye, les flottilles entières de bateaux fleuris de toutes les plantes imaginables de la flore des jardins, depuis les vulgaires mottes gazonnées jusqu'aux roses plus rares. Les horticulteurs de Hollande, dont je ne louerai jamais assez la patience, composeront tout à l'heure de ces choses végétale? venues des quatre coins du pays dos merveilles que Lenôtre eût approuvées d'un sourire. J'ai, de mes- yeux, regardé composer de ces jardinets, comme on regarde peindre un tableau. Les jardiniers apportent tout, depuis la terre meuble et les gazons jusqu'aux plantes et aux arbres; et sur le sol aride, qui atteste la dune originelle, et d'où le sable sourd déjà à fleur de terre, après de savantes mensurations au compas, ils installent en moins d'une semaine un jardin dont le soleil attendu, des armements-, feront de petites merveilles. Je verrai longtemps, transplantés de la réalité dans mon imagination, sans que ce transfert en atténue ou en dérange la joliesse, quelques-uns de ces tableautins, par exemple ce beau jardin en terrasses étagées et fleuries qui fait un si simple et si noble piédestal à la villa ,,Aquila", une des plus belles villas do la route qui mène de La Haye à Scheveningue, ou encore ce jardinet de Zorgvliet, qui entoure de son cadre exquis l',,Huize Simpang"* cette villa dont Pline eût aimé à décrire les savants parterres, et où, ô raffinement des raffinements,-l'artiste a mis, çà et là, discrètement, quelques plantes fleuries jusqu'entre les dalles d un petit chemin imagine, ce me semble, non pas tant pour le pied de l'homme, - que pour le pas des fées. Je reverrai toujours ces villas et d'autres, dont je ne connais malheureusement que le visage extérieur, auxquelles de savants jardiniers firent de si beaux cadres de verdure et de fleurs, et qui doivent être admirables intérieurement pour que soit tolérable la comparaison entre leurs salons et la splendeur des parterres qui les précèdent. Il faut constater, pour les regretter moins, que ces beaux jardins éclatants, qui entourent les villas de Hollande comme un collier entouto le cou d'une femme, exigent une attention constante et des soins incessants, qu'ils constituent un luxe coûteux, et comme un faste de propriétaire; qu'ils sont trop beaux, trop exquis, trop exposés au public, que nul ne s'y promène en réalité que le regard émerveillé du passant. Il est une chose plus belle encore que la floraison des jacinthes, des tulipes et des fleurs dans les jardins en miniature de la Hollande, c'est l'épanouissement " d'un peuple sain en la beauté multiple de ses enfants, je n'ai pas consulté la statistique, et j'ignore où en est, chez nos voisins du nord, la question de la population, mais il est visible, les dimanches d'été, sur les plages, et les après-midis d'hiver, dans les rues des grandes cités, que la floraison humaine abondante et jolie est à hauteur de beauté de l'autre. La famille hollandaise s'affirme partout nombreuse, saine, glorieuse... Qu'ils soient dans leurs voiturettes, sur les bras des mères, ou tenant comme une chaîne d'amour la main des papas, les enfants apparaissent vraiment ici ce qu'ils sont: l'attente réalisée, la joie du présent, l'espoir de la race, la fleur resplendissante do l'arbre humain. Ils sont beaux, certes, les jardins de Hollande tout en décor, mais nous les oublie rons un peu, quand, rentrés sur le sol profond de la patrie, nous nous retrouverons dans nœ jardins plus ombreux et plus familiers, où, proches de nous, en pyramides, en espaliers, en vastes parasols, en carrés, en planches, arbres et plantes nous donneront les' fruits, les légumes et les fleurs des paradis terrestes. Ils sont nombreux et charmants, les enfants de Hollande... mais chez nous aussi, après l'ouragan de mitraille, le déluge de flammes et de feu, l'ondée de sang et de larmes, 6ur l'arbre humain refleurira l'enfance adorable et délicieuse qui continue la patrie et prolonge, au travers des siècles, la race immortelle. Auger do Busbeck. AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui regoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 15 octobre de bien vouloir nous envoyer un mandat posto de fl. 1.50 en mentionnant sur ie mandat poste: Renouvellement sS'ahonnement. En Belgique. A Bruxelles. i Lorsque le remplaçant de von Kraewel fut arrivé, il fit apposer des affiches annonçant qu'il allait cocyper les fonctions de gouverneur militaire de Bruxelles. Il les signa de son nom : von Sauberzweig, gene-ral-major. Ce nom a excité la verve des Ketjes qui en ont fait von Suipersch...n. Ça n'a pas été du goût de cette nouvelle Excellence ! * * * En remplacement de M. van Élewyck, qui a donné sa démission, 1© sénateur E. Delannoy, président do l'Union du Crédit, a été nommé président de la Chambre de Commerco. * ♦ * Au Palais, l'année judiciaire s'est ouverte sans cérémonie. Une messe fut dite à l'église des Minimes, à laquelle assistaient une centaine de magistrats et d'avocats. * * * A la dernière séance du Conseil communal, M. Lemonnier, f.f. de bourgmestre, a prononcé l'éloge funèbre de M. Louis Huysmans, échevin de la ville de Bruxelles, ancien député et ministre d'Etat. On passa ensuite à l'ordre du jour, peu intéressant. Il comportait le vote de budgets de différents établissements d'instruction, de crédits extraordinaires, à accorder, etc. Séance de 25 minutes. * La remise des certificats et diplômes aux élèves de l'Ecole professionnelle de comptabilité de la Chambre Syndicale des Experts-Comptables et des Comptables a eu lieu la semaine dernière. * * * Les prix moyens du poisson pendant le mois écoulé sont fixés comme suit : soles, 8 francs; turbots, 4 francs; cabillauds, 6 à 9.50 fr. ; aiglefins, 0.75 à 2 francs; raies, 3 à 4 fr. ; flottes, 5 à1 8- fr. ; maquereaux, fr. 0.25. * * * Nous apprenons le décès de M. Jules Christiaens. conseiller communal à Uccle, et de M. Adolphe Marbotin, échevin de | Schaerbeek. * * * L'école d'infirmières reprendra ses cours le 20 octobre, à l'Hôpital St. Jean. * * * Le Palais du Trocadéro a fait sa réouverture. Une partie de la recette a été versée à l'oeuvre de la Caissette du soldat prisonnier.* * * Arrêté concernant ,les ventes de pommes de terre : Art. 1er. ^ Il est défendu aux producteurs d'exiger ou d'accepter, pour toute vente, de pommes de terre provenant de la récolte belge de 1915, des prix supérieurs aux prix-maxima que les gouverneurs militaires fixeront. Cps prix-maxima, ne devront pas dépasser les prix suivants: pour les industries, boules, Kriï-ger, inagnnm bonum (Floren ville-Virton) fr. 8 les 100 kg. ; magnum bonum, roi Edouard fr. 7 les 100 kg. ; rouges, bleues et les autres sortes fr. 6 les 100 kg. Art. 2. Ces prix-maxima s'entendent pour les pommes de terre saines, do bonne qualité et d'une ~eulo sorte livrée sans mélange. Art. 3. Ces prix-maxima s'entendent pour fournitures sans sac ; ils comprennent le coût du transport à la gare aux marchandises la plus proche ou, s'il s'agit d'un envoi ■ par bateau, au lieu d'embarquement le plus proche et les . frais de chargement. Art. 4. Les personnes suivantes ont le droit, pour i établir leurs prix de vente, de hausser leurs i prix d'achat comme suit: lo) le premier acheteur en gros : de fr. —.40 au plus les 100 kg. ; 2o) le marchand en gros: de fr. 1.— au plus les 100 kg. ; 3o) le marchand en détail : de fr. —03 au plus le kg. Les marchands en gros et en détail peuvent ajouter en outre les frais qu'ils ont réellement déboursés pour le transport par chemin de fer ou par bateau. La hausse prévue au présent article ne peut être appliquée qu'une fois, dans le commerce de gros comme dans le commerce de détail, peu importe quo, dans chacun de ces deux commerces, la marchandise ait ou non changé plusieurs fois de propriétaire. Art. 5. Les marchands en détail doivent afficher bien visiblement dans leurs magasins les prix et noms de leurs pommes de terre. Art. 6. Seules les personnes qui ont pratiqué, régulièrement le commerce (l'achat et la vente) des pommes de terre avant le 1er août 1915 et qui ont payé patente peuvent exercer ce commerce. Art. 7. Lors de la conclusion de toute transaction concernant une fourniture de pommes do terre — abstraction faite d,es transactions entre les marchands de détail et les consommateurs — les deux parties contractantes doivent signer un bordereau de vente dressé en deux exemplaires et indiquant la quantité, le nom, la provenance et lo prix do la marchandise ainsi que la date do la conclusion du marché. Les bordereaux de vente doivent être conservés pendant 6 mois. Art. 8. Si dans des contrats de livraison conclus avant la publication du présent arrêté et non encore exécutés, les prix des pommes do terro dépassent les prix autorisés, les prix convenus sont remplacés par les prix les plus élevés pouvant résulter de l'application des présentes dispositions. La réduction de prix ne donne droit à aucune revendication de dommages-intérêts. Art. 9. Quiconque contrevient aux dispositions du présent arrêté et surtout quiconque inscrit de fausses données dans les bordereaux de vente est passible d'une peine d'emprisonnement d'un an plus ou d'une amende pouvant aller jusqu'à 10,000 marcs. Ces deux peines pourront être réunies. En outre, les pommes de terre pourront être confisquées. Art. 10. Les infractions au présent arrêté seront jugées par les tribunaux ou les autorités militaires allemands. . Art 11. Le Chef de l'administration civile près le Gouverneur général est chargé de l'exécution du présent arrêté; il pourra, lorsqu'il s'agira do pommes de terre d'une variété tout à fait supérieure, autoriser des exceptions aux prix-maxima.A Anvers. Les voleurs ne chôment pas un seul jour. Plusieurs maisons inhabitées ont été l'objet de leurs* visites intéressées. Rue du Dauphin, les malandrins ont saccagé les meubles de M. S., mais rue Frédéric de Mérode ils n'ont emporté que les boutons de porte et les appareils de la distribution d'eau. * * * Le Comité provincial de secours et d'alimentation, rue du Jardin des Arbalétriers, 51, publie un avis portant que les marchandises dans le susdit magasin ne peuvent être achetées que pour usage personnel et ne peuvent être revendues ou cédées à des tiers. Celui qui viendrait en chercher pour compte d'autrui ou en revendrait s'expose à être puni. Les marchandises mises en vente dans le susdit magasin sont destinées exclusivement à la population civile belge. * * •* Dans quelque? jours commenceront les cours du soir pour adultes, institués par l'administration communale. Il est à prévoir que beaucoup de jeunes gens profiteront de l'occasion qui leur cet offerte de se préparer à la lutte pour l'existence qui sera sans doute plus acharnée que jamais après la guerre, et qu'ils utiliseront leurs loisirs forcés à augmenter leurs connaissances. * * * La guerre n'a pas fait baisser le prix der-Icyers de certains immeubles. Ainsi la mai son (propriété communale) qui se trouve au coin de la rue Leys et du rempart Kipdorp était louée jusqu'à présent 11.000 francs par an. Depuis deux trimestres, le bail a été renouvelé pour une période de neuf années et à raison de 14.000 frs. l'an! *- * * Après ,,Arsène Lupin", le Koninklijke Nederlandsche Schouwburg va reprendre ,,Een Nieuw Leven", de nctre secrétaire communal Hubert Méjis. Mais avant, on parle de jouer „Medea",de Légouvé. Excellente idée. * * * Le 30 septembre, il est arrivé: 3 bateaux à vapeur, 2 bateaux à moteur et 13 allèges. J.l est parti: 3 bateaux à moteur et 37 allèges. * * * L'Exposition du travail à domicile, qui avait été installée dans le salonnet Conscience, rue du Vanneau, au profit des oeuvres de bienfaisance, a fermé ses portes. A Liège. bne nouvelle, exposition de peintures s'est ouverte au Musée des Beaux-Arts. Elle est organisée au bénéfice des familles d'artistes éprouvées par la guerre. L'administration communale a pris l'oeuvre sous son patronage. # * # La cour a repris ses travaux sans cérémonie. Nous n'avons pas eu la mercuriale d'usage de M. le Procureur du Roi. A IV! © El s. La Société Anonyme du Gaz de Mons s'occupe actuellement de raccorder à son réseau les importantes communes de Havre, Ville-sur-Haine, Saint-Symphorien, Villers-Saint-Ghislain. Les travaux sont très avancés et seront complètement terminés pour le début de l'hiver, à la grande joie des habitants, qui ne se souviennent que trop de l'hiver 1914, où ils furent presque totalement privés de lumière. A Namasr. On se souvient de la bonne farce jouce à ,,l'Ami de l'Ordre", cette triste feuille qui chante, à Napiur, les gloires d'une kommandantur. Un excellent et spirituel patriote lui avait envoyé un sonnet qui formait un anagramme répétant, avec aggravation, le mot d'un général illustre à Waterloo.Un coup, non moins amer,, vient d'être essuyé par la colonie allemande de Monte video. Celle-ci avait organisé, le 5 août dernier, un festival au profit de la Croix Rouge. Le programme du concert était rehaussé de faveurs aux couleurs allemandes. Le verso de la couverture était aux armes allemandes avec la devise: Deutschland liber ailes. Mais, armé d'une loupe, on pouvait voir que dans les-trois mots de la devise était inscrite la phrase biblique ,,Mane, Tbecel. Pharès". Au-dessous se trouvait une phrase en français parfaitement lisible: ,,L'Aile magne au-dessus de tout par le vice, le vol, le massacre et tous autres crimes". Et, plus bas: ,,Par lui-même asphyxié". C'est le journal argentin ,,La Tribuna" qui a découvert ce délicieux pot aux roses, dont les parfums n'ont justement pas réjoui le nez des boches. A as LimboMrg, Outre le soldat Claes, de Schaerbeek, dont nous avens annoncé la condamnation à mort (il a été fusillilè chaussée o Ou range à Has-selt), cinq soldats belges ont été condamnés à quinze années de travaux forcés. Ils étaient accusés d'avoir passé la frontière, munis d'explosifs. Mais les Allemands accusèrent Claes de se livrer à l'espionnage. De là, la condamnation à la peine capitale. Tous les matins, des mains amies1 viennent fleurir la tombe de ce brave, mort pour son pays. A Maeseyck. Nous lisons dans un journal belge ; ,,Dimanche dernier, Mgr Rutten, évêque de Liège, a fait son entrée dans sa bonne ville de Maesej^ck, vers 4 heures. Il se trouvait dans une voiture découverte précédée de gendarmes allemands à cheval. Ce cortège était allé le prendre au pont du canal, à Neeroeteren, village à deux lieues de Maeseyck. Sa Grandeur avait fort bonne mine. C'est avec un sourire plein d'onction qu'elle distribuait force croix. Beaucoup de Mae-seyckois et surtout de Maesej'ckoises recevaient à genoux les bénédictions du successeur de saint Lambert. Il y a cinquante et un ans, vers la même époque, Léopold 1er venait à Maeseyck inaugurer la statue des frères Van Eyck. Sa voiture était aussi précédée par la gendarmerie".Le journal en question pourrait bien ajouter ,,belge" à ,,gendarmerie". Les censeurs no le suspendront pas pour-cela. A Cs £3. tî «a. La ville est eu pourparlers pour l'achat de grandes quantités de pommes de terre, qui seraient vendues sans bénéfice aux habitants. D'autres villes ont déjà fait leurs achats directement; d'aucunes procèdent par adjudication. On ne sait pas encore à quel procédé-la ville va s'arrêter. A Os^ende La population 6e tient do plus en plus a l'écart devS occupants et ceux-ci n'essayent plus guère d'amadouer les Ostendais. Les Belges évitent les étabtis&ements fréquentés par les Boches et vicc-versa. Les locaux de la Société Littéraire continuent à servir de casino aux officiers. Ils ont nommé gérant de l'établissement un ancien garçon de l'Hôtel Impérial. Les membres delà Société, dépossédés de leur local, se réunissent au Savoy Hôtel, gracieusement mis à leur dûs-position par le propriétaire, M. Raick. Les Allemands fréquentent surtout lo Café Kubah, rue do l'Eglise, tenu par un Allemand dont le fils est dans l'armée belge, le Café Muhlbauer et un petit café do la rue des Soeurs Blanches, dont lo tenancier. Italien et gendre du propriétaire du Café Kubah, doit se présenter toutes les semaines à la Kommandantur.. Il se fait, à Ostende, un très important commerce de primeurs. Des traiteurs, des charcutiers et dès marchands de tabac et cigares y font littéralement fortune. Les grands cafés sont déserts. Les Allemands donnent fréquemment des concerts au kiosque de la Place d'Armes et organisent des soirées intimes à la Littéraire. Les Ostendais, malgré toutes les invitations, n'assistent jamais à ces .,réjouissances", et évitent soignensement la Place d'Armes quand la musique allemande y égréne ses sinistres fanta-res. La seule musique qui les réjouisse un peu c'est celle de la canonnade qu'ils entendent presque journellement et qui leur prouve quo l'Yser barre toujours la route à l'envahisseur. Ans s: frontières. Il ne reste plus aux frontières que des soldats éclopés qyi gardent la clôture et continuent à s'empiffrer aux frais de l'habitant. Tout leur travail consiste à rechercher ce qui aurait pu être caché par les Belges et ils ont, il faut bien l'avouer, un flair remarquable pour trouver les cachettes. Dans certaines maisons, où des troupes ont logé, les soldats ont soulevé toutes les planches de tous les planchers, éventré les fauteuils jusqu'aux ressorts. Chaque compagnie nouvellement arrivée se faisait un devoir de reculer toutes les armoires pour voir s'il n'y avait rien derrière. Et les derniers, venus se plaignaient de ce que leurs prédécesseurs n'eussent rien laissé dans les caves î Le plus extraordinaire, pour nous qui n'avons pas le sentiment de la Kultur, c'est que ces Allemands prétendent faire signer par les Belges dévalisés un papier par lequel iJs reconnaissent que les soldats n'ont rien pris, que la maison avait été cambriolée par des Belges, avant l'arrivée du premier Allemand ! Quelques malheureux, sous menace de prison, ont signé cet infâme papier. ■* -i:- * Un jour, dans une petite localité frontière de la province d'Anvers, six Boches désertent. L'officier fait venir les hommes du poste voisin qui ont laissé filer les déserteurs. Après les avoir eng...uirlandé d'importance, d'une voix de tonnerre l'oberst décide qu'ils seront enterrés jusqu'aux aisselles. et obligés do faire des exercices de gymnastique avec les bras émergeant de terre. Cela a duré huit jours consécutifs, <ivec quelques instants de liberté par jour pour prendre un repos bien mérité, avouez-le! Mais ce n'est pas tout. Après cette semaine de gymnastique forcée, on les enferma dans un cachot improvisé où restèrent trois jours sans manger. Si cette révélation des mauvais traitements dans l'armée allemande intéresse le député Liebknecht ou l'un de ses collègues, nous lui fournirons après la guerre le nçm des personnes qui furent témoins de ces actes de barbarie* • mrn 9 —I i! y a un an! 18 octobre 191.}.. — En Belgique, les Allemands, refoulés par les alliés, essayent vainement de jtasscr l'Yser. Occupation de Fromettes, au sud-ouest de Lille, par les Anglais; réoccupation d'Armentiéres par les Français. Saint-Dic repousse toutes les attaques de Vennemi. Le sous-marin anglais E-3 est coulé dans la mer du Nord. Avance russe en Pologne. Défaite autrichienne au confluent du Danube et de la, Save, Un contre-torpilleur autrichien est coulé dans l'Adriatique. Au Cap, le colonel Mafitz et ses trompes rebelles sont faits prisonniers par les Boers demeurés fidèles à VAn* gleterre. — —amm.. „w. Les eaiMips et la violation île la neutralité belge. En réponse à une apologie trop allemande do M. Erzberger, un des chefs du parti du centre, le journal le „Tijd" a publié récemment les lignes qui suivent : ,,Parmi les épisodes les plus amers de cetto guerre horrible, la violation de la neutralité de la Belgique tient le première place. Elle a, plus que tout autre détail effrayant du conflit européen, frappé les coeurs en Hollande, parce qu'elle s'est produite tout près de notre frontière, parce qu'elle a plongé dans le mailheur le plus profond une nation qui nous est apparentée par la langue qu'elle parle et par son histoire, et parce que cette violation a été de pair avec des attentats à la vie des prêtres et de citoyens^ dont la majorité était incontestablement innocente. Cette violation du droit troubla notre peuple, dont les sympathies, lors du déchaînement, de la guerre, formaient les voeux les plus favorables pour les puissances centrales. Libres de systèmes compliqués au sujet.du droit des*gens ou de raisonnements juridiques subtils, le simple bon sens et la simple honnêteté de tout père de famille hollandais comprirent que cette injustice était sans excuse. On se rendit compte: que la résistance hollandaise n'eût pas été moindre que la résistance belge, si un Etat voisin, sous le seul prétexte de nécessité défensive, sans aucun fait patent, sans aucune preuve, avait exigé notre renonciation aux obligations quo nous avons prisés sous serment vis-à-vis des garants de notre neutralité. L'honneur et l'existence même du peuple l'auraient commandé. Au Reichstag allemand, le chancelier de l'empire a reconnu le fait de -l'injustice, mais il a plaidé l'excuse. Jusqu'à présent cette excuse attend encore une preuve. Et, dans l'intervalle, S. S. Je Pape a désapprouvé catégoriquement, dans le consistoire du 22 janvier dernier, l'invasion allemande en Belgique, comme étant une injustice inexcusable, ainsi qu'il résulte de la lettre bien connue de S. E. le cardinal Gasparri. secrétaire d'Etat, à M. van deu Heuvel, ministre de Belgique. Alors que ces circonstances 'sont connues, on pense, du côté allemand, agir utilement en essayant de nouvelles tentatives — l'article de M. Enzberger, paru récemment dans notre journal, en fait foi — pour, en même temps qu'on reconnaît l'injustice commise à l'égard de la Belgique, invoquer de nouveau, sans aucune preuve, la nécessité de la défense, en raisonnant comme suit: ,,Le gouvernement belge a, par son refus catégorique des propositions conciliantes de l'Allemagne, forcé ce dernier paps à la guerre avec la Belgique." Cet exposé des faits est en complète opposition avec les événements et repose sur cette hypothèse fausse : si un grand Etat somme une petite nation de renoncer à son droit ,de violer son serment et de mettre son existence en danger, le petit Etat doit obéir à cette sommation à peine d'être combattu par le grand Etat et d'être saccagé par lui. Une pareille représentation des faits est condamnée t>ar la morale catholique, comme ce fut le cas pour l'invasion allemande en Belgique, en ce qui concerne la condamnation, prononcée par le Saint-Siège, condamnation qui ne laisse place à aucune excuse. La position du Centre allemand dans ce conflit n'est certes pas facile, niais, aussi difficile soit-elle, placée comme elle est entre le droit et la vérité d'un côté, le patriotisme et les exigences do la situation des catholiques allemands dans l'avenir le plus proche do l'autre, les considérations les plus élevées interdisent en tout cas au centre un rapprochement avec l'injustice et certainement aussi une fusion du patriotisme et de l'injustice. Un journal catholique suisse, le .,Vater-land", vient à son tour d'exprimer sur le crimo commis par l'Allemagne à l'égard de la Belgique une opinion très nette: ,,Nous Suisses allemands, écrit-il, nous sommes de la même opinion que nos confrères Welches au sujet do la violation de la neutralité. Nous la déplorons et la condamnons et nous éprouvons une vive sympathie pour lo peuple belge qui a été victime de cette violation de la neutralité. ,,Déjà, au milieu d'octobre de l'année dernière. j'ai écrit dans le ..Vaterland" que la violation de la neutralité belge resterait une tache sur le blason de l'Allemagne. Je suis absolument convaincu que la grande majorité de la population suisse partage cette opinion. Comment pourrait-il en être autrement? Le reàpect de la neutralité est pour la Suisse une condition d'existence."

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