L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 11 Februar. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 02 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/j38kd1rn9j/
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jere Atltiee IV. m* s cents (la centimes) Jeudi fî février 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bufeau de rédaction : N.Z. VOOBBUBGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction : , Gustave Peellaert, René ChambFy, ( Emile Painparé. »«==» cumuii^es, awonnemenis et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement f En Hollande H. 1.50 par mois. _ payable par anticipation Etranger fi. 2.00 „ Les écrivains au front. Eu même temps quo le ^Bulletin des armées de la république, réserva à la zone des armées", un ami, qui a gagné ses galons de sous-lieu tenant sur le cliamp de bataille, m'envoie de France le ,,Bulletin des Écrivains de 1914—1915" hors commerce, en-voyo gratuitement à tous les écrivains aux armées. Le précieux, l'émouvant document que cotte petite feuille mensuelle» publiée par M. Fernand Divoire! J'imagine qu'il aura plus tard la même vaibur quo les journaux de Balzac, tel billet écrit par Chateaubriand en exil ou par Stendhal en campagne. En tête du numéro que j'ai là sous les yeux figure l'hommage aux morts, la liste des écrivains tombés au champ d'honneur. Que de noms familiers à toute la jeune France intellectuelle dont se réclament tant de jeunes écrivains belges; Charles Poguy, des officiers de carrière Ernest Psichari, Emile Nolly, Art Roë (lieutenant Patrice Mahon) ; et puis ce charmant Charles Millier, le principal auteur de ces parodies A la manière de... qu'il signa avec Paul Pte-boux; Louis Codet qui fut député radical de la Haute-Vienne et qui pour se délasser de la politique écrivit un délicieux roman: La -petite CJUquette, Olivier Hourcade, un jeune Bordelais qui, dans sa ville natale, fonda des revues batailleuses, organisa des expositions d'art moderne, des représentations d'oeuvres de Paul Claudel, et Francis Jammes, et qui allait entrer dans les ordres; Charles Dumas et Emile Despax, l'auteur de la Maison des Glusines, deux poètes qui, venant après le symbolisme, représentaient avec Maurice Magre; Léo ^ Larguier, d'autres encore, une sortb de néo-romantisme assez heureux; Léon Bonneff, l'auteur de Ce Didier, homme du peuple, qui faillit obtenir le prix Goncourt et de nombreuses enquêtes sur la vie tragique des travailleurs, enquêtes qu'il signa avec son frère porté disparu ; Pierre -Gilbert de la Revue critique des Idées et des livres, dont Charles Maurras vient de prononcer l'oraison funèbre en termes émus, Georges Battan-chon, Charles Léon Bernardin, qui fut l'un des meilleurs collaborateurs des vaillantes Marches de l'Est, Robert Drouin, le fils du commandant Drouin qui lui aussi s'est fait un nom dans les lettres; Paul Cornu, des Cahiers du Centre, formé à la rude et probe école de son ,,pays", Jules Renard, d'autres encore qui me sont moins connus. ,,La littérature trinque" m'écrit le jeune écrivain qui m'adresse cette liste. Cela est bien ainsi, sommes-nous tentés d'ajouter, malgré la peine que. nous causent quelques-unes de ces pertes. Il est bon en effet que le monde des intellectuels paie son tribut à la grande Cause tout comme les plus obscurs paysans de la terre de France ou d'humbles ouvriers belges. Quelle belle occasion pour la littérature de se réhabiliter aux yeux de certains, de montrer que l'action est bien la soeur du rêve. Même si l'on rend des services à la patrie, à la sainte cause .des alliés par la plume ou la parole, on a toujours un peu honte de n'avoir pas un fusil entre les mains et de ne point prendre sa part de souffrances, de privations et de dangers dans la boue glacée des tranchées. Le bulletin des écrivains contient des détails sur la fin de quelques-uns de ces jeunes poètes, romanciers ou critiques qui ont fait si magnifiquement leur devoir. Certains de ces récits, dans leur brièveté, dépassent en pathétique tout ce que ces jeunes hommes auraient pu écrire. Lisez par exemple ceci sur la mort de Germain Belmont (de son vrai nom Charles Deschars) qui fut attaché à l'ambassade de Berlin et collaborait à la Revue critique des Idées et des livres: ,,11 a été assassiné le 22 août à Gommery, par un sous-officiér allemand. Il se trouvait blessé dans une ambulance. On lui fit quitter son lit pour 6'expliquer avec des officiers ennemis, qui lui firent ensuite brûler la cervelle." Dans une tranchée où pleuvaient les projectiles allemands, une balle de shrapnell atteignit Emile Nolly derrière l'épaule, près de la nuque. Il put avertir son commandant qu'il se sentait gravement touché : ,,N'en disons rien pour ne pas troubler ma compagnie." Là-dessus, aidé par deux hommes, il se retira discrètement. A la rubrique: Etats de service, 011 lit ce qui suit de M. Etienne Rey, l'auteur d'un livre de charmants aphorismes sur l'amour, d'une fine et humaine comédie: ,,Peau neuve" et qui en a signé un autre avec de Fiers et Caillavet dont il passe pour avoir été un collaborateur précieux: ,,Sergent dans un fort de Maubeuge ; à la capitulation, s'évade à travers les lignes allemandes, rejoint son dépôt à Guéret, est nommé^ sous-lieutenant, repart." Que de journalistes bien connus du Temps, du Fi-qaroy du Matin, etc. qui figurent dans la Liste des tués ou des blessés ! Pahni les noms des blessés, je note ceux de: Roger Allard, l'un des poètes du groupe deZ'Abbaye, Henri Bachelin, un disciple de I Jules Renard, Jean Richard Bloch, qui dirigeait à Poitiers une vivante revue : 7 ' ' l'on combattait les exagérations pationalistee en art, le revuiste Jacques 1-es dt .-ii jurs Joe Bridge et Raymond £entilâ Jean-José Frappa, le directeur de la Vie illustrée et l'auteur de quelques pièces jouées au Grand-Guignol, trois journalistes bien connus: Robert de Jouvenel, François de Tessan, Philippe Millet (du Temps), Jules Leroux, l'auteur de Léon Chatry, instituteur, l'un des plus beaux livres qu'on ait écrits sur ce sujet, deux critiques et essayistes : Jacques Rivière, de la Nouvelle Revue Française et Jean de Pierrefeu, de ,,L'Opinion, des poëtes comme Georges Clieimevière, Pierre Hopp, Louis Sonolet, Lionel de Rieux et puis l'un des deux Agathon (qui firent une campagne retentissante contre la nouvelle Sorbonne, trop germanique d'après eux), M. Henri Massis. Sont prisonniers : le poète Guy-Charles Cros et le dessinateur A. Warnod bien connu des lecteurs de Come.dm, Autant de noms qui sont familiers à tous ceaux qui ont suivi de près le mouvement littéraire français^ de ces der-nières années. Sans doute, tous ceux qui ont eu sous les yeux ce Bulletin des écrivains, auront-ils eu comme nous un petit frémissement de fierté, d'inquiétude ou de plaisir, selon les cas, à lire qu'Alain Four-uier est disparu, que Marcel Boulenger, le romancier du Page et de L'Aviazone blessée, 1 le brillant chroniqueur du Figaro, a eu les ; deux pieds gelés dans une tranchée et qu il est soigné à l'hôpital des sourds-muets ^ de Jarville, que Clément Vautel vient d'être nommé caporal, Paul Reboux porte-drapeau, Louis Thomas sous-lieutenant, comme d'ailleurs Georges Ducrocq, que Léon Werth est sapeur et Eugène Montfort dans le train et que le peintre Vuillard garde les voies à Conflans-Saint-Honorine. Gageons que nombre d'entre eux seront plus fiers dans l'avenir de cette mention au Bulletin des Ecrivains et des artistes que d'un article très élogieux du critique influent. Quant aux jeunes écrivains belges, ils ont eux aussi des délégués au front et déjà aussi, , hélas! quelques noms à faire figurer au tableau d'honneur. Je viens d'apprendre la mort de Prosper-Henri Devos qui, fait prisonnier et blessé sur l'Yser a succombé dans un lazaret allemand. C'est une perte sensible que fait la jeune littérature belge. < On devait à ce jeune Bruxellois actif et 1 enthousiaste deux romans: Un Jacobin de l'an VII et Mona Lisa, livres imparfaits sans doute, d'une langue encore rocailleuse mais pleins de vigueur et qui annonçaient des oeuvres originales. Le brave garçon que c'était là! Tous ses camarades de lettres garderont à la mémoire le souvenir le plus ému. Louis Piérard. 1 Q ■ ipn 1 l aie Jiiré" mise à 11. A force d'écrire, les Allemands se révèlent , graduellement dans toute la bassesse de leur j Kultur. Leur grave erreur, c'est qu'ils ont mesuré les Belges à leur aune? Les prenaient-ils donc pour des êtres cupides qui glissent l'honneur dans leur bourse par dessous des pièces d'or? Un Allemand sacrifiera tout à son intérêt. C'est le propre des âmes vulgaires, mais, d'habitude, les âmes vulgaires sont, hypocrites. Les Allemands sont cyniques outre leur vulgarité. Qu'on en juge par cette perle échappée à un correspondant spécial de la ,,Berliner Morgenpost" qui fait partie de ce nid d'espions qui prennent des allures de journalistes à- Bruxelles. Cet individu porte le nom de C. M. Schmidt, nom à retenir. ,,Lorsque le 2 août, dans la matinée, nous ,,nous sommes remis de notre frayeur, pour ,,nous s'ouvrit l'ère des grandes affaires. Rien ,,ne caractérise mieux l'opinion dans le Luxembourg que cette réponse que me fit un négociant à ma question quant à la situation ,,générale. Pour le Luxembourg, la guerre, ,,jusqu'à présent, a constitué une excellente ,,affaire et reste aujourd'hui encore une bonne ,,affaire. Et c'est cela qui est l'essentiel pour „un Luxembourgeois: les très sérieuses com-,,pensations pour les dommages aux champs „et aux routes, pour la suppression du service „téléphonique, pour le cantonnement et les ,,soins aux troupes ont amené de formidables ,,quantités d'argent allemand dans ce petit | „pays. ] ,,Mais, à côté des bonnes affaires, il est ,,réservé aux Luxembourgeois une autre joie, ,,une joie maligne: que ce soit précisément la ,,Belgique qui ait à payer les frais dans cette ,,guerre, cela leur procure une satisfaction ,,toute particulière. Ces Belges, qui se croyaient ..si intelligents, qui mangeaient la sagesse ' , .commerciale à grandes cuillers, et faisaient ^ ,,l'admiration constante de leurs petits voisins, 1 3,les voila à se morfondre. Pourquoi aussi ont-,,ils pactisé avec le mauvais parti, pourquoi , ,,ne sont-ils pas restés neutres? Comme cela -j,donne de bonnes occasions aux Luxembour- ; „geois d'en discourir dans les cabarets. On en „est presque à oublier que, dans la matinée du ' ,,2 août, postes et télégraphes, voies de clie- ! ,,mms de fer et ponts étaient occupés par les ' ,,Allemands et qu'il ne restait plus, pour ,,rendre 1 existence possible, qu'à observer uno „neutralité stricte et bienveillante " j N'es -ce pas que voilà bien le son d'une i belle âme? Payement de l'indemnité due aux ï parents des soldats beiges. Mr. le Consul-Général de Belgique à J Amsterdam porte à la connaissance des r parents des soldats belges, en service et c qui se sont faits inscrire à Haarlem, que c la rémunérât à laquelle ils ont droit en ' vertu des lois des 30-8-1913 et 4-8-1914, j' eur sera payée, le vendredi 12 courant t de 10 à 12 L et 2 à 4 h. à Haarlem, ii l'Hôtel Royal, Stationsple. Les internés qui ne sont- pas encore inscrits pourrait se faire inscrire ce même iour de 2 à 4 heures. En Belgique. A Bruxelles. Il n'est pas vrai qu'il y ait eu des émeutes autour du monument Ferrer. La vérité est autre. Désireux dé faire enlever cette statue qui, dit von Bissing, est un symbole de la libre pensée et des idées révolutionnaires, quelques jeunes galopins ont, par ordre, été peinturlurer en blanc le monument. De là, quelques attroupements. Le motif était trouvé. Il fallait absolument enlever la statue qui provoquait de telles manifestations! D'autant que le bronze est très recherché par les Allemands.... Mais personne n'a été dupe de leur fable. ] A Bruxelles, chacun les accuse nettement d'avoir fait peindre la statue par les boys- sccuts à leur service. ; * * * Deux officiers payeurs allemands viennent j l'être mis sous les verroux. Ils opéraient lans le district militaire Bruxelles Louvain, ivec un certain brio, paraît-il. Ils sont iccusés de s'être appropriés de fortes sommes mvoyées par le gouvernement allemand c oour payer les soldats. ( La Kommandantur garde le silence sur ( jette affaire. * * * t On a saisi chez un habitant de St. Josse j 30 sacs de farine de 100 kilos chacun j apportés chez lui en contrebande. < * * * < Le gouverneur général a prévenu les j Dourgmestres de toutes les communes de j Belgique qu'ils avaient à lui adresser, sans ] retard, le relevé du nombre des noyers, aussi Dien ceux qui appartiennent à la commune t jue ceux qui sont plantés sur des terrains < particuliers. Ceci' toujours pour la confec- tion de crosses de fusils. # * • t Les Allemands ne cessent d'arrêter chaque ^ jour une foule de nos concitoyens. La plupart j lu ieamps on ne. sait pour quelle raison. Quel-pies récits sont, à ce propos, recueillis par j l'Indépendance' '. M. C. Huysmans, le député socialiste à Bruxelles, a été arrêté dans les circonstances suivantes : Attablé au café de La Lanterne, à ] la Bourse, il était occupé à corriger les épreu- s pes de son dernier discours au conseil commu- ( aal. , Un individu, vêtu d'un imperméable, vint , prendre place à sa gaaiche. M. Huysmans, à un ' moment donné, manquant d'encre, en réclama au garçon. L'individu en profita pour offrir gracieusement son porte-plume réservoir. Offre jui fut refusée. Quelques minutes plus tard, 1 l'individu ài'imperméable—qui n'était qu'un 1 ?spion—sortit et revint accompagné d'un policier allemand, porteur de la plaque ,,Poli- i sei". Celui-ci frappa brutalement sur l'épaule 1 lu député et lui ordonna de le suivre. ( Après un coloque assez long, M. Huysmans < rut conduit au poste de la Bourse. Là, un sous-officier grossier le fouilla. Il trouva la lettre du cardinal Mercier et inculpa le suite Huysmans d'un tas de faits plus ca- 1 ,cravn:"*3ux les uns que les autres. ' Un officier survint; après de longues expli- c ;ations, le député bruxellois fut remis en liber- c ;é, mais, la lettre du cardinal Mercier fut e saisie. f En descendant les escaliers de la Bour.»\ M. } FIuysman6 rencontra sa femme qui, avertie de ^ ion arrestation, venait le réclamer. Immédiatement, il raconta en riant les in- ( ndents qui venaient de se passer. Un policier îllemand s'approcha du groupe et, grossière- ^ neait, dit: ,,On ne rit pas ici". ( — jjQuoi?'' Huysmans répliqua, de même: i le ris si cela me plait! ( Et il tourna le dos au policier furieux. , * * * Louis de Broukère, rédacteur au ,,Peuple" 1 sst aérostier militaire, de même que M. Jean è le Mot, conservateur adjoint du Musée du Cinquantenaire, le fils de l'ancien bourgmes- € tre do Bruxelles qui vient d'écrire à un ami f |u'il a le bonheur d'être chaque jour à l'action , }t que îa joie de repérer exactement la position les batteries ennemies n'en vaut nulle autre, c >our un patriote. * i A Anvers. Dans le village de Booni. la moitié des c )riquetteries travaillent. A Nceveren, par sontre, c'est le calme plat, à cause des a nondations qui empêchent la reprise du ^ iravail. c Mais la misère ne se fait pas sentir, parmi I jette population presque entièrement ouvrière, c jarce que les ouvriers ont pu travailler, les ^ ms aux forts que les Allemands s'occupent ^ le restaurer, les autres aux briquetteries. yest M. Meyers qui continue à gérer les ( ntérêts de la commune. ; * * * c Voici la composition du comité d'alimenta- ^ ion pour la province d'Anvers: président 1 iOuis Franck; vice-présidents; Ed. Bunge, 1 légociant, Alf. Cools, échevin, Victor Des- (. juin, échevin et Alf. Rijckmans, sénateur ; i résorier : F. Carlier, directeur de la Banque fationale; secrétaires: H. GJijselinck, direc-&ur des propriétés communales et Rich. Kreg-nger, avocat. Membres du bureau : Willy Tiling, administrateur du comité du com- y lerce; Jos Soeten, conseiller communal, R. , e Kerckhove d'Exaerde, député, Fr. Verrept, onseiller communal, Fr. Dessain, f.f. de 9 ourgmestre de Malines, Dufour, bourgmestre i e Turnhout, Dr. Lamborelle, député de Ma-, c ines, Homans, négociant à Meerhout. Mein-res : W. Blaess, assureur, Castelein, ban- >: uier, Mgr. Cleynhens, doyen d'Anvers, Cuy- ^ :kens, brasseur à Lierre, Dr. De Gueldre, janghor, Steger, K. Weyler et Delannoy, c onseillers communaux, Del vaux, Henderickx, € loyers et Verachtert, députés, Leclef, Van 1 ^eborgh, baron yan geynegom dq Buzet^ séna- eurs; Fr. Franck, industriel, Jos. Hertogs, irchitecte; Paul Kreglinger, banquier; les tvocats Paul Landmesser, Ch. Leclair, Pal-nans et Valerius; Jos. Leemans, ingénieur à Jolen ; Jacq. Langlois, dispacheur, io comte Grollc, banquier, A. Matthijs, bourgmestro le Borgerliout. Schellekens, bourgmestre de lierre, Van Damme, f.f. de bourgmestre à Ho->oken, Montons, députe permanent, Jos Schob->ens, greffier provincial; Jacob Smits, artiste-leintre à Moll, Is. van Dooselaere, président lu bureau do bienfaisance, Alb. Verbeeck, ourtier, Dr. Yogels de Turnhout. Délégués du comité national : Ed. Bunge et los. Leemans. Délégué de la ,,commission for Relief" mr. Sdw. E. Hunt. * • • Nous avons annoncé qu'un aviateur anglais Lvaic survolé Anvers et avait jeté quelques tombes sur les positiotns défensives de l'enne-ni. Pour préciser, c'est le fort 4 que'le vail-ant homme-oiseau a bombardé avec succès. A Lié^e. On »?st toujours confiant, mais on demande e qui va se passer au retour des Allemands a.r ils repasseront, et ils ne peuvent revenir [n'en vaincus. Le Séminaire de Liège, après avoir héber-;é de nombreux blessés prussiens, a été occupé par 80 employés des trains de chemin de er venus d'Allemagne. Finalement l'évêohé a >u décider la kommandantur à retirer ces îinployés et ( les héberger dans d'autres lo-aux. Quantité cl3 ces individus logent dans es maisons particulières, et surtout dans col-es qui n'étaient pas occupées par leurs pro-iriétaires. Le Grand Séminaire est rentré. A a gare des Guillemins, tout est prussianisé. La guerre vient de faire une nouvelle vic-ime, la huitième parmi le clergé du diocèse le Liège : ta curé d'Ans-Sainte-Mario, M. ichoonbroodt. Celui-ci, aux derniers jours de l'an dernier urveilla.it les réparations effectuées à la voû-e de son église trouée par les obus, lorsqu'une >outro s'abattit et lui cléfon'ça le crâne; il est oort presque instantanément. A Csn d. La population gantoise dont les sentiments )atriotiques ne ressemblent pas —• heureu-lement — à ceux des conseillers communaux lui eurent la géniale idée de frapper les ibsents, faisant ainsi le jeu de l'Allemagne, , récemment adressé à l'armée belge le vibrant éloge que voici : „Voilà trois mois que vous arrêtez la )lus redoutable armée du monde devant un uisseau. Gloire à vous, soldats! ,,Vous vous accrochez à des pans de murs, iux saules, aux roseaux, à l'argile, au n-ouillard, aux tertres où, parmi les sillons, lorment vos frères, et bouchez de vos poi-rines le moindre sentier. Gloire à vous, soldats ! ,,Vous aviez tout à apprendre de la guerre, fusqu'à l'avant-voille de l'attaque vous vous .ttendiez tout au plus à devoir, .comme l'autres petites nations, assurer la neutralité Lu territoire. Aucune épreuve ne vous a été pargnée depuis lors, mais rien n'a pu faire léchir votre courage. Il vous suffisait d'ail-eurs de regarder à côté de vous, dans les ranchées, votre Roi, pour prendre exemple L'héroïsme. Gloire à lui; gloire à vous, soldats! ,,C'est dans vos malheurs, dans la destruc-ion et la ruine sj'stématiques de vos villes, le vos villages, de vos foyers, dans le uassacre froidement préparé et férocement xécuté de vos camarades, que vous avez misé la résolution de combattre jusqu'au lernier souffle et de contribuer à l'écrase-aent final de vos barbares agresseurs. Gloire , vous, soldats! „Vous avez fait du „Veurne-Ambacht" t du paj's d'Ypres l'Acropole inviolable Le la Belgique, et vos bataillons de l'Yser ont, dès aujourd'hui, songer aux victoires ie Marathon et de Salamine. Un même sprit de sacrifice les .caractérise, une iiême récompense les attend. Gloire à vous oldats! „Vous vous imaginez difficilement ombien nous sommes fiers de vous et uelle reconnaissance nous anime. Tous, l'heure du retour, vous serez reçus par os compatriotes comme des fils très aimés t la Patrie n'aura pas assez de lauriers iour orner vos fronts. On dira des soldats [u Roi Albert ce qu'on disait de ceux de îonaparte, revenant d'Italie: „I1 fut de armée de l'Yser, c'est un brave!" „Plus tard, aux bords mêmes de l'Yser ue vous immortalisez, nous éléverons une ictoire ailée colossale, qu'on verra à la fois le la mer et de France, car il importe que s souvenir de votre héroïsme demeure non >as seulement dans nos cœurs, mais dans i pensée du monde que vous aurez libéré. „Vive la Belgique! Vivent le Roi et son Lrmée!" A Bruges. Toutes les inscriptions à l'état civil de îruges se font en allemand et en.flamand, je français n'est pas toléré ! Les lettres dressées en français à la Kommandantur estent sans réponse. Comme grossièreté, n n'a pas trouvé mieux! La ville a émis des biUets de 1 et de ! francs et de 20 à 50 francs, — rembour-ables en 1917. Les coupures en dessous [q 5 francs sont garanties par les hospices t la province, les coupures plus fortes paies hospices seuls. Les affairas août calmes. I] n'y a réelle ment que les restaurants, les estaminets, les boulangers et les barbiers qui fassent quelques affaires. Un grand nombre de magasins importants ont baissé leurs volets, en attendant de meilleurs iours. D'autres vendent ce qu'ils peuvent. C'est ainsi qu'un grand fabricant de meubles vend du café, du fromage et des harengs! Les prix de toutes les denrées ont. été fixés par décision de l'autorité communale. Les contrevenants sont passibles d'amendes de 500 à 10,000 marks. Un avis a été placardé dans toute la ville, défendant aux habitants de parler de la guerre avec les soldats. La Kommandantur craindrait-elle que les soldats apprennent enfin la vérité... ou les habitants? * * * Le gouverneur von Bissing vient de démissionner M. Dumo de Mentén, consul de Turquie à Bruges depuis près d'un demi-siècle. Le drapeau et l'écusson du consulat ont été enlevés de force. Complétons notre information : tous les agents consulaires ont dû remettre entre les mains de l'autorité militaire allemande l'épée de parade qui fait partie de leur uniforme de gala ! A -Malines. • Voici le tarif des passeports affiché par les soin de la Kommandantur : pour circuler à pied : deux sous (authentique) ; par chemin de fer, tramway vicinal, vélo ou voiture: 2.50fres. Pour l'étranger: 7.50fres. valable durant 14 jours. Pour un automobile: conducteur: 25 fres; par passager: 12.50 fres. Pour l'étranger: automobile (conducteur) 50 fres ; passager : 25 francs. m » * Le bourgmestre a prévenu la population qu'il serait loisible à celle-ci de se procurer du pétrole à la „Pétrolifère Malinoise". Le prix est fixé à 32 centimes le litre ! On ne délivrera pas plus de deux litres par personne. Il taudra être nanti d'un bon que l'administration communale délivrera, après examen des papiers d'identité, carnet de mariage, etc. Les industriels qui auraient besoin d'une certaine quantité de pétrole doivent adresser leur demandes en temps voulu à l'hôtel de ville. A Lierre- Un ami du ,,XXe-Siècle" lui donne des nouvelles de Lierre, où la misère £st grande. Le commerce et l'industrie, autrefois si florissants, sont inexistants aujourd'hui. Des comités de secours distribuent 12.000 litres de soupe par jour aux nécessiteux, du pain et du charbon. L'administration communale paie un franc par jour aux sans-travail qu'elle occupe à déblayer les décombres des maisons en ruines. Elle dépense 12.000 fr. par jour. D'autre part, 800 hommes travaillent à la réfection des forts et peuvent gagner 3 fr. 60 par jour. L'aspect de Lierre est désolant. Depuis l'entrée de la ville jusqu'à la iiorte de Louvain des rues entières ont été démolies ou abattues à coups de canon. Le Grand'Place présente l'aspect le plus désolant; une dizaine de maisons à peine sont debout. et comme par miracle, au milieu de la place se dresse, intact l'hotel de ville et son élégant beffroi. U est regrettable que la Maison des Brasseurs, la Rose et le Chapeau aient été fort endommagés par le bombardement; c'étaient des joyaux d'architecture do la Renaissance, et leurs façades blanc et or étaient clignes de figurer à la Grand'Place de Bruxelles. „La ,,Berlary", le plus ancien quartier de la ville, n'est plus qu'un monceau de ruines. La superbe église Saint-Gommaire, une perle de style gothique, est trouée comme une bassinoire; la tour a beaucoup souffert; le fameux carillon est frappé de mutisme. De nombreuses chapelles et églises ont été incendiées ou canonnées. Elles sont en ruines. Il ne reste qu'un seul couvent debout: celui des Prémon-trés. Tous les ponts ont sauté. 695 maisons ont été détruites à Lierre. 712 maisons sont fortement endommagées. Proportionnellement, Lierre a donc souffert presque autant que Termonde. C'est là un triste privilège qui fera le désespoir de tous les artistes, de tous les Belges. Dans le Hainaut. A Charleroi et daus les environs, il y a toujours 500,000 personnes dans une situation précaire, et 150,000 entièrement nourries par les commissions de secours. Payant ou non-payant, chaque habitant est rationé à 125 grammes par jour. Les soldats allemands, eux, ne sont rationnés qu'à 750 grammes par jour!... A Binche, les habitants, privés de pain, ont mangé longtemps du riz seulement; à Paturages, dix et quinze habitants habitent dans deux ou trois chambres; ce sont ceux dont les maisons ont été détruites. Là aussi la détresse est grande! Une femme, avec cinq enfants, a reçu un pain seulement pour toute une semaine, avant l'organisation de la commission de secours. Au Luxembourg, La commune de Jamoigne a été occupée militairement à partir du 23 décembre. La moitié des soldats prussiens a été logée au château qui est occupé par une communauté de religieuses françaises ; l'autre moitié au Pensionnat des Sœurs de la Providence. Ces deux établissements, ainsi qu'un pont et une passerelle sur la Semois, les routes d'Uzel, Florenville et Valausart, vers^Vil-lers-devant-Orval et fla France, sont gardés militairement Lors du premier passage des troupes allemand <-s, au lendemain de la bataille de Ros i; nol.—c'est-à-dire vers le 20 août — , daux plombiers d§ la Qommupe, MH. Con stant père et fils, ont été massacrés: tandis qu on fusillait lé fils, d'autres sauvages coupaient la gorge au père! Ils avaient commis le crime impardonnable de regarder passer les envahisseurs! ' C ■ i»ii Argimeits sans réplique. Depuis de longs mois les Allemands 11a font que dire et répéter sur bous les tons: vierden siegen" (nous vaincrons). C'est là -un refrain qui tourne à la scile. Il devient tout à fait impossible d'ouvrir un de leurs quotidiens ou un de leurs périodiques sans le retrouver soit en prose, soit en vers. Toutefois il semble bien que le bon public teuton commence à se laser un peu de cette affirmation sans cesse répétée et qui après tout n'est pas un axiome, et, timidement, ô bien timidement il demande, non pas la démonstration, ce serait trop, mais quelques arguments probants, sinon quelques petites preuves. Voilà déjà longtemps que ces armées qui doivent ,,siegen", et qui coûtent si cher, n'ont plus bougé d'une semelle, du moins da.ns le sens de la marche en avant. Cela finit par paraître singulier à d'aucuns, qui tout de même, quand on ne les voit'pas, se grattent derrière l'oreille et se demandent ce que cela peut bien vouloir dire. Ces Allemands-là, c'est l'ivraie parmi Je bon grain, ce sont de mauvais éléments, dont le scepticisme est des plus pernicieux, ce sont des individus dangereux qu'il faut convertir à tout prix. Et la ^Frankfurter Zeitung" qui lea guette au détour du chemin, leur saute dessus quand elle ,yroit le moment propice et leur sert tout^ chaud un petit plat de sa façon destiné à les faire rentrer san6 douleur dans le rang. Cette excellente feuille des bords fleuris qu arrose le Main s'entend à merveille à ce métier d'-apot.re. Nul ne sait comme elle ramener au 'bercail lea brebis allemandes égarées, graâoe aux colonnes toujours ouver- . tes de ce qu'elle appelle son „Kleines Feuilleton".Car c'est sous cette rubrique que paraissent toutes ces petites choses qui ne sont pas de l'information, qui ne viennent pas par le canal des agences, ni par celui du télégraphe ou du téléphone, mais qui cependant ont l'air d'être puisées aux sources les meilleures. Ce sont ces petites choses, en apparence très anodines, qui frappent le mieux les âihes sensibles et les font passer du doute à la certitude. Et comme il en faut pour tous les goûte, car les sceptiques se rencontrent dans toutes les classes de l'échelle sociale, même en Allemagne, le „.Kleines Feuilleton" est tour-à-tour léger et badin, sérieux et austère, subtil et fin, savant et gourné ; avec une souplesse remarquable il a le don de pouvoir, suivant l'expression du poète. ,,Passant du grave au doux, du plaisant au sévère," il aborde tous les sujets., il trair.e tous "les genres; l'art, l'histoire, 1e science et surtout 1 anecdote se donnent rendez-vous „en ce charmant séjour". Même dans son besoin constant de maintenir ses nombreux lecteurs dans la, certitude absolue que l'étendard des Hohenzollern ne peut con-" naitre qui la victoire, la ,,Frankfurter Zei-tung" y donne au besoin l'hospitalité à des racontars invraisemblables, à de véritables ragots de concierge. Nous avons reproduit par exemple le conte à dormir debout qu'elle avait puisée dans le „B. Z. am Mittag" et où il était question d'un aviateur français qui venait lancer dans les rangs allemands des couplets orduriers contre Poincaré. On sait aujourd' hui quo ces- couplets, qui nos lecteurs s'en souviendront sans donte, nous avaient paru fort suspects, avaient ete découpés cans un faux numéro du „Journal de Paris", made in Germany." Cette mésaventure n'a pas corrigé la trop crédule ou ...trop astucieuse „Franifùrter Zeitung". La voici qui nous amène une nouvelle histoire prise à la même excellente source; le „B. Z. am Mittag". On y conte que les troupes qui occupent les provinces françaises envahies montrant une inépuisable bonté envers la pauvre population indigène, lui ,,landsturmmann" va même jusqu'à s'occuper de tous les soins du ménage dans la maison ou il est logé et jusqu'à — tenez-vous bien — abandonner toute sa solde à la malheureuse qui doit l'héberger. Mais il y a mieux encore, pour rassuïer les hésitants et pour convaincre les incrédules, le ,,kleines Feuilleton" a sorti il y a quelques jours un petit entrefilet qui est, ma foi, un chef-d'oeuvre. Dans cet entrefilet on i annonce comme cela, tout simplement, sans précautions sans ménagements aucuns qu'un tailleur chinois" un tailleur de Shanghaï a prédit la victoire I des troupes du Kaiser sur tous leurs adver. saires et le retour des Allemands à Tsin°--Tao.Naturellement si un tailleur chinois annonce de pareilles nouvelles, il n'y aura, cela tombe sous le sens, il n'y aura plus un Teuton assez osé pour douter du sr.ee" • final. _ ,,La ,,Frankfurter Zeitung" le suppose bien un peu sinon elle n'aurait évidmment jamais donné cette information sensationnelle qui d'ailleurs lui vient de seconde main. C'est en effet dans la ,,Tàgliche Rundschau'1 âu'ell® s'en §sb Allée, la chercher,...

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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