L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1769 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1917, 28 Juni. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 26 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/3x83j3b136/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

3^moAnrsee ist», g»^s 6 cerne *Iôucil 2© ftiftl 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Fore®, •Journal quotidien du trrafiri ixtraissatst en Hollande Belge est notre nom fie Famille. I JU. I I . Il ' -= Toutes les lettres doivent être adressées au (bureau de rédaction s N. Z. VOOBBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et Î77S. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. „ ., _ . ( Charles Bernard, Charles HertsJee, Comité de Rédaction: < _ , , , ( René Chambry, Emile Palnparé. Cour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: IV.Z. Voorburgwal 234-24G, Amsterdam Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois. Pour les militaires au frojit et les militaires internés en Hollande fi. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. I Lettre de Paris A propos du monument Berthelot Paris, 22 mai 1917. Dans le grand amphithéâtre de la Sor bonne, sous la fresque sereine et magnifiqu de Puvis de Chavannes, les représentants d tous les grands corps de l'Etat sont réunis Le Président de la République, les prési dents de la Chambre et du Sénat, quantité de dignitaires de l'Université, de membre de l'Institut, d'académiciens et personnalité connues du monde scientifique et littéraire Il s'agit d'honorer la mémoire de Marcellii Berthelot dont on inaugure le monumen par Saint-Marceaux. Trois discours : M Painlevé, ministre de la guerre, parle ai nom du gouvernement, mais il parle auss au nom de l'Institut dont il fait partie, ei sa harangue brève et sobre exalte, dans 1< langage simple qui convenait, la noble fi gure du grand savant et du grand Français à qui la journée est consacrée. M. Adrier Mithouard parle ensuite au nom de la ville de Paris; il parle avec cette chaleur de coeur, cette élévation, cette mesure, ce tact, qui oui fait du Président du Conseil municipal une des figures les plus sympathiques et les plus représentatives du Paris du temps de guerre. ,,Tandis que nos barbares ennemis, dit-il en terminant, avilissent la science en la mettant au service des plus bas instincts, il nous plaît d'honorer un savant qui ne conçut jamais la sciéfece que comme associée aux fins les plus élevées de l'activité humaine. [Tandis que l'ennemi foule encore notre sol, nous nous souvenons avec émotion que Mar-cellin Berthelot fut un ardent patriote et que, dans des circonstances plus critiques que celles que nous traversons, il collabora de tout son génie et de tout son labeur à la défense de Paris et de la France. Il n'est pas jusqu'à la mélancolie dont sa vie intérieure était imprégnée qui ne s'accorde en quelque manière avec nos dispositions présentes: noble et fière tristesse, compagne de la clairvoyance de l'esprit et de la profondeur des sentiments et qui, loin de défendra les ressorts de l'âme, rend le vouloir plus ferme et l'énergie plus inflexible. La science et la patrio reconnaissent en Marcellin Berthelot une de leurs incarnations les plus hautes. C'est cette leçon et cet exemple que proposera son image à notre méditation et à celle do nos enfants." ' M. Emile Boutroux parle enfin et, dans un noble discours, situe l'oeuvre de Berthelot où elle se place dans le plan intellectuel. C'est une de ces belles cérémonies oratoires, dont la France a le goût et le génie. Cérémonie du temps de paix... Non pas, car Marcellin Berthelot est aussi une figure de guerre. C'est le savant français que les Allemands, si dédaigneux de la science française, si volontairement ignorants do sos découvertes, ne pouvaient pas éviter de citer. Personne, si ce n'est Pasteur, n'a représenté aussi parfaitement que Berthelot la science française dans ses hardiesses fécondes, dans son souci exclusif de la vérité, dans son goût de la généralisation et de la synthèse. La science allemande qui, depuis cinquante ans, s'est orientée tout entière vers les applications purement pratiques, affectait un magnifique dédain pour ces savants français qui Voulaient que leurs recherches servissent aux progrès de l'esprit humain. Berthelot a montré, et avec quel éclat ! qu'on pouvait être un rigoureux expérimentateur et un philosophe, qu'on pouvait écrire pour les savants et pourtant se faire comprendre du public cultivé. Il n'est pas de ma compétence et ce n'est pas ici le lieu de parler de son oeuvre de chimiste et des lumières nouvelles qu'il a apportées à cette science qui a véritablement transformé le monde moderne. Mais son influence s'est exercée dans d'autres domaines et, par son action personnelle autant que par son enseignement et ses écrits, il a été de ceux qui ont contribué à orienter la pensée française vers cette attitude de désintéressement un peu hautain qui fait sa noblesse et sa valeur universelle. Il appartenait à Cette génération brillante et malheureuse qui, formée sous l'Empire, a connu l'autre guerre et toutes les amertumes de la défaite. Berthelot, Renan, Taine, Bréal, Fustel de jCoulanges, nobles esprits qui avaient tous partagé plus ou moins l'optimisme généreux de VAvenir de la. Science, qui avaient tous cru à une fraternité scientifique où les Allemands eussent trouvé leur place, et qui tous souffrirent cruellement de la diminution'de la patrie et de son isolement dans une Europe indifférente ou hostile. Dans son discours, M. Mithouard a parlé de la mélancolie dont la vie de Berthelot était imprégnée. Cette mélancolie, vous la retrouvez chez tous les hommes de son temps. Elle est souriante et dédaigneuse chez Renan, elle est hautaine et glacée chez Challemel-Lacour, elle imprègne de ce pessimisme élégant, que Nietsohe admirait, toute la pensée française, elle la marque d'une déception, la déception de ceux qui, aux heures de leur jeunesse, avaient eu trop de confiance dans les hommes.Le pessimisme de Renan, du Renan des dialogues philosophiques, l'espèce d'ascétisme^ clairvoyant d'un Berthelot, toute cette philosophie désabusée qui fut l'héritage de ia guerre malheureuse n'était peut-être pas préciiément le tonique qu'il fallait à une démocratie qui avait tout un immense passé A liquider. Ét le fait est que l'ombre de la jdéfysite a pesé longtemps sur la vie intellec- de la démocratie française viennent toutes de ce qu'elle a à concilier les exigences du régime nouveau avec les souvenirs d'un magnifique passé aristocratique. La France moderne ne pouvait^ pas sacrifier son héritage^ elle devait l'accommoder aux besoins présents. Ce fut la tache de ces hommes qui n'avaient point de préjugés de "classe mais qui par leur formation et leur caractère appartenaient à l'aristocratie, à l'aristocratie de l'esprit, de ménager la transition et de conserver à l'état démocratique le bénéfice des élégances spirituelles de l'ancienne France. Ils ont été l'ornement, la parure de la République, ils en ont créé la tradition et comme si à certains moments de leur vie ils ont semblé désespérer de l'humanité, ils n'ont jamais désespéré de la France, ils ont permis la renaissance qw se prépare et à laquelle travaillent leurs fils.... * # * La Chambre a repris ses travaux. On parlait ces jours-ci d'un certain malaise politique. Les gens pressés, qui ne se rendent pas compte qu'à la guerre il faut compter avec l'adversaire et qui se figurent encore que la guerre finira par une grande bataille classique, un Waterloo de l'Allemagne, répétaient follement que la dernière offensive, qui nous a valu 20.000 prisonniers et 500 canons, était un échec; la situation trouble en Russie propageait certaines inquiétudes sourdes: le discours très franc, très net de M. Ribot a dissipé ces miasmes. La session I a bien commencé . 9 L. Dumont-V/ildon. Jeux grèves en Hollande. Prolétaires de tous tes pays... La grève générale des mineurs vient d'être proclamée dans le Limbourg hollandais. Nous n'avons à approuver ni désapprouver ce mouvement : nous sommes réfugiés en Hollande, nous y disposons d'une liberté de la presse et do la parole très large. Notre devoir est de n'en pas abuser en nous mêlant aux conflits politiques, religieux ou sociaux de la Hollande.Mais, cette réserve étant faite, il nous est permis de dire objectivement que le mouvement actuellement encrage a toutes les chances de réussir. Les ouvriers, se basant sur le coût de la vie et la hausse qil'a subie le prix des charbons, réclament une augmentation de salaire. Le mouvement, s'il perdurait, ne pourrait qu'aggraver dangereusement la crise déjà très aiguë qu'a provoquée dans ce pays le ï>robfcme du combustible. La Hollande, si nous n'abusons, tire actuellement — du moins avant la grève — do ses mJnes, dont l'exploitation a été considérablement intensifiée depuis deux ans, 2-5 % du charbon dont elle a besoin. N'en recevant plus — ou guère — de l'Angleterre, elle est à la merci de l'Allemagne pour le surplus. Et l'Allemagne le sait bien, qui, appliquant avec dureté l'esprit de la fameuse Realpolitik aux exportations comme à toutes choses, dit à la Hollande: ,,Je vous donnerai du charbon si vous me donnez des pommes de terre." La Hollande a -bien dû coder. Et voilà pourquoi depuis quelques jours, dans ce pays qui produit en abondance le précieux tubercule découvert par Parmentier et que les Allemands ont sanctifié, on no le voit plus guère sur les tables. La plupart des internés belges qui sont cni-, ployés dans ces mines du Limbourg — ils sont , près de 1700 au total — se sont solidarisés avec leurs camarades hollandais. En ce qui nous concerne personnellement, nous ne pouvons que les féliciter. Il nous déplairait souverainement de les voir abuser des circonstances pour jouer ici le rôle de briseurs do grèves, on, pour reprendre les expressions pittoresques chères aux mineurs wallons, de: jaunes, do sarrazins ou cîo ,,djambes de boès". Nos internés ont accompli leur devoir de solidarité ouvrière. Mais nous avons le regret de dovoir constater que quelques jours auparavant, dans une autre grève qui eut lieu à Rotterdam et qui fut rapidement victorieuse, les ouvriers hollandais syndiqués n'ont point agi de même. Quand éclata cette grève de dockers, il y avait au port de Rotterdam, attendant d'être déchargés, quatre navires du Bel-gium Relief, chargés de grain et de vivres périssables. En vain les représentants de la Commission de-secours à la Bolgiquo demandèrent-ils au syndicat des travailleurs du port de bien vouloir faire exception pour'ces qnatre navires et de consentir au transbordement de ces marchandises attendues avec impatience par la population belge affamée. Rien n'y fit. Les dirigeants du syndicat refusèrent. On nous dit même qu'ils répondirent que leurs familles étaient tout aussi dignes d'intérêt que les familles des ouvriers belges. Si cela est vrai, cela dénote chez les dirigeants du syndicat de Rotterdam une sécheresse de coeur que tous les vrais socialistes oondamneront. Il y a deux mois qu'on n'a plus distribué de riz à Bruxelles. La misère physiologique de la population belge est devenue effrayante. Quelqu'un qui est sorti de Belgique ces jours derniers me dit qu'on y voit des enfants, des hommes d'âge mûr qui sont transparents de maigreur. C'est-l'expression dont ce compatriote se servait. Toute la journée, on sonne à la porte des maisons bourgeoises : c'est un incessant défilé d'enfants, de femmes d'artisans, de petits bourgeois bien mis qui viennent mendier un peu do nourriture, refusant l'argent quand on leur en offre.... Louis Piérard. m #- —g»-»' il }f a m an 23 juin 1916: Entre le Dniester et le y Pmth les Russes enlèvent trois lignes' de tranché es ennemies et -font prisonniers 221 iïffi-cicrs et 10.285 soldats. Les Italien# s'emparent des positions emneinics sur les m-o>nts Gcoindo, Cavisio (entre fa Pommai e-t l'Astico) Rast-a, ïnter-'oio Moscietrph,, Colomb aré (plateau i]gJg&S...&L .. {$&, Fj$\ En Belgique. Les Déportations. Le gouvernement belge sait de façon il dubitable que les déportations persisten voire même sous une forme aggravée, ce les déportés sont employés à des travau militaires derrière le front allemand e France. En effet, pendant la deuxièn quinzaine de mai,- trois cents hommes or été enlevés pour travailler aux routes pri de Montmédy ainsi qu'aux lignes ferrée de la région de Metz. D'autre part, quati cents hommes, au minimum, ont été enle vés des faubourgs de Bruxelles. Malgré tout, les Allemands continuent démentir impudemment les déportations Tout au plus reconnaissent-ils que dans le zones d'étapes du Nord et des Flandres de ouvriers français et belges ont parfois ét contraints à des travaux d'agriculture dan leur région, afin d'assurer l'alimentatio: de la population. Les prêtres belges et les Allemands. Le chavoine Bruynseels envoie au ,,Te legraaf" une lettre sur la manière dont le Allemands traitent le clergé belge et spé cialemont les ecclésiastiques qui viven dans l'entourage du cardinal Mercier. Mg Legraive, . président du Grand Séminaire le chanoine Loncin, secrétaire de l'arche vêché, le chanoine Appelmans, professeu au Grand Séminaire, Allaer, directeu spirituel du Séminaire, tous déportés oi emprisonnés. Jusqu'ici les Allemands n'on pas osé s'attaquer à la personne' de l'arche vêque, bien qu'ils en brûleait d'envie.... Il ne frappent que son entourage. En effet outre les noms précités, une vingtaine d< prêtres malinois se trouvent enfermés dan: les prisons de la ville parce qu'ils ne voulu rent pas user d'une faveur que les Aile mands leur offrirent. Parmi eux : le pro fesseur Tessons, du Grand Séminaire, et h chanoine Vrancken, secrétaire particulier di cardinal. Se sont-ils imaginés qu'ils auraient raison de la volonté de Mgr Mercier, défenseui du droit et; do la vérité, grâce à ces tracasseries? Les caractères fermes sont encore fortifiés par la souffrance dans le combat. C'est ce que les Allemands ne comprennent pas. A peine le chanoine Vrancken, secrétaire et ami du cardinal, put-il quitter la prison qu'il était condamné à un an de déteiftiou. à accomplir en Allemagne. Le chanoine Bruynseels dit pourquoi. H rappelle le cas du chapelain de St. Léger, dans le Namurois, qui, en août 1914, avec 23 jeunes gens de son. patronat, voulut prendre la place des 24 otage» — pères de famille — que les Allemands parlaient de fusiller. C'est pour avoir parlé de ces 24 héros dans son sermon de Pentecôte que le chanoine Vrancken fut condamné le 6 juin, par le conseil de guerre d'Anvers, à un an de prison. Tous les auditeurs du sermon que les Allemands reprochent au chanoine Vrancken d'avoir tenu pourront cependant certifier qu'aucun mot ne fut prononcé qui put blesser l'Allemagne. Ce qui prouve qu'on a voulu simplement atteindre le secrétaire du cardinal et, par là, le cardinal lui-même. Les attaques de la presse allemande contre sa grandeur se multiplient d'ailleurs et deviennent de plus en plus furieuses. A Braxeltes Les agents de l'Etat belge continueront à jouir de secours exceptionnels pour la cherté des vivres. * * * Le Conseil communal de St.-Gilles a voté à l'unanimité à chaque employé et à chaque ouvrier une indemnité de 15 francs par mois pour le marî^ 5 francs pour la femme, 3 francs par enfant en dessous de 16 ans. * * * Dans les cantines maternelles fonctionne une organisation spéciale pour l'alimentation, voire la suralimentation de mères-nourrices. Une modification a été apportée aux statuts: dorénavant, les futures mamans seront admises aux cantines à partir du cinquième mois de la grossesse. On ne saurait assez applaudir à cette initiative. * * * La section des travaux et services publics :1e la Chambre de commerce — présidée par l'ingénieur Tahon — travaille encore. * * * Le manque de journaux convenables fait la fortune des marchands de livres. Les vieux bouquinistes de la Galerie Borner et du Palais du Midi sont occupés à [aire fortune. En effet, la lecture est la >eùle ressource des nombreux Bruxellois que a guerre condamne à l'oisiveté. Il en résul-:e que les livres sont devenus introuvables, es publications nouvelles ou les rééditions l'arrivant plus en Belgique. On paie donc Fes prix fous dans les ventes publiques Dour des ouvrages sans aucu»6 valeur. Et es bouquinistes ne veulent pas lasser pas-;er l'occasion — eux qui ont tant de mores saisons ! —• de réclamer de6 prix exor-)itants pour des ouvrages dépareillés et ouvent dégoûtants d'aspect. Seuls les libres boches qui ,,viennent de paraître" 6p^eu ersgh^enôrij ses modestes. Mais il est inutile, n'est-ce pas? de dire que personne n'en veut. En revanche que ne paierait-on pas pour un ouvrage français ou anglais édité pen- * dant la guerre et furieusement anti-boche! * * * i L'Académie des Sciences de Paris, à la ) presque unanimité des voix, a élu notre com-b patriote Ernsst Solvay membre correspon-j dant de la classe de chimie. s Nous félicitons ohaudemeut notre compa-5 triote, qui s'est montré si grand pendant la guerre. Co-fondateur du Comité d'assistance et de secours, il n'a cessé de faciliter i, la tache à ceux qui sont responsables, en pays occupé, vis-à-vis de l'Allemagne, i C'est ainsi qu'il a avancé plusieurs mil-i lions pour les impositions de guerre, afin que les provinces ne soient pas frappées i d'amende. # * • M. de Rode, secrétaire général au- ministère do la Justice, qui a refusé de se laisser déporter à Namur, est gardé à vue par nos ennemis. M. Luckx, directeur général, aurait eu la chance, paraît-il, de brûler la politesse aux Boches et serait en Hollande. * * * Le Conseil communa la demandé au Crédit communal une avance mensuelle de 225.000 francs pour couvrir les frais «extraordinaires auxquels la commune est entraînée.* * * • On annonce la mort du second lieutenant Lucien Higgs, du Royal Flying Corps, -victime d'un accident de l'air — sa machine a capoté et s'est retournée — dans les environs de Blisworth. Le lieutenant Higgs était né à Bruxelles en 1892, et, ayant pu s'édtaaip-per de Belgique pendant l'occupation, il avait regagné la Grande-Bretagne, où il était entré dans le corps du génie. Après avoir fait la campVgne de France pendant deux ans, il avait été versé au Royal Flying Corps. Nommé second lieutenant le 1er juin il était — hélas! — tué quelques jours après. Ce vaillant avait fait ses études à Bruxelles, à l'Ecole Technique Centrale (Ecole Dupuioh). A Anvers Nos lecteurs anversois n'ont pas oublié le vol commis au préjudice d'un joaillier de la place de»Meir. Les voleurs furent arrêtés et condamnés peu après. Ils allèrent en appel. La Cour vient de prononcer son arrêt. Elle a aggravé les peines. Les deux premiers inculpés, la femme S. et son fils, condamnés primitivement à une et à deux années d'emprisonnement, se sont vu frapper de trois années de la même peine. Le prévenu L., qui avait été frappé de trois an3 de prison, voit sa peine maintenue. L'inculpé M., qui s'était vu adjuger quatre années, on reçoit cinq. Mme V. bénéficie de l'acquittement.Le vol se montait à 55.000 francs, mais on put retrouver gour 27.000 francs de bijoux. Les inculpés devront payer collectivement à leur victime les 28.000 francs qu'elle a perdus dans l'affaire. * * * ,,La situation, à Anvers, ne cesse de s'aggraver, annonce le ,,N. R. Courant". : Seule, l'industrie diamantaire conserve encore quelqu'importance. Ici, comme à Amsterdam.-, l'industrie a été conceaitrée. C'est ainsi, par exemple, que la fabrique Van Mierlo, située rue de Borgerhout, chôme maintenant avec ses 600 meules. La taillerie Van Robouts, de la rue Kets. a aussi cessé le travail. En ce moment, 4/500 diamantaires travaillent encore ; c'est le tiers des hommes occupés en temps normal. On taille surtout des diamants dits ,,huit facettes" (achtkantjes), c'est-à-dire, en grande majorité, de petits diamants. Ces pierres sont à 18 facettes, alors que les brillants en ont 58 et 60. ,,On travaille aux pièces et les salaires sont réduits ; ils varient de 20 à 60 fr. par semaine. En raison des prix anormaux des vivres, c'est beaucoup trop peu pour permettre de nouer les deux bouts. Par suite de cette situation, beaucoup de Hollandais rentrent au pays. Ils ne sont autorisés à quitter la Belgique qu'après avoir pris l'engagement de ne plus rentrer et ils n'osent dire que l'état de choses anormal les oblige à retourner chez eux. La classe moyenne disparaît de plus en plus. On ne trouve plus, ici, que des ouvriers appauvris et des citoyens très riches." * * K Nous apprenons que le lieutenant André Gevers, d'Anvers, vient de recevoir du gouvernement britannique le Silver War , Badge, distinction honorifique, pour services au front depuis le commencement do , la guerre. ] Le lieut. André Gevers avait déjà reçu ses j galons après le siège et la retraite d'Anvers ( sur la demande du haut commandement anglais et faisait partie de la Royal Naval ( Division, étant attaché au service d'état î z'iajor. , * * * On ne vole pas que les réverbères. Voici que les trottoirs sont l'objet de la convoitise des j filous. A Lierre, près des magasins des frères Slootmaekers, plusieurs mètres carrés de trot- { toir ont dispc.ru. Quand les voleurs_jeii]èveront-ils les. maisons ? A Gand ixuvueues eunvem au sujet uu prétend u^byage d'Anseele à Stockholm: M. Anseele a reçu de Stockholm une de-mando pressante de venir là-bas exposer le point do vue des socialistes belges. On lui fai-: sait observer, comme cela a été fairt pour les socialistes français, d'une façon insidieuse el fort adroite, que c'était ,,son devoir" de se rendre à cette invite pressante pour formel l'opinion des socialistes neutres et surtout des socialistes russes — au nom desquels on le convoquait — qui allaient sûrement se faire une taïu/sse opinion de la situation si on les laisssait exclusivement sous l'influence et l'action des socialistes allemands et autres centraux. En ^ même temps, en faisait prévenir M. Anseele que les Allemands ne feraient aucune difficulté à lui octroyer un passeport pour quitter librement la Belgique ,,comme l'a fait M. Camille Huysmans". Le passeport était même assurait-on, préparé déjà. Lo tribun gantois, pour pouvoir répondre congrûment à ce messaige enfariné, demanda i l'avis des principa-ux chefs socialistes du pays. Tous, -sans exception, se prononcèrent avec vehémence contre l'idée de ce voyage. Il n'y eut qu'une abstention, celle de M. Anseele lui-même, qui n'avait pas voulu d'abord ex-I primer son opinion pour n'influencer on rien celle de ses amis politiques. Et voilà comment les braves socialistes bel-gqes du pays occupé' se sont prononcés une fois de plus unanimement et énergiquement i contre l'idée de toute paix prématurée en général et en particulier contre Stcokholm et^ contre M. Camille Huysmans. Je puis même vous garantir que- oe dernier est de plus en plus impopulaire en Belgique où on l'ataque souvent avec violence, tandis que personne ne le défend plus. A MaSl!nes A la suite de la dernière lettre adressée par le cardinal Mercier au clergé belgo, les ,,Miinchener Neuesten Nachrichten" *— qui prétendent avoir eu lo document sous les yeux — se demandent comment le cardinal a pu propager une lettre qui est un outrage à l'Allemagne. Le> journal muni-ch oirs s étonne. H réclame du chancelier d'énergiques mesures pour rendre une fois pou-' tes impossibles les manifestations anti-allemandes du primat de Belgique. Les Boches voudraient faire déporter ou emprisonner le fier cardinal, mais ils ne l'osent ras. De là fureur. A Pierre as a* Beaucoup de morts subites ou accidentelles. Quantité de personnes succombent à des attaques foudroyantes. Celles-ci ne sont certainement pas provoquées par un régime nutritif trop copieux. Mais les émotions ont été si fortes pour beaucoup de personnes j qu'elles n'ont pu y résister. Les suicides sont aussi nombreux. Récemment on retirait de la Meuse, à Andenne, le cadavre d'un inconnu. La guerre -a aussi fait augmenter le nombre des crimes et des infanticides. Rue des Bourgeois ou vient do retirer des égouts Je cadavre d'un nouveau-né. Au L/SrrafeOMrg Six cents Ostendais sont' arrivés à Saint-Trond et plusieurs entaines d'autres fugitifs se sont groupés autour de la ville. On prévoit l'arrivée a Tongres de 20.000 habitants do Roulers, de Courtrai, de Me-nin, etc. Nos ennemis se proposent-ils une nouvelle petite retraite.... stratégique? Oasus le© Plàndres La petite ville de Menin, située près du front do Messines, est complètement évacuée par la population. Les habitants se sont réfugiés à Gand pour la plupart et dans les environs immédiats de la ville; d'autres ont été dirigés sur le Limbourg. Les malheureux ont dû tout abandonner derrière eux. Le3 habitants de Wervicq s'empressent aussi de quitter la ville, tandis que ceux i'Halluin prennent leurs dispe>sitions pour >'en aller bientôt. » * * • Un grand nombre d'habitations à Cour-Mai ont été requises au nom de l'autorité militaire. * # # Le grand état-major, installé à Courtrai, i été transféré aux environs de Gand. * * * / De nombreux blessés arrivent sans cesse i Courtrai et dans les villages environnants. Ifes Boches se. plaignent vivement de ce que es Anglais se servent des mêmes armes qu'eux. Ce n'est pas de bonne guerre, s'écrient-ls. Les liquides enflammes sont excellents orsque nous nous en servons. Mais pourquoi ces maudits Anglais nous imitent-ils? En effet. Les Boches ont seuls, le droit le tout se permettre à leur avis. Mais les labitants des Flandres, avec une vive satis-action, voient défiler les nombreuses vic-imes dos liquides enflammés. C'est la bonne façon de faire la guerre. )eil pour oeil. Les Allemands ont com- 1 aencé. Ils n'ont qu'à s'en prendre à eux-aêmes...* * * Derrière le front on travaille sans relâche. Jrès de Slijpe, do Leffinghe, de Ghigtelles, ] es travaux de défense sont aménagés. 1 * * * i A Ç-rammont %5,0 déportég,sont;iiy)rts des J uitea do privation^ *5 Les Coupables Au moment où nos journaux teutonisés cherchent de plus en plus à détourner de la tête des vrais coupables la colère du peuple affamé, il ne nous paraît pas inutil® de soumettre a nos lecteurs quelques observations de nature à faire réfléchir ceux de nos compatriotes que les exagérations et excitations de cette presse n'ont pas aveuglés au point de les empêcher de raisonner saint-ment.Il n'est point nécessaire d'être.rédacteur au ,,Bruxellois" ou à la ,,Belgique" pour reconnaître qu'il y a des accapareurs parmi les commerçants et les fabricants, des voleurs parmi les employés de la C. R. B., qu'il y a des paysans exploiteurs et malhonnêtes, comme il y a des fonctionnaires indélicats dans toute administration, des déserteurs et des lâches dans l'armée la plui brave, des traîtres dans tous les pays #4\ tous les partis. Nous reconnaîtrons même sans difficulté qy. il y a plus de voleurs, plus d'exploiteurs, plus de malhonnêtes gens qu'en temps de paix. Cela n'a rien qui doive nous étonner, les tentations étant mille fois plus nombreuses et plus fortes. Le régime d'occupation que nous subissons a d'ailleurs favorisé singulièrement les agissements de ces malfai« tours publics. Avons-nous le moins du monde l'intention de les excuser pour celât Non pas, et nous leur crions ici tout nota* mépris, tout aussi bien que nos bons teutonisés. Mais de là à déclarer que tous ceux qui auront fait des bénéfices pendant la guerre seront maudits, de là à dire, comme la ,,Belgique", à chaque fois qu'on lui cite un cas de générosité ou même de simple honnêteté: exception rare; confirme la règle; etc., etc., il y a de la marge ! Notre but n'est pas ici de prendre la défense de ceux qui sauront se défendre eux-rr.emes plus tard quand on pourra faire bon-no justice; nous voulons surtout montrer quel rôle odieux ont joué en crette affaire ta gouvernement allemand et ses acolytes. Comme nous l'avons déjà dit, un gouver» noment occupant, respectueux des conventions qui lui imposaient le devoir de veiller à notre subsistance au lieu de lui donner ta droit de nous piller, aurait trouvé dans la population belge des auxiliaires dévoué» pour lutter contre les désordres économiques causés par la situation. Nous ne lui aurions pas pardonné l'invasion de notre pays, mais, suivant les conseils de notre graml Cardinal, nous aurions respecté de# arrêtés et des règlements édictés pour maintenir l'ordre et la bonne administration dtt pays. Ceci^ dit, nous n'avons pas do bâillon, nous, il ne nous suffit pas de crier notre mépris aux exploiteurs de second ordre et nous ajoutons: le grand accapareur, c'est l'Allemand. Il était impossible à la presse censuré# de dire la vérité entière, alléguerez-vous pour sa défense. C'est malheureusement exact, mais était-ce une raison pour servir la cause allemande en divisant les Belges en deux camps ennemis: les- producteur» et les consommateurs; était-co une raison pour rejeter sur toute une partie de la population les fautes d'une minorité; pouf rendre les autorités belges responsable» d'un mal qu'on les mettait dans l'impossibilité de conjurer; était-ce enfin une raison pour flatter les passions populaires, à tel point que voler un paysan, un fabricant ou un commerçant paraît à beaucoup d» gens un acte de simple justice et que d'autres se réjouissent à l'idée des représailles efc des vengeances que l'aveugle colère du peuple s'apprête, dit-on, à exercer! Nous croyons donc de notre devoir de dire et de répéter: Celui qui nous pille, qui nous affame, qui nous détrousse, c'est l'Allemand, c'est à cause de lui que cette engeance de voleurs, d'accapareurs de toutes nationalités, — belges, neutres ou ennemis, — a pu se multiplier impunément ma Igr* ou souvent a cause de ses arrêtés. Prouvons-le par quelques exemples: Supposons un instant que le gouvernement allemand, se contentant des réquisitions admises par les lois de la guerre, eût laissé à la Belgique les produits de son sol et de son industrie. Supposons — à côté du Comité national, chargé de la répartition des denrées venant de l'étranger — no» administrations belges libres de réglementer le commerce suivant les nécessités, au lieu d'être astreintes à exécuter uniquement les arrêtés ayant pour but de nous dépouiller plus ,administrativement". Certes, tout n'eût pas été parfait, mais il est évident que nous n'aurions pas à déplorer un tel gâchis. Que serait-il arrivé vraisemblablement* Pour les produits dont la quantité, sans !e village allemand, aurait été suffisante, il est îvident qu'il n'était pas même besoin de rixer un prix maximum. Il ne faut pas în effet être un économiste distingué pour e rendre compte que les prix ne montent Das indéfiniment quand l'offre est à peia nés égalo à la demande . Ce qui s'est passé pour le charbon est >ien la preuve de ce que nous avançons ci. Y a-t-il eu pendant, les pramières an-îées de guerre une crisb de charbon ? A-t-on su à se plaindre des marchands de combustibles ? Non, mais du jour où les Allo-aands, se^og.t^.eyparés, à leur profit »*-

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume