L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 31 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 01 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/nc5s757p7q/
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3ôme Armée 95Q a cents «lêûâl 31 mai 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait Sa Fcrse, Journal qao^dlen du matin irareaiîBsgmt era MolI^raeS© Belge est notre iwm de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau cle rédaction: N. Z. VOOBBUROWAL 234-240, AMSTERDAM. TéîéplîOwe: 2797. Rédacteur en Ctief: Gustave Jaspaers. „ ... . .. ( Charles Bernard, Charles Herbîeî, Comité de Rédaction: ) . „4 _ * , ( René Chambry, JEmrsIIe Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du iournahN.Z.Voorburgwal 234-240, Amnterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Kollandofl. | .50 pas* mois. Etranger H.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cenis !a Oïgne. Les deciaraSions de 11. Ribot Nous sommes ici, en ce qui concerne les nouvelles, sous le signe de l'Allemagne. Wolff accapare le télégraphe et les journaux. Bethmann, ^isza, Radoslavof ou Ta-laat ne peuvent pas faire un geste, dire un mot, ou nous en sommes informés. Les humeurs peccantes de ces gens-là ne sont pourtant pas le baromètre de la situation politique et Berlin, Vienne, Sofia et Con-staniinople, ce n'est pas encore toute l'Europe. Ainsi nous n'apprenons rien de Paris, ai£ si peu de chose! Paris, point sonore de l'Univers, ne nous envoie plus que dea échos affaiblis et tardifs, des échos qui, le plus souvent, nous parviennent par la Suisse et l'Allemagne. C'est ainsi que nous avions appris, très vaguement, que M. Ribot avait prononcé un discours au Palais-Bourbon. Mais alors que Wolff, aù fur et à mesure où il les prononce, envoie aux quatre points cardinaux le texte intégral des pénibles harangues de M. de Bethmann-Hollweg, Havas se montre -extrêmement parcimonieux en ce qui concerne les déclarations des ministres français. Et c'est ainsi qu'il nous a fallu attendre huit jours pour savoir que M. Ribot a fait au Palais-Bourbon un des discours les plus importants qui aient été prononcés par un chef de gouvernement depuis le début de la guerre. Ce furent des déclarations franches et nettes, inspirées par le seul souci de la vérité. M. Ribot a parlé de l'offensive du 16 avril au sujet de laquelle plusieurs interpellations avaient été annoncées. ,,Cette offensive,, a-t-il dit, a pu ne pas donner tous les résultats qu'on avait cru pouvoir annoncer au pays avec une exagération dangereuse... Qu'il y ait eu des fautes commises dans l'exécution, je n'en dois pas moins à l'armée de constater que cet effort n'a pas été sans résultats importants et tout à l'honneur de notre pays; Il nous a rendus maîtres de l'offensive qu'autrement ! nous aurions été obligés de subir, il a immobilisé devant nous et tenu en échec toutes lès réserves de l'armée allemande, et les résultats, vous pouvez les constater quand vous voyez plu^ de 20,000 prisonniers tombés dans nos mains", ainsi que plus de 500 canons, une partie de notre territoire délivrée, qui portait, hélas ! la trace de la barbarie des ennemis que nous combattons. Ce 6ont des résultats qu'il ne faut ni exagérer ni diminuer et qui sont à l'honneur de notre armée* ^uant à nos soldats, dont on invoquait tout à l'heure le nom, je puis dire que jamais ils n'ont été plus admirables^ ' Voilà des faits. M. Ribot ne veut pas nous donner le change au moyen d'artifices de rhétorique; Cela c'est la manière boche et l'on n'a qu'à se souvenir des tirades claironnantes de M. de Bethmann-Hollweg quand les Allemands., devant Verdun, subissaient échec but échec. On connaît les sanctions prises par le gouvernement français et les modifications intervenues dans le haut commandement, la nomination du général Pétain comme généralissime et du général Foch comme chef d'état-major, Foch, le vainqueur des grandes batailles combinées de l'Yser, d'Ypres et de l'Artois. M. Ribot a aussi parlé de la guerre sous-marine avec la même franchise: ,,La guerre sous-marine est grave, elle est redoutable, on l'a dit au parlement anglais, nous pouvons le dire aussi, mais il faut néanmoins considérer ce danger, comme les autres, avec sang-froid. ,,Le mois dernier, nous pouvions être impressionnés par les chiffres des tonnages détruits; le mois de mai, heureusement, ne ressemble pas au mois d'avril, il s'en faut de beaucoup. Ceux qui lancent ces sous-marins, pour recruter des équipages exposés à une vie si dure et si périlleuse, rencontrent des difficultés que nous n'ignorons pas." Depuis, Lloyd George a fait au Parlement britannique des déclarations d'un optimisme un peu plus accentué. Mais on admirera chez M. Ribot cette volonté de ne point laisser se répandre des illusions dangereuses et de dire au pays ce qui est. En ce qui concerne l'opinion justement alarmée au sujet des événements de Russie, le télégramme de Terestchenko, que nos lecteurs connaissent, fournit au président du Conseil l'occasion de l'apaiser. La Russie ne fera pas de paix séparée. Et les déclarations du ministre des affaires étrangères do Russie fournirent enfin à M. Ribot l'occasion de parler de ces ,,buts de guerre" qui, depuis tant de mois, forment l'objet d'ardentes polémiques non seulement entre les organes de l'opinion des pays belligérants, mais entre leurs gouvernants eux-mêmes. 'Avec la même énergie que ses prédécesseurs, mais avec plus de clarté encore, M. Ribot a proclamé la volonté inébranlable de la France de reprendre les provinces qui lui avaient été arrachées par le traité de Francfort. Cette volonté, tous les alliés — et la Russie non moins que les autres —- partagent. Notons ce passage du discours du président du conseil français: ,,Quant aux conditions de cette paix, c'est M. Terestchenko qui, lui-même, a réfuté le sophisme par lequel l'Allemagne, abusant de la formule: ni annexions, ni in- ! demnités, prétendrait garder pour elle les I i^oydneee qu'elle nous a arrachées autre- j fois par la violence. (Applaudissements prolongés.) ,,Qui donc, demandait le ministre des affaires étrangères aux journalistes qui l'interrogeaient, a déchaîné la guerre dans le monde? Qui a fait peser dans le monde cette oppression qui a duré quarante-cinq ans, si ce n'est le prince de Bismarck qui, au nom de l'Allemagne, a mis la main sur ces provinces françaises, toujours françaises, hier comme demain? (Vifs applaudissements.) Et qui, par cette annexion criminelle, a préparé la guerre d'aujourd'hui et les souffrances terribles infligées au monde? Le coupable, le voilà! Il n'est pas chez nous, il est là-bas. (Vifs applaudissements.)"Enfin M. Ribot a établi d'une façon péremptoire la nécessité pour les alliés d'obtenir des réparations, des réparations qui sont de l'essence même de la justice: ,,Parlera-t-on de paix sans indemnité? Non ! ce n'est pas la Russie qui le dira. On pourra le dire ailleurs, on ne le dira pas à Pétrograde. Ce n'est pas une indemnité, une contribution de guerre qu'on inflige comme une amende à un pays vaincu. (Vifs applaudissements.) C'est simplement une réparation, c'est la justice en oeuvre; et il faut qu'il y ait une justice , dans le monde (Nouveaux applaudissements), non pas seu-> lement pour réprimer les écarts individuels, mais aussi pour ramener les peuples au respect du droit; et toutes les violations du droit seront dans la mesure du possible réprimées au nom de l'humanité tout entière. C'est elle qui constituera ce tribunal des consciences". (Applaudissements. ) ,,...11 y a quelques jours, j'avais l'occasion de parler à des membres de parlements alliés. Qu'est-ce que je disais? Je disais: ,,La France ne veut opprimer aucune nationalité,. même celle de ses ennemis. (Applaudissements.) Elle réclame la liberté pour tout le monde et l'indépendance pour tous les peuples. (Nouveaux applaudissements.) Elle appellera à son aide, le jour de la victoire — disais-je encore — non pas la vengeance, mais la justice." (Vifs applaudissements. ) Voilà de nobles paroles et auxquelles nous souscrivons tous. Elles reflètent non seulement la pensée du peuple français tout entier mais nous pouvons croire qu'elles ont été dites en étroit accord avec le gouvernement britannique et la démocratie russe. Elles définissent avec toute la précision désirable ces buts de guerre sur quoi nos ennemis refusent de se prononcer tout en faisant leurs offres insidieuses de paix. . Et quel contraste avec le dernier discours de Bethmann-Hollweg en réponse aux interpellations de Scheidemann et de Spahn ! Le chancelier, en refusant de se prononcer, n'a fait que mieux ressortir le désir de conque- i tes qui anime l'Allemagne. Ses grossières avances à là Russie n'indiquaient que trop bien la voie par laquelle il espérait le réaliser. M. Ribot lui a .montré que cette voie était fermée et que, de gré ou de force, il faudra bien que l'Allemagne se résigne à ce qui est juste. Charles Bernard. j Ce que signifie pour l'Allemagne une pais blanche. De M. J. Pichon «(fljins le ,,Petit Journal" : Pour l'Allemagne, le succès de la guerre qu'elle a provoquée serait, dans les conditions où efia la poursuit, Je triomphe la plus éclatant que la force des armes ait jamais obtenu dans l'histoire, parce qu'elle lui donnerai^ en même temps la domination de la terre et celle des mers, ce qu'aucun conquérant n'a réalisé dans aucun temps. A défaut de cette chimère — car c'en est une et l'événement le démontrera pour peu que nous sachions combiner tous nos efforts et associer toutes nos ressources en vue de la victoire — la paix dite „socialiste",' aux .termes de laquelle les Etats reprendraient sans séparation ni sanctions le cours de leurs destinees, interrompues par une série de crimes sans exemple et d'abominations qu'on aurait cru inconvenables, serait un triomphe moins éclatant, sans doute, mais suffisant pour que les héritiers de Tirpitz et d'Hin-denburg puissent en préparer d'autres et s'enorgueillir, en attendant de nous avoir dupés et battus. Une nomination En signalant dans notre no d'hier la nomination de M. van Vollenhoven au grande de ministre résident en Belgique, une erreur de mise en page a rendu incompréhensible la première phrase. Celle-ci devait se lire comme suit : La nouvelle de la promotion de M. van Vollenhoven, chargé d'affaires des Pays-Bas au grade do ministro résident sera accueillie partout, en Belgique et hors de Belgique, avec une grande satisfaction. 1 ■ j ■ Pour Se BMhteltje Beige A la suite d'une soirée intime de quelques amis hùllamdais et belges au ^ profit du „Dubbeltje belge" il a été fait urt& collecte ' qui a rapporté la sowvm-e de 13 florins 13.00 fl. Pour les déportés De ïa part êé M. L. jQisay, Amrtegfym ..... &.8QJjy En Belgique. A £gr&a;xell©«3 _ ,,La Société Royale Saint-Hubert, dit un officieux de la ,,Kommandantur''. de Bruxelles, qui avait organisé le service de ravitaillement des chiens dans le Grand-Bruxelles, éprouvait depuis quelque temps déjà les plus grandes difficultés à se procurer les produits nécessaires à la confection des' biscuits à répartir entre les propriétaires dont les chiens étaient régulièrement inscrits. Il avait fallu, depuis plusieurs semaines, réduire au quart les quantités délivrées aux ayants-droit. Depuis quelques jours, on avait suspendu les inscriptions nouvelles. Actuellement, la situation est devenue telle que les distributions elles-mêmes sont complètement suspendues jusqu'à nouvel ordre. Toutefois, les chiens de trait continueront à recevoir leur ration hebdomadaire de pains fabriqués spécialement par la boulangerie hippique". Il résulte de cette information, qu'à moins d'événements inattendus, les propriétaires de chiens de luxe se verront acculés à la triste nécessité d'abattre ce3 pauvres bêtes. * * -x- Le 30 mars 1917, M. von Romberg. ministre d'Allemagne à Berne, adressait au „Journal de Genève" une protestation contre les imputations formulées dans ce quotidien contre les cruelles déportations de Belges. Cette lettre, parue dans le numéro du 3 avril 1917 du „ Journal^ de Genève", contenait ce passage: ,,11 est inexact qu'il n'y a que très peu de chômeurs parmi les déportés; des 60.000 ouvriers envoyés en Allemagne 30,000 ont accepté du travail volontairement, 12,000 ont été renvoyés en Belgique jusqu'au 1er mars 1917'.'i Les chiffres donnés par M. von Romberg ne concordent guère avec ce que l'on sait au sujet des déportations. Si cependant on les accepte comme réels, sous bénéfice d'inventaire, on s'aperçoit bien vite qu^ils démolissent la thèse allemande de la nécessité des déportations imposée par l'accroissement excessif du chômage. Dans l'interview accordée par M. von Bis-sing au „New-York Times" le 12 novembre 180.6 et reproduite le 14 par la ,,Norddeù.feche Allgemeine Zeitung," le gouverneur général du territoire occupé déclarait que l'accipisse-ment du chômage avait atteint les propoïi-Vuis d'une calamité; il y avait, d'après lui, 40;- 00 ohômeurs en Belgique, pour lesquels il n'y avait pas de travail alors que l'on demandait des bras en Allemagne. Il fallait contraindre les chômeurs belges à travailler, par la force i au besoin, et cela dans leur intérêt même. Le 30 mars 1917, cependant, le ministre d'Allemagne à Berne s'efforce d'excuser les autorités de son pays en invoquant le petit nombre des d^ortés : 60.000 seulement, dont 30,000 volontaires et 12,000 rapatriés, soit en tout 48,000 Belges enlevés à leurs foyers. De l'aveu de M. von Romberg, c'est donc a ces modestes, proportions que se réduisait la grande plaie du chômage! 48,000 chômeurs réels pour une population de plus de 7 millions d'habitants! A qui M. le ministre d'Allemagne fera-t-il accroire qu'il n'était pas possible de trouver, en Belgique même, une occupation décente et appropriée pour ces 48,000 travailleurs ! On sait trop, malheureusement pour la thèse de M. von Romberg, que les travaux publics décrétés par les communes et les provinces belges, dans l'intérêt du pays et dans celui des chômeurs, ont été suspendus par ordre du gouverneur général du territoire occupé. On sait aussi que, loin de combattre le chômage, l'administration allemande a tué l'industrie belge, en dépouillant les usines de leurs matières premières et de leur matériel d'exploitation. On peut se demander, dans ces conditions, qui manque de_ sincérité dans cette affaire? Est-ce l'administration allemande dans ,,son exposé des motifs" justifiant les déportations (novembre 1916)? Est-ce la Légation impériale de Berne? Ou manquent-elles toutes deux de sincérité ? Le chiffre de 12,000 erreurs sur un total de 60.000 déportés %t si frappant que M. von Romberg éprouve le besoin de disculper les autorités allemandes en imputant la responsabilité de ces 12,000 enlèvements, — arbitraires même au sens des arrêtés de M. von Bissing, — aux bourgmestres belges qu'il accuse d'avoir donné des renseignements faux sur le compte de leurc administrés. Mais, encore une fois, M. le ministre d'Allemagne se trompe ou accuse avec une impardonnable légèreté. Il suffira, pour le confondre, de rappeler que les bourgmestres belges, tous les bourgmestres, se conformant an texte de la Constitution belge qui leur interdit de dresser des listes de proscriptions, se sont' courageusement refusés à fourni^ la liste des chômeurs qu'exigeait d'eux l'autorité occupante. Ce sont donc les Allemands, eux seuls, qui ont désigné les déportableâ. Cela résulte, au surplus, do l',,avis aux bourgmestres" lancé, le 12 novembre 1916, par le général Hurt, gouverneur du Brabant, dans lequel on lit: ,,Dans les communes où les listes ne seront pas fournies en. temps voulu, l'administration allemande ,,choisira elle-même" les hommes à transpor- i ter en Allemagne. Mais ,,elle n'a ni le temps, ni les moyens de faire une enquête sur 3a situation de chaque personne". La lettre de M. von Romberg contient encore1 d'autres affirmations non moins dépourvues de pertinence que les deux précédentes. Des_ témoignages irrécusables condamnent les\ assertions gratuites de la légation impériale de Berne. Ils sont, aujourd'hui, si universellement connus, qu'il semble superflu d'y revenir encore. M. von Romberg s'est dit que tout mauvais cas est niable. Cela ne suffit pas, cependant, de satisfaire la conscience des hommes impartiaux. * * * On joue ,,Louise" au Théâtre de la Bourse, ,,Chiffon" à l'O^mpia, ,,Vertige" au Molière' ,,-La Puce à l'Oreille" aux Galeries St Hubert.' .,Mam'zelle N^toiiche" et ,,La Chauve-Souris" à la Scala, ,,Comme les Feuilles'' au Palais de Glace, ,.La Chaste Suzanne" aux Folies Bergères, .,La Nuit de Ncces de Mam'zelle, ueu-lemans"a u Noirvel-Alcazar, ,,Le Marquis do Rutabaga" au Winter-Palace, ,,Les Accapareurs" au BoîsjSacré, ,.Médor" à la Bonbonnière, „Le Chapeau de Paille d'Italie" au Théâtre Comaedia. (Seule la Monnaie-jchôme. * » Au préjudice de M. Adolphe H., négociant ixellois, des cambrioleurs ont dérobé une somme de 12,000 francs en billets de banque. Le vol . a dû _ être commis pendant une absence de deux mois de M. H. * * * On annonce la mort de M. Jean-Baptiste Vinche, le fabricant de pipes bien connu. * * * Les sept anabaptistes qui constituent le conseil de carnaval baptisé ,,Raad van Vlaanderen" ont institué un bureau d'informations qui publie un petit canard: le ,,Persbode", dirigé par Ver Hees-. Les flamingants dorés (j'entends ceux qui ont été couverts d'or pas nos ennemis, ce qui n'est qu'une façon de parier car l'or est une chimère en Allemagne, — disons mieux, couverts de marks), les flamingants dorés mènent une active propagande dans les camps de prisonniers belges en Bochie. C'est à Gothingen que les principaux meneurs ont leur tanière. Quelques-uns de nos soldats, éblouis par les promesses des Judas, oublieraient-ils qu'ils sont encore soldats, c'est-à-dire relevant du conseil de guerre? Un certain G. Rooms, de Gand, fait paraître un papier intitulé ,,Onze Taal" et l',,Alge-meen Nederlandsch Verbond" continue, parmi les nôtres, sa néfaste propagande. Ces messieurs n'auront donc jamais le tact de ne pas se mêler do nos affaires privées. La débâcle de la „Volks-opbeuring" ne suffit pas à refréner leur humeur agressive ? A Gothingen on signale l'arrivée du chevalier de l'Ordre de Léopold II Auguste Borms, accompagné du rimeur anversois Raf Verhulst qui désire — après avoir été entretenu par la ville d'Anvers — être entretenu par l'Etat belge (cf. arrêté-loi relatif aux trahisons en temps de guerre). Un troisième individu accompagnait les voyageurs : Rousseuw, qui est à la tête de l'oeuvre des prisonniers de guerre flamands, dont le siège se trouve à Anvers. Plus on va, plus il semble que la décision de nos ministres de frapper les traîtres de peines d« prison de 5 à 20 ans n'est pas assez rigou-1 reuse. Vous verrez qu'au pays occupé une manifestation monstre se produira pour demander la tête de ceux qui ont vendu leur pays. A-t-on peur des Borms et des Henderickx, encore chevalliers do l'Ordre de Léopold II et de Léopold? On finirait par le croire. Or, nos chefs doivent donner une impression de force. C'est le seul moyen d'en imposer à la clique des renégats. La séparation administrative doit être un fait accompli le 15 juin. Les Boches ont cru qu'il n'y avait qu'à ordonner.... Mais ils se heurtent à l'implacable volonté des fonctionnaires wallons qui prétendent rester à Bruxelles, là où le gouvernement belge leur a assigné leurs postes. Plusieurs d'entre eux ont été déportés à Berlin. Les autres refusent éner-giauement de quitter la capitale. — Nous ne céderons qu'à la forcé, ont-ils déclaré.Et voilà les Boches bien ennuyés ! Quant aux flamingants nommés à Bruxelles, ils se sont abattus sur les ministères comme la misère sur le monde. L'un d'eux, avant même de savoir où se trouvait le bureau où sa misérable personne devait siéger, est allé trouver un caissier de la trésorerie générale pour réclamer ses appointements ! Ce paysan, venu de Nevele ou de Gand, s'imaginait que les dix mille francs de la trahison lui seraient payés tout de suite. Il a dû déchanter.... La population bruxelloise est dans un état d'exaspération indescriptible. Si le gouvernement beige ne nous débarrasse pas à tout jamais de cette crapule, dit-on, nous rendrons la justice nous-mêmes. Iju'on y prenne garde. La condamnation impitoyable des traîtres est la seule garantie que l'ordre sera respecté lorsque nos dirigeants rentreront au pays. v A ]L<fi«Ê5g|© Les vols en bande sont tout à fait à la mode. Les vols individuels sont plutôt l'œuvre de sportsmen. Récemment, cinq chômeurs enlevèrent de force une caisse contenant des oeufs qu'ils partagèrent dans le bois de Streu-pas. Arrêtés, les coupables ont prétendu qu'ils se trouvaient dans la plus noire misère et qu'ils étaient tenaillés par la faim. Le tribunal ne s'est pas laissé attendrir. Il a infligé à chacun des délinquants trois mois de prison et 26 frs. d'amende. A L, «3 us val EU L'Œuvre suisse, dont le siège soaial se trouve à Schaerbeek,. 60, rue du Palais, vient de mettre une somme de 200,000 francs à la disposition des propriétaires d'immeubles incendiés à Louvain, pour leur permettre de donner un caractere artistique aux façades des maisons qu'ils vont faire reconstruire. Pour obtenir des subsides ou des allocations, les. intéressés doivent produire une recommandation du Collège des bourgmestre et échevins et fournir la preuve que les plans do reconstitution ont été approuvés par la ville. .Ces subsides et allocations ne sont pas versés à fonds perdus. C'est-à-dire que, cinq années après le premier, versement, un intérêt de -1 % sur les avances de fonds, dont la restitution est obligatoire, sera perçu. Une inscription hypothécaire est prise sur les immeubles à concurrence de la somme avancée, mais aux frais de la., société. Les adtninistrations communales étant gérantes procèdent aux formalités, reçoivent les remboursements et même, dans certains cas, pourront accorder de plus longs délans aux intéressés ou leur donner quitus de leurs obligations.A remarquer que les sortîmes emboursé ne font pas retour à la société. Elles resteront à la disposition des autorités communales, qui les emploieront à eubsidier des entreprises locales ayant un caractère soit artistique, soit hygiénique, ou à soulager des misères imprévues, après s'en être référé au représentant de l'oeuvre. < * * * M. Léon Van der Kelen, ex-bourgmestre et sénateur de Louvain, a fait don à la ville de l'Hôtel de Savoie et des deux maisons cdnfeuëa, LeJ donatbuil [demande ^ue l'im meuble soit transformé en musée communal des beaux-arts et en musée d'art appliqué. La ville aura à sa charge l'entretien et la transformation de l'immeuble. * * * Le premier jmmenble reconstruit Place de la Station est sous toit. * * * La puissante association du ,,Boeren-bond" a décidé de créer .une société d'assurances contre l'incendie. Le tarif des primes à payer est évidemment très réduit beaucoup moins élevé que celui des autrer, sociétés belges ayant le même but. À GaEicI L'administration communale est à la hauteur de sa 'tâche. Elle se préoccupe des moindres questions intéressant le bièn-être (si l'on peut dire actuellement!) de la population.Voici la dernière décision prist: Comme le prix exorbitant du combustible et du savon rendaient 4.a lessive du linge de plus en plus chère, les pauvres gens changeaient le moins possible de chemise, de chaussettes, de caleçons, de bas, de pantalons, etc. Cet état de choses nuisait évidemment à l'hygiène publique. C'est pourquoi l'administration communale s'est préoccupée de là question et a décidé de mettre à la disposition des ménagères la Blanchisserie des Flandres où elles pourront se procurer de l'eau chaude et un produit décrasseur à prix très réduit qui leur permettra de faire une excellente lessive. L'exemple de l'administration gantoise sera certainement suivi dans d'autres villes. A Ostèiîde Plusieurs personnes ont été atteintes récemment par l'explosion de projectiles. Parmi les victimes : 'Mme Vvo Fontaine Pol, 70 ans, Ferdinand Depagie, 9 ans, Alphonse Schreiber, 51 ans, Camille Willems, 19 ans, qui ont été tués. Treaite et une personnes sont blessées, dont certaines grièvement. Citons Willem Clipet, Ca- ! mille Corneillie, Emma Derudder, Bertlia. Du- 1 pont, Pauline Ballière, Adrenie ^rbrugghe, Hortense Gillies, Alice Toskin, etc. Ussas Ses SPJ.orjcJires La lutte artillerie autour de Comines reste vivo; Près de la Lys pas une maison qui ne soit endommagée. Les immeubles qui n'ont pas été atteints par les obus sont lézardés. Pas une vitre intacte. A Narraaaa* Parmi les fonctionnaires supérieurs déportés par les Boches ( Namur figurent M.M. E. Mahiels, directeur général, V. Bonet, directeur,- E. F. Grognard, inspecteur principal, V. Simon, chef de division, Bertholet et Fourez, ingénieurs. * * * Un chômeur qui avait fait de fausses déclarations pour obtenir du comité d'assistance des secours auxquels il n'avait pas droit s'est entendu condamner du chef d'escroquerie à un mois de prison et à 26 francs d'amende. A Charîerol I/après le ,,Coriiere d'Italia", sur l'intervention du Pape, des Belges condamnés à mort^ par les tribunaux de sang allemands ont été graciés. Ans Wallon Charleroi est devenu territoire d'étape com'ie Mon s et Tournai. Est-ce que nos ennemis vont se retirer sur la ligne du Dànmerung, la ligne du crépuscule? * * * On a découvert le cadavre de Mme Euphé-mie Boston, veuve d'un négociant en vélos, étranglée dans sa maison à Houdeng-Goegnies. Tous les meubles avaient été fracturés. Le parquet de Mons enquête et croit être sur une piste sérieuse. Aux SjFointière® Le ministère des affaires étrangères des Pays-Bas communique que, dans la nuit du 14 au 15 mai, quelques pen#>nnes essayèrent de passer la frontière pour se xea dre de Hollande en Belgique, près de Ste-Marguerite. Un soldat allemand qui voulut tirer sur elles manqua son but et atteignit mortellement un soldat hollandais, qui faisait partie d'une patrouille. Le gouvernement allemand et le chef de l'etat-major générai allemand ont exprimé leurs profonds regrets a a gouvernement des Pays-Bas. . Lo gouvernement allemand so déclare prêt à verser des dommages intérêts aux parents de la victime au cas où l'enquête démontrerait que l'accident est imputable au soldat allemand. Tel est le texte officiel parvenu aux îour-naux hollandais. H y a m an 31 mai 1916. Les Français résistent bril lamment à de violentes attaques allemandes à l'est du Mort Homme et aux. environs du village de Cumières (rive gauche de la MeuseJ ainsi qu'à l'est de Sej^pois (Haute Alsace). En^ Macédoine les Français 'occupant Fafojj au, JiordrestJ)oiran,? Chez fes socialistes i révolutionnaires Mandais Une intéressante évolution est en train d-s opérer au sein du S. D. P., le parti social-démocrate hollandais de Gorter, Wijnkoop et Mme Roland—illolst, parti socialiste révolutionnaire opposé à l'action parlementaire. Tandis que 1e S. D. A. P. (parti ouvrier social-démocrate) de Troelstra continue, malgré le sentiment des masses, à observer une attitude de neutralité prudente, les révolutionnaires du n'Ai, I>* Prennent nettement attitude contre-1 Allemagne. Nul doute qu'il y ait là une conséquence de la Révolution russe. Semblable-ment, il doit y^ avoir une évolution très curieuse dans le même sens chez les socialistes italiens, dits officiels, si j'en juge par les propos qu a tenus devant moi à La Hayp, d'où il vm partir pour Turin, le citoyen Morgari qui fut à Zimmerwald. Comme lui, Wijnkoop et ses camarades _ hollandais Eont prêts à déclarer que, dès l'instant où une révolution allemande ne répond pas à une révolution russe, la guerre est menée par la ligue des démocraties, des pays libres, contre le bloc des puissances centrales qui incarnent l'absolutisme et la réaction la plus noire. Le S. D. P. vient de^ tenir son 8e congrès à Amsterdam. Dans son discours d'ouverture, Wijnkoop rappela ce qu'a dit Marx dans sa critique de la philosophie du droit hégélienne Constatant combien l'Allemagne était eu arrière au point de vue politique sur tous les autre pays d'Europe, l'auteur du Capital'"' disait : l'Allemagne sera au bord de l'ablmo européen avant d'avoir été au niveau de 1 émancipation européenne. Cette prédiction s'est réalisée. Le régime allemand réunit en lui les abus de toutes les formes d'Etat. O'csc ce régime féodal qui s'est fait connaître avec toute sa barbarie en Belgique, dans le nord de ! la France, en Pologne, Bohême, Macédoine et ; Servie. U opprime et massacre buit peuples. ,,Nous, révolutionnaires socialistes, nous ne serions pas dignes de ce nom si nous ne protestions contre ce massacre de peuplés organisé par le régime féodal allemand. C'est notre.-devoir envers la liberté et l'humanité. On peut dire ce qu'on veut, mais jamais la France et l'Angleterre ne se comporteraient de la sorte. jjMarx a montré que dans toutes les classes de ia société en Allemagne règne un esprit de juste milieu terriblement philistin. La société allemande ne connaît pas la tension dramatique de la lutte des classos. Chaque classe en Allemagne, disait Marx, est déjà vaincue avant qu'elle ait commencé la lutte contre les classes qui sont au-dessus d'elle. Lassalle a parlé du maudit „manque de besoins" des ouvriers allemands; Lassalle a raison. Au point de vue spirituel, au point de vi>o do l'idéal surtout, le prolétariat allemand est sans besoins... C'est ce qui explique qu'il soit passé avec armes et bagages dans les rangs de ses pires ennemis, de ceux contre lesquels en principe il devait être dans les termes les plus aigus". En Allemagne, a dit Marx, on ne fait des réformes que quand on a peur de la révolution. Quand le chancelier de l'empire apprit que, trois jours avant, la révolution russe avait triomphé, il devint le plus grand réformatèur do 1 empire. Marx prêchait la guerre aux situations allemandes en particulier ; il les trouvait en dessous de toute critique. Il annonçait que la critique de la- situation existant en Allemagne devait se changer en uno passion révolutionnaire. Marx estimait que, pour tous les peuples, la lutte contre l'Allemagne était d'un intérêt primordial parco que ce qui, en Allemagne, est encore réalité, dans les autres pays n'est plus que souvenir. Enfin, Marx dit encore que l'Allemagne montrait les défants civilisés d'un Etat moderne combinés a'»ec les défauts barbares de l'ancien régime. Après avoir combattu l'idée de la conférence de Stockholm d'où sortira quelque cote mal taillée, Wijnkoop dit que les socialistes révolutionnaires sont maintenant anti-allemands, commo ils étaient anti-russes avant la révolution, parce que l'Allemagne est la forteresse la plus redoutable de l'impérialisme. _ Certes, certains délégués au congrès ont critiqué ce discours si énergique de Wijnkoop, prétendant qu'en étant anti-allemand on faisait le jeu do la bourgeoisie ( ? ?) mais d'autres, délégués sont venus, et non des moins autorisés, comme Mme Roland-Holst et van Ravensteyn, qui ont justifié la façon de voir de Wijnkoop. 11 est intéressant de noter qu'à huit jours de distance un autre congrès qui s'est tenu à Amsterdam, celui des socialistes libres et des anarchistes, (groupe Domela-Nieuwenhuys) a entendu le même langage nettement anti-allemand' La logique impérieuse des événements oblige tout homme de coéur, épris de liberté, à prendre nettement position contre la nation do proie, qui s'est couverte de gloire à Louvain,' Dinant, Andenne, Aerschot, Senlis et Guébervillers. Louis Piérard. Uns cGiiiiininicatioE! intéressante pour nos soldats. Nos soldats seront heureux de retrouver après la guerre les lettres qu'ils reçoivent de leur famille ou de leurs marraines, de3 coupures de journaux relatant des faits qui les intéressent, leurs photographies qui leur rappelleront leurs exploits. Ils tiennent à ces souvenirs et ils les montreront avec fierté lorsque la victoire les aura rendus à leur vie paisible. .Quelle émotion lorsqu'en famille ils reliront ces lettres écrites pendant la tourmente et qui leur apportaient en cea jours de séparation le plus précieux réconfort, Aujourd'hui ces souvenirs sont exposés à 5tre abîmés, salis ou déchirés. Si le soldat les porte sur lui, il risque de se les voir enlever s'il est fait prisonnier, et par là de causer des ennuis à sa famille. S'il les dépose dans un cantonnement, comment les retrouvera-t-il le jour où la guerre de mouvement reprendra brusquement? 33-t oepe,od3iit flue], jguissaiît xçcosforfc les

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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