L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 22 März. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 02 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/0c4sj1bj8m/
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jjèine Année N°« 516 S cents CIO Centimes) Mercredi 2^ mars 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Pour les annonces, abonnements et vente Toutes les lettres doivent être adressées Rédacteur en Chef. Gustave Jaspaers. au numéro, s'adresser à l'Administration du au bureau de rédaction: ( Charles Bernard, Charles HerbieS, journal:IV.Z. Vo^rbu^wal 334-240, Amsterdam S.Z. VOOBBUROWAL 234-340, AMSTERDAM. Comité de Rédaction: René chambry, Emile Painparê. Abonnements, Hollandefl.USOparmoîs.Eirangerfl.a.OOpaPmois Téléphone: 2797» Annonces: 15 cents la ligne. Réclamesa 30 cents la ligne. Une réponse X Pas de paix séparés. On n'arriver» pas à nous convaincre qu'il puisse y avoir eu ce momerat pour çles Belges d'autre bon combat à livrer qu'a.ux de-ntins des bandits qui ont opéré à Andenne, à Loitvain, à Tamines, en cent autres lieux. Ils tiennent toujours notre pays entre leurs Briffes. Qued que soit le rôle joué par le père Lecodowsky, le général des Jésuites, dont d'aucuns ont plein la. bouche, il n'en reste pas moins que nombre de jésuites belges se sont conduits d'héroïque façon pour le œui bien de notre cause nationale : ce n est point le moment ni le lieu d'em donner des preuves éclatantes. ^ Quant à notre politique intérieure de demain, elfe sera, régie par deux facteurs puissants , par un état d'esprit nouveau. Tant pis pour ceux qui, dans l'un comme dans l'autre parti, n'auront rien appris, n'opéreront podnt leur révision des valeurs, la mise au point nécessaire dans leurs idées et leur vocabulaire." Et tout d'abord, le S. U., que nos braves ouvriers, nos paysans, formant la majorité des plus vieilles classes rappelées, ont gagné définitivement devant Liège et Anvers, sur l'Yser, viendra modifier profondément notre vie politique- Une saine démocratie, celle qui s'est affirmée devant la mort, sur les champs de bataille, fera taire les vieux égoïsmes, les ,,Niemand ge-dwongen soldaat", parmi lesquels, il faut s'y attendre, se seront recrutés quelques patriotes de la treizième heure. Et qu'on ne l'oublie pas: ces deux cent mille bougres qui reviendront do la guerre feront entendre haut leur voix. Il faudra compter avec eux. ,,En êtes-vous aussi, nous objecta-t-on, à ik>us opposer les sentiments de l'armée? Mais vous n'êtes qu'un réactionnaire.... Le soldat n'a pas de jugement à porter sur ce que nous faisons. Qu'on ne jette pas la gloire de l'armée dans une arène où elle risquerait de se souiller." Entendons-nous ; je n'appelle point de tous mes voeux une politique prétorienne. (Par exemple!) Mais je dis que oe n'est pas impunément que des travailleurs socialistes auront voisiné dans la tranchée, sous les rafales de neige et d'obus, avec de jeunes beur-eois catholiques et libéraux et je prétends à nouveau qu'il doit Bubsister, dans notre vie publique, uii peu de cet ,,esprit de la tranchée'', ainsi qu'on peut l'appeler, fait de tolérance mutuelle et de fraternité. Gardons-nous, cous prétexte d'atteindre le parti de M. Chose, de froisser dans ses convictions intimes, par un ton âpre, quelque brave poilu, qui, des mois durant, aura lutté pour notre bien commun, pour notre libération. Au fond, le se'il reproche qui nous parait digne d'être rencontré c'est celui dirigé contre les ,,annexionnistes", contre tous ceux qui se préoccupent de donner à la Belgique un nouveau statut et qui, au moment où se prépare tout un remaniement de la carte d'Europe, songent à certains agrandissements territoriaux nécessaires à la solution de problèmes inéluctables. Quand on déblaie le terrain, qu'on va à l'essentiel et au plus pressé, c'eat là le grand griejP qu'il faut retenir dans certaine campagne. ,,Que voulez-vous quel est votre programme à l'heure actuelle, nous demande-t-on ? Si nous avons en mains un accord, pour nous libérateur et victorieux, délivrant la Belgique, nous rétablissant dans tous nos droits, nous accordant les légitimes réparations, amenant l'évacuation des départements français, que faites-vous, que dites-vous? Pas d'échappatoire, et je suis sûr que vous ne tenterez pas d'en prendre une. voilà le problème. Il faut répondre. Képoudrez-vous que cette glorieuse victoire nous suffit, que vous songerez à prendre une revanche du côté économique, que vous ne vous êtes battu que pour le triomphe du droit, de notre droit, que vous ne voulez pas continuer la gûerre un jour de plus en vue d'hypothétiques conquêtes' et que vous ne voulez pas exposer inutilement, criminellement la Belgique à toutes les horreurs d'une guerre de siège?" Nous répondrons tout d'abord que nous ne croyons pas, mais là pas du tout, au sérieux, à la réalité d'une proposition telle que celle dont on nous parle là, pas plus qu'à l'effecacité de tous les ballons d'essai en faveur du statu quo ante bellum que le prince de Biilow fait partir de Lucerne. Ce statu quo ne pourrait d'ailleurs convenir aux Allemands les plus modérés, qui songent comme à un minimum à une emprise de l'Allemagne sur notre pays par le truchement de quelque Zollverein ou de quelque Fédération de l'Europe centrale, la Mittel-Luropa de Naumann. Nous n'avons à tenir compte que de manifestations publiques comme co dernier discours du chancelier, déclarant avec superbe que l'Allemagne est prête à faire la paix si ses adversaires la lui demandent. On sait ce que cola veut cliie. Les Alliés qui luttent pour une juste cause, qui n'ont point voulu cette guerre, veulent la mener jusqu'à la défaite du militarisme prussien et cela aussi-, nous savons ce q^ie cela veut dire, ce u'est point une expression vide de sens. Tout récemment, le ,,Nieuwe Rotterdamsche Courant" publiait une lettre de Vienne, de source» diplomatique, où se trouvait exprimée l'opinion, courante chez nos ennemis, $ue cette guerre tirera par un d r a w, 4 sans décision nette, sans vainqueur» ni vaincus. M. Robert Donald, rédacteur en chef de la ,,Daily Chronicle", y a répondu d'une façon fort remarquable par une lettre d'une argumentation serrée et dont voici la conclusion: ,,Les puissances de l'Entente, et surtout l'Angleterre, sont convaincues que la paix universelle ne pourra jamais être assurée aussi longtemps qu'une caste militaire antidémocratique en Prusse tiendra les rênes en mains et au ' coeur de l'Europe fera peser la menace du militarisme. Le but final, pour lequel les puissances alliées tirèrent l'épée, c'est l'anéantissement du caractère agressif de ce militarisme prussien. Elles considèrent cela comme une garantie du maintien de la paix dans l'avenir, sans réclamer que r Allemagne soit exposée, impuissante et sans défense Doesible, à une attaque éventuelle. Elles veulent l'anéantissement de l'élément militaire le plus agressif comme première condition de l'instauration d'une paix universelle.'* > Dans cette tâche de libération, la Belgique est solidaire de ses alliés. Comment peut-il se trouver un Belge pour demander que son pays conclue une paix séparée pour des avantages illusoires avec le pays qui l'a martyrisé • et cela dans le temps même que l'Italie renonce à son ,,sacré égoïsme" ? Nous n'allons pas emboucher la trompette d'un „jusqu'au boutisme" facile à ceux qui sont bien au chaud à l'arrière, où nous faisons notre devoir à la place que les circonstances nous assignèrent, trop heureux pourtant si la patrie un jour fait appel à nous, mobilise toutes les forces vives de la nation. Nous n'avons pas, nous, les civils, à réclamer de nos braves qu'ils restent une demi-heure de plus dans la boue des tranchées de l'Yser, mais notre devoir est aussi de ne rien dire qui puisse débiliter leur moral, insinuer dans leur ooeur le doute et le découragement. Et c'est ce que font les francs-tireurs de la presse que nous combattons. Louis Piérard. Pour IzTïête du Roi Montant des listes 'précédentes J^86.Jf8\ fl. + 660.50 frs. De la part de Mme Cornard, pour son Roi 5.00 ,, Etienne Verbrugge 1.00 ,, ,,Le cercle du mercredi", à l'Hôtel Cosmopolite à Breda 10.75 fl. Pour la fête de notre Roi Vénéré, Fernand et Mar-■ guérite Peeters, Utrecht— 1.00 ,, M. et Mme Rousseaux, Efmelo 5.00 frs. Prodidt de plusieurs parties de cartes, cinq joueurs acharnés du lundi et mercredi. Tout pour le Roi 7.00 fl. Produit de plusieurs parties de bac. Deux joueurs infatigables: Mme Mussche, Mme Van Aerde. Tout pour leur Roi .. 2.70 ,, L. D , 2.00 frs. , en.... Hallali diras l's Ardentes On es vérê à bout tôt d'mînme, mais i faut l'timps, di ces tiess's carrées d'Outre-Rhin.... Is sint'tne djà qu'is ont tchaud avou nos, ces fiers guerriers do moyen-âdge.... et is r'tourne'nt djà leus potches . poz y trouver des caurs.... *) Bintôt ci s'rê co pi3.... quand is sintront l'tchaud fièr à leu botw et qu'is attrapront de'la dgaube**) et do flaya su leu maquette à ten'n'.aiigo.... Jusqu'à c'qu'on .les arê r'poussés . padri leus frontières, edjambant to's leus moirts. Et i n' faut nin n'awêr pitié, pinsant au vî adadge qui dit: Li cia qu'à bin v'iu s'brùler n'a qu'à s'assir su ses clotches.... Et Romain Rolland es't on cas, en effet, Qui n'vaut nin pus qu'one once di pouin K.K.: il est trop lêgêrr po ça, puisqu'i s'met padseu l'mêlée.... *) De l'argent. ■**) Do la gerbe. Noss' Dghislain. Il y a un an 22 mars 1915: Sur le plateau de Notrc-Dame-de-Lorette, prise de tranchées ennemies. Bombardement par l'ennemi de l'hôpital civil d'Albert, de Reims et de sa cathédrale. Autour de Bagatelle, une tranchée allemande, bouleversée par l'explosion de trois mines, est occupée par nos troupes. Aux Eparges, échec sanglant de cinq contre-attaques allemandes. Au nord de Badon-viller, avance sérieuse de nos troupes. Nouvelle tentative de Zeppelins sur Paris ; pour-suivis par les avions, ils ne dépassent pas Creil, Beauvais et VUlers-Cotterets. Front oriental: capitulation dé Przemysl avec 120,000 hommes, des généraux, des officiers en grand nombre, des canons, des fusils, des munitions, des drapeaux. Avance des Russes en Prusse et en Pologne, Echecs autrichiens dans les Carpathes et défaite des Turcs au Caucase« En Belgique. Le Régime de la Terreur Continuons à détacher des listes de coii--, damnations, prononcées par des Allemands se disant juges, celles qui ont été infligées pour un motif peu banal. Que les fermiers et les marchands qui trompent le public et vendent leurs marchandises à des prix exagérés soient frappés, rien de plus naturel.Mais ceux-là sont minorité. Les autres nous intéressent davantage. Or, voici que les juges oiégeant à Liège trouvent nécessaire de se réunir au moins une fois par semaine (touchent-ils des jetons de présence?) pour distribuer à tout prévenu des peines de prison ou des amendes aussi élevées qu'odieuses. Quelques exemples cueillis au long de la liste : Lucien Toguenne, 30 marks d'amende ou un jour de prison par 5 marks, pour attitude incorrecte vis-à-vis de soldats allemands.Victor Leucihter, deux semaines, pour attitude hardie et incorrecte vis-à-vis des soldats d'un poste allemand. Célistdn v#n Remoorter, à trois semaines, pour avoir possédé et répandu des reproductions non censurées. Les reproductions ont été confisquées. Célestin Marique, un an, pour avoir détenu des journaux non censurés et en avoir fiait le trafic. Adam Quiaden, cafetier à Liège (idont nous avons annoncé l'arrestation), 4 mois pour détention de journaux non censurés, pour avoir aidé Mari que dans son trafic et oour vente d'alcool. Joseph Etienne, pharmacien à Seraing, à 30 marks, pour avoir vendu des céréales réquisitionnées. Georges Thurion, charretier, de Bison, et Mme Edouard Quintard, née Marie Jeanvolle, de Verviers, chacun à 15 mois, pour trafic illicite de lettres. i Jean Frederick, à trois semaines, pour vente de journaux sans la. carte réglementaire et pour avoir répandu des nouvelles I erronées ! Louis de Laminne, rentaer à Lœge, 1,000 marks ou un, jour par 15 marks, pour avoir outragé des policiers allemands et avoir fait montre d'opinions germanophobes (ce qui est son droit). ^ ^ Joseph. Longree, meunier à Gleixhe, 300 marks, pour avoir moulu du froment sans autorisation. Joseph Dutillieux, cultivateur a Gleixhe, à 100 marks, pour afvoir transporté du froment sans autorisation. Jean Paquo, de Verviers, à" 300 marks, pour ne pas avoir empêché le départ de sot fils qui a rejoint l'armée belge en franchissant l'a frontière hollando-belge. Toutes ces condamnations rapportent aux Allemands des bénéfices inespérés. Ça ^met d.u beurre sur leuT pain K. K., car d épi-niards, eu Allemagne, il n'en est pas oueetion ! En gens qui ne respectent nen, les Boches viennent d'arrêter à Verviers M. Ç/laes-| sens, un ingénieur hollandais, fils d'usn) industriel miaestrichtois. Qu'attendre d individus qui appartiennent à la nationalité des torpilleurs de la ,,Tubantia" et du ,,Pa-lembang' ' ? N Bien peu de chose, en vente. La preuve — la toute dernière ou- pour dire plus exactement : celle de la dernière }ieuro c'est que les autorités boches installées à Bruxelles viennent de suspendre de ses fonctions M. Benoidt, vice^ré-sident de la cotfr d'appel de Bruxelles. Ils viennent, ce faisant, de lui decerner un brevet de patriotisme. * * * A Anvers, le freiherr von Huene, gouverneur de la position fortifiee, est tout heureux de pouvoir signer une liste de condamnations. Nous en donnons connaissance à nos lecteurs : Pour avoir fait le commerce non autorisé des girains, n'avoir pas tenu compte des prix maxima et n'avoir pas remis ou fait connaître les stocks qu'ils détenaient, les condamnations suivantes ont été prononcées : Félix Stoffels, d'Anvers, 40.000 marks d'amende et trois mois de prison; F. de Mul, de Deurne, 1000 marks d'amende et cinq mois de prison ; ï . van Turnhout,d Anvers, trois mois de prison; J. Goordlen, d'Anvers, trois mois de prison. D'autres condamnations — fort nombreu-ses ont encore été prononcées dans différentes communes de la province d'Anvers. Elles sont si nombreuses qu'il nous e6t matériellement impossible d'en donner le détail. En effet, deux cent trente-trois personnes ont été frappées par les juges bcches. Ces condamnations se répartissent ainsi: Anvers: 20 personnes punies de peines de prison de 3 jours à 6 semaines et 42 personnes frappées d'amendes allant de 5 à 100 marks; Aertselaar: 1 condamnation à 10 marks d'amende; Basel : 62 personnes condamnées de 4 à 70 marks d'amende; Blaasvelt: 1 personne à 30 marks; Borgerhout : 2 personnes de 1 à 3 semaines de prison ; IBornhem: 1 personne à 20 marks; Bouchout: .1 personne à 20 marks; Brasschaet; 4 personnes do 10 à 3( marks; Breendonck: 1 personne à 20 marks; Calfort: 3 personnes à 20 marks; Cappellen: 3 personnes de 14 jours à ■ 1 semaines 'de prison et 1 personne à 15< marks; Dorregem: 1 personne à 20 marks; Duffel: 1 personne à 3 jours de prison e six de 20 à 100 marks d'amende; Eeokeren : 2 personnes de 4 à 7 semaine de prison et 2 personnes de 50 à 100 mark d'amende; Haesdonck: 1 personne à 21 jours d prison; Heyndonck: 1 personne à 30 marks; Hingene: 1 personne à 30 marks; Hoevenen: 1 personne à 4 semaines d-prison et 2 personnes de 10 à 200 marks; Hobokon : 1 personne à 14 jours et ! personnes à 10 marks; Klein-Mechelen: 1 personne à 10 marks Lierre; 1 personne à 1 mois de prison e 37 personnes de 20 à 100 marks; Merxem : 1 personne à 3 marks ; jOorderen*. 1 personne à 2 semaines d prison et 3 personnes à 50 marks d'amende Puers: 2 personnes de 10 à 30 marks; Reeth: 10 personnes de 3 à 50 marks; Rumpst: 1 personne à 10 marks; Schooten: 3 personnes de 3 à 6 marks; Stabroeck : 3 personnes à 3 semaines d prison ; Waarloos: 4 personnes de 10 à 20 marks Wilmarsdonck: 1 personne à 3 semaine de prison ; Wilrijck : 1 personne à 14 jours de pri son et 6 personnes de 10 à 100 mark d'amende ; Zillebekej 1 personne à 3 semaines d'-prison : Comme on voit, le tableau dressé le î mars par le freiherr von Huene, generaa der infanterie, détient le record du nom bre. C'est un titre incontestable à l'Eisen Kreuz Iste klasse. Le Cardinal Mercier réporn à Von Bissing La lettre pastorale a amené, à cause d-mauvais vouloir des Allemands, des inoi dente à peu prè6 identiques à ceux qui & produisirent lors du mandement de Noe 1914, écrit ,,De Tijd". En dépit des mesures boches, prises pou empêcher la -propagation du nouvel écrit, 1 clergé belge ne s'est pas départi de sa fide lité au primat de Belgique et il a donn lecture dans toutes les églises de la lettr pastorale de l'archevêque. Tout comme en janvier 1915, le gouvei neur général a, comme nous l'avons di déjà, fait arrêter immédiatement l'imprimeur de l'archevêché, — qui n'avait pa hésité un instant à publier le mandemeni Cette mesure semble avoir été prise — c'ef là le prétexte <— parce que la censure n' pas été consultée. En réalité, elle viî directement l'esprit même de la lettre d Cardinal. L'imprimeur et quatre de & ouvriers seront punis plus sévèrement qu'i' ne l'ont été l'an dernier parce qu'il y récidive. Ces arrestations se sont produites e même temps que von Bissing adressait Mgr Mercier la lettre que l'on sait. Depuis son séjour à Rome, les autorit< allemandes ont. fait comprendre sans an bages au Cardinal quo son attitude inde pendante ne saurait être plus longtemj tolérée. On avait déjà notifié au primat d Belgique, mais d'une autre façon, ce qu le gouverneur général vient de lui écrin Or, à présent, le Cardinal vient de répor dre ifèremont au gouverneur. Il en appel! au droit strict pour le reproche injustifié qi lui est fait d'avoir écrit dans les tenn< injurieux pour l'Allemagne. U rappel l'attitude illégale des Allemands vis-à-v de la Belgique; il rappelle les droits d< autorités ecclésiastiques et les droits d< citoyens libres. Il proteste contre l'inexact tude de la remarque déjà faite auparavar par le gouverneur général et d'après laquel' îe Cardinal ameuterait le peuple conti l'ennemi. Ce fait est controuvé par l'att tude calme et noble de la population c l'archi-diocèse, ajoute Mgr Mercier, aus bien après le mandement de Noël qu'aprl ta parution de la nouvelle lettre pastoral Le Cardinal défend ensuite le point c vue des considérations qu'il exprima € dernier lieu- et il estime de ne pas devo dépendre du gouverneur ni de ses censeur Lettre, comme on voit, pleine de justess-de bon sens et de fierté. Il n'y aurait rien de surprenant, paraî il, à ce que des mesures fussent prises conti le Cardinal, plus sévères encore que oeil-prises au début de janvier 1915 et qui oi soulevé une grande émotion dans le monc catholique. Mais on n'a pas oublié qu'il a quarante-cinq ans les Allemands jetèrei sept évêques en prison. Alors, tout est poss ble puisqu'il n'est rien de sacré pour eux. I ne respectent pas plus le culte que le droi la justice, les vies humaines et... les traiti de neutralité. Ces gens ont une mentali' qui n'est comparable à aucune autre. Lei Kuiltur est plus éloignée de la vraie civil sation que l'était de liberté sauvage «dlai lequel vivent certaines peuplades de Polynésie. Il n'y a pas à les changer, y. von Bissing, lui, même est indékulturable. C'est le vice incorrigible. En attendant, comme on dirait à Paris, le Cardinal lui a rivé son clou. Le grand patriote ne laissera pas attaquer ses inférieurs par le vieux ) général qui s'imagine devoir être obéi chez nous comme il l'est en Allemagne. Oublie-t-il que nous ne sommes pas du tout faits à son régime de la terreur db que, plus les 1 cruautés, les brutalités, les atteintes au ) droit des gens se multiplieront, plus les Belges resteront insoumis, indociles, le ooeur gonflé de haine pour un adversaire qui res-b tera toujours un mortel ennemi. 3 ^ A Bruxelles 5 Bruxelles revit ces jours-ci, heureuse d'être momentanément délivrée du joug des Boches. Il n'y a guère plus que quelques soldats rassis, appartenant à l'administration ; de M. von Bissing. A Gand, par contre, on signale une divi-l sion d'armée composée de jeunes recrues toutes armées de nouveaux fusils. Elles sem-; blent attendre le moment d'être appelées b soit au front de, l'Yser, soit au front d'Ypres. D'autre part, et c'est ce qui indique que 3 les Allemands veulent à tout prix s'emparer de Verdun, de ce petit coin des Flandres ils ont emmené 82 pièces d'artillerie de 28. Anvers également regorge de soldats de toutes armes. La population anversoise a certaines appréhensions au sujet de la pré-3 sence de ces gros contingents. Une épidémie de grippa infectieuse a ^ éclate e ville. Il a fallu fermer une école j sise sur le territoire d'Ixel'les et l'école de ! la rue de Rollebeke. * * * Le service spécial de l'administration des travaux publics de la ville de Bruxelles, chargé 3 de l'étude des travaux d'architecture, qui fonctionne gous la direction de M. l'architecte ) Malfait, a terminé le projet de construction 1 du Palais des Fêtes que la Ville a décidé d'ériger sur les terrains du quartier Isabelle trans-l formé. Les plans, très complets, comprennent l'édification d'une grande et d'une petite salle de concert, de salles de réunions, de locaux pour sociétés, de grandes salles d'exposition, Ile tout communiquant avec le vieil hôtel Ra-rvenstem.Les aménagements des abords sont 'très bien compris. Il y aura notamment un poste de police et un poste de pompiers, qui seront con-1 struiis à l'angle de la rue Ravenstein et de la " rue de la Bibliothèque, avec accès vers la rue e Royale et vers la rue Terarken. I Les toitures du Palais des Fêtes seront en terrasses et seront accessibles au public, en r contrebas de la balustrade de la rue Royale. e La. façade principale-sera située rue Ravenstein. L'ensemble présente un aspect arc.hitec-3 tural du plus heureux effet et fait grand hon-e neur aux services qui Font conçu, e A Anvers t Nous apprenons la mort de M. Alfred s Boelens, receveur, communal de la ville d'Anvers, survenue le 13 mars. Ses funé-,-t, railles, au milieu d'un grand, concours de a /nonjde, ont eu lieu le seize. C'était un e homme charmant, très dévoué à la chose u publique à laquelle il avait rendu les plus iS grands services. Sa perte est vivement et s unanimement regrettée. a ' a Au Pays Wallon a Dix Allemands sont installés .au château de Roisin. A la Flamengrie, il y en a 20, i3 soit donc 30 pour la frontière de Roisin. !"" Cette garde a lieu nuit et jour. Les produits des fermiers sont achetés à s prix élevés et on leur laisse ce qui est né- e cessaire à leur consommation et pour l'en- e semencement. Nos fermiers ont conservé !* tout leur bétail, qui se vend très cher; le " beurre vaut 5 francs le kilog. à Roisin ; les ® Allemands qui achètent sur ies marchés pro- II voquent cette hausse. Le pétrole fait défaut, s on s'éclaire "au carbure. e Toutes les usines de Blanc-Misseron sont s fermées ou en partie démontées, ainsi que ^ dans le Nord. '■s Le tramway de Quiévrain-Roisin et la l" ligne Roisin-Dour ne sont pas démontés. La t ligjie Maubeuge-Valenciennes est réservée e aux Allemands. La plupart des ouvriers chôment, car peu nombreux sont ceux qui peuvent être occupés dans les fermes ; ils Q sont secourus par les communes ou par des ^ Comités de secours. Les ouvriers et em-ployés des chemins de fer sont les plus mal: heureux; ceux-ci, ne voulent pas travailler 0 pour les Allemands, sont déclarés chômeurs n volontaires et nos ennemis défendent de r leur donner tout secours, disant qu'ils n'ont 5- qujà travailler pour être payés par eux. Aux frontières e Les Allemands se montrent extrêmement ^ sévères dans les communes de la frontière. Voici la dernière communication qu'ils ont e publiée à Waterland-Oudeman ; cette com-y munication s'adresse aussi à d'autres com-^ munes: f" ,,11 est rigoureusement interdit, sous pei-ne d'amende pouvant s'élever de 500 à 1000 ,* maries,' de converser avec toute personne se trouvant sur le territoire hollandais." Tous e les estaminets sont fermés, hormis deux l.r qui sont uniquement. ouverts pour les mili-l~ taires allemands. ,,Les. oiyjls ne peuvent pas 15 paraître dans les estaminets. Le délinquant ;a pourra être puni d'une amende de 100 à 1000 marks et de détention." i /. iEBËNS £ ZOOH ({ rfe Hofweg 11 v f r\ LA HAYE. / |J Pardessus sur | |Y SVfssure j I1 ^ depuis fl. 25.— Au Luxembourg D un avis tout i-écent de l'autorité allemande iï ressort que les personnes qui vien-diaient a trouver des ballons en papier, brochures, pamphlets, etc., sont obligées de les remettre à la Kommandantur la plus proche. La propagation de ces brochures ou pamphlets, aux termes d'un arrêté du gouverneur militaire de la province de L-uxern-' bourg, ^donnera lieu, tout comme la déten- o tion d'imprimés non censurés, à l'application de peines rigoureuses allant jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 3,000 marks f d'amende. i Comme ils cxnt peur de la vérité ! «n» ■ a ■ m- Pour la fête du Roi Xous avons le plaisir d'annoncer à nos lec-j teurs que notre journal — sous les auspices de L'Union Belge d'Amsterdam — organisera une K grande soirée patriotique à l'occasion de la fête anniversaire de notro Souverain. Des circonstances indépendantes de notre volonté ne nous permettront pas de faire coïncider la date de notre soirée avec la fête du Roi. qui ^ a lieu le samedi 8 avril. Nous avons dû yJioisir le mardi 11 portr cette 6oirée, qui aura lieu dans la grande salle des fêtes du local ,,Belle-Vue" (400 Marnixstraat). Outre deux causeries patriotiques, — l'une en flamand, F autre en français, — nos compatriotes auront l'occasion d'entendre plusieurs des meilleurs artistes belges séjournant en Hollande. Nous publierons prochainement des précisions au sujet du programme. Mais nous avons voulu communiquer à nos compatriotes, dès aujourd'hui, la date à laquelle aura lieu la fête patriotique organisée à l'occasion de l'anniversaire de notre glorieux Roi. Tous les Belges d'Amsterdam et des environs pourront donc se réunir dans une même pensée d'admiration et de fidélité. ~T TÎJ'" « tS r ~Q3Tt Comment Is Pape veut obtenir '3 paix. A l'occasion du Carême, le pape a adressé au cardinal vicaire Pompili une lettre, dont voici les principaux passages : ,,Comme pasteur universel des âmes, nous ne pouvions, sans manquer aux devoirs inhérents à la sublime mission de paix et d'amour que Dieu nous a confiée, rester indifférent à l'effroyable oonflifc qui déchire l'Europe, ni y assister silencieux. C'est pourquoi, dès le début de notre pontificat, dans l'angoisse que nous mettait au coeur un spectacle si atroce, nous nous sommes efforcé, à plusieurs reprises, par nos exhortations et nos conseils, de persuader les nations ennemies de déposer les armes et de régler leurs dissentiments d'une manière requise par la dignité humaine, moyennant une entente amicale. Nous nous sommes jeté, pour ainsi dire, au milieu des peuples belligérants comme un père au milieu de ses fils en lutte. Nous les avons conjurés, au nom de ce Dieu dent la justice et la charité sont infinies, de renoncer à leur dessein de destruction mutuelle, d'exposer une bonne fois, avec clarté d'une manière directe ou indirecte, les désirs de chacune des parties, et à tenir compte, dans la mesure du juste et du possible, des aspirations des peuples, acceptant au besoin, en faveur de l'équité et du bien commun des nations, les obligatoires et nécessaires sacrifices d'amour-propre et d'intérêts particuliers. Telle était et telle reste l'unique voie p>our résoudre le monstrueux conflit suivant les règles de la justice et arriver à une paix qui ne soit pas profitable à une seule des parties, mais à toutes, et qui soit, par la suite, 'juste et durable." • Le pape reconnaît franchement que sa voix paternelle n'a pas été écoutée jusqu'ici et que la guerre se poursuit furieusement avec toutes ses horreurs. Néanmoins, avec la confiance, que lui inspirent les moyens dont il dispose, le pape déclare qu'il ne doit pas se taire et il ajoute: ,,11 n'e3t pas permis au père dont les fils se livrent des combats acharnés de cesser de les avertir pour la seule raison qu'ils résistent à ses prières, à ses larmesyi et vous savez, d'autre part, que, si notre cri de ]>aix répété n'a pas obtenu l'effet désiré, il a eu toutefois un écho profond et est descendu comme un baume dans le coeur des peuples belligérants, bien plus chez les peuples du monde entier et y a suscité le vif et ardent désir de voir se résoudre, le plus tôt possible, le sanglant conflit actuel. Il ne nous est pas impossibles, par conséquent, de nous abstenir d.'élever encore une fois la voix contre cette guerre qui nous apparaît comme un suicide de l'Europe civilisée. Nous ne devons négliger de suggérer et d'indiquer, quand les circonstances le permettent, aucun moyen qui puisse contribuer à atteindre ce but tant désiré.-'

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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